E-magazine: Zoom sur le Brésil

Dans cette édition

GÉRER LES RISQUES SUR TERRE ET EN MER Page 8 VOIR LA FORÊT DERRIÈRE L’ARBRE

Page 10 PASSAGE DU CAP HORN

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ZOOM SUR LE BRÉSIL Une série d'articles dans le cadre du sponsoring par Robeco de la Volvo Ocean Race.

AVRIL 2015

SOMMAIRE 3 Avant-propos 4 Pas de plan B pour l'économie brésilienne 6 Les stratégies quantitatives sur les marchés émergents 8 Gérer les risques sur terre et en mer 10 Fibria voit bien la forêt derrière l’arbre 12 Le passage du cap Horn 15 Au-delà des BRIC 16 Contact

Document destiné aux investisseurs professionnels uniquement 4-11 octobre

Alicante

14-15 mars

Auckland

14-17 juin

Lorient

15-19 novembre

Le Cap

18-19 avril

Itajaí

19 juin

La Haye

2-3 janvier

Abu Dhabi

16-17 mai

Newport

27 juin

Göteborg

6-7 juin

Lisbonne

7-8 février Sanya 2|

AVANT-PROPOS

Les participants à la Volvo Ocean Race ont parcouru l’étape la plus longue et la plus difficile de toute la course et nous les accueillons maintenant au Brésil. La cinquième étape pour traverser l’océan Antarctique à partir d’Auckland, passer le légendaire cap Horn et naviguer vers le nord en direction d’Itajaí, a été riche en sensations fortes.

Non seulement parce que l’itinéraire est profondément ancré dans le folklore marin comme étant l’équivalent de l’ascension de l’Everest, mais aussi en raison des vagues de 30 mètres de haut sur la mer la plus agitée qui soit et des courants traîtres. L’un des voilier a d’ailleurs brisé un mât.

Maintenant, sept mois après le départ de la course en Espagne, notre voilier sponsorisé, la Team Brunel, et ses adversaires louvoient dans les dernières étapes pour remonter vers l’Amérique puis pour traverser l’océan Atlantique jusqu’à l’arrivée en Europe. Nous pouvons encore espérer de nombreux moments intenses.

En ce qui concerne l’investissement quantitatif, Wilma de Groot explique pourquoi le fonds Quant Emerging Markets constitue une alternative supérieure à l’investissement passif. Et pour l’investissement durable, la gérante de portefeuille Fabiana Fedeli révèle comment le groupe brésilien Fibria a redéfini la conservation forestière.

Pour célébrer l’escale à Itajaì, nous avons le plaisir de publier notre sixième magazine, axé sur le Brésil, l’Amérique latine et les BRIC, ainsi que des articles provenant directement du courageux équipage de la Team Brunel. Dans cette édition, nous présentons une double interview avec Monique Donders, responsable de la gestion du risque chez Robeco, et Bouwe Bekking, le skipper de la Team Brunel, sur la manière dont ils réduisent les risques lorsqu’ils naviguent en eaux troubles.

Pour finir sur la course, trois membres de l’équipage de la Team Brunel nous font part de leurs impressions sur leur premier passage du cap Horn avec des informations captivantes sur le promontoire rocheux connu comme étant le bout du monde et qui inspire aux marins tant d’effroi et d’admiration.

Le Brésil est un pays extraordinaire, bien que l’investissement n’y soit pas sans risque spécifique, comme dans l’ensemble de l’Amérique latine. La Brésilienne Daniela da Costa-Bulthuis de l’équipe actions des marchés émergents de Robeco raconte comment son pays d’origine tente de remettre son économie sur les rails. Le responsable de l’équipe, Wim-Hein Pals, explique quant à lui que le fait d’aller au-delà des BRIC offre d’excellentes opportunités en Amérique latine et dans d’autres parties du monde.

Nous vous souhaitons une agréable lecture et nous espérons que vous continuerez à suivre la course avec nous.

Roderick Munsters Directeur général Robeco

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« Dilma Rousseff ne peut pas à la fois flatter l'opinion publique et appliquer la politique nécessaire » 4|

PAS DE PLAN B POUR L'ÉCONOMIE BRÉSILIENNE Daniel da Costa-Bulthuis, gérante L'économie brésilienne est en difficulté. Toutefois, si le gouvernement progresse en matière d'austérité budgétaire, d’après la gérante de portefeuille Daniela da CostaBulthuis, la crise économique et politique peut êter surmontée. Un effondrement du soutien politique pourrait néanmoins mettre des bâtons dans les roues.

Le Brésil a longtemps été synonyme de succès au sein des économies émergentes. La forte croissance économique s’accompagnait d'un recul de la pauvreté et d'une disparité plus faible des revenus.

Le pays s'est développé pour devenir la septième économie mondiale et a occupé une place majeure au sein des pays BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), de grands pays à croissance économique rapide.

Toutefois, la croissance a ralenti après 2010. Une intervention excessive du gouvernement sur le plan économique, de faibles niveaux d'investissement et la chute des prix des matières premières ont commencé à avoir un impact négatif sur l'économie brésilienne. Le pays est récemment entré en récession. Et, malgré les efforts de la banque centrale, l'inflation est actuellement de 7,7 %, son plus haut niveau depuis 2005.

Des faiblesses structurelles En tant que gérante de portefeuille qui investit dans des actions des marchés émergents, Daniela da Costa-Bulthuis suit de très près les développements qui ont lieu dans son pays natal. Selon elle, le dysfonctionnement du système fiscal, la

bureaucratie associée à la corruption et le manque de flexibilité du marché de l'emploi mettent un frein aux investissements des entreprises et limitent la productivité. Au cours du boom des matières premières, ces faiblesses structurelles étaient dissimulées, mais maintenant elles ont un impact sur la croissance et il y a par ailleurs des problèmes urgents qui doivent être réglés. L'adoption de politiques inappropriées a entraîné une hausse de la dette publique qui représente désormais plus 60 % du PIB. Le taux d'endettement pourrait en outre encore augmenter si le déficit budgétaire n'est pas maîtrisé.

Cependant, tout n'est pas négatif. Daniela da CostaBulthuis souligne les points forts de l'économie brésilienne, à l'image de sa nature diversifiée et d'une démocratie profondément ancrée. Elle voit en outre d'un bon œil la nomination du nouveau ministre des Finances, Joaquim Levy. D'après elle, celui-ci applique une politique favorable au rétablissement de la confiance et les mesures qu'il met en place sont orthodoxes. Il réduit les dépenses publiques et augmente les impôts. Toutefois, le fait que ces mesures rencontrent une certaine

résistance de la part de la population constitue un problème. Il y a vis-à-vis du gouvernement une grande insatisfaction qui est due à la situation économique et aux scandales liés à la corruption.

La présidente Dilma Roussef ne tient pas les promesses faites lors de la campagne électorale et ses électeurs se sentent trahis.

L'économie peut encore se redresser Lors de la dernière campagne électorale, la présidente a averti que si les projets de l'opposition néolibérale étaient mis en œuvre, cela pourrait compromettre le plein emploi, la hausse des salaires et des prestations plus généreuses.

Pourtant, maintenant qu'elle a été réélue, le taux de chômage est en hausse et de plus en plus de consommateurs sont affectés par un endettement élevé.

Daniela da Costa-Bulthuis considère que la crise politique est le facteur de risque le plus important pour un scénario plus positif. « Si le Brésil arrive à surmonter cette période difficile, l'économie pourra se redresser l'année prochaine. Mais la situation reste fragile », dit-elle. Elle ajoute que le scandale

de la fraude lié à la compagnie pétrolière Petrobras est néfaste pour le gouvernement. Il ne reste qu'à espérer que Dilma Rousseff ne cédera pas aux pressions et laissera Joaquim Levy poursuivre sa tâche. Il n'y a pas de plan B. Le gouvernement doit faire face à la situation présente.

La situation actuelle est comparable à une couverture qui serait trop petite : si vous la tirez vers le haut, vos pieds ne seront plus couverts. Et si vous voulez garder les pieds au chaud, c'est votre torse qui se refroidira. Dilma Rousseff ne peut pas à la fois flatter l'opinion publique et appliquer la politique nécessaire. Sur le court terme, la visibilité est faible. Sur quelle voie s'engagera le Brésil ?

La présente publication a pour but de fournir aux investisseurs des informations générales sur les capacités spécifiques de Robeco, mais ne constitue en aucun cas un conseil ou une recommandation d'achat ou de vente de certains titres ou produits

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LES STRATÉGIES QUANTITATIVES SUR LES MARCHÉS ÉMERGENTS Wilma de Groot, gérante La popularité croissante de l'investissement passif axé sur l'utilisation de trackers indiciels a permis à de nombreux investisseurs d'avoir accès aux marchés émergents, dont l'important marché du Brésil, à un coût relativement faible.

Néanmoins, les trackers manquent d'exposition positive aux facteurs permettant d'identifier les titres les plus attractifs.

D'après Wilma de Groot, gérante de portefeuille de Robeco, une solution pour bénéficier du meilleur des deux mondes consiste à utiliser sur les marchés émergents une stratégie quantitative qui suit l'indice MSCI Emerging Market comme indice de référence. Ces stratégies utilisent l'indice pondéré par la capitalisation comme point de départ et attribuent ensuite une pondération plus forte aux titres qui présentent des caractéristiques factorielles favorables et une pondération plus faible à ceux dont les caractéristiques sont défavorables.

En collaboration avec Tim Dröge et Michael Strating, Wilma de Groot assure la gestion de deux stratégies liées à un indice de référence pour les marchés émergents : Robeco Core Quant Emerging Markets (fondamentale) et Robeco Active Quant Markets (active), dont le portefeuille est plus concentré. Il y a un peu plus de 15 ans que Robeco a découvert pour la première fois que les techniques quantitatives de sélection de titres dont l'efficacité reconnue pour les marchés développés fonctionne également sur les marchés émergents.

Bénéficier des primes factorielles « Avec notre approche, les investisseurs peuvent

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capturer de manière efficace la performance du marché, comme c’est le cas pour l'investissement passif. Ils peuvent toutefois en même temps bénéficier de primes générées par des facteurs reconnus », affirme Wilma de Groot.

Ces primes factorielles sont la valorisation et le momentum. Ce sont des facteurs qui ont fait l'objet de nombreuses recherches empiriques. Les titres à faible valorisation ou à faible prix par rapport aux fondamentaux ont tendance à surperformer.

Ceux qui bénéficient d'un sentiment positif, tel qu'un momentum de prix élevé et des révisions de bénéfices positives de la part des analystes tendent eux aussi à surperformer. « Nous adoptons une position surpondérée sur les titres qui obtiennent de bons scores sur ces primes », dit-elle.

Elle souligne les caractéristiques et avantages spécifiques des deux stratégies quantitatives.

Selon elle, le fait de réunir sous un même toit des stratégies quantitatives et fondamentales offre de réels avantages aux clients de Robeco. Il y a une étroite collaboration avec l'équipe Emerging Markets Equities de Robeco qui analyse les

fondamentaux sur ces marchés. « Nous appliquons leurs connaissances pour améliorer la qualité des données pour le modèle de sélection des titres et pour réduire les frais de transaction. Nous examinons quelles cotations et quelles catégories d'actions présentent les données de meilleure qualité. Cela peut dépendre, par exemple, du nombre d'analystes chargés de cette opération. À des fins de négociation, nous recherchons la catégorie d'actions la plus liquide afin de limiter les frais de transaction. »

Gérer le risque La manière dont le risque est géré dans les stratégies Active et Core Emerging Markets constitue une autre caractéristique. « Nous appliquons une technique de gestion du risque intégrée. Nous préférons commencer à incorporer la gestion du risque au moment où nous déterminons nos variables pour la sélection de titres, par exemple, en évitant les stratégies de momentum classiques qui sont très sensibles aux retournements du marché. La gestion du risque

intégrée réduit les principaux « tilts » indésirables qui varient avec le temps. » Wilma de Groot indique que la manière dont les portefeuilles sont construits est différente de celle utilisée par d'autres gérants actifs. « Nous n'utilisons pas d'outils statistiques d'optimisation qui construisent un portefeuille basé sur les corrélations entre les titres. Ces outils d'optimisation peuvent fausser les caractéristiques d'un portefeuille de manière imprévisible.

Nous préférons utiliser un algorithme de construction de portefeuille propriétaire qui est entièrement adapté à nos besoins. Notre approche applique des pondérations actives de titres fixes pour sélectionner de nouvelles valeurs et éviter les pondérations extrêmes. Étant donné que notre approche est différente des autres investisseurs, cela nous permet en outre d'éviter les marchés saturés. » Elle ajoute que le modèle de sélection de titres est le même pour les deux fonds, mais que la différence réside dans les limitations d'univers et de

portefeuille. La stratégie Core utilise uniquement les composantes de l'indice MSCI Emerging Markets pour déterminer son univers. La stratégie Active peut quant à elle investir dans des valeurs ne figurant pas dans cet indice, du moment qu'elles font partie d'autres indices renommés de marchés émergents. Cela signifie également que des investissements dans certains marchés frontières sont possibles.

La présente publication a pour but de fournir aux investisseurs des informations générales sur les capacités spécifiques de Robeco, mais ne constitue en aucun cas un conseil ou une recommandation d'achat ou de vente de certains titres ou produits d'investissement.

« Nous adoptons une position surpondérée sur les titres qui obtiennent de bons résultats, tout en évitant ceux dont les prévisions de performance sont mauvaises » |7

GÉRER LES RISQUES SUR TERRE ET EN MER Monique Donders, Robeco et Bouwe Bekking, Skipper

« La culture de notre entreprise se caractérise par une grande conscience des risques et lorsqu'un incident survient, chaque collaborateur n'hésite pas à nous le signaler » Monique Donders

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Une bonne gestion des risques est essentielle, tant pour l'investissement que pour la navigation, et il y a une grande similitude entre la manière dont elle est appliquée par Robeco et par la Team Brunel.

risque baissier afin de garder un potentiel de hausse.

Lorsque le risque baissier devient si important que vous ne pouvez plus l'assumer, soit d'un point de vue financier, soit d'un point de vue de la réputation, vous pouvez décider de liquider ces positions. »

Les risques liés à la navigation se sont clairement manifestés lorsque le départ de la cinquième étape a été retardé de trois jours en raison du cyclone Pam qui a sévi dans la région Pacifique. Heureusement pour les navigateurs, celui-ci a été repéré à temps. Et heureusement pour les investisseurs, les problèmes susceptibles d'affecter la valeurs des actifs sont eux aussi généralement repérables sur le radar, déclare Monique Donders, responsable de la gestion du risque chez Robeco. Elle explique que la cinquième étape a été retardée en raison des risques et que cela peut également être appliqué à la gestion des portefeuilles.

Se préparer au pire

« Si nous remarquons une forte concentration de risques dans une certaine région ou un secteur particulier, et qu'il y a des raisons de s'attendre à ce qu'un événement négatif survienne, tel que la guerre en Ukraine ou la crise de la dette grecque, nous pouvons réduire notre exposition à ces risques.

Dans ce cadre, la difficulté est toujours de savoir si nous pensons que le risque a déjà été intégré par le marché ou de juger si nous pouvons faire face au

D'après Monique Donders, la gestion du risque signifie se préparer au pire tout en espérant le meilleur. « Ainsi, il nous arrive de nous réunir avec les gérants de portefeuille pour penser aux pires circonstances que nous puissions imaginer pour un portefeuille spécifique à ce moment précis. En se préparant au pire, nous déterminons si nous pouvons assumer ce risque ou si nous devons prendre des mesures pour l'atténuer. » Pour Bouwe Bekking, le skipper de la Team Brunel, la cinquième étape est la plus dangereuse, même après le passage du cyclone. Les équipages qui participent à la course doivent encore affronter les eaux tumultueuses de l'océan Antarctique en courant le risque de heurter des baleines ou des icebergs. Selon Bouwe Bekking, le plus gros problème, ce sont les baleines. Elle dorment en effet à la surface lorsqu'il fait nuit. « Nous avons de la chance, car beaucoup de baleines ont déjà commencé à migrer vers le nord il y a environ un mois, mais il y en aura encore assez pour qu'il y ait un risque. Espérons qu'elles se réveilleront quand nous les approcherons, étant donné que

notre voilier est très bruyant quand nous naviguons à grande vitesse. J'ai déjà heurté des baleines plusieurs fois et c'était toujours dans des conditions plus calmes. Il est impossible de prendre des précautions, sauf bien sûr si nous arrêtons de naviguer pendant la nuit. C'est donc un risque que nous prenons. » Selon lui, il est plus facile d'éviter les icebergs, car les bateaux ne sont pas autorisés à naviguer au sud de certaines ‘portes de glace’, des points de navigation qui sont trop risqués à traverser. « Celles-ci sont basées sur des images satellites, mais elles ne garantissent pas qu'il n'y a aucun bloc de glace qui flotte au nord de ces limites. Nous surveillons donc de très près la température de l'eau et si une chute brutale est enregistrée, c'est très probablement parce qu'un iceberg est à proximité. Une bonne surveillance est alors fondamentale. »

Le « stress testing » est essentiel Le « crash test » peut avoir des avantages lorsqu'il a lieu de manière sécurisée. Robeco et la Team Brunel savent bien que des recherches approfondies sont essentielles pour savoir si un produit d'investissement ou un voilier de compétition va fonctionner correctement. Robeco a un slogan bien connu : « Nous ne lançons sur le marché que ce que nous avons préalablement testé ». La Team Brunel a quant à elle soumis son bateau Volvo Ocean 65 a des contraintes extrêmes avant le départ de la course.

Monique Donders indique qu'avant qu'un produit soit mis sur le marché, chaque département impliqué dans le processus opérationnel doit approuver la conception non seulement du produit, mais aussi des processus sous-jacents. « Ceci comprend la gestion du risque, la conformité, la finance, la législation, la fiscalité, les opérations et le développement de produit.

Le produit doit être approuvé avant que nous puissions le mettre en œuvre. La même chose s'applique à un bateau : tous ceux qui vont devoir naviguer avec ou assurer sa maintenance doivent bien connaître toutes les pièces qui le compose ainsi que les pièces de rechange nécessaires avant le départ. »

Des erreurs peuvent toujours se produire Étant donné que des erreurs se produisent, le fait que tout le monde unisse ses efforts permet d'éviter des pertes importantes, sur terre comme en mer.

Comme d'autres établissements financiers, Robeco est confronté à un risque d'incidents opérationnels, tels qu'un ordre sur actions incorrect ou des erreurs dans le calcul des valeurs du fonds. Monique Donders explique que depuis vingt ans, lorsqu'un incident opérationnel survient, la procédure appliquée vise à en tirer un enseignement afin d'éviter que l'incident ne se reproduise plutôt que de se contenter de réparer l'erreur. « Si des mesures préventives sont beaucoup trop coûteuses, on peut choisir d'accepter ce risque ou de l'éliminer complètement.

Chez Robeco, nous utilisons tous des procédures bien détaillées dans lesquelles la façon dont les choses doivent être faites est décrite. La culture de notre entreprise se caractérise par une grande conscience des risques et lorsqu'un incident survient, chaque collaborateur n'hésite pas à nous le signaler. Chaque poste de travail est équipé d'un bouton permettant

d'enregistrer tout incident, et personne n'a peur de le faire. Si l'on veut que les problèmes soient signalés, il est primordial que les employés sachent qu'ils peuvent le faire sans avoir à en craindre les conséquences. Il faut pour cela avoir une culture d'entreprise entièrement axée sur une bonne collaboration afin d'empêcher que les incidents ne se reproduisent. » Pour Bouwe Bekking, les risques opérationnels peuvent être plus douloureux sur le plan physique.

L'équipier d'avant, Gerd-Jan Poortman, s'est blessé à la tête lorsqu'il a été renversé par une vague soudaine dans la quatrième étape. Quand la mer est très agitée, les équipiers sont souvent reliés au voilier par un harnais, mais des accidents peuvent toujours se produire, surtout quand le bateau est en train de virer. Bouwe Bekking se souvient que la manœuvre avait bien eu lieu en douceur, mais que l'équipier s'était accroché au mauvais endroit et si la vague qui l'a frappé était relativement petite, il a quand même été mis hors d'action pendant 24 heures. « Cela a été un bon rappel pour nous tous : il est essentiel de savoir où et quand s'accrocher ; il est évident que plus les vagues sont grosses, plus le danger est grand. » Gerd-Jan Poortman reconnaît luimême qu'il avait baissé sa garde après tant de mois passés en mer. « J'ai pris un coup pendant la dernière étape, mais la blessure est complètement guérie.

Cela m'a fait prendre conscience du danger : nous passons tellement de temps sur le bateau qu'au bout d'un moment l'habitude s'installe et c'est là que cela devient dangereux. Il faut parfois une petite frayeur pour rester vigilant. »

Technologies de pointe

de construction de portefeuilles. Robeco est un pionnier de l'investissement quantitatif et durable.

Ce que Monique Donders apprécie énormément à propos de l'investissement quantitatif, c'est que les modèles utilisés contribuent à faire réfléchir de manière cohérente en excluant les émotions. « Il faut absolument tout prendre en compte. Pour la gestion du risque, nous utilisons des modèles dont les résultats servent de point de départ pour l'analyse. Nous y ajoutons ensuite notre bon sens.

Les technologies de l'information jouent également un rôle très important dans la surveillance du risque financier. Nous avons beaucoup de portefeuilles et différentes manières de mesurer les risques. Il est donc essentiel d'avoir les infrastructures et les outils adéquats. Un esprit critique est nécessaire pour examiner les types de risques encourus et les méthodologies utilisées. » La Team Brunel utilise elle aussi des données quantitatives qui alimentent des systèmes de pointe pour la navigation et le suivi météo. La situation peut néanmoins mal tourner.

Bouwe Bekking raconte que dans la quatrième étape, l'équipe a dû payer le prix d'une manœuvre risquée pour chercher des vents plus forts. Après avoir été en tête dans la majeure partie du parcours au sud de Sanya, le voilier est finalement arrivé cinquième. « La quatrième étape ne nous a pas été favorable. Nous avons pris une décision trop risquée. En général je me contente de petits risques, mais là, j'ai été trop gourmand. Nous avions fait un beau parcours jusquelà et quand on a pris beaucoup de bonnes décisions, on croit que l'on va toujours être capable de rattraper d'éventuelles erreurs. J'aurais dû me méfier, mais j'ai quand même pris la mauvaise décision. C'est une leçon qui s'est payée au prix fort, mais je ne referai pas la même erreur. »

Une manière de réduire les risques consiste à utiliser des technologies et stratégies de pointe en matière

La présente publication a pour but de fournir aux investisseurs des informations générales sur les capacités spécifiques de Robeco, mais ne constitue en aucun cas un conseil ou une recommandation d'achat ou de vente de certains titres ou produits d'investissement.

Bouwe Bekking

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FIBRIA VOIT BIEN LA FÔRET DERRIÈRE L’ARBRE Fabiana Fedeli, gérante La gestion forestière a été controversée au Brésil où de vastes étendues de forêt tropicale amazonienne ont été abattues au cours des dernières décennies. Pourtant, une entreprise adopte une approche visionnaire et durable pour l'une des ressources les plus précieuses au monde.

Figurant dans la catégorie Or du rapport annuel sur la durabilité 2015 de RobecoSAM (Sustainability Yearbook), le fabricant de pâte à papier brésilien Fibria allie des technologie novatrices à un dialogue approfondi dans l'intérêt de ses clients et de ses investisseurs, mais aussi de l'environnement et des populations locales. D'après Fabiana Fedeli, gérante de portefeuille actions émergentes, l'entreprise donne une nouvelle dimension au développement durable.

exercer les activités

Fibria produit de la pâte à papier à partir d'eucalyptus (bois dur), utilisée pour l'hygiène personnelle, l'impression et l'écriture. Premier producteur mondial de pâte à papier, Fibria gère 850 000 hectares de forêts, dont un tiers est dédié à la sauvegarde de l'environnement.

L'entreprise participe à plus 100 forums, tels que Forests Dialogue, United Nations Global Compact, National Pact for the Eradication of Slave Labor, World Wide Fund for Nature et Water Footprint Network. Les actions de Fibria sont guidées par son Comité de durabilité dont la coordination est assurée par le président du conseil d'administration de la société. Il est composé de cinq membres externes indépendants et de trois membres du comité exécutif de Fibria.

En termes de durabilité, le défi de l'industrie de la pâte à papier consiste à réduire l'empreinte environnementale et à veiller à l'intégration sociale des personnes touchées par l'exploitation commerciale des forêts. Fibria s'attaque de front à ces questions.

Obtenir l'approbation publique pour

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Fibria s'est fixé comme priorité d'établir un dialogue ouvert avec les populations locales vivant à proximité des exploitations. L'entreprise engage avec elle un dialogue avant de commencer toute activité pouvant avoir un quelconque impact. Elle interagit avec de nombreuses parties prenantes différentes, allant des employés et des fournisseurs aux consommateurs, des gouvernements aux ONG et des médias au milieu universitaire.

La pâte produite par Fibria provient entièrement de plantations forestières. Dans le cadre de sa stratégie, l'entreprise s'est fixée comme objectif de

réduire d'un tiers la superficie des terres nécessaires à la production de pâte à papier d'ici à 2025. Pour atteindre cet objectif, l'entreprise vise à optimiser la productivité des zones de plantations, par exemple en sélectionnant des clones d'eucalyptus de qualité supérieure et en lançant le « projet P100 » qui prévoit une gestion plus intensive associée à un apport plus important en nutriments et à d'autres soins spéciaux.

Les plantations d'eucalyptus et les zones de préservation de Fibria absorbent un volume de carbone largement supérieur à celui produit par l'ensemble des activités de l'entreprise. Par ailleurs, la société a fait des recherches en matière de réutilisation des déchets et du bois pour la production de biocarburants. En 2013, RobecoSAM a choisi Fibria comme l'un des 10 changeurs de donne de demain (Game Changers) parmis tous les secteurs mondiaux analysés pour l'indice de durabilité Dow Jones.

même, le fait d'éviter les conflits sociaux réduit le risque de réputation et le risque opérationnel de l'entreprise. Le fait que la société soit en mesure de se diversifier en se lançant dans des activités axées sur l'efficacité énergétique comme les biocarburants ou d’introduire de nouvelles technologies lui donnera un avantage concurrentiel. » Le papier devenant un produit de plus en plus sur mesure pour répondre aux besoins spécifiques des clients, l'innovation de produits et l'orientation clients aura une importance croissante au sein de l'entreprise. C'est généralement le cas des entreprises capables de se diversifier ou de réinventer leurs modèles commerciaux pour s'adapter aux nouvelles exigences du marché. Les sociétés comme Fibria qui saisissent véritablement ces opportunités devraient en sortir gagnantes.

Bon pour la planète et bon pour les investisseurs D'après Fabiana Fedeli, une bonne gestion des ressources et une augmentation de la productivité ne sont pas seulement bonnes pour l'environnement. « Étant donné que ces mesures génèrent plus de revenus, elles peuvent aussi être attractives pour nous en tant qu'investisseurs. De

La présente publication a pour but de fournir aux investisseurs des informations générales sur les capacités spécifiques de Robeco, mais ne constitue en aucun cas un conseil ou une recommandation d'achat ou de vente de certains titres ou produits d'investissement.

« Une bonne gestion des ressources n'est pas seulement bonne pour l'environnement. Elle génère aussi plus de revenus »

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PASSAGE DU CAP HORN L'équipage de la Team Brunel Le passage du cap Horn est une expérience absolue dans l'univers de la navigation, un passage mythique et une première fois pour trois des membres de l'équipage de la Team Brunel.

Les eaux sont connues pour être très agitées au niveau du cap Horn situé à la pointe sud de l'Amérique du Sud. On y rencontre des vagues pouvant aller jusqu'à 30 mètres de haut, soulevées par de violentes rafales de vents (appelées williwaw), descendant de la cordillère des Andes et pouvant atteindre des vitesses supérieures à 150 km/h.

Au cours des siècles, les naufrages et chavirements y ont été nombreux, et passer le cap Horn avec succès est considéré comme l'équivalent marin de l'ascension de l'Everest. Le cap lui-même, qui est en fait un îlot, tient son nom de la ville de Hoorn aux Pays-Bas, le cap ayant été découvert par le marin hollandais Willem Schouten en 1616. Le cap fait actuellement partie du Chili.

Rokas Milevicius et Louis Balcaen participent cette année à leur première Volvo Ocean Race.

Ils ont rejoint l'équipage néerlandais en vertu du règlement de la course qui stipule que deux des membres de l'équipage doivent avoir moins de 30 ans. Gerd-Jan Poortman dispute quant à lui sa troisième course, mais il n'a encore jamais fini

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l'étape du cap Horn en raison d'accidents. En 2005, il s'est fracturé le dos et a été obligé d'abandonner et en 2008, son bateau a été endommagé alors qu'il faisait route vers la Chine.

Comme gravir l'Everest D'après l'ancien athlète olympique Rokas Milevicius, le premier Lituanien à participer à la course, le cap Horn est l'Everest des marins en raison de son isolement et des conditions extrêmes. « Cela représente probablement un exploit pour tout navigateur, comme le serait l'ascension de l'Everest pour tout alpiniste.

Cet endroit était l'un des plus redoutés par les navigateurs d'autrefois et ce sera sûrement la plus grande aventure de toute ma vie. Le cap Horn est le point culminant de la course, le couronnement de tous vos efforts. J'ai vraiment hâte d'y être et j'espère qu'il fera beau pour avoir de belles photos ! » Rokas Milevicius explique qu'il a beaucoup appris depuis qu'il a rejoint l'équipage à l'âge relativement jeune de 28 ans. « Nous avons peu

d'expérience par rapport au skipper Bouwe Bekking ou au navigateur Andrew Cape, et ces derniers nous ont beaucoup appris. Nous apprenons à prendre des décisions difficiles et ensuite à en accepter les conséquences, mais aussi à être patients et à garder la tête froide en toute circonstance. Nous apprenons aussi énormément sur l'art de la navigation et plein d'autres choses qui ne sont pas en rapport avec la voile. » Bien qu'il soit lui aussi relativement jeune, Louis Balcaen s'est déjà forgé la réputation d'Action Man de l'équipage, souvent appelé à plonger dans l'eau pour retirer des débris qui s'accrochent au voilier.

Au cours de l'étape entre Sanya et Auckland, il a dû, armé d'un couteau, libérer la quille d'un long serpent vénéneux.

Il a l'habitude de plonger entièrement nu, seulement équipé de son masque de plongée, ce qui nécessite de retoucher discrètement les vidéos postées sur YouTube afin de dissimuler toute partie intime visible à l'image.

mais après-coup nous réaliserons l'ampleur de cet exploit.

Pouvoir terminer la Volvo Ocean Race dans sa totalité est sûrement plus comparable à l'ascension de l'Everest. Le passage du cap Horn n'en représente qu'une petite portion. C'est plutôt comme de gravir la dernière partie du mont, du dernier camp de base jusqu'au sommet. J'en apprécie chaque minute. C'est une expérience très enrichissante, tant sur le plan personnel que professionnel. » Gerd-Jan Poortman espère quant à lui que cette troisième fois lui portera chance et qu'il va non seulement réussir à passer le cap Horn, mais aussi à finir l'étape de l'océan Antarctique pour arriver au Brésil. « Il nous reste encore deux captivantes semaines à naviguer avant d'arriver au cap Horn, mais ce sera la première fois que je ferai cette étape. J'en suis donc très heureux. « Quand on fait une course autour du monde pour la troisième fois, on aimerait bien pouvoir passer ce cap mythique.

J'espère seulement pouvoir le voir !

Appréhension et excitation L'équipier belge raconte qu'il a vraiment hâte de passer cet endroit mythique qu'est le cap Horn. Ce sera pour lui un moment à la fois d'appréhension et d'excitation. « Dans le feu de l'action, ce ne sera probablement qu'un simple passage de cap,

Si nous réussissons à passer le cap, Louis a promis de se charger des cigares accompagnés d'un petit whisky ! »

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VOLVO OCEAN RACE Faits & chiffres – Il s'agit de la 12ème édition de la course et la 5ème sous le nom de Volvo Ocean Race – Les Pays-Bas et la Suède (le pays d'origine de la marque Volvo) ont le meilleur historique de la course en termes de nombre d'équipes et de membres d'équipage participants.

– Cette édition compte 7 équipes, dont le premier équipage féminin (Suède) depuis plus d'une décennie – Chaque voilier a un équipage composé de 8 membres et d'un journaliste embarqué – Quelque 22 000 relations d'affaires sont invitées aux ports d'escale ainsi qu'à d'autres événements organisés par les sponsors de la course et les équipes – Au total, on prévoit une audience de 1,65 milliard de téléspectateurs, similaire à celle des Jeux Olympiques et de la Coupe du Monde

« Les pays andins – Pérou, Chili et Colombie – ont ensemble plus à offrir que le Brésil »

Les équipes qui participent à la course sont : – Pays-Bas : Team Brunel – Abu Dhabi : Abu Dhabi Ocean Racing – Chine : Dongfeng Race Team – Suède : Team SCA (équipe féminine) – États-Unis / Turquie : Team Alvimedica – Espagne : Team España – Danemark : Team Vestas Wind Les autres sponsors de la Team Brunel sont : – Brunel : gestion de projet, consultant, recrutement – Schouten Global : formation et développement – Moduleo IVC : revêtements de sols vinyle haut de gamme – Sous-sponsors : Gaastra (vêtements de voile); Ernst & Young (comptabilité) 14 |

Le Machu Picchu au Pérou - le premier marché émergent sur lequel Robeco a investi en 1930.

AU-DELÀ DES BRIC

un opposant majeur au président Vladimir Poutine, a une fois de plus montré combien la situation politique du pays était tendue.

Wim-Hein Pals, gérant Pendant une dizaine d'années, de nombreux investisseurs étaient persuadés qu'investir dans les quatre pays BRIC – un concept lancé par Goldman Sachs Asset Management – était la manière la plus facile de profiter de la croissance des marchés émergents. Toutefois, les temps ont changé.

La simplification n'est pas toujours la meilleure approche. Lorsque Jim O'Neill, économiste en chef de Goldman Sachs AM, a lancé le terme BRIC en 2001, celui-ci a rapidement été adopté par les principaux gérants d'actifs du monde entier. Les fonds BRIC permettaient aux investisseurs d'obtenir de manière simple une exposition aux marchés actions des quatre principaux pays émergents, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Selon Wim-Hein Pals, responsable de l'équipe Emerging Markets de Robeco, il est vrai que les fonds BRIC ont été un succès commercial, mais le vent à désormais tourné pour l'économie de deux de ces pays. « Depuis plusieurs années, le Brésil est très décevant. La politique de la présidente Dilma Rousseff n'a pas rencontré beaucoup de succès et le scandale de corruption lié à Petrobras se fait lourdement sentir. Le fait que ce scandale soit maintenant géré ouvertement constitue un développement positif à long terme, mais c'est en ce moment que le pays en fait les frais. Depuis plusieurs années, la croissance économique est limitée et le Brésil se dirige vers une récession. »

La corruption a pesé sur la croissance Avec tout son potentiel, le Brésil devrait pouvoir atteindre un taux de croissance annuelle de 5 à 6 %, similaire aux niveaux enregistrés par des pays tels que l'Indonésie et la Turquie. Toutefois, sur les dix dernières années, le pays n'a réussi à générer que 1 à 2 %. Wim-Hein Pals ajoute qu'une mauvaise politique, la corruption et une mauvaise gestion, tant sur le plan microéconomique que macroéconomique, ont eu un effet dévastateur sur la croissance.

En Russie, la situation est probablement encore plus mauvaise, pour des raisons évidentes.

L'économie du pays est exsangue à cause des sanctions économiques et de la baisse des prix de l'énergie. « Les dépenses d'investissement sont en recul, en particulier pour les grandes compagnies pétrolières. Les dépenses de consommation sont en perte de vitesse et l'inflation a atteint un niveau à deux chiffres. » Toutefois, les actions sont devenues très bon marché et si le deuxième cessez-le-feu est respecté, les sanctions pourraient être levées cet été, ce qui pourrait provoquer un rallye des valeurs russes. Néanmoins, l'élimination de Boris Nemtsov,

D'après Wim-Hein Pals, la situation est en ce moment bien meilleure en Chine et en Inde. « Nous privilégions ces deux pays et sur le plan cyclique et structurel, nous sommes positifs vis-à-vis de l'Inde. La Chine est quant à elle attractive d'un point de vue structurel, mais présente néanmoins des caractéristiques moins positives sur le plan cyclique. » L'Inde a adopté un budget favorable aux entreprises et le programme de réformes du Premier ministre Narendra Modi semble vraiment commencer à porter ses fruits. Le pays est en passe d'enregistrer une croissance de 8 à 8,5 % cette année, soit un niveau supérieur à celui de la Chine qui est de 7 %.

que le Chili est une économie riche grâce à ses ressources en cuivre. » Wim-Hein Pals pense toutefois que l'Asie est actuellement encore plus attractive. « Les pays de l'ASEAN sont devenus très onéreux, mais il y a selon nous un énorme potentiel en Indonésie et en Corée du Sud. L'Indonésie bénéficie d'une évolution démographique favorable et d'un nouveau président qui a la volonté de mettre en place des réformes. Pour ce qui est de la Corée du Sud, elle continue de présenter une décote, ce qui la rend attractive pour les investisseurs. À long terme cette décote coréenne devrait disparaître au fur et à mesure que la gouvernance d'entreprise continuera de s'améliorer, que les ratios de distribution de dividendes augmenteront et que le nombre croissant d'actionnaires actifs poussera les entreprises à améliorer leurs politiques ESG. »

Pourquoi se limiter à quatre pays ?

Robeco a été l'un des gérants d'actifs à ne pas lancer de fonds BRIC au cours de leur heure de gloire. Wim-Hein Pals explique que Robeco n'a jamais compris pourquoi les investisseurs devraient limiter leur exposition aux marchés émergents à seulement quatre pays. Et en ce moment en particulier, il y encore énormément de valeur à trouver dans d'autres pays, comme ceux d'Amérique latine. « Par exemple, les pays andins – Pérou, Chili et Colombie – ont ensemble plus à offrir que le Brésil. Le Pérou est encore très pauvre, mais il pourrait bien progresser fortement une fois que la croissance commencera à s'installer. La Colombie pourrait quant à elle bénéficier d'un « dividende de paix » si le conflit avec les FARC se termine, tandis

Ainsi, si les BRIC n'offrent désormais plus la formule gagnante, un grand nombre d'autres pays émergents sont prêts à prendre le relais.

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