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L e j o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n g r a t u i t d e l’ Î l e d e R é

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É D I T O

Restez connectés à l’île de Ré !

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é à la Hune et realahune.fr vous proposent tout cet été 7 août 2013 de découvrir l’île de Ré, ses sorties nature ou patrimoine, et les grands événements qui rythment désormais le mois d’août, dont nous sommes partenaires pour la plupart. Bulles de Ré ouvre le bal le 7  août, sur le port de Saint-Martin, suivi de près de l’île aux Livres les 9 et 10 août au Bois-Plage et de la Fashion Night Couture du 10 au 12 août à l’Hôtel de Clerjotte et sur le Port de Saint-Martin. Jazz au Phare (Saint Clément) et Jazz en Ré (Saint-Martin), sans oublier les concerts de Jazz du Port de La Flotte, rythmeront vos soirées, après des parties de pêche, de plage ou encore de farniente... Nous vous invitons aussi à découvrir une sélection des galeries d’art rétaises, la Journée des Peintres de Loix, ou encore l’exposition du peintre de renommée mondiale, Michel Maly, au Musée. De nombreuses initiatives d’acteurs du territoire sont aussi valorisées, comme dans chaque numéro de Ré à la Hune.

édition du

À l’occasion des 25 ans du Pont de l’île de Ré, nous avons voulu mettre François Blaizot à l’honneur. Il fait partie de ces hommes qui ont façonné l’île de Ré, tout comme, en son temps, Gustave Dechézeaux. Enfin, même si l’été inciterait à mettre entre parenthèses l’actualité politique, celle de l’île de Ré reste brûlante avec le dossier de la révision du Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL). En complément de nos articles très documentés déjà en ligne, les deux réunions publiques du 5 et du 8 août, au Bois-Plage et à Ars, seront largement relayées sur notre Site et dans nos colonnes. Car, au-delà de votre Journal papier Ré à la Hune, le Site d’Actualité et d’Information realahune.fr est à votre service toute l’année, où que vous soyez. Outre les articles d’actualité et les dossiers de fond régulièrement publiés, il regorge d’informations pratiques, et vous invite à réagir aux articles et échanger en direct…. Nathalie Vauchez



actualité L i v r e

p o u r

e n f a n t s

Des ânes bien culottés Été comme hiver, c’est pour petits et grands, l’une des principales attractions rétaises : admirer, photographier, caresser, donner un quignon de pain ou une brassée de trèfle aux ânes qui paissent sur les glacis qui ceinturent les fortifications martinaises.

S

uite à un cauchemar dans lequel les ânes demeuraient introuvables, et ne supportant pas l’idée d’une île de Ré sans ses ânes, Marie Ducloux-Olivier a décidé de leur consacrer un carnet de route en partant « Sur la trace des ânes en culotte ».

Des ânes rastas Façon scrapbooking, l’auteur narre sa rencontre porte Thoiras avec « une silhouette échevelée, multipattes, mélange d’oreilles, de mufles crémeux et de touffes de poils en lambeaux, de couleur caramel, bref un animal indescriptible... me câlinant du regard... en fait à mieux y regarder ce n’est

pas une seule bête, mais deux regroupées, serrées, mêlant leurs formes et leurs pelages ». Poursuivant sa balade au sein des remparts étoilés de Vauban, elle perçoit depuis le pied du phare des équidés en pantalon de pyjama rayé de bleu ou de rouge, promenant des enfants sur leurs dos dans les allées du parc de la Barbette. Régis Léau, « un père » pour tous ces ânes d’origines variés qu’il nourrit, abreuve, soigne, surveille et bichonne. Et quand un jeune enfant se présente pour la première fois afin de faire un tour d’âne, c’est aux parents qu’il s’adresse leur disant : « vous savez, là, vous en prenez pour au minimum cinq ans ! À peine franchit le pont, il vous demandera, dis papa (ou maman), c’est quand qu’on va voir les ânes ? ». Avec ce livre, dans les pages « portraits d’ânes », chaque enfant pourra reconnaître celui sur lequel (lesquels) il est monté : Câlin, Lily, Tornado, Dagobert, Cadichon, Thuya, Ulysse, Java, Opus, Baroudeur, etc.

Les baudets du Poitou, rois du troupeau L’élevage de Régis Léau compte certes beaucoup d’ânes, et peut-être possède-t-il même les sept races reconnues par le ministère de l’Agriculture ? Mais la grande fierté de Régis, ce sont ses baudets du Poitou dont les mères, Idole ou bien Pithye du Parc qui ont récemment donné naissance à Céleste et Balthazar sont la clé de l’élevage. Des baudets qui ensuite suivent leur instinct grégaire, évoluant en troupeau et passant la plupart de leur temps à paître dans les remparts. L’auteur retrace également l’histoire de la présence des ânes dans l’île au fil des siècles. Des ânes partageant au quotidien le labeur du paysan rétais : l’âne, outil de travail notamment pour le transport. L’ouvrage se termine par un clin d’œil à tous ceux qui gravitent autour des ânes, à toute l’équipe de Régis : du maréchal-ferrant Sébastien, au sourire de Fanfan, sans oublier Yvette qui confectionne les culottes des ânes ; Jérémiah, le fils, qui mène les ânes et les habille ; André, le père, qui participe toujours avec Yvette aux fêtes et animations de villages, etc.

Les ânes de Léau

Si l’écriture dactylographiée est sympa, sans doute est-elle un peu trop petite. Il faudra que papy ou mamy chausse ses lunettes pour faire la lecture préendormissement des petits.

Jean-Pierre Pichot

En vente au Parc de la Barbette, au départ des balades en ânes. Plus d’information sur le site : ane-en-culotte.com « Sur la trace des ânes en culotte » Carnet de route de Marie Ducloux-Olivier aux éditions L’âne en culotte – 18€

Les avantages du neuf 1-C hoix et qualité des matériaux intérieurs avec prestations d’une décoratrice. 2 - N orme BBC - Basse Consommation Energétique. 50 Kw/m 2/an. 3 - L ogements adaptés aux personnes à mobilité réduite (Norme PMR). 4- Garantie décennale pour votre tranquillité.

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actualité P a t r i m oi n e

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E n v i r o n n e m e n t

Le site du Phare des Baleines à l’horizon 2016 Depuis plus de dix ans, il est régulièrement question de l’aménagement de la pointe nord de l’île de Ré. Le site est emblématique. Sauf recours contentieux ou retards dans la procédure, les travaux d’aménagement devraient démarrer en fin d’année 2014. Le 22 juillet, une ultime réunion publique, la troisième, s’est tenue dans la salle polyvalente de Saint-Clément-des-Baleines.

Le site en plein été

A

ccéder au site l’été, est une gageure, les voitures sont stationnées dans tous les sens, et quand il pleut c’est la bérézina. Il n’est pas rare de voir les automobilistes embourbés dans les bas-côtés, demandant de l’aide pour se sortir de l’ornière. Loïc Mareschal, de l’Agence de paysage Phytolab, chargée de la conception du projet depuis 2004, souligne: «  Ce qui frappe en arrivant, c’est le cafouillage général ». Il est vrai qu’il faut faire face à environ 400  000 visiteurs par an. En hiver tout redevient calme, l’accès est aisé pour les Rétais de la vie permanente qui aiment ce lieu, protégé en site classé. L’aménagement du site semble bien engagé Le Maire de la commune, Gilles Duval, ouvre la séance, en référence au futur PPRL (Plan de Prévention des risques Littoraux) : « Le seul projet qui verra le jour, puisque l’acte de décès de Saint-Clément est programmé  !  ». Dans la salle une petite cinquantaine de participants. Beaucoup de questions fusent, une fois le projet présenté par Lionel Quillet, conseiller général du canton nord de l’île, représentant Dominique Bussereau. Elles montrent bien l’intérêt porté par la population, mais confirment aussi que le projet paraît acté.

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Des  éléments de fonctionnement sont soulevés, toutefois le projet répond à la plupart : demande d’un accès piéton vers la plage de la Pyramide, nécessité de mettre en place des sens de circulation, gestion des flux pour l’approvisionnement des boutiques, accès riverains avec bornes à clés, sécurisation de la route du Grand Fossé, dépose-minute des bus puis leur positionnement près de la salle poyvalente. Mais aussi hauteurs de plantations versus la présence du Sémaphore à proximité, prise en charge de l’entretien du parking par le conseil général, pistes cyclables, partage des coûts de voirie, stationnements sauvages... L’enquête publique devrait débuter dans les six mois qui viennent. Le public pourra alors exprimer clairement sa position et ses besoins. Néanmoins, Lionel Quillet reconnaît que l’aménagement du site doit être accompagné d’un véritable plan de circulation dans le village et par la mise en place de navettes intercommunales : « Nous misons sur moins de véhicules. Les 335 places de parking prévues ne suffiront pas. Le transport est une des bases du projet, mais des adaptations dans les comportements seront nécessaires ». Avis favorables En 2006, le projet a reçu un avis très favorable du Ministère de l’Environnement. En 2012, l’étude d’impact a été revisitée, suite à une modification réglementaire. Le dossier a également reçu un avis favorable de la Commission des sites, au titre du déclassement d’un espace boisé. Il reste toutefois deux stades à franchir, la procédure de déclaration

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La future perspective

d’utilité publique et encore un bout de terrain à acquérir par le Conseil Général, lequel est maître d’ouvrage. L’idée prioritaire étant de laisser une vaste perpective sur le site, «  en conciliant l’accueil du public et la préservation d’un espace d’une qualité paysagère exceptionnelle ».

poussaient en grande quantité, et son évolution en 1970 avec l’arrivée des premiers commerces, c’est inconstestablement un bouleversement qui va s’opérer dans ce bout de l’île. Maryline Bompard

L’ampleur visuelle privilégiée Un cheminement piéton, accessible aux cyclistes, d’environ 600 mètres sera mis en place afin d’accéder à une esplanade plantée et entourée de murs en pierre naturelle permettant de s’asseoir. Des plantations d’espèces locales, saules blancs, chênes verts, ormes, sont inscrites au projet. Des navettes sont prévues pour faciliter l’accès, jusqu’au pied du phare, aux personnes à mobilité réduite. La route du Phare sera redéfinie et le stationnement existant en entrée du site sera supprimé. Quand on voit les photos du site dans les années 50, où les ormes

Des élus engagés sur le projet Le projet d’aménagement a débuté en 2002 sous l’impulsion de Paul Neveur, alors président de la CDC, soutenu activement par Léon Gendre. Le coût global du projet est estimé à 4 millions d’euros. Le Conseil général et la CDC participent à 50/50, avec pour moyen le produit de l’écotaxe.

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actualité Ré v i s io n

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PPR L

Tous ensemble pour pérenniser la vie rétaise

Photos © Maryline Bompard

Ce sont plus de 150 professionnels de tous les métiers qui ont répondu présents mercredi 24 juillet au soir, à l’appel de l’Association pour une Vie Économique Novatrice sur l’île de Ré (Avenir), récemment créée, mais aussi de l’Association Ré-veille des propriétaires de biens immobiliers impactés par le PPRL et de Réagir (association de professionnels créée il y a 2 ans pour défendre la place des professionnels et promouvoir la vie permanente).

Une forte mobilisation des professionnels

Une prise de conscience tardive mais énergique Comme l’a concédé à plusieurs reprises Emmanuel Vignaud, Président d’Avenir, les professionnels n’ont pas su réagir il y a un an alors que tous les signes d’alerte étaient déjà bien là et que Lionel Quillet et les Maires de 9 communes avaient largement alerté la population au cours de deux réunions publiques très suivies (voir les nombreux articles de Ré à la Hune de l’été 2012 sur realahune.fr). Certains professionnels avaient même reproché aux élus de « faire peur inutilement aux gens » et de « menacer ainsi leur activité ». Ils sont d’autant plus déterminés aujourd’hui qu’ils ont bien conscience qu’il reste très peu de temps pour agir et essayer d’obtenir de l’État de revoir sa position. Les professionnels d’Avenir sont issus de l’ensemble des corps de métiers du bâtiment, à l’image de la composition du bureau  (1) et du « noyau dur d’origine »  (2). Côté assistance, outre cette forte mobilisation, l’autre bonne surprise est venue d’une participation majoritaire de professionnels du canton sud, alors qu’ils auraient pu penser – à tort – qu’ils étaient moins concernés. Il est vrai que la plupart travaillent sur toute l’île de Ré, démontrant – si besoin était – que le raisonnement qui consiste à distinguer le canton nord et le canton sud est très dépassé. Rentrant rapidement dans le vif du sujet, le Président, Emmanuel Vignaud a expliqué que l’association a été créée quand les professionnels ont pris conscience du risque économique que va engendrer la carte des niveaux d’eau, avec en corollaire la vie permanente et l’avenir de nos enfants sur cette île. Les professionnels ainsi fédérés entendent « s’associer aux élus de la CdC pour ne pas accepter les directives du futur PPRL » mais aussi « pour échanger avec les élus sur la révision des POS EN PLU et les “sursis à statuer”  » dont ils sont victimes, ce qui – il en a convenu – sont deux sujets totalement distincts. Les métiers liés à l’habitat, mais pas seulement Avenir veut sensibiliser l’État et les élus au fait que ce sont non seulement les métiers liés à l’habitat, mais aussi tous

« Qui aujourd’hui peut donner les autres professionnels à l’année qui la valeur d’une maison en seront peu ou prou impactés. zone à risque ? » En effet, depuis un mois déjà les « Jusqu’ici nous vivions dans un havre métiers de l’habitat ressentent les de paix économique, nous n’avions effets de la communication publique aucune vision prospective économique, des cartes de niveaux d’eau, qui sont mais peu importait, nous ne regardions opposables et se sont concrètement pas au-delà du Pont. Aujourd’hui, sur traduites par des refus de permis de la crise extérieure (contexte national) construire de la part des Maires, qui vient se greffer une crise interne, qui n’ont plus la possibilité de passer change l’ensemble du référentiel. Là outre l’avis négatif des services insoù avant la situation d’une maison, tructeurs de l’État. sa vue sur mer ou encore sa surface Les professions libérales que sont les déterminaient sa valorisation, demain architectes, les experts géomètres, seule l’altimétrie jouera ! » les notaires sont déjà touchées aussi. « L’autre point de détresse concerne Viendra rapidement le tour pour les le “mille-feuilles administratif”, avec professionnels du gros œuvre, puis sans cesse de nouvelles règles, telles la du second œuvre, sans oublier celui sismicité, la RT, des règles d’urbanisme de l’équipement et décoration de la contraignantes maison. Ce sont près et maintenant les de 5 000 personnes, conséquences du chefs d’entreprises et PPRL qui parasalariés, qui seraient lysent toutes nos impactées directeentreprises ». ment pour les seuls « Le temps pour métiers de l’habitat. nous est compté, Les autres profesil nous faut nous sionnels à l’année tourner vers une devraient être à leur tour touchés Gérard Régreny (Ré-Veille), Aurélien Ravet économie novaen ricochet. Si les (Réagir) et Emmanuel Vignaud (Avenir) trice, trouver des solutions, qui ne professionnels s’en soient pas interdites par la DDTM. vont, ce sera moins de consommation, Avenir doit être une force de propodes familles entières qui quitteront l’île sition pour pérenniser la vie éconode Ré, des écoles qui se videront, des mique, faire de l’île de Ré un territoire services de santé moins denses etc. pilote dans les énergies propres, forAinsi la population permanente de mer les artisans à des réalisations l’île de Noirmoutier (plus avancée d’habitat innovantes. » puisqu’elle en est aux cartes des aléas « Avenir est né d’une crise et d’une et que cela fait 18 mois qu’elle subit prise de conscience conjoncturelles les premières cartes) serait passée de mais veut aider à la naissance d’un 12  000 personnes à 10  000 personnes. tissu économique structurel » a conclu Ce qui voudrait dire que l’île de Ré Emmanuel Vignaud. pourrait passer en 18 mois de 18  500 habitants à 15  500 habitants... Se centrer sur le champ Le rapport entre retraités et actifs économique devrait encore se creuser, les recettes Parmi les intervenants, outre le fiscales diminuer sensiblement, et il Président de la CdC Lionel Quillet qui n’y aura plus assez d’actifs résidents a rappelé les bases du contexte et des pour garantir un accueil qualitatif au problématiques, certaines suggesflot des vacanciers. tions d’actions « coups de poing » « Le temps pour nous est ont émergé. compté » Des interventions structurées permirent de poser le ton et de promouAussi Avenir entend « aider les élus voir une action ciblée d’abord sur le à se faire entendre pour obtenir une champ économique, sans s’éparpiller, révision de la circulaire », pour « refuni perdre de l’énergie. Le représenser les cartes en l’état » et « reportant de la CAPEB 17 a confirmé qu’il ter donc la carte des aléas ». Il a été remonterait au niveau de la CAPEB fait un appel aux 245 adhérents de et de la Chambre de Métiers ces disRéagir, aux 60 adhérents de Ré-veille cours alarmistes, pour qu’un soutien et aux 250 adhérents d’Avenir pour soit apporté aux professionnels rétais. remonter au bureau de l’association D’autres suggérèrent effectivement des exemples concrets d’impacts sur de solliciter les appuis des chambres leurs activités. consulaires, des syndicats professionL’association entend aussi « tout faire nels, des fédérations départementales pour que les digues soient réalisées, et nationales. De remonter les problémême si on ne sait pas à qui elles matiques économiques au Ministère sont » et obtenir de vraies modélisade l’Économie, sans aller sur le tertions avec des méthodologies de calcul rain des élus, qui ont pour principal raisonnables.

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interlocuteur le Ministère de l’écologie et du développement durable. « Ne nous trompons pas de cible » a alerté Christine Garandeau (Foncia), n’ « opposons pas le canton nord et le canton sud » a précisé Christophe Coussin (Hurtaud Immobilier), «  soyons concrets et préoccupons nous de la classe moyenne et de ces jeunes entrepreneurs, les plus durement touchés » a recadré Anne Deniel (Architecte et déléguée communautaire). « L’Économique pèse lourd dans le débat national actuel » a rappelé Lionel Quillet, « et l’économique a été totalement occulté sur l’île de Ré, on a déprécié la parole du territoire, que ce soit celle des élus comme celle des acteurs économiques ». Jean-Paul Héraudeau a de son côté suggéré que chaque entreprise rétaise adresse une lettre aux autorités nationales, pour que cela ait du poids. Les professionnels présents se sont montrés déterminés et ont assisté à une réunion de bonne consistance, il reste à cette toute jeune association à affiner le plan d’actions qu’elle entend mettre en œuvre, à court terme mais aussi à plus long terme, et à faire converger des idées, des approches, des énergies diverses mais qui poursuivent un seul et même but : permettre de sauver et de pérenniser la vie économique, sociale et donc tout simplement la vie permanente sur l’île de Ré.     Nathalie Vauchez 1. Le Bureau est composé de : • Emmanuel Vignaud, Abaca Immobilier : Président • Denis Hénault, Hénault Immobilier : Vice-président • Yannick Palvadeau, SARL Olivier : Vice-président • Yann Guillon, Réseau Pro : Vice-président • Yves Monnée, Brize & Monnée : Vice-président • Emmanuel Chauvet, Ré Concept Architecture : Trésorier • Bastien Contamine, Électricien : Vice-trésorier • Jean-Louis Lacroix, Expert Perrain : Secrétaire • Anne Deniel, Architecte : Secrétaire adjointe 2. Outre le Bureau, le noyau dur d’origine est composé de : Michel et Christine Vivies, expert-géomètre, Maurizio Arena, maçon, Jean-François Carçabal, paysagiste, Gérard Gianoli et Noël Forgot, architectes, Catherine et Thierry Duplessis, agence immobilière, M.  Marmé, Menuiserie Marmé, Yohann Lagorre, marchand de biens, Christophe Ouvrard, plombier-électricien, Ludovic Blot, entreprise générale du bâtiment.

Lire l’article dans son intégralité sur : realahune.fr Contact e-mail : emmanuel.vignaud@abacaimmo.com Tél. : 06 62 82 62 26 06 83 88 79 97

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actualité T r a n s p o r t s

Mode d’emploi des transports rétais estivaux Depuis l’été dernier, de petits bus font partie du paysage rétais. Cette année l’offre des transports s’est densifiée, la ligne 3 a été dédoublée. Tout comprendre demande un peu de temps, pour savoir comment bien utiliser les navettes et/ou le bus afin de laisser sa voiture au parking. Il est vrai que ces habitudes de transport ne sont pas encore tout à fait intégrées, même si l’usage progresse.

Dédoublement de la ligne 3 En fronton du bus, il est indiqué 3A ou 3B. Le 3A part des Portes et va jusqu’à Rivedoux, en passant par Saint-Clément, Ars, La Couarde, Saint-Martin et La Flotte. Le 3B part de Loix et va jusqu’à Rivedoux, en passant par La Couarde, Le Bois

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prendre la correspondance avec le bus 3 comme pour se rendre de Loix à Saint-Martin ou du Bois à Loix ou de SainteMarie aux villages du canton nord. D’autres navettes ne sont actives qu’à l’intérieur d’un même village. Celles intra village sont gratuites, mais pas celles inter villages, le trajet est à 1 e. Si l’envie vous prend de faire le tour de l’île, et de vous arrêter dans tous les villages, il vous en coûtera 5 e pour la journée. La traversée du pont, de Sablanceaux au Belvédère et inversement, coûte aussi 1 e. Certaines navettes sont spécialement équipées pour transporter les vélos. et Sainte-Marie. Le trajet coûte 1 e si vous restez sur l’île. Si vous traversez le pont pour aller à La Rochelle, vous devez vous acquitter d’un ticket à 4,80 e. Les navettes permettent de relier un village à un autre : Saint-Martin  –  Le Bois, La Flotte  –  Sainte-Marie, voire de

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Côté porte-monnaie, des forfaits ont été mis en place Pour 25 e, un pass mensuel permet d’effectuer autant de trajets que l’on souhaite à l’intérieur du périmètre rétais. C’est comme un Pass Navigo parisien, mais bonne nouvelle, le pass

n’est pas nominatif. Il peut être utilisé par n’importe quel membre de la famille et transmis de l’un à l’autre selon les occupations  : plage, marché, trajet d’un village à l’autre. Ce pass existe en formule hebdomadaire à 10 e, également non nominatif. En comparaison, ces formules sont plus intéressantes que celle à 1 e, même pour le cas d’un aller et retour à la plage tous les jours. Après, à chacun de faire le calcul, de comparer avec le prix du carburant et de tenir compte des embouteillages et des problèmes de stationnement inhérents à l’été rétais. Il faut aussi se plonger dans le petit bouquin, 44  pages. Maryline Bompard

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actualité e n v i r o n n e m e n t

Homard day En date et heure du 1er août 2013 à 12h30, 3 000 petits homards se sont appropriés les fonds marins de l’espace protégé du cantonnement des Baleineaux situé au large du Phare des Baleines, au nord de l’île de Ré. Il s’agit là d’une opération de réintroduction de l’espèce financée par l’écotaxe qui s’inscrit dans le cadre de la compétence de la CdC (Communauté de Communes) de l’île de Ré en matière d’Environnement.

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n provenance de l’écloserie de Padstow en Angleterre, 3 000 homards ont été « livrés » à la CdC lundi 29 juillet 2013 où les écogardes, sous la houlette de Fabienne Le Gall (initiatrice du projet soutenu par le président de la CdC, Lionel Quillet) et d’Anaïs Barbarin (responsable des écogardes), les ont installés dans des cuves prêtées par l’Aquarium de La Rochelle avant que ceux-ci ne soient relâchés au plus vite sur les sites préalablement sélectionnés.

On plonge

3 000 Homarus gammarus au large des Baleineaux... Dès le lendemain, mardi 30 juillet, 2 400 homards ont été réintroduits aux Baleineaux par les plongeurs de la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer) et de l’Aquarium, et jeudi 1er août, journée de large communication auprès de la population rétaise et estivale sur ce projet scientifique de réintroduction du Homarus gammarus dans les eaux rétaises, 600 autres spécimen ont été à leur tour relâchés par 8 mètres de fond par les mêmes plongeurs auxquels s’étaient joints ceux du club de plongée de l’île de Ré, Le Nautilus, et le président de la CdC en personne Lionel Quillet. Une opération très médiatisée puisque des équipes de TF1, France 2, France 3 et de Thalassa ont accompagné dans une mer bien formée cette seconde phase de réintroduction sur le quatrième site sélectionné.

Et 15 000 au terme du projet Aujourd’hui, du homard, autour de l’île, on en pêche toujours, mais très peu. Une pêche au casier réservée aux professionnels. « Alors, cette réintroduction sur des sites où la pêche est interdite depuis 1974, c’est », précise Fabienne Le Gall, « un petit coup de pouce à dame Nature, histoire d’enrichir la biodiversité du milieu. La réintroduction du homard avait déjà été tentée en 1970, mais les résultats ne furent pas à la hauteur des attentes. Aujourd’hui, la connaissance de l’espèce a bien progressé, de même que les techniques de réintroduction, alors, j’y crois. On l’a dit, le lieu est propice, lui permettant d’échapper à ses prédateurs. De plus, le homard est un animal territorial, relativement sédentaire, qui devrait donc en toute logique rester dans son secteur de réintroduction. Une fois adulte, c’est-à-dire à 4 ou 5 ans, c’est seulement passé ce délai que l’on pourra dire si le projet a été ou non couronné de succès. Un projet de repeuplement que la CdC va bien sûr poursuivre au cours des quatre prochaines années. Au total, en cinq ans, 15 000 homards auront été réintroduits aux Baleineaux ».

l’Aquarium et Le Nautilus est en tous points une réussite. Côté homards, la mortalité entre le départ d’Angleterre jusqu’à ce jour est minime. À peine une centaine de homards de perdus sur 3 000. Quant à la réintroduction sur site, c’était un grand moment avec en plus la chance d’avoir pu bénéficier d’une eau limpide, ce qui m’a permis

de constater en visualisant araignées, tourteaux, bers, etc., combien la biodiversité de ce secteur protégé est riche. Dans cette opération, financée à hauteur d’environ 2 000 € par l’écotaxe, il y a certes beaucoup de travail accompli et à accomplir, mais il y a également beaucoup de plaisir. » Jean-Pierre Pichot

Les camemberts contenant les homards avant leur réintroduction

Des plongeurs en tous les cas ravis d’avoir contribué à cette opération, à en juger par les propos de Thomas Porsain du club rétais Le Nautilus. « Je trouve ce programme scientifique remarquable. Au fond, c’était incroyable de voir ces petits homards à peine libérés de leur « camembert » se mettre de suite en position pour lutter contre le courant avant de chercher à se dissimuler dans le sable. Je suis prêt si on m’y invite à participer au suivi de l’opération, et l’an prochain, pour la deuxième année de réintroduction, c’est sûr, je serai là. »

Les homards dans les camemberts

2 000 adoptions sur 3 000 homards

Répartis dans huit « camemberts », les 600 homards de 2 centimètres de long ont retrouvé le milieu naturel en un site particulièrement propice fait d’un bas-fond rocheux entaillé de petits canyons tapissés de sable dans lequel les crustacés une fois libérés se sont vite réfugiés.

De retour à terre, à l’occasion du point presse, Lionel Quillet, rouge comme un homard, s’est montré satisfait de l’opération, tant sur mer que de communication auprès du grand public. « Les adoptions de homards ont bien marché puisque l’on frôle les 2 000, et le partenariat avec la DDTM,

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LA NOUE – 358 000 euros fai

LA NOUE – 349 500 euros fai

Réf. B-02LIBG – Terrain de 809 m² PC accepté Surface plancher : 170 m², garage, piscine

Réf. B-02NV79 – Terrain de 764 m² PC accepté Surface plancher : 201 m², garage, piscine

LE MORINAND 275 000 euros fai

LE MORINAND 335 000 euros fai

Réf. B-02PT3J – Terrain de 400 m² Surface plancher : 170 m², garage, piscine

Réf. B-02PY00 – Terrain de 520 m² Surface plancher : 171 m², garage, piscine

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l o i s i r s AN I MA T I O NS

ES T I VA L ES

Initiation à la pêche à la balance avec Pesca d’oc Aujourd’hui nous vous emmenons à la pêche à la crevettes à la balance avec Julien Frappier de Pesca d’oc.

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2h00, rendez-vous à marée descendante devant le camping des Illates à Loix. Nous rejoignons Julien qui commence à décharger les balances et les appâts. Pour ceux qui se le demanderaient, une balance est un petit filet muni d’un poids, et relié à un fil au bout duquel est généralement attaché un bout de bois. Distribution de casquettes pour les têtes en l’air, et en route, direction la plage. Une fois arrivés, Julien

PESCA D’OC Pesca d’oc est une entreprise créée par Julien Frappier, moniteur-guide de pêche diplômé, qui officie durant l’année dans le sud de la France. L’été est pour lui l’occasion de changer d’environnement de travail, en proposant des activités, en collaboration avec l’office du tourisme de Loix, sur le littoral rétais. Milieu qu’il connaît également très bien, puisque sa famille vient depuis 60 ans sur le territoire.

R h é a

f i s h i n g

Balance placée sous la banche

Vérification de la maille

nous donne à tous des réglettes avec les mailles (taille minimale de capture d’un organisme), et nous voilà à traverser l’estran jusqu’à la mer. Sur le trajet, les questions fusent à chaque rencontre avec une espèce non familière, et le guide en profite pour rappeler les règles à suivre pour une pêche responsable. La banche atteinte, il est temps d’accrocher les têtes de poissons qui serviront d’appâts, soit dans une poche prévue à cet effet, soit à l’aide de deux fils traversant la balance. Et voilà le moment de les mettre à l’eau, à plat et de préférence à des endroits où la banche forme des cavités, car c’est là que se trouvent en général nos proies, les crevettes grises et le bouquet. Après cela, nous déposons le morceau de bois auquel est relié

la balance, sur la berge, et on attend une dizaine de minutes. Les enfants présents en profitent pour explorer l’estran. Puis, il est temps de remonter le filet. Nous recommencerons le geste plusieurs fois, mais la pêche ne fut pas miraculeuse durant ces 2h30 de sortie, peu de crevettes et

Prochaines sorties avec Pesca d’oc

Initiation au surfcasting (pêche à la ligne dans les vagues depuis la plage) : le 13 et le 14, du 19 au 22, et du 27 au 28 août Initiation pêche à la balance : le 21 août Découverte de l’estran : du 12 au 15, le 20 et du 26 au 29 août

Accrochage de l’appat à l’aide de deux fils à la balance

quelques étrilles. La faute, à priori, aux orages de la veille, qui ont refroidi l’eau et augmenté la pression atmosphérique. C’est le jeu avec la pêche, on ne peut jamais être sûr de rentrer avec le dîner. Lolita Prieur

Informations à l’Office de tourisme de Loix Tél. 05 46 29 07 91 Tarifs : 10 € adulte, 5 € enfant

c l u b

Une sortie de pêche amicale Au port comme dans les perthuis, qui ne reconnaît pas la silhouette familière et élégante d’un Rhéa comme l’on dit familièrement sur les quais. Et samedi 27 juillet, à l’invitation des concessionnaires Rhéa Marine : Motte Yachting et Sorlut Marine, 12 bateaux de la gamme Rhéa, venus des ports de La Rochelle et de l’île de Ré se retrouvaient à quelques encablures du phare de Chauveau pour une sortie amicale de pêche entre l’île d’Oléron, La Rochelle et l’île de Ré. Un homme et un chantier Toute la vie professionnelle de Bertrand Danglade est une success story dans l’univers du nautisme. Dans les années 1970, il crée le chantier naval de l’île de Ré, restaure et entretient tous types de bateaux. Son commerce de shipchandler accueille les marins sur l’îlot de Saint-Martin. Avec leurs carènes caractéristiques les petits chalutiers de Marennes lui inspireront en 1996, avec la complicité des architectes Joubert-Nivelt, les premiers dessins de ce bateau marin et esthétique, qui aujourd’hui s’impose comme une référence parmi les plaisanciers à moteur. Rhéa Marine naît et sort son premier Rhéa, construit à plus de 300 exemplaires en 10  ans. Aujourd’hui les Rhéa timonier répondent aux souhaits des clients,

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de la pêche-promenade à la croisière. Et le chantier, installé à la Rochelle, ne cesse d’innover et de se développer pour conquérir une clientèle internationale avec les nouvelles gammes Open et Trawler. À bord de son Rhéa open, Bertrand Danglade veillait avec bonhommie au bon déroulement de la sortie en mer. À l’heure H, chacun recevait à bord ses appâts frais, la bouteille de rouge et le saucisson traditionnel, distribués par le bateau d’accueil, un spacieux Trawler 36, dernier né de la gamme Rhéa. Chaque bateau pouvait alors se rendre sur le lieu de pêche de son choix. De fins pécheurs Le Rhéa 750 « Antigua » basé à Ars, avec une bonne pêche de maquereaux distribuée aux participants

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ensuite, est le vainqueur de la Rhéa Fishing Cup. Le Rhéa 750 « P’tit Filou » basé à La Rochelle prend la deuxième place, avec une pêche de maquereaux et une belle daurade. Le Rhéa 28 « Idefix » de Sainte-Marie et le Rhéa 850 « Gaslu III » de La Rochelle sont classés 3ème ex aequo avec une pêche de maquereaux. Un esprit Club Rhéa La remise des prix s’est déroulée autour d’une dégustation d’huîtres au local de l’Amicale Rochelaise de Pêche Sportive en Mer, partenaire sportif de cette belle journée. « Nous souhaitons créer un climat amical entre les propriétaires, copropriétaires, locataires, amis et sympathisants de nos bateaux, en

Les bateaux arrivent sur la zone de pêche

favorisant les contacts par l’organisation d’évènements nautiques » ont précisé Alex Pinet, directeur commercial, et Florence Francony, chargée de l’organisation. Car la flotte de Rhéa fait désormais le charme des ports de l’Atlantique, de Manche, de Méditerranée et d’autres ports étrangers. Michel Lardeux

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événement FES T I VA L

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17 auteurs de BD pendant 17 heures La 3e édition de Bulles de Ré se déroulera le 7 août sur l’îlot du port de Saint-Martin avec un nouvelle formule et sur une seule journée.

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n nouveau lieu accueillera, mercredi 7 août, les dessinateurs et scénaristes de BD présents dans le cadre du festival. Les 17 artistes seront installés de chaque côté du pont reliant l’îlot au port, avec comme base arrière la Librairie Mille Sabords. La journée sera longue : début des dédicaces de 8h du matin à 13h, puis reprise de 14h30 à 20h et devrait se prolonger par une soirée festive jusqu’à 2 heures du matin. À partir de 19h, la vente aux enchères débutera.

Stéphane Blanco et Laurent Perrin

Elle concernera aussi bien les dessins réalisés le jour même par les artistes sur place que ceux d’autres artistes ayant participé aux précédentes éditions. Le produit de la vente devrait être reversé à la ligue contre le cancer. Crisse, parrain de cette édition a réalisé l’affiche et F’Murrr en est l’invité d’honneur.

Les nouveautés à ne pas manquer Stéphane Blanco (professeur de mathématiques !) et Laurent Perrin

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(ancien tailleur de pierre !) avaient fait le buzz l’an passé avec leur titre « Aux îles, point de salut » qui raconte l’histoire du bagne de Cayenne à travers les yeux d’une petite fille. Cela commençait bien sûr par le départ depuis l’île de Ré puisque les futurs forçats étaient confinés à la Citadelle de SaintMartin. Les deux auteurs, résidant tous deux à Melle, viennent d’horizons professionnels différents et se sont rencontrés par hasard. Devant le succès obtenu par ce premier album, ils récidivent avec un nouveau : « Cayenne Matricule 51797 » qu’ils présenteront au cours du festival et dont on dit le plus grand bien. Il existe déjà 101 traductions différentes de Tintin. Une nouvelle version va voir le jour à l’initiative de l’association des Bachibouzouks dont Olivier Poirier, directeur de la Librairie Mille Sabords, est président. Rappelons que cette association qui existe depuis une quinzaine d’années abrite un noyau dur de tintinophiles. C’est l’album « Les 7 boules de Cristal », dans lequel on voit Tintin en France, ce qui n’est pas fréquent et surtout visiter La Rochelle, qui sera traduit et présenté le 7 août. La Charente et la Charente-Maritime qui abritent chacune un festival de

BD auront ainsi une édition dans leur propre patois ! Le projet accepté par les ayants droit d’Hergé et validé par Casterman, chez qui il sera édité, sera officiellement lancé le 6 novembre à la Maison de la Charente-Maritime par Dominique Bussereau, président du Conseil général et tintinophile averti. Gageons que cette 3e édition sera pour les amateurs de BD, enfants comme adultes, riche en rencontres et en découvertes.

Catherine Bréjat

Les auteurs présents

Crisse (également parrain de la manifestation) - Éric Herenguel F’Murrr - Lucien de Gieter - François Walthery - Olivier Marin - Jacques D. Portes - Luc Turlan - Solé - Philippe Luguy - Nicolas Guenet - Louis Cyril Trichet - Fred Besson - Stéphane Blanco et Laurent Perrin - Boulet Ood Serrière - Bilout et Ludo

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événement L’ î l e

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L i v r e s

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Auteurs d’ici et d’ailleurs

Ré à la Hune se devait dans ce numéro d’apporter un éclairage sur le roman de Sylvie Aymard, « C’est une occupation sans fin que d’être vivant » (Grasset), lequel s’est vu attribuer, ex aequo avec « Écoute la pluie » (Sabine Wespieser éditeur) de Michèle Lesbre (lire Ré à la Hune n° 89), le « Prix île aux Livres/La Petite Cour », premier prix littéraire de la saison. L’île aux Livres ouvre ses portes au public les 9 et 10 août, au Bois-Plage. « C’est une occupation sans fin que d’être vivant » (Grasset) de Sylvie Aymard Dans son quatrième roman, Sylvie Aymard raconte avec une froideur étrangement poétique, l’histoire d’une existence gâchée, celle d’Anna.

Âgée de quarante ans, Anna meurt étranglée sur un chemin lors de son jogging matinal. Une mort violente et non élucidée. Mais qui est Anna ? Une petite fille mal aimée par une mère brutale et diabolique et un père trop faible.

Après la noyade accidentelle de son petit frère Noé, dont sa mère la rend responsable, elle est placée chez Luce, une tante vivant à Paris. Luce, célibataire sans enfant, dévoreuse de mâles, optimiste joyeuse, prendra en charge l’éducation de la jeune fille. Grâce à sa cousine, Anna va s’ouvrir au monde et espérer. Bien plus tard, pour « remplacer » Noé, les parents auront un autre garçon, Edgar, futur adolescent « malade » d’avoir été trop choyé. Quant à Anna, adulte, elle se bat pour réussir sa vie, s’obstine à essayer de changer son destin pour être heureuse... enfin. Dans les années 70, Anna trouve un travail et s’installe dans un appartement. Anna Mott allait enfin connaître le bonheur, auprès de Martin, son récent amour, dans la lointaine Nouvelle-Écosse, mettant ainsi un terme à sa morne existence parisienne, mais un certain matin, Anna se retrouvera au mauvais endroit, au mauvais moment, où une paire de mains en décidera autrement.

Et n’oublions pas la parité homme/femme et auteur d’ici et d’ailleurs ! « Les Anarchistes de l’île de Ré » (Le Croît Vif) de Didier Jung Au Café du Commerce, sur le port d’Ars-en-Ré, si Rétais et vacanciers d’aujourd’hui apprécient la convivialité régnant dans cette salle au décor baroque, nul ne se doute que sous la houlette d’Élisée Reclus, William Barbotin et Jules Perrier, ce café abrita un des foyers historiques de l’anarchisme en France. Premier véritable ouvrage sur le sujet signé Didier Jung, « Les Anarchistes de l’île de Ré » est le fruit de recherches ayant permis de recueillir de nombreuses informations inédites sur cet épisode oublié de la vie rétaise. En effet, à la fin du 19e siècle, durant deux décennies, une poignée de marins, sauniers, paysans

et fonctionnaires insulaires se réunissaient régulièrement dans l’arrière-salle du café autour de ces trois personnages. La propagande à laquelle ils se livraient dans le village et les discussions parfois houleuses que cela engendrait, provoquaient l’inquiétude de la population et une surveillance sans relâche de la police rochelaise. Les deux enfants du pays, Joseph Barbotin premier grand prix de Rome, et Jules Perrier, l’ancien communard, fascinés par Elisée Reclus, le géographe de réputation internationale, partageaient en effet la conviction qu’une société idéale naîtrait un jour des principes anarchistes... Si l’histoire intime des trois protagonistes et leurs relations avec l’île de Ré sont magnifiquement traitées, cet ouvrage ne prétend pas être un manuel de l’Histoire de l’anarchisme en France. Jean-Pierre Pichot

Dernière minute : « Gaspard le homard à la pêche » est arrivé

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écidément, 2013 restera dans l’île comme l’année du homard. Après l’opération de réintroduction de l’espèce au large de la pointe des Baleines, l’association L’Encre et la Pierre, organisatrice du Salon du Livre, sort un ouvrage de quarante pages plus particulièrement destiné aux enfants, intitulé « Gaspard le homard à la pêche », premier tome d’une série d’ouvrages pour enfants. Apprendre en s’amusant !

Gaspard emmène les jeunes lecteurs dans l’environnement fragile qu’est l’estran, à la découverte de ses habitants qui le peuplent : crevettes, moules, bigorneaux et autres tourteaux. Il s’agit d’un livre éducatif et ludique qui présente aux enfants les coquillages de l’estran et qui leur apprend par ailleurs à respecter les règles de la Gaspard le homard – Joschi Guitton, François pêche à pied. « Savais-tu que Blanchard, Marie-Marie, Stéphane Guillot – Atelier 3 l’araignée de mer changeait

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de carapace  ? Que la crevette rose ne naissait pas rose ? Que la moule n’avait pas de cerveau ? » demande Gaspard le homard rigolo et intelligent, qui ensuite répond à ces questions et à quantité d’autres sur les coquillages et les crustacés qu’on peut rencontrer à la pêche à pied. Le côté ludique vient quant à lui de son « héros », Gaspard le homard véritable fil conducteur de l’ouvrage, lequel s’achève par un questionnaire « Le Kikakompris ». Entièrement « made in Ré » par une bande de copains, les dessins de la page de gauche sont signés MarieMarie, les photos de celle de droite représentant l’animal croqué dans son milieu naturel sont l’œuvre du photographe François Blanchard, les textes accompagnant les photos ayant été rédigés par Joschi Guitton et Stéphane Guillot. Jean-Pierre Pichot

« Gaspard le homard à la pêche », livre illustré - 40 pages quadri Format 215 x 160 mm à l’italienne Prix public : 10 € Date de parution : août 2013 Contact : gaspardlehomard17@gmail.com

Dans le cadre de la sortie de « Gaspard le homard », Marie-Marie (dessins) et François Blanchard (photos) seront en dédicace les : > vendredi 9 et samedi 10 août au Salon du livre au Bois-Plage (lancement) > lundi 12 août matin chez Loisirs Presse, place du Marché au Bois-Plage > mardi 13 août matin chez Ré Presse, rue du Sully à Saint-Martin > mercredi 14 août matin à La Mouette qui lisait 26 bis, Grand’Rue à La Couarde > jeudi 15 août matin au St-Clément 172 rue du Centre à Saint-Clément > vendredi 16 août matin à la Presse du Marché 9 rue du marché à La Flotte D’autre-part, en relation directe avec le salon, L’Encre et la Pierre a cette année organisé pour la première fois un concours pour jeunes auteurs, sur manuscrits. Ainsi, parmi une trentaine de manuscrits a été sélectionné un très beau texte de Rebecca Vaissermann (premier roman) intitulé « Oubliés », qui raconte une histoire d’amour avant, pendant et après la seconde guerre mondiale.

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événement F a s h io n

Ni g h t

Co u t u r e

Saint-Martin : The place to be in August

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rois soirées de rêve nous attendent en ce début d’août qui nous feront découvrir douze créateurs parisiens. Au total, 22 top models internationaux défilant habituellement pour les plus grands noms de la Haute Couture, porteront avec talent et glamour leurs modèles lors les trois défilés qui se dérouleront dans la cour de l’Hôtel de Clerjotte. Toutes sont là parce qu’elles ont été sélectionnés par l’œil intransigeant de Rébecca Ayoko, égérie de SaintLaurent en son temps et qui a beaucoup fait pour l’image de la Fashion Night Couture de Saint-Martin dans les milieux parisiens. Marie Duverneuil « À Fleur de Soi » assurera la mise en beauté et le maquillage des mannequins et Françoise Pirot, styliste et créatrice, sera également présente. Les intermèdes des défilés seront animés par Les Marylines, collectif d’artistes réalisant des spectacles de cabaret et mené par Delphine Baraton. Tous ont envie d’y croire Les professionnels de la commune ont décidé d’accompagner et de soutenir à leur manière la Fashion Night Couture. La Martinière, artisan

Photos © Fabricze Lastavel

Après des mois de préparation, voici enfin ces trois soirées tant attendues de la Fashion Night Couture. Les 10, 11 et 12 août, tout Saint-Martin-de-Ré vivra au rythme de la Haute Couture Parisienne.

glacier figurant parmi les meilleurs de France, a créé une glace éphémère spécialement pour l’occasion, qui disparaîtra avec la fin de la manifestation. Son nom ? Fashion Night Couture ! Impossible de savoir à l’avance de quoi elle sera composée. « C’est une surprise », nous a confié François-Xavier Cathala, ajoutant seulement « elle aura une connotation florale. » Le Dream On, catamaran qui effectue habituellement des sorties en mer d’une demi-journée, d’une journée entière ou selon la demande, organisera des balades autour de Saint-Martin le dimanche matin 11 août pour faire découvrir nos côtes aux créateurs, mannequins et journalistes qui participeront à l’événement. La société Factory Graff, dirigée par l’ancien rugbyman et champion de jet-ski Gilles Galvin, a fait réaliser des T-shirts griffés Fashion Night Couture qui seront distribués durant la manifestation. D’autres, dédicacés par les créateurs, seront vendus. Ré à la Hune et f’Âmes patronnent la 3e soirée et ont réalisé les supports de communication de la Fashion Night Couture. Même la sécurité routière a décidé de surfer sur cette déferlante

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pour attirer l’attention de tous sur la sécurité à bicyclette dans l’île de Ré et disposera d’un stand dans le parc de l’Hôtel Clerjotte. L’idée de départ : un défilé Haute Couture Parisienne, les remparts de Vauban servant d’écrin, a subi un développement intéressant. Il ne s’agit plus seulement de faire découvrir la beauté de notre patrimoine architectural, mais de séduire les grandes firmes de la région, qui

en ont les moyens, afin qu’elles utilisent cette manifestation haut de gamme pour inviter leurs clients à un spectacle inhabituel et les recevoir dans un jardin labellisé « Jardin remarquable ». Tous les blogs parisiens traitant de mode mentionnent actuellement l’événement et Ré est entrain de devenir pour ce monde un peu particulier «The place to be in August ». Catherine Bréjat

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galeries à la hune O FFRE

CU L T URE L L E

Dossier réalisé par Catherine Bréjat

Galeries d’art : les nouveautés de l’été Voici quelques-unes des galeries d’art qui jouent un rôle important, parfois depuis de longues années, dans l’offre culturelle de l’île. Elles possèdent toutes une couleur différente qui découle de la sensibilité de leurs créateurs. Leur point commun : une direction artistique opérant des choix réfléchis et recherchant des œuvres de qualité à faire découvrir au public.

Une inclination pour la sculpture

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rançois Giraudeau a créé sa galerie en 1999. Après avoir voyagé à travers le village, il s’est installé, depuis 2007, sur la place de la Liberté. Cet homme d’une grande sensibilité n’est pas à l’aise dans l’abstrait, il lui préfère le figuratif. Son penchant pour la sculpture se découvre à travers la quinzaine de sculpteurs exposés, dont les styles variés, sculpturaux ou aériens sont empreints de poésie ou d’humour et s’expriment dans des matériaux qui vont du bronze, pour lequel il a une préférence, au papier mâché en passant par le métal et la terre cuite. Parmi les oeuvres de Catherine Bordin, Christine Miller, Fabien Nourrisson, Éric Chabiron, Anne Cutzach, Martine Kerbaol, nous avons eu un coup de cœur pour celles de Margit Mondhard. François Giraudeau expose également des photographes, des céramistes et des

Margit Mondhard - Galerie Giraudeau

peintres dont Béatrice Terra, Caroline de Piedoüe, Jacques Blezerot, Omer Amblas, Robert Pinna. Difficile de citer tous ceux qui sont exposés ici, car l’offre est riche et chaque saison apporte son choix de nouveautés. Galerie François Giraudeau Place de la Liberté Les Portes-en-Ré Tél. : 05 46 29 19 99 www.francoisgiraudeau.com

Du raku avant tout

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epuis 1995, la Galerie Rousseau nous présente dans chacune des quatre pièces qui la constituent un peintre et un sculpteur. On découvre ainsi les trompe-l’œil de Bruno Logan, les marines au délicat parfum de Boudin, de Lisa Minard, les nuages de Catherine Rossi et les bronzes animaliers d’Odile Wismes. Le raku est à l’honneur avec les œuvres d’Annick Cammarata, Martine Devulder et Dominique Morin. Les artistes proposés sont toujours de qualité et leurs œuvres créent une ambiance tout en subtilités.

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Élégance et humour sur fond d’art contemporain

Raku Dominique Morin - Galerie Rousseau

Galerie Rousseau 27 rue du Havre – Ars-en-Ré Tél. : 06 74 36 53 50 galerie-rousseau.fr

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Étienne Gros - Galerie Glineur

ur les hauteurs de SaintMartin, la Galerie Glineur, face à l’église, est installée dans une belle maison ancienne, dont le lumineux rez-de-chaussée accueille les artistes au milieu de meubles de designers. Passionnés d’art contemporain, Martine et Patrick Glineur se laissent guider par leurs émotions et par la qualité des rapports qui les lient aux artistes. Ils vivent d’ailleurs à titre privé au milieu des œuvres des artistes qu’ils exposent. Fidèles à leurs artistes permanents, ils font en sorte, chaque année, de nous présenter leurs dernières toiles et parallèlement, nous font découvrir de nouveaux

talents. Les sculptures et peintures d’Aucler, Barreau, Brérot, Coquelin, Corti, Dussaillant, Étienne, Favre, Gestin, Hopkins, Hair, Sidorowicz, Littot, d’Olivarès, Pouchain Testa et Wolfahrt sont visibles tout l’été à la galerie qui fera un coup de projecteur exceptionnel, du 10 au 19 août, sur les sculptures et spectaculaires toiles d’Étienne Gros. Galerie Glineur Place de l’Église Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 09 10 90 www.galerieglineur.com

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galeries à la hune e x p o s itio n

Benoît Rondot : un artiste à découvrir

Exceptionnel et toujours innovant

Photos © Peggy Landon

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out est toujours hors normes avec Patrick Poireau, directeur de PromenArts, qui est en voie de coloniser l’îlot du port de SaintMartin avec ses différentes galeries ! Au-delà du lieu principal d’exposition, face à l’écluse, il occupe de nouveaux espaces aux ambiances différentes : le Bis, jouxtant la première galerie, où il présente entre autres les dernières toiles de Jean-Louis Foulquier et une superbe nouveauté parisienne, les bijoux élégants et glamour de la marque Appartement à louer. Le Ter, un peu plus loin dans la galerie couverte de l’îlot, nous fait découvrir deux étonnantes installations d’Antoine Birot, artiste musicien-compositeur-concepteur-constructeur de machines poétiques qui à elles seules

Suspendu 2 - Galerie PromenArts

méritent le détour. Ces deux machineries « Suspendu 2, se résigner » et « Suspendu 3, Sitôt j’efface mes traces, que d’autres apparaîssent » mettent en scène et animent, tel un automate, un pantin de bronze dont les mouvements sont amplifiés par un jeu de lumière et d’ombre. Une réalisation qui transcendant la mécanique « devient le lieu de tous les imaginaires possibles », selon Antoine Birot. Les créateurs, nationaux et internationaux, qui ont fait la réputation de PromenArts, sont toujours présents ainsi que des artistes aborigènes. Parmi les nouveaux présentés cette année, des artistes exceptionnels et originaux comme le peintre Elisabeth von Wrede qui cache dans

Suspendu 3 - Galerie PromenArts

sa toile « Secrets » un texte qui ne sera remis qu’à l’acheteur ou bien l’exceptionnel céramiste Pierre-Olivier Coulon qui joue lui aussi avec un texte, moyenâgeux cette-fois. Galerie PromenArts > Quai Launay Razilly - sur l’îlot Saint-Martin-de-Ré > 58 Grande Rue La Couarde-sur-Mer Tél. : 05 46 09 24 42 www.promenarts.com

n ne peut parler d’une exposition de peinture classique mais plutôt de la découverte d’un monde très personnel dans un lieu qui s’y prête bien en plein cœur d’Ars. Un univers « industriel d’avant l’informatique » comme le qualifie François Fixot, se déclinant depuis les rouages de luxueuses montres de marques symbolisant à la fois le temps et l’origine de systèmes beaucoup plus sophistiqués. Benoît Rondot travaille sur des thèmes qui lui sont propres, allant de moteurs d’avion fidèlement reproduits jusqu’à, plus bucoliques, des tracteurs ou des mouches de pêche. Son imaginaire s’exprime en déclinant chaque thématique dont il s’empare en une série d’images fouillées, aux couleurs travaillées créant un monde élégant, tout en douceur malgré les sujets traités. Les techniques utilisées ainsi que les supports sont nombreux et variés : toiles, papier marouflé, papier Kraft industriel pour la série de tracteur... Des tableaux lisses, sans que l’on puisse même entrevoir un coup de pinceau, d’autres dont les effets de matière sont réhaussés d’or : l’artiste possède une technique éprouvée qu’il transcende sans cesse pour mieux s’exprimer.

Art contemporain figuratif et encadrements Benoît Rondot

Didier Avril

À

l’origine des galeries d’art Jamault, un peintre en lettres et encadreur, André Jamault, qui a su donner une autre dimension a son métier au moment où apparaissaient les machines à découper automatiquement les lettres. C’est ainsi que la famille est devenue galiériste. D’abord à Versailles en 1968, puis à La Flotte en 1993, à Paris en 2003

Barbara et Nicolas Jamault

et à Ars en 2012. La ligne artistique est essentiellement figurative avec un pourcentage de dérogations très intéressantes. La quarantaine d’artistes présentés dans les deux galeries de l’île, correspond à des coups de cœur de Barbara et Nicolas Jamault. Ils suivent leurs artistes sur le long terme – Morlaine et ses pastels sont exposés ici depuis vingt ans –, tout en

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étant conscients qu’il faut se renouveler pour offrir de nouvelles œuvres à la clientèle. Côté galerie, l’arrivée des œuvres est rythmée de façon à ce qu’il y ait des nouveautés chaque semaine. Les œuvres de trois artistes majeurs nous ont frappé cet été : les « Enluminures » de Didier Avril directement issues du monde de l’entreprise, les Press Paper Cube Mosaic de Cuoq, chaque cube étant une page de magazine compressée produisant un effet mosaïque et les sculptures de Nina. Galerie Jamault > 23 rue du Marché – La Flotte Tél. : 05 46 09 24 42 > 6 place Carnot – Ars-en-Ré Tél. : 05 46 43 34 94 www.galeriejamault.com

Imprégné d’un passé récent, il est logiquement amené à en considérer l’héritage et à s’appesantir sur les choix du présent.François Fixot l’explique particulièrement bien dans le dossier qu’il a consacré à l’artiste pour le Musée des Beaux-Arts de Nantes : « L’œuvre de Benoît Rondot nous ramène aux termes d’une interrogation, d’une recherche qui nous concerne tous : quel est notre héritage, que devons-nous au passé, de quels choix est fait notre présent ? À travers ce questionnement, nous sommes invités à “reconstruire” ce qui fait notre identité, ce qui fait les fondements de notre goût et de nos aversions, mais aussi ce qui fait que nous sommes au monde actuel. » Il serait dommage de ne pas profiter de la présence de cet artiste original et complet dans notre île pour aller à sa rencontre, d’autant que cet homme sensible aime à s’entretenir de son art avec les personnes qui s’y intéressent. Catherine Bréjat Benoît Rondot Rue Thiers – Ars-en-Ré

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histoire 2 5

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a n n i v e r s a i r e

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François Blaizot, le bâtisseur de pont

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ils d’universitaire, né dans le Gers en 1923, François Blaizot a fait de solides études aux Lycées Carnot et Saint-Louis à Paris. Il entre à l’Institut national agronomique et poursuit à l’École Nationale du Génie Rural. Ses trois diplômes d’ingénieur en agronomie, en génie rural et de

frigoriste, l’accompagneront dans des postes civils et de haut-fonctionnaire. Depuis son premier poste à La Rochelle en 1947, de Saint-Brieuc jusqu’en Corse, ou dans le bassin Rhône-Méditerranée, la carrière professionnelle de François Blaizot n’a cessé de l’élever vers les plus hautes responsabilités dans le génie rural et l’aménagement du territoire, jusqu’à sa retraite en 1987. Un parcours exceptionnel

Retrouvez tous les événements de l’été dans la rubrique Agenda de

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Centriste convaincu, humaniste et toujours souriant, son engagement politique a été constant. Conseiller général du canton d’Ars en Ré (197694), Président du Conseil général de la Charente-Maritime (1985-94), Conseiller régional de PoitouCharentes (1985-89), Sénateur de la Charente-Maritime, inscrit au groupe de l´Union centriste du Sénat (1989-98), il est distingué plusieurs fois Commandeur de la Légion d´honneur, Officier de l´ordre

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national du Mérite, Commandeur du Mérite agricole. Il a l’aménagement du territoire chevillé au corps. La construction de ces deux ouvrages d’art que sont le pont de Ré et celui de l’estuaire de la Charente, décidée par le département, furent des choix déterminants et structurants pour le développement de la CharenteMaritime. Les successeurs de François Blaizot poursuivront et complèteront son œuvre. Il fallut une vision, de l’audace, une solidarité départementale et de l’opiniâtreté pour conduire ces projets à terme, dans les meilleures conditions de réalisation. Un coup de génie Avec le réalisateur de télévision Jacques Antoine, en fin d’année 1980, François Blaizot participe à la création du jeu télévisé Les Clés de Fort Boyard. Le Fort, abandonné depuis plus de 70 années, est rénové pour servir de cadre à ce jeu d’aventures qui bat encore tous les records

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Président honoraire du Conseil général, ancien Sénateur et Président du SIVOM-Ré (l’ancêtre de la CdC), François Blaizot, le père du pont de Ré et du viaduc de l’estuaire de la Charente (Martrou à Rochefort), aura marqué la Charente-Maritime de son empreinte. Et pourtant aucun de ces ouvrages ne porte le nom de ce grand président discret et affable.

François Blaizot

d’audience. La Charente-Maritime est connue du monde entier grâce à ce jeu, repris par les télévisions étrangères qui viennent tourner sur le site. Le 25ème anniversaire du pont de Ré nous donne l’occasion de rappeler l’œuvre immense du Président François Blaizot, décédé le 17 juillet 2007 à Meudon. Une de ses filles, Elisabeth Delorme-Blaizot, parallèlement à de hautes fonctions, poursuit l’engagement politique de son père et œuvre activement pour la sauvegarde du patrimoine en CharenteMaritime. Michel Lardeux

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histoire C e s

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Gustave Dechézeaux : une victime de la révolution Gustave Dechézeaux, illustre Flottais, est l’un des fondateurs de la première République. Droit, intègre, en avance sur son temps, il lutta pour la liberté d’opinion et d’expression. Il fut un artisan de la Révolution française et l’une de ses premières victimes.

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é dans une famille protestante le 8 octobre 1760 à La Flotte, Gustave Dechézeaux sera néanmoins baptisé le lendemain à l’église catholique. C’était à l’époque, le seul moyen pour que les enfants issus de familles protestantes figurent sur les registres d’état-civil que tenaient les curés de chaque commune. Son père, Étienne-Laurent Dechézeaux, armateur aisé, vivait, comme beaucoup d’autres négociants installés à La Flotte et sur le port de Saint-Martin, du commerce du bois et du sel avec les pays du nord de l’Europe. Ces familles de négociants entretenaient des liens suivis avec leurs homologues nordiques et recevaient les enfants de leurs partenaires pour compléter leur formation. C’est ainsi qu’après des études à Paris, Gustave Dechézeaux, sera envoyé à 14 ans en tant que stagiaire en Hollande, à Beverwijk, où il apprendra les pratiques du commerce international et les langues étrangères. Il séjournera plusieurs années dans les pays où son père a des intérêts. En 1784, de retour dans l’île de Ré, il fonde un commerce d’armateur avec pour associé Jacob

Lem, un Norvégien. N’oublions pas qu’il existait des liens privilégiés entre la Norvège et la famille Dechézeaux, puisqu’au moment de la révocation de l’Édit de Nantes, les Dechézeaux d’Ars, préférant quitter la France, s’étaient exilés à Bergen en Norvège. Gustave Dechézeaux reçoit une bonne éducation et ses voyages lui ont apporté une ouverture d’esprit que n’ont pas le reste de ses concitoyens. Nourri des idées du « Siècle des Lumières », il est convaincu de la nécessité de s’opposer à l’obscurantisme, de diffuser la connaissance auprès d’un public éclairé et de s’opposer à l’intolérance et aux abus de l’Église et de l’État. Séduit par la franc-maçonnerie, il y adhére. C’est un homme libre, intègre et sûr de son jugement. Il eut été étonnant, qu’il se contente de l’île de Ré pour mettre ses idées en application. L’engagement en politique En 1790, à 30 ans, il est nommé commandant de la Garde nationale. En 1791, il fonde la Société populaire de La Flotte. Après la fuite du roi à Varennes, l’assemblée propose au peuple de se former en Convention nationale. Gustave Dechézeaux se présente à la députation. Il est apprécié de tous y compris ses employés et connu pour sa générosité et son intégrité. Il est élu député du département de Charente-inférieure en même temps que dix autres députés ; le 6 septembre 1792. Il monte à Paris après

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voir sensibilisé les Rétais au fait que l’avènement de la République est proche et s’inscrit au groupe des Girondins dont il est loin de partager cependant toutes les idées. Lorsque la Convention doit juger Louis XVI, Dechézeaux, scandalisé par la mascarade du procès, prononce un discours qui scellera son sort. « C’est dans quatre jours que vous voulez que Louis Capet soit traduit à la barre, accusé, entendu et jugé. Législateurs ! Quels sont donc les motifs puissants qui peuvent vous faire oublier jusqu’aux premiers éléments de la justice ? Si Louis Capet n’est qu’un criminel ordinaire, vous ne pouvez lui refuser ce que la loi accorde aux autres, car l’exception serait injuste. » Le discours fit scandale, à Paris comme à Rochefort où se tenait le Tribunal Révolutionnaire de la Charente-inférieure. Gustave Dechézeaux ne modifia pas sa position et ne vota pas la mort du roi mais seulement sa détention. En ces temps troublés, il n’en faudra pas moins pour qu’il soit qualifié de contre-révolutionnaire et les machinations qui devaient le détruire se mettront alors en marche. Éxécuté à 34 ans Isolé, Gustave Dechézeaux continue néanmoins à se rendre régulièrement à l’assemblée où il collabore activement à l’élaboration du texte, puis au vote de la Constitution de l’an I, la plus démocratique jamais connue en France et texte fondateur de la première république. Il adresse le texte à ratifier à ses concitoyens puis la ratification étant faite, il démissionne. Mais avant, au moment où

Collection Musée Ernest Cognacq Ville de Saint-Martin de Ré

les Girondins sont arrêtés, il fait une déclaration écrite dans laquelle il accuse la Convention, déclarant qu’elle n’était plus libre et attaque de front les députés. Il signe ainsi son arrêt de mort. Il rentre chez lui. Ses fidèles lui conseillent de fuir en Angleterre car sa démission lui ôte tout protection. Le 6 novembre 1793, Lequiniot et Laignelot, conventionnels en mission, le font arrêter. Condamné à mort pour le motif d’avoir conspiré contre la République, il est condamné et guillotiné à Rochefort immédiatement après la lecture du jugement, le 17 janvier 1794. C’est dire à quel point les justes font peur. Il laissait une épouse Marguerite-Françoise et deux fillettes. Sa veuve et son frère Achille Dechézeaux obtiendront sa réhabilitation et que ses biens soient rendus à ses héritiers, le 18  avril 1795. Catherine Bréjat Sources : Histoire de l’île de Ré du Dr Kemmerer, Les Grandes heures de l’île de Ré de Bernard Guillonneau, L’histoire de l’île de Ré d’A. Gaudin

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ils bougent ! b e a u té

c i r c u l a tio n

Raffinées des mains jusqu’au bout des pieds

La première Wallbox de l’île est opérationnelle

Originaire de Val d’Isère, où elle a travaillé pendant neuf ans dans l’industrie du luxe, Sabrina a décidé d’opérer une reconversion totale et d’ouvrir un centre de L’Onglerie aux Boutiques Saint-Martin.

Le centre L’Onglerie de Saint-Martin-de-Ré

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ensible depuis toujours à la beauté des mains, Sabrina a choisi de consacrer sa profession à leur embellissement et de surfer sur la vague des manucures arty qui séduisent toutes les femmes. Après une formation intensive à Bordeaux, dans l’un des centres de L’Onglerie, chaîne de franchise spécialisée dans la beauté des ongles depuis trente ans, elle a ouvert son propre centre à Saint-Martin. Sabrina est en fait une véritable créatrice d’ongles, en résine ou en gel, sans colle ni capsule. Les produits utilisés sont de fabrication française et résistent aux agressions quotidiennes si bien que le résultat qui est parfait, dure plusieurs semaines. C’est un vrai plus pour celles qui travaillent

et n’ont pas toujours le temps de se faire une manucure alors que laquer ses ongles est devenu incontournable depuis plusieurs saisons ! La palette de couleurs pour les vernis et les gels est vaste et au-delà d’une simple pose de vernis, d’une French Manucure ou d’une French de couleurs, des personnalisations sont possibles avec piercing, strass ou stickers. L’Onglerie est également un lieu de soins pour la beauté des pieds et dispose d’un luxueux pédispa avec fauteuil massant, qui apporte un véritable moment de bien-être et d’un jacuzzi pour les pieds. C’est là qu’après avoir enlevé les callosités, effectuer un gommage, puis un modelage et un soin hydratant, un gel coloré est appliqué sur les ongles de pieds. Les produits utilisés offrent une grande résistance aux agressions quotidiennes et cette mise en beauté des pieds va résister, elle aussi, plusieurs semaines. Le centre réserve un certain nombre d’avantages à sa clientèle : carte de fidélité, réduction de 20 % pour les moins de 25 ans et forfaits

L Sabrina est à votre service toute l’année

« Mariées » avec 20 % de réduction pour toute la famille. Cette technique qui permet d’avoir aussi bien les mains que les pieds impeccables durant plusieurs semaines, ce que toute femme raffinée apprécie, est particulièrement appréciée durant la saison estivale et explique le succès immédiat qu’a rencontré Sabrina. Catherine Bréjat

a première wallbox de l’île est installée depuis le 15 juillet sur le mur extérieur du Garage Neveur, à Ars. Il s’agit de la première borne de charge publique pour voitures électriques. Elle est facile d’accès et permet de recharger 25 % de la batterie en une heure et demie, 50 % en deux heures et demie et la totalité en cinq heures. Cette wallbox permettra aux automobilistes circulant de La Rochelle à l’île de Ré de faire le lien entre la borne de la concession Renault à La Rochelle et Ars. De nouvelles wallbox devraient prochainement équiper les environs en commençant par les Leclerc de La Rochelle et il est probable que d’autres grandes surfaces en seront équipées à l’avenir.

L’Onglerie Les Boutiques Saint-Martin 19 av de Philippsburg Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 74 80 98 Ouverte à l’année de 9h à 20h

f i g u r e

Malika : le sourire du marché de Rivedoux-Plage J’ai quitté mon cher pays, mais j’ai laissé mon cœur, dans mon Auvergne jolie, parmi les bois, les vallées et les fleurs... pourrait chanter Malika. artisanaux de ses relations. Et elle en connaît un rayon ! L’Auvergne, c’est son enfance à Aurillac, les vaches Salers, le cantal, le bon vin de la vallée de la Sioule, qu’elle vous fera découvrir en dégustation ou à consommer sur place sur des mangedebout pour grignoter en famille ou entre amis. « La grande ardoise » ou Malika propose des produits d’Auvergne « l’assiette des amis » ur son banc du marché sont généreuses et appétissantes, de Rivedoux-Plage, Malika pleines de spécialités médaillées aux accueille ses clients avec concours agricoles. Malika a le secret ses bons conseils. Les produits des bonnes recettes et vous conseild’Auvergne qu’elle propose sont lera le saucisson et la saucisse sèche sélectionnés en direct auprès d’élemédaillés de bronze, les fromages veurs, de vignerons et de fromagers AOP médaillés d’argent comme le

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Salers, le Cantal, le Saint-Nectaire, le Bleu d’Auvergne, le Fourme d’Ambert, le Cabicou chèvre, accompagnés d’un verre de Saint-Pourçain sur Sioule. Pour mettre en valeur vos desserts, glaces, fruits etc. Les cornets de Murat, fabriqués par la boulangerie pâtisserie l’épi des volcans sont sans égal, comme la truffade de Malika, un vrai régal, qu’elle propose à emporter ou à consommer sur place tous les mercredis soirs aux Rivedoux-folies, à côté de la salle des fêtes. Tous les jours, même le dimanche en saison, et au marché toute l’année, Malika est une souriante ambassadrice de l’Auvergne à Rivedoux. Michel Lardeux

Eddie Neveur devant la borne

Le service est aujourd’hui totalement gratuit puisque les garages ne sont pas autorisés à vendre de l’électricité. Le coût de la charge totale de la batterie de ZOE, modèle 100 % électrique lancé par Renault est, par exemple, de 2 €. Ne nous réjouissons pas trop vite, si ces 2 € ne paraîssent pas cher comparés à un plein d’essence ou de fuel, cette opération de recharge nécessite une batterie dont la location revient à environ 80 € par mois. La formule évoluera sans doute vers une « location d’emplacement  » plutôt qu’une vente d’électricité. Plus tard, le temps que les choses se mettent en place, on utilisera probablement une carte et cela fonctionnera comme pour les pompes à essence en libre service. C’est une première avancée qui permettra aux propriétaires de ZOE circulant dans l’île de venir recharger leur batterie le temps d’un déjeuner dans le village. Catherine Bréjat

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saveurs

Un pur produit rétais On oublie souvent que Ré est une terre de cognacs et pourtant les terres légères et calcaires de l’île, gorgées de soleil et balayées par le vent du large, ont donné naissance à des cognacs distillés et élevés ici même.

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a Coopérative Uniré produit trois cognacs. Tous sont marqués du sceau du terroir et développent des arômes de plus en plus intenses au cours des années passées à l’abri des chais. L’élevage sous bois de chêne est de deux ans minimum pour le VS, de quatre ans pour le VSOP et de dix ans pour le XO. Comment déguster le cognac La manière de déguster le cognac a beaucoup évolué, mais le consommateur français continue à boire, la plupart du temps, son cognac en fin de repas, ignorant la fine à l’eau qui a conquis

la planète et se boit aussi bien à l’apéritif que tout au long d’un repas. Chacun des trois cognacs rétais se prête à une utilisation différente. Sans aller jusqu’à imiter les Américains qui mélangent allègrement nos meilleurs cognacs à du coca-cola, testez le VS avec un peu de ginger ale, du Schweppes, de l’eau gazeuse, osez même la limonade. Vous pourrez également l’utiliser au moment du dessert pour flamber des bananes, des crêpes et certaines glaces comme le Mystère. Quant aux crevettes et gambas lorsque vous y aurez goûté flambées au VS, vous ne pourrez plus les manger autrement. Enfin, c’est l’ingrédient idéal pour les cocktails, corsant la saveur des jus de fruits et complétant celles d’autres alcools. Le BNIC (Bureau national interprofessionnel du Cognac) a d’ailleurs créé il y a quelques années un cocktail, le Cognac Summit, dont vous trouverez la recette sur son site. Le VSOP, lui, se déguste en digestif. Quant au XO, son exceptionnelle richesse aromatique lui permet de s’imposer tant au digestif qu’à l’apéritif, comme toutes les grandes eaux-de-vie. Si le food pairing, c’est-à-dire la consommation de cognac tout au long d’un repas en essayant de réaliser des accords avec les mets,

est un must en Asie, les Français ont un peu plus de mal à s’y mettre. Essayez un foie gras, du poisson fumé, un saumon à l’aneth ou un gâteau au chocolat avec un bon cognac, l’expérience peut sembler étonnante, mais vous constaterez que cela se marie très bien. Comment mesure-t-on l’âge d’une eau-devie, quand fixe-t-on la date de naissance d’un cognac ? Pourquoi fait-on une double distillation  ? Autant de questions auxquelles vous trouverez des réponses en visitant la distillerie et ses superbes alambics ainsi que les chais de la Coopérative Uniré qui organise deux fois par jour des visites accompagnées à 10h30 et 15h30 et gratuites en août. Catherine Bréjat Le Cellier des Vignerons de l’île de Ré Coopérative Uniré Route de Sainte-Marie 17580 Le Bois-Plage-en-Ré Tél. : 05 46 09 23 09

Une nouvelle poissonnerie à Saint-Martin Delphine et son époux Olivier Dupuy, gérant des Pêcheries de la Cotinière ont repris depuis peu une poissonnerie dans la zone artisanale de Saint-Martin-de-Ré, en face de la station de lavage de voiture.

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ntreprise familiale, les Pêcheries de la Cotinière représentent la réussite de quatre générations de femmes et d’hommes. Ces poissonniers mareyeurs connaissent parfaitement leur métier et achètent directement aux criées de La Rochelle et de la Cotinière et

possèdent déjà 8 points de vente dans le grand Sud Ouest, si bien que le volume de leurs achats leur permet d’obtenir des prix intéressants qu’ils répercutent auprès de leur clientèle. L’entreprise travaille dans le haut de gamme dans tous ses points de vente et vend ses produits aux mêmes prix, qu’il s’agisse de La Cotinière ou de l’île de Ré. La poissonnerie propose de plus un rayon traiteur de la mer avec soupe de poisson, paella, brandade de morue, bouillabaisse etc. ainsi les produits de la conserverie «  La Lumineuse  » que Delphine et Olivier ont créée l’an passé, dont la qualité et la saveur ont d’ailleurs attiré l’attention du chroniqueur gastronomique Gilles Pudlowski. Parmi les soupes, mousses et rillettes de La Lumineuse, les rillettes de maigre et de mulet, la soupe de poisson, la choucroute de poisson et le maigre fumé ont reçu le prix spécial du jury au Concours régional des Saveurs 2012. Le goût succulent des rillettes de maigre, de thon, de langoustine ou leurs mousses, en particulier celle de Saint-Jacques

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au whisky plaît aux gourmets. Les plateaux de fruits de mer sont préparés à la demande. Une équipe sympathique et compétente vous accueille qui saura vous conseiller et préparer votre poisson. Catherine Bréjat Poissonnerie des Pêcheries de la Cotinière 13, bis rue des Salières - Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 09 52 66 Ouvert 7 jours sur 7 en été

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ils bougent ! p a t r i m oi n e n a t u r e l

p éd a g o g i e

Des énigmes dans la malle ÉcoSal Les décou-

Des partenaires français heureux de découvrir le premier exemplaire de la malle

L

e mot « sel » prend son éthymologie dans le mot latin «  sal  ». D’où l’origine des mots saulnier, salaison. Au Portugal, en Espagne, le mot « sal » est utilisé pour désigner le précieux grain. En Angleterre, on dit « salt ». Il y a un peu plus de trois ans, douze salines traditionnelles de ces quatre pays se sont fédérées autour du projet ÉcoSal Atlantis. Ces sites patrimoniaux sont uniques. L’Écomusée du Marais salant à Loix est partenaire

aux côtés des Salines de Guérande, de l’Écomusée du marais vendéen le Daviaud et de Port des Salines à Oléron. « ÉcoSal est un programme inter-régional européen. Son objectif est de faire vivre et de faire prospérer le partenariat entre différents acteurs locaux européens. La vocation est volontairement pédagogique autour du développement du territoire et de la valorisation du savoir-faire » explique Benoit Poitevin, directeur de L’Écomusée de Loix et par ailleurs coordinateur français du projet. Un des premiers outils de l’association vient de voir le jour : une mallette, ou plutôt une malle, destinée aux enfants de 6 à 12 ans, aux scolaires et aux classes de patrimoine, afin de leur présenter le sel et son environnement. Le premier exemplaire a été livré à Loix, le 23 juillet. Sa mise au point a demandé une longue gestation à l’agence de graphisme les

Pieds sur terre, chargée de la réalisation, sous la houlette de Annie Josse, responsable des sites patrimoniaux de l’Ecomusée du marais vendéen. Les matières utilisées répondent à une éco-conception, avec notamment l’utilisation d’encres végétales. Le langage, les symboles sont universels pour être compris facilement dans tous les pays. Le résultat est convaincant. La mallette propose six activités, ses tiroirs sont remplis d’énigmes et de jeux, à partir desquels chaque partenaire se l’appropriera et l’adaptera à son univers local. L’outil est pédagogique et moderne. Une tablette numérique est aussi mise à disposition afin de rendre la présentation encore plus ludique. À la rentrée, en septembre, la mallette fera partie intégrante des animations de l’Écomusée de Loix.

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Koursavélo : un chariot malin et

écologique pour faire ses courses à vélo ! Faire ses courses à vélo avec un chariot malin, en toute liberté et sans utiliser sa voiture, c’est le concept innovant que le groupement des Mousquetaires, composé des magasins Intermarché de La Flotte et de Saint-Martin, et du Bricomarché de La Flotte, a lancé le 30 juillet pour les nombreux adeptes du vélo sur l’île de Ré.

Les magasins Intermarché de La Flotte et de Saint-Martin, ainsi que le Bricomarché de La Flotte, sont particulièrement bien placés pour proposer à leurs clients cette démarche originale et pratique, déployée dans une trentaine de magasins en France. En effet, elle est adaptée à l’infrastructure de l’île de Ré équipée en pistes cyclables, dans l’esprit d’un développement durable respectueux de l’environnement. Le chariot Koursavelo : comment ça marche ? Remarquablement conçu avec des matériaux légers et résistants, ce cabas à roulettes plein d’astuces, se compose d’un châssis tubulaire et de deux sacoches isothermes, une très grande et une moyenne, dont la contenance permet de transporter aisément 30 kg de courses. Vous faites vos courses dans le magasin Intermarché ou Bricomarché avec votre chariot, comme avec un caddie. Après le passage en caisse, vous accrochez facilement votre Koursavélo à votre vélo, avec une attache intégrée, rapide et sécurisée, qui s’adapte à tous les types de vélos adultes, sous le tube de selle. Bien équilibré, d’un roulement facile, le chariot Koursavélo, peut être tracté sans effort et en toute sécurité. De plus, finis les transferts

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de marchandises à répétition: les sacoches sont détachables et la forme du chariot facilite le transport une fois chez soi. Comment faire pour bénéficier du chariot Koursavélo ? Le chariot Koursavélo est disponible à l’accueil des magasins Intermarché La Flotte et Saint-Martin, Bricomarché La Flotte. Il vous sera prêté gratuitement pour la durée déterminée fixée sur le contrat de prêt que vous signerez, et sous dépôt d’un chèque de caution de 100 e. Il ne vous restera plus qu’à l’attacher derrière votre propre vélo, à bien l’utiliser et à en prendre soin. À l’issue de la durée du prêt, vous restituez votre Koursavélo au magasin et récupérez votre chèque de caution. Koursavélo : un état d’esprit et une communauté ! 82 % des français font du vélo. Avant le développement et l’usage intensif de la voiture, le vélo servait aussi pour faire les courses, parfois équipé d’une petite remorque. Koursavélo remet au goût du jour une locomotion écologique oubliée. Imaginé et développé par une équipe de collaborateurs de la Direction Qualité et Développement Durable du Groupement des Mousquetaires, développé en collaboration avec l’agence Sismo Design, le chariot Koursavélo est né d’un challenge

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L’été est un moment privilégié pour promouvoir cette partie du patrimoine naturel rétais, qu’est l’estran. De nombreuses sorties sont organisées tout au long de l’année, et spécialement durant la saison estivale, par des professionnels et des passionnés.

Maryline Bompard

i n n o v a tio n

Une opération pilote sur une trentaine de magasins en France

vertes de l’estran

Le chariot Koursavélo présenté par Séverine Desmereau (Intermarché La Flotte), entourée de M. Courbois (Bricomarché) et de M. Desmereau (Intermarché St Martin). Sur le vélo, J.C. Denis (Intermarché La Flotte)

interne : le « Forum International de l’Innovation Mousquetaires ». Ouvert chaque année à l’ensemble des collaborateurs et adhérents Mousquetaires, ce concours permet au Groupement d’encourager les idées nouvelles et de soutenir les projets innovants qui améliorent le service rendu aux consommateurs ou font émerger de meilleures pratiques. Dès son lancement, Koursavélo fait des adeptes sur l’ile de Ré. Le petit chariot rouge deviendra vite familier de nos pistes cyclables. La communauté de ses utilisateurs peut partager son expérience sur un forum de discussion dédié www.koursavelo.fr, pour améliorer encore les performances de ce chariot très malin, qui sait joindre l’utile à l’agréable. Finie la caisse en carton sur le porte bagage... merci Koursavélo ! Michel Lardeux

L’estran se découvre à marée basse

l y en a pour tous les goûts et tous les âges. Des sorties pour enfants, ou familiales, traditionnelles, aux sorties s’articulant autour d’un thème, ou encore, ponctuées d’interstices comiques, vous pourrez découvrir l’estran à votre manière. L’objectif est cependant le même : faire découvrir de façon ludique, la faune, la flore et le fonctionnement de cet environnement particulier, qui pour certains relève de la terre inconnue. L’animateur répondra avec enthousiasme aux « qu’est-ce que c’est ? » de ses petits et grands élèves d’un jour, content d’avoir pu piquer leur curiosité. Vous y apprendrez notamment à distinguer un crabe femelle d’un mâle, ou encore à différencier un « faux bigorneau », la gibule, d’un vrai. C’est aussi l’occasion de rappeler les règles en matière de pêche à pied, comme le respect des mailles et son importance pour la préservation des espèces. N’oubliez pas de vous munir de chaussures protectrices pour ces sorties. Lolita Prieur

L’ESTRAN EN AOÛT

Estran animé : tous les jours à Ste Marie Découverte de l’estran avec Pesca d’oc, du 12 au 15, le 20, et du 26 au 29 août à Loix La Maison du Platin : Découverte de l’estran pour les enfants de 6 à 11 ans, les 13, 20 et 27 août à La Flotte Découverte de l’estran avec les écogardes à Ars, le 27 août L’Ancre maritaise : > Les trésors du bord de mer avec la Compagnie théatrale Les Tardigrades, les 10, 12, 15, 21, 23, 26, 30 août à Sainte-Marie > Les ateliers de l’estran de l’ADEPIR, à partir de 4 ans à Sainte-Marie, s’articule autour de six thèmes. Les algues les 9 et 23 août, la laisse de mer les 12, 19 et 28 août, l’histoire du grain de sable les 14 et 26 août, les coquillages les 16, 21 et 30 août, le tourne-cailloux le 19 août à Saint-Martin, et la chasse aux œufs de raies le 30 août.

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patrimoine R e s t a u r a tio n

H ô t e l

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Cl e r j ott e

Réouverture de Clerjotte au public en 2017 ? Si Patrice Déchelette, Maire de Saint-Martin-de-Ré, se montre désormais plus optimiste quant à un démarrage assez proche des travaux de restauration des bâtiments de l’Hôtel de Clerjotte, cet optimisme s’accompagne toutefois d’un « mais » car, précise-t-il, « rien ne sera véritablement lancé tant que les arrêtés de subventions émanant du Conseil général, de la Région et de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) ne seront pas parvenus en mairie ».

Hôtel de Clerjotte

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Des fissures à reprendre

ar ailleurs, bien que la conjoncture économique ne soit pas au mieux, la mairie espère obtenir l’aide financière de mécènes privés. « Ainsi, si toutes les conditions sont réunies, ces travaux d’un montant

global estimé à 2 millions d’euros pourraient être inscrits au budget 2014 et être réalisés au cours des trois exercices 2014, 2015 et 2016 car il devient plus qu’urgent de les réaliser. Les derniers travaux le furent il y a maintenant une cinquantaine d’années avec des matériaux souvent peu appropriés à ce type de restauration, ce qui me fait dire que celle-ci aurait même dû être programmée avant la construction de la nouvelle aile. Un bâtiment quasiment neuf, mais qui est truffé de malfaçons et d’un défaut de conception reconnu irréversible par les experts ». Aujourd’hui, en août 2013, cette restauration d’envergure en est au stade de l’APD (avant projet définitif). Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, après avoir réactualisé le diagnostic sanitaire complet réalisé au début des années 90, et défini la longue liste des travaux à réaliser, en assurera la maîtrise d’œuvre.

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Cour d’honneur de l’hôtel

Priorité au redéploiement des collections Sur la base du travail effectué par Julia Dumoulin-Rulié et de son équipe pour le redéploiement des collections, la scénographie réalisée par le couple Lorenz de l’agence bordelaise AVEC est d’ores et déjà prête. Pour le Maire, « le musée n’attend plus que les arrêtés de subvention pour revivre à 100 %. En plus des activités proposées actuellement : expositions temporaires, conférences, accueil de manifestations comme le festival d’Arts Actuels, ateliers pédagogiques à destination des enfants, je tenais personnellement, après accord de la commission de sécurité, à ce que l’on puisse rouvrir au public pour des expositions la salle haute du bâtiment principal, fermée depuis plusieurs années. Cette salle offrant une vue imprenable à la fois sur les jardins et sur la cour d’honneur. Mon plus

grand souhait reste que non seulement les Martinais mais tous les Rétais puissent se réapproprier leur musée en redécouvrant la richesse de ses collections ». Si les travaux de restauration du bâtiment (toitures, enduits, huisseries, mise aux normes électriques, etc.) sont indispensables (représentant à eux seuls, 1,7 million des 2 millions d’euros estimés), la réalisation du parcours permanent l’est tout autant. Cela permettra notamment de sortir toutes les pièces entreposées dans les sous-sols de Clerjotte qui chaque année sont inondés en raison des malfaçons constatées dans la construction de la nouvelle aile. Un parcours qui devrait présenter de façon chronologique les grands épisodes de l’histoire de l’île, de la préhistoire à l’essor actuel du tourisme. Jean-Pierre Pichot

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zap ’arts s a i s o n

Retrouvez tous les événements de l’été dans la rubrique Agenda de

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www.realahune.fr

Programmation à la Maline Exposition Jean-Louis Foulquier Entrée libre.

Jeudi 8 août 11h et 19h : Wackids, Rock’n’Toys World Tour

Le 1er concert de Rock’n’Roll des enfants de tout leur vie ! De 5 à 105 ans ! À chacun de ses pas, le rock’n’roll a laissé une empreinte plus grande que lui, et THE WACKIDS sont là pour faire prendre conscience de l’étendue des

dégâts... Armés d’instruments-jouets volés à leurs petits frères (minis guitares électriques, batterie de poche, piano jouet, toucan sifflet et micro Hello Kitty), Blowmaster, Speedfinger et Bongostar délivrent un concert explosif aux jeunes rockeurs en réinterprétant les tubes interplanétaires des grandes stars du rock : de Chuck Berry aux White Stripes en passant par les Beatles et les Rolling Stones, THE WACKIDS embarquent ta mamie, ta maman et ta grande soeur sur Highway to Hell en mode Rock’n’toys et si tu trouves ça trop fort c’est que t’es trop vieux... Durée : 0h50 Adhérent : 5 € / Plein tarif : 20 €

LE Site d’actualité et d’information de l’île de Ré

Mardi 13 août à 21h : Monsieur chasse !

d’après Feydeau Dans un décor de malles habiles, quatre comédiens de la compagnie marseillaise mélimélo-mêlent une foule de personnages, tricotant rôles à gogo en trois actes énergiquement déglingués. à la folie du rythme vaudevillesque se mêle la folie d’une troupe de comédiens prête à tout pour jouer Monsieur chasse ! Adhérent : 15 € / Adh. réduit : 10 € Plein tarif : 20 € / Tarif réduit : 15 €

Dimanche 18 août à 20h :

Soirée d’ouverture du festival Jazz au Phare hommage au Label Blue Note avec un concert suivi d’un film Concert : Blue Note Story

Les tubes et les musiciens qui ont fait l’histoire du label Blue Note, racontés par Jean-Michel Proust et interprétés par le Blue Note 5tet. Thelonious Monk, Art Blakey, Horace Silver, John Coltrane, Miles Davis, etc.

Cinéma : Mo’better Blues

Réalisé par Spike Lee. Avec Denzel Washington, Wesley Snipes, Giancarlo Esposito. Film américain, musical, drame. Durée : 2h10 Adhérent : 15 € / Adh. réduit : 10 € Plein tarif : 20 € / Tarif réduit : 15 €

E x p o s itio n

Maly en Ré

© Galerie Séverin

À l’initiative de l’association des Amis du Musée Ernest Cognacq, la ville de Saint-Martin-de-Ré et son musée Ernest Cognacq accueilleront du samedi 3 août au lundi 30 septembre 2013 le peintre drômois Michel Maly qui exposera un ensemble d’œuvres dans la salle haute de l’Hôtel de Clerjotte.

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Michel Maly

eintre de renommée mondiale, le public rétais a déjà pu apprécier sa peinture à l’occasion d’expositions temporaires qu’organisait chaque année son fils, le

Le Richelieu Ile de Ré

comédien Xavier Maly, en la Maison Caillaud à Ars-en-Ré. Habitué des galeries et des salons internationaux, le fait d’être exposé dans le cadre plus intimiste d’un musée ravit Michel Maly. Trois thèmes majeurs de l’œuvre de l’artiste seront présentés au public de l’île : le sacré, Venise et la mer. Originaire de Blois, Michel Maly passe son enfance à Montélimar avec son père chirurgien durant la guerre, et c’est là, en 1955, qu’il commence à peindre en arrivant à « La Galée », une bâtisse isolée sise en bordure de Rhône, dans cette Drôme Provençale riche en couleurs. Depuis, Michel Maly peint comme il respire, avec boulimie, sans fin. « L’avantage avec la peinture, c’est qu’on peut peindre jusqu’à ce que l’on devienne gâteux. » Il estime

qu’en une vie, un peintre peut composer environ 3000 toiles. Sublimer la réalité Ses notes de voyages se résument à des esquisses de dessin de ce qu’il a sous les yeux. L’œil ne fait pas que voir, « il écoute ». La peinture suivra plus tard, après un certain temps d’incubation, de retour à l’atelier. « Ainsi, la réalité sensible est sublimée, ennoblie. Elle n’est en aucun cas subie. » Peintre des paysages noyés de brume, tout est harmonie dans sa peinture, cela avec un sens inné de la couleur. Le cinéaste Costa Gavras disait de lui et de ses rapports avec la lumière qu’il s’agissait

entre eux « d’une véritable histoire d’amour ». Chez l’artiste, la lumière ne suit pas de règles définies, elle est libre. Elle est ombre et lumière à la fois, le noir devenant comme la lumière du silence. Il ne la domine pas, ne l’enferme pas, ne la rigidifie pas, il la laisse baguenauder là où bon lui semble. Si Maly fait la lumière, celle qui n’appartient qu’à lui, c’est qu’elle habite son œil depuis toujours. Pour Maly, peu importe les critiques d’art, il peint au gré de ses envies, instinctivement. « Quand Venise on peint, on tend la main, si l’autre la prend c’est l’osmose, on aime ou on n’aime pas ». Jean-Pierre Pichot

Nouvelle vague

La cosmétologie marine a la cote. Une déferlante de produits à base d’algues et de principes actifs marins nous arrive. Pour s’hydrater, se protéger du soleil et même s’affiner version grand large. THALGO, une référence dans la cosmétologie

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z ap ’ arts L oi s i r s

Loix, deux jours d’expressions artistiques Le 15 août, la Journée des Peintres de Loix se pare de nouvelles couleurs.

I

l y a dix sept ans, l’office de tourisme de Loix inscrivait à son programme une Journée des peintres. Chaque été c’est un bon prétexte pour aller à la rencontre des artistes, de découvrir leur style, de discuter avec eux, de les regarder peindre sur la place de l’église, sur la place du marché, sur le port ou au détour d’une venelle. De nouveaux ingrédients vont pigmenter

Édition 2012

l’édition 2013. Une quinzaine d’artistes proposeront des ateliers, destinés aux petits et aux grands, durée une heure, pour s’initier à la technique. Le programme des ateliers fait l’objet d’un circuit intitulé Route des ateliers d’art, avec plan à l’appui pour bien les repérer dans le village, afin d’y faire escale. « Notre intention est de faire découvrir Loix sous un angle artistique

» expliquent Karoline Eberwein et Séverine Malichier de l’office de tourisme. La centaine de peintres présents participent au concours. Cette année un seul jury, un seul œil : le public. C’est lui qui élira, en fin de journée, l’artiste de l’année, lequel recevra une dotation de 500 euros. En parallèle, toute la journée, un Carnet de croquis voyageur aura tourné sur les stands des artistes. Chaque peintre y posera sa patte, son style. Un des bulletins de vote du public sera tiré au sort. Qui sait ? Vous serez peut-être l’heureux gagnant de ce carnet collector si vous participez à l’élection... Pour les amateurs d’art contemporain, Toto, graffeur de Charente-Maritime, sera sur le port pour réaliser une performance sur un support de 5m x 3m, comme une immense affiche. Il fait aussi partie de la Route des ateliers d’art, en animant un atelier autour du graffiti. Et pour agrémenter le tout, un peu de musique. Yelena Zivkovich, à la guitare et au piano sera accompagnée par Matthieu à la trompette et à la batterie. Un mélange festif de folk américain et de notes d’Europe de l’Est. Elle a une voix de folie. Maryline Bompard

16 août, ambiance brésilienne Les soirées loidaises sur la plage du Grouin font partie des incontournables de l’été : Saint-Jean, piquenique et musique du monde. Il ne faut pas manquer la troisième et la dernière consacrée au Brésil. De 18 h à 19 h, un groupe de capoiera assurera des démonstrations et des initiations à cette discipline d’arts martiaux, basée sur le jeu de pieds. Le côté ludique et acrobatique est intéressant et amusant à découvrir. Nio garantira le spectacle avant de se mettre aux percussions en rejoignant le groupe de musique PariBaya pour un concert jusqu’à la nuit. Tapas, brochettes et buvette seront proposées par l’office de tourisme. Une belle soirée en perspective, au coucher du soleil, à marée basse.

a n i m a tio n s

La Flotte en fête

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epuis l’année dernière, La Flotte s’attache à proposer à sa population estivale des animations, qui ont lieu sur le port quasi-quotidiennement. Tout cela est possible grâce, entre autres, au travail effectué en amont par le comité des fêtes. Le mois d’aout est définitivement le mois du jazz sur Ré, avec en plus des divers festivals, huit concerts organisés dans la commune flottaise. Les chorales et harmonies locales seront également mises à l’honneur avec plusieurs soirées qui leur

Les nuits romanes

seront dédiées. Dans un genre un peu plus singulier, vous pourrez vous retrouver au milieu d’une parade d’échassiers, d’un flash mob, ou vous imaginer à Dublin lors de la soirée irlandaise. Lolita Prieur Infos : www.laflotte.fr

L

e 29 juillet dernier, eut lieu à l’Abbaye des Châteliers, un L’Abbaye des Châteliers des spectacles des Nuits Romanes organisés par la région, consistant à allier patrimoine culturel et création contemporaine. Il fut réalisé en collaboration avec La Maison du Platin et Flotille en Pertuis. Les visiteurs purent se promener sur le site, où Spectacle Ets Morel et Morel dès 14h des animations

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furent proposées. Après une halte à l’espace restauration mis sur pied par l’UCAF (Union des Commerçants et Artisans de La Flotte), les spectateurs purent assister à deux spectacles. L’un, comique, présenté par le collectif Gonzo, fit danser un facteur sur un chantier de maçonnerie. Pour le deuxième, la compagnie Manda Lights jongla et dansa avec des flammes, qui donnèrent l’illusion d’un feu d’artifice, sous les yeux ébahis du public. Lolita Prieur

par le collectif Gonzo

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portrait j a z z

a u

p h a r e

Patricia Bonner chante, Jean Chavinier orchestre « L’été Patricia chantait à l’occasion, au Bistrot de Bernard et au Chasse-Marée. ll y avait de l’écoute et un public, le terreau était favorable » raconte Jean Chavinier. L’idée de créer un festival de jazz est venue naturellement, avec pour modèle Tanjazz au Maroc, que le couple rêvait de transposer dans l’île de Ré. «  Il ne nous manquait qu’un maillon. La rencontre avec Jean-Michel Proust a été déterminante. Il assure excellemment la direction artistique ». C’est ainsi qu’en 2010 est né Jazz au Phare. Paul s’est chargé des réseaux sociaux, il a participé au relooking du site internet et il a mis en place la billetterie en ligne. En parallèle, Jean a une vie professionnelle active dans l’industrie. « Le festival, c’est en plus. C’est un hobby et une passion » observe t-il. « Lorsque je Patricia Bonner et Jean Chavinier monte sur la scène Une aventure humaine le premier et le derLe couple aime les ambiances faminier soir, et que je vois le public au liales et amicales. Dès le début, la rendez-vous, j’ai une bouffée de famille a été mise à contribution. bonheur de savoir que l’on donne «  Mes parents tamponnaient les ticdu plaisir aux autres. L’émotion est kets à l’entrée. Julia, Paul et Vincent, là, c’est un vrai partage.  » confie-t-il nos enfants, leurs conjoints, leurs avec pudeur. copains, nos amis, ont été bénéMusique au quotidien voles. Ils étaient 27. Tout le monde dormait chez nous, le jardin était Patricia a été bercée dans un milieu rempli de petites tentes » s’amuse de musiciens. Ses grands parents Patricia Bonner. Depuis, une véritable étaient fans d’airs d’opéra qu’ils organisation s’est mise en place, le interprétaient pour le plaisir. À Nice, festival s’est professionnalisé. Jean sa mère chantait dans l’orchestre orchestre, en tant que président. À lui de Ray Ventura. Henri Salvador lui a la coordination globale, la recherche même composé une douce chanson de partenaires, les relations avec les inédite « Prenez mon cœur oh ma administrations, les cinquante bénédame », que Patricia compte mettre voles à gérer. Jean sait s’entourer : à son répertoire. Spontanément, elle « Chacun connaît sa tâche, tout le vous la fredonne de sa voix grave, monde joue sa partition ». Il salue un brin voilée. Avec ses deux grands l’importance de Marc Denarnaud, tréfrères, elle allait dans les concerts. sorier, qui réside à Saint-Clément des Très vite, elle a su que le jazz serait Baleines. Le noyau dur reste toutefois son univers de prédilection. Patricia une affaire de famille. Cet hiver, Julia chante régulièrement dans des bars a contacté des annonceurs afin de et salles de spectacles. Son disque financer les outils de communication. de chevet : Nights lights de Gerry

Mulligan, un morceau d’anthologie. À l’époque de Woodstock, Jean était plutôt versé dans le rock. Il ne s’est pas fait prier lorsque sa femme l’a tiré vers le jazz, déjà fin 1978 cette musique le séduisait. Il évoque notamment un fabuleux concert de Keith Jarrett. Aujourd’hui, le couple affirme qu’une des missions de Jazz au Phare est la découverte de jeunes talents qui souhaitent faire carrière. Ils sont fiers que Kikka, jeune promue du festival en 2010 ait signé chez Cristal, label musical bien connu des Rochelais. Ils ont hâte d’écouter Audrey et les Faces B, formation gagnante du premier Tremplin 2012, qui ouvre le festival, le 19 août, sur la grande scène, en première partie du Trio Rosenberg et de Sanseverino.

Quoi de mieux qu’un boeuf, avec Jean-Michel Proust au saxo

chaque année, sont pour beaucoup dans le succès rencontré. La semaine prochaine, la musique sera présente de 11 heures à 2 heures du matin. Maryline Bompard

Un amour pour l’île de Ré Il y a plus de trente ans, Jean et Patricia ont découvert Loix, au détour d’une location de vacances, puis ce fut La Couarde, avant de trouver leur lieu, aux Portes-en-Ré. Ils y viennent le plus possible, souvent en famille, quatre générations y cohabitent régulièrement. Le site du Phare des Baleines est, à leurs yeux, fédérateur de toute l’île de Ré. Ils reconnaissent que c’est une chance d’y avoir eu accès. Leur rêve, voir Jazz au Phare se développer et attirer un public au-delà de l’île et de La Rochelle. Le bouche-à-oreille, la programmation internationale, les boeufs mémorables dans les bars au pied du phare, le Tremplin jeunes talents, l’ouverture d’une deuxième scène dans le Théâtre de verdure, l’apport de nouveautés

Le festival bénéficie de subventions de la CDC et du Conseil général. La commune de Saint-Clément apporte une importante aide logistique. Pour la 4ème année consécutive, une subvention de 5 000  €, en soutien, a été votée par le conseil municipal, contrairement à ce qui a été écrit dans le n° 89 de Ré à la Hune. Elle a fait l’objet d’un débat entre les élus, ce qui a amené une erreur de compréhension de notre rédaction. Jazz au Phare du 18 au 21 août www.jazzauphare.com

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portrait m u s i q u e

© Adrien Thibault

Top of the Green, la scène électro de Jazz au Phare

L

e cœur du réacteur c’est la grande scène. Mais depuis l’été dernier, un deuxième lieu de musique a été ouvert dans le Théâtre de verdure pour s’adresser au public

des clubbers et apporter une touche de jeunesse » explique Jean C h a v i n i e r, président du festival Jazz au Phare. Top of the Green prend le relais, dès que les groupes qui se produisent sur la grande Martin Fusée, himself ! s c è n e ont terminé leur représentation. L’endroit est quasi magique, éclairé par le phare des Baleines, abrité sous les chênes verts. À partir de minuit, le spot s’anime, on s’y donne rendez-vous, on y va

pour danser sans contraintes au son de la musique électro, autour d’un verre avec les copains ou avec les musiciens du festival. L’ambiance y est résolument festive, la musique sans ornières... L’année dernière Martin Fusée DJ des soirées parisiennes avait pris les manettes avec Jean Croc, autre DJ de grand renom. Cette année, Martin sera acccompagné de son compère Maxi. Nul doute que leur prestation à quatre mains, Wrecka Spinnazz Club, mettra le feu au dance floor, comme ce fut le cas en 2012. Quand on dit qu’il n’y a pas de musique électro sur l’île de Ré, ce n’est pas exact. Et en plus, ça dure trois soirs, du lundi 19 au mercredi 21 août, et c’est gratuit !

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / B.P. 43 / 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C  /  Mise en page  : Peggy Landon / Rédaction, photos  : Catherine Bréjat, Jean-Pierre Pichot, Michel Lardeux, Maryline Bompard, Lolita Prieur, Nathalie Vauchez, Laurent Kaczmarek, DR / Dessins : Philippe Barussaud, Jean-Louis Rémy  /  Régie publicitaire : Rhéa Marketing - Valérie Darcy : 05 46 00 09 19 - 06 14 29  47  21 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

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