Mes Discours d'Amours

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ROBINE DELVAIR présente …

MES DISCOURS D’AMOUR

Quoi de neuf Docteur ! » Par Robine Delvair


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SOMME D’AIRS * *J’aimerais bien !… alors... Appel d’offres à musiciens (ou DJs)

Somme d’airs * ................................................................ 3 De l’auteur ....................................................................... 4 Préface de la version intégrale ......................................... 5 À vos stylos ! .................................................................... 9 Qui suis-je ? ................................................................... 10 Témoignage d’une schizo… ............................................ 12 J’ai crié mes maux ! ........................................................ 19 Pré-en-bulle* ................................................................. 21 Les cons-courent de Mic. ............................................... 24 Smala déjantée à souhait ! ............................................. 26 Dans l'Mic des M.C., c'est trop Mac ! ............................. 27 Merci ! ............................................................................ 28 Masseur l’artiste… .......................................................... 29 Hommage à des personnages touchants ........................ 31 À Arlette ... ..................................................................... 32 À Aïcha… pas un chat… Une panthère ! ......................... 33 Pour Shérazade... ........................................................... 34 À Maréva, une super nana... .......................................... 35 À Simone... ..................................................................... 36 L-O-L-I-T-A… T'es La La La !............................................. 37 Hummmm ! Du jasmin dans le jardin ! .......................... 38 Pour une exquise TIFFANY… ........................................... 39 La crêpe Suzette ............................................................. 40 ère À sa Majesté Élisabeth 1 ............................................. 42 À bisounoursette… ......................................................... 43 À Fabien… ....................................................................... 44 Merci aussi oh ! si !!! ...................................................... 45 À venir pour les amateurs de Robine Delvair ................. 46

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DE L’AUTEUR SLAM EXUTOIRE D’UNE SCHIZOPHRENIE… Livre en version intégrale contenant les quatre livres suivants sous format e-book gratuit sur mon site www.robinedelvair.fr, ou en version papier à commander sur le site thebookedition.com (voir le lien sur mon site).

Bonne lecture !

Psychose amoureuse

Psychose de la Vie

Maladies mentales

Mes discours d’amour

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PREFACE DE LA VERSION INTEGRALE En guise d’introduction, un hommage à la Liberté de l’artiste, qui revendique le droit « d’oser voler » Quand Robine Delvair m’a demandée de préfacer son texte, je me suis sentie très honorée de sa confiance ; en effet son travail est une Renaissance, tout comme celle venue d’Italie qui apporta tant de lumière dans les arts, après une période plus obscure, peuplée de démons et de mystères. Mais tout d’abord c’est une re-naissance grâce aux mots qui conjurent les maux, comme elle le dit si bien ; et les maux de l’âme elle les connaît, elle les a subis, s’est battue contre eux, et à un moment elle les a apprivoisés, grâce à l’écriture. Écrire pour elle, c’est respirer, c’est scander de façon incantatoire le flux et le reflux du langage, au gré des ouragans, ceux des émotions qui la bouleversent, la traversent, la déchirent, pourraient la laisser sans voix, victime, mais non, elle se bat, se relève, marche, parle, crie au monde sa souffrance, devant tant d’indifférence. Elle qui se dessine « vilain petit canard » en rose et violet, face à un soleil géométrique, a dû combattre la schizophrénie, cette maladie incomprise qui dilacère l’esprit, isole du reste du monde et qui conduit à une terrible discrimination. Dans « Schizo-Discrimino », elle dit : « Je suis schizo Je le crie tout haut Un cri pour revendiquer Que j’ai droit au respect ! » Et plus loin « J’essaie de me soigner En acceptant la réalité Avec philosophie Elle devient plus jolie J’ai choisi le combat philosophique J’avance pas à pas élastiques

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Je m’aventure, j’explore et j’expérimente J’essaie de transfigurer la tourmente » Elle se reconstruit pas à pas, grâce à l’écriture, qui peu à peu devient musique, jouissance, le SLAM lui fait aimer la vie, elle joue avec les mots qui l’aident à prendre de la distance. Et ce recul devient humour, face à l’amour qui tangue, se désagrège, se conjugue avec séparation, déception, alors elle rit ainsi, dans « Fais la belle et taistoi » : « Quelle aubaine de se sentir moche Ca met du plomb dans la caboche J’ouvre les yeux plus grands Vois combien le macho est hilarant ! » Et plus loin « Ses hormones le dirigent Affligeante dictature de la tige ! Aucun contrôle des pulsions animales Basique instinct primaire du mâle Peu d’hommes qui en valent la peine Le sang pourtant bout dans mes veines Je rêvais de rencontrer l’Homme Celui qui se retient de croquer la pomme J’ai perdu la foi en son existence Peut-être pas assez de patience Alors pour tuer l’ennui, Je suis une belle de nuit » Les poèmes de Robine Delvair sont une ode à l’amour, mais à l’amour-partage, l’amour qui permet de comprendre l’autre ; elle sacre aussi l’amitié, comme un des biens les plus précieux, et sa galerie de portraits, de Fabien, Tiffany, Aicha, Simone, Lolita ou Yasmina, dont elle dit : « Lascive et pensive La Jasmine est oisive » Et plus loin… « À la plus soyeuse des bohèmes À la santé d’une petite sirène » Conjugue l’écriture, le plaisir et la cuisine avec sa recette très personnelle de la crêpe Suzette, écrite pour son amie Suzon, dont le secret réside dans le fait que la pâte ne doit pas se déprimer !!! Pages 6 / 48


Mais la poésie aide aussi à combattre les démons qui naissent dans sa tête et dans « Expérience paranormiaque » elle crie sa souffrance : « Un moment de faiblesse Un mot sans délicatesse… Ca y est ! La machine est lancée ! Mon cerveau fabrique une autre réalité Une réalité déformée, insidieuse Qui paraît si vraie, mais empoisonneuse Cauchemar éveillé Engrenage effréné Je me sens ballottée Je me sens persécutée Souffrance machiavélique Errance neuronique ! » Et plus loin… « On m’ordonne On m’assomme On me juge On m’accuse Je m’insurge Me révolte Je conteste Et je peste » Elle trouve les mots pour dire sa douleur, mais aussi la force qu’elle y puise pour se battre, et revenir vers un monde, qu’elle souhaite apaisé, tolérant, accueillant ; elle refuse la noirceur de certains et fustige le racisme, en soulignant que dans racisme il y a « rat », et en affirmant ses valeurs : « Si on a peur de la différence d’autrui On ne peut aimer personne dans la vie Car nous sommes tous de différentes couleurs Un potentiel dégradé de rouge à l’infini » Robine Delvair avec ses textes nous donne une leçon d’humanité, elle chasse la haine, zappe la vie, comme la télé, dont elle moque le niveau médiocre, se rit des « Des panses publiques » et comme remède à la crise, propose d’investir dans l’humain ! Elle nous embarque dans son « S –cargo », celui qui flotte et déjoue les tempêtes, mais le S est aussi celui de Schizo,

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de Solo, et de DéS-espoirs, alors sa boussole se nomme Solidarité… Ses textes représentent une leçon de vie, qui pourtant ne l’a pas épargnée, mais Robine Delvair est une combattante, qui pied à pied livre un combat contre la médiocrité, l’égoïsme, et la maladie contre lesquels elle a bâti des murs, dont les briques sont des mots de toutes les couleurs : « Merci aux mots, mes p’tits amis rigolos, si malléables, si pénétrables, les mots c’est de l’amour… » Sa richesse, elle la trouve aussi chez l’autre, et notamment chez ses pairs, ses compagnons d’infortune, les usagers de la psychiatrie, qui comme elle, ont vu s’élever en même temps que la maladie, des remparts de peur, de rejet ou d’indifférence. Robine Delvair est devenue une femme libre, elle a conquis sa Liberté, les armes à la main, ses flèches sont des poèmes, son arc est l’écriture. Elle nous dit de façon trépidante que la vie est courte, que la souffrance est partout, mais qu’il ne faut pas baisser les bras, la vie vaut la peine d’être vécue même avec ses moments les plus noirs. Le courage de Robine Delvair est magnifique, il force le respect et dessine un parcours singulier ou l’art de la poésie se conjugue avec les blessures de la vie. Dr Dolorès Lina Torrès Psychiatre des Hôpitaux CH Edouard Toulouse Marseille

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À VOS STYLOS !

Que ces quelques textes vous inspirent... pour, à votre tour, peut-être écrire... Sachez que cela fait un bien fou d'exprimer tous ses dessous... Sentez combien il est royal de se mettre à poil... Ma psycho-philosophie s'est engagée dans un combat pour m’affirmer Un vrai bonheur thérapeutique… un antidépresseur dynamique ! Peut-être qu’après ces quelques mots, vais-je soulager quelques uns de vos maux C’est la principale raison pour laquelle j’aime partager les outils qui m’ont donné des ailes…

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QUI SUIS-JE ? Ma tête était une grande salade d’agrumes sans sucre ajouté ! … perchée LSD !... AAAAACIIIIIIIID !!! Je m’appelle Robine Delvair… un anagramme de mon vrai nom. Je reviens de très loin… du fin fond d’un puits où je recevais des messages de mondes parallèles et invisibles qui me disaient que j’étais responsable des tremblements de terre, que je ne méritais pas de respirer l’air, etc. J’ai essayé de ne plus respirer. Impossible puisque la respiration est un réflexe ! Ce jour là, j’ai compris qu’il n’y avait qu’un seul chemin possible : grimper les parois du puits !

Aujourd’hui je vais mieux… Je vais mieux parce que j’ai commencé ce combat… un combat contre la maladie mentale qui était latente depuis toujours et que le LSD a bousculé ; Les médecins me disent psychotique mais je suis également passée par des périodes maniaco-dépressives et schizophrènes avec des tendances à la paranoïa. Bref ! J’suis complètement barrée du ciboulot ! Une usagère de la maladie mentale comme ils disent en psychiatrie.

Mais ma psychose n’est qu’un miroir de mes toc-tocs… Elle est en quelque sorte une alarme du cerveau face à la douleur psychique qui me torture tant. Trop sensible ? Pas assez légère ? Mon combat a commencé quand j’ai entrepris des actions qui augmentaient l’estime de moi-même ; Je suis allée au bout de petits rêves restés enfouis au fond de moi…

Aller au bout de ses rêves c’est commencer à s’aimer… C’est un début. Puis, j’ai écrit, décrit mes valeurs, mes rêves. Là, j’ai enfin trouvé un média pour clarifier mes pensées anarchiques et illogiques : L’écriture… une activité que j’aime, une passion constructive qui m’aide à m’affirmer. J’ai écrit la théorie de mes valeurs, mes idéaux mais, j’avoue que je n’en ai pas toujours la pratique ! J’y travaille ! Continuer à me battre pour m’en approcher est devenu ma raison de vivre… Ce recueil de textes, ce sont 8 années d’écriture… 8 ans durant lesquels j’ai évolué, mes textes aussi… 8 ans à l’issue desquels je ne suis plus du tout la même… Je ne déprime plus que rarement et je dirais même que je suis devenue plutôt joviale et d’une constance joyeuse !!! Merci les mots !

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Robine

fait

son

bla bla bla‌ !

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TEMOIGNAGE D’UNE SCHIZO… (26/12/2011) Bonjour ! Je m’appelle Robine Delvair, née en 1969, de formation scientifique, avec une très courte expérience dans la recherche appliquée qui m’a valu un traumatisme car je trouve le monde du travail malhonnête et tordu. Je n’étais pas prête à affronter tout ça. Je suis diagnostiquée schizophrène. Je distingue clairement dans mon cas trois périodes mais pas strictement chronologiques puisque c’est un peu du genre trois pas vers l’avant et un pas en arrière ! : -

Avant la psychose, un terrain miné… Pendant… Les crises psychotiques, et une renaissance progressive… avec un meilleur contrôle sur la maladie.

L’avant psychose : Je me souviens avoir vécu des choses bizarres vers l’âge de 12 ans : À cet âge là, j’ai commencé à regarder les informations du journal télévisé. Une horreur !!! Je crois que ce fut un gros choc de voir comment était réellement le monde (en ce qui me concerne, je vivais mon enfance à Nouméa en Nouvelle Calédonie). Peu de temps après, J’ai ressentie qu’il y avait une conspiration contre moi à l’école : les professeurs, les élèves et les surveillants conspiraient ! Cette sensation de conspiration est propre aux psychotiques… Adolescente et jeune adulte, je ne fonctionnais que grâce à des mécanismes de défense désespérés. J’avais un masque ! Je faisais bonne figure devant les autres mais, dès que je me retrouvais face à moi-même, je déprimais sec ! En effet je pleurais rarement. J’étais comme anesthésiée des émotions. Comme les autistes… La douleur était pourtant là car je trouvais le monde violent. Ma défense contre la violence, c’était de me faire passer pour quelqu’un de bête, d’idiot et de naïf pour me protéger de cette violence que peut renfermer la réalité de la société. Cette défense est une politique de l’autruche qui ne permet pas d’avoir beaucoup d’estime pour soi-même. Je ne m’aimais pas…. j’avais alors du mal à faire la même gymnastique pour les autres : je ne savais pas aimer bien les autres non plus… je me comparais aux autres tantôt avec des complexes d’infériorité ou des complexes de supériorité. Une névrose ! Je trouvais la vie, la société et le quotidien hideux. Paradoxalement, j’avais aussi de la haine pour ceux que j’aimais et des casseroles amoureuses que je trainais comme des échecs personnels.

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A 12 ans déjà, la psychose était présente mais ce n’est que quand j’ai pris des drogues qu’elle s’est déclarée… J’avais 25 ans. Cannabis, LSD et champignons magiques furent alors déclencheurs d’une tourmente terrible car « la bouteille à la mer ne datait pas d’hier… » Je cite Mathieu Chédid dans la chanson : « C’est pas ta faute ».

La psychose : En 1995, ce fût une longue tempête dans ma tête. Je suis devenue psychotique sans savoir ce qui m’arrivait. Les vents de la psychose étaient violents. Une thérapie à coup de bâtons ! Ce furent deux années de délires et d’isolement. Je vivais dans une réalité imaginaire et magique mais souvent terrorisante. Je n’entendais pas de voix mais communiquais avec des mondes parallèles et invisibles via mon environnement qui était visible des autres également mais que moi j’interprétais différemment selon des superstitions symboliques. Ma psychose hallucinatoire chronique avait soit des accès mélancoliques ou exaltés avec une tendance à la paranoïa délirante. Comme vous le voyez, je suis bien fêlée ! Pour moi une psychose est une maladie mentale qui se caractérise par la sensation de vivre dans une réalité autre que celle de notre entourage ; mais l'expression de cette psychose est différente d'une personne à une autre, elle dépend de notre vécu conscient et inconscient qui varie d'un individu à l'autre. Certains entendent des voix dans leurs têtes. D'autres, comme moi, reçoivent des « messages » par le biais d'un environnement commun à l'entourage mais que l'on perçoit différemment, par délires d’interprétations. Par exemple, j'ai de part mon vécu une perception symbolique des couleurs, des chiffres, des animaux, etc. Ainsi, le rose représente la jovialité et l'insouciance, tandis que le vert représente l'espoir et que le rouge est la passion avec un grand « P » (un mélange d’amour et de haine). De même, le chat, le chien, l'éléphant, le cochon ou le crocodile ont une signification symbolique et psychologique. Grâce à ces codes symboliques, ma perception de l'environnement est différente que celle de mon entourage. De plus, plusieurs codes associés forment un message que j'ai longtemps cru venir d'un monde parallèle et invisible et qui en réalité n’est que le miroir de mes peurs, le résultat de mes attitudes psychologiques. Par exemple, si j'ai une peur, le « message » est négatif. Ainsi j'en arrivais parfois à l'angoisse terrible que j'étais responsable du malheur des autres comme un tremblement de terre ou la jambe cassée du voisin (En effet une très grande peur que j’ai en moi, c’est de faire du mal à autrui). Par contre, si j'avais une pensée positive, le « message » était plein de beauté et d'espoir.

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Les messages m’aidaient alors à grandir, à réaliser et produire des choses constructives comme écrire pour décrire ce qu’est l’Amour avec un grand A. Une sensation forte que l’Amour me guidait… Les atmosphères avaient pour moi une signification particulière. Par exemple je croyais que la météo dépendait de mes pensées… en gros, je croyais faire la pluie et le beau temps !!! Quelle mégalomanie ! Ainsi, la psychose serait l'expression d'un mal être mental qui s'exprime au travers d'une Magie créée par les 85 % du cerveau que nous n'utilisons pas et qui reste un mystère pour les scientifiques car l'éthique nous empêche de faire des expériences sur le cerveau. Dieu merci ! Pourtant, je pense que la « Magie » de la psychose a une origine moléculaire que peut être, plus tard, avec les progrès de la science, nous pourrons expliquer scientifiquement. Une preuve, c'est que les antipsychotiques sont des molécules qui rétablissent la chimie « normale » du cerveau; ce qui se traduit par la disparition quasi-complète de la « Magie ». Donc c’est par un traitement chimique que l’on rétablie la réalité de la société. Ma lecture d'un ouvrage destiné aux infirmiers psychiatriques en formation, m'a révélé que les maladies mentales ont souvent des origines génétiques. Ce qui conforte encore l’affirmation ci-dessus. Souvent les psychotiques et les dépressifs ne s'acceptent pas euxmêmes et n'acceptent pas la réalité telle qu’elle est. Alors ils se réfugient dans leur réalité intérieure avec tous les disfonctionnements psychologiques que cela peut générer dans leur vie notamment l’isolement et un enfermement à l’intérieur de soi et/ou des addictions. Pourtant nous sommes des êtres sociaux et quel serait le sens de la vie si ce n’est partager et aimer avec les autres bien sur. La réalité magique est un leurre car elle est souvent de l'ordre d'un idéalisme absolu qui n'a rien de réalisable. C'est une maladie mentale car le décalage entre les deux réalités est mal vécu : Les deux réalités sont incompatibles. Les messages m’ont beaucoup perturbée. Ils m’ordonnaient des choses absurdes comme « ne respire plus, ne mange plus, ne bois plus, ne dors plus et tu sauveras l’humanité ». Bien sûr, Il m’était impossible de réaliser ces ordres car il s’agissait de besoins vitaux. Alors les messages, c'est-à-dire le miroir de mes pensées, me tenaient pour responsable des malheurs de l’humanité. ABSURDE !!!! Devant l’absurdité des ordres, j’arrive aujourd’hui à résister aux crises car je m’insurge contre les messages et les envoie au diable. Alors ils disparaissent. Selon moi, une psychose se nourrit de nos peurs profondes pour nous pousser à les dépasser. Le seul moyen de s’en sortir est de s’affirmer bien en accord avec soi-même et dans le respect de soi et des autres, ou, de refuser de se laisser balloter. De toute façon, il me semble que le cerveau

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créée cette magie c'est-à-dire des hallucinations qui ne sont réelles que pour nous-mêmes. La paranoïa, C’est l’enfer : Croire que personne ne nous aime. Une autre de mes peurs était de ne pas avoir suffisamment d’amour en moi pour sauver l’Amour… quand on se bat contre cette peur on est un messie potentiel… bien sur c’est un délire psychotique classique ! En effet, la plupart des schizophrènes pensent qu’ils sont des messies ou du moins ils se sentent investis de missions. Je pense que les prophètes étaient des schizophrènes qui ont accompli leur mission… Pendant les deux premières années de ma psychose j’étais seule, isolée, avec un soutien médical et social rare. J’étais en Angleterre. Je vivais comme une sorcière dans sa grotte. Deux fois j’ai été hospitalisée et soignée lors de cette période. J’ai alors réalisé que les traitements étaient une sacrée béquille qui permettait de moins « psychoter ». Mais, parfois les messages pouvaient me convaincre de ne pas prendre d’antipsychotiques, les neuroleptiques qui soignent la schizophrénie. Alors j’évitais le traitement mais je rechutais fatalement. En 1997, de retour en France, on m’a prescrit, avec mon accord, les piqûres d’antipsychotiques pour que j’évite parfois d’écouter les mauvais conseils des messages concernant mon traitement. Un suivi régulier en psychiatrie commença, les messages se firent de plus en plus rares mais la mémoire des chocs passés et un traitement inadapté me laissaient dans un état proche de celui d’un zombie. Je souriais de temps en temps pour rassurer les gens mais je ne savais plus éclater de rire, j’étais souvent passive en groupe et je n’étais pas du tout dans l’action. Je rechutais régulièrement car malgré les traitements un schizophrène n’est pas à l’abri d’une rechute. J’ai donc voulu revenir aux comprimés. Avec les psychiatres nous avons travaillé ensemble à trouver le traitement le plus adapté. Et on l’a trouvé !

Ma renaissance progressive avec des crises psychotiques de plus en plus rares… Les psychothérapies que j'ai effectué avec des psychiatres et des psychologues ne m'ont que très peut aidée, car je n'étais pas capable d'exprimer mon mal-être et mes émotions. J'étais perdue ! Aujourd'hui, je vais mieux, grâce au travail de l'expression, surtout écrite, dans la positivité. Ma renaissance se fit grâce à la combinaison de six événements :

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Premièrement : En 2003, j’ai commencé à écrire des textes. C’est une véritable thérapie analytique. Avant l’écriture de la profondeur de mes tourments, j’avais du mal à m’exprimer oralement avec clarté. Ce fut plus facile à l’écrit de faire du ménage dans ma tête. Ces textes m’ont permis d’évoluer vers une personne plus sereine et plus épanouie. Par exemple, j’ai soigné ma bipolarité en me disant qu’on était ni nul ni des super héros mais qu’on était des humains donc imparfaits mais pas mal… et pas mal, c’est pas mal du tout. C’est plus souple. Ainsi, j’essaye d’avoir la tendresse d’accepter mes défauts et ceux d’autrui afin d’être la plus douce et tendre amie pour moi-même puis pour les autres. Deuxièmement : J’ai commencé par hasard à rencontrer des pairsaidants, des usagers de la maladie mentale stabilisés. Cela m’a fait un bien fou car dans ma psychose, j’avais tendance à croire que j’étais unique, le nombril de la Terre. Alors, savoir que les autres psychotiques croient la même chose m’a fait comprendre que, tous, nous délirions et que je n’étais pas un cas unique. Cela m’a aussi aidée à comprendre l’importance du traitement car les pairs-aidants l’ont bien compris. On trouve souvent des Pairs-aidant dans les G.E.Ms ou Groupes d’Entraide Mutuelle (voir la liste des G.E.Ms de France dans la section « Partenaires » de mon site). Je donne un coup de main depuis début 2013 au G.E.M des Canoubiers à Marseille où j’anime des ateliers de slam. Troisièmement : J’ai changé de traitement. Je prends aujourd’hui 300 à 500 mg de Solian par jour (selon le besoin, j’écoute mon corps et ma tête !). Une fois j’ai oublié mon traitement pendant deux jours et cela m’a valu une crise d’un mois ! Ce sont des neuroleptiques de la classe des antipsychotiques (300 mg correspondent à 1/4 de la dose maximale). Ils ont sur moi un effet antidépresseur je crois. À l’heure où je vous parle j’ai la pêche et la banane !!! Quatrièmement : J’ai fait des choix de vie différents de la « normalité » et de la « conformité ». J’ai osé prendre des risques mais avec la prudence de savoir les minimiser. La société m’a marginalisée depuis ma maladie. Mais j’en ai très vite pris mon parti. Je suis marginale dans mes choix de vie, en accord avec mon unicité. Ainsi, aujourd’hui j’accepte la réalité de la société. Je n’ai plus besoin de vivre dans un monde imaginaire pour survivre. Je suis en accord avec moi-même. Mais pour accepter la réalité de la société, c’est tout un travail ! Il faut écouter qui on est, ce qu’on aime, ce qu’on attend… et faire les bons choix. Oser être différents, oser braver les stéréotypes d’une société en pleine évolution qui a du mal à être juste. Faire en sorte d’aider les mentalités à évoluer, faire en sorte d’aider les injustices et les inégalités à s’estomper…. A son rythme, faire des petites choses accessibles et imaginer que si tout le monde le fait, cela changerait vraiment les choses.

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Cinquièmement : J’évite depuis des années de regarder les informations. Je vis au gré de ma localité et essaie de la rendre belle et gaie… je commence tout juste à m’engager dans des associations tout doucement, à mon rythme et à ma portée… Pour faire un monde meilleur petit à petit ! La patience n’est-elle pas une sagesse ? Sixièmement, j’ai opté pour une philosophie de vie que j’expose dans mes textes qui me parait humaine, juste et apaisante.

La spirale vers le Bonheur ! Depuis que je vais mieux, j’ai l’impression de grimper une spirale vers le bonheur… Cela fait plus d’un an que je n’ai pas rechuté. Cependant, ma réalité imaginaire a essayé de s’imposer à la réalité de la société une ou deux fois durant cette dernière année mais j’ai réussie à la repousser facilement et cela devient de plus en plus facile à gérer. Les schizophrènes que je rencontre et qui ne sont pas stabilisés, souvent se confortent dans leur réalité imaginaire où ils ont plus d’importance et y trouve plus de charme. Ma force c’est que ma réalité imaginaire m’impose des missions impossibles à réaliser : Je ne peux changer le monde à moi toute seule, j’en suis consciente mais je peux faire de petites actions toutes simples pour améliorer mes conditions de vie et celles des gens autour de moi. J’ai donc choisi la réalité de la société que j’arrive à aimer grâce à mes espoirs. J’ai aujourd’hui une vie que j’aime dans la réalité de la société car je profite de la vie et je fais ce que j’aime… c’est comme cela que je m’en suis sortie… et je dois dire merci à cette maladie qui m’a rendue plus forte… à croire qu’il s’agisse d’une défense immunitaire du cerveau !!! Pour conclure, je pense, aujourd’hui, que ce que j’écris peut aider les usagers de la maladie mentale. Alors, mon but est avant tout de diffuser mes textes dans le milieu psychiatrique via le personnel soignant. Une façon d’endosser à mon tour le costume de paire-aidante. A terme, je désire les diffuser dans le milieu ordinaire afin d’en finir avec la discrimination des usagers de la maladie mentale par les gens dits « normaux » ; afin de rompre avec l’ignorance. Nous ne sommes pas plus dangereux que d’autres populations et même moins aux dires de ma psychiatre. Alors qu’est-ce que vous attendez pour vous rendre sur mon site et pour en parler autour de vous ? C’est gratuit :

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J’aimerais faire chanter les étoiles… À cause de mes « parfois », je ne fais que grogner les ours !

Photo tirée de l’exposition organisée par l’École Supérieure des Beauxarts de Marseille sur le port autonome en 2009 Cette porte rouillée c’est la porte de l’Amour, la lumière, c’est derrière ! « J’ai les clés du paradis ! Elles sont justes un p’tit peu rouillées ! » (Jane Birkin, « à la légère ! » L’album). Vite ! De l’antirouille et du dégrippant ! Après y avoir mis du dégrippant, je me suis amusée à jouer aux journées portes ouvertes !!! Les portes sont toujours ouvertes pour ceux qui sont observateurs et audacieux…

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J’ai crié mes maux ! (04/2010) J’écris, Pour savoir qui je suis Pour exprimer ce cri qui ne fait pas de bruit La vie, Tant injuste qu’elle me trahi Tant flibuste qu’elle m’éblouit Alors j’écris, Pour optimismer mes toc-tocs Pour être mon doc J’écris, Pour rendre les humains joyeux Pour égayer les moments ennuyeux J’écris comme je cris Sans la forme, Sans la norme En misant à fond Sur le fond J’écris, Pour soulager mes gros maux En crachant des Amours de mots J’écris Pour nous redonner l’espoir Pour que nous puissions voir dans le noir La vie, Si dure qu’elle me brise Si belle qu’elle me grise J’écris Pour trouver la face cachée Le côté sur lequel positiver J’écris, Pour ne pas me laisser aller Pour apprendre à jouer J’écris, Pour déjouer l’ennui J’écris pour me faire aimer la vie.

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« Dire avec le cœur… » Par Robine Delvair

« On ne dit pas assez aux gens qu’on aime … qu’on les aime »

(Louis Chédid)

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PRE-EN-BULLE* * Il aura fallu que j’écrive pour commencer à créer ma bulle !

Ce sont des hommages… ce sont… « Mes discours d’Amoor… » C’est un exercice de style que de dire : « Je t’aime ». J’aime dire « je t’aime » en jouant avec le style… on dit que la meilleure façon de dire je t’aime, c’est de le prouver par l’acte… Dalida disait aussi « parolé parolé parolé ! »… mais, pour moi, écrire c’est aussi une façon d’agir… expliquer pourquoi on aime une personne est une démonstration d’amour qui prend toute sa signification… … par les mots

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Hommage À quelques artistes…

« Raconter les étoiles avec mon cœur » Par Robine Delvair

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J’AIME BEAUCOUP…

« Flux de vibrations positives » Par Robine Delvair

… C’QUE VOUS FÊTES !!! Pages 23 / 48


À Eminem…

Les cons-courent de Mic. Un concours de mic, C’est que des pics… Comme les combats de coqs : C’est bestial et moche… Ça m'choque, ça m'rend toc toc… C'est cheap comme du toc ! Faut pas qu'les MC s'laissent entraîner Par ces marchands d'rabais ! Leur égo s'y perd… Ils y perdent leurs repères Quand ils se battent pour la gloire Sans plus rien y voir… Je n'ai pas de respect Pour un trophée Gagné sur concours Par le con qui court ! Dans la compétition sont à vendre De pauvres bougres qui ne savent entendre… J'suis pas sportive Mais j'aime l'idée alternative D’entrer en compétition avec bibi Et non pas avec autrui ! Ça, c'est pour moi un repère vrai, qui m'parle, Comme plein de repères de MC : ils m'parlent… Un trophée, ça prend d'la place et la poussière… C'est pour les voraces et les septuagénaires ! C'est pas digne du feu sacré de leurs veines Qui règne pour que freine la haine… Ceux qui cons-courent Se perdent tout court ! Ils se ridiculisent ; Leurs pas s’enlisent… Leurs concours de Mics C’est un drôle de panique Qui rend sourd et aveugle Quand ils cons-courent et meuglent !

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Tout ça dicté par une peur D’y perdre un semblant d’honneur… Seuls, par faiblesse, les frimeurs malaisés Ont cette idée de l’honneur biaisée… Ils sont fous ces romains ! Ils sont tout sauf humains… Une compet entre moi et moi Révèle la plus intéressante des lois : J'aime grimper des montagnes Car, au sommet, on gagne Un panorama majestueux Que l'on vole aux Dieux… Le sommet de la falaise est assez balaise Pour que tout le monde s'y plaise ! Quand à toi, ton parcours difficile Explique cette attitude fragile Mais envoyer de la haine Te donnera toujours de la peine… Pourtant je trouve ton talent fou Tes clips sont plus que waaaaouh ! C’est une grande admiratrice qui te cause Pour te dégager du dictat de la chose La chose c’est la haine des gens Moi ma haine c’est contre le temps !!!

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Hommage à Joke et à la sauce Dibim...

Smala déjantée à souhait ! Un soir de désillusion... À cause de cette race de CONS Ceux qui ne savent se remettre en question Ceux qui ne peuvent s'exprimer que dans l'agression Je débarque à l'Intermédiaire Par hasard, pour boire une bière Une ambiance déjà gaie Sur scène, une smala endiablée Perçus, cuivres, saxes, flûte et platine Des instruments nobles pour une smala digne Car : presse gratuite, fanzines et pamphlets Lectures et textes engagés Tout c'que j'aime : La jeunesse qui sème Ça m'remonte le moral D’savoir qu'la jeunesse râle J'investis dans leurs idées 10 euros pour 3 Cds de qualité C'est royal ! C'est Byzance ! Un chouette retour de chance. Merci à la sauce Dibim Merci à la smala digne Merci de m'avoir fait rire Avec vos jokes délires Merci pour cette soif d'idéal Merci d'm'avoir remonté l'moral !

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Homage à Akhenaton and Co…

Dans l'Mic des M.C., c'est trop Mac ! Les vrais M.C. sont fiers et tendres Ils se font comprendre Ils laissent couler la colère Une révolte de l'amour solidaire Ils alarment par leurs souffrances Laissant couler des larmes d'innocence Une innocence bafouée Par le manque de respect Respect ! Pour l'amour qu'ils ont de la justice Respect ! Pour leur combat contre le vice Respect ! Pour ces textes Crachés sans complexe Des profondeurs de leurs tripes C'est leur bonheur, c'est leur trip La colère des M.C. est naïve Elle est spontanée et vive Pour la rue, ils envoient des messages, Espèrent que la mue revêtira un beau ramage Ils croient en le bel humain Parce qu'ils sont des gens biens Respect à leur attendrissante mais réelle fragilité Car ils ne mettent pas à vendre leurs belles idées J’adhère grave à leurs repères Et dans les bacs, j'erre...

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Pour « Harry Morse Project », groupe de musique dont j'ai vu le concert mémorable...toujours à l’Intermédiaire quand c’était bien !

Merci !

Avec Gilles Respect oblige ! Et la pédale Whah whah C'est magique, ABRACADABRA !

Avec Nicolas Au saxo, du délire en voilà À la flûte, c'est de la subtilité Qui reflète une incroyable créativité Quant aux percussions ATTENTION ! C'est de la bombe ! Presque j'en tombe...

Plus qu'à déguster Avec la musique, jouer à anticiper Et par la danse l'exprimer

Un pur bonheur Pendant des heures...

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Aux artistes engagés connus ou inconnus…

Masseur l’artiste… Ce doit être un vrai bonheur Que d’être un bon masseur. Tu soulages et apaises les gens Des carnages, des malaises et du temps Fantaisiste aussi Une artiste de la vie ! Masseur, t’as tout compris Tu es artiste donc tu vis. Le mal de dos T’en as plein l’dos !!! Tu aides les malades dans leur vie À ne pas être victime de la survie. Les artistes m’interpellent l’âme cœur. Les artistes sont des âmes-lueurs. Les artistes sont des âmes-fleurs Les artistes sont des âmes-sœurs Tu fais oser rêver Sans jamais te lasser. Tu aimes divertir. Ça te fait jouir. Tu soignes les âmes blessées Elles y gagnent des larmes dressées ! Je suis en apprentissage Pour faire des massages… Je n’ai pas la force de masser Je suis bien trop coincée ! Mais j’ai découvert Les trois yeux ouverts Que je pouvais commencer Par aimer caresser ! Pour apprendre à masser, Je continue de t’écouter. Merci pour tout ce que tu fais, Merci de me montrer, L’importance de s’affirmer Vers l’amour décalé. Pages 29 / 48


Tu malaxes nos âmes Sans faire de drame Ce poème n’est peut être pas un massage Mais c’est une caresse, un hommage Pour toi le masseur, l’artiste À lire quand tu es triste… Tu donnes de l’Amour Pour le sauver un jour, Cette lumière qui irradie de toi… Tu es beau, ne l’oublie pas ! Continue le combat ! Ne baisse pas les bras ! On a besoin de toi. Transmets-nous encore tes lois. Toi la grande alchimiste. Toi le masseur, l’artiste. Tu es ma sœur humaniste. Toi ma sister, en piste !

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HOMMAGE A DES PERSONNAGES TOUCHANTS

« Bubble love » par Robine Delvair

Créons nos bulles d’amour… Jusqu’à ce que toutes les bulles d’amour éclatent en une seule et énorme bulle d’amour : Un paradis terrestre…

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À Arlette ... Pour Arlette... La reine des reinettes ! Comme Laguiller ... En plus déshabillée Tu es nue comme un vers Alors tu as peur de l'hiver Donc tu ne sors pas Tu ne t'exprimes pas Mets-toi une bonne veste Pour aller goûter le zeste Le zeste de la vie Elle est quand même jolie Ecoute les battements de ton cœur N’écoute pas les mauvaises rumeurs Elles veulent te déstabiliser Mais tu ne dois pas t'enliser N’essaie pas de changer Ce que tu ne peux changer Apprends à zapper Et peut être à slammer N’oublie jamais de te faire plaisir Ça passe peut-être par ÉCRIRE...

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À Aïcha… pas un chat… Une panthère ! Quel personnage cette Aïcha ! Pas trop sage, elle fait sa propre loi Une loi plus logique que le code civil Une foi magique en la vraie justice Révoltée, elle n’avale pas sa langue Insurgée, un potentiel bing bang… Elle n’a pas froid aux yeux Sait obtenir ce qu’elle veut Elle vient d’une banlieue sensible Où, les jeunes n’étudient pas terrible Sans diplôme, les portes sont toutes fermées Elle a repris ses études avec courage et ténacité Elle est têtue, coléreuse et volontaire Mais elle n’est pas rancunière Là où la plupart des gens se vautre, Jamais je ne l’ai surprise à médire sur les autres Elevée par des parents au cœur grand Elle leur rend leur amour avec élan Elle imite les gens avec un esprit taquin À la façon d’une actrice qui joue fin Autant dire qu’elle est une bonne complice Alors on lui pardonne ses p’tits caprices C’est pas sa faute et c’est tant mieux pour Aïcha Si elle a été beaucoup chouchoutée par son papa Malheureusement, j’ai dû me tenir à distance Pour plus qu’elle ne m’offense Elle a différents troubles du comportement Mais j’ignore l’origine de ses tourments Alors je m’évince devant sa violence Sans comprendre comment elle pense Elle était une princesse de la rue La voilà parisienne courue C’est là que ça se passera pour elle Puisqu’elle veut faire des films rebelles Bonne chance ma belle ! Que tes vœux portent des ailes !

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Pour Shérazade... C'est l'histoire de la princesse Shérazade Qui n'aimait que la grosse débandade Shérazade est une princesse de rang Mais elle n'est jamais sage pour longtemps... Il faut qu'elle fasse rire Elle aime provoquer le délire Alors de bêtises en bêtises De folies en folie's De Pigalle vers l'international Elle se régale et ne cesse de faire sa malle Pour profiter des palaces en grande classe!!! Elle aime les paillettes et les strass En quelques mots résumons par : "Oh là là!!! J’tire mon chapeau bien bas !!!"

(Anonyme)… Funk les princesses ! Sauf celles-là !

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À Maréva, une super nana... La plus intello des amitiés cadeau Ma sister de part les astres astrolos Car le même jour nous sommes nées Les mêmes conneries peuvent nous combler Ta nature blagueuse Ton âme d'enfant malicieuse Ton intelligence à vivre en actrice T’éloignent de tous les vices T’es la psy sans répit du groupe Toujours prête à r'monter l'moral des troupes De la compassion à revendre Une patience psycho-tendre Et en toi j'ai noté La classe d'un cœur désavoué Tu ne nous trompes pas, va ! On sait que du cœur tu en as...

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À la plus bonne des Baronnes...

À Simone... Ah ! Simone T'es une âme bien bonne La meilleure des mères Denis Toujours en train de croquer la vie Que Vérone se targue D’une baronne romantique et bavarde D’un dynamisme époustouflant D’une joie de vivre éclatante D’une générosité épatante D’une pipeletterie goualante Ah ! Simone ! Tu es bien bonne ! Une valeur sûre pour le moral de nos toutes belles Car tu es un antidépresseur naturel !

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À LOLITA ...

L-O-L-I-T-A… T'es La La La !

L... comme L est fofolle... O... comme elle est Offerte à Pierre et Paul L... c'est parce qu' L est Légère I... parce qu' I-slammeuse T... parce que T'es pas tendre comme elle A... comme :"Allez ! Roules-lui une pelle parce qu'elle est belle" LOLITA Man ! C’est une nymphe oh !-Man ! Mais seulement pour les hommes gentle Man !

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À YASMINA...

Hummmm ! Du jasmin dans le jardin ! Yasmina vient de jasmin, La plus belle des fleurs du jardin Mélanie me rappelle mélodie Comme une chanson jolie J'aime l'odeur de la Jasmine Elle a toujours bonne mine Tant plastiquement Que dans son âme d'enfant À peine 20 ans Il t'en reste du temps Ah! J’comprends maintenant Pourquoi tu prends toujours ton temps ! Lascive et pensive… La Jasmine est oisive Levons toutes notre verre ! Soyeux nanniservaire ! À la plus soyeuse des bohèmes À la santé d'une petite sirène Une voix qui connaît sa voie Qu’on aime toutes on sait pourquoi Longue vie radieuse À toi Mélanie, la joyeuse Continue de nous laisser coïts Face à ta classe et ton humble MOI vive la Jasmine ! vive les copines !

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Pour une exquise TIFFANY… T…

Comme très tentée par la teuf ! C’est d’la vraie meuf ! Même si, avec elle, la vie n’est pas généreuse Elle reste pareille à elle-même et toujours joyeuse

I…

Comme Ivre mais sans jamais une goutte d’alcool Voir les gens heureux, elle en raffole ! Quand on s’enivre, ça la rend gaie Une escalade de rires qui rend frais

F…

Comme fofolle Là c’est moi qui en raffole Ça ne nous affole pas Car elle est fofolle mais pas folle !

A…

Comme Abracadabra La magie, elle aime ça Elle disparaît quand fragile elle pense trop Elle réapparaît quand gracile elle s’en fait pas trop !

N…

Comme la haine qu’elle ne connaît pas Elle est bien trop pure pour ça Pour les gens, elle est pleine de câlinous Elle est mieux qu’un doudou trop doux

Y…

Comme Youpi ! Le plus joli mot de son vocabulaire Trop rarement les gens ont ce mot pour repère Peut-être bien que la plus belle mission pour Tiffany C’est de montrer aux autres ce que Youpi signifie !

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Pour Suzon…

La crêpe Suzette

Ingrédients : 250 g de fard-in genre rouge à lèvre orange pétard ! 50 g de miel car j’ai jamais reçu de bise aussi incroyablement douce… 1 œuf bien fait pour une âme bien fête 10 dl de crème entière (elle est une personne engagée) Une pincée de sel (ça lui suffit, le sien est très concentré !) Un Zeste de fantaisie (La sienne peut se consommer sans modération) Une bonne dose d’Habanita pour parfumer

Pour une pâte parfaite : Faire du fard-in un volcan bien dans son saladier… Ajouter l’âme bien fête et mélanger progressivement jusqu’à l’obtention d’une pâte parfaite, pleine de compassion… pour que la pâte compassionnelle ne contienne pas de grumeau, il convient d’ajouter également la crème entière. On obtient ainsi un mélange harmonieux et délié, empreint de légèreté. Afin de combler de bonheur les amateurs de crêpe Suzette, il ne reste qu’à ajouter la pincée de sel et le zeste de fantaisie. C’est un moment crucial où il faut éviter les spartiates (Un mot plus élégant pour les postillons !) car ajouter du sel et de la fantaisie dans une pâte à crêpe Suzette conduit fatalement au fou rire… vous voilà prévenu ! Gardez donc vos virus pour ne pas contaminer cette pâte à crêpe Suzette qui nous régale tant et qui ne mérite pas ça !!! Laisser reposer la pâte ne sert à rien sauf, bien sur, si elle est souffrante. En effet la pâte à crêpe Suzette n’a pas besoin de se reposer mais il est important de ne pas speeder la pâte afin qu’elle ne s’angoisse pas de ne pas faire de bulle dans l’instant… quand la pâte déprime, c’est une catastrophe ! La pâte n’est plus légère… plus elle déprime, moindres seront les chances de voir se créer les bulles qui la rendront plus légère et vice versa… c’est pourquoi il faut absolument éviter que la pâte ne déprime… pour cela, il faut la remuer très doucement avec de la tendresse dans le poignet afin de permettre au zeste de fantaisie de livrer toute sa saveur progressivement. Alors… les bulles crémeuses apparaissent au bout de quelques heures… la pâte est prête pour nous faire une fête !

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La cuisson : Saisir la crêpe Suzette dans une poêle à feu doux afin qu’elle conserve de son moelleux. Le miel sera alors dosé sur la crêpe dans la poêle afin que la douceur du miel soit bien répartie. Faire flamber l’Habanita sur la crêpe afin qu’elle se sente bien dans sa poêle… Servez et faites déguster… vous sentirez toutes les saveurs se mélanger… des saveurs exquises qui une fois la crêpe terminée laisse en bouche un délicieux goût de sensibilité exacerbée et une acuité parfois terrifiante à percevoir l’insoutenable fragilité des êtres… c’est pourquoi la crêpe Suzette est si fragile et qu’elle nécessite beaucoup de douceur quand on la retourne dans la poêle (il est préférable de l’envoyer dans les airs quand on la retourne). Recommencez l’opération autant de fois que nécessaire pour en faire profiter tout le monde à la ronde… car la crêpe Suzette gagne à être connue et appréciée du plus grand nombre...

… Tchin ! Tchin !!!

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Pour Elie…

À sa Majesté Élisabeth 1ère Tout comme en Angleterre Nous avons en France une héritière : La reine Elisabeth 1ère de France C’est ma copine… quelle chance ! Sa Majesté est chouette C’est Elisabeth la pipelette Sa fragilité, car nous en avons tous une C’est l’influençabilité par les uns et les unes Mais c’est parce qu’elle ne sait que penser bien De tous les chacune et les chacun C’est aussi une des rares personnes que je connaisse Qui sache faire parler ses deux chattes, ses Princesses Elles sont toutes trois plus bavardes les unes que les autres Quand les princesses sur la reine se frottent et se vautrent Sa Majesté peut paraître fofolle écervelée Mais méfiez-vous des préjugés Elle sait ce qu’elle veut Elle sait ce qu’elle peut C’est peu dire mais c’est tout dire Les messires n’oseront me contredire Alors à sa majesté la reine Elisabeth Je tire une révérence de jours de fête !!!

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À bisounoursette… Ou, N’oublies pas tes clés ! Ou, Apprends à désobéir ! Bisounoursette était une fleur bien rare Elle pouvait grogner comme un ours noir Mais était capable de câlins Façon bisounours taquin Cette dualité l’insupportait Elle n’en voyait que le mauvais côté Et pourtant rares sont ceux Qui savent être pleinement heureux Et pourtant rares sont ceux Qui savent gérer le stress sans feu Qu’elle ne s’inquiète de cette dualité Un câlin… et l’affaire est jouée Bisounoursette célèbre les samedis C’est son jour favori Quand viennent les samedis L’amitié et l’amour sont anoblis Un week-end sur deux les samedis C’est le sacre des moments youpi youpi !!! Elle devient amie et maitresse C’est des rôles, pour elle, d’allégresse Puis surviennent alors ces dimanches Elle se prépare pour une autre manche Elle recommence à speeder son quotidien Où le mot d’ordre c’est encaisser sans fin Jusqu’aux fameux Samedis Où elle recharge ses batteries Ma bisounoursette chérie Mon rhododendron joli Je souhaite que ces Samedis soient quotidiens Car tu les mérites bien Ta situation aujourd’hui paraît inextricable Mais elle peut devenir domptable Je te souhaite d’en trouver la force Ne te laisse pas grignoter l’écorce N’oublies pas que tu es un bel arbre de vie qui grandit Qu’être bien dans ta vie est important aussi pour ta fille Affirmer ce que l’on désire c’est aussi désobéir À une éducation psychorigide pleine de préjugés À une société vide de sens, qui nous empêche d’aimer C’est un combat de plus à mener Avec ta chérie au quotidien à la clé ! Ou une autre beauté…

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Pour un Jovial Anniversaire, un joyeux acrostiche !!!

À Fabien… (4/7/2011) F… A… B… I… E… N… M… A… S… O… I… N…

N… I… E… R…

Comme fab-uleusement-bien notre Fabien ! Comme absolument, je vous le confirme ! Comme bon comme les Bons-Bonds ! Comme immunisé contre l’adversité ! (franchement tu te débrouilles bien !) Comme heureuse !!! (C’est ce que je ressens quand il me dit qu’il vient vadrouiller vers Marseille) Comme la Haine il ne connaît pas ! (C’est un tit’hom d’amour) Comme Marsupilami (celui qui fait des bonds de géant dans la vie car il sait l’aborder sainement !) Comme l’arbre de vie dans lequel il fait de grands bonds… toujours vers le haut ! Comme escapades… dès qu’il le peut il s’évade pour retrouver les gens qui-l’aime(nt) (ça fait beaucoup d’escapades mais pas assez pour combler notre soif !) Comme Occupé voire débordé… y’a trop d’gens qui t’aiment… parce que tu voles pas bas… Comme irréductible voyageur…c’est notre France trotteur national !!! Comme NRJ… c’est dingue c’que tu dégages !!! « G des frissons qui s’multiplient, et je perds le contrôle, car l’énergie que tu dégages est électrifiante !!! » (Paroles de grease !)… calme toi Odette ! Calmetoi !!! ;-) Odette tout l’monde d’Eric Emmanuel Schmidt Comme énergumène… retenez-moi !!! C’est pas humain ce qu’il nous fait !!! C’est surhumain ! Comme irréel ou irrationnel… Une aura de Dieu grec ! Comme étonnant, exceptionnel, envoûtant !!! Il m’fait penser à une Elfe ! Sauf respect pour ses oreilles !!! Mais non ! Elles sont bien tes oreilles !!! Comme retenez-moi ! J’en peux plus ! J’vais lui sauter d’’sus !!! F-A-A-A-B-I-I-I-E-N !!! … dit-elle en s’arrachant les cheveux !!!

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MERCI AUSSI OH ! SI !!! Merci à Olivier Frappier, un grand frère d’adoption, pour son aide informatique indispensable qui a fait de ce livre un ouvrage presque parfait. Merci au Docteur Torrès, ma psychiatre, qui a pris le temps d’écrire une préface vraiment chouette et investie malgré son emploi du temps très chargé. Merci à Suzon, Sandrine et Corinne pour les corrections finales apportées à cet ouvrage. Merci à tout mon entourage de m’avoir inspiré ces bons mots. Grâce à vous, je me suis encore bien amusée ! Sans compter que mon entourage n’est pas au complet dans ce recueil, de futurs textes à venir… Sans compter les prochaines rencontres… Ça va être génialissime ! Grâce à vous tous, chaque jours, j’ai hâte d’être à demain pour vivre tous ces merveilleux instants Merci aussi à vous lecteurs qui avez eut la curiosité de lire mon livre. Une belle et généreuse qualité que d’être curieux de l’autre.

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À VENIR POUR LES AMATEURS DE ROBINE DELVAIR Les anglophones qui apprécient mes textes, pourront lire un triptyque d’albums de Slam en anglais intitulé « Naked » qui sera retranscrit en français « Dénudée ». Les deux versions linguistiques seront alors en lecture gratuite sur le site http://www.robinedelvair.fr/et feront peut-être l’objet d’une version livre-papier sur le site www.thebookedition.com. Les liens seront alors accessibles sur mon site.

Pour les petits et les grands enfants, est à venir l’histoire illustrée de « Babymammouth » en français mais peut-être aussi en anglais…

Une exposition à Marseille en 2013, année de « Marseille-ville-culturelleeuropéenne ». Il s’agit d’exposer des dessins associés à du texte dans un cyber café (le lieu reste à définir).

À voir pour les curieux !

Mes actus seront sur mon Facebook (voir le lien-icône facebook en haut à droite sur mon site). N’hésitez pas à me contacter :

contact@robinedelvair.fr

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Bonjour ! Je m’appelle Robine Delvair ; Je suis schizophrène avec des tendances bipolaires c'est-à-dire psychotique chronique avec des accès maniaco-dépressifs… J’ai fait ma thérapie, principalement, par l’écriture… mes textes sont de la psycho-philosophie qui est très abordable car j’évite l’intellectualisation littéraire. Mon psychiatre m’a demandé la permission d’utiliser mes textes pour ses autres patients… j’ai pensé, alors, les mettre à disposition de tous, surtout des usagers de la maladie mentale et du personnel soignant. Vous pourrez consulter mes textes gratuitement sur le site www.robinedelvair.fr. Ce livre est un mix entre de la prose et du Slam : « Ma tête était une grande salade d’agrumes sans sucre ajouté perchée LSD !... AAAAACID !!! Je reviens de très loin… du fin fond d’un puits où je recevais des messages de mondes parallèles et invisibles qui me disaient que j’étais responsable des tremblements de terre, que je ne méritais pas de respirer l’air, etc. J’ai essayé de ne plus respirer. Impossible puisque la respiration est un réflexe ! Ce jour là, j’ai compris qu’il n’y avait qu’un seul chemin possible : grimper les parois du puits! » « Je suis toute refaite… Une chirurgie de la tête ! La métamorphose n’est pas physique. Elle est plutôt d’ordre psychologique ! Au fil du temps Je rajeunis lentement… Du premier neurone au millionième, Chaque cellule s’affaire au stratagème Vive la chirurgie esthétique… C’est quand même extatique De se refaçonner Pour enfin s’aimer Y’a encore du travail pourtant… On peut toujours refaire plus parfaitement Mais c’est pas mal tout de même enfin De pouvoir m’entendre me dire « je t’aime bien » Petit à petit, ça m’gagne ! Faites monter le bouchon de champagne ! Un véritable Bang Bing ! Pour un LIFTING ! »

Extrait de « Psychose de la vie » Robine Delvair contact@robinedelvair.fr Pages 48 / 48


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