chantier RC16

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Référence

C A RRELAG E N°16 - MARS/AVRIL 2009 11,50€

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CA R R E L AG E

Technique : la liste des textes Capeb : les Journées de l’Una

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Zoom produits : carreaux rigolos pour marmots

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Le Dauphin

protégé

de

l’eau … La nouvelle propriétaire de cet hôtel de charme situé au cœur de la Normandie souhaitait en rénover les salles de bains. Douche ou baignoire, supports anciens variant selon les chambres… Il a fallu choisir les solutions techniques les mieux appropriées et garantir une protection à l’eau optimale. ogé dans plusieurs magnifiques maisons traditionnelles tout de colombages et d’ardoises datant du XVIIe siècle, l’Hôtel du Dauphin côtoie le Vieux Bassin de Honfleur (14). Récemment acquis par Alexandra Louvel (elle-même issue de la filière carrelage), l’établissement fait l’objet d’un lourd programme de rénovation. Ainsi, une partie des salles de bains des 34 chambres est en cours de réfection, notamment pour corriger les désordres générés par des infiltrations d’eau sur des supports mal, voire pas, protégés. « Les anciens propriétaires n’étaient sans doute pas informés à ce sujet », confie A. Louvel. « Certes, lors de l’achat du bien l’année dernière, une rénovation semblait avoir eu lieu en surface. Mais après un examen plus minutieux, nous nous sommes aperçu qu’il fallait casser pour

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viabiliser les salles de bains à long terme », poursuit-elle. De fait, 7 chambres sont d’ores et déjà en cours de réhabilitation. Les autres seront reprises dans un avenir proche. Cabine de douche contre système carrelé Dans cet établissement, les salles de bains présentent différentes configurations. Elles sont équipées soit d’une douche, soit d’une baignoire. S’agissant de rénovation, les supports existants diffèrent également : anciens carrelages pour les douches ou supports bois dans les salles de bains avec baignoire. Des cas de fi gure qui répondent à des problématiques différentes et qui appellent donc des traitements différents. La chambre n° 22, par exemple, munie d’une douche, est revêtue, avant la rénovation,

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Les anciens carrelages muraux ont été conservés. Des panneaux à carreler ont été mis en œuvre ; ils constitueront les nouvelles parois de la douche. Les arrivées de mitigeur seront protégées des infiltrations d’eau par des collerettes. de carrelage en sol comme en mur. Ici, les anciens revêtements vont être conservés, et c’est la cabine de douche qui va être changée pour lui préférer un receveur de douche, associé à des panneaux coulissants et à une protec-

tion améliorée sur les murs. Les deux parois murales sont donc revêtues de panneaux à carreler étanches (Jackoboard de Jackon), composés d’un cœur en polystyrène extrudé recouvert d’une armature en fibre de verre et d’un mortier

Leur avis… • Jean-Maurice Meyrault, Recherche & Développement

• Alexandra Louvel, propriétaire de l’Hôtel du Dauphin à Hon-

Dural : « Le receveur Tilux peut également être préconisé

fleur : « Nous sommes ici en rénovation, et nous ne sommes

comme receveur extra-plat. Depuis que nous avons lancé ce

donc pas assujettis à la loi accessibilité du 11 février 2005

produit, de nombreux établissements recevant du public se

qui ne concerne que les constructions neuves. Pour nous,

sont montrés intéressés. Il nous a d’ailleurs permis de répon-

c’est vraiment la dimension esthétique et le faible poids des

dre aux besoins des hôtels et autres ERP de plus en plus

procédés qui ont été les critères déterminants de choix. »

attentifs aux caractéristiques d’accessibilité. »

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Autres chambres, autres contraintes D’autres chambres, comme la chambre n° 6 par exemple,

présentent une configuration différente. Elles sont équipées d’une salle de bains avec baignoire. Les sols sont carrelés, mais le revêtement est mis en œuvre sur un ancien parquet bois non protégé des infiltrations d’eau inévitables via les joints inter-carreaux. À la longue, des désordres ont fini par apparaître sur les plafonds et les parois des pièces sousjacentes. Une rénovation s’impose. L’ancien carrelage est donc totalement déposé et le support remis à nu. Il est nettoyé afin d’éliminer toute trace résiduelle de colle et soigneusement dépoussiéré. Après examen, le plancher a été jugé suffisamment stable (absence de flèche active, lames jointives…). Par précaution, certaines lames sont néanmoins fixées aux lambourdes à l’aide de vis. D. Duchemin applique un primaire spécial bois sur le support afin d’améliorer l’accrochage de la colle. Une natte de protection à l’eau (Durabase Ci de Dural sous Avis Technique CSTB n° 13/06-1000*V1) est collée sur le support au moyen d’un mortier-colle amélioré hautes performances (5024 Prolidal Plus de ParexLanko). Proposé en rouleaux, ce SPEC (Système de protection à l’eau sous carrelage) est constitué

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spécial. Zones d’infiltration d’eau potentielles, les arrivées de tuyauterie des mitigeurs sont protégées par des collerettes. Au sol, le carreleur, Didier Duchemin de Bayeux (14), raccorde le siphon à l’évacuation d’eau et réalise un système de réhausse à l’aide de morceaux de panneaux prêts à carreler. L’objectif est de surélever le receveur de 4 cm environ pour disposer de la pente suffisante permettant de se raccorder à l’évacuation. Le receveur de douche à carreler de format 900x900x40 mm (Tilux de Dural, sous Avis Technique n° 13/07-1022) est ensuite mis en œuvre. Constitué d’une mousse de polystyrène expansé, il est revêtu sur une face d’une natte d’étanchéité collée au moyen d’une colle polyuréthanne et débordant sur les côtés de 7 cm afin de traiter les point singuliers. Il comprend des formes de pente de 2 %, réalisées lors du moulage du receveur en usine. Il est collé sur la réhausse au moyen de mortier-colle, et la bande d’étanchéité du receveur est collée sur les jonctions sol/murs, le long des panneaux à carreler. L’angle rentrant formé par la jonction verticale des deux murs est protégé des pénétrations d’eau sur toute sa hauteur par une bande d’étanchéité (Durabase WP bande d’étanchéité 150 de Dural) de 15 cm de large. Le carrelage est finalement collé à l’aide d’un mortier-colle amélioré hautes performances de classe C2 E (5024 Prolidal Plus de ParexLanko). Le carreleur comble enfin les interstices entre les éléments de la réhausse à l’aide de mousse polyuréthanne et découpe l’arrondi sur lequel vient se fixer la paroi de douche coulissante en verre.

L’ancien revêtement carrelé a été conservé en sol également. Un système de réhausse de 4 cm est réalisé à l’aide de lames de panneaux à carreler. Il permettra de disposer de la pente suffisante pour se raccorder à l’évacuation. Les espaces vides seront comblés à l’aide de mousse de polyuréthanne expansée.

Le receveur prêt à carreler est mis en place. Les bandes d’étanchéité seront ensuite collées sur les jonctions sol/murs et assureront la remontée nécessaire en mural.

Le receveur est mis en place et carrelé. L’angle arrondi est prêt à être découpé. Il accueillera ensuite la paroi de douche coulissante vitrée.

La nouvelle douche est terminée. Le socle en a été carrelé en façade après avoir été rempli de mousse de polyuréthanne expansée.

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d’une feuille de polypropylène bosselée et revêtu sur la face inférieure d’un non tissé en fibres de polyéthylène. Ce procédé possède une très grande rigidité ainsi que d’excellentes propriétés d’adhérence grâce à ses alvéoles et à sa doublure en forme de canevas. La

natte est donc ici découpée en lés au format nécessaire, collée et fermement marouflée sur le support. Les alvéoles en face supérieure sont bouchées à l’aide du mortier-colle ayant servi à fixer la natte sur le support. Il s’agit d’éviter la formation de bulles d’air dans

Dans ces chambres, le carrelage a été déposé de façon à remettre à nu l’ancien support parquet. Jugé en bon état, il sera conservé et après avoir été préparé constituera le support du nouveau revêtement.

les alvéoles dont le rôle est de favoriser l’ancrage du carrelage collé. La jonction entre lés est ensuite assurée par une bande d’étanchéité (Durabase WP bande d’étanchéité 150 de Dural) qui est également employée pour assurer les jonctions sol/murs. D. Duche-

min peut maintenant coller le carrelage, et les joints souples seront réalisés le lendemain. La baignoire peut alors reprendre sa place et la chambre accueillir de nouveau des touristes ravis… V.D.

Le primaire spécial bois destiné à favoriser l’accrochage du mortiercolle est appliqué au rouleau.

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Afin de parfaire la stabilité de l’ensemble, les lames de parquet seront fixées à l’aide de vis sur les lambourdes.

À partir du rouleau, les lés de natte sont découpés aux dimensions adéquates pour revêtir le parquet bois qu’ils protègeront ultérieurement des pénétrations d’eau éventuelles.

Les jonctions entre lés ainsi que la jonction sol/murs sont pontées par des bandes d’étanchéité qui préviennent les infiltrations d’eau de pénétrer jusqu’au support bois.

Les lés sont collés sur le support. Ils doivent être soigneusement marouflés pour éviter la formation de bulles d’air. Les alvéoles de la natte sont remplies de mortiercolle. Didier Duchemin, carreleur, peut entreprendre la mise en œuvre des carreaux céramiques. Le nouveau revêtement est mis en œuvre. La baignoire a repris sa place. Les clients peuvent arriver !

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