Lien hospitalier n°388

Octobre 2015 Trimestriel

No 388 • 81e année

Hospitalier

Lien

Revue des Frères hospitaliers de saint Jean de Dieu

11es Journées Hospitalières « N'oubliez pas l'hospitalité » Frères quêteurs : l'hospitalité itinérante

Donner pour agir

zoom

dans les établissements Ô Dieu des pauvres,

Dieu Tout-Puissant qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures, Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.

Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs sans causer de dommages à personne.

aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.

Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction.

Touche les cœurs de ceux qui cherchent seulement des profits

Prière pour notre terre

sommaire

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Bénévolat

Pour les frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu, la quête a toujours fait partie de leur ministère, dans le seul but de subvenir aux besoins des personnes accueillies dans leurs établissements. Aujourd’hui, ils ne font plus de porte-à-porte mais les besoins sont toujours là. Nous vous proposons ici quelques projets en cours ou en devenir au sein de l’Ordre hospitalier en France et à l’étranger, qui ne pourront voir le jour sans votre aide.

portrait Frère Bernard

La Providence pour guide

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Rencontre des communautés de la Province de France

Alessia GIULIANI/CPP/CIRIC

aux dépens de la terre et des pauvres.

Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.

Merci parce que tu es avec nous tous les jours.

Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix. Amen Pape François, Encyclique Laudato Si

Dans les établissements

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p. 17 les nouvelles de l’ordre

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histoire

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Frères quêteurs : l’hospitalité itinérante

Se faire du bien dans le don

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eu de temps après sa conversion retentissante et sa douloureuse mais précieuse expérience à l’hôpital royal de Grenade, Jean de Dieu recueillait « les pauvres abandonnés, malades et estropiés » et les installait tant bien que mal sur des nattes munies de couverture, « n’ayant pas encore de quoi faire mieux ni d’autre remède à leur apporter ».

Le soir, il parcourait les rues de la ville, le dos chargé d’une hotte, deux vastes marmites pendant à ses côtés, et il mendiait en exhortant les gens par ces paroles : « Quelqu’un veut-il se faire du bien à lui-même ? Mes frères en JésusChrist, pour l’amour de Dieu, faites-vous du bien à vous-mêmes ! » Ce numéro du Lien Hospitalier consacre son dossier au don. La Fondation Saint Jean de Dieu a mis sur la table une enveloppe de 20 000 euros pour financer un projet destiné au « mieux-être » de nos résidents. Chaque établissement a été invité à présenter son projet, parmi lesquels un seul a gagné, voyant sa réalisation possible. Le dossier de ce numéro veut vous présenter l’ensemble des projets afin qu’ils puissent, pourquoi pas, voir le jour grâce à votre soutien.

Cet été, j’ai séjourné au noviciat des frères à Agoé-Nyivé au Togo et à Imerintsiatosika, la nouvelle œuvre des frères à Madagascar. J’avoue avoir été marqué par la pauvreté rencontrée à Madagascar, un pays riche de pauvres gens. J’aimerais pouvoir décrire les visages de Malgaches, leurs sourires, l’immense dignité des personnes rencontrées. Je voudrais témoigner d’histoires

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édito d’hommes, de femmes, d’enfants dans une bouffée de sanglots ou un éclat de rire. Je devrais m’indigner d’avoir vu un pays où les gens n’ont rien alors qu’ici les vitrines des magasins sont pleines à craquer. J’aimerais confier mon étonnement qu’en Occident les visages soient fermés, que les gens se barricadent chez eux quand à Madagascar, on croise du monde partout, y compris au beau milieu de la campagne. J’en viendrais alors à évoquer les valeurs universelles : l’amour, l’humanité, la justice, le sens des autres. Mais ce n’est pas six semaines de présence à Madagascar qui me permettent un tel exercice.

En écrivant ces lignes, je pense à l’histoire de Caïn et d’Abel. L’histoire de l’humanité n’a pas débuté avec Adam, celui-ci est un type sur mesure créé par Dieu, il n’a ni père ni mère, il fallait que l’histoire commence… Non, le premier homme qui annonce les autres, c’est Caïn. Et Caïn a tué son frère Abel. Et la première phrase de Dieu à cet homme qui est notre semblable est : « Où est ton frère ? Que fais-tu pour lui ? » Caïn répond : « Je ne suis pas responsable de mon frère. » Nous ne sommes pas Caïn si nous assumons nos responsabilités, nos devoirs au service du bien commun. Où est ton frère ? Que fais-tu, à l’endroit où tu te trouves, pour lui ?

En reprenant les paroles de Saint Jean de Dieu : « faites-vous du bien à vousmêmes » en donnant…

Frère Christian Clavé

Le 19 septembre dernier, frère Jean-Marie Gérardin (deuxième frère en partant de la droite) a fêté ses 25 ans de profession religieuse à l’EHPAD Saint-Barthélemy – Fondation Saint Jean de Dieu de Marseille. Il était entouré, à l’occasion de la belle célébration présidée par le vicaire général du diocèse de Marseille, de nombreux frères, amis et familles et tout spécialement de sa maman.

la photo marquante lien hospitalier

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Etienne Villemain (à droite) témoigne de son expérience auprès des sans-abri, avec Didier (à sa droite), colocataire de l'association Lazare.

11es Journées Hospitalières « N’oubliez pas l’hospitalité ! » Inscrite dans le cadre de l’Année de l’hospitalité, la 11e édition des Journées hospitalières s’est tenue à Paris les 30 septembre et 1er octobre derniers, autour de cette valeur majeure, en éveillant les consciences sur ce qu’il en est aujourd’hui de l’hospitalité. Les participants se sont laissés interpeller par ce verset du Nouveau Testament : « N'oubliez pas l'hospitalité ! », « car c'est grâce à elle que quelques-uns, à leur insu, ont reçu chez eux des anges » (He 13,1).

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ertes, celles et ceux que nous accueillons, celles et ceux avec qui nous travaillons, sont bien des hommes et des femmes.

En chacun, en chacune, se cachent des traits et des talents à découvrir, un mystère à rencontrer, parfois avec difficulté.

L’interpellation : « N’oubliez pas l’hospitalité ! » a permis de s’interroger sur

Dans nos établissements, nous nous retrouvons volontiers sous la houlette de l’hospitalité, nous nous y référons. En réalité, comment vivons-nous cette hospitalité ? Qu’estce qui la fonde, la renouvelle ? À quelle connaissance de l’homme nous invite l’hospitalité ? Quels défis nous lance notre société à l’égard de l’hospitalité que nous désirons proposer ? Comment y répondons-nous ?

L‘hospitalité concerne l’accueil des personnes reçues et interroge les collaborateurs entre eux, sur l’hospitalité réciproque entre les membres de la Famille hospitalière. Qui recevons-nous ? Quelle hospitalité exerçons-nous à l’égard de nous-mêmes

et de l’autre : collaborateur ou personne accueillie ?

Des intervenants sont venus donner leur éclairage et leur expérience de l’hospitalité, que ce soit en colocation, avec Etienne Villemain fondateur de l’Association pour l’Amitié, et un colocataire ; à l’égard de soi-même, au

Clavé. Des témoignages de membres du personnel ont complété ces approches, avant une relecture théologique donnée par le Père Bruno Saintôt, directeur du Département éthique biomédicale du Centre Sèvres, portant sur l’ensemble de ce qui a été échangé. À chaque intervention a correspondu

regard de la fragilité, avec Véronique Dufief ; en une démarche d’ouverture au dialogue inter religieux, avec Anne Thöni, qui a assuré l’animation du Comité interreligieux de l’Hôpital d’Avicenne ; ou encore entre collaborateurs dans le domaine de l’accueil et du soin, avec Jean-Guilhem Xerri, médecin biologiste des Hôpitaux de Paris.

La spécificité du charisme de l’hospitalité selon Saint Jean de Dieu a été exprimée par Frère Christian

un débat, animé par un expert, afin que chaque participant puisse repartir en s’étant approprié un contenu susceptible de faire de chacun un « ambassadeur de l’hospitalité » dans son équipe, dans son lieu de vie : vive l’hospitalité renouvelée !

Antoine Soubrier

ce mouvement inhérent à l’hospitalité qui est de se risquer à un accueil de soi-même, de l’autre, d’oser la rencontre, la réciprocité, en se laissant déranger. Il s’agit en effet de regarder ce qu’il en est pour nous aujourd’hui de l’hospitalité, dans nos établissements, avec nos interlocuteurs, dans notre société postmoderne individualiste où cette attitude ne va pas nécessairement d’elle-même.

Florence Prémont Retrouvez les comptesrendus des interventions sur www.saintjeandedieu.fr

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EHPAD Saint-Barthélemy

L’Orchestre Français des Jeunes à Saint Jean de Dieu

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’EHPAD SaintBarthélemy a eu la chance, pour la 5e année consécutive, de recevoir l’Orchestre Français des jeunes (O.F.J.), le 29 août dernier. Une centaine de résidents des cinq unités a

pu assister au concert, sur le parvis de la bastide. La musique, tantôt entrainante, tantôt apaisante, a été accueillie par les résidents dans le plus grand silence, témoignant de leur l’écoute et d’un grand intérêt pour ce spectacle.

En émaillant leur jeu de petites saynètes parfois humoristiques, les jeunes musiciens de l’O.F.J. ont su captiver les résidents.

Ils ont établi une communication de grande qualité avec le public, qui les a applaudis chaleureusement.

en bref

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Les participants au dernier CA à Dinan.

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Fondation Saint Jean de Dieu : Le CA poursuit son tour de France À la demande de son président, Philippe Girard, le Conseil d’administration de la Fondation Saint Jean de Dieu se réunit régulièrement au sein des établissements, afin d’aller à la rencontre des directions

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et des salariés sur le terrain. Le 30 juin dernier, les membres du CA se sont ainsi retrouvés au CH Dinan/Saint-Brieuc, visitant différents sites de cet établissement répartis sur l’ensemble des Côtes d’Armor.

Le Prix « Princesse des Asturies » pour Saint Jean de Dieu

L’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu, avec ses quelque 400 établissements à travers le monde, a été récompensé pour son travail pluriséculaire par le Prix de la Fondation Princesse des Asturies, le 2 septembre dernier.

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« Ce prix est un encouragement pour tous les membres de l’Ordre à continuer, comme le pape François nous y invite, de prendre soin de la fragilité du monde, en construisant des ponts d’espoir et en promouvant la justice et l’hospitalité comme les moteurs de notre société », a souligné frère Jesús Etayo, supérieur général de l’Ordre. « Ce prix s’adresse également à tous les membres de la Famille hospitalière de Saint Jean de Dieu, frères, collaborateurs et bénévoles qui, chaque

Wikimedia

e plus prestigieux des prix espagnols rend hommage aux 500 ans d’action de l’œuvre à travers le monde, et plus spécialement aux 18 frères et collaborateurs décédés dans l’épidémie d’Ebola en 2014 au Libéria et en Sierra Leone.

Le prix Princesse des Asturies est délivré chaque année dans le théâtre Campoamor d'Oviedo.

jour, se mettent au service des personnes dont nous avons la charge dans près de 400 centres et services sur les cinq continents, dans les 53 pays où notre Ordre est présent ».

Créé au XVI e siècle à Grenade en Espagne,

l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu compte aujourd’hui 1 120 frères hospitaliers et près de 60 000 collaborateurs. En France, les six établissements de l’Ordre sont gérés par la Fondation Saint Jean de Dieu.

Camille Roucher

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Un nouvel accueil pour les sans-abri à Marseille Près de 300 personnes se sont réunies au CHRS Forbin de la Fondation Saint Jean de Dieu, dans la matinée du 25 septembre 2015, à l'occasion de l'inauguration de ses nouveaux locaux.

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ébergés, hommes politiques, salariés de la Fondation, Frères de l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu, partenaires sociaux, amis, bénévoles et bienfaiteurs se sont retrouvés

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pour une messe célébrée par Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France. Tout autour de la cour de la Vierge, transformée pour l’occasion en chapelle à

ciel ouvert, les nouveaux bâtiments du plus ancien accueil de nuit d'Europe, entièrement rénovés dans le cadre d'un projet de réhabilitation initié il y a six ans, rappelaient le charisme légué par saint Jean de Dieu il y a 500 ans, celui de savoir s'adapter sans cesse aux nouveaux besoins, de savoir « faire le bien de la meilleure manière possible ». Désormais, les dortoirs ont fait place à des chambres majoritairement individuelles ou à deux, voire exceptionnellement trois lits.

Les personnes hébergées continuent de recevoir attention, soins et soutien de la part des professionnels, dans un souci toujours plus grand de le faire avec pour seul objectif de redonner vie et dignité à ceux qui n'ont plus rien.

L'actualité dramatique liée aux migrants était présente dans tous les esprits. Le préfet des Bouches-du-Rhône, la vice-présidente du Conseil départemental, le sénateur-maire de Marseille, le président de la Fondation Saint Jean de Dieu et le supérieur général de l'Ordre

hospitalier ont tous souligné leur préoccupation et leur souhait de chercher ensemble des solutions. Un hommage appuyé a particulièrement été rendu aux Frères et collaborateurs qui font vivre le CHRS Forbin depuis plus 140 ans.

De son côté, Mgr Pontier a invité les participants à ne plus se demander « Qu'est-ce qui va m'ar-

parfois l'apparence humaine est profondément altérée. » Après la célébration, les participants se sont rendus dans une deuxième cour de l'établissement, où a été dévoilée une statue monumentale de saint Jean de Dieu portant un pauvre sur ses épaules.

Mgr Pontier a ensuite béni les nouveaux locaux. « Ca fait plaisir de voir

« Il y a une conversion radicale, une lumière extraordinaire pour nous sortir de nos peurs, de nos égoïsmes. » river si je me mets à accueillir l'autre ? », mais bien « Qu'est-ce qui va m'arriver si je ne l'accueille pas ? », insistant par là même sur l'urgence à apporter une réponse adéquate. « Il y a là une conversion radicale, une lumière extraordinaire pour nous sortir de nos peurs, de nos égoïsmes, de nos replis sur soi, de nos mépris pour ceux que la vie a abimés et dont

toutes ces personnes importantes qui sont venues pour nous, ça fait du bien de voir qu'on n'est pas seul », a confié un hébergé à l'issue des festivités. « Ici au moins on a l'impression de revivre, même si ça va être long de retrouver une vie normale. » Antoine Soubrier Retrouvez les photos de la journée sur la page facebook de la Fondation.

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dans les établissements CMS Lecourbe

Baptême de Pierre de Lune

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e 24 septembre dernier, Pierre de Lune a été baptisé à Lorient. Pierre de Lune, c’est un voilierécole 100 % accessible aux personnes ayant un handicap. Rendue possible par un partenariat entre la Fédération française Handisport, la Fondation Saint Jean de Dieu, l’Association d’aide aux jeunes infirmes et aux personnes handicapées et

la Direction départementale de la Jeunesse et de la Cohésion sociale du Morbihan, l’acquisition de ce voilier adapté permettra à l’école de croisière de l’UCPA de favoriser la découverte de la voile habitable au plus grand nombre, dont les résidents des établissements Saint Jean de Dieu qui le souhaitent. Depuis de nombreuses années, les jeunes du CMS Lecourbe

partent en croisière ou au ski avec l’UCPA et des liens très forts se sont tissés entre les deux institutions. Pierre de Lune, dont le nom a été choisi par les jeunes euxmêmes, pourra désormais servir à l’ensemble des résidents de la Fondation Saint Jean de Dieu qui en font la demande. Pour toute demande, s’adresser à Pauline Sand, au 06 17 80 55 29.

CMS Lecourbe

Départ du Père Edouard Catrice

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eudi 17 septembre, au Centre médico-social Saint Jean de Dieu à Paris, a été célébrée la messe de rentrée dans une chapelle comble. Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire de Paris, a présidé la célébration. Le père Edouard Catrice a profité de l’événement pour officialiser son départ du poste de responsable de la pastorale pour les personnes handicapées. Bien connu des habitués du

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Centre Lecourbe, le père Catrice était entouré des jeunes, des éducateurs, frères, catéchistes bénévoles, mais aussi d’une vingtaine de personnes du diocèse de Paris qui l’ont vu à l’œuvre et ont reçu de lui depuis des dizaines d’années. Pour Florence Prémont, responsable de la pastorale à la Fondation Saint Jean de Dieu, le départ du Père Catrice a ainsi été « l’occasion d’une action de grâce et de chaleureux

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remerciements pour cette disponibilité et cette recherche infatigables qui ont laissé passer la grâce du Seigneur pour les personnes en situation de handicap, leurs familles, leurs proches. » Après de nombreux remerciements, les jeunes de l’Unité spéciale pour enfants polyhandicapés ont remis au Père Edouard Catrice un classeur contenant photos et dessins, en souvenir de son passage à la rue Lecourbe.

CH DINAN/SAINT-BRIEUX

« Du calvaire à L'élévation » Une grenade sculptée a été créée et installée à l’entrée du Centre hospitalier Dinan/Saint-Brieuc. Retour sur la signification de cette œuvre par l’artiste elle-même.

J'ai donc réalisé une grenade géante à la forge, avec une croix qui en émerge, une main qui s'y accroche, et une autre main qui l'élève vers le ciel. J'exprime dans cette sculpture la symbolique

Scultpure de la grenade devant l'établissement.

de la grenade et les deux rapports que j'ai pu constater chez l'homme face à la religion : certains s'y accrochent et y trouvent un sens à leur vie ; pour d’autres, elle leur permet une élévation spirituelle.

Je fus honorée de réaliser cette commande et profondément touchée par toutes les symboliques qu'elle représente.

Laëtitia Lavieville

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Au départ, je ne savais pas si je devais m'exprimer à propos de mon propre rapport à Dieu, à la religion et plus spécifiquement au catholicisme.

J'ai finalement pris le parti de parler du rapport de l'homme à Dieu et à la religion catholique.

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’est frère Flavien qui m’a commandé cette sculpture en décembre 2014.

Son souhait était que je m'inspire de l'emblème de l’Ordre hospitalier : la grenade, symbole de fécondité, de richesse et de puissance, et la croix, symbole des chrétiens, qui en surgit. Elle a été posée, installée et inaugurée en juin 2015.

Laëtitia Lavieville devant son œuvre.

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Portrait

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Frère Bernard, La Providence pour guide

Lorsqu’il a quitté l’école à 14 ans, Frère Bernard Thibault n’imaginait pas qu’il finirait un jour par diriger un service pour enfants en difficulté, ni même enseigner. Aujourd’hui Maître des novices pour la province de France, il avoue n’avoir pas eu d’autre maître que la Providence, guidant ses pas jour après jour dans les méandres passionnants de la vie religieuse.

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é le 27 mai 1950 à Troyes dans une famille chrétienne, Bernard a vécu une enfance paisible aux côtés de son frère aîné. Adolescent, ne se sentant pas à l’aise avec les études et préférant le travail manuel, il intègre un poste de mécanicien sur engins de travaux publics.

Il y passera deux années à nettoyer les pièces de mécanique, puis intègre une entreprise artisanale d’enseignes lumineuses, comme apprenti. Là, il peut assouvir son envie insatiable d’apprendre, envisage même de passer un CAP électricité par correspondance,

mais échoue, ce qui ne l’empêche cependant pas de se donner à fond dans son nouveau métier. Après trois années à fabriquer des enseignes et les poser, il est convoqué pour le service militaire.

Il part en octobre 1970 à Metz pour une année d’immersion dans un monde aux antipodes de celui d’où vient le jeune homme, mais auquel Bernard s’adapte malgré tout, grâce à sa souplesse d’esprit et sa soif de découverte.

C’est dans ce cadre-là qu’il fera son premier pèlerinage à Lourdes, à l’occasion du pèlerinage militaire international.

Bernard a toujours eu une grande dévotion pour la Vierge Marie et c’est donc naturellement qu’il y va. Il y emmènera ses parents l’année suivante, avec l’association des bateliers de Conflans-SainteHonorine, où habite alors son frère.

Là, il tissera des liens d’amitié avec un homme lourdement handicapé. Ce dernier, incapable de s’exprimer, marquera Bernard par le fait qu’à chaque passage devant la grotte de Lourdes, il arrive à dire un « Je vous salue Marie » et un « Notre Père » distinctement. Un cheminement intérieur commence alors.

Libéré de son service militaire et de retour chez l’artisan d’enseignes lu-

carrière, que celui de faire confiance et de se laisser guider par la Providence.

Et c’est après un troisième pèlerinage à Lourdes que cet appel se précise. Même s’il ne sait toujours pas « comment, ni où, ni quoi, ni quand », il confie à ses co-pèlerins, à l’issue du pèlerinage : « Si vous ne me revoyez pas l’année prochaine, c’est que je serai engagé pour Dieu. » Ils ne l’ont jamais revu !

Bernard entend alors parler de Saint Jean de Dieu pour la première fois par un collègue de son père, qui venait d’intégrer l’Ordre. Et là c’est le déclic. Les choses s’enchaînent rapidement, Bernard faisant confiance encore une fois à la Providence qui le conduit un mois plus tard à Paris à la rencontre du provincial, en octobre 1973.

En décembre il y retourne en stage pour passer Noël avec les enfants du centre Lecourbe, à l’issue duquel Frère Clément lui annonce, comme si tout avait été planifié à l’avance : « On vous attend pour commencer le postulat. » Voilà une nouvelle vie qui commence pour frère Bernard qui part à Lyon pour une première expérience en milieu psychiatrique, particulièrement dure pour ce jeune de 24 ans qui n’y connaissait

« J'ai découvert que je voulais aller plus loin, je sentais un appel. » mineuses, Bernard n’a, comme la plupart des jeunes de son âge, qu’un seul objectif : mettre de l’argent de côté et se marier. « Mais j’ai découvert que je voulais aller un peu plus loin », confiet-il. « Je sentais un appel », ajoute celui qui n’a toujours eu, comme seul plan de

rien. En mai 1974, il entre au noviciat à Lyon, puis à Marseille. Ils sont alors trois jeunes. Seul frère Bernard restera dans l’Ordre.

S’enchaînent ensuite de nombreuses expériences qui construiront le religieux : après ses vœux temporaires, le 22 mai

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1976, il est envoyé à Nantes, pour diriger un service de 55 enfants en difficulté sociale. Lui qui avait aspiré à mettre les mains dans le cambouis, le voilà servi ! Un an après, il part à Marseille pour terminer le scolasticat et passer un diplôme d’aidesoignant. Sitôt le diplôme en poche, il repart à Nantes jusqu’en 1980, fait un passage à la rue Lecourbe pour un an, avant de repartir de nouveau à Nantes jusqu’en 1984, année de ses vœux définitifs. Et là, qu’elle n’est pas sa surprise quand il s’entend dire par le provincial : « Je pensais à toi pour aller à Rodrigues ». Confiant dans le dessein de Dieu, bien qu’un peu secoué, il accepte dès le lendemain et s’envole en septembre, sans se douter qu’il commençait une vie de missionnaire, entre Rodrigues, La Réunion, l’Ile Maurice et,

« Ça n’a pas été facile au début, notamment à cause de la barrière de la langue, mais peu à peu, j’ai beaucoup apprécié cette nouvelle vie communautaire. » enfin, Madagascar où il fait partie de la première communauté en 2008. « Ça n’a pas été facile au début, notamment à cause de la barrière de la langue, mais peu à peu, j’ai beaucoup apprécié cette nouvelle vie communautaire, beaucoup plus simple

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Portrait

que ce que nous vivions en métropole. » De toutes ces expériences, frère Bernard ne regrette rien. Il reconnaît que l’expérience missionnaire a été la plus enrichissante, humainement et spirituellement. « Au départ, on se croit le meilleur, on arrive avec nos préjugés et l’idée qu’on va changer le monde. Mais avec le temps, j’ai découvert un autre visage de la vie religieuse et de la relation aux gens. J’ai appris à être plus souple d’esprit, à connaître d’autres cultures et à m’en imprégner, à prendre le temps de comprendre ce qui m’entoure… » De retour en France après 8 années missionnaires à Madagascar, frère Bernard en profite pour faire le point sur toutes ces années de vie religieuse. « Les projets de Dieu sont surprenants, quand on regarde en arrière. Il faut vraiment se dire qu’on n'est pas maître des événements, accepter d’aller là où on nous envoie avec confiance, en se disant qu’on pourra toujours apporter quelque chose autour de nous. Même si ça n’est pas facile. Mais pour le savoir, il faut le vivre ! » Antoine Soubrier

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Donner pour agir

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*Un appel à projet a été lancé au printemps dernier par la direction générale à l'ensemble des collaborateurs, frères et bénévoles des établissements Saint Jean de Dieu, sur le thème : « L'hospitalité au service du bien-être des personnes accueillies ». quatorze dossiers ont ainsi été remis en juillet dernier. Quelques-uns de ces projets vous sont présentés ici.

Pour les frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu, la quête a toujours fait partie de leur ministère, dans le seul but de subvenir aux besoins des personnes accueillies dans leurs établissements. Aujourd’hui, ils ne font plus de porte-à-porte mais les besoins sont toujours là. Nous vous proposons ici quelques projets en cours ou en devenir* au sein de l’Ordre hospitalier en France et à l’étranger, qui ne pourront voir le jour sans votre aide. Un moyen de vous permettre de vous impliquer concrètement dans la vie de l’Ordre et de vous sentir membres à part entière de la Famille hospitalière.

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Une boutique solidaire au sein de l’EHPAD Saint-Barthélemy L’équipe soignante de l’unité Saint-Benoît (unité de 80 lits accueillant des personnes souffrants de maladies psychiatriques) s’est mobilisée sur ce projet après de nombreuses discussions sur la thématique du linge et des difficultés rencontrées par les soignantes pour habiller dignement les résidents. voulons en effet que ce lieu devienne un lieu de vie sociale.

Autrement dit, agir sur l’image de soi et l’identité du résident par le choix de son vêtement.

Montant du projet : 25 690 euros.

Cinq actions sont nécessaires à la réussite de ce projet : 1. La réhabilitation d’un local de l’établissement et l’agencement de l’espace 2. La structuration du fonctionnement de la boutique avec un inventaire des vêtements disponibles comme première étape.

3. L’appui de la Sodexo dans la gestion du linge (tri, lavage, repassage).

4. La visibilité de la boutique et la communication auprès des résidents

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Ce projet permettra enfin de rémunérer les résidents pour des actions telles que la retouche, le pliage ou le tri. Dans l’esprit de la boutique solidaire, nous

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Présentation de la Structure L’établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) Saint-Barthélemy de Marseille accueille 245 résidents. L’établissement met en œuvre un accompagnement individualisé de qualité favorisant le développement du résident, son autonomie et son insertion, adapté à son âge et à ses besoins, dans le respect de la valeur d’hospitalité de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu.

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’opération consiste en la mise en place d’une « boutique solidaire » ayant pour mission d’améliorer la qualité de vie des personnes accueillies au sein de l’établissement par la prise en compte de leur identité. Cette boutique serait gérée par les collaborateurs soignants des unités de vie, pilotée par deux collaboratrices soignantes de l’unité Saint-Benoît, sous la responsabilité d’un chef de service d’unité de vie avec la collaboration du prestataire Sodexo, qui assure notamment la prestation Hôtellerie.

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Faire un don, c’est investir dans l’Au-delà

Aujourd'hui, du fait de la crise économique et de la baisse constante des financements publics, toutes les provinces de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu sont appelées à mettre en place des systèmes de collecte de fonds, modernes et adaptés à la société ainsi qu’au message de l’Ordre. « Il est très important de bien situer le sens de la quête comme une réponse solidaire, une réponse d'hospitalité évangélique pour aider ceux qui sont dans le besoin », avait rappelé frère Jesús Etayo, supérieur général de l'Ordre, en avril dernier lors d’un colloque sur la recherche de fonds. Cette collecte de fonds, devenue indispensable à la survie de la mission de nos établissements, ne doit pas être considérée uniquement comme une recherche d'argent ou de la philanthropie. « Elle doit être considérée comme œuvre de miséricorde, comme mission, comme apostolat. Elle doit être perçue, pour les donateurs, comme une expression très concrète de la charité et vécue comme un commandement évangélique. » Depuis ses origines, l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu a pu réaliser son œuvre d'hospitalité grâce aux dons de nombreuses personnes.

Un espace culturel et multimédia pour ouvrir les usagers au monde

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a Maison d’accueil spécialisée de la rue Lecourbe a pour projet de monter un espace culturel et multimédia dans le but d’ouvrir une fenêtre sur le monde pour ses usagers, et de créer un espace de rencontre entre les structures du centre.

Ce lieu sera divisé en plusieurs parties : - L'espace « livre audio » équipé en tablettes et en casques, permettra d'accéder à des lectures audio ou en version numérique. Il pourra aussi leur permettre d'avoir accès à l'écoute de musique gratuite par les services de streaming musicaux.

- L'espace « box informatique » vise à mettre à disposition du matériel informatique.

- L'espace « jeux vidéo » est un support à la rencontre grâce à son interactivité (compétition), la diversité des jeux favorisant l'intérêt du plus grand nombre.

- L'espace « vidéo-projection » permettra de visionner dans un espace convivial des films, séries ou reportages.

L'objectif de création de ce nouvel espace du Centre médico-social Lecourbe est de permettre à la fois une ouverture au sein même du centre, mais aussi sur l'extérieur. Montant du projet : 9 101 euros.

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Présentation de la Structure Le Centre médico-social Lecourbe de Paris est composé de trois services : - Un Institut d'éducation motrice (IEM) qui accueille 95 enfants, adolescents et jeunes adultes de 4 à 20 ans, garçons et filles en semi-internat et internat présentant un handicap moteur.

- Une Maison d'accueil spécialisée (MAS) qui accueille en internat 48 adultes en situation de handicap moteur ou de pluri-handicap, ainsi que des personnes qui ont une insuffisance respiratoire, et dispose de cinq places d'accueil.

- Une Unité spécialisée pour enfants polyhandicapés (USEP) qui accueille 42 enfants, adolescents et jeunes adultes polyhandicapés, entre 0 et 20 ans en semi-internat.

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Une application mobile pour les patients en cancérologie La multiplication des protocoles empêche souvent les soignants de prendre autant de temps qu’ils le souhaiteraient auprès de leurs patients. C’est à partir de ce constat que la Clinique Oudinot a eu l’idée de développer un outil permettant de créer et de faire vivre le lien entre les patients pris en charge en oncologie et les équipes de soignants.

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et outil se présenterait sous forme d'une application web avec une partie des fonctionnalités accessibles en mode déconnecté (pour une utilisation en dehors des zones de couverture) et un espace personnel patient permettant de faire le lien et de communiquer avec les équipes.

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Présentation de la Structure

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D’où l’idée d’une application qui aurait pour objectifs de : - Faciliter la communication vers les patients.

- Faciliter le suivi.

- Favoriser le lien durant les périodes de « pause » des traitements.

Montant du projet : 19 980 euros.

Isignstock/BSE

Les patients pris en charge en cancérologie reçoivent souvent beaucoup d'informations par de nombreux acteurs (chirurgiens, oncologues, infirmières, secrétaires, assistante sociale, etc.) sur des temps très courts et à des moments ou la découverte (ou l'évolution) de la maladie fait qu'ils sont moins ou peu réceptifs. De plus, l'appropriation, la disponibilité et la mise à jour de ces informations posent parfois problème (supports papiers, oubliés, perdus etc.).

La Clinique Oudinot (Paris) est un établissement médico-chirurgical qui accueille plusieurs pôles de référence en chirurgie.

Elle est plus particulièrement reconnue pour le diagnostic, le traitement et l’accompagnement du cancer du sein, des cancers gynécologiques, urologiques et digestifs, et la chimiothérapie. Mais ses spécialisations sont nombreuses.

En 2014, la clinique a compté plus de 10 000 séjours en hospitalisation, 5 400 séances de chimiothérapie ambulatoire et 35 000 consultations externes.

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Expression et participation des usagers à la vie du CHRS Forbin Après d’importants travaux de réaménagement et de rénovation des bâtiments, les équipes du CHRS Forbin à Marseille se sont adaptées à l’évolution de la population accueillie et des consignes de l’État. Parmi les nouveaux projets, on peut remarquer celui de la mise en place d’une salle d’animation et de vie favorisant l’expression des usagers et les échanges avec les salariés et bénévoles.

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e lieu permettra d'offrir la possibilité de se rassembler dans un même espace et d'avoir des activités purement de loisirs ou culturelles variées et attractives. Deux grands thèmes seront traités :

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- Les loisirs Les hébergés y trouveront à disposition un éventail large de jeux de société, ainsi qu’une bibliothèque. Des tournois ou compétitions pourront être organisés régulièrement. Des ateliers d'expression artistique seront également ouverts suivant des plannings précis et des activités telles que la peinture, le dessin, la poterie, etc.

Présentation de la Structure Le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale Forbin a été créé en 1872 par un laïc marseillais, François Massabo.

En 1897, souhaitant que son œuvre lui survive, il la confia aux frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu qui poursuivent aujourd’hui l’œuvre, l’améliorent et l’adaptent jour après jour aux nouveaux besoins des hébergés. Le CHRS Forbin possède une capacité d’accueil de 283 personnes.

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- Les activités professionnelles Cette salle sera également un lieu d’aide aux démarches courantes à l’occasion d’ateliers.

L’objectif est de donner la possibilité de se retrouver régulièrement dans un espace dédié qui leur permette de se détendre, d'échanger, de s'exprimer, de se cultiver.

Montant du projet : 16 500 euros.

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Promouvoir l’art comme outil d’expression

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trouvent dès lors en situation de transmission de savoir. Le rapport avec la personne valide s'inverse, la personne en situation de handicap devient pour elle ressource, référent technique et artistique. Elle se trouve de ce fait valorisée dans sa fonction d'artiste, d'une part, reconnue dans son humanité, d'autre part.

Montant du projet : 19 690 euros.

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epuis de nombreuses années, le Centre médico-social du Croisic développe des projets artistiques favorisant l’inclusion des personnes en situation de handicap. Le travail réalisé définit alors l’individu et non plus son handicap. C’est dans cet état d’esprit que l’établissement a le projet de transformer son collectif artistique en association afin

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Présentation de la Structure

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de favoriser la diffusion des œuvres des résidents auprès du grand public en la dotant d'outils permettant aux artistes d’exprimer leurs talents à la hauteur de leurs ambitions. Cette structure pourra mettre en place des projets créateurs de lien social et plus particulièrement développer des actions artistiques à destination de structures partenaires.

Outre la dynamique interne, ce projet permettra d'envisager la mise en place d'actions vers l’extérieur, la personne en situation de handicap serait l'acteur, comme par exemple dans le milieu scolaire. Ces personnes ont la maîtrise d'une technique et d'un savoir-faire et se

Le Centre médico-social du Croisic accueille près de 85 adultes en situation de handicap. Porteurs d'une déficience motrice, avec ou sans troubles associés, ces personnes sont orientées dans l'un de ces services en fonction de leur autonomie et de leurs besoins : - hébergement accompagné via des appartements, foyer de vie, - foyer d'accueil médicalisé - maison d'accueil spécialisée.

Un accompagnement individualisé est proposé aux personnes afin de maintenir ou développer leur autonomie.

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Vaincre Ebola Chaque année, la curie générale de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu lance un appel en faveur d’un projet international en développement dans un pays pauvre. En 2015, étant donné l’actualité de 2014 autour de la crise liée au virus Ebola en Afrique de l’Ouest (trois Frères de Saint Jean de Dieu en sont décédés dans les hôpitaux de l’Ordre au Libéria et en Sierra Leone), l’appel à soutenir ces hôpitaux a été renouvelé par Frère Jesús Etayo, supérieur général de l’Ordre hospitalier.

Aujourd’hui, la situation s’est nettement améliorée, même s’il reste encore quelques foyers d’infection, heureusement sous contrôle, qui, de temps à autre font encore trembler les populations.

Présent dans le monde entier, l'Ordre hospitalier se mobilise régulièrement pour venir en aide à ses établissements ou à ses volontaires qui se battent au quotidien pour subvenir aux besoins des populations les plus défavorisées. Votre don, quel qu’il soit, est un moyen pour vous de participer à toutes ces actions et de faire en sorte que la Famille hospitalière de Saint Jean de Dieu grandisse jour après jour dans sa mission d’entraide et d’hospitalité. Merci pour votre soutien !

Le cinéma comme médiateur de soin en psychiatrie

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u cours de son histoire, le cinéma a su dépeindre l'univers psychiatrique sous un angle critique comme dans Vol au dessus d'un nid de coucou, mais aussi montrer les facultés que peuvent avoir des handicapés psychiques au-delà de leurs maladies comme dans Rainman.

Le projet du Centre Saint-Benoît Menni de Saint-Brieuc vise à utiliser l'outil cinéma comme médiateur de soin en psychiatrie.

Un collectif du pôle de Saint-Brieuc a rencontré Cédric Michel, un réalisateur breton, qui a déjà mené des projets de ce type. Aussi l’objectif de ce collectif composé de soignés mais aussi de soignants

est de participer à toutes les étapes de la création d'un documentaire sur le thème de l’hospitalité, jusqu'à sa projection dans une salle de cinéma au cours de la semaine d'information en santé mentale de mars 2016.

Les objectifs d’un tel projet sont nombreux, tant vis-à-vis du public (faire percevoir que la maladie ne caractérise pas l’homme et déstigmatiser la maladie mentale) que pour les usagers eux-mêmes (restituer l’estime de soi, travailler sur la temporalité et l’engagement, évaluer le lien thérapeutique à travers un média innovant, ou encore élargir nos pratiques soignantes).

Montant du projet : 11 344 euros.

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L’hospitalité au-delà des frontières Le service Notre-Dame du Centre hospitalier Dinan/Saint-Brieuc a le projet de mettre en place, avec quatre patients du pôle de Saint-Brieuc, une correspondance ayant pour finalité un voyage thérapeutique au sein du foyer de vie fondé par les frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu à Madagascar.

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e séjour permettrait : - un échange d'expériences de vie et des échanges culturels - de s'imprégner des notions d'entraide, de partage et d'hospitalité.

- d'observer les patients présents, de faire connaître une autre forme de soin, une alliance thérapeutique, de découvrir une culture différente, d'apporter des

connaissances qui permettront aux patients d'acquérir des compétences en vue d'une réinsertion au sein de la société.

- d'apprendre de nouvelles techniques d'exploitations agricoles et de faire le lien avec nos activités thérapeutiques mises en place au sein de l'unité.

Le concept de Fondation devient sujet central : on ne parle plus d'hôpital indépendant mais de plusieurs institutions partageant un ensemble de valeurs communes. À terme, un jumelage entre les deux institutions pourra être envisagé afin de consolider le lien déjà établi entre les patients mais aussi entre les soignants.

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Frère Jean-Guillaume.

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Présentation de la Structure Le Centre hospitalier Dinan/Saint-Brieuc prend en charge toute personne en souffrance psychique, de l’enfant à la personne âgée, présentant des pathologies aiguës ou chroniques (autisme, syndrome dépressif, conduites addictives, psychoses, névroses, états confusionnels, etc.). On y compte près de 220 lits d’hospitalisation et 120 places d’hospitalisation de jour, pour plus de 11 000 patients vus chaque année.

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Accueillir les migrants

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L’équipe, composée d’un médecin, d’une infirmière, d’un médiateur culturel et d’un chauffeur en charge de la logistique, est capable d’assurer les premiers soins à toutes les personnes dans le besoin, mais aussi d’apporter de l’eau potable ou de la nourriture, ou tout simplement une présence accueillante aux personnes les plus vulnérables.

Fidèle à sa tradition pluriséculaire, l’Ordre hospitalier agit là où les États n’apportent pas systématiquement de réponse à des besoins spécifiques. Les différentes ONG fondées par les Frères hospitaliers à travers le monde agissent, grâce au soutien indispensable des bienfaiteurs, de manière discrète et efficace sur des fronts d’urgence (l’ONG Juan Ciudad et Les Amis d’Afagnan et Tanguiéta en Afrique de l’Ouest avec Ebola, l’AFMAL aux Philippines lors du Typhon, etc.). Les dons des bienfaiteurs permettent non seulement d’apporter une aide matérielle à ces populations en souffrance, mais permettent aussi et surtout aux Frères hospitaliers d’apporter soutien et réconfort par leur présence.

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a province de Rome des frères de Saint Jean de Dieu a renforcé son système d’aide aux réfugiés alors que le flux a dramatiquement augmenté ces dernières semaines. À travers son ONG AFMAL, elle a plus spécialement mis en place un projet intitulé « L’oasis de la santé » dont l’objectif est de proposer l’aide de spécialistes de la santé aux personnes vivant dans la rue.

Avec le soutien de bienfaiteurs, l’hôpital Saint-Pierre a acheté un campingcar transformé en clinique mobile, dans le but d’aller vers les migrants et de leur offrir des soins gratuits de qualité. Ce projet est né en mai dernier, fruit de l’attention particulière que porte l’ONG italienne AFMAL (Associazione con i Fatebenefratelli per i malati lontani), dépendant des frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu, depuis plusieurs années envers les migrants et les sans-abri. Cette clinique ambulante donne ainsi la possibilité d’effectuer sur le terrain des actes médicaux pour les personnes incapables de se rendre à l’hôpital.

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L’Ordre hospitalier n’est pas une organisation comme les autres Aujourd'hui nos sociétés n’ont pas besoin de biens matériels (ils existent, même s'ils sont souvent utilisés à des fins négatives), mais de relations interpersonnelles. Alors que certains disent qu'il faut s'occuper des autres par devoir, nous, nous disons qu'il faut s'occuper des autres par amour.

Ce qui m’engage dans un choix impliquant ma personne vis-à-vis de celui dans le besoin.

Voilà pourquoi l'évangile dit qu'il y a plus de joie à donner qu'à recevoir.

C’est aussi ce qui fait la différence entre la compassion et l’œuvre de miséricorde dont fait preuve l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu depuis ses débuts. Le chrétien ne peut pas s'arrêter à la compassion ou à la solidarité qui sont seulement le fruit d'un devoir et ne peuvent donc pas durer dans le temps, alors que la miséricorde, qui vient du cœur, se régénère de fait en permanence.

Ainsi, il est important de se rappeler que l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu n'est pas une organisation sans but lucratif comme les autres. C'est une « organisation ayant un idéal ».

Les personnes que nous accueillons, nous les accueillons non pas comme des objets de soin, mais comme des sujets et à ce titre, nous les faisons participer à l'aide accordée. » Perdre cette spécificité qui était la grande intuition de saint Jean de Dieu serait trahir sa pensée.

Pr Stefano Zamagni, membre de l’Académie pontificale des sciences sociales

Je soutiens les projets de l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu et de la Fondation Saint Jean de Dieu, en France et à travers le monde.

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Je donne pour agir Nom.....................................................Prénom.............................................................

Adresse..........................................................................................................................

Code postal.......................................... Ville..................................................................

Téléphone............................................ E-mail...............................................................

Je désire soutenir :......................................................................................................... en joignant à ce bulletin un chèque de : 15 e 30 e 50 e 80 e Autre : .............

Fondation Saint Jean de Dieu - 173 rue de la Croix Nivert 75015 Paris Plus d’infos et possibilité de donner en ligne sur www.fondation-saintjeandedieu.fr Chèque à l'ordre de "Fondation Saint Jean de Dieu" en mentionnant le projet que vous souhaitez soutenir, la Fondation et ses établissements, ou l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu.

« Puissions-nous être tous et chacun les bâtisseurs de paix dont notre monde a cruellement besoin !! » Frère Alain-Samuel Jeancler, supérieur provincial

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Le mot du Frère...

Seigneur, nous te rendons grâce pour ces hommes et ces femmes qui ont manifesté leur générosité à l’égard des pauvres et des malades. Accorde-leur les grâces dont ils ont besoin dans le quotidien de leur vie. Protège-les ainsi que leurs familles. À nous-mêmes, religieux de Saint Jean de Dieu, donne la grâce de savoir toujours leur manifester notre reconnaissance par la prière comme nous le faisons aujourd’hui, chaque semaine au cours de l’eucharistie et de la récitation du chapelet.

Ainsi, les uns et les autres, nous resterons fidèles à ce que clamait saint Jean de Dieu dans les rues de Grenade : « Frères, faites-vous du bien à vous-mêmes. »

Anne Palazzini

Frère Olivier Bonnaud

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nouvelles de l’Ordre

Rite de la paix du Christ, dansé et chanté autour de l'autel.

Deux nouveaux frères à Madagascar

Frère Emilien et frère Xavier ont prononcé leurs premiers vœux – vœux de chasteté, d’obéissance, de pauvreté et d’hospitalité, le 28 août dernier à Imerintsiatosika, après avoir longuement discerné sur leur vocation depuis 2012. Un premier engagement au sein de l’Ordre hospitalier pour ces deux jeunes malgaches qui ont encore plusieurs étapes à franchir avant l’engagement définitif.

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onformément à la coutume locale, une première cérémonie a eu lieu quelques jours avant les vœux, en présence des

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parents des deux candidats à la vie religieuse.

Au cours d’un rite spécifique, ils ont ainsi demandé la bénédiction de leurs parents, geste qui

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compte pour le Malgache avant de faire quoi que ce soit dans sa vie.

Mus par l’Esprit Saint et la volonté de suivre le Christ le plus près

Dans le monde

« Les vœux temporaires ne sont pas un objectif à atteindre mais un défi à relever. » ne sont pas un objectif à atteindre mais un défi à relever. » Rendons grâce à Dieu pour les vocations hospitalières qu’Il procu r e à l ’ O r d r e e t

pour son immense bonté pour les pauvres et les souffrants !

Frère Jean-Guillaume, scolastique

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La cérémonie de bénédiction des parents.

Frère Xavier et Frère Emilien après la prise d'habit.

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possible, ces deux jeunes se sont ensuite consacrés corps, âme et esprit à Dieu, à l’Église et à la famille religieuse de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu pour atteindre la charité parfaite selon le style et l’enseignement de notre fondateur.

La célébration des vœux s’est déroulée à la paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, devant les frères malgaches, ainsi que d’une délégation de frères venus de France (les communautés de Madagascar dépendent de la province de France).

Après la célébration eucharistique présidée par frère Christian Clavé, familles, amis et frères ont partagé la joie des deux nouveaux scolastiques autour d’un déjeuner festif. « La famille s’agrandit !!! » se sont exclamé les personnes présentes, dans la joie d’assister à la troisième promotion de frères formés à Madagascar depuis l’ouverture de la première communauté en 2008. « La fin du noviciat marque le début d’une nouvelle aventure », a souligné frère Paul-Marie Taufana qui représentait le supérieur provincial à cette occasion. « Les vœux temporaires

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nouvelles de l’Ordre Devenir Frère de Saint Jean de Dieu « La maison vous est ouverte », disait saint Jean de Dieu à Louis Baptiste. C’est aussi l’invitation que frère Jean-Guillaume avait envoyé à plusieurs jeunes en lien avec les frères, pour participer à un camp vocationnel à la communauté Saint-Benoît Menni d’Imerintsiatosika (district d’Antananarivo - Madagascar), du 24 au 30 août.

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Ce camp vocationnel a permis aux jeunes de vivre en communauté pendant une semaine, partageant les temps de prière, l’eucharistie quotidienne, mais aussi les tâches indispensables à la bonne marche d’une communauté. Après ces quatre journées bien remplies, chacun était prêt à vivre et à célébrer le renouvellement des vœux des frères Fabien, Marc et Blaise (le 28 août au matin pendant l’office des laudes) ainsi que les premiers vœux de frère Emilien et frère Xavier.

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ls sont une douzaine à avoir répondu à l’invitation, lycéens, universitaires et professionnels.

Au cours de ces quelques jours, nous avons mis au programme une réflexion approfondie sur chacun des vœux religieux, sans oublier le quatrième vœu propre à l’ordre de Saint Jean de Dieu, l’hospitalité.

Frère Paul-Marie a également pu donner son témoignage vocationnel, répondant aux questions pratiques que les jeunes se posaient sur la vocation.

Père Bernard Watier, Les jeunes du camp entourant les deux nouveaux frères.

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À l’issue du camp, chacun a pu exprimer sa joie d’avoir vécu ainsi en communauté pour la première fois, de s’être laissé guider dans la prière des offices, d’avoir participé à la bonne marche du groupe à travers les différents services demandés.

Le Seigneur continue à susciter des vocations chez les jeunes malgaches et c’est une grâce, mais le discernement demande beaucoup de temps. D’où l’importance que les jeunes soient bien soutenus par un accompagnateur spirituel et puissent se retrouver régulièrement pour partager leurs questions et leurs désirs car la route est encore longue !

Prions saint Jean de Dieu pour qu’il aide ces jeunes à se rendre disponibles à ce que le Seigneur attend d’eux !

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En France

Débat avec Frère Damien et frère augustin

L’Ordre hier, aujourd’hui et demain Depuis que vous êtes entrés dans l’Ordre, vous avez été témoins de nombreuses évolutions. La plus impressionnante étant celle de la diminution du nombre de vocations. Comment réagissezvous face à ce constat ?

Frère Damien : On ne peut que le regretter ! Mais en même temps, quand on se rappelle ce qu’était la vie en communauté il y a de cela quelques décennies à peine, on peut expliquer en partie la situation.

Je pense à l’attitude de certains supérieurs, à la dureté de la règle qui ne prenait pas en compte les spécificités de chacun, je pense à la vie de prière qui était basée sur des offices communautaires et pas assez sur une vie intérieure, etc. Finalement, nous n’avons peut-être pas été suffisamment à l’écoute de l’évolution des besoins des jeunes. Nous ne nous sommes pas assez adaptés à eux et nous ne répondons donc pas à leur recherche de sens à donner à leur vie. Je ne dis pas ça pour critiquer, car à chaque époque

correspond une manière de faire. Mais je crois urgent et indispensable de modifier notre manière d’être « hospitaliers » pour nous rapprocher de ceux qui ont aujourd’hui besoin de nous, et Dieu sait s’ils sont nombreux au pas de nos portes.

Pour faire face à cette diminution du nombre de vocations en France, la Fondation Saint Jean de Dieu a été créée, inscrivant dans le marbre le charisme de saint Jean de Dieu. Est-ce une réponse adéquate, selon vous, au manque de vocations ?

Frère Damien : C’est la première fois que pour nous les frères, on distingue les communautés des établissements. Avant, quand on parlait de Saint Jean de Dieu, on englobait les deux. Il est important aujourd’hui d’avoir une entité de gestion commune à l’ensemble des œuvres, mais je pense qu’il serait bien de se poser la question de savoir comment cette entité s’intègre dans l’Ordre pour ne pas construire l’avenir en se passant des frères,

même s’ils ne sont plus très nombreux. Et c’est là qu’il pourrait y avoir une solution : former les frères en fonction des besoins de la fondation, comme les frères des écoles chrétiennes se sont formés au diplôme de l’Éducation nationale quand leurs établissements sont passés sous contrat avec l’État.

Cette fondation, qui désormais gère entièrement nos centres, devrait également pousser les frères à aller de l’avant et à réfléchir à d’autres missions auxquelles ils pourraient être appelés, plus petites que nos œuvres actuelles, mais répondant davantage à des besoins qui ne sont pas pris en compte par l’État.

Frère Augustin : C’est vrai qu’en France, la situation est telle qu’il est difficile de se lancer dans un nouveau projet sanitaire ou social sans répondre à des règles étatiques strictes, notamment si l’on compare avec l’époque de saint Jean de Dieu où tout était à construire. Mais il y a quand même des choses qu’on pourrait faire à

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nouvelles de l’Ordre

Frère Augustin et Frère Damien à l'unité des Frères aînés, à Marseille.

notre niveau, à condition que nous ayons, nous les frères, la formation suffisante pour faire les choses correctement.

Une formation professionnelle ?

Frère Augustin : Une formation professionnelle bien sûr, dans quelque domaine que ce soit et surtout en fonction des intérêts du frère ou du jeune qui voudrait entrer dans l’Ordre.

Mais aussi une formation à la vie spirituelle intérieure.

Le cardinal africain Robert Sarah disait récemment : « Il faut que l’Occident retrouve ses racines : Dieu.

Tant que l’Occident n’aura pas retrouvé ses fondements et Dieu lui-même, il ne pourra rien faire ».

C’est exactement pareil au sein de l’Ordre. Rappelezvous la vie intérieure extraordinaire de saint Jean

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de Dieu, qui n’allait vers les pauvres et les malades que par amour pour Dieu !

Ce ne sont pas uniquement les offices qui font la vie religieuse. Ce qui fait la valeur d’un chrétien, laïc ou religieux, c’est son union au Christ. Si on ne vit pas cette communion, on fait de l’humain, et ça s’arrête là. Vous n’avez pas besoin de Dieu pour faire plein de choses. Mais si vous les faites avec Dieu, elles sont transformées, il se sert de vous pour toucher l’autre. Si vous n’avez pas ce contact profond avec Dieu, ça ne collera pas.

On aura beau accueillir des jeunes dans nos communautés, ils ne tiendront pas s’ils ne sont pas formés à cette vie spirituelle intérieure forte.

Frère Damien : Je pense aussi que la formation professionnelle et la

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formation spirituelle vont de pair pour que les frères se renouvellent dans leur vocation.

Je pense qu’on a raté beaucoup de choses en empêchant les frères, à une certaine époque, de se former. Beaucoup sont entrés très tôt, certains dès le juvénat, souvent par choix des parents. Aujourd’hui, les jeunes ont la liberté de choisir, et il faut les encourager à choisir une voie dans laquelle ils puissent s’épanouir, professionnellement et spirituellement. Nous avons besoin d’hommes solides dans leur tête et dans leur âme. Et pour ça, il n’y a que la formation qui puisse les aider à y parvenir ! Tout s’apprend. Mais tout doit s’équilibrer aussi, entre vie professionnelle et vie spirituelle. Notre vie communautaire doit être repensée pour nous soutenir dans ce sens et nous aider à nous adapter à la mutation du monde.

Frère Augustin : Autant avant cela pouvait paraître simple car on vivait dans cet esprit d’obéissance à la règle. Mais la vie m’a appris à trouver un équilibre entre la règle et l’ouverture

En France à l’autre dans le besoin. Je me souviendrai toute ma vie, à Rodrigues, alors que je partais à la messe, on est venu me chercher pour une femme qui venait d’accoucher et qui avait besoin d’aller à l’hôpital.

Je suis parti à la messe pensant que c’était là ma priorité et quand je suis allé la voir après, elle était morte d’une hémorragie…

Quelles propositions feriez-vous pour adapter les communautés à cette mutation ?

Frère Augustin : Inciter les frères à être plus mobiles et plus ouverts sur le monde pour les aider à aller toujours plus loin à la rencontre de l’autre dans le besoin. En Europe, dans un avenir plus ou moins lointain, ne pourrait-on pas imaginer une fédération de frères européens ? Le monde bouge et il faut s’adapter ! Moimême, je me souviens que j'étais plus ou moins épanoui à l’époque de nos « couvents-hôpitaux ».

C’est à partir du moment où l’on m’a envoyé à Rodrigues que j’ai vécu une magnifique ouverture grâce au contact humain avec des gens simples. Ce qui n’empêchait pas une vie religieuse profonde.

On peut vivre sans la vie

conventuelle, mais on ne peut pas vivre sans Dieu en tant que religieux.

Frère Damien : être frère aujourd’hui ce n’est plus forcément être soignant, mais c’est aller à la rencontre des autres. C’est à partir de ce constat qu’il faudrait repenser nos communautés. Par exemple, quand l’âge de la retraite approche,

bien pour connaître la vie religieuse ! Cela demande de notre part un bon jugement et donc, on y revient… une bonne formation !

Votre mot de la fin ?

Frère Augustin : Chacun est différent et chacun peut apporter quelque chose à sa manière, comme il est.

Tout en laissant sa place à Dieu. Alors il agit, même

« Il faut que l’Occident retrouve ses racines : Dieu. » un frère devrait pouvoir s’engager différemment, pourquoi pas en dehors d’une de nos œuvres.

Un peu comme dans un couple, quand arrive l’âge de la retraite, on se donne d’une autre façon à travers le bénévolat.

Finalement, il nous faudrait sortir de notre léthargie pour, comme on le voit dans nos communautés présentes dans les pays pauvres, être poussés en permanence à se renouveler, à bouger.

Il nous faut aussi répondre aux attentes de ceux qui viennent à nous, sans s’imposer. Il ne faut pas perdre de vue que si un laïc vient voir un religieux, ce n’est pas pour apprendre à faire de la cuisine, mais

si on ne le voit pas. Ce que vous ne pouvez pas faire, donnez-le à Dieu, lui s’en occupera.

Frère Damien : Si on veut que Dieu appelle des jeunes dans l’Ordre, il faut changer nos structures communautaires. Avant d’appeler, il faut pouvoir recevoir. Je ne vois pas pourquoi Dieu appellerait à une vie qui n’a plus d’avenir. À nous donc de faire ce qu’il faut !

Propos recueillis par Antoine Soubrier et Anne Palazzini

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nouvelles de l’Ordre En bref Retraite provinciale Du 2 au 6 septembre, les frères de la province de France se sont retrouvés à l’abbaye de Cîteaux pour leur retraite annuelle, prêchée par Mgr Gérard Defois. « Croire signifie s’en remettre à un amour miséricordieux qui accueille et pardonne, soutien et oriente l’existence, et qui se montre puissant dans sa capacité de redresser les déformations de notre histoire. La foi consiste dans la disponibilité à se laisser transformer toujours de nouveau par l’appel de Dieu », a rappelé l’archevêque émérite de Lille.

Pèlerinage sur les pas de saint Jean de Dieu Les frères de France, ainsi que les membres du Conseil d’administration de la Fondation Saint Jean de Dieu et des bénévoles des établissements de France, se sont rendus en pèlerinage sur les pas de saint Jean de Dieu, entre le 8 et le 18 octobre, à Grenade en Espagne.

L’Ordre récupère la propriété de sa basilique à Grenade L’église de Saint Jean de Dieu à Grenade, construite en 1757, fut confisquée sous Mendizabal en

1836. Les frères avaient alors été chassés de presque tous les hôpitaux d’Espagne. Avec le temps et suite au concordat entre l’État espagnol et le Saint Siège intervenu en 1851, ces biens sont devenus propriété des archevêchés. Ce n’est que le 26 août dernier, après de nombreuses rencontres et négociations entre l’archevêché de Grenade et le Supérieur provincial de la province d’Andalousie, que l’Ordre hospitalier a obtenu l’inscription de cet immeuble au Registre des propriétés de Grenade, lui permettant de reprendre la propriété historique, légitime et juridique de l’ancien hôpital Saint Jean de Dieu de Grenade et de son église, où reposent les restes de saint Jean de Dieu.

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Nomination du nouveau supérieur de la province d’Autriche

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L'ancien et le nouveau provincial d'Autriche.

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Le Supérieur général, frère Jesús Etayo, a nommé frère Joachim Macejovsky supérieur provincial de la province d’Autriche, le 4 septembre dernier. Originaire de Slovaquie, frère Joachim était précédemment supérieur local de la maison de Bratislava en Slovaquie.

Cette nomination s’est faite après que frère Ulrich Fischer a démissionné pour raisons de santé en juillet dernier. La province d’Autriche englobe les délégations de Slovaquie, de Hongrie et de République Tchèque.

Desktop : un nouveau projet européen Le Bureau européen de l’Ordre hospitalier a lancé un nouveau programme en faveur de différentes structures de l’Ordre et de la Congrégation des sœurs hospitalières qui prennent en charge les personnes handicapées. Ce projet, d’une durée de deux ans, a été baptisé « les handicapés améliorent leurs compétences grâce aux plateformes en ligne » (acronyme en anglais DESKTOP). Il s’agit d’un partenariat stratégique qui vise à promouvoir l’apprentissage des handicapés via le développement d’une application et qui s’est vu affecter un financement de plus de 175 000 euros.

Visite canonique générale de la province des Etats-Unis Du 5 au 19 septembre 2015 s’est tenue la visite canonique générale de la province de ND des Anges (Los Angeles, Californie). Cette province a été fondée en 1941 par les Frères venus d’Irlande. Elle compte aujourd’hui une quinzaine de Frères et environ 500 collaborateurs répartis dans trois communautés et œuvres.

Congrès international des jeunes consacrés « Réveillez le monde. Evangile, Prophétie, Espérance » était le thème de la rencontre organisée

par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée à Rome, réunissant plus de 5 000 jeunes consacrés du monde entier. Les jeunes Frères de Saint Jean de Dieu étaient présents. Le cardinal Joao Braz de Aviz les a encouragés « à suivre l’exemple de leurs fondateurs, hommes et femmes capables de voir des valeurs là où les autres n’y parviennent pas, et de reconnaître la beauté là où les autres ne la perçoivent pas. »

La pharmacie du Vatican vient en aide aux réfugiés Les Frères de Saint Jean de Dieu qui gèrent la pharmacie du Vatican ont décidé de venir en aide, à leur manière, aux milliers d’immigrés qui arrivent à Rome. Ils ont ainsi produit et distribué un remède contre la gale, affection très contagieuse et fréquente dans les endroits surpeuplés où les conditions d’hygiène sont limitées.

Fondée en 1874 par les Frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu à la demande du pape Pie IX, la mythique pharmacie du Vatican accueille près de 2000 clients par jour et envoie des médicaments aux quatre coins de la planète.

« Que rien ne te trouble, Dieu seul suffit »

Sainte Thérèse d'Avila

Frères • Fr. José Madoz Gorostieta, † le 10 septembre à 92 ans (Espagne) • Fr. Adrian del Cerro Sanchez, † le 8 août à 92 ans (Espagne) • Fr. Cirillo Ceron, † le 11 juillet à 77 ans (Italie)

Familles et amis • Gérard Ruthmann, frère de Frère Flavien, † le 10 août à 84 ans.

• Bernard de Polignac, époux de JeanneFrançoise de Polignac, présidente de l’association d’aide aux jeunes infirmes et administratrice de la Fondation Saint Jean de Dieu, † le 24 juillet à 70 ans.

• Antoinette de Moustier, maman de JeanneFrançoise de Polignac, † le 29 juin à 92 ans.

• Muriel Bodin, collaboratrice de l’EHPAD Saint-Barthélemy, † le 26 juin à 43 ans.

• Marie-Josée Bonneau-Zeller, bénévole à l’équipe pastorale du CMS Lecourbe, † le 22 juin à 86 ans.

• Thierry Seenevaragachetty, ancien cuisinier de la rue Lecourbe, † en mai à 65 ans.

• Marthe Guyot, sœur de Frère Isidore et fidèle lectrice du Lien Hospitalier, † le 13 avril à 80 ans.

• Maria Klingler, ancienne employée des frères à Sentheim, † le 20 février à 93 ans.

Les Frères de la province assurent de leur communion de prière les familles des personnes défuntes.

Défunts 35

ohsjd

histoire

Règlement pour les religieux envoyés en quête et panier de frère quêteur.

Frères quêteurs : l’hospitalité itinérante Suivant l’exemple de saint Jean de Dieu, des générations de frères quêteurs ont sillonné les routes de France, malgré les difficultés, pour trouver de quoi subvenir aux besoins de leurs malades.

S

i l’histoire a retenu le nom de peu d’entre eux, les frères quêteurs ont eu un rôle fondamental dans le développement de la province de France et de ses établissements. En effet, la quête a longtemps représenté le principal moyen

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lien hospitalier

de subsistance pour les frères et leurs malades, notamment au moment de la restauration de la province au début du XIXe siècle.

Sans la détermination de frères comme Jean de Dieu de Magallon, Victor Thévenon, Claude-Marie Gandet et bien d’autres

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encore, qui quêtaient sans relâche pour nourrir les malades et rembourser les dettes des établissements, beaucoup de maisons auraient sans doute mis la clé sous la porte. À cette époque, la quête était un exercice éprouvant. Munis de leur petit

carnet noir et guidés par les instructions de leur supérieur provincial dans son Règlement pour les religieux envoyés en quête, les frères ne se contenaient pas de demander l’aumône autour de leur hôpital, ils étaient envoyés dans toute la France pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, voyageant à pied, par tous les temps, été comme hiver, quêtant leur gîte et leur couvert, portant à bout de bras les dons en nature qu’ils recevaient, pour les vendre et envoyer l’agent par la poste au couvent.

Les frères quêteurs, pourtant choisis parmi les plus robustes, rentraient parfois de leurs tournées bien affaiblis, malades et à bout de forces.

Leurs épreuves n’étaient pas que physiques : combien de fois, malgré leur douceur, ils voyaient les portes se fermer devant leur main tendue. Il arrivait même que les enfants se moquent d’eux et leur

« La quête a longtemps représenté le principal moyen de subsistance pour les frères. » jettent des pierres, mais peu importe, l’année suivante, ils étaient de retour.

La quête était un moment à part dans la vie religieuse du frère, un moment où, après avoir accueilli les pauvres et les malades à l’hôpital comme religieuxinfirmier, il devenait luimême le pauvre qui tendait la main pour être accueilli et expérimentait la charité et l’hospitalité des autres.

Cependant, les tournées de quête rapportaient aux frères bien plus que de l’argent. C’est grâce à elles qu’ils ont gagné certaines amitiés fidèles, tissées avec les bienfaiteurs au fil de leurs passages, c’est aussi grâce à elles qu’ils ont gagné de très bons religieux, car le fils de la famille, impressionné par le discours du quêteur, sur l’Ordre et

l’action des frères en faveur des pauvres et des malades, venait parfois frapper à la porte du couvent quelques années plus tard pour prendre lui aussi l’habit de saint Jean de Dieu.

La quête, ce n’était pas seulement prendre l’argent des autres, recueillir des dons pour les malades, c’était un véritable moment de partage, durant lequel les frères donnaient tout au long de leur chemin. Ils donnaient un sourire, une parole d’encouragement ou de consolation, un conseil avisé ou un témoignage édifiant qui marquaient profondément les populations, portant un peu de l’hospitalité de saint Jean de Dieu au-delà de l’enceinte de l’hôpital.

Marie Rablat

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Saint Jean de Dieu en France Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu 258 rue Lecourbe - 75015 Paris - Tél. : 01 85 56 13 80 www.saintjeandedieu.fr

• Communauté Saint-Joseph

• Communauté Sainte-Anne

• Communauté Saint-Benoit Menni

• Communauté Notre-Dame de Charité

• Communauté Notre-Dame de l’Assomption

• Communauté des Sœurs hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus

72, avenue Claude Monet - BP 40552 13312 Marseille cedex 14 Tél. : 04 95 05 32 62 communaute.marseille@ohsjd.fr

6, chemin du Lingorzé 44490 Le Croisic Tél. : 02 40 62 92 63 communaute.lecroisic@ohsjd.fr

201, rue de Javel – 75015 Paris Tél. : 01 71 70 44 65 communaute.paris@ohsjd.fr

EKAR – Lot III P 29 SA BP 6203 bis – Marohoho 101 Antananarivo Madagascar Tél. : 00261 202 23 19 05 communaute.tana@ohsjd.fr

• Fraternité Saint Jean de Dieu

Mouvement de laïcs souhaitant vivre selon la spiritualité de saint Jean de Dieu 258, rue Lecourbe – 75015 Paris Tél. : 01 85 56 13 80– fraternite@ohsjd.fr

EKAR – Imerintsiatosika Arivonimamo – 112 Madagascar Tél. : 00261 346 67 97 27 communaute.imerin@ohsjd.fr

BP81055 – 22101 Dinan Tél. : 02 96 87 18 71

• Centre des missions Saint Jean de Dieu 11 rue Traversière – 91530 Saint-Chéron Tél : 01 85 56 13 76 – missions@ohsjd.fr

Fondation Saint Jean de Dieu

173 rue de la Croix-Nivert - 75015 Paris Tél. : 01 85 56 13 90 - www.fondation-saintjeandedieu.fr

• Paris 7e – Clinique médico-chirurgicale

• Le Croisic – Centre pour adultes handicapés

19, rue Oudinot – 75007 Paris Tél. : 01 40 61 11 00

5, avenue Saint-Goustan 44490 Le Croisic Tél. : 02 40 62 60 00

• Paris 15e – Centre pour enfants et adultes handicapés

• Marseille 14e – Maison de retraite médicalisée

205, rue de Javel – 75015 Paris Tél. : 01 53 68 43 00

72, avenue Claude-Monet BP 40552 – 13312 Marseille Cedex 14 Tél. : 04 95 05 10 40

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• Dinan/Saint-Brieuc Centre hospitalier spécialisé en psychiatrie Avenue Saint-Jean-de-Dieu BP 81055 – 22101 Dinan Tél. : 02 96 87 18 00

• Marseille 2e – Centre d'hébergement pour les sans-abri 35, rue de Forbin – 13002 Marseille Tél. : 04 91 13 71 00

bulletin à retourner

lien hospitalier 258 rue Lecourbe 75015 Paris

Juillet 2015

Trimestriel

No 387 • 81e année

Hospitalier

Lien

Revue des Frères hospitalier s de saint Jean de Dieu

Le bénévolat

Donner du sen

s à sa vie

Tél : 01 85 56 13 80 E-mail : communication@ohsjd.fr

L’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu a été fondé, il y a 450 ans, par un homme que la souffrance humaine et la Parole de Dieu ont bouleversé.

Hospitalité

L’Ordre hospitalier comprend 22 provinces, 2 délégations générales et 7 délégations provinciales. Il est présent sur les 5 continents, dans 53 pays au sein de 216 communautés et 357 œuvres apostoliques.

Responsabilité Respect

Aujourd’hui, dans le monde entier, près de 1 200 Frères de saint Jean de Dieu vivent l’Évangile de la Miséricorde au service des personnes malades, handicapées et de tous les blessés de la vie, dans la disponibilité, l’accueil et la fraternité.

Avec le soutien de plus de 5 700 collaborateurs et 27 000 bénévoles, ils accueillent et soignent ainsi plus de 1 200 000 personnes par an.

Qualité

Jean de Dieu (1495-1550), après une vie d’aventures et de difficultés, fonde une maison d’accueil et de soins pour les personnes les plus démunies de son temps en Espagne, à Grenade.

Spiritualité

Présentation de l’Ordre

lien hospitalier 258 rue Lecourbe – 75015 Paris – tél. : +33 (0) 1 85 56 13 80 communication@ohsjd.fr Trimestriel de l’Ordre hospitalier des Frères de saint Jean de Dieu (Congrégation reconnue légalement) Directeur de la publication : Frère Alain-Samuel Jeancler Directeur de la rédaction : Frère Paul Adnot Rédacteur en chef : Antoine Soubrier Comité de rédaction : Dominique Soupe, Antoine Soubrier, Frère Paul Adnot, Frère Christian Clavé, Florence Prémont, Marie Rablat.

Réalisation : Bayard Service Édition, 18, rue Barbès – 92128 Montrouge Cedex – Tél. : 01 74 31 60 60 Secrétaire de rédaction : Sébastien Masson - Mise en page : Maud Pichet Création maquette : Alexandra Brizon Impression : agb, Bourg-en-Bresse, 01 Photo de Une : OHSJD

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dans les ĂŠtablissements