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XX.111° année
1904:
88 jouer; que de joyeux ébats dilatent les cœurs et les poitrines. Donnez du soleil et du grand air à ceis affamés d'oxigène. Pui'S, demandez l'attention et lisez, en l'a leur commentant, une belle page judicieusement choi'Sie dans votre bibliothèque, un jour une poésie, un autre jour une histoire, mais dégagez touj.ours une morale en faveur de la vie des champs. Parlez aussi, de temps en temps, des tristesses de la vi<> d'atelier. La cause qui nous est chère ne peut que gagner au contraste. Le soir vous les 1·amènerez meilleurs sous leurs toits rustique.s, et si vous avez dû consacrer à cette utile excursion une de vos après-midi de repos, ne la regrettez pas; vous avez fait le bien, votre sommeil en sera plus doux; vous avez fait une œuvre ,sainte, car, Virgile l'a dit, et après lui le bon abbé Delille: « Qui fait aimer les champs, fait aimer la vertu. >> Agréez, Monsieur l'instituteur, !',assurance de mes sentiments dévoués. A.duc, agricola.
••••• Variétés * A PROPOS DEl BIERE. - Tout récemment, M. le Dr Monin a publié d,a.ns un jour nal Wl article où il fa[t ressortir les qualités de la bière. M. le Dr Forel, ancien professeur à Zurich, réfutant son collègue, s'exprime comme suit: « C'est l'alcool que la bière contient qui pousse surtout à lai consommation. » En fa.briquant la bière on enlève a.u peuple une bonne partie des céréales, qui sont ses meilleures substances •alimentaires, pour en faire une boisson enivxante. Voilà la véxité. · » La bière engraisse, oui, mais en •wlcoolisant. Elle infiltr,e les tiS!Sus du coQ"I)S d'une mauvai,s e graisse pathologique qui les surcharge et les fait dégénérer. Est-ce pour rie!n que le profe~;:,eur Bollinger, de Munich, a. prouvé les ravages ,effroyables du « Bierherz » (cœur de bière) et du « Bierniere·» (rein de bière) dans le para.dis de la. bière, en Bavière? Des milliers de personnes en meu-
rent, grii.ce à la dénênératio.n graisseuse qui hypertrophie et d.11ate le cœur en le détériora.nt, et qui produit des néphrites non moii.ns dangereuses. Ces affections conduise111t i\ l'hydropisie,, Au congrès de Brême, le Dr Delbrück a clairement ·prouvé, chiffres en mruins, que l'alcolisme par la bière était bien plus dangereux pour l'Allemagne que celui de l'eau-de-vie etl du vin. >) Quant aux vertus hygiéniques de la bière que prône M. Monin, je ne les ai jamais vues ,aillem'.s que dans l'imagination de certains médec1ns et des hafütués de lllJ « Bierlmeipe )), sauf le fait que la bière engraisse de la façon indiquée ci-devant et qu'elle endort, paralyse et alourdit, comme tout alcool. J'en ai pourtant vu des milliers de ces buveurs de bière dam.s ma longue ca'l-rière médicale en pays ger.maniques, à Munich et à Zurich; et là j' ai vu la bière non pas améliorer la digestion, mais la. délabrer souvent entièrement., non pas guérir leis phtisiques, mais les a.chevex, non pas donner du lait aux nourrices, maia le leur enlever (comme ce-la· a été du r este prouvé à satiété), non pas accélérer les convalescences, mais le!s ralentir, non paos xessusciter, mais abrutir ou tuer. >> En alourdissant }'esprit, les sentiments et la volonté, c'est-à-dire le cerveau, la bière est de toutes l es boissons alcooUques celle qui colle le plus à la. ta,ble, qui fait perdre le ,p lus de temps et qui pousse le plus à une absorption cle quantités démesurées. >> Faisant le bilan de l'action sociale, morale et physique de la bière, tant pour l'homme sain que pour l'homme malade, je me vois donc obligé, de par les faits passés au crible de la critique scientifique, de contredire M·. Monin et de dénoncer lai bière comme une peste sociale alcoolique, pour laquelle nous n 'avons ce:rtes aucun besoin de f.aire de la réclame, dans un pays de vin surtout.»
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ORGANE DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'EDUCATION = = = = = ==
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èt M . P. PICiNAT,
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* L'instituteur vient d'expliquer que dans un qu art il y a deux huitièmes. Voyant qu' un élève n' a pas écouté, il l'interpelle: Charles, qu'y a-t-il clans un quart? - De la mousse, répond le bambin, dont le père tient une braisserie.
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* Un gamin revient de l'école, oü il a reçu sa première le<:;on de musique chiffrée. Maman, je crois que la maîtres.se est maboule. - Pourquoi, mon garçon? - Ce matin, figure-toi , elle nous a fait chanter l'a~·ithméthique.
CJ'est lorsqu'on est savant qu'on est le plus capable I Vinet/ d'être simple.