2016 panorama fr

Panorama 2016 Faits et statistiques Industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux

Sommaire Panorama 2016

1

L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

3 6

2

CHIFFRES DE LA BRANCHE

8

Rétrospective de l’exercice 2015 de l’industrie MEM

9

Entrées des commandes de l’industrie MEM

10 Chiffre d’affaires de l’industrie MEM 11 Utilisation de la capacité

8

FACTEURS DE PRODUCTION ET DE SITE

28

28

Indice du cours des changes

28

Cours des changes (en francs suisses)

29

Coûts du travail dans l’industrie de transformation

30

Classement de l’innovation

31

Dépenses pour la recherche et le développement

31

Personnel de R+D selon les branches économiques

32

Consommation d’énergie membres Swissmem

32

Emissions de CO2 des membres Swissmem

33

Prix européens du courant industriel en 2015

34

Statistique suisse globale des grèves

12 Exportations de l’industrie MEM 16 Bilan commercial 2015 17 Salariés de l’industrie de transformation

Conception graphique et layout Calydo AG, Member of the Brand Leadership Circle, calydo.com Imprimé FO-Fotorotar, Egg Photographies Markus Senn Videodesign.ch GmbH

4

STRUCTURE DE LA BRANCHE 35

35

Structure de la taille des entreprises

36 Structure du personnel selon le sexe et

le secteur d’activité 37 Apprentis

5

L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

38

38 Effectif du personnel de l’industrie suisse à l’étranger 38 Effectif du personnel des entreprises suisses

selon les régions du monde 39 Effectif du personnel des entreprises

industrielles étrangères en Suisse 40 Investissements de l’industrie suisse à

l’étranger et selon les régions du monde 41 Investissements des entreprises étrangères

en Suisse 42 Les plus importants pays exportateurs

de machines 42 Classement de certains domaines de produits 43 Exportations de machines par habitant

EN ROUTE VERS UNE INDUSTRIE NUMÉRIQUE L'avenir de l'industrie est numérique et synchronisé. De nouvelles possibilités techniques changent les procédés habituels, ouvrent la voie à de nouvelles prestations de services et à des modèles commerciaux modernes. Ce changement est profond et durable. D'une part, les entreprises sont forcées à s'adapter et d'autre part, elles se voient offert de nouvelles opportunités sur les marchés mondiaux. Le thème central du « Panorama 2016 » est consacré aux concepts numériques et aux applications liées à Industrie 4.0.

INDUSTRIE 4.0 EN QUELQUES MOTS

INDUSTRIE 4.0 DANS LA PRATIQUE

18

Swissmem – Nous nous ­engageons en votre faveur!

Prestations et défense des intérêts pour une place industrielle et intellectuelle suisse forte

Nos forces Prestations Conseils gratuits et professionnels par des spécialistes, offres en formation et per­fec­tionnement de première classe et une caisse de compensation avantageuse: par ses prestations, Swissmem renforce la place in­dustrielle et intellectuelle suisse.

Défense des intérêts S’appuyant sur une solide connaissance de la branche, ­Swissmem se bat pour des condi­­­tions-cadres politiques les meil­leures possibles dans l’intérêt de la compétitivité internationale de l’industrie.

Travail de réseautage Collaboration et échanges techniques dans le cadre de 27 groupes, de divers groupes d’échanges d’expériences et de commissions spécialisées: Swissmem crée des réseaux solides pour un succès durable.

Swissmem représente les intérêts de quelque 1000 entreprises de l’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (industrie MEM), ainsi que des branches technologiques apparentées vis-à-vis de l’économie, de la politique et du public.

Swissmem tient à une concurrence ouverte, à l’innovation et à la liberté de l’entre­ prise liée à une responsabilité vis-à-vis de la société, et s’engage en faveur d’un partenariat social constructif.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – EDITORIAL

5

est très bien positionnée pour jouer un rôle déterminant dans le développement de ces technologies importantes.

La question de savoir ce que la numéri­ sation de l'industrie comprend et de quelle façon elle influence les entreprises est présentée dans la partie du milieu de cette brochure.

Hans Hess, président de Swissmem

«La numérisation offre des opportunités» Hans Hess, comment se présente la situation de l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (industrie MEM) un an après l’abandon du cours plancher?

La situation dans l’industrie MEM reste tendue comme auparavant. La surévaluation nette du franc suisse a donné lieu à un recul marqué des entrées de commandes et des chiffres d’affaires dans notre branche. Les entreprises suisses perdent des parts du marché européen malgré des concessions faites sur les prix. Les pertes parfois consi­ dérables sur les marges empêchent les entreprises de réaliser des bénéfices.

Ce qui entrave les investissements pour l'avenir.

Comment les entreprises ont-elles réagi au nouveau choc monétaire?

De manière générale, les entreprises de l’industrie MEM ont rapidement réagi après la décision de la BNS et ont pris des contre-mesures. Il s’agissait avant tout de projets visant à augmenter la productivité et l'efficience. La surévaluation du franc suisse par rapport à l'euro devrait toutefois persister. Par conséquent, de nombreuses entreprises sont contraintes d'avoir une réflexion de fond sur l'emplacement, sur une internationalisation supplémentaire du modèle commercial et sur la composition du portefeuille des produits.

Ce développement mène-t-il à une désindustrialisation de la Suisse?

Si les conditions-cadres économiques et politiques pour l’industrie en Suisse ne continuent pas à se dégrader, je ne crois pas que la Suisse sera à la merci d'une désindustrialisation. Cependant, le nouveau choc du franc a accéléré le changement de structure qui va laisser des traces. Néanmoins, je suis persuadé que la majeure partie des entreprises de l’industrie MEM suisse trouvera une voie pour sortir de cette situation difficile. C’est notamment la numérisation qui offre de nouvelles opportunités à l’industrie. Il faut en profiter de ­manière judicieuse.

«Nous sommes confrontés à un développement dynamique.»

Quelles sont les opportunités offertes par la numérisation?

La numérisation de l’ensemble de la chaîne de valeur ajoutée promet des augmentations substantielles de la productivité. Elle créé la base pour des produits et prestations de services innovateurs. Aussi permet-elle de réaliser de nouveaux modèles commerciaux. Ceci est valable tant pour les grandes entreprises que pour les PME. Fondamentalement, l’industrie suisse

Est-ce que Swissmem soutient les entreprises dans ce développement?

La numérisation n’est pas qu'un ­phénomène de mode éphémère. Nous sommes confrontés à un développement durable et dynamique. Par conséquent, l’année dernière, Swissmem a lancé avec trois autres associations l'initiative «Industrie 2025». Elle vise à informer les entreprises sur les tendances et évolutions de la numérisation, de les sensibiliser et de les mettre en réseau. Le but est d’ancrer les concepts d'«Industrie 4.0» dans toute la Suisse.

De plus, il est prévu que l’initiative «Industrie 2025» se développe en point de convergence central pour toute question autour de la numérisation de l’industrie et encourage sa mise en œuvre en Suisse.

Que faut-il au niveau politique pour pouvoir saisir les chances de la ­numérisation?

En premier lieu, il faut que la formation, la recherche et l’innovation en Suisse soient renforcées et encouragées. Les branches MINT dans la formation initiale doivent devenir plus importantes. Le plan d'études 21 crée les conditions nécessaires dans ce but. Il faut l'appliquer rapidement. Il est également très important que la formation duale puisse maintenir le rythme et reste attrayante.

Elle génère la relève urgente des spécialistes. En regard de la force d'innovation de la Suisse, la collaboration interna­ tionale au niveau de la recherche revêt une très grande importance. C’est pourquoi les accords bilatéraux avec l’UE doivent être maintenus pour que la Suisse puisse être à nouveau membre à part entière dans le programme «Horizon 2020». Les PME et les grandes entreprises en profitent à part égale.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

6

1 | L’industrie MEM dans le contexte national

Salariés en Suisse Equivalents à plein temps

Autres branches économiques 13%

Industrie MEM 8% Reste de l’industrie 8%

Education et enseignement 6%

Approvisionnement en énergie et en eau 1% Construction 8%

Prestations liées à l’entreprise 15% Hôtellerie 5% Domaine de la santé 7% Administration publique 4%

Transport et communication 5% Prestations des secteurs de la finance et des assurances 6%

Commerce et automobile 14%

Emplois en équivalent plein temps Total : 3 854 852 Année 2015; Source : STATEM, selon NOGA 2008

Création de valeur ajoutée en Suisse Parts des branches en %

Autres branches économiques 6% Agriculture et économie forestière 1%

Industrie MEM* 9% Reste de l’industrie 10%

Education et enseignement 1% Approvisionnement en énergie et en eau 2% Prestations liées à l’entreprise 11%

Construction 5% Hôtellerie 2%

Domaine de la santé 8% Administration publique 11%

Commerce et automobile 15%

*Industrie MEM (y compris salariés de l’ind. horlogère) Année 2013; Source : OFS Selon NOGA 2008

Transport et communication 8% Prestations des secteurs de la finance et des assurances 11%

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

7

Total des exportations suisses de marchandises en 2015 Parts des branches en %

Autres marchandises 9% Denrées alimentaires 4% Montres 11% Textiles 2% Courant électrique 1% Autres produits chimiques 7%

Construction de machines 10% Instruments de précision 7% Electrotechnique/électronique 5% Construction métallique 6% Véhicules 3%

Pharmacie 35%

Part branche MEM: 31% Source : AFD

SAVIEZ-VOUS QUE ...

58%

des produits exportés par l’industrie MEM sont destinés à des pays membres de l’Union européenne?

Un soutien important de l’économie suisse

L’industrie MEM participe à 9,4% de la création de valeur suisse et fournit 31,1% de l’ensemble des exportations de ­marchandises. Elle occupe 10% des travailleurs (équivalent à plein temps) en Suisse, dont plus de 20’000 apprentis.

L’industrie MEM est ainsi un pilier important de l’économie suisse.

Au sein du secteur industriel, l’industrie MEM suisse forme le plus grand domaine. Elle représente 54% des s­ alariés ­ de ­l’industrie et la moitié de la création de valeur industrielle.

L’industrie MEM est de plus, après l’industrie chimique et pharmaceutique, la plus grande branche ­exportatrice de Suisse.

Les exportations de biens de l’industrie MEM ont été l’année passée. Avec un volume de 63 milliards de francs, les ex­por ­ tations de biens de l'industrie MEM ont été l'année passée plus de 20% inférieure à la valeur record de l'année 2008. Les raisons en sont la force durable du franc depuis 2011, ainsi que l’évolution conjoncturelle stagnante sur les principaux marchés. L’ensemble des exportations de marchandises de la Suisse se sont montées à 203 milliards de francs en 2015.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

8

2 | Chiffres de la branche

Rétrospective de l’exercice 2015 de l’industrie MEM 2013

2014

2015

Variation en %

Entrée des commandes 1)

97,2

102,0

87,7

–14,0

dont de la Suisse

83,5

87,5

75,7

–13,5

dont de l’étranger

101,8

106,9

91,8

–14,1

Chiffre d’affaires 1) dont de la Suisse

106,5 115,7

106,8 120,3

99,3 109,5

–7,0 –9,0

dont de l’étranger

103,9

103,1

96,6

–6,3

82,7%

88,2%

88,1%

Utilisation de la capacité 2) Industrie MEM Exportations 3) Industrie des métaux

millions CHF

12 090,5

12 477,5

11 790,3

–5,5

Construction de machines et de véhicules

millions CHF

27 236,3

28 152,6

26702,4

–5,2

Électrotechnique/électronique

millions CHF

11 385,8

10 882,2

10210,5

–6,2

Instruments de précision

millions CHF

14 645,4

14 677,0

14 435,7

–1,6

Total des exportations

millions CHF

65 357,9

66 189,2

63 138,8

–4,6

32,5%

31,8%

31,1%

Part relative dans les exportations suisses Marché indigène 4) Total

millions CHF

18 974,9

19 106,2

18 330,6

–4,1

Total chiffre d’affaires industrie MEM

millions CHF

84 332,8

85 295,4

81 469,4

–4,5

330 115

330 835

325 584

–1,6

Salariés 5) Total industrie MEM

Sources : 1) Statistique trimestrielle de Swissmem (indexée), 1er trimestre 2001=100 2) KOF/EPF, moyenne annuelle 3) AFD 4) s ur la base du taux d’exportation (2015: 77,5%), sans prestations de ser vices 5) OFS (STATEM), plein temps et temps partiel

Année noire pour l’industrie MEM

L’abandon du cours plancher de l’euro le 15 janvier 2015 par la Banque Nationale Suisse (BNS) a sensiblement affaibli la compétitivité internationale de l’industrie MEM suisse. Par la suite, les entrées de commandes ont diminué en 2015 de 14% par rapport à l’année précédente. L’évolution du chiffre d’affaires présente une image semblable. Pour toute l’année, il en est résulté une diminution de 7%.

Après l’abandon du cours plancher, les entreprises MEM ont pris immédiatement des mesures pour augmenter l’efficacité et diminuer les coûts. Plus de deux tiers des entreprises MEM

ont réduit les prix pour limiter les pertes de commandes. Cela s’est répercuté brutalement sur les marges, de sorte qu’un tiers des entreprises MEM sont tombées en 2015 dans la zone des pertes opérationnelles. La mutation structurelle ainsi déclenchée a aussi eu des effets sur l’occupation dans la branche. En 2015, le nombre des salariés de l’industrie MEM a diminué de 5000 pour passer à 325’584. Les effets négatifs de la force du franc ne se déploieront cependant complétement qu’au début de 2017.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

9

Entrée des commandes de l’industrie MEM 45%

200

35%

180

25%

160

15%

140

5%

120

0%

100

– 5%

80

– 15%

60

– 25%

40

– 35%

20

– 45%

2005

2006

2007

Variation en %

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

0

Total indice entrées des commandes

Source : 290 entreprises membres de Swissmem, indexé, 1er trimestre 2001 = 100

Entrée des commandes de l’industrie MEM Année/trimestre

Total

en % année préc.

dont en Suisse

dont Taux d’ex­por­ à l’étranger tation en %

2003

83,6

2,8

–0,4

3,9

74,9

2004

89,5

7,1

–6,9

11,6

78,3

2005

93,5

4,5

6,5

3,8

78,8

2006

112,3

20,1

10,3

22,0

81,1

2007

137,3

22,3

25,8

21,3

80,5

2008

113,8

– 17,1

–7,5

– 19,4

78,3

2009

85,3

– 25,0

–17,7

– 27,0

76,5

2010

99,3

16,4

17,7

15,5

77,6

2011

98,8

– 0,5

– 1,5

– 0,1

76,4

2012

95,0

– 3,8

– 7,5

– 2,8

76,9

2013

97,2

2,3

2,8

2,1

77,5

2014

102,0

4,9

4,8

5,0

77,6

2015

87.7

– 14

– 13,5

– 14,1

77,5

2015 I

89,9

– 17,1

– 7,7

– 19,6

76,4

2015 II

89,4

– 12,3

– 6,8

– 13,7

77,8

2015 III

84,3

– 12,8

– 23,4

– 9,3

77,5

2015 IV

87,3

– 13,4

– 15,0

– 12,9

78,1

Source : Statistique trimestrielle de Swissmem, indexé, 1er trimestre 2001 = 100

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

10

Chiffre d’affaires de l’industrie MEM 25%

200

20%

180

15%

160

10%

140

5%

120

0%

100

– 5%

80

– 10%

60

– 15%

40

– 20%

20

– 25%

2005

2006

2007

Variation en %

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

0

Total indice chiffre d’affaires

Source: Statistique trimestrielle de Swissmem, indexé, 1er trimestre 2001 = 100

Chiffre d’affaires de l’industrie MEM Année/trimestre

Total

en % année préc.

dont en Suisse

dont à l’étranger

2003

85,7

– 3,8

– 3,9

– 3,8 6,4

2004

90,7

5,8

4,3

2005

93,4

3,0

– 0,9

4,3

2006

103,6

10,9

4,5

12,9

2007

118,0

13,9

14,8

13,6

2008

124,8

5,8

6,3

5,6

2009

99,5

– 20,3

– 16,6

– 21,2

2010

98,5

– 1,0

7,3

– 3,4

2011

100,6

2,1

6,5

0,8

2012

103,6

3,0

– 0,1

4,1

2013

106,5

2,8

1,4

3,1

2014

106,8

0,3

4,0

– 0,8

2015

99,3

– 7,0

-9,0

– 6,3

2015 I

96,3

– 8,1

– 8,3

– 8,0

2015 II

97,6

– 6,2

– 8,9

– 4,8

2015 III

98,8

– 6,7

– 8,1

– 6,2

2015 IV

104,4

– 7,3

– 10,5

– 6,1

Source : Statistique trimestrielle de Swissmem, indexé, 1er trimestre 2001 = 100

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

11

Utilisation de la capacité de l’industrie MEM 95%

90%

85%

80%

75% 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Source : KOF

SAVIEZ-VOUS QUE ...

l’utilisation moyenne des capacités sur plusieurs années dans l’industrie MEM se situe à

86%

Baisse des chiffres d’affaires

Pour toute l’année 2015, les chiffres d’affaires ont diminué de 7% par rapport à 2014. En raison de la baisse des entrées de commandes en 2015, les chiffres d’affaires continueront de diminuer au moins au premier semestre 2016.

Le choc renouvelé dû au franc est en premier lieu une crise des marges davantage qu’une crise de la demande, comme le montre un coup d’œil à l’utilisation des capacités. Partant d’un

niveau relativement élevé de 89,2% au premier trimestre 2015, elle n’a que très peu baissé jusqu’au ­quatrième trimestre (87,4%). En comparaison, la chute de l’utilisation des capacités après la crise économique mondiale de 2008 fut beaucoup plus dramatique.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

12

Exportations de l’industrie MEM 2015 Parts des zones économiques

Océanie 1% Asie 20% Amérique latine 3%

Amérique du Nord 13%

UE28 58%

Afrique 2% Reste de l’Europe 3%

Source : AFD

SAVIEZ-VOUS QUE ...

les pays limitrophes de la Suisse achètent

39% des exportations de l’industrie MEM?

Les USA : une lueur d’espoir

Les exportations de biens de l’industrie MEM ont diminué de 4,6% en 2015. Du point de vue régional, les marchés ont connu une évolution différenciée. Le marché de l’industrie MEM de loin le plus important est l’Europe. Il n’est guère surprenant que, suite à la surévaluation du franc suisse par rapport à l’euro, les exportations de biens dans l’UE aient diminué de 5,8%. En revanche, les exportations vers l’Asie n’ont reculé que de 0,4%.

Au contraire, les USA sont toujours un marché de croissance intéressant. Déjà dans les années 2012, 2013 et 2014, les ­exportations de la branche MEM ont augmenté en partie fortement. Cette évolution s’est aussi poursuivie l’année passée avec une croissance de 4,9%. Entre-temps, la part

des exportations vers les USA se monte à environ un huitième de toutes les exportations de biens. Cette croissance ne permet cependant de compenser qu’en partie les pertes dans le marché européen.

Ces dernières années, la dépendance élevée de l’industrie MEM envers le marché de l’UE a diminué lentement, mais continuellement. Au début encore du millénaire, plus des deux tiers des exportations étaient destinés aux pays de l’UE. Entre-temps, leur part aux exportations est de 57,8%. Les entreprises MEM s’efforcent de plus en plus d’accéder à des marchés de croissance en Asie et en Amérique et de diversifier ainsi le risque lié aux marchés.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

13

Exportations de l’industrie MEM Parts des pays

2013

2014

2015

Pays

mio. CHF

Part en %

mio. CHF

Part en %

mio. CHF

part en %

∆ en % p.r. année préc.

Allemagne

16 229,5

25,7

– 6,7

17 237,7

26,4

17 389,0

26,3

USA

6 950,5

10,6

7 493,4

11,3

France

3 939,6

6,0

3 942,6

6,0

Chine

3 578,8

5,5

3 754,2

Italie

3 322,7

5,1

Grande-Bretagne

2 378,7

3,6

Pays-Bas

2 642,8

Autriche

7 862,4

12,5

+ 4,9

3 542,0

5,6

– 10,2

5,7

3 376,5

5,3

– 10,1

3 024,4

4,6

2 738,4

4,3

– 9,5

2 449,3

3,7

2 511,7

4,0

+ 2,5

4,0

2 364,4

3,6

2 310,6

3,7

– 2,3

2 205,6

3,4

2 058,7

3,1

1 822,3

2,9

– 11,5

682,8

1,0

962,0

1,5

1 340,2

2,1

39,3

Japon

1 221,3

1,9

1 226,4

1,9

1 282,0

2,0

+ 4,5

Belgique

1 255,5

1,9

1 273,8

1,9

1 074,2

1,7

– 15,7

Pologne

995,3

1,5

1 023,2

1,5

1 042,4

1,7

+ 1,9

Inde

979,9

1,5

933,6

1,4

968,2

1,5

+ 3,7

Espagne

871,4

1,3

965,2

1,5

941,4

1,5

– 2,5

Arabie saoudite

Corée du Sud

1 005,9

1,5

943,7

1,4

936,2

1,5

– 0,8

République tchèque

701,4

1,1

763,8

1,2

796,2

1,3

+ 4,2

Singapour

692,6

1,1

673,7

1,0

699,9

1,1

+ 3,9

Suède

717,5

1,1

685,5

1,0

684,5

1,1

– 0,1

Turquie

771,6

1,2

804,0

1,2

667,3

1,1

– 17,0

1 085,2

1,7

913,7

1,4

628,9

1,0

– 31,2

Hongrie

415,4

0,6

592,9

0,9

620,9

1,0

+ 4,7

Australie

693,0

1,1

635,9

1,0

591,2

0,9

– 7,0

Emirats arabes unis

570,8

0,9

622,9

0,9

576,6

0,9

– 7,4

Hongkong

532,7

0,8

568,3

0,9

535,1

0,8

– 5,8

Mexique

509,3

0,8

529,9

0,8

523,8

0,8

– 1,1

Canada

520,6

0,8

469,2

0,7

480,2

0,8

+ 2,3

Brésil

710,7

1,1

594,0

0,9

442,3

0,7

– 25,5 – 24,7

Russie

Norvège

529,0

0,8

533,3

0,8

401,4

0,6

Malaisie

369,8

0,6

369,3

0,6

387,8

0,6

+ 5,0

Taïwan

393,4

0,6

392,4

0,6

367,6

0,6

– 6,3

6 938,6

10,6

7 178,7

10,8

6 757,1

10,7

– 5,9

65 357,9

100,0

66 189,2

100,0

63 138,8

100,0

– 4,6

Autres pays Total de l’industrie MEM

Source : AFD

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

14

Exportations de l'industrie MEM 2015 Parts des groupes de marchandises

Véhicules 9%

Construction métallique 19%

Construction de machines 33%

Electrotechnique/électronique 16% Instruments de précision 23% Source : DGD

SAVIEZ-VOUS QUE …

les instruments et appareils médicaux ont augmenté leur part à l’exportation de

6

points de pourcentage au cours des 10 dernières années?

Chiffres d’exportations en recul sans exception

En 2015, l’industrie MEM a exporté des marchandises pour une valeur de 63,1 milliards de francs. Presque tous les groupes de marchandises de l’industrie MEM ont subi en 2015 un sévère recul de leurs exportations. La baisse la plus forte a été celle des exportations de la construction de machines (–7,2 %), suivie du groupe électrotechnique /électronique (–6,2 %) et de celui des métaux (–5,5 %). Seul le recul des exportations d’instruments de précision a été limité (–1,6 %).

La construction de machines continue d’être le domaine d’exportation le plus important de l’industrie MEM. L’importance relative de ce groupe de marchandises a

c­ ependant continuellement diminué ces 10 dernières années.

En 2004, sa part aux exportations se situait légèrement au-dessus de 40%. Elle s’est réduite à 33% jusqu’en 2015.

C’est le groupe des instruments de précision qui a connu la plus forte croissance. Il y a 10 ans, ce groupe exportait des ­produits d’une valeur de 10,2 milliards de francs, ce qui correspondait à une part aux exportations de 17%. Dans l’intervalle, les exportations ont crû jusqu’à 14,4 milliards de francs, de sorte que la part aux exportations des ­instruments de précision représente actuellement 22,9%.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

15

Exportations de l’industrie MEM Parts des groupes de marchandises

2013

2014

2015

∆ en % année préc.

Produit

mio. CHF

part en %

mio. CHF

part en %

mio. CHF

part en %

Construction de machines

21 946,4

34,0

22 455,4

33,9

20 833,9

33,0

– 7,2

Machines-outils

3 472,7

5,4

3 777,1

5,7

3 531,8

5,6

– 6,5

Pompes, compresseurs, ventilation

2 565,3

4,0

2 443,2

3,7

2 219,3

3,5

– 9,2

Turbines, propulseurs, etc.

2 049,0

3,2

2 174,1

3,3

1 823,8

2,9

– 16,1

Technique du chaud et du froid

1 319,5

2,0

1 379,4

2,1

1 232,2

2,0

– 10,7

Machines pour les arts graphiques

1 358,9

2,1

1 299,1

2,0

1 223,6

1,9

– 5,8

Machines textiles

1 229,3

1,9

1 339,3

2,0

1 064,3

1,7

– 20,5

Appareils ménagers Machines à emballer et à remplir

928,3 880,2

1,4 1,4

935,7 900,1

1,4 1,4

946,2 941,0

1,5 1,5

1,1 4,5

Machines de bureau

859,4

1,3

819,9

1,2

851,0

1,3

3,8

Appareils de levage et de manutention

762,0

1,2

838,6

1,3

850,4

1,3

1,4

App. de distillation, évaporation, séchage

724,4

1,1

727,8

1,1

648,7

1,0

– 10,9

Machines pour plastiques

715,8

1,1

648,5

1,0

546,7

0,9

– 15,7

Machines à souder

500,0

0,8

507,9

0,8

514,8

0,8

1,4

4 581,5

7,1

4 664,7

7,0

4 440,1

7,0

– 4,8 – 1,6

Autres Instruments et appareils de précision

14 645,4

22,7

14 677,0

22,2

14 435,7

22,9

Instruments et appareils médicaux

9 335,0

14,5

9 428,9

14,2

9 478,4

15,0

0,5

Appareils de mesure, de contrôle et de réglage

3 722,2

5,8

3 748,2

5,7

3 534,0

5,6

– 5,7

Instruments d’optique

1 079,6

1,7

993,0

1,5

936,7

1,5

– 5,7

508,6

0,8

506,9

0,8

486,7

0,8

– 4,0

Instruments de mesurage Electrotechnique, électronique

11 385,8

17,6

10 882,2

16,4

10 210,5

16,2

– 6,2

Commutateurs et câbles électriques

3 625,1

5,6

3 560,2

5,4

3 419,4

5,4

– 4,0

Appareils prod. de courant et moteurs électr.

2 975,2

4,6

2 770,5

4,2

2 567,4

4,1

– 7,3

App. électr. tels qu’aimants, batteries, etc.

1 853,3

2,9

1 757,6

2,7

1 587,7

2,5

– 9,7

Composants électriques et électroniques

1 633,7

2,5

1 551,5

2,3

1 556,4

2,5

0,3

Appareils de télécommunication

711,2

1,1

682,6

1,0

607,8

1,0

– 11,0

App. de commande et de signalisation de mesure

587,3

0,9

559,6

0,8

471,8

0,7

– 15,7

12 090,5 2 418,8

18,7 3,7

12 477,5 2 494,8

18,9 3,8

11 790,3 2 437,9

18,7 3,9

– 5,5 – 2,3

Outillage et moules

2 165,6

3,4

2 280,1

3,4

2 109,3

3,3

– 7,5

Métaux non ferreux

2 047,4

3,2

2 151,9

3,3

2 087,1

3,3

– 3,0

Embarcations

5 458,6

8,5

5 550,6

8,4

5 156,1

8,2

– 7,1

Véhicules

5 289,9

8,2

5 697,2

8,6

5 868,5

9,3

3,0

Aéronautique et navigation spatiale

1 944,7

3,0

2 375,5

3,6

2 627,8

4,2

10,6

Véhicules routiers

2 169,3

3,4

2 291,1

3,5

2 196,9

3,5

– 4,1

Véhicules ferroviaires

1 159,0

1,8

1 014,5

1,5

939,6

1,5

– 7,4

16,9

0,0

16,2

0,0

104,1

0,2

544,9

65 357,9

100,0

66 189,2

100,0

63 138,8

100,0

– 4,6

Métaux Eléments de machines

Autres Total de l’industrie MEM Source: AFD

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

16

Bilan commercial 2015 en millions de francs

« Excédent d’importations

Excédent d’exportations » Instruments de précision Véhicules Electrotechnique/électronique Industrie des métaux Construction de machines Montres Pharmacie Textiles Agents énergétiques Industrie alimentaire Ensemble des marchandises

– 20 000

– 10 000

0

10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

Source : AFD

Baisse du commerce extérieur de la Suisse

Les exportations de marchandises de la Suisse se sont réduites en 2015 de 2,6% et ont passé à 202,9 milliards de francs. Les importations également ont reculé de 6,7% pour passer à 166,3 milliards de francs. La Suisse a atteint ainsi un excédent record de la balance commerciale de 36,6 milliards de francs.

A l’exception des USA (+4,9 %) et des autres Etats de l’Amérique du Nord (+4,8 %), les exportations ont diminué vers tous les continents, soit de 23,1 % vers l’Afrique, de 9,8 % vers l’Amérique latine et de 0,4 % vers l’Asie. Le recul des exportations vers l’UE (–5,8 %) pèse particulièrement lourd en raison de sa part élevée aux exportations.

L’industrie MEM, avec environ 325'600 emplois à plein temps et à temps partiel, reste le plus grand employeur de Suisse.

La nouvelle surévaluation massive du franc suisse a provoqué l’année passée une accélération des mutations structurelles, qui a conduit en 2015 à la suppression de 4'600 emplois. Si l’on considère l’évolution de l’emploi dans l’industrie MEM depuis le tournant du siècle, le nombre actuel de travailleurs se situe encore nettement au-dessus de la valeur la plus basse de 2003 avec 308’149 emplois à plein temps.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

17

Salariés de l’industrie de transformation 2015 Parts des branches en %

Autres secteurs de l’ind. de transformation 9%

Industrie des métaux 14%

Caoutchouc/matières plastiques 6% Textiles 2% Machines/véhicules 19%

Industrie du bois et arts graphiques 10% Denrées alimentaires 13%

Electronique 5%

Pharmacie 6%

Traitement des données/montres 16%

Source : STATEM NOGA 2008

Salariés de l’industrie de transformation Emplois à plein temps et à temps partiel

Industrie de transformation

Industrie MEM

Année

Salariés

∆ en %

Salariés

∆ en %

part en %

2003

669 896

–2,8

314 119

–3,1

46,9

2004

663 151

–1,0

309 768

–1,4

46,7

2005

667 657

0,7

312 011

0,7

46,7

2006

683 936

2,4

323 773

3,8

47,3

2007

707 540

3,5

338 340

4,5

47,8

2008

726 367

2,7

351 217

3,8

48,4

2009

704 376

–3,0

337 576

–3,9

47,9

2010

693 838

–1,5

329 895

–2,3

47,5

2011

698 321

0,6

334 687

1,5

47,9

2012

698 905

0,1

334 415

–0,1

47,8

2013

691 912

–1,0

330 115

–1,3

47,7

2014

693 423

0,2

330 835

0,2

47,7

2015

688 250

–0,7

325 584

–1,6

47,3

Source : STATEM; industrie MEM sans l'horlogerie

18

VERS UNE INDUSTRIE NUMÉRISÉE Dans le monde entier, l’industrie tradi­ tionnelle se trouve en pleine mutation vers une ère numérique. Un terme prend toujours plus d’importance, celui d’In­ dustrie 4.0. L’expression ne concerne pas seulement une seule technologie, mais caractérise bien plus le nouveau niveau de développement qui fait actuelle­ ment grimper l’industrie. Sur la place industrielle du futur, les technologies de production, informatiques et de com­ munication sont très étroitement liées.

Cette fusion comprend tous les niveaux de valeur ajoutée et ouvre de toutes nouvelles portes.

19

A partir du début des années 70, la troisième révolution ­industrielle a introduit l’électronique et l’informatique pour automatiser la production.

Industrie 4.0 va encore plus loin. Elle comprend la numérisation et la mise en réseau de toute les chaînes de valeur ajoutée et fusionne les mondes réels et virtuels. Dans ce contexte, on parle aussi de systèmes cyberphysiques qui communiquent entre eux et qui peuvent parfois s’autogérer.

De la machine à vapeur aux systèmes ­cyberphysiques L’expression «Industrie 4.0» a été influencée en 2012 par l’initiative allemande du même nom. On se trouvait au début d’une nouvelle vague de changements: la quatrième révo­ lution industrielle. Qu’est-ce qui a incité les acteurs à caracté­ riser l’évolution actuelle de nouvelle phase industrielle?

Un accéléré historique met en évidence les étapes suivantes: Industrie 1.0 constitue les premières formes de l’activité industrielle. A la fin du 18e siècle, on a commencé à mécaniser diverses étapes de travail manuelles. Le recours à la force hydraulique et à la vapeur a permis d’augmenter considéra­ blement la production.

Environ 100 ans plus tard, l’électrification a permis de faire un bond en avant. Industrie 2.0 a accompagné l’introduction des chaînes de production et a établi la production en masse fondée sur la division du travail.

Vu l’évolution, on peut se demander à juste titre s’il s’agit d’une évolution ou d’une révolution avec Industrie 4.0. Dans le contexte de l’Industrie 4.0, il ne s’agit pas d’introduire une technologie singulière, mais plutôt un nouveau concept ou modèle de pensée: les machines, les produits et les hommes sont étroitement liés. Les nouvelles structures qui en ressortent modifieront considérablement l’image de l’industrie.

Facteurs Au cours des dernières années, différentes ­technologies ont évolué de façon exponentielle.

Exemples qui ont contribué au changement accéléré:

A CAPTEURS Plus petits, mieux synchronisés et meilleur marché

B PERFORMANCES DES ORDINATEURS Plus rapides, meilleure capacité de stockage

C RÉSEAUX Plus polyvalents, plus fiables, meilleur marché

20

INDUSTRIE 4.0: LA MISE EN RÉSEAU À LARGE ÉCHELLE Le centralisé se décentralise, le rigide se dynamise, la hiérarchie se flexibilise: la numérisation de l’industrie brise les anciennes ­structures. Les changements ont lieu dans différentes dimensions.

Afin de ne pas se perdre dans ce dédale de données et de connexions, le fait de se représenter les possibilités de la numérisation dans un espace de réflexion aide. Il comprend une dimension verticale et une horizontale. Sur l’axe verti­ cal, on considère la manière dont l’entreprise organise sa production et l’axe horizontal montre comment une entreprise se comporte vis-à-vis des clients et des autres participants au marché.

Les diverses perspectives se regroupent en une vue d’ensemble d’un paysage en réseau que l’entreprise laisse entrevoir en tant que part d’un internet des choses, des services, des données et des hommes (Internet of Everything).

Mise en réseau verticale

Une des caractéristiques et un moteur d’Industrie 4.0 est la mise en réseau. Elle ne concerne pas seulement l’industrie en tant que secteur économique, elle modifie toujours plus les domaines alentours. L’industrie s’inscrit de plus en plus dans des systèmes périphériques numérisés comme par exemple les réseaux électriques intelligents, les bâtiments ou les pres­ tations logistiques intelligentes.

21

Industrie 4.0 rend la p ­ roduction industrielle dans son ensem­ble plus ­efficace, plus flexible et ­permet ­d’économiser des ­ressources.

Commencer pas à pas L’introduction à Industrie 4.0 commence pour de nombreuses entreprises par la mise en réseau des systèmes informatiques internes. Ils comprennent par exemple la gestion des ma­ chines, le logiciel de gestion (ERP), ainsi que les solutions Cloud.

Au cours d’une première analyse, il s’agit pour l’entreprise de mettre le doigt sur les points faibles, de redéfinir les processus et pour finir de décider comment le recours à de nouvelles solutions informatiques et de communication peuvent appor­ ter un bénéfice.

Les investissements réussis permettent aux entreprises de mieux gérer la production, de réduire le temps nécessaire et ainsi d’économiser des coûts.

Mise en réseau horizontale

Utiliser les données de manière rentable La mise en réseau sur l’axe vertical des systèmes de produc­ tion ainsi que les connexions sur l’axe horizontal avec les clients, les partenaires commerciaux et autres acteurs du marché permettent d’échanger une grande quantité de données en temps réel. Si ces informations numériques sont utilisées de manière rentable, elles peuvent donner lieu à de nouvelles formes de coopération et de fidélisation de la clientèle. Une meilleure transparence et flexibilité dans l’ensemble du système permettent de concevoir à l’avenir le cycle de vie d’un produit de manière encore plus individuelle et plus continue.

Industrie 4.0 rend la production industrielle dans son en­ semble plus efficace, plus flexible et permet d’économiser des ressources. Au cours des prochaines années, les nouvelles évolutions dans le domaine de la détection, de la robotique et de l’intelligence artificielle mettront plus d’outils à dis­ position. L’industrie qui était autrefois axée sur la production de masse proposera à l’avenir des solutions encore plus individuelles.

22

INDUSTRIE 4.0 ENGENDRE DES CHANGEMENTS ET DES NOUVEAUTÉS À DIVERS NIVEAUX:

B

C

PROCESSUS

PRODUITS ET PRESTATIONS DE SERVICES

MODÈLES DE COMMERCE

La numérisation des processus tout au long des chaînes de valeur ajoutée ­augmente la productivité, diminue le temps de traitement et permet une ­meilleure gestion de la production.

Des senseurs et des processeurs d’un nouveau genre permettent de créer des produits intelligents, de nouvelles solutions de mise en réseau et d’offrir de nouvelles prestations.

Des coopérations entre des entreprises totalement différentes peuvent donner lieu à des spécialisations et des ­modèles commerciaux entièrement n ­ ouveaux ­desquels découlent des secteurs de ­marchés totalement nouveaux.

L’initiative «Industrie 2025» – ensemble pour la place industrielle suisse L’année dernière, les quatre associations asut, Electrosuisse, SwissT.net et Swissmem ont mis sur pied l’initiative 2025. Elle est consacrée au thème Industrie 4.0 et a pour but d’assurer et d’étendre la compétitivité des entreprises suisses et de la place industrielle suisse.

Grâce à des plateformes de réseaux et des prestations de services concrètes, l’initiative informe les acteurs concernés sur Industrie 4.0, les sensibilise aux évolutions importantes, encourage leur mise en réseau et leur montre comment faire le pas vers Industrie 4.0.

Pour de plus amples informations: www.Industrie2025.ch

Christoph Rennhard, directeur et propriétaire de LCA Automation SA

EXEMPLE PRATIQUE

«INDUSTRIE 4.0 DOIT ÊTRE SIMPLE» Les machines spécialisées de l’entreprise LCA Automation sont in­s­ tallées dans le monde entier. Petit à petit, l’entreprise a évolué avec le thème Industrie 4.0. Pour le directeur Christoph Rennhard, il est important d’être parmi les premiers en matière de numérisation.

Monsieur Rennhard, avez-vous pris consciemment la ­décision d’appliquer Industrie 4.0 dans votre entreprise?

J’ai toujours eu la vision de construire des machines par lesquelles on peut mesurer l’état à distance et transmettre les données. Cette mise en réseau et analyse était jusqu’à un certain point déjà possible auparavant. Grâce aux dé­ veloppements dans le domaine numérique, il est aujourd’hui beaucoup plus simple de le faire. Dans ce sens, nous avons déjà appliqué Industrie 4.0 avant que le terme n’existe.

Que conseillez-vous aux entreprises qui aimeraient ­progresser dans le domaine Industrie 4.0?

L’important c’est d’avoir une vision. Le management doit avoir une représentation claire de ce qu’on aimerait atteindre.

Puis ­il faut également mettre à disposition les ­ressources financières et personnelles nécessaires pour pouvoir procéder à ces évolutions.

Quelle importance ont les collaborateurs pour que le ­changement ait lieu?

Le savoir et les idées des collaborateurs sont décisifs. Ce sont eux qui transforment les visions en solutions concrètes. Chez nous, les apprentis sont déjà baignés dans les nouvelles tech­ nologies. Mais nous avons aussi de temps en temps recours au savoir de l’extérieur. Dans le cadre d’un projet de la CTI, nous avons par exemple développé de nouvelles applications avec l’EPF.

24

«L’informatique industrielle gagnera en importance»

Quels sont les défis?

De nos jours, on a accès à un nombre inconcevable de don­ nées. Cela peut dépasser le client final. Industrie 4.0 doit être simple. Il faut des interfaces et des applications simples permettant de visualiser les données importantes.

Voyez-vous d’autres points?

La sécurité des données est certainement un point important.

Les accès doivent être clairement réglementés. Rien que ce point peut déjà constituer un obstacle pour appliquer toutes les possibilités d’Industrie 4.0. La qualité des données est également capitale. Les documentations et indications sur les versions des logiciels doivent par exemple être répertoriées avec précision. Ce qui nécessite une certaine discipline. Mais si on le fait correctement, Industrie 4.0 peut réellement simplifier beaucoup de choses.

Comment Industrie 4.0 modifiera-t-elle la place industrielle suisse?

De ce fait, la part de la plus-value des services informatisés augmentera certainement. La part comprenant la mécanique et la construction jouera toujours un rôle important dans notre industrie, mais nous pouvons cependant les compléter par des solutions informatiques intelligentes. L’échange avec les clients et les fournisseurs s’intensifiera. Il en découlera de nouvelles formes de coopération. Ce qui donne de nouvelles chances à la place industrielle.

Où voyez-vous un besoin d’agir au niveau de la formation?

Nous aurons à l’avenir également besoin de bons apprentis.

Il est important que les jeunes forts à l’école puissent aussi choisir la voie de la formation duale. Les apprentissages ­professionnels industriels sont exigeants. Mais nous avons absolument besoin de ces gens. Les spécialistes doués dans l’évaluation des données et le développement d’inter­ faces seront aussi toujours plus demandés. L’informatique industrielle gagnera en importance.

La Suisse peut-elle avoir sa place au niveau international?

La situation de départ est bonne. L’important est d’anticiper.

Celui qui se bouge maintenant, peut aussi fixer de nouveaux standards et s’établir dans de nouveaux secteurs. De ce fait, les entreprises suisses ont aussi leurs chances.

LCA AUTOMATION L’entreprise LCA est active dans la construc­ tion des machines spécialisées dans le domaine de l’automation, de la technique des processus et des procédés. L’entreprise, qui a son siège à Küssnacht am Rigi exporte 95% de ses produits vers une clientèle mondiale.

LCA Automation emploie en Suisse plus de 80 collaborateurs et dispose de sites au Mexique et à Shanghai pour le support technique.

INDUSTRIE 4.0 CONCRÈTEMENT Pour que ses collaborateurs spécialisés dans le support soient amenés moins souvent à prendre leur voiture ou l’avion pour réparer une machine défectueuse, LCA Automation a ­développé de nouveaux casques. Le personnel opérateur peut les mettre sur place et trans­ férer ainsi les données d’images au siège. L’échange direct par WLAN ou réseau de télépho­ nie mobile facilite le diagnostic et la résolution des problèmes et permet de diminuer les coûts d’entretien. Le système LCA live peut non seulement être utilisé dans la construction des appareils industriels, il convient également pour le support sur place dans le domaine de la construction, de la logistique ou pour l’organisation de sauvetage.

Monitoring d’installations pour une maintenance préventive Les machines de LCA Automation sont réparties dans le monde entier. La technique complexe et le degré élevé d’automatisation ne permettent souvent pas au personnel opérateur de reconnaître directement les erreurs. C’est pourquoi LCA Automation effectue un monitoring sur les installations pour surveiller leur état en direct. Une analyse des tendances permet d’évaluer le moment approximatif de la maintenance et de la planifier.

26

EXEMPLE PRATIQUE

«LA PROXIMITÉ DES CLIENTS EST IMPORTANTE» Bruno Kälin et ses deux cofondateurs Jonas Vonaesch et Thomas Bossardt ont mis sur pied un modèle commercial d’un nouveau genre dans le domaine de l’usinage de la tôle. Le site Internet de Blexon génère automatiquement des offres et gère les commandes de manière automatisée.

Toutefois, le contact avec les clients est primordial pour le succès de la plateforme.

Monsieur Kälin, comment avez-vous eu l’idée d’appliquer un nouveau modèle commercial pour l’usinage de la tôle?

Ce fut lors d’une journée Futur en tous genres. Le but était que les enfants dessinent une pièce de tôle, qu’ils la produisent sur la machine, puis la ramènent à la maison. En temps normal, ce processus aurait duré trop longtemps. Lors de la journée Futurs en tous genres, nous avons sauté toutes les étapes administratives et organisé la fabrication des pièces de tôles directement avec les opérateurs de machines. Le temps de réalisation a ainsi passé de plusieurs jours à moins de deux heures. C’est là que nous avons pensé que ce devrait tou­ jours être ainsi. C’est comme cela que l’idée m’est venue.

Avez-vous eu des modèles commerciaux alternatifs avant d’aboutir à la solution actuelle?

Tout d’abord, nous voulions établir une plateforme de cour­ tiers sur laquelle divers fabricants auraient pu enregistrer leurs offres. Nous avons toutefois remarqué que cette pro­ cédure engendrerait des retards et qu’elle était difficile à appliquer en matière de qualité et de fiabilité. Pour avoir des temps courts de livraison, des prix avantageux et une bonne qualité, nous avons dû optimiser l’ensemble du processus jusque dans les détails de fabrication. Ce point nécessite une étroite collaboration avec les partenaires en la matière. Au­ jourd’hui, nous travaillons avec une sélection d’entreprises de production et d’expédition établies sur le marché.

Bruno Kälin (à gauche) avec son client Christoph Näf de Minitec4n SA.

27

Quels ont été les défis?

Au début, ce n’était en quelque sorte pas encore le bon mo­ ment. Il manquait par exemple les technologies adéquates de logiciel pour notre In-Browser CAD. Nous n’avions pas trouvé le financement nécessaire. Avec l’expression «Industrie 4.0», l’intérêt pour notre technologie et notre modèle commer­ cial a fortement augmenté.

Vous vous concentrez sur l’usinage de la tôle.

Y aurait-il aussi d’autres domaines d’application?

Le modèle pourrait très bien être transposé à d’autres procé­ dures de fabrication. Je pense par exemple à la fabrication de prototypes avec des procédures de fabrication additives.

Pour le moment, nous nous concentrons sur l’optimisation de notre modèle commercial.

BLEXON Le portail de l’entreprise Blexon permet aux clients de produire leurs composants sur des machines au laser et des plieuses mo­ dernes. Le portail permet de vérifier la faisa­ bilité d’un produit, de calculer des listes de prix échelonnés en fonction du type de production souhaité et de demander des offres à caractère contraignant 24h sur 24.

Les étapes de travail consécutives et la fourniture de la commande peuvent être également définies. La première version du portail a été mise en ligne en 2012. Les trois fondateurs travaillent pour la majeure partie depuis la maison et développent le portail en permanence.

Quels sont les avantages de votre modèle?

Notre force réside avant tout dans le fait de pouvoir fournir très rapidement et à bas prix de petites quantités spécifiques à un client. Le client peut en outre vérifier sur notre portail le prix de la fabrication et quelle forme de produits est la plus adéquate pour lui. De cette manière, le processus est très svelte pour les clients et individualisé.

«En Suisse, nous sommes spécialisés dans les solutions sur mesure.»

Quels sont les défis?

Même si la réalisation du mandat a lieu par le portail, il est très important d’être proche des clients. Ces derniers accordent une grande importance au support. Nous voulons savoir où le bât blesse et ce que nous pouvons améliorer. Ce qui nous permet de jeter les ponts numériques entre le client et la ­f abrication. C’est à cela que nous travaillons.

Quel est selon vous le potentiel d’Industrie 4.0?

En Suisse, nous sommes plutôt spécialisés dans les petites séries et les solutions sur mesure. Ce portail Internet nous permet d’être compétitifs grâce à la forte intégration, les bas prix et avant tout les délais de livraison brefs et le temps de réaction rapide. La flexibilité qu’offre Industrie 4.0 renferme un grand potentiel.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

28

3 | Facteurs de production et de sites

Indice du cours des changes 160

Revalorisation du franc «

150 140 130 120 110 100 90

«

80

2011

2012

Indice du cours réel mensuel

2013

2014

2015

Dévalorisation du franc

Indice du cours nominal mensuel

Source : BNS Indice du cours pondéré par les expor tations d’impor tants par tenaires commerciaux Indexé, janv. 1999 = 100

Cours des changes (en francs suisses) Pays

Devise

2013

2014

2015

Var. en % par rap. à l’année préc.

Pays euro

1 EUR

1,231

1,215

1,068

–12,1

Etats-Unis

1 USD

0,927

0,915

0,962

5,1

Grande-Bretagne

1 GBP

1,450

1,507

1,470

–2,5

Japon

100 JPY

0,951

0,865

0,795

–8,1

Brésil

1 BRL

0,431

0,389

0,293

–24,6

Russie

100 RUB

2,910

2,416

1,585

–34,4

Inde

100 INR

1,590

1,499

1,501

0,1

Chine

1 CNY

0,150

0,149

0,155

3,8

Source : BNS

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

29

Coûts du travail dans l’industrie de transformation Euro

Euro

Euro

Norvège

52,23

32,37

19,86

Suisse

50,75

30,90

19,85

Belgique

43,12

21,64

21,48

Danemark

41,95

30,48

11,47

Suède

41,19

23,64

17,55

All. ouest

39,97

22,70

17,27

Allemagne

37,81

21,61

16,20

France

36,86

19,52

17,34

Finlande

36,08

21,01

15,07

Pays-Bas

35,49

19,63

15,86

Autriche

35,38

18,40

16,98

Luxembourg

31,51

21,33

10,18

Italie

27,79

14,71

13,08

USA

27,30

18,13

9,17

UK

26,30

18,60

7,70

Espagne

22,80

12,26

10,54

Japon

21,85

11,96

9,89

Grèce

15,11

8,60

6,51

Rép. tchèque

9,34

5,29

4,05

Hongrie

7,58

4,40

3,18

Pologne

7,42

4,98

2,44

Roumanie

4,19

2,76

1,43

Bulgarie

3,15

2,28

0,87

0

10

Salaire horaire

20

30

40

50

60

Coûts salariaux indirects

Année 2013; Source: Institut der deutschen Wirtschaft 2014

L’abandon de la valeur seuil du cours de change entraîne une surévaluation brutale

L’abandon du cours plancher de l’euro le 15 janvier 2015 a entraîné une surévaluation brutale du franc suisse. Suite au changement soudain, les produits des entreprises exportatrices de la zone euro ont renchéri d’un coup de plus de 15%.

Par conséquent, les entreprises se sont vues contraintes de mettre en place de nombreuses mesures pour atténuer les répercussions du franc fort. Il s’agit par exemple d’achats renforcés dans la zone euro, d’une optimisation des processus ou d’investissements supplémentaires dans les innovations.

Considérées sur l’ensemble de l’année, les conséquences de la surévaluation massive du franc ont été considérables. Les entrées de commandes et les chiffres d’affaires ont considérablement diminué. Selon une enquête de Swissmem, environ un tiers des entreprises s’attendaient à des pertes opérationnelles pour 2015.

En 2015, l’euro a été en permanence 10% supérieur à la valeur seuil de CHF 1,20 par euro qui était encore valable en 2014.

La valeur du franc suisse dépasse donc la parité du pouvoir d’achat par rapport à l’euro de plus de 20%. Le franc suisse avait déjà été surévalué durant la période au cours de laquelle le cours plancher était maintenu. Pour les entreprises de l’industrie MEM, cela a constitué un énorme désavantage par rapport à la concurrence dans la zone euro. Un léger soula­gement a été ressenti dans la zone du dollar. La valeur du dollar américain a augmenté de 5,1%.

En 2015, deux autres monnaies importantes ont perdu de la valeur avec la livre sterling et le yen japonais. La force du franc suisse a donné lieu à un renchérissement des coûts du travail en comparaison internationale. Cette évolution est une charge supplémentaire pour l’attrait de la place industrielle suisse.

Alors que les coûts salariaux horaires en Suisse sont traditionnellement élevés, on a dû constater également ces dernières années une augmentation des coûts salariaux indirects.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

30

Classement de l’innovation

Suisse

L’innovation: un élixir de longue vie

En 2013, la Suisse était de nouveau en tête des nations innovatrices d’Europe. C’est ce qu’ont montré les résultats de l’« Innovation Union Scoreboard » de la Commission UE. Une force particulière de la Suisse réside dans le domaine des publications scientifiques et de la demande de brevets internationaux.

Suède Danemark Allemagne Finlande Pays-Bas Luxembourg Grande-Bretagne Irlande

Comparés à l’UE, les activités de recherche au niveau des moyennes et petites entreprises et leurs efforts en matière de coopération dans la recherche sont toutefois inférieurs à la moyenne.

Islande Belgique France Autriche EU28 Slovénie Estonie Norvège République tchèque

Dépenses pour la recherche et le développement L’économie privée a augmenté ses investissements dans la recherche et le développement pro domo de CHF 11’979 millions à 12’819 entre 2008 et 2012. Par rapport à cela, les dépenses des agences suisses à l’étranger ont légèrement diminué de CHF 15’769 millions à CHF 15’045 millions.

Chypre Italie Portugal Malta Espagne Serbie Hongrie Grèce Slovaquie Croatie

Entre 2008 et 2012, le nombre de personnes engagées dans la recherche et le développement (à plein temps) a passé de 39’832 à 47’750.

Pologne Lituanie Lettonie Turquie Macédoine Bulgarie Roumanie 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

Source: Innovation Union Scoreboard 2014

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

31

Dépenses pour la recherche et le développement Charges financières en Suisse en 2012* Parts des branches en %

Autres branches 34%

Industrie MEM 32%

Produits alimentaires 1%

Total : CHF 12’819 millions Total de l’industrie MEM : CHF 4081 millions

Chimie/pharmacie 34%

* S ource : OFS. Dans l’industrie, applications R+D Intramuros MEM, les métaux, la construction de machines, les instruments de haute technologie ainsi que les t­ echnologies de l’information et de la communication sont saisis globalement. Uniquement économie privée

Personnel de R+D selon les branches économiques Nombre de chercheurs selon la branche économique en Suisse en 2012* Parts des branches en %

Autres branches 34%

Produits alimentaires 1%

Total en équivalents à plein temps: 19 199 Effectif global du personnel de R+D en équivalents à plein temps : 47 750 * Source : OFS Spécialistes pour la planification et la création de nouveaux savoirs, produits, processus Uniquement économie privée

Industrie MEM 40%

Chimie/pharmacie 25%

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

32

Consommation d’énergie des membres Swissmem en térajoules = 280 000 kWh

Consommation d’énergie ­ légèrement en hausse

30 000

Le besoin en énergie des entreprises membres de Swissmem a légèrement augmenté en 2015 par rapport à l’année précédente. Ceci est dû à la valeur de base extrêmement basse de 2014. L’hiver avait été extrêmement doux, ce qui avait fait tomber la consommation de mazout d’un tiers par rapport à la période précédente.

25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 92 93 94 95 96 97 98 99 20 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 Total Electricité Gaz

Produits pétroliers

Source: Swissmem

Emissions de CO2 des membres de Swissmem en tonnes de CO2 1 000 000 800 000 600 000 400 000 200 000 0 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 Total Electricité Gaz Charbon/coke Source : Swissmem

Globalement, le besoin d’énergie est constant puisque les entreprises ont déjà épuisé une grande partie du potentiel d’économie au cours des années préalables. Depuis 1990, l’industrie MEM peut se vanter de consommer globalement environ 41% d’énergie en moins.

Plus de la moitié du besoin en énergie est couvert par l’électricité et environ un tiers par le gaz. Au cours des années passées, la chaleur à distance a petit à petit rattrapé le mazout en tant qu’agent énergétique.

La part des autres agents énergétiques tels que le charbon/coke, le bois et les déchets se situe dans un pourcentage à un chiffre.

La demande légèrement en hausse en agents énergétiques fossiles a engendré en 2015 une légère augmentation des émissions de CO2 dans l’industrie MEM (1,5%). Les émissions de CO2 imputables aux entreprises Swissmem ont en 2015 été inférieures à 400’000 tonnes et étaient donc 55% plus basses qu’en 1990.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

33

Prix européens du courant industriel en 2015 CHF/kWh, moyenne tension

Italie Allemagne Grande-Bretagne Malte Irlande Chypre Suisse Grèce EU28 Lituanie Espagne Portugal Slovaquie Belgique Autriche Lettonie France Croatie Estonie Pays-Bas Luxembourg Danemark Pologne Hongrie Slovénie Roumanie Turquie République tchèque Bulgarie Norvège SAVIEZ-VOUS QUE …

Finlande Suède 0 0.04 0.08 0.12 0.16 0.20 0.24 Sources : Eurostat, OFS

les entreprises membres de Swissmem ont réduit de plus de

55%

leurs émissions de CO2 depuis 1990?

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE NATIONAL

34

Statistique suisse globale des grèves 1) Année

Nombre Nombre de grèves d’entreprises de travail concernées

Nombre Nombre maximum de estimé de travailleurs jours de impliqués travail perdus

2004

8

1 117

24 399

38 915

2005

5

11

338

1 392

2006

3

4

635

7 870

2007

2

571

5 083

7 083

2008

8

59

10 160

13 644

2009

3

3

159

395

2010

3

3

172

2 455

2011

7

10

1 007

2 837

2012

7

50

2 869

2 554

2013

11

65

1 688

5 764

2014

8

35

1 915

4 185

Moyenne pour l’ensemble de la Suisse 2004 – 2014

6

175

4 402

7 918

Source: OFS; pas de données plus récentes disponibles 1) Grèves ayant duré au minimum une journée de travail

La CCT permet d’avoir plus de flexibilité en cas de fluctuations du marché

Avec six cas par année en moyenne, le nombre de conflits du travail est nettement inférieur à la moyenne internationale. La raison est sans doute la longue tradition du partenariat social qui fixe clairement par le biais de conventions collectives de travail (CCT), les règles en cas de conflit et exclut de ce fait des mesures de lutte comme par exemple la grève.

contexte de la surévaluation du cours plancher, certaines entreprises se sont vues contraintes d’augmenter le temps de travail comme c’est possible selon la CCT. La mesure temporaire sert à rétablir la compétitivité des entreprises. La CCT actuelle est entrée en vigueur le 1er juillet 2013 et reste valable jusqu’au 30 juin 2018.

En milieu d’année 2013, les partenaires sociaux se sont mis d’accord sur une nouvelle CCT pour l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux. Dans le cadre de l’accord signé, les entreprises profitent de plus de flexibilité au niveau du temps de travail, leur permettant de l’adapter aux fluctuations du marché toujours plus fréquentes. Dans le

L’image de l’industrie MEM est globalement marquée par les micro-entreprises (entreprises occupant moins de 10 personnes) et les PME (10 à 250 salariés). Elles forment le pilier principal de la branche. En tenant compte du nombre de salariés, ce sont principalement les entreprises de moyenne et grande taille qui font la différence.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

35

4 | Structure de la branche

Structure de la taille des entreprises Structure de la taille des entreprises de l’industrie MEM

Selon le nombre des entreprises

Selon le nombre des salariés

Petites entreprises 21%

Grandes entreprises 33%

Moyennes entreprises 7%

Micro-entreprises 10%

Grandes entreprises 1% Petites entreprises 22% Moyennes entreprises 35%

Micro-entreprises 71%

Source : BFS, année 2013 EPT : équivalent plein temps micro-entreprises : 0 à 9 EPT, petites entreprises: 10 à 49 EPT, moyennes entreprises : 50 à 250 EPT, grandes entreprises: 250+ EPT

Structure de la taille des entreprises de l’industrie MEM Microentreprises

Petites entreprises

Moyennes entreprises

Grandes entreprises

Effectif total

2001

2013

2001

2013

2001

2013

2001

2013

150

159

75

68

46

43

19

13

283

Fabrication de produits métalliques

6 095

6’108

1 425

1 401

261

278

23

21

7 808

Fabrication d’appareils informatiques, de produits électriques et optiques

1 339

1 339

507

525

262

268

67

71

2 203

Fabrication d’équipements électriques

544

564

193

202

85

67

32

33

866

1 398

1 309

670

611

287

291

69

48

2 259

Fabrication d’automobiles et de pièces pour automobiles

147

166

48

46

16

13

4

5

230

Construction d’autres véhicules

161

191

24

24

12

13

4

7

235

9 834

9 836

2 942

2 877

969

973

218

198

13 884

Production et usinage du métal

Construction de machines

Total

Source : OFS

2013

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

36

Structure du personnel en %

Selon le sexe

2012

2013

2014

2015

Femmes

17,7

17,4

17,3

17,2

Hommes

82,3

82,6

82,7

82,8

Selon le secteur d’activité

2012

2013

2014

2015

Administration/Finances/Services

15,9

16,2

16,4

16,5

6,4

6,5

6,5

6,9

Vente/Marketing Informatique

4,5

4,2

3,9

4,1

Production/Montage/Maintenance

45,2

45,2

45,2

42,8

Recherche/Développement/Projets

19,6

19,9

19,5

20,4

8,4

8,1

8,5

9,3

Service technique après-vente/Instruction

Source : Swissmem

SAVIEZ-VOUS QUE ...

3%

des places d’apprentissage dans les entreprises de Swissmem n’ont pas pu être repourvues en 2015?

La relève nécessite un engagement renforcé

Dans les années à venir, la branche MEM va être obligée de remplacer 6 000 personnes par année en raison des départs à la retraite. Raison pour laquelle le manque de spécialistes dans l’industrie MEM se renforcera du fait de l’évolution démographique, comme le confirme une étude de l’entreprise B,S,S. réalisée sur mandat de Swissmem.

La branche MEM forme plus de 20 000 apprentis et est ainsi un des formateurs majeurs en Suisse. A elles seules, les entreprises membres de Swissmem ont formé 9 226 apprentis en 2015. En comptant 2 849 contrats d’apprentissage, la construction de machines est le secteur de formation le plus important.

Cette pénurie de spécialistes dans l’industrie MEM n’est pas seulement apparente au niveau des spécialistes étrangers, mais à tous les niveaux professionnels. Par conséquent, le soin du système de formation professionnel dual et d’autres investissements dans la formation sont des thèmes déter­ minants pour l’industrie MEM. Outre les jeunes gens, il existe encore un potentiel important chez les femmes et les personnes âgées de plus de 50 ans, qu’il faudra exploiter de façon ciblée dans les années à venir.

En 2014, les entreprises de Swissmem avaient augmenté le nombre des contrats d’apprentissage d’environ 10%, et ce pour une part de places d’apprentissage inoccupée de 7%.

Suite aux mesures d’adaptation dans le cadre de la suréva­ luation du cours plancher de l’euro, le nombre des contrats d’apprentissage a baissé de 8% en 2015. 3% des places d’apprentissage proposées n’ont pas pu être occupées. Malgré la situation difficile du point de vue économique, les contrats d’apprentissage ont subi une hausse marquée en 2015 dans les domaines de l’électronique (+12,5%) et de l’automation (+20,6%).

SWISSMEM PANORAMA 2016 – CHIFFRES DE LA BRANCHE

37

Apprentis selon les groupes de professions 2015 Parts des branches en %

Economie d’entreprise 15%

Informatique 7%

Construction d’appareils industriels 3%

Autres professions 8%

Electronique 8%

Constructeur 13% Construction de machines 31% Automatisation 15%

Source : S wissmem; Effectifs dans les entreprises membres de Swissmem

Apprentis Nouveaux apprentis Professions

Effectif total

2013

2014

2015

2015

Construction de machines: polymécanicien, mécanicien de production, praticien en mécanique

809

862

842

2 849

Automatisation: automaticien, monteur automaticien

300

327

382

1 401

Constructeur

312

351

301

1 221

Electronicien

171

175

175

780

95

107

61

300

455

502

410

1 392

Constructeur d’appareils industriels Employé de commerce MEM

Source : S wissmem; Effectifs dans les entreprises membres de Swissmem

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

38

5 | L’industrie MEM dans le contexte international

Effectif du personnel de l’industrie suisse à l’étranger 1 600 000 1 400 000 1 200 000 1 000 000 800 000 600 000 400 000 200 000 0

2005

2006

2007

Ensemble de l’industrie

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

dont industrie MEM

Source : BNS

Effectif du personnel des entreprises suisses selon les régions du monde Région

2012

2013

2014

Part en %

714 616

74 6853

750 403

38,2

77 100

9 4236

84 230

4,3

Europe

791 716

84 1088

834 633

42,5

Amérique du Nord

354 348

34 6144

330 935

16,9

Amérique du Sud et centrale

194 987

20 2000

179 567

9,1

Asie

UE Reste de l’Europe

495 775

51 2402

528 249

26,9

Afrique

54 877

6 1711

60 709

3,1

Océanie

29 236

2 7947

28 489

1,5

1 920 937

1 991 292

1 962 583

100,0

Total

Source : BNS

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

39

Effectif du personnel des entreprises industrielles étrangères en Suisse 180 000 160 000 140 000 120 000 100 000 80 000 60 000 40 000 20 000 0

2006

2007

2008

Ensemble de l’industrie

2009

2010

2011

2012

2013

2014

dont industrie MEM

Source : BNS

Augmentation de l’effectif du personnel à l’étranger

Depuis 2010, les entreprises de l’industrie MEM ont augmenté leur effectif du personnel à l’étranger de 409 095 à 497 515 personnes (+22%). En Suisse, le nombre des personnes actives dans l’industrie MEM a augmenté de 1,3% au cours de la même période. Par conséquent, l’augmentation de l’effectif à l’étranger est considérable. La hausse la plus importante a eu lieu en Asie.

Ces chiffres confirment la thèse qu’un engagement intensifié à l’étranger ne doit pas obligatoirement conduire à des suppressions d’emplois en Suisse. Au total, l’industrie MEM occupait 831 191 personnes dans le monde entier en 2014.

En 2014, les investissements étrangers directs en Suisse ont diminué de 5,1% dans le domaine des salariés industriels.

L’effectif des entreprises MEM étrangères en Suisse a été de 85 493 salariés.

En comparaison sur plusieurs années, nous constatons pour les dix dernières années deux phases en ce qui concerne le personnel occupé dans l’industrie et travaillant dans des entreprises étrangères domiciliées en Suisse. Entre 2004 et 2009, le personnel a augmenté de 29%, puis il est resté constant voire a légèrement reculé.

Ces chiffres permettent de conclure que l’attrait de la place intellectuelle et industrielle suisse a légèrement diminué.

Les conditions-cadres économiques adéquates et le marché du travail libéralisé se trouvent sous pression en raison de différentes interventions politiques.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

40

Investissements de l’industrie suisse à l’étranger en millions de francs 400 000 350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 0

2007

2008

2009

Ensemble de l’industrie

2010

2011

2012

2013

2014

dont industrie MEM

Source : BNS

Investissements du personnel des entreprises suisses selon les régions du monde en millions de francs

Région

2012

2013

2014

part en %

473 142

462 367

460 531

43,6

59 848

48 468

36 549

3,5

Europe

473 142

462 367

497 080

47,1

Amérique du Nord

238 082

238 078

232 334

22,0

Amérique centrale et du Sud

184 591

174 594

192 823

18,3

Asie

107 755

108 761

107 029

10,1

9 369

11 084

10 861

1,0

UE Reste de l’Europe

Afrique Océanie Total

Source : BNS

20 625

21 078

16 138

1,5

1 093 412

1 064 429

1 056 265

100,0

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

41

Investissements des entreprises étrangères en Suisse en millions de francs 125 000 100 000 75 000 50 000 25 000 0

2007

2008

2009

Ensemble de l’industrie

2010

2011

2012

2013

2014

dont industrie MEM

Source : OFS

Hausse des investissements directs en Europe

Les investissements de l’industrie MEM à l’étranger ont augmenté de 2,4% en 2014. Le capital de l’ensemble de l’industrie a subi une augmentation bien plus forte, soit de 14%.

Comparé sur une période de 10 ans, le capital de l’ensemble de l’industrie à l’étranger était plus élevé de 222 milliards de francs suisses par rapport à 2004, ce qui correspond à une augmentation de 139%. Le capital de l’ensemble de ­l’économie suisse à l’étranger a augmenté de 86% durant la même période.

En 2014, les investissements étrangers directs en Suisse dans l’industrie MEM ont dépassé le niveau de l’année précédente (+1,0%). Depuis 2004, les investissements étrangers dans des entreprises MEM suisses ont augmenté de 193%.

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

42

Les plus importants pays exportateurs de machines 2014 Pays

Rang 1

Rang 2

Rang 3

Rang 4

Rang 5

Rang 6

Rang 7

Rang 8

Rang 9

Rang 10 Rang 11 Rang 12

D

CHN

USA

JPN

I

KOR

F

GB

NL

SIN

B

CH

Source : VDMA; construction de machines, sans la technique de bureau et de l’information, pas de données plus récentes disponibles

Classement de certains domaines de produits 2014 Rang 1 Rang 2 Rang 3 Rang 4 Rang 5 Rang 6 Rang 7 Rang 8 Rang 9 Rang 10 Rang 11 Rang 12 CHN

USA

JPN

I

KOR

F

GB

NL

SIN

B

CH

Machines transform. de papier D

I

CHN

CH

USA

F

JPN

TPE

NL

SWE

UK

KOR

Machines à emballer

D

I

CHN

USA

CH

F

JPN

SWE

E

NL

A

TPN

Machines-outils

D

CHN

JPN

I

CH

F

USA

TPE

KOR

IND

CZE

B

Machines textiles

D

JPN

I

TPE

CHN

CH

USA

KOR

B

E

A

GB

Machines pour l’ind. alimentaire D

I

NL

CHN

USA

CH

DK

F

JPN

GB

A

E

Balances

D

JPN

USA

GB

NL

CH

I

SIN

DK

F

MEX

Technique impression et papier USA

I

D

JPN

GB

CHN

CH

SIN

F

MEX

CAN

NL

Turbines

D

ISR

JPN

USA

I

CHN

GB

CH

NL

A

F

TPE

Outillage de précision

D

CHN

JPN

KOR

USA

I

NL

CH

A

SIN

B

SWE

Compresseurs et pompes à vide D

USA

CHN

I

JPN

B

F

CH

MEX

NL

GB

KOR

Machines pour plastiques

CHN

JPN

I

A

USA

TPE

F

CAN

CH

KOR

NL

Tous les produits

D

CHN

D

Source : VDMA; CHN : Chine, TPE, pas de données plus récentes disponibles

SAVIEZ-VOUS QUE ...

la Suisse occupe la

2ème

place si l’on considère les exportations de machines par habitant?

SWISSMEM PANORAMA 2016 – L’INDUSTRIE MEM DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL

43

Exportations de machines par habitant 2014 en 1000 euros

Singapour Suisse Autriche Danemark Luxembourg Allemagne Belgique Pays-Bas Suède Finlande Italie Slovénie Czechia Norvège Slovaquie Corée du Sud Japon Taiwan Hongrie Estonie 0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 Source : VDMA Pas de données plus récentes disponibles

La Suisse – un pays leader dans l’exportation de machines

En chiffres absolus, la Suisse a pris en 2014 la 12e place parmi les principaux pays exportateurs de machines du monde. Si l’on considère les exportations par tête d’habitant, la Suisse occupe le 2e rang derrière Singapour. Dans de nombreux domaines de produits, les entreprises suisses font partie des leaders.

Les relations politiques réglementées avec les partenaires de négoce les plus importants, en particulier avec l’UE, un accès adéquat aux débouchés les plus importants, la disponibilité des spécialistes, ainsi qu’un contexte favorable à l’innovation sont des conditions importantes pour la réussite des entreprises suisses.

La combinaison de l’innovation, de la qualité élevée de la production, de l’efficience et du service de première classe permet aux entreprises suisses de s’affirmer. Ce sont avant tout les petites et moyennes entreprises qui se distinguent par une concentration sur peu de marchés de niches et une flexibilité élevée.

Afin qu’un investissement dans la place industrielle suisse soit bénéfique à l’avenir encore, les entreprises ont besoin de conditions-cadres adéquates et de faibles charges. Ce n’est qu’ainsi qu’elles pourront à l’avenir encore s’établir dans les marchés mondiaux à partir de la Suisse et y développer leur engagement.

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