E-magazine: Zoom sur les États-Unis

Dans cette édition

LE SIÈCLE DES ÉTATS-UNIS ­UNE FOIS DE PLUS Page 5 DES SUIVEURS DE MODES DÉVOUÉS

Page 8 LE PLAN GÉNÉRAL POUR RÉPARER LES VOILIERS

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ZOOM SUR LES ÉTATS-UNIS Une série d'articles dans le cadre du sponsoring par Robeco de la Volvo Ocean Race.

MAI 2015

SOMMAIRE 3 Avant-propos 4 Le siècle des États-Unis ... une fois de plus 6 Faible volatilité américaine : pourquoi être sélectif est de rigueur actuellement 8 Des suiveurs de modes dévoués 10 Le meilleur des mondes de la finance 12 Le plan général pour réparer les voiliers 15 Trouver les bons points de repère des actions 16 Contact

4-11 octobre

Alicante

14-15 mars

Auckland

14-17 juin

Lorient

15-19 novembre

Le Cap

18-19 avril

Itajaí

19 juin

La Haye

2-3 janvier

Abu Dhabi

16-17 mai

Newport

27 juin

Göteborg

6-7 juin

Lisbonne

7-8 février Sanya 2|

Document destiné aux investisseurs professionnels uniquement. Les informations contenues dans la présente publication ne sont pas destinées aux utilisateurs d'autres pays, tels que les citoyens et résidents des États-Unis, dans lesquels l'offre de services financiers étrangers n'est pas autorisée ou dans lesquels les services de Robeco ne sont pas disponibles.

AVANT-PROPOS Pour célébrer l'escale à Newport, nous avons le plaisir de publier notre septième magazine, axé sur les États-Unis, ainsi que des articles provenant directement du courageux équipage de la Team Brunel. Dans cette édition, nous présentons une double interview avec Jack Neele, gérant de portefeuille du fonds Robeco Global Consumer Trends Equities, et Andrew Cape, navigateur de la Team Brunel, sur la nécessité pour eux de connaître la direction du vent, tant pour investir que pour naviguer.

Autrefois, les marins partaient à la découverte du Nouveau Monde. Aujourd'hui, les États-Unis sont la nation la plus puissante du monde et Newport, fort d'une solide tradition navale qui remonte au XVIIIème siècle, est un port d'escale technique dans la Volvo Ocean Race.

Notre voilier sponsorisé, la Team Brunel, et ses cinq adversaires restants profitent d'un dernier répit avant d'attaquer la dernière grande étape pour traverser l'Atlantique et rejoindre l'Europe. Il reste encore trois escales à faire, dont une au Portugal, une en France et une brève escale aux Pays-Bas, avant l'arrivée de la course en Suède.

Au cours des dernières années, les États-Unis ont connu une sorte de renaissance en restructurant l'économie du pays et en créant la révolution du gaz de schiste qui a eu des répercussions sur les prix de l'énergie au niveau mondial. L'économiste en chef, Léon Cornelissen, explique ce que cela signifie pour les investisseurs dans la période à venir.

En ce qui concerne l'investissement quantitatif, Pim van Vliet présente la stratégie Conservative Equities et explique comment elle fonctionne aux ÉtatsUnis et dans d'autres parties du globe. Chris Hart aborde quant à lui la manière dont il recherche des points de repère lors de l'achat de titres pour le fonds Global Premium Equities et en utilisant des techniques d'investissement factoriel.

États-Unis, terre d'opportunités, Patrick Lemmens révèle l'origine du nom du fonds New World Financials. N'oublions pas que New York portait autrefois le nom de Nouvelle-Amsterdam et avait été fondée par les Néerlandais.

Pour finir sur la course, nous mettrons en lumière le plan général de la Volvo Ocean Race pour la réparation des bateaux endommagés. L'étape au départ du Brésil a été des plus difficiles, l'un des équipage ayant dû se retirer après avoir cassé son mât, un autre ayant souffert de voiles déchirées et d'autres ayant subit des dommages en esquivant les coups de roulis fatals et les déferlantes. La voile n'est décidément pas un sport pour les âmes sensibles.

Nous vous souhaitons une agréable lecture et nous espérons que vous continuerez à suivre la course avec nous.

Roderick Munsters Directeur général Robeco

Alors que nous tirons nos casquettes de marins aux

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« La politique américaine ne freine pas l'innovation dans le secteur du gaz de schiste, contrairement aux autorités européennes »

La présente publication a pour but de fournir aux investisseurs des informations générales sur les capacités spécifiques de Robeco, mais ne constitue en aucun cas un conseil ou une recommandation d'achat ou de vente de certains titres ou produits d'investissement.

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LE SIÈCLE DES ÉTATS-UNIS ... UNE FOIS DE PLUS Léon Cornelissen Si la Chine et l'Inde font des progrès, les États-Unis restent néanmoins l'acteur principal sur la scène économique mondiale.

D'après l'économiste en chef de Robeco, Léon Cornelissen, si la Chine a pu devenir l'équivalent des États-Unis en termes de parité du pouvoir d'achat, il serait toutefois trop simpliste de se contenter d'extrapoler des tendances pour avoir une vision réaliste du futur.

Selon lui, les XXIème siècle sera une fois de plus le siècle des États-Unis. Cela ne relève pas tant du rôle de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale, qui a de plus en plus laissé sa marque sur l'économie et les marchés financiers au cours des dernières années. Cela tient principalement à la capacité de résistance de l'économie américaine, qui ne devrait pas être sous-estimée – un phénomène que les Européens ne semblent pas mesurer pleinement.

La politique monétaire devrait rester accommodante La Fed relèvera les taux à un moment donné, mais pour l'instant, Janet Yellen n'est pas pressée. Voilà au moins une chose qui est claire. La politique monétaire est accommodante et elle le restera. Au pire, elle ne le sera que légèrement moins. Léon Cornelissen indique que les États-Unis ont connu un premier trimestre décevant et il n'y a que peu

d'optimisme quant au potentiel de croissance structurelle. Le pays souffre également des effets du changement climatique. Depuis deux ans, il doit faire face à des hivers extrêmement froids, alors que le reste de l'hémisphère nord connaît des périodes hivernales douces.

Les prévisions en matière de croissance économique sont actuellement inférieures à 3 %, un niveau qui n'a rien d'exubérant. Selon lui, la croissance démographique joue également un rôle.

La population américaine est certes vieillissante, mais dans une moindre mesure que celle du Japon ou de l'Allemagne. Il est néanmoins convaincu que certains éléments positifs sont également présents pour compenser un scénario futur trop sombre. La participation des femmes au sein de la société est toujours en augmentation et les États-Unis sont d'un point de vue historique un pays d'immigrants.

Mais chose encore plus importante : les ÉtatsUnis sont encore le berceau de l'innovation technologique. « Nous remarquons des avancées intéressantes en matière de recherche dans le domaine de la génétique, de la robotique et de la médecine. Si l'on considère cet élément, il est difficile d'être pessimiste », déclare Léon Cornelissen. C'est pourtant le cas de nombreux

consommateurs, économistes et analystes. D'après lui, cela est lié à la lenteur qui caractérise le rétablissement de la confiance du pays affectée par le coup porté par la crise financière.

Il n'y a aucun mal à comprendre que la reprise soit si lente. L'ampleur de la crise a été exceptionnelle ; la pire depuis les années 30. De plus, les États-Unis ont dû faire face à des difficultés en matière de débats budgétaires, de réductions automatiques des dépenses et à un gouvernement au bord du précipice. Si tous ces éléments n'ont rien d'étonnant et font partie du folklore américain, le gouvernement du pays a dans de tels cas contribué de manière négative à la croissance.

Une croissance des salaires est nécessaire D'après Léon Cornelissen, le véritable tournant aura lieu lorsqu'il y aura une nette croissance des salaires, ce qui n'est pas encore le cas de manière générale. Il est vrai que McDonald’s et Wal-Mart ont augmenté les payes et que le salaire minimum a légèrement progressé. En même temps, le taux de chômage ne cesse de diminuer. À long terme, la croissance des salaires sera en hausse. Toutefois, il reste encore du chemin à parcourir et les inégalités en matière de revenus se creusent à grande vitesse.

La révolution du schiste constitue également un moteur pour l'économie, bien que l'euphorie soit actuellement quelque peu réduite par la baisse du prix du pétrole. Néanmoins, les entreprises ont une grande capacité d'adaptation et la politique

américaine ne freine pas l'innovation dans ce secteur, contrairement aux autorités européennes.

Et l'innovation reste le principal moyen de survie pour une économie américaine vulnérable. Les grandes entreprises innovantes sont américaines.

Le pays compte par ailleurs les meilleures universités du monde. Selon Léon Cornelissen, il serait beaucoup trop naïf de sous-estimer l'économie et la capacité de résistance de ce pays.

Pour une réelle innovation et une croissance véritable, il est nécessaire d'avoir une société ouverte, où les débats politiques sont un signe de vitalité. C'est un réel avantage qu'ont les ÉtatsUnis par rapport à un pays comme la Chine, et dû en partie à une mentalité caractérisée par un optimisme imperturbable. Bien entendu, la Chine et l'Inde disposent toutes les deux de plus de ressources en termes de main-d'œuvre bon marché. Toutefois, une agriculture à bas coûts et la reproduction des modèles commerciaux du siècle dernier ne sont pas suffisants. Il est nécessaire d'avoir une classe moyenne dynamique. Il reste donc encore beaucoup de chemin à faire pour les nouvelles superpuissances que sont la Chine et l'Inde.

En résumé, malgré ce qu'indiquent toutes ces tendances dans un lointain futur, Léon Cornelissen est convaincu que dans le présent siècle, les États-Unis seront l'acteur principal sur la scène économique mondiale... une fois de plus. |5

FAIBLE VOLATILITÉ AMÉRICAINE : POURQUOI ÊTRE SÉLECTIF EST DE RIGUEUR ACTUELLEMENT Les États-Unis ont été le premier marché actions du monde pour lequel l'effet de faible volatilité a été documenté. Pim van Vliet, le gérant de portefeuille aborde la manière dont il sélectionne les actions à faible volatilité au sein de Robeco Conservative Equities et explique pourquoi la stratégie fonctionne aux États-Unis et dans d'autres parties du globe.

Les valeurs à faible bêta et à faible volatilité génèrent des performances plus élevées dans le temps contrairement à ce qu'explique le modèle d'évaluation des actifs financiers (MEDAF).

Cette anomalie, plus connue comme l'effet de volatilité, a été documentée pour la première fois sur le marché actions américain. D'après Pim van Vliet, le message de risque plus faible sans rendement inférieur est plutôt contre-intuitif et surprenant. En tant qu'investisseur, on s'attendrait à ce que le risque et le rendement aillent de pair.

La stratégie Conservative Equity tire profit de l'effet de volatilité et fonctionne dans différents marchés, car il s'agit d'un phénomène mondial.

L'effet de volatilité a été documenté aux États-Unis, mais aussi pour les marchés actions de l'Europe, du Japon et des pays émergents. Les recherches réalisées sur ces marchés pointent toutes vers la même conclusion qui est que les investisseurs en actions surpayent pour les actions risquées.

US Conservative Equities au sein de la gamme US Conservative Equities est la dernière stratégie au sein de la gamme Conservative de Robeco (qui comprend aussi Global, All Countries, Emerging et 6|

Europe) et a été introduite en 2013. Pim van Vliet explique qu'il s'agit d'un clin d'œil au passé, l'effet de volatilité ayant été documenté pour la première fois sur le marché actions américain. « Cependant, nous avions déjà une vaste expérience en matière de sélection d'actions à faible volatilité avec la stratégie Global Conservative Equity, qui avait été lancée en 2006. » Outres des actions américaines, l'univers de US Conservative comprend également des valeurs canadiennes. L'économie américaine a fortement rebondi en 2014 et de manière générale, les investisseurs sont devenus plus inquiets quant à la valorisation des actions américaines. À la fin du premier trimestre de 2015, l'indice MSCI US affichait un ratio C/B de 19,1, par rapport à 16,9 pour l'indice MSCI Europe et seulement 13,2 pour l'indice MSCI Emerging Markets. En outre, les inquiétudes concernant la valorisation portent en particulier sur les actions américaines à faible volatilité. Avec un ratio C/B de 21,9 pour l'indice américain MSCI Min Vol, les actions à faible volatilité générique sont même plus onéreuses que l'indice du marché américain.

Pim van Vliet souligne que l'approche Conservative

Equity prend également en compte la valorisation lors de la sélection des actions à faible volatilité. « Dans des circonstances où la faible volatilité générique est plus onéreuse, il est d'autant plus important de prendre en compte la valorisation.

Le ratio C/B de notre portefeuille US Conservative Equities est de 17,9, ce qui considérablement inférieur à un portefeuille à faible volatilité générique et également au marché américain dans son ensemble. »

L'histoire peut fournir des réponses Il est convaincu que l'histoire peut apporter des réponses sur l'efficacité de l'approche Conservative Equity pendant des périodes où les actions à faible volatilité sont plus onéreuses, comme cela est le cas actuellement aux États-Unis.

Selon Pim van Vliet, le contexte actuel ressemble à celui des années 40 et 50. La plupart des investisseurs avaient encore en mémoire la crise mondiale des années 30 et de ce fait, les actions stables faisaient l'objet d'une importante demande, ce qui s'est traduit par des valorisations plus élevées par rapport à l'ensemble du marché.

Pim van Vliet a examiné un large échantillon de titres américains sur une période de 82 ans et l'a divisé en deux catégories : une catégorie « bon

marché » où les actions à faible volatilité ont un ratio cours/valeur comptable relativement faible et une catégorie « onéreuse » où elles ont un ratio cours/valeur comptable relativement élevé.

Au sein de ces catégories, il a examiné un indice de marché, une stratégie à faible volatilité générique, et la stratégie à faible volatilité optimisée, qui prend en compte les facteurs de valorisation et de momentum. « J'ai comparé les performances enregistrées par le marché ainsi que par les deux approches à faible volatilité. Les résultats obtenus par une approche optimisée sont impressionnants.

Ces recherches montrent que l'écart de rendement entre les deux approches à faible volatilité peut aller jusqu'à 6 % par an en faveur de la stratégie à faible volatilité optimisée. Cet écart est maximal lorsque les actions à faible volatilité générique sont onéreuses, comme cela est le cas actuellement.

Ces résultats soulignent nettement l'importance d'utiliser une approche à faible volatilité optimisée qui permet d'être sélectif et d'éviter les titres défensifs, onéreux et présentant un faible momentum.

Depuis 2006, nous avons sélectionné des actions à faible volatilité qui ont une valorisation plus

« Quand la faible volatilité est plus onéreuse, il est d'autant plus important de prendre en compte la valorisation »

faible et un momentum plus favorable. L'approche optimisée s'est traduite par une forte performance et un portefeuille actuel d'actions à faible volatilité relativement bon marché. »

La présente publication a pour but de fournir aux investisseurs des informations générales sur les capacités spécifiques de Robeco, mais ne constitue en aucun cas un conseil ou une recommandation d'achat ou de vente de certains titres ou produits d'investissement.

Mont Rushmore |7

DES SUIVEURS DE MODES DÉVOUÉS Jack Neele et Andrew Cape Pour être performant dans l'univers de la voile, il est essentiel de connaître la direction du vent – un concept également appliqué par Jack Neele, le gérant de portefeuille du fonds Global Consumer Trends Equities de Robeco.

Jack Neele explique qu'en examinant les tendances à long terme, il vise à déterminer la direction du vent, mais sur une période plus longue. « Lorsque nous sommes convaincus que nous avançons dans la bonne direction, nous sélectionnons les titres des entreprises dont la majeure partie des revenus est liée à cette tendance spécifique afin d'y avoir une exposition « pure-play ».

« Pendant la crise, les gens ont continué à utiliser Facebook et Google » Jack Neele

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Cette approche doit être à plus long terme, car sur le court terme on peut rencontrer des tendances qui ne durent qu'une année ou des modes qui ne sont que passagères. Une réelle tendance représente un changement radical ou une véritable révolution au sein d'un secteur et qui va durer dans le temps, comme par exemple les smartphones. » Pour le navigateur de la Team Brunel, une tendance signifie plus simplement trouver un vent qui puisse propulser le voilier à une vitesse supérieure à celle de ses adversaires. Dans le cadre d'une course autour du monde, les conditions varient énormément, d'une chaleur accablante et des eaux calmes du Moyen-Orient aux conditions glaciales et aux vagues gigantesques de l'océan Antarctique.

Selon Andrew Cape, le problème reste toutefois le même peu importe l'endroit : « tout ce que vous voulez, c'est connaître la direction du vent et les

prévisions météo. On utilise de toute évidence les mêmes équipements électroniques pour chaque étape afin de recueillir et d'interpréter l'ensemble des données météo qui nous sont fournies par l'organisation de la Volvo Ocean Race.

La température n'a pas vraiment d'influence sur le type d'équipement que vous utilisez. Ce qui importe réellement c'est la manière dont vous utilisez ces données. »

Éviter les modes passagères Alors qu'un voilier cherche toujours à être le premier dès le départ d'une course, Jack Neele explique que dans son cas, il préfère que son fonds adopte une tactique attentiste pour éviter d'investir dans un effet de mode. « Nous n'investissons pas dans les titres qui font l'objet d'une mode ni dans les entreprises qui reposent uniquement sur un concept ou une idée (les concept stocks), et certainement pas dès le début. Nous préférons en effet investir avec un peu de retard, mais en ayant la conviction qu'il s'agit d'une réelle tendance qui va durer sur une période plus longue.

Nous ne serons donc jamais les premiers à investir dans des entreprises spécifiques. Par contre, lorsque nous décidons d'investir, nous savons au

moins que nous pouvons nous fier à la direction que prend un secteur particulier et ainsi connaître l'orientation de l'entreprise. Cela nous donne également une meilleure visibilité en matière de croissance du chiffre d'affaires et des bénéfices, ce qui signifie que nous pouvons obtenir de très bons rendements avec un risque plus faible.

En décidant d'investir un peu plus tôt, les rendements peuvent être considérables s'il s'avère que vous avez eu raison, mais il y a aussi un risque bien plus important si les choses tournent mal.

Une fois que nous avons trouvé la tendance, nous recherchons un grand nombre d'entreprises qui correspondent à cette tendance. Nous investissons alors dans un panier d'actions qui sont toutes liées à ce thème. » À l'inverse, Andrew Cape a par nécessité un horizon à court terme. « En général, nos prévisions ne sont valables que pour les quatre jours qui viennent, c'est tout ce que nous pouvons prévoir.

On ne peut bien se préparer à quelque chose que lorsque l'on est sûr que cela va arriver. Il s'agit donc principalement d'un planning à court terme.

Et même dans ce cas, il arrive que les prévisions ne se réalisent pas et il nous faut alors changer de tactique. Parfois, il est trop tard pour changer de

cap à partir de nouvelles prévisions météo et cela peut vous faire perdre une grande distance. »

Prévoir le futur Si Andrew Cape dispose de systèmes de pointe pour la navigation qui lui permettent de connaître les changements climatiques, Jack Neele compte plus sur des conférences de mystiques et de futurologues étranges et surprenants pour repérer les dernières tendances.

Jack Neele explique : « deux fois par an, nous organisons des séminaires lors desquels nous invitons ces guetteurs de tendances, futurologues et autres personnes de ce type pour discuter des changements qu'ils observent à travers le monde.

Cela nous permet de vérifier si les tendances dans lesquelles nous investissons actuellement sont toujours valables ou si nous devons faire des modifications. En outre, nous dialoguons avec un grand nombre d'entreprises qui investissent dans de nouveaux produits. Prenez par exemple Google qui investit actuellement dans une voiture sans conducteur et les lunettes Google Glass. Il y a aussi la montre Apple Watch, etc. Certains de ces produits seront peut être des échecs, mais nous pouvons voir dans quelle direction le monde évolue. »

L'essor des services de partage D'après Jack Neele, d'autres tendances se sont développées par le biais des services de partage basés sur Internet et qui sont facilement accessibles en se déplaçant. « Beaucoup de jeunes n'ont pas d'abonnement pour la télévision, mais préfèrent s'abonner à Netflix ou à autre chose qu'ils consultent sur leur ordinateur portable ou sur leur tablette, et au lieu d'avoir une voiture, ils utilisent Uber. C'est une nouvelle réalité.

Nous suivons aussi la mode. Par exemple, sur les

marchés occidentaux les salaires ne sont pas en hausse et il est possible que les consommateurs cherchent à faire des économies. Aux États-Unis, les magasins de vêtements à bas prix, tels que Dollar General, connaissent un grand succès. Il y a une dichotomie dans le fait que les ventes de produits de luxe sont fortes sur les marchés émergents, alors que sur les marchés développés ce sont les produits en bas de l'échelle qui se vendent le mieux. Les consommateurs cherchent donc à économiser leur argent, alors qu'avant ce qui comptait le plus était de pouvoir montrer ce qu'ils avaient acheté. » S'il y a bien une mode qui durera certainement dans les courses au large c'est leur direction.

Comme la plupart des courses autour du monde, la Volvo Ocean Race fait le tour du globe vers l'est : Andrew Cape explique que les vents dominants soufflent généralement d'ouest en est – ce qui permet de naviguer la plupart du temps avec un vent venant de l'arrière. « C'est pour cette raison que les courses autour du monde vont toujours d'ouest en est. Si vous naviguiez dans l'autre sens, vous seriez la plupart du temps contre le vent et à contre-courant des courants dominants. C'est assez inconfortable et les conditions sont très rudes. Ce n'est donc vraiment pas la bonne direction pour faire le tour du monde à la voile. » Selon Jack Neele, l'effondrement du prix du pétrole n'est pas une tendance. « Le pétrole représente plus un bénéfice cyclique en termes de revenus qui ne s'est pas encore vraiment matérialisé.

Lorsque le prix du pétrole est en baisse, les consommateurs commencent par économiser de l'argent, mais cela ne veut pas dire qu'ils le dépensent immédiatement. Selon les traités d'économie, il faut environ neuf mois pour que les consommateurs soient convaincus que la situation est durable, après quoi ils décident de

dépenser l'argent économisé. Maintenant que les consommateurs ont réalisé que le faible prix du pétrole était durable, cela commence à avoir un effet sur leur comportement. »

Appliquer une théorie cyclique L'application d'une théorie cyclique fonctionne bien pour son portefeuille qui est à la fois axé sur les États-Unis et sur le secteur numérique. Ses trois principaux investissements sont Facebook, Google et Apple. Il est donc fortement axé sur les technologies, mais il s'agit aussi d'entreprises qui sont bien moins dépendantes du cycle économique.

Pendant la crise, les gens ont continué à utiliser Facebook et Google. Ils ont également continué à acheter plus de smartphones en raison de leur importance grandissante dans la vie des gens.

Pour la Team Brunel, la chose la plus importante en ce moment est de gagner la Volvo Ocean Race. L'équipage d'Abu Dhabi a une avance impressionnante, mais c'était aussi le cas pour la Team Dongfeng avant qu'elle ne casse son mât et arrive en dernière position dans l'étape d'Itajaì. « C'est bien simple, nous devons juste remporter cette étape... Je n'utilise pas d'autre tactique, car il y a un écart de neuf points avec Abu Dhabi Ocean Racing », affirme Andrew Cape. « Nous devons absolument être les premiers à arriver à Newport.

Tous les membres de l'équipage sont très motivés pour continuer la course. Tout est encore possible !»

La présente publication a pour but de fournir aux investisseurs des informations générales sur les capacités spécifiques de Robeco, mais ne constitue en aucun cas un conseil ou une recommandation d'achat ou de vente de certains titres ou produits d'investissement.

« Tous les membres de l'équipage sont très motivés pour continuer la course.

Tout est encore possible ! » Andrew Cape

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LE MEILLEUR DES MONDES DE LA FINANCE Patrick Lemmens Alors que les voiliers de la Volvo Ocean Race atteignent les côtes du Nouveau Monde, le secteur financier mondial doit faire face à son propre meilleur des mondes. Les tendances à long terme sont en train de modifier le secteur financier en profondeur et les investisseurs peuvent en tirer profit. Patrick Lemmens, gérant du fonds Robeco New World Financial Equities, explique sa méthode.

Un investisseur doit d'abord identifier les principales tendances structurelles à long terme au sein de la multitude de changements qui ont lieu actuellement. Pour son portefeuille, Patrick Lemmens a identifié trois grandes tendances, à savoir : la finance autour du thème du vieillissement, la finance numérique et la finance émergente. Ces tendances permettent d'éviter les contraintes classiques de (sous-)secteurs.

De grandes parties du monde étant confrontées à une population vieillissante, la demande en matière de planification financière de cycle de vie est en hausse. Et étant donné que certains régimes de retraite, tels que les plans calculés sur le salaire en fin de carrière, deviennent inabordables, il est de plus en plus important que les gens se constituent une épargne suffisante pour pouvoir prendre leur retraite de manière confortable et assumer les frais de santé et de logement. Selon Patrick Lemmens, les entreprises qui proposent des solutions visant à répondre aux besoins de la population en matière de retraite, de santé et de logement sont attractives pour le fonds.

le secteur financier passe lui aussi au numérique, ce qui transforme le contexte concurrentiel.

Premièrement, les paiements effectués à l'échelle mondiale font l'objet d'une modification. Les consommateurs privilégient de plus en plus les paiements par carte ou les paiements en ligne au détriment des paiements en liquide.

Deuxièmement, les paiements mobiles sont en plein essor. En conséquence, de plus en plus de financières externalisent leurs activités relatives aux technologies de l'information, y compris celles de front office. « Nous ne nous limitons pas au secteur financier traditionnel, ce qui nous permet de saisir des opportunités également dans le secteur des technologies de l'information », déclare Patrick Lemmens.

La troisième et dernière tendance est axée sur la croissance de la classe moyenne mondiale. Sa plus forte progression a lieu sur les marchés émergents, bien que la pénétration financière y soit encore très faible. Sur les marché développés, Patrick Lemmens recherche des financières capables d'enregistrer une croissance en offrant des services financiers souvent basiques mais d'une manière innovante ou qui font l'objet d'une concurrence limitée.

Les financières passent au numérique Comme dans pratiquement tout autre domaine, 10 |

Il explique que ces trois tendances comprennent

de nombreuses sous-tendances. « Nous visons à être suffisamment exposés à une tendance pour profiter de la croissance lorsque celle-ci se matérialise. Toutefois, nous voulons également avoir une certaine protection contre le risque baissier en investissant dans plusieurs tendances différentes. La quête de rendements absolus est un exemple de sous-tendance. Pour celle-ci, nous investissons dans des gérants de fortune dotés d'une exposition à des actifs alternatifs, tels que KKR, Blackstone, Carlyle et Oaktree. La demande accrue en matière de solutions de « bêta intelligent », qui sont basées sur des indices qui tirent profit d'inefficiences systématiques du marché et des ETF (Exchange-Traded Funds), constitue une autre soustendance illustrée par notre investissement dans WisdomTree. »

Patrick Lemmens est plus optimiste quant aux banques et aux compagnies d'assurance-vie des marchés émergents. « La réglementation continue de jouer un rôle important pour les banques et les assureurs, mais nous estimons toutefois que ce secteur sera moins intéressant au cours des six prochains mois. » Les entreprises exposées aux paiements électroniques ou mobiles et aux technologies de l'information dans les services financiers sont également intéressantes. Pour les douze prochains mois, il table sur un rendement légèrement supérieur à 10 %. « Et si les taux d'intérêt à long terme venaient à augmenter progressivement, le potentiel de hausse du secteur pourrait même s'accroître », conclut-il.

La diversification est cruciale Il est essentiel d'avoir une large diversification sur les financières. D'après Patrick Lemmens, certains facteurs sont spécifiques à ce secteur, comme le caractère imprévisible et l'influence des organes de régulation, de même que le risque et l'impact des questions juridiques. « De plus, il est impossible d'appréhender pleinement et de prévoir l'évolution des bilans et des flux de trésorerie de la plupart des financières dans lesquelles nous investissons. Il n'y a pas de transparence totale et même si cela était le cas, il serait impossible de faire une vérification préalable de la totalité d'un bilan avoisinant 1 000 milliards d'euros. »

La présente publication a pour but de fournir aux investisseurs des informations générales sur les capacités spécifiques de Robeco, mais ne constitue en aucun cas un conseil ou une recommandation d'achat ou de vente de certains titres ou produits d'investissement.

« Nous voulons

avoir une certaine protection contre le risque baissier en investissant dans plusieurs tendances différentes » | 11

LE PLAN GÉNÉRAL POUR RÉPARER LES VOILIERS Tom Touber Jusque-là, la Volvo Ocean Race aura été très éprouvante. Plus de la moitié des bateaux ont été endommagés - deux d'entre eux ont subi des dommages si graves qu'ils ont dû abandonner. Toutefois, d'après le directeur des opérations de la course, Tom Touber, ce sont les risques inhérents à la voile océanique.

L'équipage de la Team Dongfeng chinoise a dû se retirer lorsque le mât du voilier s'est brisé à 200 milles nautiques à l'ouest du cap Horn. L'équipage féminin de la Team SCA a souffert de voiles déchirées, auxquelles se sont ajoutés quelques problèmes d'équipement de navigation, tandis que la Team Brunel a dû faire face à des problèmes de mât qui ont ralenti sa progression. La Team Vestas du Danemark ne s'est quant à elle pas remise de son échouage sur un récif dans l'océan Indien.

Selon Tom Touber, responsable du bon déroulement des opérations, parfois contre vents et marées, il s'agit de la course océanique la plus difficile au monde. Il n'est donc pas étonnant qu'il puisse y avoir des dégâts. « Tout est une question de gestion des risques. Nous avons des pièces de rechange, des plans d'urgence et toutes sortes de systèmes mis en place pour réduire les risques.

Toutefois, des risques sont toujours présents. »

Un plan logistique amélioré « Pour cette édition, nous avons construit des bateaux plus robustes et nous disposons d'un plan logistique amélioré. Ainsi, lorsque le mât de Dongfeng s'est brisé, nous avions des mâts mis 12 |

en place de manière stratégique dans différents endroits du globe pour limiter les frais de remplacement. » Le mât de Dongfeng a été réparé à Ushuaia, le port argentin situé en Terre de feu étant trop éloigné pour qu'un nouveau mât puisse y être transporté à temps. « Ce n'était pas la première fois que nous allions à Ushuaia – nous connaissons très bien l'officier du port et les autres employés. Dans chaque édition de la Volvo Ocean Race, nous avons dû aller à Ushuaia pour réparer un bateau. Cela fait donc partie intégrante de cette course. » Suivre les événements 24 h/24 et 7 j/7 peut littéralement signifier que l'on passe des nuits blanches. « Pendant la course, on est souvent réveillé au milieu de la nuit pour faire face à une catastrophe quelconque et quand cela arrive, on croit toujours que c'est la fin du monde », déclare Tom Touber. « Toute l'équipe responsable de l'organisation se réunit alors pour trouver une solution. Il y a toujours un plan d'urgence.

Certains de nos collaborateurs sont très créatifs et sont très doués pour résoudre ces problèmes.

C'est très similaire à ce qui peut survenir dans le milieu des affaires. Les marchés boursiers peuvent par exemple réagir de manière exagérée alors que les spécialistes savent ce qui se passe en réalité.

Ils peuvent ainsi bien mieux juger de l'impact que certains événements pourront réellement avoir. Il en va de même pour nous.

La gestion des parties prenantes – et éventuellement des familles anxieuses – peut être un problème bien plus grand que de réparer les bateaux. La plupart du temps, ce ne sont pas les réparations, ni les détails techniques qui posent le plus de problèmes. Ce sont les relations avec les sponsors, les relations publiques, les médias, les familles et amis qui peuvent faire paniquer. Gérer ce genre de questions constitue le plus grand défi. »

Échapper aux coups de roulis fatals et aux déferlantes Après sept mois passés en mer et 20 000 milles nautiques, comment les bateaux résistent-ils à la pression ? Les équipages sont confrontés à de nombreux dangers, dont les coups de roulis fatals, lorsque le vent fait basculer le bateau sur le côté en traînant la grand-voile dans l'eau, et les déferlantes, lorsqu'une vague gigantesque

submerge complètement le bateau. Ces deux phénomènes sont dangereux et peuvent faire tomber à l'eau les membres de l'équipage, ou dans le pire des cas, faire chavirer le bateau.

D'après Tom Touber, les bateaux de la VOR ont vraiment très bien résistés. « Quelques-uns ont dû affronter des déferlantes au cours de la course, mais la plupart y ont échappé. Tout cela ne tient en fait qu'à deux choses : l'expérience et le goût du risque. Certains équipages très expérimentés tentent en permanence de repousser les limites.

C'est toujours à l'équipage et au skipper de décider des risques qu'ils sont prêts à prendre pour gagner ou perdre la course.

Robeco peut être très fier de la Team Brunel. Elle a en effet trouvé le juste équilibre. Mis à part quelques petits ennuis de maintenance, elle n'a eu aucun problème. Elle n'a par ailleurs pris aucune décision risquant vraiment de mettre en danger l'équipage - une attitude qui correspond tout à fait au profil de son sponsor. »

Le chantier naval d'Itajaì au Brésil

« Tout est une question de gestion des risques. Nous avons des pièces de rechange, des plans d'urgence et toutes sortes de systèmes » | 13

VOLVO OCEAN RACE Faits & chiffres – Il s'agit de la 12ème édition de la course et la 5ème sous le nom de Volvo Ocean Race – Les Pays-Bas et la Suède (le pays d'origine de la marque Volvo) ont le meilleur historique de la course en termes de nombre d'équipes et de membres d'équipage participants.

– Cette édition compte 7 équipes, dont le premier équipage féminin (Suède) depuis plus d'une décennie – Chaque voilier a un équipage composé de 8 membres et d'un journaliste embarqué – Quelque 22 000 relations d'affaires sont invitées aux ports d'escale ainsi qu'à d'autres événements organisés par les sponsors de la course et les équipes – Au total, on prévoit une audience de 1,65 milliard de téléspectateurs, similaire à celle des Jeux Olympiques et de la Coupe du Monde Les équipes qui participent à la course sont : – Pays-Bas : Team Brunel – Abu Dhabi : Abu Dhabi Ocean Racing – Chine : Dongfeng Race Team – Suède : Team SCA (équipe féminine) – États-Unis / Turquie : Team Alvimedica – Espagne : Team España – Danemark : Team Vestas Wind Les autres sponsors de la Team Brunel sont : – Brunel : gestion de projet, consultant, recrutement – Schouten Global : formation et développement – Moduleo IVC : revêtements de sols vinyle haut de gamme – Sous-sponsors : Gaastra (vêtements de voile); Ernst & Young (comptabilité) 14 |

« Il n'y a jamais de thème particulier dans le portefeuille et les facteurs macroéconomiques Boston ne jouent pas un grand rôle »

TROUVER LES BONS POINTS DE REPÈRE DES ACTIONS Chris Hart S'il est vrai que la marée montante met tous les bateaux à flot, pour Chris Hart, il s'agit de trouver les bons points de repère dans son style de gestion active de fonds.

Son fonds Global Premium Equities sélectionne des entreprises qui présentent trois caractéristiques clés (philosophie des trois cercles) à savoir : des valorisations attractives, des fondamentaux solides et une dynamique commerciale positive. Dès que les systèmes indiquent qu'une société répond aux critères de ces trois cercles, un investissement est possible.

Cela lui permet de construire un portefeuille exclusivement basé sur des entreprises privilégiées plutôt que de suivre ce que fait le reste du marché. Selon lui, l'assouplissement quantitatif sur les marchés occidentaux a en général été favorable aux actions. Toutefois, cela ne permet pas d'identifier les entreprises capables de surperformer le reste.

D'après Chris Hart, basé à Boston, tout est une question de titres spécifiques. « Il n'y a jamais de thème particulier dans le portefeuille et les facteurs macroéconomiques ne jouent pas un grand rôle.

Le portefeuille est construit en sélectionnant chaque titre séparément et individuellement en appliquant les critères des trois cercles. Tous les positionnements sont donc le résultat d'une analyse « bottom-up ».

Cela revient à devoir virer de bord pour pouvoir atteindre votre prochain point de repère. Il s'agit de toute une série de décisions tactiques sur la base de titres individuels pour obtenir un portefeuille de construction optimale répondant aux trois cercles et franchir la ligne d'arrivée. »

Rechercher la croissance des bénéfices « La première caractéristique que nous recherchons est le faible prix. Une fois que nous l'avons trouvé, nous examinons les fondamentaux et la croissance des bénéfices. Nous ne nous concentrons pas sur des secteurs spécifiques, ni sur des régions ou des pays spécifiques. Si nous trouvons un titre du secteur de l'énergie qui répond le mieux à nos critères, nous examinons alors tous les autres titres de ce secteur que nous avons en portefeuille et nous éliminons celui qui nous plaît le moins en le vendant. » Au sein du portefeuille, les échanges sont souvent dus au fait qu'une entreprise obtienne ou perde une ou plusieurs caractéristiques des trois cercles.

Toutefois, en ce qui concerne la vente, les décisions dépendent de plusieurs variables. Il explique que la moitié supérieure du portefeuille a tendance à rester statique car elle comporte des actions répondant entièrement aux trois cercles avec des composantes de solides bénéfices et une valorisation constante soutenue, et que la moitié inférieure a tendance à être composée de titres dont les valorisations sont tendues et qui doivent

être vendus. Il s'agit souvent d'entreprises dont les profils de risque/rendement entraînent une décision de vente.

Le fait de changer de cap en cas de changement de tendances sous-jacentes s'est avéré payant pour le portefeuille. « Le succès que nous avons eu cette année a vraiment commencé l'année dernière, lorsque nous avons repositionné le fonds en nous écartant des titres américains à grande capitalisation pour privilégier les titres européens et asiatiques à moyenne capitalisation », dit-il. « La principale modification a concerné une réduction de notre exposition au secteur de la santé, les titres des entreprises américaines de services de santé devenant quelque peu similaires à ceux du secteur des biens de consommation de base. Le secteur se développe de manière fondamentale avec des entreprises assez stables et de haute qualité, mais les titres sont pleinement valorisés.

Nous avons donc réduit la part du secteur de la santé au sein du portefeuille de 20 % à 11 %. Ce capital a ensuite en grande partie été réparti à l'extérieur des États-Unis et investi en Europe et au Royaume-Uni, et de manière plus intéressante en Asie, où de bons résultats sont enregistrés depuis les deux derniers mois. Notre positionnement est actuellement le plus centré sur l'Europe par rapport à ce qu'il a été depuis à peu près un an. »

Pourquoi la taille est importante Il est également important de trouver la taille

idéale pour des participations individuelles : un investissement trop important peut faire courir un risque au fonds si l'entreprise concernée n'atteint pas un objectif de bénéfices. D'après Chris Hart, la taille et le positionnement sont l'art de la gestion de portefeuille. « Ce qui importe c'est le degré de soutien de la valorisation et le degré de divergence en matière de valorisation au sein des investissements individuels. Ensuite, il s'agit du degré de confiance que nous avons vis-à-vis des fondamentaux d'une entreprise. » Alors, quels sont les nuages qui menacent dans la période à venir ? Chris Hart n'accorde pas une grande attention aux facteurs macroéconomiques.

Ces derniers peuvent toutefois avoir un impact sur l'ensemble du marché. « Nous visons à identifier des poches où il existe une divergence en matière de valorisation, et si le segment européen des grandes capitalisations reflète l'amélioration des bénéfices soutenue par l'assouplissement quantitatif, je n'ai observé aucune amélioration fondamentale des bénéfices sous-jacents qui justifie les valorisations. »

La présente publication a pour but de fournir aux investisseurs des informations générales sur les capacités spécifiques de Robeco, mais ne constitue en aucun cas un conseil ou une recommandation d'achat ou de vente de certains titres ou produits d'investissement. | 15

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