20 EN SAVOIR PLUS Diabète : maîtriser le taux de sucre
5 décembre 2024 - Journée des volontaires
L e s s a m a r i t a i n e s e t l e s s a m a r i t a i n s a s s u r e n t p r è s d ’ u n m i l l i o n
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v o l o n t a i r e a f i n d e s a u v e r d e s v i e s .
Porter secours en cas de catastrophe
Chère samaritaine, cher samaritain,
En lisant l’article qui relate l’engagement des samaritains tessinois à l’occasion des intempéries du mois de juin dernier, on est pris d’effroi. Les évènements s’enchaînent comme dans un roman à suspense, mais hélas, il ne s’agit pas d’une fiction. La catastrophe climatique a entraîné des éboulements, des laves torrentielles et des inondations et une mauvaise nouvelle suivait l’autre. Dans certains lieux, les samaritaines et les samaritains ont été sollicités par les sapeurs-pompiers ou la protection civile alors qu’ailleurs, c’est de leur propre initiative qu’ils ont porté secours. Dès la page 6, vous apprendrez par quoi les secouristes sont passés.
À Solferino, Henry Dunant aussi a été témoin d’une souffrance indicible. C’est ce qui l’a incité à fonder la Croix-Rouge internationale. Avec un enthousiasme indéfectible et une impressionnante force de conviction, il est parvenu, en l’espace d’une année, à réunir douze États autour d’une table afin de signer la première Convention de Genève. Il a passé les dernières années de sa vie à Heiden (AR). Pendant 17 ans, atteint dans sa santé, il n’a plus jamais quitté le logement qu’il occupait dans l’ancien hôpital de district. Situé au rez-
de-chaussée de cette bâtisse historique, le Musée Henry Dunant, placé sous la houlette des curatrices Kaba Rössler et Nadine Schneiter, a rouvert ses portes. Pour les personnes qui entreprendraient une excursion en terres appenzelloises, ce petit bijou vaut le détour. Pour en savoir plus, lire en page 12.
En plus d’un texte traitant du diabète, une maladie qui tend à se répandre dans nos sociétés (p. 20), du portrait de la politicienne tessinoise et samaritaine Gina La Mantia (p. 22) et de l’offre actuelle du Service d’assistance aux sections et de la formation (dès la p. 30) ainsi qu’une interview avec Ruth Aregger au sujet de la stratégie 2029 (p. 19), vous trouverez également des récits relatant les activités des sections et des associations dans toute la Suisse, qu’il s’agisse de la Journée mondiale des premiers secours (dès la page 16) ou lors d’anniversaires et d’autres occasions solennelles (dès la page 24).
Je vous souhaite une excellente lecture.
INGRID OEHEN
Présidente centrale de Samaritains Suisse
6 LES SAMARITAINS ET L’AIDE EN CAS DE
CATASTROPHE
Réouverture
Henry
Marc
Journée
Les samaritains sont en phase avec notre époque
Diabète, maîtriser le taux de sucre
Gina La Mantia, politicienne et infirmière
Les intempéries et les pluies torrentielles ont provoqué d’importants dégâts sur un tronçon de l’A13 dans le Moesano aux Grisons.
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Anita Simeon Lutz (asi)
Suisse romande : Chantal Lienert (cli)
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Photos
Première de couverture et sommaire :
Keystone
Éditorial : Linda Pollari
INONDATIONS DÉVASTATRICES AU TESSIN, LES SAMARITAINS PRÊTENT MAIN-FORTE
Le 22 et le 30 juin, le Val Mesolcina (GR) et la Valle Maggia se sont réveillés dévastés après avoir été balayés par des orages d’une extrême violence. Les deux vallées sont restées isolées pendant une longue période. Dès les premières heures, les samaritains se sont joints aux forces d’intervention pour porter secours.
TEXTE : Mara Zanetti Maestrani | cli
PHOTOS : Keystone, F. Dadò, A. Donati, S. Blumenthal
Le désormais célèbre pont de Visletto, près de Cevio, détruit par les eaux de la Maggia. (Keystone)
émotion, « nous, les samaritains, avons été les derniers à être évacués par hélicoptère, la route étant impraticable à cause des éboulements ». La monitrice avait reçu l’alarme d’un ami, vice-commandant des sapeurs-pompiers qui, tôt le matin, lui avait dit qu’il fallait descendre à Cevio pour appeler la Rega en raison d’une urgence survenue au Pian di Peccia. Les communications téléphoniques, de même que le courant électrique et l’alimentation en eau étaient coupés. Le seul endroit où la réception téléphonique était encore possible se trouvait à proximité du pont de Visletto à Cevio.
Collaboration importante
Ensuite, Angela Donati est retournée dans le haut de la vallée, où, toujours avec ses collègues, elles se sont assurées qu’habitants et vacanciers se portaient bien, tout en vérifiant si des évacuations étaient nécessaires. À Pian di Peccia (Lavizzara), un groupe de plus de 300 personnes qui avait assisté à un tournoi de foot suivi d’une soirée festive était bloqué dans un hangar. « J’ai passé là-bas la plus grande partie de la journée et je n’ai pas encore digéré ce que j’ai vu. Le tableau était glaçant. Dans plusieurs villages, notre tâche était de vérifier si la population avait à manger, de l’eau et des médicaments en suffisance. Nous sommes tombés sur quatre personnes qui avaient besoin de soins médicaux en urgence. Elles ont été les premières à être évacuées », nous raconte-t-elle.
Repère pour la population
Dans la Valle Maggia, les samaritains ont été directement touchés par les événements, plus particulièrement ceux des sections de Cavergno et de Lavizzara. Parmi eux, Angela Donati de Broglio, monitrice de la section de Lavizzara, ainsi que ses collègues Mara Donati, présidente, et Paola Foresti qui, dès les premières heures, ont joué un rôle important. Quand il est apparu qu’une catastrophe s’était produite pendant la nuit, Angela Donati n’a pas perdu de temps pour faire du porte-à-porte avec ses collègues afin de s’assurer du bien-être des habitants. « Ce soir-là », se souvient-elle non sans
Pour la population, les samaritains sont devenus un point de repère tandis que d’autres personnes étaient invitées à s’activer. Un restaurant a préparé un repas chaud pour tout le monde et un habitant a permis d’accéder à sa source d’eau potable. Les jours qui ont suivi le désastre, les samaritains sont restés à disposition pour assister la population, par exemple en cuisinant des pâtes chaudes. Ils ont en outre commandé un nouveau défibrillateur, le précédent ayant été emporté par la furie des eaux. Il a été retrouvé plusieurs jours après dans le lac de Locarno.
Les jours du désastre, que ce soit dans le Val Mesolcina ou la Valle Maggia, les samaritains ont été à l’écoute. « En parlant avec les habitants », relate Angela Donati, « je me suis rendu compte que certains étaient très secoués et avaient besoin d’une aide psychologique. J’ai donc sollicité la Team Care. Parfois, les paroles sont d’un grand secours. Heureusement – contrairement au Val Mesolcina,
n.d.r.l. – nous n’avons pas dû procéder à des réanimations ou à d’autres interventions médicales. En revanche, nous avons activé la force thérapeutique du contact personnel et de la parole », un rôle clé dévolu aux samaritains dans les deux vallées.
Pendant ce temps à Cavergno
« Depuis les premières heures de ce dimanche, j’ai entendu l’hélicoptère survoler ma maison. C’est la Rega et elle se dirige vers le Val Bavona. Cela me semble étrange, je n’y comprends rien. Peu après je réalise qu’il n’y a ni lumière, ni eau et le télé -
phone ne fonctionne plus, je suis inquiet. » Alors, Oscar Dadò, moniteur de la section de Cavergno, sort de chez lui et apprend des voisins ce qui s’est produit pendant la nuit. Le pont à Visletto a été emporté et il y a eu des éboulements dans le Val Bavona et le Val Lavizzara. Avec appréhension, il fait le tour du village et s’enquiert si ses proches vont bien puis, avec deux collègues samaritains, il descend à Cevio chez les sapeurs-pompiers. Là, ils se mettent à la disposition de la population.
Personnes évacuées
Avec le matériel sanitaire récupéré dans leur local, ils ont apporté leur aide à une soixantaine de personnes évacuées. Elles étaient abritées dans la caserne des sapeurs-pompiers en attendant de pouvoir accéder à un bâtiment scolaire où elles pourraient passer la nuit. Grâce à la collaboration avec un restaurant sur place qui disposait de gaz, il a été possible d’organiser un repas pour tout le monde.
« Ce qui m’a particulièrement troublé », nous confie Oscar Dadò, « est le fait que les communications téléphoniques ne fonctionnaient pas et que les personnes qui se trouvaient à l’extérieur de la vallée en savaient plus que nous sur ce qui était arrivé ». L’effort des organisations de secours (protection civile, police et armée) s’est concentré sur la remise en état des routes et des voies de communication ainsi que le rétablissement de l’eau potable. Vers 16 h de l’après-midi le dimanche, une passerelle permettant à la population et aux touristes de s’échapper. a été ouverte. Entre-temps, l’équipage de l’ambulance SALVA de Locarno était arrivé sur place. Un véhicule des sapeurs-pompiers a été converti en poste pour les premiers secours. Simultanément, les hélicoptères militaires et civils continuaient d’évacuer les personnes.
Un village de la Valle Maggia complètement dévasté. (F. Dadò)
Scène de désolation dans le Val Mesolcina, il reste tant à faire. L’inondation a également touché le local des samaritains de Lavizzara.
Après une nuit de tempête, la population a découvert l’étendue des destructions provoquées par les intempéries. (F. Dadò)
À la recherche d’informations
Oscar Dadò raconte qu’une des choses les plus déconcertantes était la quête d’information. Des personnes, dont des touristes, recherchaient un parent ou voulaient savoir comment déménager ou retourner chez eux. Il souligne l’excellente collaboration avec la centrale d’alarme 144 et l’utilité d’avoir disposé d’un samaritain pendant la nuit et de deux la journée. « Ainsi, le lundi et le mardi, nous avons commencé à faire une tournée au domicile des patients signalés par le 144 afin de nous enquérir de leur état. » Dès que les liaisons téléphoniques ont été rétablies, Oscar Dadò et Angela Donati ont enfin pu s’entendre et partager leur vécu.
Une expérience sans précédent « Finalement », déclare notre interlocuteur, « mercredi, l’état-major a pris le commandement et avec mes collègues samaritains, nous avons pu reprendre notre travail habituel. Ces journées qui ont suivi la tempête ont été pour moi une expérience d’une intensité inouïe et m’ont permis de réaliser l’importance de la collaboration entre organisations et individus en cas d’événement majeur. Un grand merci à toutes et à tous.
Val Mesolcina
Une semaine avant, le 21 juin, les intempéries avaient également frappé le Val Mesolcina (GR), plus particulièrement à Sorte. Deux personnes avaient perdu la vie alors qu’une femme trouvée un jour plus tard avait miraculeusement survécu. Comme dans la Valle Maggia, une personne est toujours portée disparue.
Cette nuit-là, les éléments déchaînés ont emporté un tronçon de l’A13, coupé des voies de communication et détruit maisons et pâturages. Encore des semaines plus tard, le tableau n’était que désolation. Dans cette vallée, la section Alta Mesolcina, présidée par Samantha Blumenthal, est très active. La présidente nous confie comment, sur invitation de la commune de Lostallo, deux samaritaines ont participé à la journée des volontaires organisée pour soutenir les habitants sinistrés, plus particulièrement pour nettoyer le village des détritus (déblayage des routes, des caves et des prés). Un travail éprouvant qui a profondément touché la communauté et les samaritaines qui y ont participé.
Week-end au bord de l’eau
Les festivaliers qui s’étaient rendus à la traditionnelle manifestation sierroise ont vécu l’eau de façon moins paisible qu’attendu. Il en a été de même pour les membres de la section de Sierre et Région.
TEXTE : Chantal Lienert avec le concours de Marjorie Caloz
PHOTO : section de Sierre et Région
Le samedi 29 juin, six samaritaines et samaritains s’affairaient autour de la remorque qui abritait le poste sanitaire installé aux abords du lac de Géronde à Sierre (VS), à l’occasion du festival Week-end au bord de l’eau quand vers 17 h 30, ordre a été donné d’évacuer le site. Ce samedi-là, presque toutes les manifestations de plein air en Suisse romande avaient été annulées en raison des risques météo. Toutefois, vers 20 h, le festival rouvrait ses portes et les secouristes reprenaient leur service.
Samaritains seuls sur place
Vers 1 h du matin, quand l’eau a commencé à monter, un deuxième ordre d’évacuation a été donné. Le Rhône qui contourne la ville par le sud, gonflé par les orages qui sévissaient dans le Haut-Valais, déboulait dans un bruit infernal et le pont qui relie Sierre à Chippis a été fermé. Aucune alarme n’avait été donnée et les résidents d’habitations sises à proximité, surpris dans leur sommeil, appelaient à l’aide depuis leurs balcons. Sans hésiter, les samaritaines et les samaritains qui étaient seuls sur place sont intervenus pour leur prêter main-forte. Ils ont participé entre autres à l’évacuation des enfants dont les chambres situées au rez-dechaussée étaient particulièrement exposées. Vers 3 h du matin, un troisième ordre d’évacuer intégralement le quartier Sous-Géronde et Chippis a été lancé par les autorités. Au fil de la nuit, les secouristes ont secondé les sapeurs-pom -
Le local des samaritains a été complètement inondé.
piers, dont notamment une équipe genevoise qui avait été dépêchée sur place avec des hommes-grenouilles et du matériel spécial ainsi qu’un hélicoptère d’Air-Glaciers. Les samaritains ont donné les premiers secours aux personnes qui présentaient des blessures ainsi qu’à deux sapeurs-pompiers et ils se sont chargés du recensement de plus d’une centaine de personnes évacuées. Les opérations de sauvetage se sont prolongées pendant de longues heures et ce n’est qu’une fois la journée du dimanche largement entamée que les samaritaines et les samaritains ont pu rentrer chez eux, mais sans leurs véhicules, car ces derniers avaient également été détruits par les eaux.
Dégâts matériels
Heureusement, aucune victime humaine n’est à déplorer à Sierre. En revanche, les dégâts matériels sont importants et les travaux de déblaiement et de sécurisation des sites touchés se sont poursuivis les jours qui ont suivi la catastrophe. Le local de la section de Sierre et Région situé Sous-Géronde est inutilisable et beaucoup de matériel est perdu. La remorque et le bus ont également subi des dommages, mais grâce aux efforts des membres de la section qui ont tout mis en œuvre pour sauver ce qui était sauvable et à des solidarités locales, les samaritains ont pu se rééquiper et continuer d’assurer les postes médico-sanitaires pour lesquels ils s’étaient engagés ainsi que dispenser les cours déjà programmés. La solidarité samaritaine aussi a porté, l’appel aux dons relayé par les associations cantonales a permis de récolter plusieurs milliers de francs.
La présidente de la section est infiniment reconnaissante aux samaritaines et samaritains sur place qui ont réagi sans hésiter et porté secours, conformément à leur vocation. Elle adresse également ses vifs remerciements à toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont, par leur geste en nature ou financier, donné un coup de pouce afin que la section puisse poursuivre ses activités. En revanche, force est de constater que la collaboration à l’échelle de l’Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) laisse à désirer et elle se donne pour mission de clarifier la question de la place des samaritains dans le dispositif d’aide en cas de catastrophe.
« Notre potentiel pourrait être mieux exploité »
Selon le plan de mise en œuvre du domaine Recherche, sauvetage et aide en cas de catastrophe de la Croix-Rouge suisse (CRS) qui figure dans sa stratégie 2030, l’intervention de volontaires en cas de catastrophe devrait être réglée à l’échelle nationale. Sabine Ryser nous explique comment.
INTERVIEW : Anita Simeon | cli
En cas de catastrophe naturelle, ce sont les sapeurs-pompiers et la protection civile qui sont alertés en premier. Quand est-ce le tour des samaritains ?
La conduite de tels engagements est du ressort des états-majors de crise concernés à l’échelle cantonale, régionale ou communale. En cas de catastrophe nationale, ce sont les instances de la Confédération qui sont appelées à intervenir. La mobilisation des samaritains n’est pas réglementée à l’échelle du pays. Pour le domaine Recherche, sauvetage et aide en cas de catastrophe, le plan de mise en œuvre lancé en 2021 en collaboration avec les organisations de sauvetage et de secours de la CRS vise notamment à régler ce point.
Quelles sont les tâches des samaritains en cas de catastrophe naturelle ?
L’assistance à la population civile et les premiers secours médicaux seraient les missions principales des samaritains. En cas de catastrophe, les forces d’intervention apprécient de pouvoir compter sur l’aide de non-professionnels organisés et bien formés comme les samaritains. Ils pourraient par exemple participer à l’accueil des personnes évacuées et préparer les gîtes de secours. En cas de catastrophe, il est en outre essentiel de coordonner les forces afin de garantir un maximum d’efficacité. Par exemple, un conducteur de pelle mécanique de la campagne saint-galloise voit les images des dégâts provoqués par les pluies torrentielles à Brienz (BE) et se dit : « Ils ont sûrement besoin de pelles mécaniques pour déblayer », et se met en route. Sur place, il faut qu’on puisse lui attribuer une mission, sinon, il ne fera qu’encombrer. Il est donc important que des personnes coordonnent ces interventions. Ici aussi, les samaritains pourraient donner un coup de main. Notre potentiel pourrait être mieux exploité. Il s’agit de faire connaître les compétences des samaritains afin qu’elles soient prises en compte par les états-majors de crise dans leurs plans d’intervention.
Existe-t-il une démarche concertée à titre préventif ?
En principe, les membres des organisations de sauvetage et de secours de la CRS sont bien formés et préparés pour de telles situations.
Sabine Ryser est responsable du domaine Recherche, sauvetage et aide en cas de catastrophe auprès de la CroixRouge suisse (CRS).
Les interventions en cas de crise peuvent être éprouvantes sur le plan psychologique. Existe-t-il des équipes de soutien pour un suivi après intervention ?
L’objectif du plan Recherche, sauvetage et aide en cas de catastrophe , qui sera opérationnel dès 2025, est que toutes les personnes qui sont intervenues dans une situation éprouvante puissent compter sur un soutien rapide et efficace et que, le cas échéant, elles reçoivent une assistance psychologique professionnelle. Il y a aussi des samaritaines et des samaritains dans ces unités de soutien d’urgence.
La Croix-Rouge suisse apporte aussi un soutien financier aux personnes affectées par une catastrophe. Comment en faire la demande ? Il existe en effet une aide d’urgence qui doit pouvoir être octroyée rapidement, car en général, les personnes touchées par une catastrophe n’emportent que le strict nécessaire. Il s’agit d’un montant forfaitaire, déterminé en concertation avec d’autres organisations de secours, et distribué selon des critères précis afin de pouvoir se procurer des articles de première nécessité. Dans certaines situations, nous pouvons libérer un montant plus important, mais uniquement si aucune assurance ou autre entité ne prend en charge les dommages.
Merci de nous avoir accordé cet entretien.
Henry is back !
Henry is back ! (Henry est de retour) C’est ce qu’annonce le Musée Henry Dunant à Heiden. Après d’importantes transformations, une nouvelle exposition a été inaugurée au début août en l’honneur de l’initiateur de la Croix-Rouge internationale.
Jean-Henri Dunant, né à Genève en 1828 et décédé à Heiden (AR) en 1910, se faisait appeler Henry et aimait orthographier son prénom à l’anglaise, ce qui correspondait probablement à une coquetterie de l’époque.
Au cours de sa vie, le Genevois ne connut pas que des succès, mais également de nombreux déboires. À cause d’investissements hasardeux dans plusieurs entreprises coloniales en Afrique du Nord, il fut à l’origine de la chute d’une banque de la Cité de Calvin. Accusé de faillite frauduleuse et devenu
Des témoins de l’époque exposent leur point de vue sur l’homme Henry Dunant (en haut).
Le bâtiment datant du XIXe siècle est classé (à droite).
Un objet d’art est placé dans chaque espace. Les arcades sont une réminiscence du séjour algérien d’Henry Dunant (en bas).
indésirable dans sa ville d’origine, Henry Dunant s’enfuit à Paris. Ensuite, il s’installa à Stuttgart où il se lia durablement d’amitié avec un jeune étudiant, Rudolf Müller. Plus tard, ce dernier publia en langue allemande l’histoire de la Croix-Rouge et de la Convention de Genève. Le parcours du Genevois fut encore jalonné de plusieurs étapes avant qu’il ne se termine à Heiden, dans le canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures.
Personnalité complexe
Le musée, nouvellement conçu par Kaba Rössler et Nadine Schneider et réalisé par l’atelier Andrea Gassner, présente les diverses facettes de la personnalité d’Henry Dunant. Sans vouloir aucunement remettre en question l’engagement du Genevois en faveur d’un monde meilleur, les curatrices ont voulu mettre le personnage dans toute sa complexité en lumière. Son mérite lors de la fondation de la CroixRouge internationale est incontestable. Il fut un réseauteur de talent qui, en un très bref laps de temps, parvint à réunir douze États autour d’une table afin de signer la première Convention de Genève. Une entreprise qui, en dépit de la numérisation croissante et une société censément plus ouverte, semble hors du possible aujourd’hui.
L’établissement d’un lien avec le présent est essentiel pour les curatrices. La nouvelle aile moderne abrite un projet cinématographique inédit : il s’agit de la présentation en boucle de différents courts métrages réalisés spécialement pour le musée par des cinéastes du monde entier. Inspirés par le cosmos des valeurs d’Henry Dunant, les films traitent de sujets actuels. Avec Arance Amare (oranges amères), le metteur en scène Davide Tisato aborde le thème de l’esclavage moderne dans les orangeraies de Calabre. La boucle de films sera enrichie au fil du temps jusqu’à l’obtention d’une durée de projection de 24 heures. Dès le mois de mai 2025, l’aile moderne du musée sera accessible 24 heures sur 24, ainsi le Musée Henry Dunant deviendra le premier musée européen à disposer d’une zone 24/7 avec accès en self-service.
Plus actuel que jamais
Quand Henry Dunant est arrivé à Heiden en 1892, le monde l’avait oublié. Pendant dix-huit ans, il s’est terré dans deux pièces sises au deuxième étage de l’hôpital de district sans jamais quitter ses quatre murs. Même lorsque, grâce aux efforts de son ami Rudolf Müller, il obtint le premier prix Nobel de la paix de l’histoire avec le pacifiste français Frédéric Passy (1822-1912). Heiden, respectivement la centaine de mètres carrés qui abritent aujourd’hui le musée au rez-de-chaussée sont devenus sa dernière patrie.
Dans l’aile consacrée au présent, un lien est établi entre le cosmos des valeurs d’Henry Dunant et aujourd’hui. Une boucle cinématographique destinée à durer une journée projettera des documentaires montrant la misère moderne (à gauche).
Le film Arance Amare (oranges amères) aborde le thème de l’esclavage moderne dans les orangeraies de Calabre.
Son legs en revanche, c’est-à-dire l’entente au sujet de principes humanitaires fondamentaux, est un enjeu d’une actualité brûlante. En Europe aussi, des conflits armés sont à nouveau à l’ordre du jour et les règles du droit international sont méprisées. Le moment est donc opportun pour se remémorer les acquis humanitaires du XIX e siècle. Les personnes qui se rendent au Musée Herny Dunant à Heiden sont invitées à réfléchir à la guerre et à la paix, à la solidarité et à l’humanité. Le musée est ouvert tous les jours de 11 à 16 h et des visites guidées sont possibles en tout temps.
Marc Godat est le nouveau représentant de la Croix-Rouge suisse au Comité central de Samaritains Suisse. Il nous confie comment il perçoit le potentiel des deux organisations et comment en tirer profit.
INTERVIEW : Anita Simeon Lutz | cli
Quels sont les défis auxquels la Croix-Rouge suisse est confrontée aujourd’hui ?
Nous traversons une époque marquée par plusieurs crises humanitaires en parallèle. Par exemple, la guerre en Ukraine n’a pas seulement des répercussions dans le pays lui-même, mais tout le monde en est affecté, la Suisse aussi. En même temps, dans un pays comme le Soudan qui fait moins souvent la une des médias, plus de huit millions de personnes fuient la guerre et après une année, le conflit à Gaza et au Liban est plus que jamais d’actualité. Dans toutes ces régions, la Croix-Rouge suisse (CRS) est active depuis des années et nous percevons de très près les conséquences humanitaires des conflits. Actuellement, la misère est gigantesque et les besoins en aide financière également. Simultanément, force est de constater que les sommes allouées par les États, par exemple pour l’aide au développement, ont tendance à reculer. Du point de vue des finances, cette évolution paradoxale me préoccupe énormément.
Le financement de votre travail repose sur trois piliers : les dons, le volontariat et les partenariats. Quel est le rapport entre ces trois piliers ?
La réponse à la question dépend sensiblement s’il s’agit d’une année avec beaucoup d’évènements ou non. Au cours d’une année considérée comme normale, 2 ⁄ 3 des dons proviennent de sources privées et 1 ⁄ 3 de sources institutionnelles, soit d’entreprises et de fondations. Concernant le volontariat, il s’agit de l’engagement incroyable d’un grand nombre de personnes qui, très souvent, ne peut pas être exprimé en termes monétaires. Par conséquent, une comparaison entre dons privés et institutionnels est difficile.
Depuis le mois d’août, vous représentez la CRS au Comité central de Samaritains Suisse. Quel est votre rôle dans cette fonction ?
Mon rôle est avant tout d’assurer la proximité entre Samaritains Suisse et le secrétariat de la CRS ou de la créer dans certains domaines. Il s’agit aussi d’apporter le soutien de la CRS, lorsqu’il est désiré, ou de le permettre. Bien que je
Marc Godat est expert en comptabilité et contrôle de gestion et dirige depuis 2023 le Département des finances, du personnel et des services de la Croix-Rouge suisse (CRS).
n’aie pas été élu et que je ne dispose pas de droit de vote, je me considère comme un membre à part entière du Comité central et souhaite y apporter mon expertise et, le cas échéant, faciliter la prise de décision.
À votre avis, quels sont les plus importants défis que réserve l’avenir pour la CRS et Samaritains Suisse ?
Ne parlons pas de défis, mais plutôt du potentiel que représentent les volontaires. Nous devons y apporter le plus grand soin. Ils sont un pilier essentiel du mouvement de la CroixRouge et du Croissant-Rouge. Les volontaires forment notre base pour les premiers secours et de nombreuses autres prestations de la CRS. Cependant, nous percevons des transformations sociétales dans ce domaine. Le développement technologique et l’individualisation sont des tendances qui gagnent en importance. De nombreuses personnes ne sont plus d’accord de se fixer dans une association, mais elles restent disponibles pour des projets spécifiques. Afin de toujours pouvoir compter sur les forces de volontaires, nous devons leur proposer des conditions conformes aux exigences de la modernité. La CRS envisage plusieurs angles d’attaque, par exemple des formes d’engagement inédites et plus flexibles ou l’automatisation à l’aide de la numérisation de la coordination des services fournis par les volontaires.
Parler avec les autres
Le 14 septembre 2024, lors de la Journée mondiale des premiers secours, 33 sections ont fourni un aperçu de leurs activités et ont sensibilisé le public au secourisme. Une rétrospective en images.
Photos : ldd, Anita Simeon Lutz, Beat Brunner et Mike Peter
1. Devinettes avec les samaritains d’Altstätten (SG).
2. Prise de tension dans les règles de l’art avec la section de samaritains de Biasca (TI).
3. Réanimation d’un bébé à Kehrsatz (BE).
4. Participation à la fête du village pour la section Hettlingen-Dägerlen-Seuzach à Hettlingen (ZH).
5. Compressions en rythme à Chavornay (VD).
6. Échange d’information à Kriens (LU).
7. Des dépliants et des sets de premiers secours ont été distribués partout, comme ici à Kerns (OW).
8. Il n’est jamais trop tôt pour apprendre. À Horw (LU), la jeune fille sait ce qu’il faut faire en cas d’urgence.
9. La section de Blenio s’est installée chez les sapeurs-pompiers à Olivone (TI).
10. Le panneau de signalisation ne laisse aucun doute quant aux personnes qui animent le stand de la section Bichelsee-Balterswil-Eschlikon (TG).
11. Comment sauver une vie, la section d’Emmen (LU) en fait la démonstration.
1. Échanges animés à Thayngen (SH).
2. Écoute attentive des instructions dispensées par un représentant de la section de Maur présente au marché de Fällanden (ZH).
3. Roue de la Fortune chez les samaritains de Wängi (TG).
4. Le pauvre Teddy a reçu les soins nécessaires à Viège (VS).
5. Rencontre à Oberriet (SG).
6. Hésitante, mais intéressée, une passante s’essaye à la réanimation à Rupperswil (AG).
7. En dépit du mauvais temps, des passants ont prêté une oreille attentive aux explications des samaritains comme ici à Regensdorf (ZH).
8. Tout est prêt pour les démonstrations à Neuenegg (BE).
9. La journée mondiale des premiers secours a permis d’attirer l’attention du public sur le secourisme grâce à l’engagement de nombreuses sections dans diverses régions du pays.
« Les secouristes sont en phase avec notre époque. »
Ruth Aregger a participé en tant que consultante externe aux développements des stratégies 2024 et 2029 de Samaritains Suisse. Au cours d’un entretien, elle partage sa vision de l’organisation et souligne l’importance d’une vision commune pour son développement.
INTERVIEW : Anita Simeon Lutz | cli
Quelle était votre tâche lors du développement de la stratégie 2029 de Samaritains Suisse ?
Pour l’essentiel, ma participation s’est limitée aux questions relatives au développement de l’organisation.
Quelle est l’importance d’une stratégie quinquennale pour une organisation comme Samaritains Suisse ?
Pour une organisation composée de différentes entités dotées de caractéristiques spécifiques, telles que les associations cantonales et les sections implantées dans les régions, il est important de se mettre d’accord sur un dénominateur commun. La stratégie est comme un phare qui indique la route à suivre et à l’arrivée, il est important qu’elle trouve sa traduction dans des mesures concrètes.
Comment s’y prend-on ?
Un des risques est de faire découler beaucoup trop de mesures à partir d’une stratégie qu’il sera impossible de réaliser en l’espace de cinq ans. On sait aussi qu’en moyenne générale, les gens ne mémorisent que trois messages simultanément. Si ce chiffre est dépassé, l’attention commence à décliner. C’est pourquoi la stratégie 2029 se concentre sur trois champs d’action : identité et culture, organisation et développement et offre de prestations.
Lors de l’Assemblée des délégués, des voix se sont élevées et ont laissé entendre que la stratégie n’apportait rien de nouveau, qu’il s’agissait en quelque sorte de faire du neuf avec du vieux. Comprenez-vous ce reproche ?
La stratégie 2024 a posé des jalons. Concernant le développement de l’organisation, une analyse structurelle détaillée a permis de constater que la construction fédéraliste, telle qu’elle est, conserve sa validité. Avec la stratégie 2029, il s’agit désormais de rassembler les forces et de profiter des synergies, notamment dans les domaines administratifs, au secrétariat, pour les achats ou encore la communication. Il n’est pas question d’innovations révolutionnaires, mais d’un développement dans la même direction. Ce serait étrange si une nouvelle stratégie postulait le contraire de la précé -
Ruth Aregger dispose d’une longue expérience de la conduite stratégique. www.aregger-consulting.ch
dente. L’approfondissement et l’affinage des mesures semblent toutefois indiqués.
Comment faire en sorte que les membres intériorisent la stratégie ?
En menant les projets stratégiques de telle sorte que chacune et chacun se sente entendu et pris au sérieux. Le dialogue en est la clé. Toutes les personnes concernées doivent comprendre les attentes et les besoins des autres et faire preuve d’écoute mutuelle. Il ne doit pas y avoir de nous et de vous. Si chaque membre comprend qu’il fait partie de la mise en œuvre stratégique, il est alors possible d’atteindre le but. Une stratégie ne peut pas être imposée d’en haut, il faut y travailler ensemble.
Que pensez-vous de l’avenir de Samaritains Suisse ?
Le secourisme est sans aucun doute une activité qui a du sens et les gens, surtout les jeunes générations, en redemandent. On peut donc dire sans hésiter que les secouristes sont en phase avec notre époque. À ma connaissance, les sections ne connaissent pas de difficultés de recrutement quand il s’agit de projets spécifiques. Cependant, les tâches administratives doivent être limitées au strict minimum afin que l’énergie puisse être consacrée au cœur de métier des samaritaines et des samaritains, c’est-à-dire aux premiers secours.
Diabetes mellitus
Le terme technique latin se traduit littéralement par « flux sucré comme le miel ». Le docteur Matthias Ernst, diabétologue, nous explique comment cette maladie métabolique se développe et comment elle peut être traitée, aussi en cas d’urgence.
RÉDACTION : Anita Simeon Lutz
Le diabète sucré est une maladie métabolique qui gagne du terrain dans le monde entier. Selon les estimations de la Fédération internationale du diabète (FID), environ 61 millions de personnes souffrent de diabète en Europe et 537 millions dans le monde. D’ici 2045, ces chiffres passeront probablement à 69, respectivement 783 millions.
Mais qu’est-ce que le diabète au juste ?
« Dans ce trouble du métabolisme, la fonction de contrôle de l’insuline, une hormone produite par le pancréas et responsable de la régulation de la concentration de sucre dans le sang, est défaillante », explique le D r méd. Matthias Ernst, spécialiste en médecine interne et endocrinologie/diabétologie FMH. Il existe deux formes de diabète : le type 1 et le type 2. Dans le cas du diabète sucré de type 1, la production endogène d’insuline par le pancréas s’arrête complètement. C’est dû à des protéines de l’organisme, appelées anticorps, qui détruisent les cellules ß productrices d’insuline dans le pancréas.
C’est pourquoi on parle de maladie auto-immune. Les personnes jeunes sont les plus touchées.
Lorsque l’action de l’insuline dans le corps est perturbée, on parle de diabète sucré de type 2, la forme la plus fréquente de la maladie. « Chez les personnes diabétiques de type 2, l’insuline est généralement présente en quantité suffisante, voire excessive, mais les cellules du corps y sont souvent résistantes, c’est-à-dire insuffisamment sensibles, en raison de l’accumulation de graisse », indique l’expert. Les principales raisons du développement d’un diabète de type 2 sont la suralimentation ou un apport calorique trop élevé, le sur poids et le manque d’activité physique. C’est pourquoi, outre le contrôle de la glycémie, le contrôle des lipides sanguins et de la pression artérielle, un mode de vie sain et l’abstinence tabagique sont décisifs dans le traitement du diabète.
Comment décèle-t-on le diabète ?
Un manque d’insuline fait tellement augmenter le taux de sucre dans le sang que le seuil dit rénal est dépassé et le sucre est alors éliminé par les reins dans l’urine. La présence de sucre dans l’urine cause à son tour une forte augmentation de la quantité de cette dernière, ce qui oblige les personnes concernées à uriner davantage tout en ressentant en même temps une soif accrue. Le diabète de type 2 n’est souvent détecté qu’après des années, par exemple dans le cadre d’un examen médical ou lorsque les premières complications apparaissent, comme une mauvaise cicatrisation des plaies et des troubles de la vision. Les premiers signes d’un déficit en insuline sont, outre une soif intense et l’envie d’uriner, la fatigue, la perte de poids, des troubles de la vision, des démangeaisons, une mauvaise cicatrisation des plaies, des infections urinaires et des changements d’humeur.
Le diagnostic de diabète sucré est posé lorsque le taux de glucose plasmatique mesuré à jeun est supérieur à 7,0 mmol/l. Une concentration de sucre dans le sang supérieure à 11,1 mmol/l, mesurée à n’importe quel moment de la journée ou après un test de tolérance au glucose après une charge orale, peut également révéler un diabète. Si les valeurs ne sont pas claires, une deuxième mesure est nécessaire pour établir le diagnostic. Par ailleurs, un taux de HbA1c élevé de 6,5 % permet également de conclure à un diabète. L’hémoglobine A1c est une composante des globules rouges. Dans le sang, le sucre est lié à cette hémoglobine. La mesure de la HbA1c permet de déterminer la part d’hémoglobine à laquelle le sucre est lié.
Comment traite-t-on le diabète sucré ?
Le fait que le nombre de personnes diabétiques de type 2 ait nettement augmenté ces dernières décennies est en grande partie dû à l’augmentation de l’obésité au sein de la population. Chaque kilo en moins fait baisser la glycémie et améliore la situation métabolique. Les
piliers du traitement de base du diabète sont l’information, l’activité physique et une alimentation adaptée à la maladie. Si après avoir épuisé tous les moyens de traitement de base, l’objectif thérapeutique individuel du diabète de type 2 n’est pas atteint au terme d’une période définie, on utilise des médicaments hypoglycémiants, qui peuvent être de plusieurs types. En raison de leurs différentes cibles dans l’organisme, ils sont souvent associés. Les principales substances utilisées dans le traitement du diabète de type 2 sont les analogues du GLP-1 (sémaglutide : Ozempic et Wegovy) et les inhibiteurs du SGLT-2 (Forxiga, Jardiance, etc.). Les analogues du GLP-1 renforcent l’action de cette hormone intestinale qui fait baisser la glycémie et perdre du poids. Il existe également depuis peu le Mounjaro (tirzépatide), qui renforce de manière combinée l’action des hormones intestinales GLP-1 et GIP. Les inhibiteurs du SGLT-2 améliorent quant à eux l’élimination rénale du sucre et ont un effet positif sur le cœur et les reins. En combinaison avec les « substances modernes », on ajoute souvent la metformine connue depuis longtemps. Celle-ci inhibe la formation de sucre dans le foie ainsi que l’absorption du sucre par l’intestin, et améliore le traitement du sucre dans le muscle. Et bien sûr, il existe toujours l’insulinothérapie classique, qui consiste à injecter deux ou trois fois par jour par voie sous-cutanée la quantité définie d’insuline à action lente ou rapide, et éventuellement aussi de l’insuline mixte. Dans le cas du diabète sucré de type 1, l’insulinothérapie est obligatoire car l’organisme est en manque absolu d’insuline et celui-ci doit être comblé.
Que faire en cas d’urgence ?
Quiconque est confronté à un diagnostic de diabète doit en assimiler les conséquences. Le diabète n’est pas une maladie anodine et peut, s’il n’est pas traité correctement, entraîner des accidents vasculaires cérébraux, des crises cardiaques, des amputations ou la cécité. Un traitement bien contrôlé permet toutefois de prévenir ces conséquences tardives. Cela dit, toute personne atteinte de diabète peut être confrontée à des complications survenant rapidement et pouvant mettre sa vie en danger. Les symptômes d’une hypoglycémie sont les suivants : tremblements, sueurs, malaise général, sensation de fringale, palpitations cardiaques, augmentation de la pression artérielle, troubles de la concentration. Étant donné qu’un taux de glycémie trop bas met en danger la vie des neurones du cerveau, le corps prend des contre-mesures en sécrétant de l’adrénaline, du cortisol et des hormones de croissance. Une hypoglycémie se traite avec 10 à 20 g de glucides à action rapide (p. ex. un morceau de sucre ou du glucose), suivis de 20 g de glucides à action lente (p. ex. une tranche de pain). L’hyperglycémie désigne l’augmentation du taux
L'EXPERT
Le docteur Matthias Ernst est spécialiste en médecine interne et endocrinologie/diabétologie FMH. Il pratique actuellement au centre médical Curana à Zurich Oerlikon. www.curana.ch
de glucose dans le sang au-delà de la valeur cible individuelle. Cette valeur cible ne devrait généralement pas dépasser 10 mmol/l. La meilleure solution dans ces situations est de corriger le taux de glycémie élevé en injectant une insuline à action rapide. Celle-ci ne peut être administrée que de manière contrôlée par un médecin ou du personnel spécialisé compétent.
La forme la plus extrême de l’urgence diabétique est le coma diabétique. Il s’agit d’une perte de connaissance qui peut être déclenchée par un manque absolu d’insuline. Le manque d’insuline fait augmenter la glycémie, ce qui entraîne une combustion des graisses et une acidose du sang. Un coma est toujours une situation potentiellement mortelle et nécessite une hospitalisation immédiate. Les signes d’alerte suivants peuvent indiquer l’imminence d’un coma diabétique : haleine sentant l’acétone, soif, fatigue, nausées, vomissements, douleurs abdominales. Matthias Ernst : « Si la personne est encore consciente, on peut lui demander si elle est atteinte de diabète. La plupart du temps, les personnes concernées savent ce qu’il faut faire, mais ne peuvent peut-être plus le faire elles-mêmes. En cas de perte de connaissance, quoiqu’il arrive il faut appeler la centrale 144. »
Gina La Mantia, politicienne et infirmière
Aide au prochain et sociabilité font intimement partie de la vie de Gina La Mantia, installée depuis plus de trente ans à Olivone (commune de Blenio, TI) et coprésidente de la section locale des samaritains depuis le mois d’avril de cette année.
TEXTE : Mara Zanetti Maestrani | cli
PHOTOS : ldd
La jeune sexagénaire est née en 1962 à Emmenbrücke (LU) où elle a grandi et a commencé par apprendre le métier d’infirmière CRS, spécialisée en psychiatrie. Par la suite et grâce à ses compétences linguistiques, elle a obtenu un diplôme de traductrice. Sous l’influence d’une famille ouverte et stimulante, elle cultive une autre passion depuis l’enfance : la politique. Elle milite pour le Parti socialiste tessinois sous la bannière duquel elle est députée au Grand conseil du canton du sud des Alpes depuis 2015. Au mois de mai 2022, elle a été élue à la présidence du parlement et fut la quatrième femme socialiste à occuper cette fonction. Elle a fait partie de la Commission de la santé et de la sécurité sociale du Grand conseil ainsi que de celle dédiée à la surveillance des conditions de détention. Aujourd’hui, elle travaille pour le Parti socialiste suisse dans le cadre de la formation interne et est coprésidente de la fédération des associations féminines du Tessin, la FAFTplus. Elle s’est toujours engagée pour un système médico-sanitaire de qualité et accessible à tous, pour l’égalité et la défense des régions de montagne. Ayant grandi dans des milieux culturels et des langues diverses, elle ne se sent pas de racines à proprement parler, mais estime que cela constitue sa véritable richesse, soit la tolérance et l’ouverture d’esprit qui lui permettent d’être une bonne médiatrice.
Exercer une coprésidence
Depuis les quelques mois qu’elle siège au comité avec la coprésidente Nadia Forgia, une samaritaine de longue date, Gina La Mantia dit qu’elle s’y sent bien : « J’ai été très bien accueillie, mais au sujet du travail de la section, je ne peux pas encore en dire
Depuis des décennies, Gina La Mantia s’engage pour la cohésion sociale au Tessin.
grand-chose, car depuis le mois d’avril, nous n’avons eu que quelques séances. En revanche, je sais déjà que je peux compter sur des collègues très actifs et fiables. »
Au Tessin, il semble que la solution de coprésidence est unique. Elle s’est imposée étant donné que Gina La Mantia n’avait jamais été active chez les samaritains. « Bien sûr, je savais qu’ils existaient et ce qu’ils faisaient dans notre commune. Quand ils m’ont approchée en me demandant de prendre la présidence, j’ai accepté tout en proposant de la partager avec Nadia Forgia qui est bien plus experte en secourisme. Nous sommes deux femmes différentes et ne partageons pas toujours le même point de vue, mais nous savons nous écouter et débattre. »
NADIA FORGIA, LA COPRÉSIDENTE
« Je sais déjà que je peux compter sur des collègues très actifs et fiables. »
Au contact de la population
Le fait que l’activité samaritaine est très liée à la commune et à sa population plaît beaucoup à Gina La Mantia. « Comme politicienne impliquée surtout à Bellinzone et à Berne, le lien avec ma commune de domicile me manquait un peu », raconte-t-elle. Cet aspect aussi a joué en faveur du poste proposé. « Maintenant, je me rends compte que j’ai sans doute un peu sous-estimé la complexité du système samaritain et les diverses instances dont il faut tenir compte aux niveaux cantonal et fédéral. En revanche, je trouve beaucoup de similitudes avec le travail au sein d’un parti. Ayant beaucoup œuvré hors du canton, j’affronte les problèmes locaux avec plus d’ouverture et amène d’autres points de vue, ce qui met à l’épreuve ma capacité de gérer un groupe de personnes. »
Le volontariat, une ressource à valoriser
Interrogée sur ce qu’elle estime être aujourd’hui le rôle le plus important des samaritains, elle répond que le volontariat et le souci du prochain, autrement dit de ne pas regarder ailleurs, constituent des éléments-clés. Si aujourd’hui, avec le développement du professionnalisme, ces aspects ont quelque peu perdu en importance, il s’agit néanmoins toujours d’éléments essentiels pour la cohésion sociale et
Nadia Forgia est monitrice samaritaine depuis 2008. Elle a reçu la médaille Henry Dunant en 2023 pour son long engagement en faveur de la section de Blenio. Depuis toujours, la quinquagénaire est animée par le désir d’aider son prochain. Au mois d’avril de cette année, elle a accédé à la coprésidence de la section avec Gina La Mantia. « Une coprésidence rassure, stimule et fait grandir. Comme je suis déjà monitrice, assumer entièrement la présidence me semblait une charge trop lourde. En outre, j’estime qu’il est bon que chacun et chacune assume un rôle, ainsi plus de personnes interagissent avec plus d’implication. Nous nous complétons bien avec ma collègue et tant que ce sera nécessaire, nous sommes contentes de pouvoir assumer ensemble notre mission. Il est important de maintenir l’harmonie entre nous et le comité, mais aussi avec les autres samaritains. »
pour le bien-être de notre société. Ils devraient être mieux valorisés. C’est dans cette perspective que la nouvelle coprésidente entend maintenir la section vivante et dynamique en cherchant à la renforcer avec de nouvelles recrues afin d’assurer la pérennité du mouvement samaritains dans la haute vallée de Blenio.
INTERVAL 2024 : CULTIVER LE PLAISIR D’ÊTRE ENSEMBLE
À la fin octobre, les sections de samaritains du Valais romand étaient invitées à se rendre à Saillon, dans le Valais central, pour participer à l’InterVal 2024. Pour que la fête soit belle, les organisateurs y ont réfléchi pendant de longs mois et ont pu compter sur le soutien de la section locale.
TEXTE : Chantal Lienert
PHOTOS : Laurent Audergon
Un inventeur, une intendante et un technicien, c’est ainsi que se présente le noyau dur du comité d’organisation d’InterVal 2024, la rencontre des samaritains du Valais romand qui a eu lieu à Saillon le 26 octobre dernier. Lorsqu’en septembre 2023, l’équipe représentant la section Les Grands Rocs remportait le premier prix des joutes organisées à Fully par l’association cantonale (nous, samaritains 4/23 ), le trio se doutait-il qu’il aurait l’honneur d’orchestrer la prochaine édition de la rencontre ? Et se rendait-il compte de l’ampleur de la tâche ?
Un décor exceptionnel
Mus par la passion du secourisme et le désir de créer un événement qui rassemble la communauté samaritaine, les trois intrépides se sont emparés de la mission avec enthousiasme, non sans s’être assurés au préalable de l’approbation de leur section. La tradition des journées cantonales s’étant perdue au fil des ans, ils ne disposaient d’aucune base de travail et ont dû tout réinventer. Ils lancent d’ailleurs un coup de chapeau aux Vaudois dont la fête de l’année dernière (nous, samaritains 1/24) a été une de leurs sources d’inspiration.
Réanimation cardio-pulmonaire à la lumière des lampes frontales dans la cave de la terreur.
La joyeuse équipe de la section Les Grands Rocs qui n’a craint aucun effort pour que la fête soit belle. Au fond à gauche, l’inventeur Ludovic Moret, au fond au centre, l’intendante Nicole Martinet (lunettes) et devant, 2e depuis la gauche, Mathias Loriso, le technicien.
Bâti sur un promontoire rocheux qui surplombe la plaine du Rhône, le bourg médiéval de Saillon plante le décor. Érigé par les Savoyards qui se battaient contre l’évêque de Sion, il a abrité des célébrités comme le peintre Gustave Courbet ou le faux-monnayeur Farinet, a fourni du marbre pour l’opéra Garnier à Paris et aujourd’hui encore, les curistes apprécient de se détendre dans les eaux thermales des Bains de Saillon.
Ne rien laisser au hasard
En imaginant les postes technico-ludiques, l’inventeur a puisé dans le riche passé du village et les a logés au cœur de la cité historique, dans des recoins souvent inattendus. Pour y donner accès et afin de pimenter la quête, il a créé des énigmes en recourant à moult symboles et anciennes techniques cryptographiques qui font appel à la vivacité d’esprit et la clairvoyance des personnes appelées à les déchiffrer.
La rencontre de cette année coïncidant avec le 75e anniversaire de l’association cantonale et le 60 e de la section hôte, les Saillonins ont prévu les choses en grand. Commencée dès le matin, la fête s’est prolongée jusque dans la soirée pour se terminer par un bal. Une journée entière, c’est long quand il s’agit d’éviter les temps morts, et recevoir un grand nombre de personnes exige de la part de l’intendante une planification rigoureuse de l’accueil, des repas et des collations, sans oublier, saison oblige, des possibilités de s’abriter à tout moment. À l’issue du concours, deux exposés ont permis aux personnes présentes d’approfondir leurs connaissances de Redog, société sœur dans la grande famille CroixRouge, et de découvrir les activités de la Société internationale de sauvetage du Léman (SSIL). Avec brio, la Grand Garde, la fanfare du village a agrémenté l’apéritif offert par l’Administration communale.
Quant au troisième larron, le technicien, il a joué un rôle crucial pour la communication et la recherche de fonds. Il
Mathieu Liand et Cédrine Favre, Savièse, ont reçu la médaille Henry Dunant des mains de Damien Luisier (à gauche) et Laurent Audergon, représentant le Comité central. Roxane Décaillet, Vernayaz, et Alfio Cultrona, Monthey, les deux autres médaillés étaient absents.
s’agissait d’une part de concevoir des propositions de parrainage pour toutes les bourses, de programmer un système de paiement en ligne conforme aux solutions techniques les plus modernes et l’application des joutes avec les informations de la journée, sans oublier les moyens d’information traditionnels tels que dépliants et carnet de fête.
Les clés de la réussite
Un comité d’organisation convaincu, qui ne se laisse pas décourager par l’adversité et qui ne compte pas ses heures –le trio s’est rencontré plusieurs fois par semaine pendant près d’une année – une section solide, prête à jouer le jeu et dont les membres ont déployé leurs talents pour confectionner les médailles des gagnants, aménager les postes, assurer la décoration, préparer le repas du soir et officier comme arbitres et figurants sur les postes, sans oublier une communauté villageoise et des autorités ouvertes et accueillantes ainsi qu’une brochette de sponsors et de donateurs qui permettent d’assurer l’équilibre financier de la manifestation ont permis la réussite de l’événement.
La météo était clémente et c’était un plaisir de voir avec quel bonheur les participants arpentaient le bourg de Saillon dans tous les sens en se creusant les méninges, parfois longuement, pour résoudre les énigmes avant de s’atteler aux cas techniques sur les huit postes. Parmi les neuf équipes qui avaient pris le départ, c’est celle des Sédunes 2 qui s’est hissée sur le haut du podium, suivie à la deuxième place par celle de Nendaz et en troisième position des Fafa Samas de La Faraz. Quant au comité d’organisation, aux membres de la section et aux proches qui s’étaient décarcassés en coulisses, leur engagement a été salué par des applaudissements nourris et si une récompense leur avait été réservée, ils auraient sans aucun doute reçu le prix d’excellence.
Pour plus de photos, taper : www.interval2024.ch
APPRIVOISER
LE DRAGON
Le 31 août, la journée régionale des jeunes Help s’est déroulée à Gossau (SG). La manifestation organisée par l’association de samaritains de Saint-Gall et de la principauté de Liechtenstein, en collaboration avec le groupe Help local, a attiré de nombreux participants de tout le canton.
Sous le thème « Apprivoiser le dragon » en référence aux armoiries de Gossau (SG), les enfants ont vécu une journée riche en événements, pleine de jeux et d’activités communes. Pour commencer, les participants ont découvert l’histoire du dragon. Ensuite, ils étaient invités à suivre un parcours de postes qui traitaient des premiers secours et ils ont eu l’occasion de déployer leur savoir faire. Il s’agissait notamment de s’occuper d’une personne qui saignait du nez, ce qui leur a permis de
se rendre compte de l’importance d’une intervention rapide. Pour le repas de midi, les secouristes en herbe ont préparé euxmêmes leurs hot dogs spéciaux. Des jeux et des concours mettant en jeu l’habileté et l’adresse des concurrents étaient au programme de l’après midi. Il s’agissait de récolter le plus grand nombre possible de monnaies qui donnaient droit à des récompenses. Un concours de dragons volants en papier que les enfants avaient confectionnés euxmêmes a ponctué la journée.
Réactivité et connaissances étaient requises sur les divers postes.
UNE PRÉSENCE REMARQUÉE
À l’occasion de la rentrée, les groupes de jeunes samaritains du canton de Lucerne ont eu le loisir de se présenter le temps d’une après-midi au centre commercial d’Emmen. Leur présence a été très remarquée.
Du 5 au 17 août, le centre commercial d’Emmen (LU) avait conçu un programme d’animation à l’occasion de la rentrée. Le mercredi 7 août, la sécurité était à l’ordre du jour et ce fut le tour des jeunes samaritains. Des monitrices et des moniteurs de plusieurs groupes lucernois s’étaient déplacés pour présenter l’organisation aux enfants et aux autres personnes intéressées. Les plus jeunes étaient invités à découper des pansements pour des blessures imaginaires ou à jouer au memory avec les numéros d’urgence. En outre, les samaritains avaient apporté du matériel et les plus audacieux ont pu s’essayer à la réanimation cardio pulmonaire avec défibrillateur ou tester la planche de sauvetage. L’après midi a passé très vite et les secouristes présents ont apprécié de pouvoir s’adresser à un public peu coutumier, tout en espérant des retombées pour les jeunes samaritains.
En cas de nécessité, le transport sur la planche de sauvetage ne se fait bien sûr pas à la verticale !
TROIS CANTONS ET TROIS SECTIONS
LES HELP BERNE ONT 30 ANS
Par une météo radieuse, les membres du groupe Help de Berne, leurs proches ainsi que des invités se sont réunis le 24 août pour célébrer le trentième anniversaire du groupe fondé en 1994. En trente ans, beaucoup de choses ont évolué, mais d’autres sont restées stables. Par exemple, la motivation et l’intérêt pour les premiers secours n’ont rien perdu en intensité, de même que la cohésion du groupe et les Help Berne sont toujours indépendants de toute section de samaritains. Des jeux, du fun et bien sûr, un délicieux repas ont émaillé la journée. Pour mettre de l’ambiance, tout le monde a reçu une carte de chaos qui impartissait une mission du style : « Demande à tout le monde de se lever sans aucune raison ». La consigne était de jouer la carte dans le courant de l’après midi, ce qui a provoqué de nombreux rires. Pour finir, après une brève allocution du chef d’équipe, le buffet de saucisses, de salades et de desserts a été déclaré ouvert et la journée s’est achevée dans la bonne humeur.
Les sections de Stammheim (ZH), Eschenz (TG) et Stein am Rhein (SH) se sont retrouvées après les vacances d’été au mois d’août pour réaliser un exercice commun sur le thème de la confiance. Les secouristes ont pu exercer leurs connaissances sur cinq postes et, par exemple, offrir leur aide à une personne qui avait les yeux bandés ou, à l’inverse, faire confiance à une autre pour se faire guider en étant soi même empêché de voir. La soirée s’est terminée sur un moment convivial autour d’une collation.
L’exercice intercantonal s’est déroulé sur le site de l’entreprise Schwendimann Holzbau AG à Unterstammheim.
EXERCICE À ERIZ
Chaque année, les membres des sections bernoises d’Eriz, Heimberg, Linke Zulg, Schwarzenegg, ains que ceux de la section des troupes sanitaires de Zulgtal et du groupe Help Rechtes Zulgtal réalisent un exercice commun. Le dernier a eu lieu le 30 août à Eriz et plus de 70 personnes se sont mobilisées comme secouristes, figurants ou auxiliaires. Les groupes qui avaient été tirés au sort étaient appelés à maîtriser divers événements sur un parcours de postes, dont un accident de la circulation avec un cycliste et un motocycliste, un accident de sport ou encore une blessure provoquée par une scie à moteur. Il s’agissait bien sûr de porter secours aux patients, mais d’autres thèmes comme la sécurité des intervenants, l’évaluation du patient ou l’attitude à adopter jusqu’à l’arrivée des secours professionnels ont également été abordés. Outre l’entraînement pratique, le but de ce grand exercice est aussi de favoriser les échanges entre les sections, c’est pourquoi le moment de convivialité final ne saurait manquer.
S’entraîner en commun.
Trente bougies pour les Help Berne.
LA JEUNESSE D’UNTERWALD
Le 15 septembre 2024, les groupes Help de Giswil (OW), Stans (NW), Kerns (OW) et Alpnach (OW) se sont retrouvés pour leur exercice traditionnel à Alpnach. Sur les postes abordés en groupes mixtes, attelle sam splint, planche de secours, matelas vacuum, civière à aubes et accident de vélo étaient au programme. Jeunes filles et jeunes gens ont eu l’occasion de montrer ce qu’ils savaient faire et de rafraîchir leurs connaissances. Après le repas de midi, les groupes se sont confrontés au cours de joutes amicales au cours desquelles tous voulaient engranger un maximum de points. Finalement, c’est celui d’Alpnach qui a remporté la coupe. Elle sera remise en jeu l’année prochaine, cette fois à Giswil.
Les groupes Help de Giswil (OW), Stans (NW), Kerns (OW) et Alpnach (OW) se sont retrouvés à Alpnach pour un grand exercice.
Le goupe Help d'Alpnach a emporté la coupe..
LA SECTION DIEPOLDSAU-SCHMITTER A 60 ANS
Sur la photo, la section entoure les personnes récompensées et la présidente qui sont au premier rang.
Le jeudi 23 mai 2024 très exactement, la section Diepoldsau Schmitter (SG) célébrait son soixantième anniversaire. La monitrice Evi Eggert avait endossé un vieux tablier et un fichu pour mener le jeu pendant la première partie de la soirée. Un voyage à travers le temps a montré comment le matériel, les systèmes d’alarme et les tenues ont évolué. Quant à savoir pourquoi on faisait partie d’une section, les réponses les plus fréquentes étaient « Sauver, c’est la classe » ou « Ne rien faire est la seule erreur ».
L’esprit d’équipe et la formidable camaraderie ont encore été invoqués comme arguments. La manifestation a aussi été l’occasion de célébrer d’autres anniversaires. Eveline Eggert et Liselotte Durot ont été félicitées pour 30 et 20 ans d’activités dans la section, Iris Schmid pour 15 ans de gestion du matériel et Silvano Ammann pour 10 ans d’actuariat. En outre, lors de la prochaine assemblée, la section se réjouit d’accueillir de nouveaux membres.
MERCI ET BIENVENUE
Ça bouge au secrétariat et chez les samaritains sur le terrain.
Ursula Disteli est la nouvelle présidente de l’association cantonale des samaritains argoviens.
Stefan Tschudin est le nouveau président de l’association cantonale des deux Bâle.
Bernhard Erne se retire en tant que président de l’association des samaritains de Thurgovie.
Roland Zeidler se retire en tant que président de l’association des samaritains d’Unterwald.
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Philipp Moor fait désormais partie de la direction de Samaritains Suisse. Il est à la tête du Service des prestations et du développement de l’organisation.
Desirée Prinz prend désormais la tête du Service d’assistance aux membres de l’organisation de Samaritains Suisse.
Avec un gilet de sécurité, c’est plus sûr.
Même de jour, vous pouvez passer inaperçus à vélo.
Gestion de crises et de conflits
Le service d’assistance aux associations de Samaritains Suisse propose plusieurs modules de perfectionnement en ligne, dont un qui est consacré à la gestion de crises et de conflits.
TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli
Quand elles ne sont pas rapidement clarifiées, les dissonances entre personnes risquent de dégénérer en bisbilles, en bagarres, voire déboucher sur des exclusions et dans le pire des cas, des batailles juridiques. Il est donc de bon conseil de résoudre les conflits dès que possible.
En premier lieu, il s’agit de les détecter et d’en parler. L’absence ou l’insuffisance d’information, des attributions de compétences ou des processus peu clairs, des inégalités de traitement ou des critiques inappropriées sont à l’origine de la plupart des désaccords. Selon l’escalade des conflits théorisée par Friedrich Glasl dans un schéma qui ressemble à une descente aux enfers, à ses débuts, un antagonisme peut encore être transformé en situation gagnante pour toutes les parties, un différend n’étant pas nécessairement destructeur, mais pouvant aussi dégager des énergies positives. En revanche, si un conflit dégénère, il est difficile d’y mettre un terme sans une aide extérieure.
Au cours de la formation sur la gestion de crise et de conflits menée par Désirée Prinz (responsable de l’assistance aux associations de Samaritains Suisse), Philipp Moor (membre de la direction de Samaritains Suisse) et Esther Fellmann (collaboratrice du service d’assistance aux associations) le 24 septembre 2024, divers types de conflits et les solutions possibles ont été abordés à l’aide d’étude de cas qui ont été discutés par les participants lors de travaux de groupe. La communication joue un rôle essentiel en cas de crise, la conduite d’entretien et la manière d’informer ont par conséquent également été abordées dans ce module. Dans la gestion de crise aussi, la détection des risques, par exemple à l’aide d’une matrice spécifique, est dé -
PROBABILITÉ
Quelle est la probabilité que l’événement survienne ?
CONSÉQUENCES
Quel est le risque ?
Les risques de survenue d’un événement peuvent être évalués à l’aide d’une matrice spécifique.
cisive. Le module de perfectionnement permet de prendre conscience des situations qui peuvent poser des problèmes et de développer des solutions dans l’échange mutuel. À l’intention des personnes intéressées, le tableau ci-contre, récapitule les divers cours dans le domaine de la gestion des associations et des section proposés par Samaritains Suisse.
Formations et modules
Le secrétariat de Samaritains Suisse propose diverses formations et modules dont une sélection figure ci-après. L’offre complète est publiée sur le portail (https://portal.samariter.ch) accessible au moyen d’un mot de passe. Les inscriptions se font directement sur le portail. En cas de questions, n'hésitez pas à contacter info@samariter.ch.
BLS-AED-SRC Generic Instructor
Formation
BLS_M01 2025/1 10.01-11.01.2025 Allemand Olten
BLS_M01 2025/1 21.02-22.02.2025 Français Lausanne
BLS_M01 2025/2 31.01-01.02.2025 Allemand Olten
BLS_M01 2025/2 23.05-24.05.2025 Français
Passerelles
(Pour les moniteurs/monitrices samaritains qui ont terminé leur formation en 2023)
Formation Date Langue Lieu
Passerelle moniteur samaritain vers First Aid Instructor 2 2024/1 24.05.2025 Français Lausanne
Moniteurs et instructeurs samaritains
Formation Date Langue Lieu
FA_M01 2025/1 18.01.2025 Allemand Olten
Gestion associative – cours de base
Le cours de base offre aux nouveaux membres du comité la possibilité de découvrir toutes les facettes de la vie associative et du comité. Les différents modules couvrent des thèmes actuels et futurs. Pour terminer le cours, les quatre modules doivent être suivis. On peut commencer à chaque module.
Les modules d’approfondissement sont proposés sous forme de cours du soir en ligne de trois heures chacun afin d’approfondir un thème particulier.
Module Date
Langue Lieu
Planification de la succession 19.02.2025 Allemand en ligne
Formation à l’utilisation de la plateforme OMS-IVR 05.03.2025 Allemand en ligne
Recrutement de membres 24.03.2025 Allemand en ligne
Médias, réseaux sociaux, communication 22.04.2025 Allemand en ligne
Finances, impôts, assurances 21.05.2025 Allemand en ligne
Coach de section
Module
Date
Langue Lieu
Formation continue obligatoire des coachs de section 2025 22.03.2025 Allemand Olten
MOT CACHÉ
SUDOKU
FACILE MOYEN
Une nouvelle appli de premiers secours
En cas d’urgence médicale, faire les bons gestes et porter immédiatement secours peut sauver des vies. La nouvelle application de premiers secours de la Croix-Rouge suisse permet d’accéder aux informations nécessaires partout et en tout temps. Désormais, elle est également utilisée dans le cours de sauveteur en technique mixte de Samaritains Suisse.
TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli
PHOTOS : Troy Fotografie
Cela arrive toujours sans crier gare et nous pouvons tous en être témoins : un infarctus, un accident de la route, une mauvaise coupure. Afin de mieux se préparer à un événement inattendu, la Croix-Rouge suisse édite une nouvelle application. Elle permet de rafraîchir ses connaissances et, en cas d’urgence, les numéros d’appel et les mesures immédiates pour sauver la vie sont immédiatement disponibles. Idéalement, elle devrait inciter plus de personnes à porter secours.
Influence positive du numérique
La nouvelle appli de premiers secours de la Croix-Rouge suisse est intuitive et conviviale.
Une étude Sotomo au sujet du comportement et des compétences de la population en matière de premiers secours a mis en évidence que les médias numériques exercent une influence positive dans ce domaine. Environ 70 % des personnes interrogées ont indiqué en savoir plus sur les premiers secours grâce à l’internet et aux applis. Mais une majorité tout aussi claire de plus des deux tiers considère que les informations de sources numériques ne sont qu’un complément utile aux cours traditionnels qui demeurent irremplaçables. Les organisations de sauvetage de la Croix-Rouge sont du même avis. Elles recommandent de suivre régulièrement des formations de mise à jour. L’étude Sotomo a été réalisée en 2020 sur mandat de la Croix-Rouge suisse et de Helsana assurances.
Consultation illimitée
Les personnes qui consultent l’appli en cas d’urgence sont guidées pas à pas jusqu’à l’arrivée des secours professionnels. Par rapport à la version précédente, elle propose plus de fonctionnalités, un cheminement didactique personnalisé et une meilleure accessibilité. Elle encourage l’apprentissage actif pour consolider le savoir, fournit un accès aux numéros d’urgence et des conseils de sécurité. Les informations sont disponibles en tout temps, même sans wifi. L’appli est régulièrement mise à jour et intéressera aussi bien les personnes qui n’ont que peu de connaissance des premiers secours que celles qui souhaitent rester à niveau. La nouvelle édition remplace l’ancienne. Elle est disponible dans le magasin d’applications Apple et chez Google Play.
L’appli est également utilisée pour le cours de sauveteur en technique mixte.
Contact
Rédaction « nous, samaritains », Case postale, 4601 Olten redaction@samaritains.ch
Chère lectrice, cher lecteur, merci d’envoyer vos missives par courrier électronique ou postal à l’adresse de la rédaction.
QUAND JOINDRE LE SECRÉTARIAT ? NOUS RÉPONDONS À VOS APPELS AU 062 286 02 00 DE 8 À 12 H ET DE 14 À 16 H.
Nous nous réjouissons de vous entendre.
Abonnement à prix préférentiel
Le saviez-vous ? Les sections peuvent offrir un abonnement à nous, samaritains aux donateurs, membres passifs et autres personnes intéressées au prix de seulement 11 francs par an (au lieu de 33 francs)
Pour passer commande, il suffit d’envoyer un message à redaction@samaritains ch
JEUX : SOLUTIONS DE LA PAGE 32
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Avec l‘automne et l‘hiver, les températures plus fraîches, le vent, la pluie et la neige font leur apparition. Les personnes qui attrapent un rhume, une toux, des douleurs articulaires ou des courbatures essaient généralement de se réchauffer.
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