Faire communauté SAMARITAINS
6 POINT FORT
Le capital sociétal de la Suisse

20 PORTRAIT
Andrea Schmid, samaritaine par passion
22 EN SAVOIR PLUS Premiers secours et intelligence artificielle
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Le sentiment d’appartenance
Chère samaritaine, cher samaritain,
La Suisse comporte de nombreuses facettes et se distingue par une grande diversité dans un espace restreint : quatre langues nationales, villes et campagnes, montagnes et plaine, hauts pâturages et pentes escarpées. Peu de pays rassemblent autant de cultures et de paysages différents sur une si petite surface et malgré tout, nous formons un État et une communauté. Cela s’applique également à Samaritains Suisse. Nous devons accueillir cette diversité et ne pas vouloir gérer tout de façon uniforme. Nous devons aller à la rencontre les uns des autres, nous écouter et rechercher des solutions à la fois communes et sur mesure pour les sections et les associations. La diversité se vit jusqu’à l’échelon des sections. Nous ne pourrons rester en phase avec les transformations de la société que si nous savons nous montrer souples et agiles. Les membres sortants du Comité central se sont exprimés à ce sujet lors d’une table ronde, à lire en page 10.
En ce qui concerne l’engagement associatif, la Suisse se place en cinquième position en comparaison européenne et en ce qui concerne le volontariat institutionnalisé, elle se hisse même à la troisième place. Environ 40 % des personnes interrogées en Suisse indiquent qu’au cours des derniers six mois, elles ont accompli du travail bénévole. Le
capital sociétal de la Suisse est énorme, il s’agit simplement de savoir en tirer parti. Un retour sur la conférence de Promotion santé suisse « La cohésion sociale au niveau local : un levier pour la santé communautaire » est publié en page 6.
« Il faut que le feu de la passion brûle en toi si tu souhaites l’allumer chez l’autre. Seule une personne animée par la passion peut la transmettre à une autre. » C’est la devise d’Andrea Schmid qui, pendant près de dix ans, a travaillé avec enthousiasme au service de la formation du secrétariat de Samaritains Suisse. Aujourd’hui, elle a décidé de rejoindre la section bernoise de la Croix-Rouge suisse où elle sera active dans la formation d’adultes. En page 20, vous lirez le portrait de cette samaritaine enthousiaste.
Vous aussi, vous déployez de la passion dans vos exercices et vos interventions. Dès la page 24, nous relatons ce qui se passe en Suisse romande, au Tessin et en Suisse alémanique.
Excellente lecture !
THERESIA IMGRÜTH NACHBUR
Vice-présidente de Samaritains Suisse
14 EN QUÊTE DE STABILITÉ

SOMMAIRE
6 LE CAPITAL SOCIÉTAL DE LA SUISSE
Conférence nationale sur la promotion de la santé de 2025
10 ÉVOLUER AVEC LA SOCIÉTÉ
Entretien avec Theresia
Imgrüth Nachbur, Ursula
Forrer et Rolf Imhof
14 EN QUÊTE DE STABILITÉ
Retour sur la conférence des présidents du mois de mars dernier
16 STRATÉGIE 2029
Interview avec Frieda Müller, présidente de l'association des sections de samaritains du canton de Schwyz
18 VIE MODERNE
La SSS exige des améliorations pour les cours de natation
20 ANDREA SCHMID
Samaritaine par passion
22 EN SAVOIR PLUS AI et premiers secours

Lors de l’Assemblée des délégués du 21 juin à Lenzerheide (photo), les électeurs seront appelés à faire des choix décisifs pour l’avenir de Samaritains Suisse et à renouveler entièrement le Comité central.
IMPRESSUM
nous, samaritains 2/2025
Parution : 28 mai 2025
Organisation éditrice
Samaritains Suisse
Martin-Disteli-Strasse 27
Case postale, 4601 Olten
Téléphone 062 286 02 00 redaction@samaritains.ch www.samaritains.ch
Abonnements, changements d’adresse : par écrit à l’adresse ci-dessus
Prix de l’abonnement
Abonnement individuel pour non-samaritains :
CHF 33.– par an
4 numéros par an
Tirage : 18 000 exemplaires
Rédaction
Anita Simeon Lutz (asi)
Suisse romande : Chantal Lienert (cli)
Suisse italophone : Mara Zanetti
Maestrani (m.z.)
Téléphone 062 286 02 00 redaction@samaritains.ch
Adresse postale :
Rédaction « nous, samaritains »
Case postale, 4601 Olten
Annonces
bw medien
ea Medien AG
Case postale 45, 8840 Einsiedeln
Téléphone 055 418 82 22
Portable 079 407 46 06 samariter@bwmedien.ch www.bwmedien.ch
Mise en page, impression et expédition
Stämpfli Communication, 3001 Berne staempfli.com
Photos
Première de couverture : Troy Fotografie
Sommaire : ldd, Lenzerheide
Éditorial : Linda Pollari

LE CAPITAL SOCIÉTAL DE LA SUISSE
La 26 e Conférence de promotion de la santé en Suisse, qui s’est tenue à la fin du mois de janvier à Berne, avait pour thème : « La cohésion sociale au niveau local : un levier pour la santé communautaire ».
TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli PHOTOS : Christian Krebs Photography

La conférence s’est déroulée dans les locaux du Kursaal de Berne. Les personnes intéressées pouvaient composer leur propre programme entre manifestations plénières, sous-plénières et ateliers.
à l’Institut de sciences politiques de l’Université de Berne et Stéphanie Pin, titulaire d’un doctorat ès sciences sociales et cheffe de département auprès d’Unisanté, Centre universitaire de médecine générale et santé publique à Lausanne.
« Idée no 85 pour promouvoir le capital sociétal : saluez des personnes étrangères. »
Professeur
Markus Freitag
Dans son exposé, le professeur Freitag a commencé par introduire la notion de capital sociétal . Il se compose de deux éléments : les relations sociales qui permettent aux individus d’accéder à certaines ressources d’une part, et d’autre part, ces ressources elles-mêmes. Le vivre-ensemble et les interactions sociales ont une valeur. On y puise de l’aide dans des situations de crise et un sentiment d’appartenance. Alors que le capital humain se trouve dans la tête des gens et le capital économique sur leurs comptes en banque, le capital sociétal reflète la valeur de la coopération sociale. Le capital sociétal revêt trois aspects distincts : les réseaux, la confiance ainsi que les normes et les valeurs. Pour les deux premiers, la Suisse se présente plutôt bien en comparaison internationale. Selon l’étude European Values de 2022, 80 % de la population du pays font partie d’une association. Concernant le volontariat institutionnalisé, nous nous classons en troisième position, après la Norvège et les Pays-Bas, et en termes de confiance, nous sommes à la huitième place. À la question « Dans quelle mesure faites-vous confiance aux personnes que vous rencontrez pour la première fois ? », une grande majorité des personnes interrogées répondent « largement » ou « très largement ».
La conférence était organisée par Promotion santé suisse, la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé , l’Association des communes suisses, l’Union des villes suisses, benevol Suisse et le réseau Caring Communities. Plus de cinq cents participantes et participants ont partagé leurs connaissances sur le thème de la cohésion sociale considérée comme un levier essentiel pour une meilleure santé. Après coup, nous avons demandé quelques précisions à deux personnes qui sont intervenues au cours de la conférence : le professeur Markus Freitag qui enseigne la sociologie politique
Néanmoins, il conviendrait de promouvoir consciemment la constitution du ciment social. Et sur ce point, on pourrait faire mieux. À la question si les parents devraient encourager l’altruisme chez leurs enfants, les oui ne représentent que 14 % des réponses. Ce pourcentage marque un net recul depuis 1996, car cette année-là, 30 % des personnes interrogées répondaient encore par oui. Afin de promouvoir activement la capital sociétal, le professeur Freitag a publié un livre en langue allemande Das soziale Kapital der Schweiz qui présente, entre autres, une centaine d’idées sur la façon de
Stéphanie
Pin, docteure ès sciences sociales et cheffe de département auprès d’Unisanté, Lausanne.
Markus Freitag, professeur ordinaire de sociologie politique à l’Institut de sciences politiques de l’Université de Berne.

renforcer le ciment social. Par exemple, idée numéro 85 : saluez des personnes étrangères ou idée 55 : faites preuve d’attention.
Il est démontré que la cohésion sociale exerce une influence sur notre état de santé. Stéphanie Pin, docteure ès sciences sociales et cheffe de département chez Unisanté, Lausanne, s’est exprimée à ce sujet. Selon les résultats de recherches menées en Suisse et à l’étranger, il est démontré que les relations sociales solides contribuent à limiter le stress,

le risque de troubles liés à l’anxiété et les dépressions et améliorent le bien-être des individus. Des interactions sociales fréquentes et des pratiques collectives favorisent en outre des comportements favorables pour la santé tels que les activités physiques ou une meilleure alimentation, et sont associés à un moindre risque de maladies cardiovasculaires et de cancers.
« Les personnes socialement actives sont en meilleure santé. »
Stéphanie Pin
À l’inverse, des problèmes de santé, comme les entraves à la mobilité, des troubles cognitifs ou des maladies qui exigent des soins et un encadrement long et complexe, limitent les possibilités des personnes affectées de participer à des activités collectives, d’accéder à des prestations locales ou de maintenir des relations sociales avec leurs proches et leurs voisins.
Il existe plusieurs possibilités pour obtenir des bénéfices à la fois pour la santé et pour la cohésion sociale. En premier, on peut chercher à améliorer le capital sociétal des personnes, c’est à dire les
ressources auxquelles elles ont accès par le biais de leurs réseaux familiaux, amicaux ou professionnels ou par leur participation à des activités associatives ou citoyennes. Concernant la nature de ces ressources, il peut s’agir d’information, d’aide pour les activités du quotidien ou de soutien affectif. Plusieurs organisations, telles que Samaritains Suisse ou pro senectute, encouragent l’engagement de volontaires dans la communauté en leur fournissant un meilleur accès aux informations ainsi que des occasions de se former et d’échanger.
Une autre possibilité de promouvoir la cohésion sociale et la santé réside dans le fait d’agir sur les milieux et l’environnement dans lequel les personnes évoluent, c’est-à-dire les infrastructures et les espaces publics ainsi que les politiques publiques dans les domaines qui exercent une influence sur la santé et la cohésion sociale.
•
« Le plus important est de ne pas être indifférent. »
Élisabeth Baume-Schneider, conseillère fédérale
Une éminente politicienne était aussi présente à la conférence, à savoir la conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider. Elle a souligné la valeur de l’engagement et a réitéré la recommandation faite à un groupe de jeunes au Palais fédéral : « L’important est de ne pas rester indifférent. »
La conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider a répondu aux questions de Chloé Saas sur des sujets en lien avec la santé.

« Nous devons évoluer en parallèle avec la société. »
Lors de la prochaine Assemblée des délégués de Samaritains Suisse, l’intégralité des sièges du Comité central est à repourvoir. Nous avons rencontré trois membres sortants, à savoir Theresia Imgrüth Nachbur, Ursula Forrer et Rolf Imhof, le samedi matin précédant la conférence des présidents.
INTERVIEW : Anita Simeon Lutz | cli
PHOTOS : Aniela Lea Schafroth
Nos interlocuteurs réunis dans un salon de l’hôtel et centre de conférence Sempachersee à Nottwil ont un long engagement pour la cause samaritaine à leur actif. C’est en 2013 que Theresia Imgrüth Nachbur a été élue au Comité central (CC), elle a donc siégé pendant douze ans dans ce cénacle, alors qu’Ursula Forrer et Rolf Imhof en font partie depuis dix, respectivement neuf ans. Il est donc temps de faire le point sur des années riches en évènements et d’envisager l’avenir.
Nous nous rencontrons à un moment charnière où beaucoup de choses évoluent. L’Assemblée des délégués (AD) du 21 juin à Lenzerheide (GR) marquera le début d’une nouvelle ère. Comment vivez-vous cette situation à titre personnel ?
Ursula Forrer : Au fond, je pense qu’elle est positive. Je crois que le départ des anciens membres du Comité central et l’arrivée de nouvelles personnes donneront de nouvelles impulsions et permettront un recommencement.
Rolf Imhof : Je vois les choses à peu près comme Ursula. Il y a deux ans déjà, j’avais annoncé ma démission pour 2025, car il m’importait d’assurer la transition dans de bonnes conditions. Mais aujourd’hui, les nouveaux arrivants auront la possibilité de tout rebâtir à neuf.
Ne craignez-vous pas que beaucoup de savoir se perde ?
Theresia Imgrüth Nachbur : C’est toujours ainsi. Quand les gens partent, ils emportent leurs connaissances. En ce qui me concerne, il était clair que je devais m’en aller en 2025 en raison de la limitation des mandats. Mais le savoir n’est pas perdu. Nous sommes toujours là et pourrons répondre à toute question. Pour ma part, je resterai active dans ma section, les liens avec l’organisation ne seront donc pas rompus.
Ursula Forrer : Comme je suis à la tête de deux associations cantonales, je participerai toujours aux conférences des présidents. J’interviendrai en défendant un autre côté. Mais nous ne partons pas fâchés. Nous avons délibérément décidé de nous en aller pour laisser la possibilité à nos successeurs de repartir à neuf.
Comment avez-vous vécu la conférence d’automne en novembre dernier ?
De profondes dissensions ont été mises au jour, entraînant les démissions de Laurent Audergon, d’Ingrid Oehen et, plus tard, celle de Denis Orange. Il a aussi été question des finances, c’est pourquoi nous aimerions connaître l’avis de Rolf Imhof à ce sujet.

Nous avons rencontré trois membres sortants du Comité central juste avant la conférence des présidents du 15 mars et échangé au sujet de plus d’une décennie d’histoire du mouvement samaritain.
Rolf Imhof : Les finances n’étaient pas le sujet principal. En première ligne, c’est la collaboration entre les personnes qui faisait l’objet de dissensions et des questions relationnelles étaient aussi en jeu. Bien entendu, le résultat annuel ne correspond pas aux espérances. Mais fondamentalement, ce qui m’importe est que les règles de conformité soient respectées. La transparence à l’égard des membres exigée par la loi était assurée en tout temps. À mon sens, il aurait été préférable de régler les différends interpersonnels en petit comité.
Theresia Imgrüth Nachbur : Pour moi, la situation était difficile, car en qualité de vice-présidente, j’ai dû assumer de nombreuses tâches. Mais je suis très reconnaissante à mes collègues qui m’ont bien épaulée. Nous formons une bonne équipe et collaborons parfaitement, chacune et chacun ont pris en charge des tâches supplémentaires. Ce n’est pas non plus la première fois que nous faisons face à d’importantes difficultés au cours de notre mandature.
Comment restaurer le calme ?
Ursula Forrer : La clé de l’apaisement est la communication. Il est essentiel que nous puissions parler ouvertement en gardant un ton courtois. Il n’est
pas nécessaire que nous soyons toujours du même avis, mais nous devons pouvoir discuter du fond des choses avant de prendre une décision.
Rolf Imhof : Cette décision doit alors être défendue par tous et toutes, que l’on y adhère personnellement ou non. Il me semble que c’est la quintessence de la collaboration dans une association.
Quels sont les profils recherchés pour le nouveau CC ?
Theresia Imgrüth Nachbur : Nous cherchons des personnes inspirant la confiance, qui savent travailler en équipe dans un esprit consensuel. C’est pourquoi nous avons instauré une commission de recrutement. Quelques candidatures sont déjà acquises et il s’agit de trouver encore d’autres personnes.
Ursula Forrer : Pour moi, il est important que la plupart des membres du CC disposent d’un passé samaritain. Bien sûr, les compétences professionnelles jouent aussi un rôle, mais si quelqu’un ne comprend pas les particularités des secouristes, cette personne rencontrera des difficultés.
Rolf Imhof : Concernant le poste de trésorier, nous sommes à bout touchant, car dans le domaine des finances, des connaissances professionnelles sont impératives.
Quelle est l’importance de la stratégie de l’organisation dans une telle situation ? La nouvelle stratégie 2029 sera-telle jetée par-dessus bord avec l’arrivée d’un nouveau Comité central ?

Ursula Forrer : J’ai le sentiment que le mieux est de ne pas intervenir auprès du nouveau Comité central. Il sera en responsabilité et s’il a l’impression que la stratégie ne vaut rien, il pourra la jeter par-dessus bord.
Theresia Imgrüth Nachbur : Je partage cette opinion. Actuellement, nous avons bouclé la stratégie 2024 et développé la version 2029 avec la base. Elle a été approuvée lors de l’AD 2024. Au Comité central, nous avons décidé de ne plus y toucher. Ainsi, la nouvelle équipe pourra procéder à des ajustements. Je ne pense pas qu’elle sera complètement rejetée, mais qu’elle sera amendée.
Rolf Imhof : Cela me semble pertinent. Il faut laisser travailler la nouvelle équipe. Je ne crois d’ailleurs pas que cela ne concerne que le Comité central, mais également les présidentes et les présidents des associations. Elles et ils devront également laisser travailler la nouvelle équipe.
Il semble qu’une des difficultés de Samaritains Suisse réside dans la cohabitation entre une structure associative et un secrétariat professionnel. Comment les unir ?
Ursula Forrer : Cela fait des années que nous évoluons à la limite du volontariat et du bénévolat.
Il existe des sections et des associations qui fonctionnent aujourd’hui déjà comme des PME, avec les droits et devoirs que cela implique. Mais je pense que pour de nombreuses associations, cette approche est trop complexe et difficile.
Rolf Imhof : Pour les sections, l’organisation fondée sur le volontariat et le bénévolat bute contre le professionnalisme exigé de l’extérieur. Cela entraîne des tensions qui provoquent parfois des incidents avec le secrétariat. Le dilemme ne réside pas dans l’écart entre structure associative et structure professionnelle, mais entre les personnes qui poursuivent une activité pendant leurs loisirs et les femmes et les hommes qui travaillent aux heures de bureau. Les uns aimeraient que l’on réponde à leurs questions jusque tard le soir, alors que les autres estiment ne pas devoir être dérangés dans leur vie privée.
Theresia Imgrüth Nachbur : Le diagramme circulaire illustre bien ce que nous sommes. Une organisation qui repose pour un tiers sur l’engagement de volontaires ainsi que sur les activités associatives et les prestations commerciales pour les deux autres tiers. Cette répartition se retrouve dans les structures des sections, mais tout le monde ne doit pas nécessairement tout faire.
Un des grands thèmes est l’engagement. Aujourd’hui, personne ne veut se lier à une association pendant des années. Comment développer d’autres structures associatives permettant d’enrôler

En sa qualité de vice-présidente, Theresia Imgrüth Nachbur a dû assumer de nombreuses tâches, mais elle a pu compter sur ses collègues.
des personnes pour des projets, puis de les laisser repartir ?
Ursula Forrer : Au fond, les gens seraient prêts à faire plus de bénévolat. Mais ils souhaitent par exemple travailler pendant six mois à 100 % sur un projet qui après sera bouclé. Sous cet aspect, les samaritains ont un problème, car la structure ne peut pas fonctionner comme cela. Nous devons convaincre les personnes de l’enrichissement que représente un engagement sur plusieurs années. Mais nous ne pouvons plus partir de l’idée que quelqu’un restera tout une vie dans une section.
Rolf Imhof : Des études montrent que les collaborateurs restent en moyenne 2,5 ans dans une organisation, quel que soit le secteur. Si nous nous imaginons pouvoir compter sur des présences de 10, 15 ou 20 ans, cela ne correspond plus à la réalité. La société a changé et en tant qu’association, nous devons évoluer en parallèle.
Theresia Imgrüth Nachbur : Il faut permettre une entrée à bas seuil. Peut-être que toutes et tous ne veulent pas effectuer des services médico-sanitaires, mais néanmoins faire quelque chose pour la communauté. Accueillons simplement les personnes intéressées sans imposer de contraintes. Selon mon expérience, les personnes qui voudront en faire plus trouveront les moyens de le faire.
Ursula Forrer : Chez moi, une section du Toggenburg ne réalise aucun service médico-sanitaire, mais elle joue un rôle important dans son village dans le domaine de l’aide communautaire et de l’accompagnement des aînés et des enfants.
Il existe donc des sections très différentes. Dans ces conditions, comment créer un esprit communautaire ? On nous a dit que par le passé, on cultivait beaucoup plus l’appartenance et que les samaritains se percevaient comme une famille.
Ursula Forrer : Le passé que vous évoquez remonte à plus de 50 ans probablement. Notre modèle d’affaires s’est effondré au cours des années 1980 et 1990 avec le nouveau droit matrimonial. Pourquoi ? Jusque-là, les jeunes hommes rejoignaient les sapeurs-pompiers et les jeunes femmes qui avaient des enfants entraient automatiquement chez les samaritains. Elles s’annonçaient spontanément. Avec l’accès bienvenu des femmes au marché du travail, ce modèle est devenu caduc. Hélas, chez les samaritains, personne ne s’en est aperçu pendant longtemps. Les membres ont vieilli tranquillement, mais de moins en moins de jeunes les ont rejoints, sans que cela n’affecte la structure associative. Aujourd’hui, nous sommes en présence d’une généra-

Ursula Forrer connaît le secourisme en profondeur et, comme présidente cantonale, elle comprend aussi le point de vue de la base.
tion de jeunes gens qui ne vont ni chez les samaritains, ni chez les sapeurs-pompiers, et les membres ne s’annoncent plus spontanément. Au cours des vingt dernières années, nous avons dû apprendre que nous devions fournir des efforts pour recruter. Avant, ce n’était pas comme ça.
Rolf Imhof : À mon sens, nous ne devons pas être une famille, mais nous devons renforcer la marque samaritain . Car c’est une bonne marque. Et si nous parvenons à faire en sorte que cette marque soit à nouveau perçue comme une valeur solide, l’avenir de Samaritains Suisse se présente bien. Souvent, on invoque le manque de temps pour s’engager dans une activité associative. Mais il s’agit de choisir ses priorités. Si nous parvenons à mettre nos avantages concurrentiels en évidence, nous aurons de bonnes chances.
Theresia Imgrüth Nachbur : Il faut mettre en valeur les avantages d’une participation chez les samaritains. Un aspect important est la formation médicale de base. Pour ma part, je suis entrée dans une section parce que nous habitions dans une région décentrée et que je savais que s’il arrivait quelque chose à mon enfant, il me faudrait au moins une demi-heure de route pour me rendre chez un médecin. Dans ces conditions, on se sent moins démuni quand on a des notions de premiers secours.
Nous vous remercions de nous avoir consacré du temps et de votre ouverture au cours de cet entretien.
Samaritains Suisse en quête de stabilité
Tournure inattendue pour la conférence du 15 mars destinée à la préparation des affaires de l’Assemblée des délégués de Samaritains Suisse. Une prise de parole des associations romandes qui songent à voler de leurs propres ailes a suscité un débat dont on espère qu’il débouchera sur un changement salutaire.
TEXTE : Chantal Lienert
PHOTOS : Aniela Lea Schafroth, Camilla Clementi
Les présidentes et présidents des associations cantonales et autres représentantes et représentants des divers organes de Samaritains Suisse qui se sont rendus à Nottwil le samedi 15 mars dernier ne se doutaient pas de la tournure qu’allait prendre la journée. Traditionnellement, la conférence du printemps est consacrée à la préparation de l’As -
semblée des délégués (AD) ainsi qu’à celle de la Fondation Henry Dunant. Ainsi le voulait l’ordre du jour. Cependant, l’intervention des six associations romandes (FR, BE-JU, GE, NE, VD, VSr,) auxquelles la vice-présidente, Theresia Imgrüth Nachbur a donné la parole dès l’ouverture de la réunion, a quelque peu chamboulé la planification.
À leur arrivée, les participantes et les participants ne se doutaient pas de la tournure qu’allait prendre la conférence.



Perte de confiance
Theresia Imgrüth Nachbur a fait l’éloge de Christin Brigger, présidente démissionnaire des samaritains du Haut-Valais, et de son investissement en faveur de la cause samaritaine.

des solutions permettant de restaurer la confiance. L’objectif est de présenter des résultats lors de la conférence agendée au 30 août prochain.
L’engagement d’Ivan Besse, président sur le départ des samaritains du Valais romand, a été salué et dûment honoré par Theresia Imgrüth Nachbur.
Représentées par leur porte-parole Benoît de Haller, président des samaritains genevois, les associations francophones ont exprimé leur perte de confiance face aux déficiences entachant leurs relations avec le secrétariat central et à un manque de communication au sujet de la situation financière de Samaritains Suisse. Ils ont déploré l’opacité entourant l’importante fluctuation de personnel au secrétariat et les dysfonctionnements qui ont entraîné une cascade de démissions au Comité central, sans oublier de récurrents problèmes de traduction. Ne se sentant pas écoutés et estimant verser trop de cotisations par rapport aux prestations reçues, les Romands envisagent de quitter Samaritains Suisse et de s’affilier directement à la CroixRouge.
Aussitôt, des voix se sont élevées pour protester de leur attachement à la présence des francophones et souligner l’importance de préserver l’unité. D’autres ont admis partager les interrogations au sujet des difficultés et manquements relevés par les associations romandes et insisté sur la nécessité pour l’organisation faîtière de retrouver en priorité la stabilité. Finalement, il a été convenu de constituer un groupe de travail pluripartite afin de procéder à une mise à plat de la situation et de proposer
Échéance
électorale
Cependant, l’échéance des élections de nouveaux membres pour le Comité central et la commission de contrôle de gestion reste fixée au 21 juin, date de l’AD 2025. La présentation par vidéoconférence de plusieurs candidats a eu lieu comme prévu. Pour la commission de contrôle de gestion, il s’agit de Matthias Spielmann en qualité de président et d’Alexander Herzog en tant que membre. Tous deux disposent de connaissances étendues dans le domaine de la gestion d’entreprise. Du côté samaritain, Peter Gantenbein, formateur de l’association zurichoise, et Doris Wolf, présidente de l’association des sections bernoises, sont disposés à endosser des responsabilités au Comité central. Des postulations supplémentaires sont encore à l’étude auprès de la commission de recrutement, le but est de constituer un cénacle de sept personnes au total. Des candidatures portées par d’autres milieux samaritains sont également possibles. La présentation des points soumis au vote des délégués le 21 juin a été reportée à la conférence en ligne prévue le 24 avril 2025.
Juri Künzler, benjamin du Comité central et dernier membre non démissionnaire, a finalement pris la décision de ne pas se représenter lors de la prochaine AD. Par conséquent, les délégués seront appelés à renouveler entièrement l’organe suprême de Samaritains Suisse.
« Notre travail vaut plus que ce que nous pensons. »
Frieda Müller, la présidente des sections de samaritains schwytzoises, était l’une des trois représentantes des cantons lors de la conception de la stratégies 2024 et de la suivante. Que pense-t-elle de l’évolution de Samaritains Suisse et sur quoi les sections et les associations devraient-elles se mettre d’accord ?
INTERVIEW : Anita Simeon Lutz | cli
Madame Müller, quelle est l’importance de la stratégie pour Samaritains Suisse ?
En tant qu’organisation, nous avons besoin d’un fil conducteur, mais il ne doit pas être imposé. De nombreux éléments définis dans les stratégies 2024 et 2029 sont déjà mis en pratique par les associations et les sections. Mais si nous tirions tous à la même corde, nous pourrions aller plus loin. Cela concerne également les collaborations régionales. En Suisse centrale, nous sommes bien organisés et nous nous entraidons. Par exemple, nous nous prêtons instructeurs, moniteurs et samaritains, également entre sections. Nous avons mis sur pied un règlement de frais qui prévoit une rémunération fixe pour les moniteurs et les monitrices de cours, mais également la part qui revient aux sections et aux associations qui ont financé la formation. En outre, nous sommes en train de calculer les prix des cours à l’échelle régionale.
Une politique de prix unifiée est donc décisive pour la cohésion de Samaritains Suisse ?
Oui, je le pense. Il n’est pas possible que le même cours coûte 250 francs à un endroit et 150 francs à un autre. Les entreprises qui ont des représentations dans plusieurs régions s’en aperçoivent et jouent sur ces différences. Cela ne signifie toutefois pas que l’on ne puisse pas faire une exception une fois ou l’autre, par exemple pour un service médico-sanitaire. Dans ces cas, il convient d’établir une facture avec les prix en vigueur et d’offrir un rabais selon les circonstances.
Est-ce évident pour tout le monde que les services des samaritains ne sont pas gratuits ?
Non, pas toujours. L’opinion selon laquelle les samaritaines et les samaritains sont indemnisés par les pouvoirs publics, comme les sapeurs-pompiers, est assez répandue. Mais ce n’est pas le cas. Même si de nombreuses sections reçoivent un soutien de la part des communes, elles doivent assurer elles-mêmes l’essentiel de leur financement et, de surcroît, contribuer à celui de la superstructure cantonale et du secrétariat central. De nombreuses personnes n’en ont pas

Frieda Müller est présidente des samaritains et des samaritaines du canton de Schwyz depuis plusieurs années et est une secouriste très engagée.
conscience. Par ailleurs, en tant que samaritaines et samaritains, nous devons défendre nos prix, car notre travail vaut plus que ce que nous pensons. Parfois, notre modestie nous aveugle.
Le thème de ce numéro est la communauté. Comment créer une communauté au sein d’une section ?
La communauté naît de l’intérêt partagé. Je pense cependant, qu’au-delà des exercices et des services, il est important d’organiser des manifestations permettant de cultiver la sociabilité, par exemple des excursions ou des réunions pour le seul plaisir d’être ensemble. Il ne s’agit pas de la même présence si je sers sur un dispositif médico-sanitaire ou si je partage des moments insouciants avec les autres membres de la section.
Comment voyez-vous l’avenir de Samaritains Suisse ?
À l’échelle des sections, je ne me fais pas trop de souci. Bien sûr, certaines perdent des membres, mais il y en a d’autres qui connaissent un essor considérable. Cependant, un apaisement est indispensable à l’échelle du Comité central et de la direction du secrétariat. Espérons que la récente purge permettra un renouveau.
Merci pour cet entretien.

Améliorations nécessaires pour les cours de natation
En dépit du fait que les cours de natation font partie intégrante des programmes scolaires suisses, de grandes disparités existent à ce sujet. Une nouvelle étude de la Société suisse de sauvetage (SSS) met le doigt sur les différences régionales et les améliorations qui s’imposent.
TEXTE & PHOTOS : SSS | cli
Les cours de natation et de prévention des risques aquatiques sont plébiscités par les parents et les autorités scolaires, 87 % pour les premiers et 83 % pour les secondes les considérant comme très importants ou importants. L’accent est mis sur la capacité à s’aider soi-même. Néanmoins, selon les indications des parents, 13 % des jeunes âgés entre 13 et 15 ans n’ont pas suivi de cours de natation pendant leur scolarité.
Inégalités entre ville et campagne
L’étude montre que les enfants résidant en milieu urbain participent plus souvent à un cours de natation que ceux qui habitent à la campagne. Alors que pendant l’année en cours, 56 % des jeunes citadins ont suivi un cours de natation et de sécurité aquatique, ce nombre descend à 41 % et 43 % dans les régions rurales et périurbaines. Selon 40 % des parents, des infrastructures insuffisantes et des trajets trop longs pour se rendre dans une piscine constituent des obstacles.
Qualifications manquantes
L’hétérogénéité des capacités de natation dans les classes ainsi que le défaut de personnel enseignant qualifié représentent les principales difficultés. Selon 18 % des cheffes et chefs d’établissement, le personnel enseignant ne dispose pas de connaissances spécifiques relatives à la natation, ce qui complique la mise en œuvre de l’enseignement. De leur côté, les qualifications pédagogiques des spécialistes externes auxquels on pourrait faire appel ne répondent pas aux exigences de la Conférence des directrices et des directeurs cantonaux (CDIP) de l’instruction publique.

Les cartes contiennent une série de recommandations pour les encadrants responsables de groupes de jeunes personnes.
La SSS exige des améliorations
La SSS recommande de créer des sites d’enseignement spécifiques en eaux libres afin que les enfants puissent se familiariser avec l’environnement naturel. En outre, les cours de natation et de sécurité aquatique doivent être mieux intégrés dans la formation du personnel enseignant et il convient de définir des qualifications minimales pour les spécialistes externes. « Chaque enfant doit avoir la possibilité d’acquérir des compétences indispensables relatives à la sécurité aquatique », selon Christoph Müller, chef de projet de l’étude de la SSS.
RÈGLES DE LA SSS
Les règles de la SSS s’adressent à toutes les personnes qui se tiennent au bord, dans et sur l’eau. L’objectif est d’attirer l’attention des amateurs de plaisirs aquatiques aux conduites à adopter en regard des risques présentés par l’élément liquide.
Règles de la baignade
1. Au bord de l’eau, les enfants sont toujours accompagnés et les petits à portée de main.
2. Ne jamais entrer dans l’eau sous l’influence de stupéfiants ou d’alcool – ne jamais nager à jeun ou juste après avoir mangé.
3. Ne jamais sauter dans l’eau après un bain de soleil, l’organisme exige un temps d’adaptation.
4. Ne pas sauter dans des eaux troubles ou inconnues, elles peuvent receler des dangers.
5. Les matelas pneumatiques et les auxiliaires de flottaison n’ont rien à faire en eaux profondes, ils n’offrent pas de sécurité.
6. Ne pas nager sur de longues distances en solitaire. Même l’organisme le mieux entraîné peut subir une défaillance.
Comportement en rivière
1. Toute personne embarquée sur un canot pneumatique doit porter un gilet de sauvetage.
La SSS recommande un enseignement en milieu naturel.
2. Ne pas dépasser la charge utile mentionnée sur le canot.
3. Ne pas relier les canots les uns aux autres, cela entrave les manœuvres.
4. Faire un repérage préalable avant de s’engager sur une section de rivière inconnue.
5. Seules les personnes qui savent bien nager s’aventurent en eaux libres (rivières, lacs et étangs).
6. Le froid peut entraîner des crampes musculaires. Plus l’eau est froide, moins longtemps on s’y tiendra.
Règles pour la plongée libre
1. Ne plongez jamais en solitaire et veillez sur vos camarades de plongée.
2. Ne plongez que si vous vous sentez bien, les médicaments et les stupéfiants influencent l’organisme.
3. Ne plongez pas avec des lunettes de natation et des bouchons auriculaires, un équipement inadéquat comporte des risques.
4. Respirez normalement avant de plonger, l’hyperventilation peut être fatale.
5. Ne respirez qu’en surface, évitez d’inhaler tout autre air pendant la plongée en apnée.
6. Ne soyez pas téméraire et évitez de prendre des risques.

Le feu de la passion
Depuis le début du siècle, Andrea Schmid s’engage pour la cause samaritaine et pendant dix ans, elle a été un des piliers de la formation chez Samaritains Suisse. Depuis peu, elle travaille au service de formation des adultes de la Croix-Rouge bernoise.
TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli
PHOTOS : Troy Fotografie
Au commencement, il y avait eu une urgence avec sa fille. « Lors de son deuxième anniversaire, elle avait été prise de convulsions fébriles et parmi les personnes présentes, personne ne savait que faire », se souvient Andrea Schmid. Rapidement sur place, les ambulanciers ont su calmer la fillette et tout est rentré dans l’ordre après un bref séjour hospitalier. « J’avais été tellement éprouvée par cet incident que j’ai suivi le conseil d’une amie et ai rejoint la section de samaritains locale, car, à aucun prix, je ne voulais revivre une tétanie panique comme celle que je venais d’expérimenter. »
Cultiver la communauté
Andrea Schmid reste éternellement reconnaissante à cette amie de lui avoir facilité l’entrée dans la section de Grossaffoltern (BE) en l’invitant à venir une fois et à assister à un exercice sans aucune obligation. « En fait, il s’agissait d’un grand exercice de terrain dans lequel quatre sections étaient impliquées. J’ai été séduite par la simplicité avec laquelle j’ai été accueillie et invitée à participer. » Depuis l’an 2000, elle est membre de la section où elle a officié comme monitrice de 2003 à 2024 et qu’elle préside depuis 2023. Qu’est-ce qui a changé dans le monde samaritain depuis un quart de siècle ? « Il y a 25 ans, la cohésion au sein de la section était très marquée. Aujourd’hui, le sens de la communauté n’est plus aussi développé », estime Andrea Schmid. Elle l’attribue en partie aux changements sociétaux mais également à la tendance à la professionnalisation depuis l’introduction de la certification IAS au cours des années 2017 et 2017. « Dans les sections, nous passons trop de temps à maintenir les certifications plutôt que de nous consacrer au savoir-faire samaritain qui repose sur le volontariat, l’aide communautaire et la quête de sens », regrette notre interlocutrice.
C’est pourquoi la section de Grossaffoltern prévoit une réorganisation. L’hiver dernier, lors d’une assemblée à laquelle les 23 membres étaient présents, ils ont décidé de créer plu-
sieurs sous-groupes. Il y a les personnes qui effectuent des services médico-sanitaires et qui doivent acquérir toutes les certifications requises. Mais il y a aussi un groupe qui se consacre à l’assistance, un autre au don du sang, des figurants et finalement une cellule de trois à quatre personnes qui
En qualité de monitrice et de membre de l’équipe de la formation du secrétariat, Andrea Schmid a été beaucoup sur le terrain.

Outre l’entraînement aux premiers secours, l’esprit communautaire au sein d’une section joue un rôle important pour Andrea Schmid.

se charge de la vie associative. « Chaque membre de la section doit trouver le rôle qui lui convient », précise la présidente. « La seule exigence est que chacune et chacun ait suivi un cours de base BLS-AED. »
Apprentissage utile
En 2015, Andrea Schmid a rejoint l’équipe du service de la formation de Samaritains Suisse. « Quand je suis arrivée à Olten, notre service jouait un rôle important au secrétariat. Notre offre était bien conçue et notre structure solide », raconte la formatrice. « En 2017, la direction et le Comité central ont décidé d’externaliser l’organisation de la formation et notre catalogue a été réduit. Mais en 2018, les présidents cantonaux ont exigé que Samaritains Suisse propose à nouveau ses propres formations, ce qui, à mon sens, était une bonne décision. En très peu de temps, nous avons dû reconstruire une offre en tenant compte du fait que les méthodes d’enseignement et la documentation répondent aux besoins d’un public jeune. Par exemple, la dernière journée des cadres a été réalisée sous forme d’ateliers. Je pense qu’une telle approche convient mieux à un apprentissage individuel utile. »
Ces dernières années, Andrea Schmid s’est consacrée à la gestion de la qualité et aux nouveaux cours d’urgences pédiatriques qui sont déployés actuellement. Ainsi, elle a fermé la boucle. Ces formations qui se subdivisent en deux cours distincts, l’un concernant les enfants entre 0-4 ans et l’autre ceux de 5-15 ans, doivent permettre aux parents, au personnel enseignant, aux mamans de jour et aux autres personnes qui s’occupent d’enfants d’acquérir les connaissances nécessaires pour qu’ils et elles n’éprouvent pas le sentiment
d’impuissance auquel avait été confrontée Andrea Schmid lors du deuxième anniversaire de sa fille. Ces formations sont décrites en détail sur le portail de Samaritains Suisse (www.samaritains.ch).
À l’avenir aussi, Andrea Schmid restera fidèle aux samaritains, bien qu’elle ait abandonné le monitorat à la fin de l’année dernière. Sur le plan professionnel, c’est sous l’égide de la Croix-Rouge bernoise qu’elle se consacrera désormais à sa passion pour la formation d’adultes. L’offre de cours est accessible à l’adresse : www.crs-berne.ch. L’intégration et l’utilité y jouent un rôle décisif. Nous adressons tous nos vœux à Andrea Schmid pour son avenir et prenons à cœur le mot d’adieu qu’elle a inscrit sur une boîte d’allumettes à l’intention de l’équipe de Samaritains Suisse : « Il faut que le feu de la passion brûle en toi si tu souhaites l’allumer chez l’autre. Seule une personne animée par la passion peut la transmettre à une autre. » •
« Il faut que le feu de la passion brûle en toi si tu souhaites l’allumer chez l’autre. Seule une personne animée par la passion peut la transmettre à une autre. » •
L’IA recommande
L’intelligence artificielle envahit la médecine. Elle va aussi transformer les premiers secours.
TEXTE : Erik Brühlmann et Marius Leutenegger
PHOTOS : MED1stMR Konsortium

Erik Schkommodau, directeur de l’Institut de technique et d’informatique médicales à la Haute école des sciences de la vie FNHW à Muttenz.
L’intelligence artificielle (IA) est en plein essor et suscite de gigantesques attentes. Elle est appelée à influencer fortement de nombreux aspects de notre vie et cela vaut aussi pour la médecine. « Dans le domaine du diagnostic, les processus d’apprentissage automatique sont aujourd’hui déjà souvent plus rapides et plus performants que l’être humain », déclare Erik Schkommodau, directeur de l’Institut de technique et d’informatique médicales à la Haute école des sciences de la vie FNHW à Muttenz, « surtout pour les examens histologiques et d’imagerie ».
Recherche et développement
Aujourd’hui, l’IA est utilisée en ophtalmologie, dermatologie, endoscopie, oncologie, pathologie et radiologie. Dans ces domaines, les algorithmes appliqués aux procédés diagnostiques par imagerie sont susceptibles de détecter des anomalies plus tôt qu’un médecin. « À l’avenir, l’IA sera également précieuse pour rassembler des données de sources hétérogènes », explique Erik Schkommodau. Ainsi, les données de diagnostic pourraient être associées à des données sociales, des données issues de dispositifs électroniques portables comme une montre connectée, ou des données moléculaires et des mesures. « Établir des interdépendances
et leur signification médicale à partir de l’ensemble de ces données est une tâche trop complexe pour l’esprit humain », indique le spécialiste.
Nouvelles pistes de réflexion
L’IA est aussi un moteur important pour la recherche, notamment pour le développement de substances actives et de médicaments. Mais le travail avec l’IA peut aussi conduire à de nouvelles approches : « Par exemple si, grâce à l’IA, une machine détecte un cancer chez une personne nous recherchons pourquoi elle l’a fait », explique Erik Schkommodau. La réponse, par exemple un bruit numérique passé inaperçu, fournit aux chercheurs des points de départ pour de nouveaux projets. Cela peut donner lieu à des recherches sur des aspects auxquels personne n’avait jamais pensé auparavant.
La commercialisation a un coût
Cependant, la mise en œuvre des résultats de la recherche dans la médecine du quotidien exige du temps et de l’argent. Leur développement jusqu’à la mise sur le marché retarde considérablement l’utilisation de nouvelles applications d’IA. Il s’agit de construire et d’optimiser des prototypes et de les rendre aptes à une utilisation médicale. « Cette étape est généralement plus coûteuse et plus longue que la recherche elle-même », rappelle Erik Schkommodau. Entre l’idée et l’utilisation sur les patients, il s’écoule en général dix à douze ans. Seul environ un tiers de ce temps est consacré à la recherche. En outre, tout dispositif médical utilisé sur des patients doit être homologué pour garantir sa sécurité.
Un instrument d’optimisation
Dans le domaine de la santé, les considérations financières constituent un autre aspect fondamental de l’utilisation de l’IA. Une étude du cabinet de conseil international McKinsey a calculé que le système de santé mondial disposait d’un gisement d’amélioration inexploité de mille milliards de dollars. L’utilisation ciblée de l’IA permettrait de récupérer
une grande partie de ce montant. Les tâches administratives et répétitives sont particulièrement visées, selon l’institut allemand Fraunhofer pour les systèmes cognitifs IKS : transcription des entretiens avec les patients, rédaction de rapports médicaux à partir des résultats des examens, établissement de demandes d’assurance et de plans d’affectation du personnel ou encore collecte de directives médicales.
L’IA pour les premiers secours
De 2021 à 2024, un intéressant projet interdisciplinaire de l’UE, auquel participaient également l’Université et l’hôpital de l’Île de Berne, portait sur la formation de secouristes à l’aide de réalité mixte assistée par IA. Le projet utilisait des mannequins simulant des patients et les plaçait dans des situations d’urgence perçues grâce à des lunettes de réalité virtuelle. L’expérience d’apprentissage devient ainsi plus réelle. Des modèles d’IA ont analysé les performances pendant la formation et proposé des modifications de scénarios en fonction de celles-ci. Des essais sur le terrain en Allemagne, Suède, Belgique, Grèce et Espagne ont mis en évidence le potentiel de la méthode. « En Suède, une jeune ambulancière a remercié son supérieur pour cette expérience », se souvient Birgit Harthum, responsable médias du projet. « Elle pensait être capable de s’imaginer, au moins dans une certaine mesure, ce à quoi pouvait ressembler une intervention en cas d’afflux massif de blessés. » Le développement du projet est poursuivi en Suisse et en Autriche.
Action recommandée par un boîtier
Le projet KIRETT de l’Université de Siegen en Allemagne, achevé en 2024, était également consacré à l’activité des premiers intervenants. L’objectif était d’étudier si un dispositif électronique portable permettait d’améliorer la qualité des premiers secours. Le boîtier – un prototype – est porté sur l’avantbras. À partir des données du centre de régulation, des saisies manuelles des intervenants sur place ainsi que des données vitales des patients obtenues par des capteurs, il établit des pronostics à l’aide d’algorithmes d’IA. Les intervenants peuvent en déduire les mesures optimales et les appliquer. « Les techniques logées dans un dispositif portable, fiable et à faible consommation d’énergie, qui permettent
de reconnaître la situation et de recommander des actions promettent d’améliorer de manière significative les soins pendant des interventions de sauvetage », explique le professeur Roman Obermaisser de l’Université de Siegen. Ces nouvelles technologies seront optimisées dans le cadre de futurs projets.
L’IA n’est pas infaillible
Il est toutefois illusoire de croire que l’utilisation de l’IA rendra la médecine infaillible. C’est ce qu’a démontré récemment une étude de l’hôpital de l’Île et de l’Université de Berne qui a examiné la qualité des systèmes de diagnostic assistés par l’IA dans la médecine aiguë. Résultat : aucune différence n’a été constatée entre l’aide au diagnostic avec et sans IA, que ce soit en matière de qualité ou d’utilisation des ressources. L’auteur de l’étude, Wolf Hautz, a qualifié ce résultat de décevant dans une interview accordée à la SRF. En particulier dans la médecine d’urgence, où les erreurs de diagnostic ne sont pas inhabituelles, « il aurait été appréciable de disposer d’un instrument qui empêche, ou au moins réduise, les erreurs de diagnostic ». La technologie progresse cependant rapidement et l’IA s’améliore de jour en jour.
Les lunettes de réalité virtuelle placent les secouristes en situation pendant la formation.

PASSAGE DE TÉMOIN EN VALAIS ROMAND
Une ambiance sereine et un moment de convivialité autour d’un savoureux repas resteront dans les mémoires des personnes qui ont participé à la 76 e Assemblée des délégués des samaritains du Valais romand.
TEXTE et PHOTOS : Chantal Lienert

Le nouveau comité de g. à d. : Edgar D’Almeida, Sierre région ; Stéphane Witschard, les Sédunes ; Stéphanie Mottier, Grand Bisse ; Ludovic Moret, les Grands Rocs ; Sébastien Lathion, Nendaz.
Cédric Couturier, Grône, vice-président, était absent.
C’est sur les hauts de Savièse que se sont tenues les assises annuelles des samaritains du Valais romand le samedi 29 mars dernier. Hormis les traditionnels rapports et comptes qui ont été largement approuvés, d’importantes élections étaient à l’ordre du jour. Il s’agissait de repourvoir tous les sièges du Comité cantonal, sauf un, et d’élire également les membres de la Commission d’encadrement et de formation (CEF) et ceux de la Commission jeunesse (CJ).
Départ du président
Après cinq ans d’activité à la tête de l’association, Yvan Besse avait décidé de remettre son mandat et presque tous les membres du Comité cantonal ont fait de même. Parmi les événements marquants qui ont émaillé sa présidence, il a notamment relevé la réactivité des samaritains lors de la pandémie de Covid-19, la mise en place du shop qui s’est remarquablement développé, la modernisation des tenues et des équipements des sections qui ont toutes reçu deux sacs d’intervention ou encore l’initiation de la jeunesse valaisanne à la prévention contre les séismes et la renaissance
des joutes du Valais romand dont la prochaine édition, organisée par la section des Sédunes, se tiendra le 11 octobre. C’est avec émotion et gratitude qu’il a déclaré quitter la présidence, mais il reste acquis aux samaritains dans sa section d’Entremont et souhaite bon vent aux personnes qui lui succéderont pour continuer d’assurer la prospérité du secourisme en Valais romand.
Élections et honneurs
Aucune candidature pour occuper la présidence n’étant parvenue dans les délais, le poste reste vacant pour le moment. En revanche, le vice-président Cédric Couturier a été reconduit dans sa fonction et cinq nouveaux membres ont été élus au Comité cantonal. En outre, les élections de six membres dans chacune des deux commissions susmentionnées ont passé comme des lettres à la poste.
Entré chez les samaritains en culottes courtes, Damien Luisier a un riche parcours à son actif. Après sa formation de moniteur, il s’est aussi intéressé à la politique associative. Élu au Comité cantonal en 2015, il s’est beaucoup investi en faveur du mouvement des secouristes et a endossé la délicate charge de trésorier de l’association. En remerciement de son infatigable engagement, il a été désigné membre d’honneur des samaritains du Valais romand (voir également son portrait dans nous, samaritains 3/2022).

SAVOIR-VIVRE À LA FRIBOURGEOISE
cli_Rondement menée en français et en allemand par un président en pleine forme, l’Assemblée des délégués (AD) des samaritains fribourgeois qui s’est tenue à Morat le samedi 12 avril dernier n’a guère duré plus de 40 minutes. Des représentants des sections dûment informés et bien préparés ont voté l’ensemble des points à l’ordre du jour dans une belle unanimité. Denis Orange, dont le mandat a été reconduit pour trois ans en parallèle avec ceux d’Isabelle Marchand et de Patrick Ayer, membres du comité cantonal, s’est d’ailleurs déclaré un président heureux. Il peut compter sur une excellente équipe, qui fournit du bon travail, et s’est réjoui d’avoir pu faire avancer un projet qui lui tient à cœur : soit l’intégration des samaritains dans le plan de catastrophe fribourgeois qui devrait être finalisée en cours d’année.
La section hôte de Salvenach, district du Lac, n’a pas failli à la tradition. Un apéritif, puis une fondue suivie d’un dessert composé d’un gâteau à la crème et de meringues double crème accompagné de mignardises au chocolat ont été ser -


L’historique cité de Morat était la ville hôte de l’assemblée des délégués des samaritains fribourgeois.
vis aux délégués qui s’étaient rendus dans la pittoresque cité de Morat. Ainsi, la réunion s’est achevée dans l’amitié et les plaisirs partagés.
Avec un gilet de sécurité, c’est plus sûr.
Même de jour, vous pouvez passer inaperçus à vélo.





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SOIXANTE-TROIS ANS AU SERVICE DES SAMARITAINS
Un vibrant hommage a été rendu à Giovanni Canepa en remerciement de son long engagement en faveur de la section de samaritains de Blenio Olivone (TI).
TEXTE et PHOTO : Mara Zanetti Maestrani | cli

Giovanni Canepa est un véritable puits de science et d’expertise sur lesquelles les samaritains de la haute vallée ont pu se reposer jusqu’à aujourd’hui.
Une vie passée au service des samaritains, soit depuis 1962, quand la section était encore celle d’Olivone, avant de couvrir l’ensemble du district de Blenio. C’était une autre époque, les procédures d’intervention et le matériel étaient différents. Giovanni Canepa, car c’est de lui dont il s’agit, détient non seulement la mémoire historique de la commune de Blenio, mais également et avant tout, celle de la section locale de samaritains. Il est un véritable puits de science et d’expertise sur lesquelles les samaritains de la haute vallée
ont pu se reposer avec confiance jusqu’à aujourd’hui. Giovanni Canepa a été honoré et largement fêté le 29 mars dernier à Olivone, au cours de l’assemblée annuelle de la section de samaritains de Blenio qui s’est réunie sous la présidence conjointe de Gina La Mantia et Nadia Forgia. D’entente avec le comité, les coprésidentes ont chaleureusement remercié Giovanni Canepa pour sa longue activité de samaritain et son engagement comme secrétaire-caissier au sein du comité. Il a d’ailleurs déclaré qu’il était prêt à la poursuivre en attendant de trouver la personne idoine pour le remplacer. Relevons que Giovanni quitte la section une année après son épouse Ausilia, qui elle aussi, a servi longtemps chez les samaritains, comme monitrice de 1973 à 2016 ou en qualité de présidente pendant dix-neuf ans.
Collaboration avec Spitex
Selon l’usage, l’assemblée a été l’occasion de faire le point sur les activités de 2024 et de lancer celles qui sont prévues cette année. Concernant la convention de collaboration entre le service Spitex et les sections de samaritains de Blenio et d’Acquarossa-Serravalle, les membres ont été informés qu’Ausilia Canepa, la coordinatrice de longue date, avait remis le flambeau à la coprésidente Nadia Forgia qui sera rejointe par le volontaire Nello Polti pour la haute vallée. Ce service, très apprécié des bénéficiaires dans la vallée, prévoit que des volontaires – qui ne sont pas nécessairement samaritains – offrent un peu de leur temps pour rendre visite aux personnes qui ont recours aux services de Spitex, d’entente avec le personnel soignant. Ausilia aussi a reçu les chaleureux remerciements du comité.
Cours et soirées à thème
Pendant l’assemblée qui s’est tenue dans les locaux de l’Istituto scolastioco Pio, Nelly Aspari a pris la parole au nom des moniteurs et présenté les activités et les cours qui se sont déroulés en 2024. Parmi eux, citons les cours réguliers de mise à niveau pour les brevets, des rencontres thématiques organisées en commun avec la section Tre Valli pour aborder et approfondir des sujets relatifs à l’IAS auxquelles il convient d’ajouter trois soirées captivantes sur la détresse psychologique avec des infirmiers spécialisés en santé mentale et psychiatrie. Un événement de sensibilisa-
tion, adressé à l’ensemble de la population, fut également organisé avec les cadets des sapeurs-pompiers de la vallée à Olivone l’occasion de la Journée mondiale des premiers secours, sans oublier les très populaires cours de sauveteur pour l’obtention du permis de conduire, le BLS-AED pour savoir que faire en cas d’arrêt cardiaque et comment manier le défibrillateur ainsi que le cours d’urgences pédiatriques.
En 2025, Nelly Aspari a déclaré : « Nous continuerons d’investir dans la formation afin de consolider les compétences des samaritains. » Les mises à niveau sur les thèmes du service sanitaire sont reprises. À l’issue de son exposé,
QUATRE NOUVEAUX MONITEURS
Le 10 février dernier, l’assemblée générale de la section a eu lieu à Cassarate. Tous les membres du comité sortant se sont représentés. La section salue l’arrivée de deux jeunes doctoresses : Paola Micale et Carola Biondi. Elles assisteront le docteur Vincenzo Liguori, fidèle au poste depuis une quarantaine d’années. L’équipe est prête à assumer des services de piquet (environ 131 heures ont été réalisées en 2024) et, grâce aux efforts de quatre moniteurs, des cours de sauveteur et des soirées consacrées à l’entraînement aux premiers secours en cas d’accident seront organisés.

elle a également chaleureusement remercié Giovanni Canepa et s’est montrée très sensible à son aide sans faille et sa présence bienveillante pendant de si longues années.
Le comité
Outre les coprésidentes susmentionnées, le comité actuel est formé de Gianna Chiapuzzi, Nelly Aspari, Lorena Polti, Monica Bozzini, Francesca Gianella, Natasha Urietti et la nouvelle élue Charlotte Petoletti. Les personnes intéressées peuvent contacter les sections à l’adresse samaritaniblenio@gmail.com.

FORMATION IMPORTANTE À TOUT ÂGE
L’après-midi du 18 mars dernier, j’ai été invité à parler des premiers secours à un groupe de retraités de Contra. Ce groupe se réunit une fois par mois pour des activités récréatives et instructives, suivies d’un goûter partagé. Cela a été l’occasion de sensibiliser la vingtaine de personnes présentes sur le thème des premiers secours, et plus particulièrement sur les numéros à appeler en cas d’urgence. J’ai aussi expliqué selon quels signes et symptômes il est indiqué de donner l’alarme en se tenant à la règle : en cas de doute j’appelle le 144.
La collation finale a encore été l’occasion d’échanger quelques propos avec les personnes présentes.
Nicodemo Cannavo, président de la section Tenero-Contra e Circolo et instructeur First Aid IAS, niveau 3
« UNE BONNE COMMUNICATION
NOUS PERMET D’AVANCER »
L’année dernière, la section de Wetzikon (ZH) célébrait son 125 e anniversaire. Nous avons rencontré son président.
INTERVIEW : Anita Simeon Lutz | cli PHOTO : ldd
Monsieur Meli, depuis combien de temps êtes-vous samaritain ?
Cela ne fait pas si longtemps. En 2011, mon épouse, samaritaine depuis plus de vingt ans, m’a convaincu de reprendre la présidence de la section dont personne ne voulait. J’ai dit oui en tablant sur mon expérience d’entrepreneur et pensais me contenter de la gestion. Petit à petit, j’ai quand même suivi tous les cours et actuellement, les services que j’effectue sur des postes médico-sanitaires représentent une bonne centaine d’heures.
Cent vingt-cinq ans est un bel âge pour une section de samaritains. Comment se porte celle de Wetzikon (ZH) aujourd’hui ?
Très bien. Nous comptons actuellement 28 membres actifs, dont 19 effectuent des services médico-sanitaires. En 2023, nous avons été présents pendant plus de 1190 heures dans 69 manifestations. Qu’il s’agisse de la foire à Wetzikon, d’une course autour du lac de Pfäffikon ou du marché de Noël, nous sommes sur pied pendant toute l’année et par tous les temps. En outre, nous dispensons de nombreux cours BLS-AED et il semble que nous le faisons bien, car les participantes et les participants viennent de loin à la ronde. Il faut encore y ajouter les cours pour entreprises.
Quelle est l’importance des cours pour entreprises dans l’ensemble de l’offre de cours ?
Environ la moitié.
Comment recrutez-vous de nouveaux membres ?
Rien ne fonctionne mieux que le bouche à oreille. Cependant, la campagne de communication lancée à l’occasion de notre 125e anniversaire nous a beaucoup apporté. L’année dernière, six nouvelles personnes nous ont rejoints.
Quelles étaient les mesures concrètes ?
À l’occasion de notre 125e assemblée générale, nous avons invité large et accueilli des représentants des milieux politiques et samaritains ainsi que d’autres organisations de sauvetage, d’entreprises et de sociétés. C’était une belle manifestation avec un programme attractif et j’ai eu le plaisir de serrer la main à de nombreux membres d’honneur et aux

Heinz Meli a une entreprise d'informatique et préside la section Wetzikon-Seegräben depuis 2011.
deux présidents d’honneur. Les médias aussi avaient été conviés et trois importants comptes rendus ont été publiés dans des journaux. Avec les journalistes, il faut cependant parfois savoir se montrer persuasif, comme dans votre cas (il rit).
Qu’avez-vous proposé aux médias ?
Nous avions préparé un bon communiqué et mis des images à disposition. Nous avons également tourné une vidéo largement diffusée sur la chaîne de TV locale. Grâce à notre contrat de prestations avec la municipalité – Wetzikon est une ville d’environ 26 000 habitants sise à l’est du canton de Zurich –, nous avons pu placer de la publicité en divers lieux. Selon le contrat de prestations, les entités municipales et les autres sociétés bénéficient de tarifs réduits et en contrepartie, nous pouvons utiliser leurs canaux de communication. Je suis convaincu qu’une bonne communication nous permet d’avancer.
Et que prévoyez-vous pour cette année ?
Avec d’autres sociétés, nous serons présents à la foire Züri Oberland. En outre, nous imprimons chaque année notre rapport annuel qui tient lieu de carte de visite. Cette brochure contribue à notre image et, grâce aux annonces qui y paraissent, l’opération est un jeu à somme nulle.
Merci et bon vent pour la suite !
MISE EN SCÈNE
PSYCHÉDÉLIQUE
Le 21 janvier, sous la conduite de Flurin Darms, une mise en scène particulière avait été préparée pour les samaritaines et les samaritains d’Altstätten (SG). Il s’agissait d’une fête psychédélique au cours de laquelle les secouristes étaient appelés à intervenir de diverses manières. Pendant qu’une équipe de deux personnes s’occupaient d’un patient, un second binôme devait assister les intervenants et rechercher des accessoires ou des informations au sujet du patient, mais aussi parfois résoudre des énigmes. Dans l’ambiance d’une soirée psychédélique, le contrôle des paramètres vitaux peut ressembler à un casse-tête et le soin d’une plaie poser des problèmes insoupçonnés. L’éclairage ultraviolet exige une concentration hors norme, chaque geste semblant complètement nouveau.
Malgré tout, les participantes et les participants s’en sont sortis haut la main. En dépit de la musique et des décors inhabituels, ils ont su rester concentrés, apporter les secours nécessaires aux patients et résoudre toutes les énigmes. Leur constat final : l’essentiel est la blessure, qu’elle survienne sur une piste de ski, un terrain accidenté ou au cours d’une fête endiablée, une entorse reste une entorse.

Safety-Day
Combiner la protection incendie avec les premiers secours est une solution pertinente pour des entreprises de toute taille. Samaritains Suisse et Primus SA se sont alliées pour proposer une nouvelle formation.
TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli PHOTOS : Marco Roth Photography, Troy Fotografie

Comment appréhender un incendie ? La formation de protection incendie confère de l’assurance face au feu.
Votre entreprise dispose de tous les extincteurs nécessaires, mais vos équipes n’y sont pas encore entraînées. En même temps, il serait de bon conseil de procéder à une mise à niveau des connaissances en premiers secours de vos collaboratrices et collaborateurs. D’entente avec Primus SA, entreprise spécialisée dans la lutte contre l’incendie, Samaritains Suisse propose un cours combiné en trois versions.
Cours d’extinction et MISV
Le cours de base est une combinaison entre une formation à l’extinction premium ou basic avec un module traitant les mesures immédiates pour sauver la vie (MISV). La formation à l’extinction est une solution idéale pour apprendre à manier les extincteurs en un bref laps de temps (1 h ou 1,5 h). Une séquence théorique dans votre entreprise, qui aborde l’alarme, le sauvetage, l’extinction et le comportement général à adopter en cas d’incendie est suivie d’un entraînement pratique au cours duquel toutes les personnes en formation s’exercent à maîtriser le feu sur divers objets. Ainsi, elles apprennent le maniement pratique des extincteurs. La formation de premiers secours assortie dure également 1,5 h et permet de reconnaître les situations d’ur -
gence et de les évaluer. Pour les participantes et les participants, il s’agit de savoir prendre les mesures immédiates pour sauver la vie (position latérale de sécurité, hémostase) et de les mettre en œuvre au cours d’exercices pratiques. Le groupe ne peut excéder vingt participantes et participants.
Certifications OACP pour la formation combinée
Si vous souhaitez approfondir les questions de sécurité et obtenir une certification OACP pour les deux formations, vous pouvez opter pour un cours combiné de sept heures. Le module de protection incendie Primus OACP permet d’apprendre que faire en cas d’incident ou d’accident sur la route et d’incendie, la prévention incendie, les diverses façons de sécuriser le site de l’accident ou du sinistre ainsi que le choix du bon moyen d’extinction et la récupération et l’absorption de carburants. La lutte contre le feu fait aussi l’objet d’exercices pratiques. La formation aux premiers secours OACP propose deux approches. La première met l’accent sur la réanimation cardio-pulmonaire et la seconde sur les premiers secours sur la route. Le nombre de participants recommandé est de 4 à 8 personnes et le certificat OACP est délivré en combinaison avec le module de protection incendie Primus OACP.
Pour plus d’informations au sujet de ces formations, adressez-vous à business@samariter.ch ou schulungen@primus-ag.ch
Les cours MISV devraient être répétés tous les deux ans pour maintenir les connaissances à jour.

Formations et modules
Le secrétariat de Samaritains Suisse propose divers modules et formations, dont une sélection figure ci-après. L’offre complète est publiée sur le portail (https://portal.samariter.ch) accessible au moyen d’un mot de passe. Les inscriptions se font directement sur le portail. En cas de questions, n’hésitez pas à contacter info@samariter.ch.
BLS-AED-SRC Generic Instructor

Moniteurs et instructeurs samaritains
Gestion associative – cours de base
Le cours de base offre aux nouveaux membres du comité la possibilité de découvrir toutes les facettes de la vie associative et du comité. Les différents modules couvrent des thèmes actuels et futurs. Pour terminer le cours, les quatre modules doivent être suivis. On peut commencer à chaque module.
Module
Module 1, leadership 12.8.2025

Module 2, membres 19.8.2025 Allemand Olten
Module 3, organisation 25.8.2025 Allemand Olten
Module 4, planification, controlling, pilotage 3.9.2025 Allemand Olten
Gestion associative – approfondissement
Les modules d’approfondissement sont proposés sous forme de cours du soir en ligne de trois heures chacun afin d’approfondir un thème particulier.
Module Date Langue Lieu
Atelier d’avenir 16.6.2025 Allemand en ligne
Formation à l’utilisation de la plateforme OMS-IVR 18.06.2025 Allemand en ligne

Abonnement à prix préférentiel
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Bienvenue au royaume du VTT !
Le 21 juin 2025, l’Assemblée des délégués de Samaritains Suisse aura lieu à Lenzerheide, région d’origine de la rédactrice alémanique de ce périodique. Elle profite de vous la présenter afin de vous donner envie de vous y attarder. Si la chance vous sourit, vous gagnerez même un séjour avec notre concours.
TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli
PHOTOS : Office du tourisme Lenzerheide
Alors que je rentrais à la maison et découvrais pour la première fois le panneau Welcome to bike Kingdom (Bienvenue au royaume du VTT), j’étais stupéfaite. Qu’est-ce que les gens du marketing ont encore inventé ?, pensai-je. En y regardant de près, il ne s’agit toutefois pas d’une simple accroche publicitaire, mais d’un argument solide en faveur d’une région touristique active toute l’année.
Paradis du ski et de la randonnée
Depuis plus de cent ans, Lenzerheide est connue en tant que station de sports d’hiver. En 1902 s’y déroulait le premier cours de ski officiel en Suisse. Les lattes étaient en bois, munies de fixations en cuir, et on s’équipait d’un seul bâton. Très tôt, des pistes ont été créées sur les pentes du Piz Scalottas et du Stätzerhorn. Au cours des années 1960, sur l’autre versant de la vallée, un téléphérique a été construit pour accéder au Rothorn depuis lequel on aperçoit mille sommets – je ne les ai jamais comptés, mais il y en a vraiment beaucoup.
En 1917, une autre attraction voit le jour : la digue du lac Heid, construite dans un but énergétique, apporte également une plus-value touristique. À la belle saison, balades autour du lac, sorties en pédalo ou baignades au Lido sont des plaisirs partagés par jeunes et vieux. L’olympiade du lac Heid, organisée régulièrement, est une fête sportive pour les familles, cette année elle aura lieu du 19 au 20 juillet. Au mois de décembre, les installations lumineuses de la forêt des écureuils la transforment en bois enchanté. En outre, la région propose un golf de 18 trous et l’arène de biathlon Lantsch/Lenz, ouverte été comme hiver, est un autre point d’attraction pour les passionnés de sport.

Avec les nombreux aménagements conçus pour les vététistes, Lenzerheide est une destination prisée toute l’année.
Hospitalité de premier plan
Mais les montagnes restent le vrai capital. Qu’il s’agisse de chemins pédestres, de pistes de descente pour amateurs de sports d’été ou d’hiver ou de balades thématiques, le spectacle de la nature et le paysage permettent un ressourcement en profondeur. En outre, depuis plus de cent ans, une réelle culture de l’hébergement s’est développée. Un des établissements phare de Lenzerheide est l’hôtel quatre étoiles supérieur Schweizerhof. Il propose un service de premier plan et abrite le plus grand hammam des alpes grisonnes. Avec un peu de chance, vous pouvez gagner un week-end wellness dans cet hôtel. Pour plus de détails, rendez-vous sur la prochaine page. Bonne chance !
Pour en savoir plus : lenzerheide.swiss
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Gagnez un séjour à l’hôtel
Schweizerhof
à Lenzerheide
d’une valeur de CHF 1200.– !
Profitez de deux nuits dans une chambre nostalchic ou alpenchic (selon disponibilités) pour 2 personnes, y compris un copieux buffet de petit déjeuner grison, un repas gourmand le soir (6 plats) ainsi que l’accès à l’oasis bien-être « BergSpa » et le plus grand hammam des Alpes.

Participez!
Nous nous réjouissons de vous entendre.

Envoyez la solution du mot caché à : redaction@samaritains.ch. La solution et les gagnants du concours feront l’objet d’une publication dans le prochain nous, samaritains.


Des DAE de ViVest pour les formations et les cas d‘urgence
En cas d‘arrêt cardio-respiratoire, il est essentiel d‘agir rapidement et de réanimer immédiatement la victime pour augmenter ses chances de survie. Un DAE facile à utiliser est un atout aussi bien en cas d‘urgence que lors des formations.
Avez-vous prévu de faire de nouvelles acquisitions, que ce soit maintenant ou en prévision des nouvelles directives de formation SRC? Si c‘est le cas, les défibrillateurs PowerBeat X1 et PowerBeat X3 de ViVest, disponibles depuis peu dans le Samariter.shop, sont un choix judicieux pour les situations d‘urgence et l‘entraînement.
Ces appareils ultramodernes, ultralégers et néanmoins robustes sont faciles à utiliser et se glissent dans n‘importe quel sac d‘intervention ou sac à dos d‘urgence. Les appareils de formations disposent de différents scénarios prédéfinis pour une formation proche de la réalité. Les électrodes d‘entraînement adaptées aux trainers sont réutilisables.
Points forts
• Robuste et léger: seulement 1.5 kg, test de chute d‘une hauteur de 1.5 m, indice de protection IP55 contre la poussière et l‘eau
• Sûr et durable: auto-test quotidien, 8 ans de garantie sur les appareils
• Écran éclairé par LED avec illustrations graphiques et messages vocaux (X1)
• Écran couleur LCD 5 pouces avec instructions visuelles claires et messages vocaux (X3)
• Option trois langues FR-DE-IT (X3) et grand choix de langues pour les appareils Trainer



Prix hors TVA. Sous réserve de modifications de prix. Plus d‘informations sur les défibrillateurs et commande sur samariter.shop. Les samaritains bénéficient de réductions dans la boutique. samariter.shop info@samariter.shop 032 566 71 71
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p. ex. Réduction10 % sur une sélectioncomplémentairesd’assurances *
Participez en outre à notre concours et tentez de remporter un chèque REKA d’une valeur de CHF 500.–*
Plus d’informations à l’adresse helsana.ch/samaritains
Helsana est partenaire officiel de la Croix-Rouge suisse et s’engage pour que le plus grand nombre soit formé aux premiers secours. helsana.ch/premiers-secours