chantier RC13

Page 1

Référence

C A R RELAGE M AG A Z I N E

D E S

P R O F E S S I O N N E L S

D E

L A

F I L I È R E

CA R R E L AG E

CERSAIE

présentation

2008

N°13 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 11,50€

L E

Dossier : planchers chauffants Chantier : silence à tous les étages ! Zoom produits : le métal comme fer de lance


Gain de temps et productivité Poser un carrelage sur un revêtement existant s’avère souvent une alternative à ne pas négliger. Ici, à Lorient, trois types de revêtement se partagent la surface à carreler. Un traitement au cas par cas où la reconnaissance de l’état du support prend une importance cruciale.

L

es bâtiments réservés aux comités d’entreprises sont dédiés par essence à l’organisation d’activités festives et socioculturelles. Le rachat par EDF-Lorient d’un laboratoire désaffecté appartenant à Kodak s’inscrit dans ce cadre. Pour satisfaire aux exigences de fréquentation et d’usage d’un tel lieu, un programme de réhabilitation est aussitôt défi ni et, la mise en œuvre d’un nouveau carrelage vient s’inscrire dans la première tranche de travaux. L’état des lieux Construit dans les années 1980, le local occupe le 1er étage d’un bâtiment s’ouvrant directement sur la rue. Dans le prolongement de la porte d’entrée, un couloir étroit conduit à l’escalier et permet d’accéder au niveau supérieur. Là, un immense

espace, dont la partie latérale droite et le fond sont occupés par des bureaux, hébergera à terme le salon de réunion, la cuisine, le bar et les toilettes du comité d’entreprises morbihannais. Trois familles de revêtements différentes se partagent la surface : un grès cérame beige 5x5 cm pour l’escalier et le couloir, des dalles PVC pour un bureau de 20 m², le reste des sols est moquetté. Dans un premier temps, l’entreprise de Gilles le Gloanic, carreleur à Inguiniel (56) et en charge des travaux, procède au décollement du revêtement textile afi n de remettre le support béton à nu. Puis, la totalité des sols est soigneusement nettoyée et dépoussiérée. Dans la partie consacrée au bar et initialement recouverte de dalles PVC, un nettoyage visant à éliminer le

Fiche d’identité du chantier Lieu : Morbihan Nature : réaménagement d’un local EDF Surface : 350 m² Maître d’ouvrage : privé Négociant : Rouenel- Idéa Sols, groupe Comafranc, Lorient (56) Carreleur : Gilles Le Gloanic, Inguiniel (56)

52

© D. Le Meur

REFERENCE

Chantier

Les anciens supports sont préalablement décapés et nettoyés en profondeur. Sur la zone recouverte de moquette, les résidus de colle sont éliminés avec soin. glacis formé par les graisses et les produits d’entretien est suivi d’un rinçage particulièrement soigné. La totalité de la surface au sol est alors minutieusement étudiée pour s’assurer de son aptitude à recevoir un nouveau revêtement. Parmi les points contrôlés : les zones carrelées doivent être exemptes de pianotage, ne doivent pas présenter de carreaux cassés ou descellés, ni sonner « le creux » ; le béton remis à nu ne doit pas présenter de fi ssures et doit offrir une bonne cohésion ; les dalles PVC ne doivent pas être décollées ni montrer de traces de bullage… Au fi nal, la décision

est prise de conserver et de recouvrir les dalles PVC et le carrelage ancien. Un choix concerté La sélection des carreaux réunit dans la salle exposition du négociant Rouenel- Idéa Sols, Didier Le Meur, responsable commercial du négoce, Gilles Le Gloanic et bien évidemment le Comité d’Entreprise d’ EDF. Ce dernier souhaite privilégier un aspect nuancé et original, en concordance avec un environnement naturel où le bleu prédomine. Pour répondre aux aspirations du client tout autant qu’aux contraintes de mise en œuvre et d’utilisation du futur local, le choix se porte sur un


© D. Le Meur

L’escalier dans son aspect initial, recouvert de grès cérame 5x5 cm, caractéristique de l’époque de construction du bâtiment. Son état général permettait d’envisager de le conserver comme support du nouveau revêtement.

L’escalier en cours de pose. Des nez de marche visant à prévenir la glissance sont insérés à l’avancement. Leur ailette de fixation perforée est prise dans le lit de colle, sous le plat de marche.

L’escalier une fois terminé.

De la moquette usagée au nouveau revêtement céramique… L’assurance d’un revêtement pérenne !

grès cérame émaillé 31x31 cm de Roca, référence Arles, coloris Céleste. De retour sur le chantier, la mise en œuvre débute par le salon de réunion, qui couvre d’un seul tenant plus de 170 m². C’est ici que résidait l’ancienne moquette. L’entreprise intervient donc sur un béton remis à nu sur lequel elle applique un primaire d’accrochage (Accrosol Plus de PRB). « Ce primaire, précise Jean-Christophe Magon, attaché commercial de l’industriel, affi che une consommation d’environ 300 g/m² et un temps de séchage compris entre 2 et 4 heures. Principalement utilisé sous les enduits de ragréage et les colles à carrelage, il s’ins-

crit parfaitement dans le cadre d’une rénovation ». Afi n de satisfaire aux impératifs liés à la compression, quatre joints de rupture (Durafl ex DFP de Dural) seront installés lors de la pose. Ils visent à fractionner de manière équilibrée ce grand espace. La largeur de la partie visible du profi lé est de 8 mm. Après le séchage du primaire, le carrelage est collé à l’aide d’un mortier-colle épais (PRB Col Flex) de classe C2 ET, à base de liants mixtes incorporés. Conforme à la norme EN 12004, il est destiné aux supports ou milieux soumis à des contraintes et adapté à tous les formats jusqu’au 60x60 cm.

Des astreintes mineures Sur les zones recouvertes de dalles PVC, la mise en œuvre du primaire précède celle d’un ragréage fi bré pour sols intérieurs (Planifi bre de PRB). Classé P4S, il autorise la pose du carrelage dans des délais restreints. L’escalier et le couloir, quant à eux, n’ont posé aucun problème particulier. Des nez de marche de 35 mm (Durastep, type Jumbo, de Dural) ont été insérés pour protéger les arrêtes du carrelage. Adaptés aux locaux publics, ces profi lés sont dotés d’une partie antidérapante (caoutchouc) et d’une partie perforée en inox noyée dans la colle, sous le carrelage.

Pour terminer le chantier, le jointoiement est effectué (PRB joints larges, de 3 à 15 mm, coloris gris Lavezzi). « L’avancement des travaux s’est bien déroulé et prouve encore une fois, comme le souligne D. Le Meur, que le partenariat rassemblant le savoir-faire de Gilles Le Gloanic, les conseils judicieux de Jean-Christophe Magon et ma modeste contribution, a permis une fi nalisation des travaux en moins de 15 jours et la totale satisfaction du client ». R3L

53


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.