Passer ses vacances aux Pôles… un rêve tout aussi irréalisable pour le commun des mortels que gravir l’Himalaya ou aller sur la
Lune ? Plus vraiment. Si le tourisme polaire est une pratique assez ancienne puisque le premier voyageur embarqué pour le Spitsberg
(sans autre motivation que la curiosité de contempler les paysages englacés) le fut dans les premières années du XIXe siècle, la relative démocratisation des espaces polaires ne s’est opérée que depuis une vingtaine d’années, par le truchement d’une double conjoncture favorable : le renouveau du tourisme de croisière et le démantèlement
de l’empire soviétique. En une génération, le tourisme polaire sera ainsi passé du stade de l’aventure périlleuse à celui de nouvelle
niche de l’industrie du tourisme. Les touristes polaires représentent aujourd’hui la principale présence humaine dans les régions froides
des hautes latitudes, souvent même plus importante que les éventuelles populations autochtones.