Babylone troyenne Vol.1

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L'image ressuscitée de Troie et ses mythes

- (Ici un rapiècement de plusieurs morceaux de fresques qui forme la fresque principale, avec à gauche le lupanar de Cybèle et les appartements royaux, le laurier sacré; au centre est la citadelle de PallasAthéna et le monstre marin; à droite est le port et la figure du Poséidon. Le fait est que ces fresques ont été publié par R. L. Scranton (1967) dans un livre qui m'est indisponible en numérique, dont plusieurs et noir et blanc sur un site universitaire http://arachne.uni-koeln.de, et par différents sites web à qualités inégales.) «[Lorsque] la superbe Ilion fut tombée, et que tout ce qui avait été Troie bâtie par Neptune ne fut plus qu’un sol fumant... Je quitte alors en pleurant le rivage de la patrie, le port et la plaine où fut Troie. (Énéide)» Les murailles et la tour de guet: Dans l'Iliade l'expression se décline en différents sens : «Troie aux bonnes murailles», «bien fortifiée», «superbes murs d'Ilion», «l'opulente ville des Troyens». «Les mères épouvantées errent ça et là dans les immenses galeries ;» Énéide : «les Troyens démolissent les tours, arrachent les tuiles : puisque tout est perdu, c’est avec ces traits qu’ils veulent se défendre jusque dans la mort [...] Il y avait derrière le palais une entrée, une porte dérobée, un passage qui reliait entre elles les demeures de Priam, et qu’on avait négligé. ... J’y pénètre et j’atteins le plus haut sommet du toit d’où les malheureux Troyens lançaient leurs projectiles impuissants. Une tour s’y dressait à pic, et, du faîte de l’édifice, montait vers le ciel. On en découvrait toute la ville de Troie, la flotte grecque et le camp des Achéens.» (On a ici une tour de guet, dont le faîte monte vers le ciel, une toiture pointue; de cet endroit on pouvait voir la flotte grecque, Troie était donc près de la mer. On voit une tour semblable sur les opus sectile de Cenchrées, à l'entrée du port.) Sur l'emplacement d'une tour près d'un port : dans une scholie à l'Iliade transmis par Étienne de Byzance (Fragment 4 F 108 d'Hellanicos de Lesbos) : «Agammeia. Citadelle et port dans les alentours de Troie, comme l’affirme Hellanicos au livre II. Nommée d’après le fait qu’Hésione avait été offerte au monstre avant qu’elle ne fût mariée. On l’appelle aussi Agammé «célibataire».» (Fragment somme toute intéressant puisque la citadelle sur la fresque est à l'écart de la ville, comme dans un port.) - Une digue : «Le torrent des Grecs force les entrées ; ils massacrent les premiers qu’ils rencontrent ; et les vastes demeures se remplissent de soldats. Quand, ses digues rompues, un fleuve écumant est sorti de son lit, et a surmonté de ses remous profonds les masses qui lui faisaient obstacle, c’est avec moins de fureur qu’il déverse sur les champs ses eaux amoncelées et qu’il entraîne par toute la campagne les grands troupeaux et leurs étables. J’ai vu de mes yeux, ivre de carnage, Néoptolème et sur le seuil les deux Atrides. J’ai vu Hécube et ses cent brus, et au pied des autels Priam dont le sang profanait les feux sacrés qu’il avait lui-même allumés. Ces cinquante chambres nuptiales, vaste espoir de postérité, leurs portes superbement chargées des dépouilles et de l’or des Barbares, tout s’est effondré. Les Grecs sont partout où


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Babylone troyenne Vol.1 by rogerbbb - Issuu