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SAMARITAINS

Le journal de Samaritains Suisse

Que nous réserve l’avenir ?

6 POINT FORT

Études prospectives pleines d’espoir

10 INTERVIEW Juri Künzler s’exprime sur les jeunes samaritains

18 EN SAVOIR PLUS Comprendre le don de cellules souches du sang

«Votre association est-elle aussi de la partie ?»

Faire de bonnes actions ensemble !

Le 24 mai 2025, vous pourrez faire une bonne action avec votre association dans votre magasin Coop préféré. Pour plus d’informations, adressez-vous à notre personnel de vente . journee-de-la-bonne-action.ch/associations

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Partenaire média: Une initiative de:

Cap sur l’avenir !

Chère samaritaine, cher samaritain,

J’espère que l’année a bien commencé pour vous. Pour nous, au Comité central, nous avons connu quelques turbulences. Après les démissions d’Ingrid Oehen et de Laurent Audergon lors de la dernière Conférence d’automne (voir en page 16) et le départ de Denis Orange en début d’année, nous ne sommes plus que quatre responsables de la destinée de Samaritains Suisse jusqu’à la prochaine Assemblée des délégués de Lenzerheide (GR) à la fin juin. Malgré tout, nous envisageons l’avenir avec confiance et détermination. Nous saisissons l’occasion pour remercier les membres démissionnaires du Comité central de leur engagement. Un merci particulier est adressé à notre ancienne présidente centrale, Ingrid Oehen, qui s’est beaucoup investie pour la cause samaritaine. Son travail a largement contribué au développement et à la stabilisation de notre organisation.

« Espérer, c’est agir », pense Andreas Krafft, spécialiste des études prospectives et responsable de la publication du baromètre annuel de l’espoir. Il s’est montré disposé à partager avec nous ce qu’il a appris au cours de longues années de pratique de psychologie positive et comment il envisage l’avenir de notre société (dès la page 6).

L’avenir de toute société sont les enfants et les adolescents. Au cours d’une interview, Juri Künzler, mon collègue au Comité central en charge du dicastère de la jeunesse, brosse un portrait des activités avec la jeunesse et donne des idées sur la manière d’assurer la transition des jeunes secouristes vers le monde des adultes (dès la page 10).

Cette année, la Journée des malades du 2 mars est placée sous le thème Aide à l’entraide. La maîtrise des premiers secours qui permettent de sauver la vie en fait partie, comme le montre l’exemple de Claudia Meier (dès la page 12). Mais le don de cellules souches du sang aussi peut être salvateur. Comment cela se passe et quelles maladies sont soignées grâce à un tel don est décrit dès la page 18. Et dès la page 20, vous trouverez également des nouvelles des sections et des associations de toute la Suisse.

Je vous souhaite une excellente lecture !

THERESIA IMGRÜTH NACHBUR

Vice-présidente de Samaritains Suisse

10 L’INTÉGRATION DE LA JEUNESSE À L'AVENIR

SOMMAIRE

6 ESPÉRER, C’EST AGIR

Baromètre de l’espoir 2025

10 « NOUS DEVONS ÊTRE PLUS FLEXIBLES »

Interview avec Juri Künzler, membre du Comité central, au sujet des activités avec la jeunesse chez Samaritains Suisse

12 JOURNÉE DES MALADES

Aide à l’entraide : les personnes formées peuvent parfois sauver des vies, comme dans le cas de Claudia Meier

14 INTERVIEW

Ivana Petraglio, présidente de l’association Journée des malades de Suisse italienne

16 VIE MODERNE

Retour sur la Conférence d’automne des associations cantonales

17 STRATÉGIE 2029

Interview avec Werner Bader

18 EN SAVOIR PLUS Dons de cellules souches du sang

Les jeunes samaritaines et les jeunes samaritains resteront attachés au secourisme, qu’ils entrent ou non dans une section. Sur la photo, le groupe de jeunes d’Unterwald en exercice à Alpnach.

IMPRESSUM

nous, samaritains 1/2025

Parution : 19 février 2025

Organisation éditrice

Samaritains Suisse

Martin-Disteli-Strasse 27

Case postale, 4601 Olten

Téléphone 062 286 02 00 redaction@samaritains.ch www.samaritains.ch

Abonnements, changements d’adresse : par écrit à l’adresse ci-dessus

Prix de l’abonnement

Abonnement individuel pour non-samaritains :

CHF 33.– par an

4 numéros par an

Tirage : 18 000 exemplaires

Rédaction

Anita Simeon Lutz (asi)

Suisse romande : Chantal Lienert (cli)

Suisse italophone : Mara Zanetti

Maestrani (m.z.)

Téléphone 062 286 02 00 redaction@samaritains.ch

Adresse postale :

Rédaction « nous, samaritains »

Case postale, 4601 Olten

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Mise en page, impression et expédition

Stämpfli Communication, 3001 Berne staempfli.com

Photos

Première de couverture : Beat Brunner

Sommaire : ldd, groupes de jeunes d’Unterwald

Éditorial : Linda Pollari

« ESPÉRER C’EST AGIR »

Le monde semble en ruines. Beaucoup de choses nous font peur et l’avenir est incertain. Andreas Krafft, économiste et promoteur de la psychologie positive, coprésident de la Société suisse pour des études prospectives swissfuture, nous donne des raisons d’espérer.

TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli PHOTOS et GRAPHIQUES : ldd swissfuture, iStock

Gall. À côté, il s’engage comme coprésident de la Société suisse pour des études prospectives swissfuture et est membre du comité de la Société suisse de psychologie positive.

Espérer exige de l’endurance, car les problèmes existants ne se résolvent souvent pas d’un jour à l’autre. Mais il faut continuer d’avancer pour arriver au but.

En début d’année, les pronostics, horoscopes, baromètres et autres prédictions concernant l’avenir font florès. Depuis 2009, l’Institut de management systémique et de gouvernance publique de l’Université de St-Gall réalise, en collaboration avec swissfuture et avec le soutien du groupe 20 minutes, un sondage par voie électronique intitulé baromètre de l’espoir. Andreas M. Krafft est l’un des initiateurs de ce sondage. Après une enfance passée en Argentine, cet économiste de formation est arrivé en Suisse en passant par l’Allemagne. Depuis plus de vingt ans, il enseigne à l’Université de St-

Monsieur Krafft, comment accède-t-on aux études prospectives ?

Je viens de la psychologie positive. La psychologie classique traite en première ligne du passé, la psychologie positive de l’avenir. Le domaine des études prospectives n’est donc pas loin.

Un des mots qui revient sans cesse dans vos essais, livres et recherches est l’espoir. Comment définissez-vous ce terme ?

Il ne faut en aucun cas confondre espoir et optimisme. Souvent, la personne optimiste se contente de décréter que tout va finir par s’arranger, sans rien faire. La personne qui espère en revanche pense qu’il est possible de changer les choses. Ce sont deux attitudes différentes. À mon avis, espérer signifie toujours aussi agir.

Que nous dit le baromètre de l’espoir

2025 pour la Suisse ?

En Suisse, la plupart des gens sont satisfaits de leur vie et envisagent l’avenir avec optimisme. Satisfaction et confiance personnelles sont toutefois assombries par un sentiment de malaise général à l’égard des événements et développements sociétaux à l’échelle planétaire. Malgré un niveau de vie élevé, de nombreuses personnes pensent que ni la politique ni l’économie ne sauront redresser la situation, notamment s’il s’agit de résoudre des problèmes de société ou écologiques. En ce qui concerne les perspectives à long terme, la majorité de la population en Suisse prévoit une dégradation de la qualité de vie et des crises à répétition sur le plan international, ce qui tempère l’ambiance générale. Des attentes modérées en ce qui concerne la prospérité future, couplées avec la conviction que le progrès technologique et économique ne représente pas un avenir désirable en soi, sont révélatrices d’un désarroi et d’un manque de perspectives, surtout dans les pays les plus riches en Europe. À l’avenir, la plupart des personnes souhaitent plus de durabilité, de cohésion sociale, d’harmonie et de paix.

Il est intéressant de constater que dans des pays plus pauvres tels que la Roumanie, l’Égypte, etc., les attentes sont nettement moins entachées de pessimisme que dans nos pays pros-

pères. Peut-on dire que plus on va bien, plus l’espoir d’une vie encore meilleure s’évanouit et que la crainte de perdre cette prospérité grandit ?

Oui, je pense que l’on peut dire ça. Dans les pays riches, la population sait toutefois que la prospérité a un prix. Notre société de la performance n’a pas de réponse aux dysfonctionnements sociaux et écologiques. Les personnes, mais aussi les systèmes, par exemple notre prévoyance vieillesse ou notre système de santé, atteignent leurs limites. Cela éveille des craintes dans la population qui se sent désarmée.

Un des facteurs d’inquiétude est la perte de contrôle avec l’utilisation de plus en plus répandue de l’intelligence artificielle (IA), pourquoi ? Et comment établir une relation de confiance avec l’IA ?

Le problème de l’intelligence artificielle est le suivant : quand des humains traitent des informations, ils assument la responsabilité du résultat. L’IA ne le fait pas. Elle ne comprend pas ce qu’elle fait et se limite à exécuter un programme dicté par des algorithmes. Le développement et l’utilisation de nouvelles technologies devraient se concentrer sur les espoirs individuels et collectifs des humains. Dès lors, la confiance et l’acceptation du progrès technologique par la population seraient renforcées, voire décuplées.

Pour Samaritains Suisse, trois valeurs du sondage relatives aux espoirs personnels pour l’année 2025 sont particulièrement importantes : de bonnes relations avec les autres, des tâches atisfaisantes et qui ont du sens et pouvoir aider les autres. Les différences

de sécurité dans l’environnement personnel - 7

dans ma vie - 8

de moments de convivialité avec des amis - 9

Espoirs pour 2025 (moyennes) allemand français italien

L’EXPERT

Andreas Krafft est docteur en sciences économiques et sociales de l’Université de St-Gall. Il est coprésident de la Société suisse pour des études prospectives swissfuture. Auteur de plusieurs ouvrages, il enseigne à l’Université de St-Gall. www.swissfuture.ch

entre régions linguistiques sont intéressantes. Comment les expliquez-vous ?

Depuis que nous faisons cette étude, nous constatons des différences entre régions linguistiques en Suisse. Fondamentalement, la Suisse romande est plus pessimiste que la Suisse alémanique. En France, ce pessimisme est encore plus marqué. Cela s’exprime aussi sur le plan culturel, il suffit de penser aux philosophes français Sartre et Camus

qui n’étaient pas ce que l’on peut qualifier d’optimistes. En général, les Suisses alémaniques sont plus optimistes mais avec une composante très individualiste. Du côté des italophones, à côté de la sécurité de l’emploi, ce sont les relations sociales qui sont valorisées.

Le sens et l’altruisme dans la vie ont-ils gagné en importance au cours des dernières années ?

Les sujets sociaux ont toujours occupé une place de choix dans le sondage. L’argent ne joue qu’un rôle secondaire. Ce qui est intéressant cependant est l’écart entre ce que les personnes souhaitent et espèrent et la réalité du moment. Il faut par conséquent beaucoup plus de gens qui s’engagent pour un avenir meilleur, comme le font les samaritaines et les samaritains. En outre, nous devons cesser de préparer notre jeunesse pour l’avenir et plutôt leur donner les moyens de bâtir leur futur.

Si vous osiez un pronostic général pour les vingt prochaines années, quel serait-il ?

Nous vivons une époque de transformation et par crainte de la nouveauté, nous défendons le statu quo. Chacun de nous est habité par la peur et l’espoir à parts égales. La peur assure notre survie, l’espoir nous permet de nous développer. Ces deux forces doivent s’équilibrer, sinon nous ne pouvons pas avancer. En outre, actuellement, nous assistons à une polarisation exacerbée de la société. Je souhaite et j’espère que les gens aillent plus à la rencontre les uns des autres et qu’ils se mettent ensemble pour trouver des solutions communes.

Futur

probable en 2044 (occurrences en %)

En poursuivant son chemin sur la voie du développement économique et technologique, l’humanité va surmonter les obstacles et entrer dans une ère nouvelle de durabilité, de paix et de prospérité.

Accroissement démographique, destruction de l’environnement, nouvelles maladies ainsi que con its régionaux et ethniques signi ent que le monde se dirige vers une période dif cile, assombrie par des crises et des problèmes.

très improbable assez improbable plutôt improbable plutôt probable assez probable très probable

« Nous devons être plus flexibles »

La jeunesse est l’avenir de toute société. Juri Künzler, responsable du dicastère qui lui est dédié au Comité central, partage ses réflexions sur la façon de gagner les jeunes à la cause samaritaine et de les garder.

Juri Künzler, dans certaines parties du pays, on les nomme groupes Help et dans d’autres Samas’Kids, mais finalement, quel est exactement le programme d’un groupe de jeunes secouristes ?

Outre la transmission de connaissances en premiers secours qui constitue notre cœur de métier, les groupes de jeunes secouristes proposent aussi des activités ludiques et permettant de développer le sens du groupe et de la collectivité. Les bases du secourisme sont importantes, mais également des jeux en plein air, des olympiades, une visite de la Rega ou chez les sapeurs-pompiers.

Le programme concret dépend de l’équipe d’animateurs et de la composition du groupe. Samaritains Suisse ne donne pas de directives à ce sujet, nous souhaitons simplement soutenir les personnes qui s’impliquent pour la jeunesse par du matériel, de l’information et, bien sûr, nos programmes de formation pour les encadrants.

Y a-t-il un âge minimum pour participer ?

C’est laissé à l’appréciation de chaque groupe. Souvent, l’âge d’admission est entre huit et neuf ans, mais plusieurs études ont montré qu’il était parfaitement possible d’enseigner les mesures de premiers secours à un public plus jeune.

Outre les groupes de jeunes, il existe le programme Sauver c’est la classe qui rencontre un certain succès.

Oui, avec ce programme développé en collaboration avec la Garde aérienne suisse de sauvetage Rega, nous mettons à disposition du matériel et des supports pour les enseignants et les enseignantes qui souhaitent aborder le sujet des premiers secours en classe.

Revenons aux sections. Que faut-il pour créer un groupe de jeunes samaritains ?

Juri Künzler, samaritain et médecin, a été élu au Comité central en 2023 pour représenter la jeunesse.

En principe, le groupe de jeunes samaritains est rattaché à une section, voire à une association cantonale. En outre, il faut une personne qui endosse la responsabilité de la formation technique, il peut s’agir d’une monitrice ou d’un moniteur samaritain, voire d’un formateur ou d’une formatrice jeunesse.

En plus du règlement qui doit être envoyé au secrétariat, il est recommandé d’établir une convention entre la section de tutelle et le groupe de jeunes samaritains qui précise notamment les questions financières (Qui paye la formation ? Le groupe de jeunes dispose-t-il d’un compte propre ? Dans quelles conditions les jeunes ont-ils le droit d’utiliser le matériel de la section ? Les membres du groupe de jeunes sont-ils aussi membres de la section ?, etc.).

Il est également nécessaire de réfléchir à l’âge des jeunes auxquels on s’adresse, s’agit-il d’enfants ou plutôt d’adolescents ? À quelle cadence le groupe est-il censé se réunir ? Qui peut donner un coup de main ?

Comment faire pour que les jeunes rejoignent ensuite une section ?

Le passage d’une organisation à une autre est souvent difficile et il convient de l’accompagner. Une possibilité est d’inviter activement les jeunes qui arrivent au terme de la scolarité obligatoire à effectuer un stage d’une année dans la section. Pour les adolescents, cet âge représente de toute façon une période de transition émaillée de changements. En outre, cela permet souvent de former de petits groupes de telle sorte qu’une jeune personne ne se sente pas isolée dans la section. Si la transition se passe bien, l’année d’après, un autre groupe sera admis pour un stage et retrouvera des camarades entrés une année auparavant et les jeunes en fin de scolarité connaîtront l’un ou l’autre des membres actifs de la section. C’est important, car quand on a entre 15 et 16 ans, on n’est pas forcément à l’aise au sein d’une équipe de quadragénaires.

En termes de formation, les modules destinés à la jeunesse sont conçus de telle sorte que la transition vers le monde des adultes se passe sans autre. Mais chaque jeune ne deviendra pas nécessairement encadrant et chaque encadrant de la jeunesse ne rejoindra pas forcément les encadrants d’une section. À l’inverse, un jeune secouriste peut aussi, à terme, devenir formateur dans une section.

Pour les sections, la tranche d’âge entre 20 et 40 ans aussi est souvent difficile. À ces moments de la vie, les personnes peuvent être très mobiles et confrontées à d’importantes décisions sur les plans professionnel et familial. C’est pourquoi les sections enregistrent beaucoup de défections dans ces classes d’âge. Personnellement, je me suis déplacé à Berne pour mes études et me suis posé la question si et comment je pourrais demeurer actif dans ma section.

Y a-t-il moyen de récupérer ces personnes ?

Au préalable, j’aimerais souligner que les jeunes filles et les jeunes gens qui ont participé à un groupe Help ou de Samas’Kids pendant six ou huit ans n’oublient pas ce qu’ils ont acquis. Ils ont été sensibilisés aux premiers secours et restent attachés à l’idée du secourisme. La difficulté est plutôt de convaincre des personnes âgées entre 20 et 40 ans pour qu’elles s’engagent dans la durée. Peut-être que les sections doivent être plus ouvertes et plus flexibles. Des prescriptions et des règlements rigides sont dissuasifs. En tant que moniteur jeunesse, j’ai par exemple dû m’engager pour trois ans, bien qu’à l’époque, je ne savais pas où la vie allait me mener. Trop de contraintes ont un effet contreproductif et agissent comme des freins.

Les activités avec la jeunesse occupaient une part importante de la stratégie 2024 et ont été reconduites pour l’édition 2029. Où en est-on aujourd’hui ?

De nombreux objectifs de la stratégie 2024 n’ont pas pu être atteints en raison de l’épidémie de coronavirus et de restructurations au secrétariat. Ils ne sont pas perdus pour

autant, mais repris dans la stratégie 2029 qui prévoit une plus grande implication de la base, indépendamment de l’âge des secouristes. Ainsi, la jeunesse pourra faire entendre sa voix au même titre que les autres parties prenantes de Samaritains Suisse.

Quel rôle jouent les réseaux sociaux dans la communication avec la jeunesse ?

Notre champ d’activité est très spécifique et la probabilité que nous soyons spontanément intégrés dans le flux personnel d’une jeune personne est faible. Cependant, la moitié de la vie des représentants de la génération Z (née dans la dernière décennie du XXe siècle et 2010 env.) se déroule via les réseaux sociaux. Il est donc indispensable d’y être présent.

Comment voyez-vous en général l’avenir de Samaritains Suisse ?

Positivement, car la demande pour les prestations que nous fournissons est en croissance. C’est aussi une tâche motivante de garantir la sécurité médico-sanitaire lors de manifestations. Si nous arrivons à rendre la participation à nos sections désirable, je pense que nous pouvons enthousiasmer beaucoup de personnes pour le thème des premiers secours. Et quand l’étincelle a allumé le feu, il n’est en général pas près de s’éteindre, les engagements à long terme en témoignent.

Et concernant le vôtre, avez-vous l’intention de rester membre du Comité central de Samaritains Suisse ?

Oui, pour le moment, je souhaite toujours mettre mon expertise en tant que médecin et samaritain actif à la disposition de Comité central.

LES INSCRIPTIONS

POUR LES FORMATIONS 2025 DES ENCADRANTS DE LA JEUNESSE SONT OUVERTES

Profitez-en pour offrir à vos futurs responsables jeunesse le bagage indispensable pour animer et conduire un groupe de jeunes secouristes. Les formations auront lieu aux dates suivantes : Modules I & II pour moniteur jeunesse : 18-20 avril 2025, Les Paccots (FR), CHF 415.– par module (hébergement inclus). Des informations détaillées et le formulaire d’inscription se trouvent sur myLearning. En cas de question, contactez-nous à l’adresse vereinsarbeit@samariter.ch. Nous nous réjouissons de recevoir vos inscriptions !

Aide à l’entraide

La 86 e édition de la journée des malades sera célébrée le 2 mars 2025. L’aide à l’entraide en sera le thème. Des personnes directement concernées et des proches s’approprient des méthodes ou font appel à des groupes d’entraide pour acquérir une expertise et poursuivre leur chemin. Mais l’aide à l’entraide permet d’aller plus loin. Les personnes qui se forment dans les domaines de la santé et de la maladie sont capables, le cas échéant, de sauver des vies, comme le montre l’exemple de Claudia Meier.

TEXTE : Jen Haas, Fondation suisse de cardiologie | cli

PHOTOS : Ralph Hut

Il y a trois ans, un terrible accident de voiture a failli coûter la vie à Claudia Meier. Alors qu’elle était au volant, elle a subi un arrêt cardiovasculaire. Une jeune femme lui a sauvé la vie. Progressivement, Claudia Meier commence à comprendre ce qui s’est passé. Nous nous rendons avec elle sur le lieu de l’accident. Un matin du mois de novembre, son cœur a cessé de battre et sa voiture a été précipitée contre le garde-corps d’un pont. À l’époque, elle avait 37 ans. Aujourd’hui, tout a été réparé et il ne reste aucune trace de l’accident. La jeune

femme s’accroche non sans émotion à la barrière métallique. Toute sa vie, elle gardera le souvenir de l’événement.

Ange gardien

Ce matin-là, elle se rendait comme d’habitude sur son lieu de travail à Altstätten (SG). Elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé avec elle et sa voiture qui a été complètement démolie. Plus tard, chez elle, elle nous montrera les photos prises par la po -

Claudia Meier doit sa seconde vie à l’intervention décidée d’une jeune femme.

lice. Deux messieurs qui passaient par là dans une camionnette se sont arrêtés pour lui porter secours. Peu après, ils furent rejoints par une jeune femme qui entreprit tout de suite un massage cardiaque. « C’était mon ange gardien », explique Claudia Meier. Les ambulanciers arrivés un peu plus tard lui dispensèrent cinq chocs électriques sur place avant qu’un hélicoptère la transporte à l’hôpital de Saint-Gall. Que s’est-il passé ? Pourquoi cela lui estil arrivé à elle ? Aujourd’hui encore, Claudia Meier essaye de former un tableau cohérent avec quelques pièces de puzzle. Au moment de l’accident, son époux, Tom, travaillait sur un chantier. Il reçut un appel lui intimant de se rendre immédiatement au bureau. La police était sur place car quelque chose de grave était arrivé. « Immédiatement, j’ai pensé aux enfants », se souvient-il. Après avoir confié Anna et Filip à leurs grands-parents, il s’était rendu à l’hôpital et avait trouvé son épouse dans le coma. Elle y est restée deux jours et personne n’osait un pronostic. Une semaine plus tard, elle reçut un défibrillateur automatique implantable (DAI) en réponse au diagnostic de fibrillation ventriculaire idiopathique. La cause demeure mystérieuse. Soudain, son cœur s’était mis à battre trop vite alors que les ventricules n’arrivaient plus à se contracter. Le flux sanguin s’est complètement arrêté et elle perdit connaissance au volant.

Reprendre pied

Peu avant Noël, après un long séjour de rééducation, Claudia Meier a pu rentrer à la maison. « C’était le plus beau cadeau de ma vie », s’exclamet-elle. Anna et Filip avaient peint des messages de bienvenue sur la porte vitrée du salon, ils y sont encore. La joie de la famille réunie était immense. Pour la rescapée, il s’agissait de reprendre pied, de s’accommoder de la situation et de se familiariser avec son implant. Grand comme la moitié de la paume de la main, il est clairement perceptible au-dessus de la poitrine. Si le cœur s’emballait à nouveau, l’implant délivrerait une décharge électrique afin qu’il reprenne un rythme normal. Heureusement, cela ne s’est encore jamais produit. Cependant, le dispositif a enregistré des irrégularités du rythme cardiaque contre lesquelles des médicaments ont été prescrits. « Je fais confiance à la thérapie et je ne m’inquiète pas au sujet d’un nouvel incident », nous déclare la quadragénaire avant de reprendre le chemin du retour. Claudia Meier s’installe au volant de sa voiture. Il s’agit du même modèle dans la même couleur – l’achat du nouveau véhicule avait été sujet de discussions. Pour la famille, cette voiture est un symbole de

normalité et que la vie reprend son cours. Elle a eu beaucoup de chance. « Ma vie est devenue plus intense », se réjouit la survivante, « les tracas du quotidien ne m’atteignent plus autant qu’avant ». Malgré tout, elle se pose des questions auxquelles personne ne sait répondre. Elle souhaiterait pouvoir parler avec des gens qui ont vécu la même chose, mais pour le moment cette sorte d’échanges ne sont pas possibles.

Profonde gratitude

Elle a parlé avec son ange gardien. Par hasard, elle a appris le nom de la personne qui lui a sauvé la vie par le truchement d’une connaissance commune. Claudia Meier a pris contact avec elle et lui a proposé une rencontre. Jeanine – c’est ainsi que se nomme la sauveteuse – était d’accord et elles ont convenu de faire une balade. Dès qu’elles se sont rencontrées, elles se sont tombées dans les bras. « J’ai ressenti une immense gratitude que j’ai de la peine à exprimer en mots », raconte Claudia Meier. Pendant la promenade, elle a pu clarifier des éléments importants et s’est ainsi approprié des pans de l’accident qu’elle a pu intégrer dans son histoire. En prenant congé de Jeanine, elle avait été prise d’un grand soulagement. À cet instant, elle a su que tout irait pour le mieux.

Sa famille est ravie que la maman soit à nouveau à la maison.

« Il est important de tisser des relations et d’être là »

Rencontre avec Ivana Petraglio, la nouvelle présidente de l’Association Journée des malades de la Suisse italienne.

INTERVIEW : Mara Zanetti Maestrani | cli

Madame Petraglio, vous avez pris la succession d’Athos Pedrioli en qualité de présidente de l’Association Journée des malades de la Suisse italienne. Monsieur Pedroli avait occupé ce poste pendant 17 ans. Qu’est-ce qu’il vous a légué ?

Dans une association de ce type, la personne à la présidence est importante, mais pas déterminante. Son rôle est avant tout de permettre aux collègues de bien effectuer leur travail et de soutenir les personnes de référence dans les divers districts.

Où aimeriez-vous aller avec l’association ?

Je souhaite poursuivre sur la voie empruntée par mes prédécesseurs et cultiver une proximité avec le terrain qui se prolonge au-delà du premier dimanche de mars. Il est important de tisser des relations et d’être là, afin que la maladie soit une occasion de partage et non d’isolement contraint.

Comment s’organise la collaboration à l’échelon national ?

Le thème de la Journée des malades est choisi au niveau national après une concertation conduite par le secrétariat qui se charge également de la récolte de matériel en rapport

JOURNÉE DES MALADES

Une fois par an, la Journée des malades sensibilise la population sur un thème spécifique autour de la santé et de la maladie. Elle cherche à promouvoir les relations entre malades et bien portants, à faire comprendre les besoins des personnes malades et à rappeler les devoirs des personnes en bonne santé à l’égard des malades. En outre, elle s’emploie à faire reconnaître les activités de toutes les personnes qui s’engagent, à titre privé ou professionnel, pour les patientes et les patients et les personnes malades. Le site www.journeedesmalades.ch fournit des informations approfondies ainsi qu’un aperçu des différentes actions prévues le 2 mars 2025.

Ivana Petraglio est la nouvelle présidente de l’Association Journée des malades pour la Suisse italophone.

avec le sujet retenu auprès de tous les membres de l’organisation. Chaque canton décline le thème et le diffuse en utilisant les canaux et les formats qui lui semblent les plus appropriés.

La Journée des malades est très importante au Tessin, pourquoi ?

Il convient de souligner que notre association est responsable pour toute la Suisse italophone et qu’elle couvre aussi la vallée grisonne du Moesano. C’est une manifestation importante pour l’ensemble de la Suisse, mais peut-être que nous, Tessinois, sommes un peu plus enclins à manifester nos émotions et réussissons mieux à transmettre le message de la journée.

Quelles sont les activités prévues cette année ?

Nous avons commencé à restructurer notre site l’année passée déjà, afin de mieux valoriser et rendre visible les activités organisées dans chaque district en collaboration avec les écoles et les établissements de séjour de longue durée avec lesquels nous entretenons des rapports étroits depuis plusieurs années. En particulier, outre la confection de petits cadeaux et de cartes de vœux distribués pendant la Journée des malades à proprement parler, le but est de maintenir l’attention sur la maladie et la proximité avec les personnes directement ou indirectement touchées pendant toute l’année en organisant des moments récréatifs à thème.

La collaboration de la section de Coldrerio avec l’EMS local est un bon exemple. Les résidents apprécient grandement les activités telles que les tombolas ou les repas de midi pris en commun.

En Suisse, le thème de cette année est « l’aide à l’entraide ».

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le système de groupes d’entraide est très répandu, rien qu’au Tessin il y en a une centaine. Il s’agit de fournir un cadre et d’en assurer la continuité pour répondre au besoin de partager un problème de santé, de pouvoir parler des implications physiques et psychiques et d’accompagner la personne et son réseau de contacts sur le parcours de soin qui peut durer toute la vie. L’échange d’expérience peut contribuer à soulager le poids d’une prise en charge qui, selon le contexte personnel, familial, professionnel et social peut avoir des conséquences dévastatrices.

À votre avis, quel est le rôle des samaritains dans ce système ?

Que pensez-vous du système de santé suisse ?

D’excellente qualité et bien ramifié sur tout le territoire, suffisamment diversifié et stratifié pour affronter et accompagner toutes les maladies dans les différentes phases de l’existence.

Le groupe d’entraide de la section de Lenzburg et environs se rend une fois par semaine dans la maison de retraite locale pour faire des jeux et tenir compagnie aux pensionnaires.

Ils constituent un élément indispensable du système de santé. Avec le temps, dans le domaine de la formation, ils se sont fait une place importante et reconnue. Personne n’entre nous ne pourrait imaginer un événement sportif, musical ou culturel d’une certaine importance sans leur présence discrète, mais visible et rassurante. Je pense aussi au rôle que jouent les samaritains dans le maintien à domicile de personnes fragilisées, âgées ou non, et qui ont juste besoin que l’on veille sur elles sans devoir recourir aux services institutionnels d’aide à domicile. Je pense notamment à la prise de tension quotidienne ou au contrôle de divers autres paramètres.

Quelle signification revêt pour vous la Journée des malades ?

C’est un moyen pour que l’on parle de la maladie et de ses implications sur la personne atteinte et sur son réseau de contacts et de proches.

UN CONSEIL

Rendez-vous visible avec votre action. Annoncez-la au secrétariat de Samaritains Suisse (markom@samariter.ch) et enregistrez-la à l’adresse https://www.journeedesmalades.ch/activites.html.

Une réunion animée

La conférence de Samaritains Suisse du 23 novembre 2024 a été marquée par la diversité des sujets abordés, d’intenses discussions et des démissions au sein du Comité central.

TEXTE et PHOTO : Mike Peter | cli

De nombreux sujets ont donné lieu à des débats animés lors de la conférence d’automne 2024. Néanmoins, Samaritains Suisse envisage l’avenir avec confiance.

Dans une ambiance laissant présager les fêtes de fin d’année, la présidente Ingrid Oehen a ouvert la conférence en saluant chaleureusement les représentants des samaritains de tout le pays et en relevant particulièrement la présence de Roland Rossacher, président ad interim de l’association d’Unterwald, et de Manuela Gehrig, déléguée de la jeunesse de l’association de Saint-Gall et de la principauté de Liechtenstein.

Récolte de fonds et jeunesse

Ces dernières années, les campagnes de récolte de fonds d’une organisation regroupant des sections de samaritains de la ville de Berne et environs ont provoqué des remous parmi d’autres associations membres de Samaritains Suisse. Pour cette raison, Thomas Fuchs et Robin Pietschmann, responsables de ces campagnes, ont été invités à la conférence. Les points de désaccord ont été ouvertement débattus et des correctifs proposés. Le sujet sera encore creusé afin d’arriver à un apaisement.

L’implication renforcée de la jeunesse a également été abordée. Juri Künzler, membre du Comité central, a expliqué comment la jeunesse souhaite participer à la mise en œuvre de la stratégie 2029. Il s’agit notamment du renforcement de la délégation de la jeunesse et de l’élargissement de l’offre de formation pour les encadrants. Avec Manuela Gerig, Christian Hürlimann et Silvia Schwerzmann, trois nouveaux délégués se sont annoncés pour participer aux conférences des présidents cantonaux.

Informatique et protection des données

Philipp Moor a résumé la feuille de route de la stratégie 2024 et la transition vers la stratégie 2029. Un accent particulier a été mis sur l’outil informatique Findmind qui trouve une première application avec le rapport annuel 2024. Ce système convivial permet notamment de saisir les interventions avec défibrillateur et d’autres éléments clé importants. Trois nouveaux formulaires pour simplifier l’enregistrement de modifications chez les formateurs, dans les structures associatives et les fonctions ont également été présentés. Le secrétariat de Samaritains Suisse a engagé des ressources administratives pour faire avancer ces projets.

Silvio Rudin, responsable du marketing et de la communication, a rendu compte du développement de la récolte de fonds ainsi que des outils – documents à télécharger, guides et cartes postales – mis à la disposition des sections et des associations. À l’occasion de la journée mondiale de la réanimation, 33 sections ont monté des stands publics et fait des démonstrations de leur savoir-faire. Concernant la protection des données, Silvio Rudin et Philipp Moor ont rendu attentif aux risques inhérents à l’intelligence artificielle. Le secrétariat ne s’en sert que dans des conditions très spécifiques et en observant rigoureusement les directives relatives à la protection des données. Un premier échange des coordinateurs de la protection des données, en présence de spécialistes de l’entreprise Swiss Infosec, est prévu en janvier 2025.

Départs

À l’issue de la conférence, deux personnalités engagées au niveau de l’organe faîtier de Samaritains Suisse ont pris congé. Il s’agit d’une part de Laurent Audergon, membre francophone du Comité central, et d’Ingrid Oehen, présidente centrale, qui a remis son mandat pour la fin de l’année 2024. De premiers entretiens pour repourvoir les postes désormais vacants sont déjà en cours.

La conférence d’automne a une fois de plus permis de se rendre compte de la diversité des défis auxquels Samaritains Suisse est confrontée, mais également des opportunités qui se présentent. Avec une stratégie claire et des équipes motivées, l’année 2025 promet d’être captivante pour l’ensemble de l’organisation.

Privilégier une approche qui tient compte des processus

Le Zurichois Werner Bader avait participé à l’élaboration de la stratégie 2024 qui a été relayée par la stratégie 2029. L’analyse des résultats après cinq ans le laisse songeur.

INTERVIEW : Anita Simeon Lutz | cli

Monsieur Bader, vous avez participé à la conférence d’automne des présidents cantonaux à Nottwil. Quelles sont vos impressions ? Les reproches mutuels et les désaccords au sein du Comité central qui ont débouché sur les démissions de Laurent Audergon et d’Ingrid Oehen ont eu l’effet d’un coup de massue. Mais ce qui me rend encore plus songeur est l’analyse des résultats de la stratégie 2024 qui a été présentée au cours de la conférence. Certains objectifs avaient été mis sur vert, ce qui signifiait qu’ils étaient censés être atteints, mais je n’en perçois rien sur le terrain. En outre, une multitude d’objectifs ont été mis sur bleu, soit simplement reportés et reconduits dans la nouvelle stratégie. Les objectifs étaient-ils trop ambitieux ? Le temps imparti trop court ? Les ressources insuffisantes ou manquait-on d’idées sur la façon de les mettre en œuvre ? Certains éléments sont même classés rouges, ce qui signifie qu’ils sont inatteignables. Par exemple, n’est-ce vraiment pas possible d’établir une fourchette de prix et d’abandonner l’esprit de clocher ? Je ne connais pas les raisons de l’échec et ne peux pas émettre de jugement. Mais le rapport entre vert, bleu et rouge me déçoit.

Pourquoi une organisation comme Samaritains

Suisse a-t-elle besoin d’une stratégie sur cinq ans ?

À mon avis, les stratégies sont très importantes. La question « Que voulons-nous atteindre et jusqu’à quand ? » est décisive. Sans fixer des buts, rien ne va. Mais fondamentalement, je suis fier de ce que nous avons élaboré en commun et je suis convaincu qu’avec le groupe de travail, nous avons accompli quelque chose d’important pour la cause samaritaine.

Quelles ont été les difficultés principales lors de la formulation de la stratégie 2024 ?

En ce qui concerne la formulation, j’ai eu quelques problèmes, car la langue adoptée n’est pas la mienne. Mais je dois dire que j’ai toujours reçu des réponses à mes questions et que certains passages ont été reformulés en raison de mes

Werner Bader est instructeur samaritain et membre de la commission technique de la section Zurich ouest. En outre, il est chargé de la formation et des DMS au sein du Comité cantonal zurichois.

interrogations. L’ambiance des ateliers était très collégiale, ils étaient bien préparés et documentés.

Où est-ce que le bât blesse concernant la mise en œuvre ?

Il faut être beaucoup plus conséquent. Notre réflexion et notre action doivent porter sur les processus. Ma longue expérience de responsable de services médico-sanitaires m’a enseigné que si on ne définit pas clairement les processus, rien ne va et à chaque fois, il faut repartir de zéro. Une fois que les processus sont définis, tout le monde doit les respecter.

Comment faire pour que les membres intériorisent la stratégie ?

Je ne sais pas comment il faut s’y prendre. Nous butons encore et toujours sur l’esprit de clocher. Mais pour avancer, il faut que nous toutes et nous tous soyons animés d’une même volonté de coopération. Si nous ne collaborons pas mieux et ne cherchons pas plus de cohésion – et cela à tous les échelons – nous risquons l’autogoal et ce n’est pas bon, ni pour nous, ni envers l’extérieur. En outre, notre santé et nos nerfs en prennent un coup. Personnellement, je suis convaincu que nous nous en sortirons qu’ensemble et que nous saurons affronter l’avenir que si nous tirons à la même corde et dans la même direction. Pour y parvenir, nous devons tous respecter les règles et faire preuve d’ouverture en accueillant la nouveauté, et ceci dès maintenant.

Don de cellules souches du sang

Chaque jour, des enfants et des adultes sont frappés par une maladie du sang potentiellement mortelle comme la leucémie. Beaucoup d’entre eux peuvent être soignés grâce à une transplantation de cellules souches du sang. Il est cependant très difficile de trouver une donneuse ou un donneur compatible.

TEXTE : Karin Zürcher, Transfusion CRS Suisse PHOTO : ldd

Le problème des personnes atteintes d’une maladie du sang maligne comme la leucémie est que leurs cellules souches du sang ne produisent plus suffisamment de sang frais dont l’organisme a besoin pour survivre. Chez certains patients, une chimiothérapie peut aider. De nombreux malades ont toutefois besoin d’une transplantation de cellules souches du sang neuves.

Que sont les cellules souches du sang ?

Les cellules souches du sang se situent principalement dans la moelle osseuse et donnent naissance aux globules rouges, aux globules blancs et aux plaquettes. Dans une moindre mesure, elles sont aussi présentes dans le sang lui-même. En cas de leucémie ou d’une autre maladie du sang potentiellement mortelle, la transplantation de cellules souches du sang constitue souvent la seule chance de guérison. Grâce à la transplantation de nouvelles cellules souches du sang, la moelle osseuse peut retrouver sa fonction qui est de produire le sang.

Qui peut être donneuse ou donneur

?

Pour s’enregistrer en vue d’un don potentiel, il faut avoir entre 18 et 40 ans, être en bonne santé et être assuré contre la maladie en Suisse ou dans la principauté de Liechtenstein. Les jeunes personnes sont particulièrement appréciées, car leur don permet d’augmenter les chances de survie des patients. Pour s’enregistrer en ligne, taper : blutstammzellspende.ch/fr.

Si les caractéristiques tissulaires (caractéristique HLA) d’une personne enregistrée concordent avec celles d’une patiente ou d’un patient, Transfusion CRS prend contact avec elle pour obtenir son consentement pour d’autres examens et un don éventuel. Si, du point de vue médical, un don est réellement possible, on lui fera une prise de sang afin de vérifier ses caractéristiques HLA et de déterminer si elle est porteuse d’une maladie transmissible. Si cette personne est définitivement sélectionnée comme donneuse ou donneur de cellules souches du sang, elle sera conviée à un entretien d’information avec un ou une spécialiste. Ensuite, elle subira un examen médical complet afin de s’assurer que le prélèvement et la transplantation se déroulent dans les meilleures conditions et en minimisant les risques pour elle ainsi que pour la patiente ou le patient. Chaque année, environ 80 à 90 dons de cellules souches du sang sont organisés en Suisse par Transfusion CRS en faveur de patientes et de patients suisses ou étrangers.

Comment se déroule un don de cellules souches du sang ?

Les cellules souches du sang sont prélevées dans le sang périphérique ou directement dans la moelle osseuse. Aujourd’hui, 80 % des prélèvements en Suisse se font dans le sang périphérique et 20 % dans la moelle osseuse. Le type de prélèvement approprié pour la personne donneuse est déterminé au centre de transplantation.

Prélèvement de cellules souches du sang périphérique : des facteurs de croissance qui stimulent la

L’AUTRICE

L’experte Karin Zürcher a étudié la médecine à l’Université de Berne et occupe depuis octobre 2019 le poste de Medical Officer auprès de Transfusion CRS Suisse, avec pour sujet les Swiss Blood Stem Cells www.transfusion.ch

Prélèvement de moelle osseuse : la moelle osseuse est prélevée en effectuant plusieurs ponctions dans la crête iliaque. L’intervention a lieu sous anesthésie générale à l’hôpital et dure entre une heure et demie et deux heures. Elle entraîne une perte de sang qui ne pose en principe pas de problème pour une personne en bonne santé. La donneuse ou le donneur peut généralement quitter l’hôpital le lendemain. La moelle osseuse se régénère complètement en l’espace de quatre semaines environ.

Comment les cellules souches du sang sont-elles utilisées ?

Aujourd’hui, dans le cadre de la transplantation, les cellules souches du sang sont utilisées exclusivement pour le traitement de maladies du système sanguin, de maladies immunitaires ainsi que de maladies métaboliques. D’autres thérapies utilisant des cellules souches du sang sont encore au stade de la recherche fondamentale.

multiplication des cellules souches du sang dans la moelle osseuse et leur libération dans le sang sont administrés à la personne donneuse sous forme d’injections sous-cutanées pendant quatre ou cinq jours avant le prélèvement. Au moment du prélèvement, une voie veineuse est posée sur ses deux bras. Le sang s’écoule d’un bras et passe par un séparateur de cellules avant de retourner dans le corps par le deuxième accès sur l’autre bras. Seules les cellules souches du sang sont prélevées, tous les autres composants sont restitués à la personne donneuse. Ainsi, il n’y a pas de réelle perte de sang.

La recherche dans le domaine de la transplantation de cellules souches s’efforce à rendre le traitement plus sûr et plus efficace. L’un des objectifs est de réduire les complications telles que la réaction du greffon contre l’hôte. En parallèle, les scientifiques cherchent des moyens d’empêcher les rechutes de la maladie. Pour ce faire, ils développent de nouveaux médicaments et testent des méthodes de traitement inédites.

LES GENEVOIS PEAUFINENT LEUR NOTORIÉTÉ

L’atout principal de la participation à un salon qui s’adresse à la population est qu’elle permet de rencontrer un grand nombre de personnes en un bref laps de temps. C’est ce qui a motivé Samaritains Genève à louer un stand à Palexpo.

TEXTE et PHOTOS : Chantal Lienert

Animés par la volonté d’aller à la rencontre du public, les samaritains genevois ont décidé de tenir un stand à l’occasion du salon Les Automnales qui s’est tenu du 8 au 17 novembre dernier dans les halles de Palexpo, à proximité de l’aéroport de Genève-Cointrin. Les artisans, créateurs et commerçants présents à la manifestation sont actifs dans les domaines de l’habitat, du bien-être, des loisirs ou des plaisirs gourmands et attirent chaque année dans les 150 000 visiteuses et visiteurs. Des institutions et des organisations d’intérêt général profitent également de présenter leur mission.

Un investissement conséquent

Louer un espace de 18 m 2 et l’équiper un minimum ne va pas sans frais. Le forfait de base (CHF 5000.–) ne prévoit rien de plus que les cloisons, l’éclairage et un tapis de sol. Décoration, comptoir, cagibi pour serrer ses affaires, autres menus aménagements et places de parc sont à la charge de l’exposant. Heureusement, Samaritains Suisse met du matériel à disposition et l’assortiment du Shop valaisan bien en vue – les Genevois avaient fait cause commune avec la boutique des samaritains du Valais romand – exerçait un fort pouvoir d’attraction.

Assurer dix jours de présence à concurrence de neuf à dix heures par jour implique la mobilisation de nombreuses bonnes volontés chez les membres des sections genevoises. Si les jours de semaine, la présence de deux personnes est suffisante, il faut doubler les effectifs les week-ends pour être à même de répondre à toutes les demandes. En outre, une manifestation parallèle a eu lieu le premier week-end dans une autre partie de Palexpo. Spécialement consacrée à l’enfance, elle s’est déroulée avec la participation des Sa -

Fascinés par les mannequins de réanimation, les enfants entraînent leurs parents et sont très attentifs aux explications qui leur sont données.

La participation à un salon populaire permet d’établir de nombreux contacts.

mas’Kids et une initiation au cours UPE (urgences pédiatriques) proposée au prix de CHF 20.– a rencontré un vif succès.

Effets à long terme

Bien conscient qu’il n’est pas possible de mesurer avec précision la rentabilité d’une telle opération – sans compter les heures de présence sur place, le budget global de l’opération se situe aux alentours de CHF 7000.– –, Benoît de Haller, le président de Samaritains Genève, qui s’investit beaucoup sur le terrain, s’est montré satisfait. De nombreuses personnes se sont arrêtées sur le stand et se sont essayées sur les mannequins de réanimation. Des contacts ont été établis, des cours ont été vendus et tous les jours, des articles du Shop valaisan ont rencontré les faveurs du public. En plus, à plusieurs reprises, les samaritains ont été sollicités pour porter secours à des personnes blessées ou sujettes à un malaise, alors qu’ils n’avaient pas la responsabilité du service médico-sanitaire de la manifestation.

Indispensable notoriété

Entretenir sa notoriété est un ouvrage à remettre constamment sur le métier. Les temps changent, les personnes passent et si l’on veut éviter de tomber dans l’oubli et d’être refoulé par des concurrents plus agiles, il est nécessaire de faire régulièrement acte de présence. Même les marques très connues ne cessent de lancer des campagnes de rappel. La notoriété facilite le recrutement, les négociations avec les fournisseurs et l’acquisition de clientèle, car on ne doit pas expliquer longuement qui on est ce qu’on fait. Le seul risque est réputationnel. Plus on est connu, plus la nouvelle d’éventuels déboires se répand rapidement. Mais entretenir la bonne image de leur mouvement est du ressort de chaque samaritaine et de chaque samaritain.

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DOUBLE ANNIVERSAIRE AU CŒUR DU LAVAUX

Dans une ambiance chaleureuse et bienveillante, la section de Lavaux a célébré son 85 e anniversaire en compagnie des anciens membres le samedi 7 décembre, à la salle Davel à Cully (VD). Ce fut l’occasion d’échanger des souvenirs et de parler d’avenir.

Texte et photo : Chantal Lienert

Ils étaient plus d’une cinquantaine à avoir répondu à l’invitation. Des femmes et des hommes qui, au fil de leur vie, ont consacré du temps à leur communauté en s’engageant chez les samaritains. Ils se sont réunis à l’occasion du 85e anniversaire de la section de Lavaux qui avait vu le jour en 1939. Les membres actuels de la section souhaitaient remercier les anciens et partager avec eux un moment d’échange et d’amitié.

Attachement au terroir

Depuis quelques mois, c’est Alain Ruchonnet qui préside la section. Le vigneron bénéficie d’une longue expérience du secourisme sous toutes ses facettes. Tour à tour, il a servi chez les sapeurs-pompiers, les sauveteurs du lac ou encore Redog et est aujourd’hui vice-président de l’association Chiens de cœur. Fin connaisseur de sa région et de sa population, il précise cependant qu’il n’aurait pas accepté la présidence s’il n’avait pas pu compter sur l’assistance d’Erik Dumusque, président de la section de Vevey, qui endosse la vice-présidence de celle de Lavaux. Le duo forme un parfait tandem entre l’homme du terroir, qui connaît les infimes rouages de la vie sociale de sa région, et le stratège, soucieux

de l’avenir et du développement de la présence samaritaine dans ce coin de pays.

Forte d’une dizaine de membres, la section de Lavaux est en quête de rajeunissement. Pourquoi ne pas fusionner avec celle de Vevey, sa voisine ? Pour Erik Dumusque, si la collaboration entre sections est la bienvenue et fonctionne bien, il perçoit des différences de sensibilité entre section de ville et de campagne et pense qu’une équipe du cru est la mieux placée pour répondre aux particularités spécifiques des manifestations dans le Lavaux, par exemple les Championnats du monde de Tracasset qui n’ont lieu nulle part ailleurs. Le Tracasset , d’origine typiquement vaudoise, est un croisement entre un tracteur agricole et une pétrolette. Muni de trois roues, d’un guidon et d’un pont arrière, il sert à circuler dans les vignobles pentus du Lavaux.

Entre vieilles connaissances

Autre spécificité des samaritains de la région, depuis 1979, la section entretient un groupe de sociothérapie qui rend visite aux résidents de l’EMS rattaché à l’hôpital du Lavaux. Depuis 45 ans, des samaritaines et des samaritains, auxquels se sont joints d’autres bénévoles, se rendent une fois par semaine dans l’établissement et tiennent compagnie aux résidents. Lotti Bugnon, qui se charge de coordonner cette activité, souligne que les visiteuses et les visiteurs connaissent souvent depuis longtemps les pensionnaires de l’établissement, ce qui permet de prolonger une conversation entamée alors qu’ils étaient encore dans la vie active.

La commune de Bourg-en-Lavaux – c’est le nom donné au regroupement des anciennes communes de Cully, Épesses, Grandvaux, Riex, et Villette – reconnaît d’ailleurs l’utilité des samaritains en allouant une subvention de 50 centimes par habitant à la section. Par ailleurs, pour favoriser la cohabitation entre acteurs locaux, un calendrier des manifestations est publié chaque année afin de permettre de bien s’organiser et d’anticiper.

Il est certain que les relations de proximité autorisent une finesse de réaction difficile à égaler.

Le comité d’organisation de la journée et de la section, de g à d., Alain Ruchonnet, président, Sonia D’Agostino, Verena Duboux, Lotti Bugnon et Jean-Blaise von Arx, devant Erik Dumusque.

LA SECTION DE BLENIO OFFRE UNE CASTAGNATA AUX RÉSIDENTS DE L’EMS DE LA VALLÉE

Conformément à la tradition, le 31 octobre dernier, la section de samaritains de Blenio a organisé une castagnata –c’est ainsi que l’on nomme la fête de la châtaigne au sud des Alpes – à une huitantaine de résidents de l’EMS La Quercia di Acquarossa. Avec maestria, le spécialiste Giuliano Strazzini a préparé les châtaignes qui ont été servies comme il se doit avec l’accompagnement d’usage et un excellent dessert. La présence du maître rôtisseur qui travaillait en direct a beaucoup intéressé les hôtes. La soirée conviviale a été complétée par une loterie pour le plus grand bonheur des résidents et du personnel encadrant. La manifestation, organisée à titre bénévole et en collaboration directe avec la direction de l’EMS, est une façon pour les samaritaines et les samaritains de rendre un hommage, modeste mais apprécié, aux anciens de la vallée.

La castagnata dans le restaurant de l’EMS a enchanté les résidents.

COMMUNIQUER DE MANIÈRE EFFICACE EST IMPORTANT

C’est ce qu’ont compris les samaritains de la section de Tenero-Contra della Navegna qui ont participé à la soirée de formation du vendredi 29 novembre 2024.

Les samaritains, accueillis par les moniteurs à la Cantina Carrara di Gordola, ont été confrontés à une situation bi-

zarre. Saint Nicolas avait eu un malaise et deux moniteurs présents lui portaient secours. Heureusement, il ne s’agissait que d’une mise en scène, car les choses ne se passaient vraiment pas comme il faut. Alors qu’un secouriste cherchait à établir le contact avec saint Nicolas, le second interférait sans cesse. Dans un second temps, l’exercice a été répété et les secouristes ont collaboré et communiqué de façon efficace. L’assistance a été invitée à comparer les deux interventions et à réfléchir à la nécessité d’une bonne communication.

La soirée s’est conclue sur un apéritif enrichi, arrosé des vins provenant de la production de Graziano Carrara.

En fin de soirée, les participants se sont restaurés autour d’un apéritif.

Les moniteurs de la section de Tenero-Contra e del Circolo della Navegna en plein exercice.

NAISSANCE D’UNE SECTION

Dans la commune la plus densément peuplée du pays, une nouvelle société de samaritains est née sous l’appellation Section de samaritains Zurich City et environs.

TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli

« Dans chaque début habite un enchantement », peut-on lire dans le poème « Étapes » de Hermann Hesse, traduit par Eva Maria Agenet. Cela s’applique aussi à la fondation de la nouvelle section de samaritains Zurich City et environs. Avec beaucoup de conviction et de passion, une jeune équipe de samaritaines et de samaritains est prête à s’investir pour assurer les premiers secours dans les arrondissements 1, 2 et 5 de la ville de Zurich. Une particularité de la section est qu’un tiers des membres à moins de 30 ans et représente une nouvelle génération de secouristes. « Avec mes 52 ans, je me sens bien vieille », estime Simone Aerni, qui assume la coprésidence avec Sijamini Baskaralingam, 26 ans, et qui est responsable de la communication externe.

« Il nous a semblé important de tenter un nouveau départ, sans s’encombrer de charges héritées du passé, même si cela implique passablement de travail administratif. Cela permet aussi de créer de nouvelles structures qui donnent envie à la jeune génération de s’engager. Les temps ont changé », explique Simone Aerni.

Participation de toutes et de tous

La réponse à la question de savoir ce qui fait envie à la jeune génération et ce qui doit être différent ne va pas de soi.

« Nous évoluons dans des structures données, commente Simone

Les membres fondateurs de la section de samaritains Zurich City et environs (au centre, avec une veste rouge, Simone Aerni, et troisième depuis la droite, Sijamini Baskaralingam)

Aerni, mais à l’intérieur de celles-ci, nous favorisons la participation sur tous les plans possibles et voulons cultiver la transparence et un sentiment d’appartenance. Afin d’y parvenir, nous misons sur une communication directe et rapide grâce au recours à des outils en ligne modernes et aux canaux proposés par les réseaux sociaux. Nous attachons aussi de l’importance à ce que l’accès à la section soit simple, sans de gros obstacles à surmonter et souhaitons instaurer un dialogue respectueux de la pluralité des opinions. Nous voulons avoir le courage de tenter la nouveauté. L’échec est permis et doit nous inciter à tenter d’autres voies. Les groupes de travail doivent inclure des membres, car tout le monde doit participer au développement et porter sa part de responsabilité, même s’il s’agit de petites choses. En intégrant tous les membres, nous espérons une répartition équitable des charges. Il doit être possible de faire des pauses et de s’appuyer sur son remplaçant. » L’approche de la jeune section zurichoise inaugure peut-être une nouvelle manière de concevoir une section. Nous souhaitons bien du plaisir à ses membres, de la persévérance, du courage et beaucoup de nouvelles idées. Nous suivrons l’évolution de la section avec intérêt et en parlerons volontiers à nouveau dans ces colonnes.

Pour en savoir plus sur la section : www.samariter-zuerichcity.ch

NOUVEAU LOCAL POUR LA SECTION DE WÄDENSWIL

Le 7 septembre 2024, les samaritains de Wädenswil (ZH) inauguraient leur nouveau local sis à la Oberdorfstrasse 12 en présence du conseiller national et président de la ville de Wädenswil Philipp Kutter, qui leur a fait l’honneur de prononcer l’allocution de bienvenue et de couper le ruban. La population a pu se renseigner auprès des samaritains au sujet de leurs activités et prestations. Sur divers postes, on pouvait essayer des moyens auxiliaires, le véhicule sanitaire a été présenté, les personnes qui le souhaitaient pouvaient se faire prendre la tension et de nombreuses mesures du taux de sucre ont été effectuées. Et bien sûr, il y avait de quoi se sustenter et se désaltérer.

L’histoire du local de section est mouvementée et il a changé plusieurs fois d’adresse. Pour commencer, il était installé dans une maison aussi longtemps qu’elle reste debout, selon les dernières volontés de sa propriétaire. Cependant, avec le développement des cours, il fallait plus de place et la salle de cours a été installée au dernier étage d’une ancienne école. Au fil du temps, le local et le magasin de moyens auxiliaires ont dû déménager plusieurs fois à cause de travaux et de nouvelles affectations des bâtiments qu’ils occupaient.

Finalement, une solution a été trouvée dans une arcade qui abritait au préalable un magasin de fleurs. Les locaux ont été rafraîchis et, dotée d’une infrastructure légère et fonctionnelle, l’arcade a été transformée en un local de cours spacieux et lumineux. Les places de parc juste devant le bâtiment sont également un avantage, car les personnes qui

se rendent chez les samaritains ne sont pas toujours très mobiles.

Dans son allocution, Philipp Kutter n’a pas manqué de souligner combien il savait qu’il était important de pouvoir compter sur des personnes compétentes. Avant de couper le ruban rouge avec les samaritaines et les samaritains, il leur a adressé des remerciements au nom de l’ensemble de la population.

RÉCOMPENSE

POUR TRAUGOTT BLASER

Le prix samaritain 2024 de l’Association cantonale bernoise a été remis à Traugott Blaser, membre méritant s’il en est. C’est en remerciement de l’engagement d’une vie qu’il a reçu cette récompense. Tout a commencé avec la pharmacie de l’armée. Il y était chargé de la logistique, de la tenue de l’inventaire et des contrôles périodiques sur les places d’armes de l’armée. En 1960, il rejoint la section de samaritains de Schüpfen (BE) et achève sa formation de moniteur en 1967. Finalement, il a exercé comme moniteur samaritain pendant 45 ans. Une magnifique performance qui méritait bien un prix.

Honneur au méritant : Traugott (Godi) Blaser avec son épouse Elisabeth.

Le conseiller national et président de la ville de Wädenswil Philipp Kutter coupe le ruban du nouveau local de la section.

Femmes ≠ hommes

« Femmes et hommes », c’était l’intitulé du dernier Symposium de premiers secours. Sur un ton enjoué, les orateurs ont expliqué en quoi les premiers secours se différencient selon le genre de la personne qui se présente.

TEXTE : Beat Brunner | cli PHOTOS : Jonas Weibel | Symposium des premiers secours

Willem van Waasbergen, ambulancier et infirmier anesthésiste, parle de son quotidien professionnel.

En dépit de tous les efforts d’égalité en termes sociétaux, culturels et économiques, sur le plan anatomique, les femmes et les hommes diffèrent. Cela n’est pas sans incidence dans le domaine des urgences médicales et des premiers secours. Le tout est de le comprendre et c’est précisément l’objectif que visait le Symposium de premiers secours 2024. Après un bref rappel de quelques notions d’anatomie, l’ambulancier et infirmier anesthésiste Willem van Waasbergen a braqué les projecteurs sur les femmes et détaillé cycle menstruel et grossesse, fausse couche et grossesses extra-utérines sans oublier cystites et prééclampsie.

Après qu’un homme s’est attaché à expliquer la femme, ce fut le tour d’une fille d’Ève d’aborder les maux des mâles. La doctoresse Doris Mannhard, urologue FMH dans une clinique spécialisée à Uster (ZH), a présenté une vaste palette d’urgences masculines, par exemple la hernie inguinale, l’inflammation des testicules et de l’épididyme, la torsion testiculaire ou la rétention urinaire. Les exemples tirés de sa pratique professionnelle n’ont pas laissé l’audience masculine indifférente.

Différences religieuses et culturelles

D’autres différences trouvent leur origine dans le bagage culturel et religieux des patientes et des patients. Elles sont en revanche moins simples à élucider que les particularités anatomiques. Certaines personnes ne souhaitent pas de réanimation alors que d’autres excluent les transfusions avec du sang de tiers, ne veulent pas qu’on les touche ou refusent de se trouver seules avec le ou la secouriste dans une même pièce. Cela peut être très difficile de concilier ces exigences avec nos propres systèmes comportementaux et de valeurs.

Dans son exposé, Stephan Schärli a traité ce sujet. Son expérience comme ambulancier et responsable d’un service d’urgence de l’hôpital cantonal de Lucerne ainsi que son implication dans un service de soins à domicile lui a enseigné que finalement, la clé du problème résidait dans la communication, qu’elle soit verbale ou non verbale.

Le sujet « hommes et femmes » comporte encore de nombreux autres points d’achoppement quand il est question de premiers secours ; par exemple, la fixation de limites, la pro -

Après quatre éditions dans l’auditoire du KKL de Lucerne, le symposium déménagera dans la salle Lucerne du bâtiment.

tection juridique et l’autoprotection psychique des secouristes. Bruno Ducceschi et Katia Güntert, membres du comité de l’Association suisse des sanitaires d’entreprise (ASSE), se sont joints aux orateurs lors de la table ronde finale et ont enrichi la discussion de leurs propres expériences.

Le symposium de premiers secours 2025 se tiendra le 8 novembre dans la salle Lucerne du KKL Lucerne sur le thème de la responsabilité pénale des secouristes.

www.ersthelfersymposium.ch

Formations et modules

Le secrétariat de Samaritains Suisse propose divers modules et formations, dont une sélection figure ci-après. L’offre complète est publiée sur le portail (https://portal.samariter.ch) accessible au moyen d’un mot de passe. Les inscriptions se font directement sur le portail. En cas de questions, n’hésitez pas à contacter info@samariter.ch.

BLS-AED-SRC Generic Instructor

BLS_M01 2025/1 21.02-22.02.2025

BLS_M01 2025/2 23.05-24.05.2025

Passerelles

(Pour les moniteurs samaritains et les monitrices samaritaines qui ont terminé leur formation en 2023) Formation

Passerelle moniteur samaritain vers First Aid Instructor 2 2024/1 24.05.2025

Moniteurs et instructeurs samaritains

Gestion associative – cours de base

Le cours de base offre aux nouveaux membres du comité la possibilité de découvrir toutes les facettes de la vie associative et du comité. Les différents modules couvrent des thèmes actuels et futurs. Pour terminer le cours, les quatre modules doivent être suivis. On peut commencer à chaque module.

Module Date Langue Lieu

Module 3, organisation 11.03.2025 Allemand Olten

Module 4, planification, controlling, pilotage 19.03.2025 Allemand Olten

Module 1, leadership 12.08.2025 Allemand Olten

Module 2, membres 19.08.2025 Allemand Olten

Gestion associative – approfondissement

Les modules d’approfondissement sont proposés sous forme de cours du soir en ligne de trois heures chacun afin d’approfondir un thème particulier.

Module Date Langue Lieu

Planification de la succession 19.02.2025 Allemand en ligne

Formation à l’utilisation de la plateforme OMS-IVR 05.03.2025 Allemand en ligne

Recrutement de membres 24.03.2025 Allemand en ligne

Médias, réseaux sociaux, communication 22.04.2025 Allemand en ligne

Finances, impôts, assurances 21.05.2025 Allemand en ligne

Coachs de section

Module Date

Langue Lieu

Formation continue obligatoire des coachs de section 2025 22.03.2025 Allemand Olten

MOT CACHÉ

SUDOKU

FACILE MOYEN

« Le secourisme est une passion »

Cela fait plus de 40 ans que Dani Hohl est samaritain. Depuis mai 2017, il travaille comme conseiller à la clientèle chez Samaritains Suisse à Olten. À la fin février, il prendra sa retraite. Nous avions envie de savoir comment il avait vécu son passage au secrétariat central et ce qu’il pensait du secourisme en général.

INTERVIEW : Anita Simeon Lutz et Mateo Lutz | cli

Dani, vos débuts chez Samaritains Suisse remontent à mai 2017. Quelles étaient vos tâches à l’époque et qu’en est-il aujourd’hui ?

Ma première mission était d’alimenter la toute nouvelle plate-forme IAS avec des données et de la tenir à jour. Je me suis également familiarisé avec la plate-forme myLearning dont on m’avait confié la gestion. Comme j’étais au bénéfice de presque 40 ans d’expérience en tant que samaritain et que j’avais endossé plusieurs fonctions, on me transmettait souvent des questions de la base afin que j’y réponde. En 2021, j’ai changé de service et mon cahier des charges a évolué. Alors qu’au début, la plate-forme IAS prenait beaucoup de mon temps, j’ai eu le plaisir de mener des ateliers sur le thème de la formation d’adultes lors des conférences pour la formation et le perfectionnement et d’animer des sessions en ligne sur la plate-forme OMS-IAS.

Quelles étaient les questions les plus souvent posées par la base lors de vos débuts ?

Des questions en rapport avec l’utilisation de la plate-forme IAS revenaient sans cesse. Par exemple : « Pourquoi est-ce que je dois enregistrer les participants sur la plate-forme IAS ? Si je ne les enregistre pas, je ne dois pas payer de taxes. » Mais si les participants ne sont pas enregistrés, ils ne reçoivent pas le certificat dont ils ont besoin, qu’il s’agisse du cours de sauveteur pour le permis de conduire ou de cours de premiers secours requis pour des formations personnelles ou professionnelles. « Pourquoi dois-je indiquer mon adresse électronique personnelle ? Parce que cette adresse est faite pour durer, sans dépendre d’un employeur. »

De quels événements gardez-vous un souvenir impérissable ?

J’étais très ému quand je recevais des présents au bureau de la part de la clientèle. Cela fait plaisir quand on sent que son travail est apprécié. Mais les cadeaux ne sont pas nécessaires, car j’ai toujours beaucoup aimé ce que je faisais et comme samaritain de longue date, je sais où les collègues sur le terrain rencontrent des difficultés. Je profite de cette interview pour remercier toutes les samaritaines et tous les samaritains de l’excellente collaboration.

Dani Hohl est samaritain jusqu’au bout des ongles. Après huit ans comme conseiller à la clientèle chez Samaritains Suisse, il prend sa retraite. Nous le remercions de son engagement !

Que souhaitez-vous transmettre à la personne qui vous succède ?

J’aimerais confier à Ruth Kamber une série de conseils qui facilitent le travail et j’espère que les secouristes sur le terrain l’accueilleront avec la même bienveillance que celle qu’elles et ils m’ont témoignée.

Quels sont les plus importants défis pour le secourisme en Suisse ?

Les samaritaines et les samaritains sont des partenaires importants pour la santé publique. Notre engagement dépasse celui d’une simple organisation de volontaires. Nous sommes également des formateurs. Ce serait bien si les samaritaines et les samaritains s’investissaient à nouveau un peu plus dans l’aide communautaire et que cela soit reconnu par les caisses maladie.

Vous êtes vice-président technique de l’association cantonale schwytzoise et coresponsable de l’organisation de l’Assemblée des délégués (AD) 2026 qui aura lieu dans le canton. Qu’est-ce que vous nous préparez de beau ?

Je ne peux pas vous en révéler grand-chose, car nous sommes encore en pleine planification. Mais il est certain que l’AD aura lieu dans le chef-lieu cantonal.

Merci de nous avoir accordé cet entretien.

Contact

Rédaction « nous, samaritains », Case postale, 4601 Olten redaction@samaritains.ch

Chère lectrice, cher lecteur, merci d’envoyer vos missives par courrier électronique ou postal à l’adresse de la rédaction.

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nous réjouissons de vous entendre.

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