360° strasbourg juin 14

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360° ° DÉCOUVERTES ° ADRESSES ° ART DE VIVRE ° RENCONTRES ° DESTINATIONS ° SHOPPING °

Strasbourg 48°35’00” N | 7°44’34” E

° Route des vins

le pari précurseur de l’œnotourisme alsacien

8

° Portrait : Séverine Sigrist 14 invente le pancréas bio-artificiel ° Rome, la sublime 18 ° Tourisme connecté 26 ° Brésil, l’ardent désir ! 32

Juin 2014

N°1

la digital révolution

° Aéroport de Strasbourg 50

ENG

English version inside

Interview de Thomas Dubus Destinations, stationnement et services

Mode « Out of Africa » - Parfums d’été, Joaillerie chic et rebelle MAGAZINE OFFERT PAR / MAGAZINE OFFERED BY AÉROPORT DE STRASBOURG



De nouveaux horizons. 360° est le nouveau magazine des voyageurs de l’aéroport de Strasbourg, en quête d’une nouvelle façon de s’informer et de découvrir les dernières tendances de voyage, de design, de lifestyle, de loisirs mais aussi à l’affût des lieux insolites, des itinéraires pour s’émerveiller encore et toujours. Tenant compte des évolutions des usagers de l’aéroport, de leur diversité, ce magazine se veut le lien utile pour accompagner chacun dans son voyage, ses besoins, ses désirs. Et comme l’aventure n’est pas forcément au bout du monde, nous avons jugé nécessaire de vous présenter au travers de 360° ce qui nous entoure, cette région authentique, riche de 2000 ans d’histoires et d’échanges au cœur de l’Europe, dont elle accueille de nombreuses institutions. Cette région riche en sites superbes, dotée d’un vignoble mondialement réputé, dynamique et à la pointe en matière de nouvelles technologies, possède même à Strasbourg la première université de France par le nombre de ses étudiants et se trouve être la première université de province à ment de Shangaï, qui recense les apparaître dans le fameux classemeilleurs établissements mondiaux. En Alsace, le lien entre création et économie est ici historique, et se perpétue dans les domaines les plus en pointe. Mais la région est également prestigieuse en matière de culture, avec ses nombreux musées couvrant toute les grandes périodes de l’histoire de l’art, ses festivals célèbres tant pour la musique classique, le jazz ou les musiques urbaines et bien sûr sa cuisine inspirée. Mais 360° a également pour vocation d’informer des évolutions de l’aéroport de Strasbourg, de détailler les nouveaux services proposés afin de créer avec vous un lien de qualité et vous accompagner dans votre voyage. Afin que vous soyez ici chez vous.

360° N°1 - Juin 2014 360° est un magazine périodique gratuit édité par Chirripo, société SAS au capital de 10 000 Euros – RCS Montpellier 435 062 294 – Parc d’Activités, Le Triton, 95 Rue Joseph Allois Schupeter, 34470 Pérols – Tél 04 67 07 27 70 Fax 04 67 87 10 28 – Mail : redac@360degres.eu – Web : www.360degres.eu – En partenariat avec la SA Aéroport de Strasbourg (Président du Directoire : Thomas Dubus) – Directeur de la publication : Eric Dufour Directrice des éditions : Anna Koleva (a.koleva@every-day.fr) – Rédaction : SA Playtext (contact@playtext.fr) – Olivier Mirguet (p.14-15) – Anne Schoendoerffer (p.8-13) – Traductions : Ilo – Création graphique : Studio 9 Bourrely – Crédits photos : 3drenderings, amawasri, Bastos, bunwit, by-studio, Casther, Cobalt, Chlorophylle, CPJ Photography, elenabs, elenabsl, Frog 974, fusolino, Hervé MICHEL, ivaleksa, Jean-Jacques, kid_a, lazyllama, lucazzitto, Malgorzata Kistryn, Mellow10, miragik, Onidji, pio3, Riccardo Piccinini, Rick Henzel, sborisov, skywing, stevanzz, Sunny studio, Unclesam, Valua Vitaly, tuenou / Fotolia – Z­ .Vardon/­ConseilVinsAlsace Daniella Jeremijevic – Christian Fleith/ADT67 – François Nussbaumer (p.14) – Olivier Mirguet (p.15) – E.Ranian (p.16) – Eka Sharashidze – Wall People (Affiche Musica) – Impression : Chirripo – Tél 04 67 07 27 70 Commercialisation : redac@360degres.eu, a.koleva@every–day.fr – Dépôt légal : juin 2014 – La reproduction même partielle, des textes publiés est interdite sans autorisation expresse de l’éditeur.


Sommaire °

Brèves d’ici & d’ailleurs : les faits à ne pas manquer

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7° Degrés CARDINAUX

Route des Vins : le pari précurseur de l’œnotourisme alsacien – 170 kilomètres d’enchantement entre histoire, gastronomie et paysages de vigne dans la lumière…

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Talents d’ici 14 Séverine Sigrist, le défi pour faire avancer la recherche Les haras transformés en complexe hôtelier Rome, la sublime : 18 la ville sanctuaire où passé et présent se conjuguent en une alchimie unique

25° MONTER en Degrés

Tourisme connecté, la digitale révolution : 26 le profond bouleversement de l’économie du tourisme par l’internet Brésil, l’ardent désir : coupe du monde, 32 jeux olympiques, un pays où tout est à découvrir

41° DEGRÉ de liberté

Look book elle & lui : 42 escapades sensorielles entre matières brutes et couleurs savane Sur le chemin des émotions olfactives 46 qui déambulent entre rose de Bulgarie, ylang-ylang, vanille et autres effluves à sensation Luxe chic et rebelle d’une joaillerie 47 où se rencontrent passion et désir

49° SERVICE au plus haut Degré Thomas Dubus, Président du directoire 50 de l’aéroport de Strasbourg : une politique de renouveau de services Carte des destinations 52 au départ de Strasbourg Zoom sur quelques destinations à découvrir au 53 départ de l’aéroport de Strasbourg Stationnement, boutiques et services 54 Contacts compagnies et loueurs 56



BRÈVES D’ICI ET D’AILLEURS

5 innovations qui peuvent tout changer Depuis 2007, le Forum Netexplo, un observatoire placé sous les auspices de Joël de Rosnay, sélectionne les 100 innovations numériques les plus prometteuses. Pour 2014, le Forum a repéré le moteur de recherche Shodan, qui peut indiquer où se trouve un appareil à partir de sa signature logicielle, le système Brck qui devrait permettre de se connecter en 3G, 4G ou Wi-fi à partir d’une simple carte SIM de n’importe où, le projet SkinPrint qui prévoit de reproduire de la peau artificielle avec une imprimante 3D. Et enfin Wibbitz (photo), une technologie mise au point par une start-up israélienne, qui permet de convertir n’importe quelle coupure de presse en… vidéo ! 5 major innovations In 2014 the Forum Netexplo discovered significant innovations which may change all. The research motor Shodan which indicates how to find an appliance/ device, the system Brick to connect to 3G, 4G or Wi-Fi with its sim card, the skin print which makes artificial skin and lastly Wibbitz which transforms a press cutting into a video.

La voiture partagée à la conquête de l’Ouest Lancé à Paris en 2011 par l’homme d’affaires Vincent Bolloré, le service d’autopartage de voitures électriques en self-service part à la conquête du monde. Après avoir lancé une opération séduction à Londres avec ses ‘Blue Car’ (le nom de ses voitures équipées de batteries au lithium métal polymère), Bolloré vient d’inaugurer en mai le « BlueIndy » à Indianapolis. D’ici huit mois, 500 véhicules électriques devraient sillonner les rues de la mégapole américaine. The car to share Bolloré has Just inaugurated in May the Blue Indy in Indianapolis and in 8 months time 500 electric vehicles will normally be seen driving in the mega-cities of America.

Hôtels : les français dépensent peu

L’accoudoir qui réconcilie les passagers Qui n’a pas rusé lors d’un vol, pour profiter de l’accoudoir commun au détriment de son voisin ? La jeune société Paperclip Design, créée en 2012 à Hong Kong, a trouvé la solution : un accoudoir à deux niveaux. Un en bas, un en haut, qui permet de poser son coude en « étage », sans gêne pour le passager d’à côté. Seat armrest for passengers The company Paperclip design have found the solution towards passengers sharing a seat arm rest. In order to prevent any discomfort or passenger disagreement the seat has two armrest at two different levels which means both passengers can use a separate armrest without disturbing the side seated passenger.

Comme l’an passé, le touriste français s’avère plutôt près de ses sous à l’étranger. Dans l’édition 2014 de son « Hotel Price Index », le site Hotels.com a réalisé le classement des dépenses des touristes par nationalité à l’étranger. Les français ont dépensé en moyenne 105 € pour une chambre d’hôtel, ce qui les classe au 27e rang, au bas du classement. Juste devant les allemands (103  €) mais loin derrière les anglais (130 €) et les suisses, les plus dépensiers avec 137 € dépensés par nuitée. Hotels: the french more tight-fisted Following a recent survey carried out by Hotels.com in 2014 the French were placed in the lower ranking rate as regards their expenditure towards hotel accommodation. Classed in 27th position with an average investment of just € 105.

Air France chouchoute sa première classe La compagnie aérienne française vient de dévoiler les nouvelles prestations proposées en première classe, désormais baptisée « La Première ». Les voyageurs y disposent dans 3 m2 d’un fauteuil transformable en lit, d’un bureau et d’un siège pour accueillir un invité. Coût pour 60 avions : 50 millions d’euros. AF is making big efforts in order to please its 1st class passengers In the new “Première” passengers have a 3 m2 seat that includes an additional seat for a passenger with an office desk that even converts into a bed. The cost for 60 planes: 50 millions of Euros! 4°


BRÈVES D’ICI ET D’AILLEURS

Paris brille par sa culture, mais pas par son accueil La capitale française réalise un score médiocre en terme de convivialité pour les touristes, selon le classement de TripAdvisor. Paris reste fidèle au cliché de ville peu hospitalière, en terminant 29e du classement où Tokyo arrive en tête. Mais pour la gastronomie la ville lumière arrive 5e, et décroche la 3e place en matière de culture, derrière Vienne et Rome. Au classement général, Paris termine 9e, loin derrière Barcelone (3e), New York et Tokyo (1er). Paris shines by its culture but not by its friendly welcome According to Trip Adviser Paris arrives 3rd for its culture, 5th for its gastronomy and only 29th for its welcoming hospitality!

n°3

Ville culturelle

n°5

Ville gastronomique

n°29

Ville accueillante

Bientôt la fin des cabines téléphoniques ? Depuis avril, téléphoner dans un « publiphone » — la dénomination officielle des cabines téléphoniques — est devenu quasi impossible : l’opérateur Orange a mis fin à cette date à la vente aux grossistes des télécartes prépayées en raison de l’effondrement des ventes. Il ne reste plus que 40 000 cabines (contre 103 200 en 2013) sur le territoire, victime des systèmes d’abonnements à domicile et des téléphones mobiles. The end of telephone box! Since April 2014, Orange Telecom is no more selling prepaid phone cards. Indeed, there are only 40 000 boxes remaining in France (against 103 200 in 2013), victims of cell phones!

Fausse alerte : on ne joue pas sur twitter

Les universités d’Alsace s’associent

Les réseaux sociaux ne sont pas des jouets. C’est ce qu’a rappelé le 13 mai Air France, en déposant plainte, après qu’un petit malin ait annoncé sur twitter la prochaine attaque d’un avion par « un groupe terroriste de Ben Laden ». Même si le tweet s’achevait par un étrange « bisous » et que le responsable se soit confondu en excuses, la compagnie n’a pas goûté la plaisanterie et maintenue sa plainte.

Les universités de Strasbourg et de Mulhouse ont signé fin mai, une convention d’association. Ce rapprochement entre l’université de Strasbourg (issue de la fusion des trois universités de la ville en 2009) qui accueille 44 000 étudiants et l’université de Haute-Alsace située à Mulhouse qui compte 7 500 étudiants, a pour but de proposer une offre de formation « cohérente et complémentaire » des deux entités et renforcer leur visibilité et leur attractivité. Universities of Strasbourg and Mulhouse have signed in May an association convention: 44,000 students from the university of Strasbourg and 7,500 from the university of Mulhouse will be offered “a complementary and coherent education” which will add to the attractiveness and the visibility of these two universities.

False alert AF have filled a legal complaint against an individuel who left a false terrorist attack alert from Ben Laden on twitter. 5°



° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

degrés CARDINAUX

DESTINATIONS : ° ROUTE DES VINS ° ROME SECRÈTE ° Direction les chemins buissonniers pour constater comment la Route des Vins d’Alsace est devenue la route du succès. Un crochet ensuite par Strasbourg, à la rencontre de Séverine Sigrist, jeune chercheuse qui mobilise la recherche contre le diabète, puis pour découvrir les nouvelles installations des anciens haras de la ville. Cap enfin sur la ville éternelle, l’indépassable Rome. 7°


° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

Le village de Saint-Hippolyte, cité viticole située au pied du Haut Koenigsbourg.

L

Route des vins : le pari précurseur de l’œnotourisme alsacien Elle est sexagénaire, possède un héritage chargé d’histoire et mesure, du nord au sud, 170 kilomètres. Elle attire chaque année 6 millions de touristes qui viennent se délecter de ses paysages de vignes, de ses caves et de sa gastronomie. Comment la route des vins d’Alsace est devenue la route du succès ? Enquête. 8°

ancée avec faste le 30 mai 1953, la toute première route des vins créée en France, suit un axe naturel qui parcourt le vignoble du nord au sud en empruntant des routes nationales et départementales existantes. Elle est délimitée par deux portes symboliques : la Porte de Thann au sud et la Porte de Marlenheim au nord et traverse la majorité des villages viticoles d’Alsace. Elle est à l’image d’une carte postale : vignes impeccables, villages pittoresques et fleuris, maisons à colombages séculaires, églises romanes et gothiques ou encore coquettes win­ stubs et caves de dégustation fraîches et accueillantes. L’histoire de son vignoble remonte à l’époque des romains. Au Moyen-Âge, le vin d’Alsace était considéré comme le meilleur vin d’Europe. Aux xixe et xxe siècles, entre 1870 et 1945, déchirée et écartelée entre la France et l’Allemagne, l’Alsace a vu à quatre reprises se redessiner ses frontières. Jean-Louis Vézien, directeur du Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace (CIVA), relate cette histoire peu connue et passionnante de la création de la route : « entre 1939 et 1945, l’Alsace a été annexée par l’Allemagne nazie. À la fin de la guerre, les hommes politiques ont vu dans la construction de l’Europe, un levier pour rapprocher l’Alsace des français, notamment Pierre Pfimlin qui occupa plusieurs ministères, dont celui de l’agriculture. Ainsi pour permettre aux touristes de se réapproprier l’Alsace, les élus ont eu


° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

La Route des Vins d’Alsace est longue de plus de 170 km, passant par Guebwiller, Colmar, Ribeauvillé, Barr, Obernai et Molsheim. Elle permet de découvrir non seulement les grands crus alsaciens mais aussi le cœur touristique de la région, les villages typiques d’Alsace, dont certains sont classés parmi les plus beaux de France (Riquewihr).

MARLENHEIM

MOLSHEIM

OBERNAI

BARR

SÉLESTAT

RIBEAUVILLÉ

Véloroute

du Vignoble d'Alsace

EuroVelo 5

GUEBWILLER

THANN


° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

L’oenotourisme est devenu une autre façon de découvrir les villages typiques de l’Alsace : Kaysersberg, au cœur du vignoble Alsacien, ville fleurie 3 fleurs. L’événement « Slow up » en juin 2013, où 31 kilomètres de route sont réservées aux vélos, roller et marcheurs pour découvrir le vignoble (ci-contre).

l’idée de mettre en valeur notre vignoble. Ils sont arrivés à fédérer toutes les énergies : vignerons, caveaux, villages, associations, hôteliers-restaurateurs... Nous avons pris une certaine avance par rapport aux autres régions viticoles », explique-t-il. Aujourd’hui, la route des vins est animée par les organismes de promotion touristique, la Direction départementale de l’équipement et le Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace. Il est difficile d’avoir des données précises sur le chiffre d’affaires qu’elle génère mais selon Jean-Louis Vézien, « elle représente 4 % du PIB de la région, vignoble direct et vignoble indirect confondus. Sur les 150 millions de bouteilles commercialisées toutes appellations confondues, plus de 28 % sont vendues en direct », détaille-t-il, alors que la moyenne nationale est autour de 18 %. Pour Philippe Blanck, vigneron du Domaine Paul Blanck à Kientzheim, et vice-président des Vignerons indépendants de France, ­responsable 10°

de l’œnotourisme, «  les touristes viennent dans nos caves alsaciennes car nous aimons donner du sens et partager notre passion, nos émotions. Ils sont heureux de découvrir nos vins, nos terroirs, nos paysages. Ils s’approprient une histoire et la partagent avec leur entourage. Ils sont de véritables ambassadeurs. On rentre dans le phénomène que j’appelle la ‘micro-médiatisation’ : le message est complexe, authentique, basé sur les émotions. Ils sont un relai comparativement peu nombreux, mais ils vont en parler à leur entourage, qui fera de même ». Et comme dit l’adage, les petits ruisseaux font les grandes rivières. Merci qui ? La route des vins d’Alsace bien sûr. Pourtant, le potentiel économique de l’œnotourisme, le mot est lâché, reste encore insuffisamment exploité. Côté tourisme et côté vin. L’un et l’autre sont intimement liés. Ces deux mondes ont du mal à cohabiter, même s’ils ont donné naissance à l’œnotourisme, mot barbare pour certains, flou

pour d’autres et pourtant tellement à la mode et générateur de business dans tous les vignobles de France. Chaque année, sur les 12 millions de personnes (dont une majorité de Français de différentes origines régionales, d’Allemands, de Belges et de Néerlandais) qui viennent découvrir l’Alsace, près de 50  % choisissent cette petite région pour sa gastronomie, ses vins et la visite des caves. Et c’est loin d’être négligeable, dans un contexte international économiquement tendu. On note aujourd’hui parmi les initiatives intéressantes pour développer ce business, la création du label ‘Vignobles et Découvertes’ en 2009 qui vise à promouvoir le tourisme sur le thème du vin et de la vigne. Les ministères chargés du tourisme et de l’agriculture l’attribuent à une destination à vocation touristique et viticole proposant une offre de produits touristiques complémentaires : hébergement, restauration, visite de cave et ­dégustation, musée, (suite page 12)


° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

L’œnotouriste, cet étrange visiteur Je suis un client touristique pas comme les autres. Plutôt mâle, français, quadragénaire, de catégorie sociale élevée, je suis dépensier, motivé, je me déplace pour cette activité plutôt en couple, voire en famille ou entre amis et j’aime consommer régulièrement — mais modérément — du vin. Qui suis je ? L’œnotouriste type ! En Alsace cependant, la moyenne d’âge de cet étrange “œno touristicus” est plus élevée qu’ailleurs : 56 ans. Explication possible : la part élevée de voyages de groupes en autocars que l’on dénombre dans la région. Avec plus de nuances, on identifie quatre “profils-types” d’œnotouristes dans l’Hexagone. Les épicuriens Ils représentent 40 % des visiteurs. Leurs mots clefs : plaisir, bien-être, beaux paysages et couleurs. Ils sont visiteurs internationaux à 40  %, ont un fort pouvoir d’achat et sont consommateurs réguliers de vin. Ils sont habitués à effectuer des séjours dans les vignobles, à 82 % en logements marchands (hotels ou chambres d’hôtes). Ils concentrent leurs activités sur le vin. Ils viennent

dans la région pour déguster, acheter (65 %) et visiter des caves (50 %). Le lien avec le vigneron est attendu sur le mode “convivial”, du partage. Les classiques Le vin représente pour ces 24 % de la clientèle, le cœur d’un patrimoine, d’une histoire, d’une culture : le vin n’est pas la motivation essentielle du séjour, seulement l’atout supplémentaire. D’une manière générale, ils apprécient les visites guidées du terroir. Ils sont amenés à rencontrer des producteurs sur les marchés locaux, où ils découvrent par ailleurs les autres productions artisanales. Ce groupe est constitué à 72 % de Français. Les retombées économiques sont moindres en comparaison des autres groupes, avec des revenus inférieurs à la moyenne et une consommation de vin moins régulière. Le lien attendu avec le producteur se fera sur le mode “social”. Les explorateurs Pour ces 20  % de la population œnotouristique, le vin correspond à une “alchimie”, une “œuvre d’art”. Ils privilégient l’échange avec le producteur sur les notions de recettes, de secrets, d’histoire. Ils cherchent à s’initier et à pratiquer des dégustations dans l’intimité des

caves, en petit comité. Ils veulent dénicher des vignerons peu connus. Ils ont des revenus supérieurs à la moyenne, sont consommateurs réguliers de vin. Leurs activités sont centrées sur la dégustation, l’achat du vin et la gastronomie française. Les liens attendus avec le vigneron sont sur le mode “amical”. Ces explorateurs génèrent des retombées économiques importantes. Les experts Ils représentent 16 % du total. Le vin est pour eux une science, un processus, un savoir-faire technique, une expertise. Leur motivation est d’entrer dans le “cercle des connaisseurs”. Ce groupe est constitué d’une forte proportion d’hommes. Les experts ont des revenus inférieurs à la moyenne. Ils sont consommateurs de vins réguliers. L’achat de vin lors de visites est un peu en retrait par rapport aux autres groupes. Le vin, la vigne, le vignoble sont généralement “un élément parmi d’autres” dans le choix de leur séjour. Le lien avec le producteur est attendu sur le mode “pédagogique”. Sources : Atout France – Publications « Tourisme et vin : réussir sa mise en marché (2013) », « Les clientèles françaises et internationales, les concurrents de la France (2010) ».

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° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

Le vin, l’or blanc de l’Alsace Une activité importante • 119 communes viticoles • 15 500 hectares de vignes AOP • 4 400 viticulteurs • 150 millions de bouteilles produites

Des appelations en nombre L’Appellation d’origine protégée Alsace représente 73  % de la production régionale. Les vins de cette appellation proviennent principalement des 7 cépages : Sylvaner, pinot blanc, riesling, muscat d’Alsace, pinot gris, gewurztraminer et pinot noir (seul cépage vinifié en rosé ou rouge). On compte 51 AOP Alsace Grands crus (4 % de la production totale). Seuls 4 cépages sont autorisés : riesling, gewurztraminer, pinot gris et muscat d’Alsace. Les Crémants d’Alsace, blancs en très large majorité, sont élaborés à partir d’un ou plusieurs cépages. Seuls sont autorisés le pinot blanc, le riesling, le pinot gris, le pinot noir (le seul “blanc de noir”) et le chardonnay.

Un œnotourisme développé «  Le vin d’Alsace  » est la quatrième citation des Français lorsqu’on leur demande de citer un « symbole » de l’Alsace. 41 % des touristes et excursionnistes déclarent avoir visité des caves ou acheté du vin. La gastronomie et les visites de caves sont la seconde raison de fréquentation de l’Alsace (plus de 4 visiteurs sur 10). Sources : Comité Interprofessionnel des Vins d’Alsace et Observatoire régional du tourisme Alsace - Données Chiffres clés du vignoble – Janv 2014.

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(suite de la page 10) ­é v é n e m e n t , un peu à l’image des fermes d’agrotourisme en Italie. L’objectif est de faciliter l’organisation du séjour du visiteur et de l’orienter sur des prestations qualifiées et de qualité. En Alsace, deux territoires ont décroché ce sésame : Cœur d’Alsace (situé entre le Mont Sainte-Odile et le Haut-Kœnigsbourg) et Terre et vins au pays de Colmar. Une autre idée originale pour développer l’œnotourisme est la création de ‘slowUp slow down / pleasure up’, ce qui signifie : « Diminuez l’allure et augmentez le plaisir ». Cette journée festive, sportive et gourmande se déroule depuis 2013 début juin sur la route des vins d’Alsace et la Véloroute du vignoble entre Châtenois, Bergheim et Sélestat au pied du Haut-Kœnigsbourg. Il s’agit d’un parcours de 31 kilomètres fermé à toute circulation motorisée et réservé aux balades à vélo, à pied, en roller avec des pauses pour déguster les spécialités et les vins locaux avec ambiances musicales et jeux pour les enfants. Le dress code :

être vétu de blanc, pour honorer les vins d’Alsace à 90 % blancs ! Un autre concept tout simple qui attire de plus en plus de monde : le ‘Pique-Nique chez le Vigneron Indépendant’. En famille ou entre amis, on apporte son pique-nique chez le vigneron qui vous accueille au sein de son domaine avec tables, chaises et partage des activités ludiques et culturelles… sans oublier la dégustation gratuite de son vin. Bref, les ressources d’imagination ne manquent pas pour attirer et séduire le consommateur, friand de nouveautés et d’originalité. De nombreuses autres initiatives, labels, événéments existent et le potentiel économique est prometteur. « Nous sommes au tout début de ce co-développement. Il faut du temps pour faire évoluer les mentalités. Nous sommes juste en train de connecter les vignerons avec les restaurateurs pour que ces derniers proposent nos vins sur leur carte », confie Philippe Blanck. La route vers l’Eldorado ne fait que commencer mais la route des vins d’Alsace, elle, est déjà mythique l


° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

Wine tourism in Alsace takes a pioneering gamble ENG

L

aunched amid much ceremony on 30 May 1953, the very first wine route in France followed a logical course from the vineyards of the North to the South, along existing main national and regional roads. Two symbolic gates marked its extremities: the Porte de Thann in the South and the Porte de Marlenheim in the North, and it passed through the majority of winemaking villages in Alsace. A picture-postcard region, complete with immaculate vineyards, picturesque and floral villages, half-timbered houses that date back through the centuries, Romanesque and Gothic churches, charming winstubs (the local word for wine bars) and cool and welcoming tasting cellars. “At the end of the war, the politicians saw the construction of Europe as a lever to bring Alsace home to the French,” says Jean-Louis Vézien, the director of the Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace (CIVA). “And to enable tourists to make Alsace their own, the authorities had the idea of showcasing our winemaking sector. In so doing, they succeeded

in creating a tremendous synergy between winegrowers, sellers, villages, associations and hotel and restaurant managers,” he explains. Today, the wine route is managed by tourist organisations, the authorities responsible for departmental facilities and the Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace. For Philippe Blanck, wine grower at Domaine Paul Blanck in Kientzheim, and vice president of the French Independent Winegrowers, “Tourists come to the cellars of Alsace because we make the experience meaningful and share our passion, and our emotions.They are happy to discover our wines, our terroirs and our landscapes. They make our history their own and pass it on to others.” However, the economic potential of wine tourism remains underexploited. Each year, of the 12 million people (including a majority of French people from a range of other regions, Germans, Belgians and Dutch) who come to discover Alsace, nearly 50 % choose the central region for its gastronomy, its wines, and its cellar visits.

The original ideas behind the development of the wine tourism sector include “slowUp”, (short for “slow down/ pleasure up”). This festive day for sports fans and foodies has been a key highlight in early June since 2013 along the Alsace wine route and the vineyard cycle route between Châtenois, Bergheim and Sélestat at the foot of Haut-Koenigsbourg. The route is off-limits to all motor vehicles and is reserved for cycling, rambling, and roller-blading with breaks aplenty for tasting local specialities and wine, live music and games for the children. The dress code: all-white, in honour of Alsace wines – which are themselves 90 % white! A host of other initiatives, labels and events have been developed and the economic potential is promising. “We’re right at the beginning of what we can do together,” says Philippe Blanck. This is just the start of the road to Eldorado, but the Alsace wine route is already the stuff of legend l

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DEGRÉS CARDINAUX / PORTRAIT D’ICI

Séverine Sigrist dont l’entreprise développe un pancréas bio-artificiel, s’est appuyée sur les nanotechnologies pour développer son invention qui nécessitera 15M€ d’ici 2016.

Defymed, jeune entreprise créée par cette chercheuse à Strasbourg, invente un pancréas bio-artificiel : une révolution pour le confort de vie des diabétiques.

«N

Séverine Sigrist

mobilise la recherche contre le diabète

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e dites pas aux diabétiques qu’on a mis au point un traitement pour les guérir. Aucune thérapie ne le permettra. Avec le pancréas bio-artificiel, les patients vont gagner en confort de vie. C’est pour cela que nous nous battons ». Pour Séverine Sigrist, chercheuse au Centre européen d’étude du diabète (CEED), la prise en charge des diabétiques est un enjeu majeur de santé publique. « Il y a 370 millions de diabétiques dans le monde, dont 10 % d’insulinodépendants qui attendent un traitement alternatif à la greffe ou à la pompe à insuline. Ils seront 592 millions en 2035. Le dispositif médical que nous avons mis au point leur apportera un confort de vie qu’aucune prise en charge existante ne peut égaler », promet cette jeune femme de 40 ans mariée et mère de


DEGRÉS CARDINAUX / PORTRAIT D’ICI

trois enfants, titulaire d’un doctorat dans le domaine des thérapies cellulaires, strasbourgeoise d’adoption à l’issue d’une formation débutée à Tours, sa ville natale. Après avoir travaillé sur deux programmes de recherche consécutifs, hébergés par le CEED et co-financés par la Commission européenne entre 1996 et 2007, Séverine Sigrist a fondé son entreprise il y a trois ans et compte cinq salariés. Defymed, installée sur le site de l’hôpital de Hautepierre, portera le résultat de ses travaux sur le marché. « Enfermé dans une capsule implantée dans le corps humain, notre pancréas bio-artificiel permettra un immunoisolement, sans traitement anti-rejet », précise Séverine Sigrist. « Quand on m’interroge sur le domaine de mes recherches, je réponds que je cherche de l’argent  », dit Séverine Sigrist en souriant. La mise au point du pancréas bio-artificiel a déjà mobilisé huit millions d’euros d’investissements et de subventions. Sept millions d’euros supplémentaires seront consommés d’ici deux ans, au terme d’une étude clinique qui viendra valider un concept de membrane mis au point et breveté par Defymed et faisant appel à la nanotechnologie. « Cette membrane

laisse rentrer le glucose et laisse sortir l’insuline, en faisant obstacle aux molécules impliquées dans le rejet d’une greffe », explique Séverine Sigrist. Une levée de fonds (apport de capital par des partenaires privés) est prévue en décembre 2014. Le projet s’appuie aussi sur un partenariat avec un leader mondial de la pharmacie (« Big Pharma ») qui fournira des cellules génétiquement modifiées pour faire fonctionner le pancréas bioartificiel. À terme, la présidente de Defymed table soit sur la cession de son entreprise, soit sur le transfert de la licence à un grand groupe pharmaceutique. La recherche sur d’autres pathologies (foie artificiel, rein artificiel, hémophilie) prendra alors le relais de la croissance de la start-up strasbourgeoise. « L’environnement alsacien est favorable à notre projet », se réjouit Séverine Sigrist. « Les réseaux opèrent à fond grâce à Alsace BioValley. Les collectivités nous ont soutenus, l’Université de Strasbourg nous a intégrés dans son environnement et je n’hésite jamais à chercher des appuis dans les régions voisines ». En 2013, c’est le Fonds lorrain des matériaux qui a apporté son soutien financier à Defymed ! l www.defymed.com

Harnessing nano­ technologies for medical research

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wo European research projects, with a budget of €5.5 million, have enabled Defymed to take its bioartificial project to clinical study level. The fundraising (€1.2 million), carried out in October 2013 with the Lorraine Resource Fund and the European Centre for the Study of Diabetes, led to a new advance for this scientific project, which will benefit patients suffering from insulin-dependent type diabetes in a few years’ time. “There are 370 million diabetics, 10% of type 1, waiting for treatment other than graft or insulin pumps,” estimates Séverine Sigrist, CEO of Defymed. “Cell therapy has made significant progress over the last ten years, but it does not offer a cure for diabetic patients. You would need six pancreases to provide a graft for a single patients, which is unfeasilble,” says the pharmacology graduate. “Locked in a capsule implanted in the human body, our bioartificial pancreas operates in immune-isolation, in the absence of antirejection treatment,” says Sigrist, who set up her business (with five employees) at the Hautepierre hospital site in ­Strasbourg. The membrane of the bioartificial pancreas is the result of several years of research into nanotechnologies. A patent has already been filed. The project will henceforth be supported by a partnership with a global leader in pharmacology, which will provide animal cells or genetically modified cells to help the bioartificial pancreas function. Ultimately, the Big Pharma company — whose name remains a secret — will receive a transfer of license from Defymed. Research into other diseases (artificial liver, artificial kidney, haemophilia), will then provide the main focus for the Strasbourg start-up l 15°


° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

«N Les HARAS

transformés en complexe hôtelier

Les anciens haras de Strasbourg viennent de rouvrir, transformés en un complexe comportant un hôtel, une brasserie et un biocluster pour start-up innovantes. L’une des chambres de la partie hôtel, au confort discret, et la première salle de la brasserie, avec l’étonnant escalier s’enroulant sur 6 mètres jusqu’à la seconde salle, sous les toits.

ous sommes venus voir ce que vous avez fait des haras. Eh bien, nous sommes rassurés ! » Les riverains de la Petite France qui ont eu l’idée le 24 mai de profiter des journées portes ouvertes dans le cadre de la fête du quartier, pour visiter les installations des Haras, n’ont pas été déçus. Cette magnifique bâtisse, à l’abandon depuis 2005 est devenue grâce au talent des architectes Patrick Jouin et Sanjit Mankut un somptueux établissement regroupant un hôtel quatre étoiles de 55 chambres, une brasserie chic pilotée par le chef 3 étoiles de l’Auberge de l’Ill Marc Haeberlin et un biocluster (ouvert en décembre) pour faire office de pépinière de start-ups spécialisées dans les technologies médicales de pointe. Cette renaissance des anciennes écuries royales, dont plusieurs éléments comme la façade ou la grande écurie sont classés, est due à Jacques Marescaux, le fondateur de l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (Ircad) qui a conçu cette reconversion dès 2008, afin de pouvoir loger les 4 000 médecins qui tous les ans viennent se former à l’Institut et qui, sessions du parlement européen oblige, avaient souvent du mal à se loger à Strasbourg. Après un investissement de 25 millions et un peu plus de deux ans de travaux, les anciens haras sont devenus en octobre 2013 cet hôtel de charme au décor épuré et noble. « La décoration est design, toute en sobriété mais dans le détail », explique le directeur de l’hôtel Méderic BrendelManier. Les chirurgiens en stage à l’Ircad permettent à l’hôtel de s’assurer un taux de remplissage minimal de 35-40 %. Et les tarifs, qui varient de 150 à 450 € sont d’un très bon rapport qualité-prix pour ce genre d’hôtel. Dans la brasserie, le spectacle est bien sûr dans l’assiette, mais aussi dans le décor avec la cuisine ouverte et cet immense escalier de bois et de métal patiné qui monte à la salle, logée sous les toits. Un lieu d’exception, déjà incontournable à Strasbourg ! www.les-haras.fr ENG

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Stud farm converted into hotel complex

losed since 2005, the former national stud farm in Strasbourg has just reopened, converted into a complex including a contemporary 55-room hotel, a brasserie with a menu designed by triple-starred chef Marc Haeberlin, and a biocluster for innovative start-ups in the medical sector. The idea for the reconversion came from Jacques Marescaux, the founder of the digestive tract cancer research institute (Ircad), as a way of housing the 4,000 doctors who come to the Institute for training each year. Magnificently restored, the stud farm, situated in the heart of the city centre, has already become the new in-place for Strasbourg’s socialites for lunch or dinner at the brasserie, in an exquisitely charming setting under the roof of the former Royal stables l 16°


° DEGRÉS CARDINAUX / AGENDA

Festivals l Festival de caves Du 11 au 22 juin, en Alsace Des spectacles théatraux présentés dans des caves et lieux privés. Chez les particuliers à Strasbourg, Mulhouse, Andlau etc. Rens. : 03 81 61 79 53

l Champs libres Jusqu’au 19 juin, à Strasbourg Sixième édition de ce festival des musiques contemporaines avec un spécial Corée pour l’édition 2014, dans différents lieux de la ville. festival-champs-libres.com

l Festival de jazz Du 23 au 29 juin, à Wolfisheim Quatrième édition de ce festival de jazz en plein air, dans un ancien fort militaire. wolfijazz.com

l Festival international de Colmar Du 3 au 14 juillet, à Colmar Musique classique avec Anna Aglatova, Vanessa Wagner etc. www.festival-colmar.com

l Festival Théâtralis Du 3 au 6 juillet, à Strasbourg 14e édition de ce festival de théâtre amateur. theatralis.trois14.org

vignoble alsacien. Mais la foire, c’est aussi Le Festival, qui depuis un demi siècle fait venir des grandes vedettes. Au programme cette année Neil Young, Indochine, M, James Blunt, Gad Elmaleh ! www.foire-colmar.com

l Festival Summerlied Du 13 au 17 août, à Ohlungen Au cœur de la forêt d’Ohlungen le festival Summerlied fait résonner l’Alsace de musiques traditionnelles françaises et de musiques du monde. summerlied.org

l Festival du film fantastique Du 12 au 21 septembre, à Strasbourg 7e édition de ce festival dédié à tous les genres fantastiques. strasbourgfestival.com

Expositions l Tomi Ungerer, femmes fatales

l Festival international de musique Du 20 août au 7 septembre, à Wissembourg Une programmation classique essentiellement consacrée à la musique de chambre et au piano, avec des musiciens de renommée internationale. www.wissembourg-festival.com

l Festival de Jazz de Colmar Du 8 au 13 septembre, à Colmar Un programme éclectique pour cette nouvelle édition avec artistes internationaux et régionaux. www.colmar.fr

l Musica

l Festival Clair de Nuit

Jusqu’au 29 juin, à Strasbourg Un focus sur le thème de la femme, sujet cher au dessinateur originaire de Strasbourg, dans le musée qui lui est dédié depuis 2007. Musée Tomi Ungerer www.musees.strasbourg.eu

l Réminiscences Jusqu’au 20 octobre, à Strasbourg Quand des objets utilitaires relevant des arts et traditions populaires, inspirent de design contemporain. Musée Alsacien de Strasbourg www.musees.strasbourg.eu

l 14-18 : la photographie et la Grande Guerre Du 13 juin au 7 septembre, à Strasbourg Des images sur la Première Guerre Mondiale dont on commémorer le centenaire, avec un réflexion sur l’utilisation de la photo durant le conflit. La Chambre. www.la-chambre.org

Du 25 au 27 juillet et du 1er au 3 août, à Goxwiller et Le Hohwald Programme éclectique associant la chanson à des rythmes swing, jazzy et tantôt plus blues et rock. Des musiques traditionnelles et des spectacles d’humour et jeune public participent aussi à la fête. www.clairdenuit.fr

l Buren

l Foire aux vins d’Alsace

Du 26 septembre au 11 octobre, à Strasbourg Une trentaine de manifestations pour cette 32e édition de ce festival dédié à la musique contemporaine où l’on peut écouter Orchestre Philarmonique de Strasbourg, ou des œuvres du Centre national de création musicale www.festivalmusica.org.

Du 14 juin au 4 janvier 2015, à Strasbourg Considéré comme l’un des artistes français les plus importants de l’art contemporain, Daniel Buren est l’auteur d’une œuvre plastique foisonnante dont l’expression la plus connue sont les fameuses « colonnes Buren » au sein du Palais Royal à Paris. Usant d’une grammaire minimaliste (ces fameuses bandes systématiquement espacées de 8,7 cm et alternant blanc et couleur), Buren est très attaché à la remise en question des rapports entre le fond et la forme. Au MAMCS, l’artiste va se confronter à l’architecture d’Adrien Fainsilber. Musée d’Art Moderne de Strasbourg. www.musees.strasbourg.eu

l L’Ososphere Du 8 au 17 août, à Colmar Vieille de plus de 250 ans, 370 exposants sont chaque année au rendez-vous pour présenter toutes les appellations du

26 et 27 septembre, à Strasbourg Festival de musiques électroniques La Coop www.artefact.org 17°


° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’AILLEURS

18°


° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’AILLEURS

Vue sur Rome l’éternelle, au crépuscule.

Rome,

la sublime ! Réceptacle des plus beaux monuments antiques, Rome est une ville sanctuaire où passé et présent créent une alchimie comme nulle part ailleurs.

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° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’AILLEURS

La Piazza Santa Maria in Trastevere, dans le très tendance quartier Trastevere.

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ée de l’association de différentes tribus étrusques au viiie siècle av. J-C, Rome est détentrice d’une histoire universelle. Le premier souverain fut Romulus, que la légende dit avoir été élevé sous une louve avec son frère Rémus, et qui donna à la cité ses principales institutions civiles et le Sénat. Entre invention de la République (de 509 à 44 av. J.-C.) et l’empire romain (de 27 av. J.-C. au milieu du ve siècle), Rome fut ainsi l’épicentre du monde occidental pendant presque un millénaire. Et voilà vingt-huit siècles que la ville tutoie en permanence son histoire grâce à ses monuments qui font partie intégrante de l’urbanisme, et dessinent encore la capitale de l’Italie. Temples, amphithéâtres romains, églises des premiers temps de la chrétienté, palais Renaissance, fontaines et places baroques, édifices religieux du Vatican, ruelles au charme médiéval font de la ville un musée à ciel ouvert, sans pour autant donner le sentiment de déambuler dans des lieux hors du temps. Car si Rome, dont tout le centre est classé au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco depuis 1980, a échappé aux traumatismes de l’industrialisation et du modernisme, la ville est belle et bien vivante et ancrée dans son temps, offrant une alchimie unique entre les époques antiques, Renaissance et moderne. Des monuments qui symbolisent la ville, le Colisée est l’un des plus forts et plus somptueux. « Si le Colisée s’effondre, Rome tombera et ce sera la fin du monde », dit d’ailleurs un dicton séculaire. Dédié aux jeux de gladiateurs, érigé sous l’empereur Vespasien au premier siècle de notre ère, le bâtiment monumental de 50 mètres de hauteur permettait d’accueillir jusqu’à 75 000 spectateurs. Le site (sublime dans son voile de lumière le soir) est un moment phare de la visite de la ville avec l’arc de triomphe de Constantin situé juste à côté et orné de riches sculptures. Le mont Palatin, à proximité, est considéré comme le berceau de Rome ; c’est sur cette colline – l’une des sept de la ville – que les empereurs avaient bâti leurs palais dont il reste certains vestiges répartis dans un magnifique jardin ; offrant une des vues les plus magiques sur la cité. Incontournable également le forum romain qui relie Colisée et Capitole, centre politique et religieux de la ville antique. Le Panthéon, construit sous l’empereur Hadrien et toujours intact, est l’autre pépite incontournable : l’imposant portique aux seize colonnes corinthiennes abrite la rotonde, stupéfiante salle circulaire fermée d’une coupole à caissons en stuc. Depuis la Renaissance, cette ancienne église accueille les dépouilles de personnalités italiennes, au premier rang desquels Raphaël. Mais Rome ne se résume pas à ces somptueux bâtiments. S’il faut avoir visité le Vatican, État souverain situé au cœur de Rome depuis la donation de ce territoire au pape par le roi Pépin le Bref en 754 et dont le bâtiment principal est la basilique et sa fameuse place Saint-Pierre, Rome mérite aussi de se vivre en dilettante, pour le simple plaisir de ressentir cette « dolce vita » immortelle.


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La fontaine de Trevi, immortalisée par la scène du bain d’Anita Ekberg dans le film « la Dolce Vita » de ­Federico Fellini de 1960, possède une puissance évocatrice absolue. Adossée à un palais, la fontaine construite au milieu du xviiie siècle reprend de façon grandiose la forme d’un temple et propose une monumentale allégorie de l’Océan. C’est ici qu’est née la tradition de jeter une pièce dos à la fontaine, afin de voir exaucer son rêve, dont le premier est de revenir à Rome. C’est aujourd’hui par milliers que les touristes se prêtent à ce rituel, qui obligent les services de la ville à nettoyer la fontaine tous les matins afin d’en extraire les pièces pour les reverser à des œuvres de charité. À deux pas de là,Via della panetteria, il ne faut absolument pas manquer la gellateria San Crispino réputé être le meilleur glacier de la ville. La piazza Colonna avec la fameuse colonne de MarcAurèle ornée de bas-reliefs contant les victoires militaires de l’empereur est une autre place incontournable de Rome, tout comme la piazza Venezia avec son étonnant monument néo-antique à la gloire de Victor Emmanuel II, premier roi d’Italie (superbe vue sur Rome des toits du bâtiment). Mais on peut lui préférer non loin, la plus subtile colonne de Trajan ou encore la piazza de Spagna où il fait bon passer un moment assis sur ses célèbres marches, en tous cas en dehors des heures d’afflux touristique ! Mais pour sentir battre le cœur de Rome, il ne faut pas hésiter à sortir des grands circuits touristiques pour humer les senteurs du marché quotidien de la place du campo dei Fiori ou se repaître des couleurs des façades des bâtiments de la piazza Navona. La piazza Santa Maria in Trastevere, du nom de la magnifique église qu’il est obligatoire de visiter, possède elle aussi un charme immortel, dans ce quartier de Trastevere un peu excentré mais très à la mode avec ses boutiques, ses trattorias mais aussi ses ruelles colorées et son panorama sur Rome depuis le Janicule. Bien sûr, il y a aussi la chapelle Sixtine, la villa Médicis, le musée du Capitole, la Villa Borghese, le palais du Quirinal et bien d’autres trésors. Tant à voir… Dans une ville éternelle, il faut aussi savoir laisser filer le temps : Si fueris Romae, Romano vivito more. « Si tu es à Rome, vis comme les romains », dit le proverbe latin l

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Sublime Rome!

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ome is a sanctuary — a city where the past and present create a subtle alchemy found nowhere else on earth. Of the monuments that symbolise the city, the Coliseum is one of the most striking and sumptuous. The site is a high point of any visit to the city with the Triumphal Arch of Constantine, complete with its rich sculptures, situated right next door. Nearby Palatine Hill is considered to be the cradle of Rome — it was here that the emperors built their palaces. An equally unmissable sight is the Forum which links the Coliseum and the Capitol and was the political and religious centre of the ancient city. And don’t miss the Pantheon. The impressive gateway leads to the Rotunda — an astonishing circular room topped with a cupola adorned with stucco chariots. While a visit to the Vatican is also a key part of any visit, Rome is also an ideal place just to while away the hours, enjoying the simple pleasures of the timeless “dolce vita”. Meanwhile, the Trevi Fountain is where the tradition of throwing a coin into the water as you make a wish was born. The Piazza Colonna with its famous column of Marcus Aurelius is another must-see highlight, just like the Piazza Venezia with its astonishing Neo-classical monument to the glory of Victor Emmanuel II. But some prefer the subtleties of nearby Trajan’s Column of indeed the Piazza de Spagna — the ideal place to take some time out, sitting on the famous steps. The Piazza Santa Maria in Trastevere also possesses an immortal charm, in the district of Trastevere, slightly away from the centre but highly fashionable nonetheless l

Au départ de Strasbourg : • 3 vols par semaine opérés par la compagnie Hop ! les lundis, vendredis et dimanches. Plus d’information sur www.hop.fr ou en agence de voyages | 3 flights per week with Hop ! on Mondays, Fridays and Sundays. More information: www.hop.fr or in travel agency.

Le Colisée, érigé à partir de l’an 70, le plus grand amphithéâtre de l’histoire romaine.

Le Colisée, érigé à partir de l’an 70, le plus grand amphithéâtre de l’histoire romaine. 21°


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PARCOURS à ROME : SITES INSOLITES à ne pas MANQUER

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Le pont Milvius Le pont Milvius (Ponte Milvio) est l’un des ponts les plus importants sur le Tibre, là où la via Flaminia et la via Cassia se rejoignent pour franchir le fleuve. C’est aussi le pont le plus romantique de Rome, car il a initié le rituel du cadenas, lors duquel les couples amoureux attachent un cadenas sur un des lampadaires du pont, après y avoir inscrit leurs noms et jettent la clé dans le Tibre pour sceller leur amour éternel. Situé dans l’actuel quartier de Flaminio, à 3 km du centre historique, c’était le pont d’accès obligé à Rome pour tout voyageur venant du nord.

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La colline du Gianicolo La colline du Gianicolo offre une vue splendide sur les hauteurs de Rome, sur ses monuments et ses ruines antiques jusqu’à la Basilique Saint Pierre. C’est la 8e colline de Rome, probablement la préférée des Romains et des amoureux, aimée pour son cadre de verdure et romantique à souhait.Tous les jours, à midi pile, en haut du Gianicolo, un canon tire une salve, dont on entend la détonation jusque sur l’Esquilino ! La colline du Gianicolo est située dans le quartier du Trastevere.

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Le parc Villa Borghese Visiter Rome en famille ? Voici le lieu idéal : la nature et la culture dans la ville, le parc Villa Borghèse pourra concilier tous les goûts. Ce parc municipal de 80 hectares avec un lac et des fontaines regroupe de superbes musées romains et autres institutions culturelles dont la Villa Médicis. On se prélasse sur les vastes pelouses ombragées pour faire un pique nique, on y découvre des aires de jeux pour les plus jeunes et aussi la possibilité de louer des vélos pour se déplacer dans le parc. Situation : au-dessus du quartier du Trident (métro Flaminio).

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La Bouche de la Vérité Une légende à Rome dit que ce masque en pierre révèle ceux qui ne disent pas la vérité et leur mange les doigts ! Terrifiant, mais heureusement faux, ce disque en forme de mascaron était probablement conçu pour servir de tampon d’égout. Cette pièce considérée comme une réelle curiosité de Rome se trouve sous le portique de la basilique de Sainte-Mairie-en-Cosmedin. Située Via della Greca, 4.

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La Basilique Saint Paul Il s’agit d’une des quatre plus grandes basiliques de Rome, un haut lieu de pèlerinage, située en dehors des remparts de Rome. Le premier édifice de cette basilique date du ive siècle, et elle fut, au fil des années, agrandie pour devenir la plus grande église et ce jusqu’à la construction de la basilique Saint Pierre. Vous découvrirez un intérieur impressionnant avec un plafond de stuc doré, une longue frise de mosaïques, un autel somptueux, mais aussi un cloître avec de remarquables colonnes en marbre. À ne pas rater ! Piazzale di San Paolo, 1 Accès : Métro station Basilica San Paolo ou bus lignes 23, 128, 761, 766...

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MONTER en degrés

TEMPS MODERNE : TOURISME CONNECTÉ ° PASSION BRÉSIL ° La digitale révolution s’est emparée des touristes : en quinze ans, internet a profondément bouleversé l’économie du tourisme, transformant le voyageur en un e-touriste exigeant, hyper connecté. Et cet été, la connexion ce sera vers le Brésil, où se déroule la 20e coupe du monde de football. L’occasion de se pencher sur ce fabuleux pays-monde. 25°


° MONTER EN DEGRÉS / TOURISME CONNECTÉ

Tourisme

connecté : la digitale révolution

On peut désormais réserver son voyage pour le bout du monde de chez soi. La « désintermédiation » est le phénomène marquant. Mais internet a permis l’émergence de nouvelles tendances, comme le tourisme collaboratif auquel croit la directrice de Bedycasa Magali Boisseau (photo).

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En quinze ans, internet a profondément bouleversé l’économie du tourisme. Après avoir modifié la façon de préparer son voyage, les outils de communication ont transformé le voyageur en un e-touriste exigeant, qui à tout moment se connecte sur son ordinateur ou son smartphone, à la recherche des informations les plus pertinentes. Et ce n’est pas fini !

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ourisme connecté’, ‘e-tourisme’, ‘m-tourisme’, ‘tourisme digital’… On ne compte plus les néologismes inventés pour tenter de suivre la profonde mutation que les métiers du tourisme — et les touristes ! — ont vécu en moins de deux décennies. Le mieux est peut-être de revenir en arrière : à la fin des années 90, partir en vacances nécessitait encore d’organiser son voyage avec force guides et cartes routières, de se faire envoyer par les offices de tourisme de la région où l’on souhaitait se rendre, leur documentation. Après, il fallait choisir, préparer, réserver. Quant à organiser un séjour à l’étranger, cela signifiait souvent le passage obligé par une agence de voyages et le guichet d’Air France pour avoir une estimation du budget nécessaire au périple. Cela prenait du temps, suffisamment pour pouvoir rêver à son voyage durant sa préparation. Et à l’embarquement le jour J, la grande angoisse était d’avoir égaré les billets d’avion conservés religieusement depuis plusieurs semaines. Presque plus rien de cela ne perdure aujourd’hui. Au grand dam des agences de voyages et des clubs de vacances, préparer son voyage est devenu (presque) un jeu d’enfant. En quelques clics, entre les sites spécialisés, ceux des compagnies aériennes et des aéroports, des puissants comparateurs de prix, n’importe qui peut connaître en quelques minutes les moyens de transports disponibles et le coût pour se rendre dans la destination de son choix, que ce soit les Maldives ou Vladivostok. Cette première révolution, elle s’appelle la « désintermédiation » : le recours à internet par les consommateurs, qui se dispensent désormais massivement de faire appel aux agences spécialisées pour préparer leurs vacances. En


° MONTER EN DEGRÉS / TOURISME CONNECTÉ

« Les gens veulent des voyages différents » Créatrice d’une plateforme communautaire de réservation de chambres, pionnière de l’économie collaborative dans le tourisme, Magali Boisseau-Becerril dirige Bedycasa depuis 2007. Votre site de mise en relation de voyageurs et d’hébergeurs était un simple blog en 2007. Comment êtes-vous passée en 2012 d’un blog à un site avec business model ? Dès le départ, j’ai pensé que la notion d’argent entre particuliers était difficile à gérer dans un système de mise en relation et qu’il fallait que ce soit le fait d’un tiers de confiance. J’ai donc voulu créer un système de réservation où le voyageur paye au site, qui met l’argent sur un compte séquestre et rémunère l’hébergeur au moment de l’arrivée du voyageur. Ce système n’était pas prêt en 2007. Il a fallu cinq ans pour le mettre en place, le temps de trouver les financements pour faire les développements. Votre site a décollé en 2012 au point de devenir leader européen. Aujourd’hui, le marché de l’économie collaborative et du tourisme est mûr. On était à 40 000 membres. Là nous sommes à 217 000, dont 31 000 hébergeurs, dans 162 pays.

2003, 21 % des voyageurs français préparaient en ligne leur séjour. En 2012, ce sont 18,6 millions de personnes — soit 60% des voyageurs hexagonaux — qui ont utilisé le web pour organiser leurs vacances et aujourd’hui les deux-tiers de ces internautes réservent et payent leur séjour directement en ligne, sans intermédiaire. Une mutation profonde, due à la généralisation de l’accès au web (on comptait plus de 42 millions d’internautes en France en 2012) et à la multiplication des sites dédiés au tourisme et aux voyages. « Il faut bien se rendre compte qu’en matière de e-commerce, le tourisme en ligne en est le premier secteur. Le chiffre d’affaires du e-tourisme représente en France 12 milliards d’euros et si on inclut aussi les réservations issues de recherches en ligne, on atteint le chiffre de 28 milliards », explique Mathieu Bruc, professionnel du tourisme au Comité régional d’Auvergne et co-auteur de « M-tourisme et géolocalisation au service du développement touristique » (voir p.28). On utilise internet pour trouver le lieu de destination de ses rêves en consultant les sites touristiques (sites des comités régionaux du tourisme, des agences de développement touristiques départementales, des offices de tourisme d’une commune), réserver son avion ou son train, repérer son hébergement. En 2013, 60 % des internautes français ont

Vous êtes concurrent des hôtels ? Pas du tout, nous ne sommes pas un mastodonte comme Airbnb. Nous, on est vraiment sur du collaboratif, de voyageurs qui veulent un rapport différent. Ceux qui voudraient faire de l’argent en monnayant leurs maisons ou appartements et en les proposant sur Bedycasa n’y arrivent pas, car le marché est beaucoup plus axé sur la rencontre et le rapport qualité-prix convenable, que sur la volonté de faire du business. On a des prix à partir de 30 € la nuit. Et le prix moyen de location va de 25 à 35 € en zone rurale et de 35 à 45 € en zone urbaine. Qu’est ce qui change aujourd’hui dans le rapport au voyage ? Je pense qu’il y a vraiment une prise de conscience d’une surconsommation de tout ce qui est packagé, standardisé. Face à la course au temps, les gens ont du coup envie de personnaliser leur consommation et de ne plus avoir la même chose que leur voisin. On a envie de faire quelque chose que les autres n’ont pas fait, de ramener de voyage des souvenirs différents. On est en recherche d’expériences uniques. Internet permet cette désintermédiation. Maintenant il y a les forums, les réseaux sociaux. On va chercher les infos directement auprès de ceux qui ont expérimenté les lieux. C’est pour ca que chez Bedycasa on a fait ce double profil hébergeur / voyageur, pour qu’ils puissent communiquer entre eux et voir s’ils ont des centres d’intérêt communs. Nous, on est là pour garantir la sécurité financière et fluidifier les rapports, filtrer les profils. http://fr.bedycasa.com

ainsi acheté un produit touristique en ligne, du billet de train pour Bormes-les-Mimosas au séjour extrême avec trekking au Népal. Cette mutation des comportements, de la façon de concevoir et préparer son voyage, a permis à l’aube du xxie siècle la montée en puissance de pureplayers du tourisme tels qu’Expedia, Travelprice, Lastminute, Opodo etc. Quant aux tour-opérateurs qui ont su s’adapter, ils ont trouvé là l’opportunité de s’adresser directement à leurs clients et donc de développer des outils marketing puissants et adaptés. C’est là qu’est intervenue depuis moins de cinq ans la deuxième révolution : la mutation du touriste en un voyageur à la technologie embarquée, qui a délaissé son légendaire appareil photo pour un outil bien plus redoutable : le téléphone mobile avec connexion 3G et Wifi. Avec son téléphone mobile, le touriste du xxie siècle peut non seulement prendre des photos, les envoyer sur-le-champ par mail ou sms, savoir quels sont les points d’intérêt dans son environnement immédiat avec Foursquare ou en scannant le QR code expliquant tel ou tel lieu, consulter ce qu’en ont pensé de précédents voyageurs, trouver et réserver un restaurant à bon prix grâce à Groupon, un spa ou un concert avec AroundMe, vérifier s’il n’a pas des amis en vadrouille dans la même région (suite page 29) 27°


° MONTER EN DEGRÉS / TOURISME CONNECTÉ

« Une simple mise en ligne du catalogue ne suffit plus » Responsable de l’animation numérique et du m-tourisme au Comité régional de tourisme Auvergne, auteur d’un ouvrage de vulgarisation1, Mathieu Bruc est un spécialiste des nouvelles technologies. En quoi les nouvelles technologies ont un impact dans le tourisme aujourd’hui ? Il faut je crois partir de ce qu’on appelle désormais le « So. Lo.Mo », c’est à dire la convergence du social (le So) à travers les réseaux sociaux comme Facebook, du local (le Lo), qui touche à la cartographie, la géolocalisation grâce à son smartphone) et de la mobilité (le Mo) car le téléphone mobile du touriste est devenu un outil indispensable, où que l’on soit. Ces trois phénomènes impactent fortement le tourisme. On pourrait même rajouter le « Co » pour le collaboratif qui se développe via les sites de covoiturages, Airbnb (site d’hébergement chez l’habitant), le couchsurfing et tout ce tourisme communautaire. La mobilité des touristes conditionne les usages ? On s’aperçoit que le téléphone est de moins en moins utilisé pour téléphoner ! C’est devenu le véritable couteau suisse du voyageur. Le téléphone est devenu un outil personnel qui permet d’accéder à de l’information en permanence. Que ce soit pour regarder l’actualité, chercher un endroit où aller etc. Finalement, on a besoin d’avoir un mobile personnel 1 « M-tourisme et géolocalisation au service du développement touristique », de Mathieu Bruc et Sébastien Gonzalez, Editions Territorial – 2013.

Visite de la moutarderie de Charroux avec Ipad, lors d’un Eductour organisé par le comité régional de tourisme d’Auvergne.

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avec une offre personnalisée par rapport à l’usage dont nous avons besoin. Il y a désormais trois choses de fondamentales : l’accès permanent à l’information et donc l’importance d’avoir une connexion, la géolocalisation pour se situer et trouver ce que l’on cherche dans le périmètre où on se trouve, et la personnalisation de l’offre grâce au paramétrage. Tout cela a transformé le mobile en un outil incontournable durant le séjour, où que l’on soit. C’est en train de bouleverser l’offre et donc aussi le rôle des organismes comme les offices de tourisme ? Les organismes assument deux rôles : la promotion de leur territoire et la commercialisation de produits touristiques via des centrales de réservation. Mais il est difficile de concilier les deux ; cela demande de l’énergie, des ressources, des technologies. La force des offices de tourisme c’est le contenu : la connaissance et la description du territoire. Mais aujourd’hui une simple mise en ligne du catalogue sur une version mobile ne suffit plus, c’est certain. Les offices de tourisme de Mulhouse et de la vallée de Kaysersberg ont créé un site mobile « jaienvie.de ». L’idée est de sortir des rubriques classiques pour proposer un accès par besoin : envie de boire un verre, envie de se cultiver, d’occuper les enfants etc. Ils s’engagent sur le fait que l’offre existe bien au moment où on la consulte. Au comité régional Auvergne, à côté du site classique « auvergne-tourisme. info », nous avons développé plusieurs outils de mobilité, dont le site « auvergne.travel », qui permet de préparer son voyage de façon simple et efficace, avec les notions de géolocalisation. Dans un autre genre on peut citer aussi l’application de l’abbaye de Jumièges en Seine-Maritime, qui en faisant appel aux photos réalisées par le mobile ou la tablette du touriste, permettent de remonter dans le temps de l’histoire de ce monument de l’art romand. Il faut être présent sur le web, sur Facebook, sur Instagram, sur des applis etc.


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Où trouvons-nous des idées de voyages ?

23%

22%

Sites des tour-opérateurs

15% Auprès des amis

11%

Réseaux sociaux

14% Offices de tourisme

Catalogues de voyages

5%

10% Presse

TV

Nous sommes 61%

4%

23% 17% 11%

deux fois par jour

une fois par semaine

une fois par jour

tous les deux jours

à nous connecter sur les réseaux sociaux pendant les vacances

toutes les deux heures

Sources : Skyscanner et Opodo

(suite de la page 27) grâce à Facebook, réserver un avion, préparer une randonnée ou effectuer une traduction simultanée d’un texte s’il se trouve à l’étranger. Le mobile — ou smartphone — a été un vecteur de nouveaux usages pour passer du « e-tourisme », celui de la réservation en amont du voyage, au « m-tourisme » la situation de mobilité avec une connexion permanente où l’on peut à tout moment recueillir et solliciter de l’information. En 2012, sur les 17 et quelques millions de français partis et préparant leur séjour en ligne, ils étaient plus de la moitié à être équipés d’un téléphone mobile ayant accès à l’internet. Et dans ce chiffre 3,3 millions avaient préparé de A à Z leur séjour avec leur seul téléphone. Le phénomène est en croissance exponentielle, d’autant que plus de 95 % des touristes européens emportent leur téléphone lors de leurs séjours. Non seulement le voyageur est mobile, mais de plus il peut savoir ce qu’il y a dans son environnement immédiat grâce à des systèmes comme Google, et même partager et recouper son information avec de nombreuses applications. Le touriste voyage aujourd’hui « SoLoMo » (pour Social, Local, Mobile), c’est-à-dire qu’il possède des informations immédiates en relation avec sa situation géographique et son entourage grâce aux réseaux sociaux dont il est membre. Mieux : désormais le passager d’un avion, qui aura d’abord vérifié sur Weddar la carte météo hyperlocale générée par les utilisateurs pour voir si le temps lui convient, peut bien sûr réserver son vol, son connecting flight, s’assurer qu’il aura un siège près d’un hublot, vérifier la sélection des films disponible à bord et même, s’il vole sur KLM, choisir son voisin de siège via Meet & Seat, grâce auquel il pourra visualiser le profil Facebook ou LinkedIn de celui-ci, s’il est inscrit ! Plus exigeant, ultra informé et ultra connecté, le voyageur des temps modernes est vraiment moderne. « L’internaute peut désormais se transformer en tour-opérateur tout terrain, capable d’organiser comme un expert des vacances sur-mesure, qui lui ressemblent », expliquait voilà peu sur le site Terrafemina la journaliste Marion Roucheux. Il organise son voyage avant et même pendant celuici, pouvant à tout moment faire évoluer son périple en temps réel. Et ce n’est que le début, puisqu’une étude de 2013 faisait ressortir que seuls 39 % des français utilisent leur mobile pendant leurs vacances. La marge de progression est forte. « Cette connectivité permanente et la géolocalisation encouragent l’émergence de nouveaux acteurs », remarque Mathieu. Si internet occupe depuis déjà quelques années une place prépondérante pour inspirer des idées de voyages, les sites web et mobiles et les applications smartphones doivent désormais être en mesure d’inspirer les internautes. Les réseaux sociaux sont importants (22 % des touristes hexagonaux les consultent dans la préparation de leur séjour) mais il faut aussi être en mesure de proposer des contenus capables de satisfaire la curiosité des touristes. Dans de nombreux cas encore, le rôle des collectivités territoriales dans l’e-tourisme, qui gèrent les offices de

6% 29°


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tourisme, les comités départementaux, se limite à l’infomédiation, c’est-à-dire à la mise à disposition gratuite d’information. Mais l’on sait que la simple transposition des contenus proposés jadis dans un catalogue papier ne suffisent plus pour un voyageur devenu un consommateur de biens touristiques.

Dans le Lot, c’est une application proposant une quinzaine de circuits de découverte — « Les circuits du Lot » — qui vient d’être lancée pour iPhone et iPad par les instances départementales du tourisme, en attendant la version Android. En Alsace, c’est un site thématique « jaienvie.de » qui est testé par deux communes (voir p.28) avec une indexation inhabituelle non par zone géographique, mais cherchant à cerner les envies des touristes. À Montpellier, l’office de tourisme plutôt que de créer son appli, a lancé en avril dernier — une première en France — un onglet de curation (un système de sélection de ce qu’on trouve sur le web) de sa destination sur Flipboard, une appli de fil d’actualité très en vogue. Grâce à une veille sur les contenus, l’office peut ainsi partager et thésauriser sur les photos, vidéos concernant Montpellier. Simple, peu cher et efficace. Aujourd’hui, l’enjeu est de mettre de l’information à disposition de qualité, et à tout moment, d’où l’importance aussi de la généralisation de la wifi pour bénéficier de tous ces services.Voilà un an, une éternité en matière de numérique, on recensait dans la catégorie « Voyages » de l’Apple Store plus de 36 000 applications disponibles. De quoi trouver son bonheur sur son téléphone. Qui peut même servir à… téléphoner !

Connected tourism: the digital revolution!

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A

t the end of the 90’s, going on holiday meant getting the trip organised with maps and guide books which would be sent from the Tourist Boards in question. Then, things had to be chosen, prepared, booked etc. Almost all of this has disappeared today, and the first revolution is called “de-intermediarisation”: consumers today using internet and no longer using the traditional agencies to organise their holidays. In 2012, 18.6 million people organised their holidays via internet and today two-thirds of internet-users book and pay for their holiday on line, without using a middle-man. This is a very deep mutation linked to widespread internet access for all and a boom in numbers of sites dedicated to tourism and travel. “We should not forget that in terms of e-commerce, tourism today is number one.Turnover for e-tourism in France is 12 billion Euros and if we add bookings made after on-line search, the figure reaches 28 billion”, explains Mathieu Bruc, a professional in tourism from the Auvergne Regional Committee. Over the last 5 years, we have been living the second revolution: the mutation of the tourist to a traveller loaded with mobile technology...cell-phones with 3G and WIFI connection. This technology allows our 21st century tourist not just to take photos but to send them in real-time by email or 30°

text-message, to have a list of sights to see in the immediate vicinity with Foursquare, to obtain information by scanning the QR code, to receive previous visitors opinions on a subject, to find good deal and book a restaurant using Groupon, a spa or concert using AroundMe, to check whether there are any friends in the vicinity using Facebook, book a plane, prepare a hike or a make a simultaneous translation of a document when abroad. Not only is the traveller mobile, but is able to find out what is going on in the surrounding area thanks to systems such as Google, and to share and collect information thanks to numerous other applications. Tourists today travel “SoLoMo” (Social, Local, Mobile), meaning thanks to social networks we receive real-time data on our geographic location and entourage. As Mathieu Bruc says “permanent connectivity and geo-localisation boosts the emergence of new players”. Still today in many cases, the role played by local institutions in e-tourism for tourist boards and departmental committees, is limited simply to providing information free of charge. We do, however, know that simply providing information in the same format as in brochures is insufficient for the modern traveller, who is today a consumer of tourist products l


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En face de Recife, Olinda est un bijou préservé, immobilisé dans le temps avec ses monuments de l’époque coloniale comme la cathédrale Igreja da Sé, construite en 1537 et à ce titre l’un des plus vieux édifices religieux du Brésil.

BRÉSIL, l’ardent désir Coupe du monde de football cet été, jeux olympiques à Rio en 2016, le Brésil s’ouvre au tourisme. Mais au-delà des incontournables, il y a tout à découvrir dans ce pays-continent.

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La réserve de Fernando de Noronha au Nordeste. Un archipel paradisiaque où les plages vierges et les récifs coraliens sont protégés (il y a un numerus clausus pour les visiteurs).

M

aracana, Estadio nacional, Arena Corinthians… plus personne ne peut ignorer les noms des douze stades qui accueillent du 12 juin au 13 juillet, la vingtième coupe du monde de football, dans le pays où ce sport est roi. 600 000 touristes étrangers sont attendus à cette occasion. Certes, pour meubler entre deux matches, les télévisions montrent quelques images des plages de Copacabana, l’architecture audacieuse de Brasilia et bien sûr des vues dignes des plus belles cartes postales de la baie de Rio depuis le Corcovado. Mais le Brésil mérite mieux que ça. Pays grand comme seize fois la France (et avec laquelle le Brésil a une frontière, puisque la Guyane est en partie française) constitué en république fédérative de 26 États et de cinq grandes régions, il compte aujourd’hui 205 millions d’habitants. Nation multiethnique depuis toujours (les colons portugais n’ont pas réprimé les métissages), le Brésil est un pays monde, où la peau des habitants va du cabolco (métis de Blanc et d’Indien) au mulato (métis de Noir et de Blanc) sans oublier le cafuso (métis de Noir et d’Indien). Cette mixité séculaire a entrainé une vraie richesse lexicale, puisque plus de quarante adjectifs désignent ainsi les différentes nuances de couleur de peau. Et si la culture africaine, rencontrant l’héritage indien a pénétré tous 34°

les niveaux de la société brésilienne, il n’en reste pas moins que la société reste très hierarchisée avec une forte mainmise des populations blanches sur les postes de pouvoir. Le Brésil, c’est aussi bien sûr ces fascinantes populations indiennes d’Amazonie, restées en-dehors du développement intrépide du monde. Environ un demi-million d’indiens selon les estimations (difficiles à établir étant donné l’immensité des territoires sauvages où ils se trouvent) vivraient actuellement dans l’une des 600 réserves ou parcs nationaux. Répartis en 225 nations, sans compter les groupes qui n’auraient jamais eu de contact avec d’autres hommes, ils sont présents essentiellement dans le Para (frontalier avec la Guyane), le Tocantins, dans l’État de Roraima (près du Vénezuela) et surtout dans le Mato Grosso, région entre la Bolivie et le Paraguay restée quasi impénétrable jusqu’aux années 60 où alternent paysages de savane et impressionnante forêt vierge. C’est dans cette région que se trouve le parc naturel régional du Pantanal, la plus impressionnante réserve naturelle du Brésil où toucans, ibis, caïmans, hérons cohabitent dans ce territoire marécageux immergé à la période des pluies. Aux antipodes de l’Amazonie où finalement la forêt trop dense garde ses secrets, ces vastes espaces donnent à découvrir toute la magnificence de l’état sauvage.

L’Amazonie, au nord du pays, reste le graal de tout voyageur, terreau longtemps vierge de toute action de l’homme. Un témoignage envoûtant de la nature au milieu de la forêt tropicale et autour de ce fleuve infini : l’Amazone. Pourtant depuis 40 ans la déforestation menace ce poumon de l’humanité — la forêt absorbe un tiers des gaz carboniques émis sur la planète — du fait de la coupe massive d’arbres mais aussi de l’extension des élevages bovins. C’est de Manaus, grande ville moderne (où il faut tout de même aller admirer le Teatro Amazonas, théâtre rococo dont tous les matériaux furent importés d’Europe) que se réalisent la plupart des excursions vers le fleuve et la forêt. Que ce soit une excursion d’une journée pour partir à la rencontre des eaux entre le Río Negro et l’Amazone ou un treck en forêt (les circuits proposent de dormir soit en lodge, soit dans des hamacs sous des abris de feuilles), l’expérience est inoubliable, tout comme de prendre un bateau pour descendre ­ l’Amazone jusqu’à Madeira. La magie avec le Brésil, c’est qu’on multiplie les endroits où l’on cesse de se désirer ailleurs. Au Nordeste, la parc national marin de Fernando de Noronha, un archipel autrefois en zone militaire, constitué de plages vierges et de récifs coraliens s’il n’est accessible qu’en fonction d’un numerus clausus de touristes, est un


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Le Christ rédempteur du Corcovado, qui domine Rio de Janeiro du haut de ses 704 m. Vue imprenable sur la ville et l’Océan. La statue (inaugurée en 1932) mesure 30 m de haut et pèse 700 tonnes.

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La plage de Copacabana, longue de 4,5 km, à Rio. Entrée dans la légende avec la construction d’un des premiers hôtels de luxe en Amérique du Sud au début du xxe siècle, la plage est très fréquentée par les baigneurs, les joggeurs, les joueurs de beach volley et de foot, les touristes.

petit paradis terrestre, tandis que la ville d’Olinda, près de Récife est l’un des bijoux du Brésil où la vieille ville a conservé ses maisons coloniales aux façades colorées et ses exubérantes églises baroque ; autant de pied-denez au temps qui passe. Mais bien sûr, le Brésil ce n’est pas seulement cette nostalgie de l’état sauvage et des Conquistadors. Brasilia, la capitale administrative, est là pour rappeler que l’homme est fait pour se surpasser.Ville futuriste située exactement à la confluence des trois grands fleuves du pays (l’Amazone, le Río de Plata et le São Francisco), Brasilia a été conçue par Lucio Costa et doit sa légende à l’architecte Oscar Niemeyer, auteur des bâtiments les plus emblématiques de cette ville construite au milieu de nulle part en un peu plus de 3 ans. Cité conceptuelle, peu propice à la déambulation, Brasilia fait rarement partie des circuits, pourtant la cité — dont les principaux bâtiments ont été rénovés à l’occasion de la coupe du 36°

monde de football — mérite d’être découverte. L’esplanade des ministères, la cathédrale métropolitaine, le congrès national ou encore le palais de justice, sont des bâtiments de béton symboles d’une utopie urbaine unique au monde. Recife dans le Nordeste, ne crée pas la même surprise, ayant choisi le modèle urbain nord-américain fait de buildings gigantesques. Mais la vieille ville a du charme avec ses marchés colorés, ses rues commerçantes et son carnaval. Sans oublier quelques musées somptueux. À quelques kilomètres au nord, Olinda semble le calque en négatif de Recife. Préservé dans son passé colonial, la ville (classée par l’Unesco) a conservé son écrin de verdure et son dédale de ruelles escarpées et pentues circulant au milieu des maisons coloniales aux couleurs pastel. Langoureuse, Olinda dégage une sérénité que ne trouble pas l’exubérance joyeuse des églises baroques en bel état de conservation, tel que la cathédrale Igreja da Sé du xvie siècle, qui

domine la ville et la mer.Ville paisible, elle devient joyeuse lors de la fête du saint patron de la ville le 6 août et même tous les vendredis soirs, lorsque devant l’église São Pedro, les groupes de musiques composés d’étudiants amateurs, jouent gaiement dans les rues de la ville. Autre paradis enchanteur, les 200 kilomètres de la Costa Verde au sud de Rio. Riche de centaines d’îlots montagneux, couverte de cocoteraies, la côte est parsemée de 2 000 plages logées en bordure de forêt et de criques somptueuses. Le joyau de cette côte reste Paraty avec ses demeures blanches aux balcons de fer forgé restées intactes depuis deux siècles mais on peut lui préférer Ilha Grande, peu construite et qui a échappé au béton du fait que l’ile a accueilli un funeste pénitencier où la junte militaire e­ nfermait ses opposants. Après tant de beautés paisibles, il est tant de se jeter dans le grand bain de la folie urbaine de Rio de Janeiro,


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deuxième ville du Brésil après São Paulo.Ville paradoxale avec le Corcovado et son célèbre christ rédempteur de 30 mètres de haut érigé en 1931 d’un côté (vue à couper le souffle), sa colline du Pain de sucre de l’autre, les favelas et la ville moderne en-dessous, une forêt urbaine luxuriante et superbe non loin, et des plages dont les noms — Ipanema, Copacabana — évoquent dans le monde entier le charme langoureux du soleil, de la joie de vivre et de la fête. Rio — environ 10 millions d’habitants — est la capitale mondiale du carnaval où violence et beauté, créativité et misère, forment cet étonnant maelstrom de joie de vivre unique au monde. Alors bien sûr, il faut arpenter les plages pour y jouer au football et boire des caïpirinhas, monter au Corcovado et au Pain de sucre (qui culmine à 395 m) en empruntant les sensationnels téléphériques, circuler à bord des antiques tramways jaunes du centre-ville, s’octroyer des sensations fortes au cours d’une visite

Un ballon dans la tête Même si les travaux étaient très en retard au point que la situation semblait alarmante 15 jours avant le premier coup de sifflet, la coupe du monde de football est LE moment important de l’histoire contemporaine du Brésil. Plus de 10 milliards d’euros ont été engagés pour l’organisation de l’événement. Certes, en 2013 des manifestations ont réuni plus d’un million de brésiliens contre la dégradation des services publics et l’explosion des prix des transports en commun, alors que des fortunes ont été dépensées pour préparer l’événement planétaire et que la suppression dans les 12 stades des tribunes debout (les moins chères) avait déjà créé une polémique importante. Pourtant, cela faisait soixante-quatre ans que le pays attendait une nouvelle finale de coupe du monde sur son territoire, la dernière remontant à 1950 où l’Uruguay avait battu la Seleção. Au Brésil, pays cinq fois vainqueur du trophée mondial, le football (introduit dans le pays en 1894 par des expatriés britanniques) est une passion fervente qui passionne toutes les classes et participe au ciment social, car il remet un peu d’égalité dans la société et permet l’élévation sociale. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à chercher les racines du style créatif et rapide du football brésilien dans la culture profonde du pays et les rythmes très particuliers de la capoeira ou encore de la samba ! Pratiqué partout, tout le temps, des terrains vagues des favelas aux plages les plus huppées de Copacabana à Rio, par les garçons comme les filles, le futebol, qu’il se joue à 5 ou à 11, est vecteur de l’identité nationale. Dans le pays de Pelé, l’homme aux 1 000 buts, de Ronaldo né dans un quartier ouvrier de Rio, de Kaká, de Neymar — le nouveau prodige — ou encore de Ronaldinho, lui aussi né dans une favela à Porto Alegre, le ballon rond est plus qu’une passion, c’est un mode de vie.

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organisée dans une des favelas de la ville — la plus importante la favela Rocinha, n’a été « pacifiée » qu’en 2012 — aller admirer les cours de samba et les répétitions du défilé du carnaval. C’est l’âme de Rio. Sans parler bien sûr, d’aller approcher le mythique stade de Maracana construit en 1950, qui jadis dépassait les 100 000 places (la population d’une ville comme Nancy) mais a été ramené à 73 531 sièges pour la coupe du monde de football. Mais le pouls de la ville peut aussi se prendre directement avec les cariocas (les habitants de Rio). Le matin de bonne heure, il est agréable de traverser la plage d’Ipanema pour aller jusqu’à Aporador, qui marque la limite avec Copacabana. On peut même louer un « Bike Rio » (des vélos

en libre-service) pour aller jusqu’au Parque Garota et de là admirer la vue panoramique sur les 2,6 km de la plage d’Ipanema. Sublime, tandis que certains font leurs échauffements sportifs, d’autres méditent. Un carioca qui se respecte va au moins deux fois par semaine voir l’Océan. « D’ailleurs, ici quand il fait chaud, tu as ton maillot de bain sur toi et un change léger. À Rio, on est toujours à faire du sport, que ce soit du foot, du volley ou autre. Finalement, la vie sociale se fait autour du sport. Et le plus grand terrain de sport de Rio, c’est la plage » l

Strasbourg-Rio avec Air France KLM via Amsterdam. Renseignement sur www.klm.fr ou en agence de voyages.

« Rio, c’est une ville de plaisirs » Musicien installé à Montpellier depuis sept ans, Roberto Bandeira de Mello est un pur carioca, du quartier de Tijuca. Visite guidée hors des sentiers battus : La forêt en ville. « Elle passe inaperçue des touristes et pourtant c’est la plus grande forêt urbaine du monde ! La forêt de Tijuca, au pied du corcovado, a été créée au xviiie siècle sous Pierre II, à la place de plantations de café devenues trop invasives. On peut s’y balader, y faire de l’escalade, se baigner dans les cascades. Il y a des lieux pour faire du barbecue et on peut même y faire du deltaplane depuis Pedra Bonita. En été on vient y chercher la fraîcheur plutôt qu’à la plage, où il fait près de 40° ! » Culture et samba au port. « Il y a un superbe musée d’art moderne totalement rénové, le Museu de Arte do Rio, avec un restaurant gastronomique sur la terrasse. À voir également dans le quartier, le Centro cultural Banco do Brasil et la Casa França Brasil. Et puis le quartier abrite la Cidade do Samba, les hangars des écoles de samba de Rio : on peut les voir répéter et construire leurs chars pour le carnaval. » Ambiance bohème à Santa Teresa. « C’est le quartier des ateliers d’artistes, le ‘Montmartre de Rio’, avec peu de voitures et des ruelles pavées, des escaliers cachés entre deux jardins. C’est bourré de charme. Il y a aussi des friperies et puis des bars et restaurants comme le Bar do Mineiro, célèbre pour ses viandes, et le Sobrenatural, pas très touristique, spécialisé en fruits de mer. » Soirée et concerts à Lapa. « Lapa, c’est le quartier des noctambules. On commence par boire sa bière en écoutant les musiciens qui tournent dans les bars. Moi mon plaisir, c’est de passer de concert en concert et de bar en bar. Il y a deux salles d’exception : le circo voador, un centre culturel avec une superbe programmation, et le Fundiçao Progresso. Rio, c’est une ville de plaisirs, les cariocas ne font rien sans plaisir ».

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Bons plans et incontournables de Rio l Aterro de Flamengo Au sud de Gloria et au nord de Botafogo le long de la mer, un parc où se succèdent les jardins, avec des terrains de sports, des jardins suspendus.Très prisé des cariocas. l Parque nacional da Tijuca Le parc national à la végétation luxuriante. Depuis Ipanema, on y accède par la route du Jardim botanico. Possibilité de visites guidées, en anglais ou espagnol. www.riobyjeep.com/deltaflight justflyinrio.blogspot.fr l Museu da Imagem e do Som (MIS) Ce musée-centre de documentation sur l’histoire de Rio, vient d’être transféré dans un bâtiment flambant neuf face à la plage de Copacabana. Un musée conceptuel, ouvert sur le public avec même une discothèque au sous-sol ! Av. Atlantica, 3432. www.mis.rj.gov.br l Centro cultural Banco do Brasil Expos, concerts, cinéma, théâtre, salon de thé dans le superbe bâtiment de l’ancien siège de la Banque du Brésil, en plein centre. Rua Primeiro de Março, 66. l Location de vélo Un système de Velib de 600 vélos oranges, les ‘Bike Rio’ à partir de 5 Réals la journée. Site internet en anglais : www.mobilicidade.com.br l Parapente et deltaplane On peut survoler une partie de Rio en vol en tandem, depuis Pedra Bonita, un monticule en bordure de la forêt de Tijuca. Atterissage sur la plage de Sào Conrado. l Bip-Bip Un petit bar de Copacabana qui a la particularité de proposer des petits concerts tous les soirs. Session de choro le mardi, bossa nova le mercredi, roda de samba vendredi-samedi et samba le dimanche. Rua Almirante goncalves,50. l Bar do Mineiro Dans le quartier de Santa Teresa, restaurant traditionnel où l’on sert des petiscos de qualité. Rua Pascoal Carlos Magno 99.

Roberto Bandeira de Mello, carioca et musicien.

l Rio Scenarium Dans le centre, l’un des 10 meilleurs bars du monde selon le quotidien anglais « The Guardian », dans le quartier de Lapa. Rua do Lavradio, 20. www.rioscenarium.com.br


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aracana, Estadio nacional, Arena Corinthians… the names of the stadiums hosting the 20th Football World Cup from 12th June–13th July are on everyone’s lips. This is a country where sport is king. With its centuries-long history as a melting pot, Brazil is truly a world nation. It is also home of course to the fascinating Indian populations in the Amazon region, far removed from the breakneck pace of global development.The region, in the country’s North, remains the Holy Grail for every traveller — a captivating natural phenomenon, set amid a tropical forest, around the eternal river that is the Amazon. However, for the last 40 years, deforestation has threatened the lungs of humanity — the forest absorbs a third of all the p­ lanet’s carbon emissions. The massive logging projects are of course further compounded by the extension of cattle rearing. It is from the huge modern city of Manaus that most excursions set out towards the river and the forest.Whether on a day trip to the confluence of the Rio Negro and the Amazon or a trek into the forest, the experience is unforgettable, as is taking a boat trip down the Amazon towards Madeira. In the Nordeste region, the Fernando de Noronha National Marine Park is an

Brazil, fire and passion

archipelago – formerly a military zone – made up of virgin beaches and coral reefs accessible only to a restricted number of tourists. It is a paradise on earth. But of course there is much more to Brazil than nostalgia for its wilder days and the time of the Conquistadors. The town of Olinda, a few kilometres from Récife, is one of the country’s jewels, with its old town full of colonial houses, coloured facades and exuberant Baroque churches, as if in defiance of the depredations of modernity. Olinda seems to be the polar opposite of Recife. Steeped in its colonial past, the city (listed by UNESCO) has preserved its attractive greenery and the labyrinths of steep and sloping lanes meandering between the colonial houses in their pastel colours. And after all that tranquil beauty, why not throw yourself into the headlong urban folly that is Rio de Janeiro, the country’s second city after São Paulo. A paradoxical place with the Corcovado and the famous Christ Redeemer towering to a height of 30 m and erected in 1931 on the one hand (the views are breath-taking) and the Sugarloaf Mountain on the other, with the favelas and the modern city stretching below, the lush and superb urban forest not too far away, and beaches

with names like Ipanema and Copacabana that conjure up images around the globe of languid days in the sun, joie de vivre and festivity. Rio — with its 10 million inhabitants — is the capital of the Carnival world, where violence and beauty, creativity and destitution come together in an astonishing maelstrom of exuberant joy that is found nowhere else on the planet. And of course, no visit would be complete without going down to the beach to play football and drink caïpirinhas, climbing up the Corcovado and the Sugarloaf in the sensational cable cars, roaming around the town in vintage yellow city centre trams, taking in the extremes of guided tour in one of the city’ favelas, the most important of which — Rocinha — was only “pacified” in 2012 — or admiring the samba lessons and the rehearsals for the carnival procession. But the best way to take the pulse of the city is directly from the cariocas (the local inhabitants) themselves. Few earlymorning sensations can match crossing the beach at Ipanema towards Aporador, which marks the limit with Copacabana. Sublime! While some do their sporting warm-ups, others meditate, and any self-respecting Carioca will head down to the ocean at least twice a week l

La favela della Rocinha, l’une des 700 favelas de Rio. Avec plus de 150 000 habitants, c’est la plus grande favela du monde. Elle illustre les contradictions sociales de la ville entre les quartiers riches et ces bidonvilles immenses. Photo Anghifoto / Fotolia 39°



° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

Degré de LIBERTÉ

LIFESTYLE PASSION ° MODE ° BEAUTÉ ° HOT SPOTS

Cet été vous invite à une déambulation sensorielle pour remonter à la source des matières brutes et viriles pour l’homme et colorées et aérées pour la femme. Une sélection « Out of Africa », comme une invitation à réveiller les sens dans les contrastes les plus primaires : cachemire, coton papier et soie lavée pour une caresse à fleur de peau, cuir et peaux travaillées façon « animal sauvage » entre crocodile et zèbre pour un retour aux origines… Luxe chic et rebelle d’une joaillerie où se rencontrent passion et désir, entre tendances et traditions, et un voyage sensoriel avec une collection de parfums, tels des poèmes olfactifs, sobres et intenses, sur le chemin des émotions pour franchir d’autres degrés de liberté… 41°


° DEGRÉ DE LIBERTÉ / LIFESTYLE

• Top en modal, détail « bamboo » : GUCCI (295€) • Short à revers en popeline de coton « papier », ceinture nouée à la taille : PAULE KA (220€) • Pull en coton et cachemire « méga check » : BURBERRY (395€)

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° DEGRÉ DE LIBERTÉ / LIFESTYLE

• Sac GUCCI (1 490€) • Tongs cuir et toile: BURBERRY (250€) • Écharpe imprimée multicolore en soie et coton: PIERRE–LOUIS MASCIA (295€)

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° DEGRÉ DE LIBERTÉ / LIFESTYLE

• Sac week-end en veau « façon crocodile » : VIGOGNE&CROCO (975€) • Chèche imprimé en soie naturelle : PIERRE-LOUIS MASCIA (175€)

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° DEGRÉ DE LIBERTÉ / LIFESTYLE

• « Easy jacket » en popeline de coton lavé, épaule naturelle et cintrage appuyé, boutonnières ouvertes : VIGOGNE&CROCO (375€) • Chemise « Gitanus », toile de lin, col italien, poignet deux boutons : NAPAPIJRI (110€) • Jeans en popeline de coton stretch, plaque en poulain : JACOB COHËN (295€) • Mocassins en poney « façon zèbre » : VIGOGNE&CROCO (395€)

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Voyage d’Hermès Entre éclat et douceur, c’est un parfum boisé frais et musqué. Une fragrance mixte à partager pour les hommes comme pour les femmes. Jour d’Hermès Absolu La féminité faite parfum ! Une profusion de bouquets. De l’aube au crépuscule, voici un fleuri qui fleure, qui effleure. Terracotta Une fragrance facettée avec des notes fraîches de bergamote. Le cœur exalte un accord fleur de tiaré-ylang ylang et révèle enfin une délicieuse vanille. Caudalie Parfum Divin Un concentré de sensualité, avec ses notes d’absolu de rose de Bulgarie, essence de rose du Maroc, cèdre, vanille et poivre rose épicé. Manifesto L’Éclat Une séduction surprenante et sensuelle à l’extrême. Néroli et Citrus Floriental Boisé à la sensualité troublante d’un sillage racé.

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Une marque Barcelonaise qui démocratise la joaillerie haut de gamme en réinventant un nouveau style contemporain et raffiné. Des pièces exclusives et luxueuses aux matières pures, 100 % fait main, qui magnifient les femmes. de haut en bas

Colliers pendentifs « My Dreams » Une collection de rêves qui deviennent réalité en Or et Diamants. Bague « Waves » Une collection en mouvements, Or rose, Or blanc et Diamants. Bague « Boutton » Une collection pluie de diamants sur Or rose et Or blanc. Bracelets « Infinity » en bas de page

Une collection flexible qui se combine à l’infini entre or, diamants et autres pierres...

de haut en bas, à partir de la 3e bague

Bague « Chaîne d’Ancre Passerelle » en or rose Bague « Chaîne d’Ancre Enchaînée » en or rose Bague « Osmose » Bague en or jaune

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Partagez la journée inoubliable que vous venez de vivre à Strasbourg !

Baden-Baden Kur & Tourismus GmbH, Solmsstr. 1, D-76530 Baden-Baden, Tel: +49 (0)7221-275 200, info@baden-baden.com, www.baden-baden.com,

Le meilleur rapport qualité/prix/service ! L’engagement service Ibis > Accueil 24h/24 > Petit-déjeuner de 4h à midi > En-cas chauds à toute heure > Wifi offert Depuis l’aéroport une navette TER vous dépose à la gare en moins de 15 minutes. Depuis l’A4 sortie 1 Strasbourg Centre. Depuis l’A35 sortie 2 place des Halles, direction Gare Centrale. Parking WODLI (Boulevard du Président Wilson). GPS : N 48° 35’ 4.12’’ E 7° 44’ 11.63’’

HÔTEL IBIS STRASBOURG CENTRE GARE 10, place de la Gare - 67000 STRASBOURG Tél. +33 (0)3 88 23 98 98 - Fax +33 (0)3 88 23 98 99 h3018@accor.com - www.ibishotel.com

Et si vous reveniez à Strasbourg avec vos collaborateurs, collègues, associés ? Séminaires, congrès, conférences, réunions de travail : le Strasbourg Convention Bureau vous accompagne de façon gracieuse et impartiale pour l’organisation de votre événement.

34 rue du Tivoli • FR 67000 Strasbourg Tél. : +33 (0)3 88 13 41 30 contact@mystrasbourg.com

Dagré Communication | RCS 390 920 411 - Crédits photos : European Parliament 2013 – Batorama / Kieffer Traiteur / CRT - F. Zvardon / Rey-Lucquet & associés - Dietrich Untertrifaller

Baden-Baden, ville élégante et romantique avec ses thermes et ses activités culturelles, vaut une visite quelque soit la saison. Située au cœur de la Forêt-Noire, à quelques minutes de l’Alsace, elle vous convaincra avec des offres haut de gamme et variées. Le soir, la ville vous séduira avec ses restaurants gastronomiques, son célèbre casino, son palais des festivals, son théâtre et ses splendides parcs aménagés. Baden-Baden vous propose le cadre idéal pour une journée de détente !


° DEGRÉS CARDINAUX / DESTINATION D’ICI

SERVICE au

plus haut degré°

DESTINATIONS : ° PLAN ET ACCÈS ° SERVICES DE L’AÉROPORT Notre priorité est d’être au plus près des besoins de nos voyageurs : faciliter l’accès et le stationnement à l’aéroport, proposer des nouvelles destinations à découvrir au départ de notre aéroport et élargir le nombre de compagnies aériennes partenaires opérant au départ de Strasbourg, développer les connexions hub, proposer nombre de services au sein même de l’aéroport et faciliter l’accueil et l’assistance aux passagers, avec pour objectif n°1, toujours proposer des services au plus haut degré de qualité ! 49°


° SERVICES AU PLUS HAUT DEGRÉ

Thomas Dubus, Président du Directoire de l’aéroport de Strasbourg « Notre objectif est de développer davantage encore les liaisons européennes et internationales au meilleur prix… mais aussi de préserver la très bonne desserte du territoire français »

Depuis 3 ans, Thomas Dubus et son équipe ont su attirer de nombreuses compagnies à Strasbourg, devenu un aéroport très compétitif.

Depuis son changement de statut en 2011, l’aéroport de Strasbourg poursuit sa mutation. Après s’être adapté à la concurrence du TGV Est et avoir attiré de nouvelles compagnies, les équipes de l’aéroport travaillent au développement des lignes et à l’amélioration de la qualité des services aux passagers. Lors du choix des nouvelles orientations en 2010, l’ambition était de porter à terme la fréquentation à 1,5 million de passagers… Depuis 2011, nous avons enregistré une hausse significative du trafic, et nous observons une mutation de celuici : nous avions une activité orientée essentiellement vers le marché domestique et le trafic affaires. Nous diversifions désormais notre desserte vers les capitales européennes et vers le bassin méditerranéen en accueillant des compagnies low-cost, jusque-là absentes de l’aéroport. La stratégie de relance du trafic fonctionne puisque malgré l’arrêt de la ligne Roissy Charles-de-Gaulle, nous avons tout de même réalisé en 2013 une croissance de 1,3% (contre 8% en 2012). Comment y êtes vous arrivé ? C’est un repositionnement complet de l’aéroport, en accord avec les pouvoirs publics partenaires1, grâce auxquels nous avons pu améliorer notre compétitivité, par la mise en œuvre d’une politique de relance du trafic, par la baisse de la taxe d’aéroport, qui est bien plus élevée en France que chez nos voisins suisses ou allemands. De plus, nous adaptons peu à peu nos coûts et nos services à ces nouvelles compagnies low-cost. Nous avons, entre autres, simplifié toutes les modalités de gestion des opérations sur la plateforme, notamment en développant les embarquements à pied sur l’aéroport. Quelles sont les compagnies qui ont rejoint Strasbourg ? Désormais nous accueillons cinq compagnies low-cost, Volotea, Ryanair, Easyjet, Transavia et SunExpress. Les nouvelles lignes exploitées par ces compagnies sont la France (Nantes, Bordeaux, Biarritz, la Corse…) mais aussi l’Europe et l’international (Londres, Porto, Rome, Izmir, Palerme, Marrakech…). Elles répondent aux besoins de mobilité des alsaciens à des tarifs particulièrement compétitifs. Strasbourg représente pour elles la porte d’entrée en Alsace pour les touristes. Et nous constatons d’ailleurs que le nombre de touristes en provenance des villes desservies par ces nouvelles compagnies connaît une belle croissance. 1 Créée en 2011, la société de l’aéroport de Strasbourg comprend parmi ses actionnaires l’État, la Région Alsace, le Conseil Général du Bas-Rhin, la Communauté Urbaine de Strasbourg et la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin.

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° SERVICES AU PLUS HAUT DEGRÉ

Le trafic hexagonal connaît aussi des évolutions ? Le trafic a littéralement explosé en décembre 2013, au moment du marché de Noël. Cela s’explique en partie par le fait que la compagnie Volotea avait mis en place des vols supplémentaires durant décembre, avec sur certaines destinations, comme Bordeaux ou Nantes, jusqu’à six vols quotidiens, en plus des vols opérés par la compagnie Hop ! Nous avions également mis en place une campagne de communication en Grande-Bretagne, en collaboration avec nos partenaires touristiques. Tout cela a porté ses fruits puisque la fréquentation de touristes hexagonaux et anglais a été en hausse l’année dernière ! Quelle est votre prochaine étape ? Pour répondre à la croissance et à la mutation du trafic, et pour satisfaire davantage nos voyageurs, nous améliorons la qualité de nos services. Une deuxième boutique Aelia Duty Free et Relay ont ouvert leurs portes en salle d’embarquement au premier étage. La boutique Aelia Duty Free du rez-de-chaussée a été agrandie et propose désormais un large choix de produits typiquement alsaciens, en plus de l’offre classique. Nous avons aussi réalisé des travaux d’extension de notre parking longue durée (P5) et nous sommes également en train de réaménager nos salles d’embarquement pour offrir un meilleur confort à nos passagers. Les acteurs du tourisme régional participent à ce développement ? Nous œuvrons au rapprochement de tous les acteurs locaux, que ce soient les tour-opérateurs, les agences de voyages et les partenaires du tourisme régional qui font face à la même concurrence que nous en provenance de Suisse et d’Allemagne. Notre position frontalière nous incite encore plus à la performance et à la créativité : notre nouveau site internet «  www.departstrasbourg. com », permettant d’acheter son billet pour toutes les destinations au départ de l’aéroport, va dans ce sens. Quelles sont vos ambitions pour l’été 2014 ? Nous avons un portefeuille d’offres qui s’est extraordinairement enrichi grâce à toutes ces compagnies qui ont ouvert de multiples liaisons. Les nouveautés de l’été, c’est par exemple Palerme, Londres Gatwick, Marrakech. C’est également Izmir créé en 2013 qui se développe,TelAviv qui prend de l’ampleur... C’est enfin une offre des tour-opérateurs fortement enrichie, grâce notamment à nos deux partenaires majeurs que sont Marmara et FTI

Voyages et leurs offres sur la Corse, la Turquie, le Maghreb et tout le bassin méditerranéen. Mais l’avenir c’est aussi reconquérir le cœur des alsaciens et des strasbourgeois en particulier. Que le départ de LEUR aéroport devienne un réflexe, une évidence. Les équipes de la plateforme s’y emploient en développant les liaisons, en modernisant l’aérogare et en multipliant les services et les boutiques. Pour illustrer ces changements l’aéroport a revu son logo et son nom, pour plus de proximité, il est (re)devenu « l’aéroport de Strasbourg », tout simplement l

A new position between Europe and the Mediterranean ENG

S

ince its status change in 2011, Strasbourg airport has continued to develop. Having adapted to the competition from the TGV and attracted a number of new airlines, the president of the board of directors Thomas Dubus is now focusing on developing the offering and improving passenger service quality. “We are looking to increase traffic but also focusing on the increasing trend for mobility: our activity was essentially directed towards the French domestic market and business travel, whereas we are now increasingly focusing on European capitals and the Mediterranean basin by welcoming low-cost companies, who were previously non-existent at the airport. We enjoyed a slight growth in 2013 of 1.3%, despite the restructuring of our Paris links. It’s an interesting change, which confirms our strategy decisions,” he explains. From now on, Strasbourg airport will accommodate Volotea, Ryanair, Easyjet,Transavia and SunExpress flights.The strength of these companies is that they can respond to the mobility needs of the general public. Strasbourg is therefore positioning itself as the gateway to Alsace for tourists. The airport has developed cheaper car parks for its new clientele, simplified its operation management systems on the platform, especially by developing its walk-on boarding options at the airport. The departure lounges have also been redesigned, with services improved across the board both in terms of commodities and of the armchairs in the waiting lounges. Moreover, our new website www.departstrasbourg.com, where tickets can be bought for all airport destinations, is now live online l 51°


° SERVICES AU PLUS HAUT DEGRÉ

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° SERVICES AU PLUS HAUT DEGRÉ

Zoom sur quelques DESTINATIONS à DÉCOUVRIR au départ de Strasbourg Londres 1

Marrakech 2

Palerme 3

Corfou 4

Palma de Majorque 5

Corse 6

Londres, ville cosmopolite par excellence, hétéroclite et passionnante, avec ses bâtiments emblématiques, ses bus rouges et ses taxis noirs. Une ville qui ne s’arrête jamais, imprégnée du tourbillon de mixité culturelle, à découvrir en urgence ! Aéroport / Compagnie

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Gatwick / easyJet

du 30/03 au 25/10

Stansted / Ryanair

du 30/03 au 25/10

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La ville ocre nous enchante avec sa beauté orientale et ses monuments ancestraux : les remparts, la mosquée, la médina, le souk, mais aussi sa cuisine et ses rituels de beauté, ses boutiques et sa vie nocturne. Mille et une nuits aux portes de la Méditerranée. Aéroport / Compagnie

Validité

Transavia

du 21/04 au 24/10

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Le charme italien opère toujours dans cette ville pleine de vie et de fougue où se mélangent palais baroques, mosaïques byzantines et autres curiosités architecturales. Sans oublier les escapades vers l’île d’Ustica et sa sublime réserve marine et les plages de Mondello… Aéroport / Compagnie

Validité

Volotea

du 18/04 au 03/10

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Vous serez émerveillés par la beauté des îles grecques et particulièrement de Corfou. Son architecture à la croisée des cultures mêle différents styles : britannique, français, vénitien et offre une vraie découverte à ceux qui aiment l’histoire. Sans oublier, bien sûr, la mer et la gastronomie locale. Aéroport / Compagnie

Validité

Marmara

du 15/04 au 30/09

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C’est la ville principale de l’île de Majorque qui a un charme fou et une vraie authenticité. Les eaux cristallines des calanques, les plages de sable fin, les golfs, les parcs aquatiques, les villages d’artistes, les marchés locaux, les sentiers de montagne, une gastronomie haute en couleurs et une vie nocturne animée, voilà un programme de départ… Aéroport / Compagnie

Validité

Marmara

du 15/05 au 09/10

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La Corse nous subjugue, la montagne et la mer, les activités de terre, et mer, le soleil… que vous soyez entre amis, en famille ou à deux ! Aéroport / Compagnie

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Ajaccio / Volotea, Hop !

du 19/04 au 25/10

Bastia / Volotea

du 20/04 au 05/10

Calvi / Hop !

du 28/06 au 13/09

Figari / Hop !

du 28/06 au 30/08

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Plus d’info et réservations sur www.strasbourg.aeroport.fr

Dates et fréquences susceptibles de modifications sans préavis. Contactez la compagnie aérienne. 53°


° SERVICES AU PLUS HAUT DEGRÉ

Boutiques l Relay Les boutiques Relay, implantées à l’Aéroport1, proposent un vaste choix de presse française et internationale, du tabac, de la confiserie et encas, des produits de dépannage, des produits locaux… Les lecteurs assidus de romans et publications en tout genre, comme les fans de presse people y trouveront également leur bonheur grâce à un large choix de livres et de magazines à ne pas manquer. Pour être plus proche de ses clients, Relay a ouvert très récemment un deuxième point de vente en salle d’embarquement. Retrouvez-y toute la presse avant d’embarquer ! 1. Vous trouverez vos boutiques Relay en zone publique et en salle d’embarquement 1er étage.

l Aelia Duty Free Pour répondre à la croissance du trafic, les espaces des boutiques détaxées sont en pleine expansion à l’aéroport de Strasbourg ! La boutique Duty Free du rezde-chaussée vient tout juste d’agrandir sa surface afin d’offrir aux passagers une sélection plus large des meilleurs produits internationaux et locaux : alcool, tabac,

gastronomie, parfum et cosmétique. Une deuxième boutique a également été ouverte l’année dernière à l’étage pour être encore plus proche des passagers. Aélia Duty Free propose une offre de produits compétitive et particulièrement adaptée aux besoins de ses clients, dans une ambiance très conviviale, avec des univers spécifiques pour chaque famille de produits dont un espace parfumerie et cosmétique comparable aux commerces des centres villes. À découvrir également une belle gamme de bijoux Swarovski, Bala Booste, de très beaux sacs ainsi que des foulards. Tout au long de l’année vous y trouverez des offres promotionnelles immanquables et des gammes de produits exclusivement commercialisés en boutique Duty Free. Vous trouverez vos boutiques Aélia Duty Free en salle d’embarquement au rez-de-chaussée et au 1er étage.

Services l Flight Adventures En implantant son premier centre de vol européen au sein de l’aéroport de Strasbourg, Flight Adventures ouvre la voie d’une nouvelle génération de centre de simulation aéronautique et offre un concept unique en Europe, par : •  un simulateur de vol professionnel modélisant un avion de ligne long courrier. •  une équipe constituée de pilotes professionnels. •  des prestations pour tout type de public. Le pilote c’est vous™ - Offre pour le grand public Flight Adventures vous propose de vivre une expérience hors norme en vous offrant la possibilité de vous glisser dans la peau d’un commandant de bord et de prendre les commandes d’un des plus gros avions de ligne au monde. 54°

Les séances de vol sont accessibles à tous, aucune expérience n’est requise. L’« apprenti-pilote » sera accompagné par un pilote instructeur tout au long de la séance. Une aventure exceptionnelle à offrir ou à s’offrir ! Libérez-vous de votre peur de l’avion Plus de 20 % des passagers déclarent vivre une véritable situation d’angoisse à la perspective du décollage, de l’atterrissage ou lors de turbulences. Participer à un stage « L’avion, sans crainte » de Flight Adventures, c’est regarder l’avion et son environnement différemment. Par une approche à la fois pédagogique et accessible à tous, Flight Adventures vous propose de démystifier l’avion et son environnement en vous donnant les réponses aux questions anxiogènes qui gravitent autour du transport aérien.


° SERVICES AU PLUS HAUT DEGRÉ

Actions de formation - Team building En s’appuyant sur des méthodologies utilisées dans le domaine de l’aéronautique et adaptées au monde de l’entreprise, Flight Adventures a développé des actions de formation uniques et efficaces autour des thématiques aussi diverses que le travail en équipe, la fiabilité ou la sécurité. Ces ateliers peuvent être définis comme un système de management qui permet une utilisation optimale de toutes les ressources disponibles — les personnes, les équipements et les procédures — pour développer et améliorer l’efficacité et la productivité globale des participants, tant au plan individuel que collectif. Un moment inoubliable pour vos clients ou collaborateurs - Offres entreprises Le centre Flight Adventures offre un cadre exceptionnel pour vos événements ou séminaires d’entreprise. Autour

de programmes ludiques et pédagogiques, Flight Adventures vous propose d’offrir une expérience unique à vos clients et des formules pour motiver ou récompenser vos collaborateurs.

Stationnement

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° SERVICES AU PLUS HAUT DEGRÉ

Les 6 bonnes raisons de préférer l’aéroport de Strasbourg :

Contacts COMPAGNIES

36541 www.airfrance.fr 0826 460 7302 www.air-mediterranee.fr

0 892 64 00 301 www.brusselsairlines.com/fr

l Plus de 250 destinations dans le monde au départ de Strasbourg.

0825 540 0023 www.czechairlines.com

l Un aéroport facile d’accès, proche de chez vous, à taille humaine.

0825 30 22 223 www.hop.fr

0825 800 9653 www.iberia.fr

l Des compagnies nouvelle génération qui proposent des vols à des tarifs low-cost vers la France et l’Europe.

l Le parking gratuit si vous voyagez sur un vol charter et des tarifs préférentiels pour les autres voyageurs.

0820 420 3152 www.easyjet.com

0820 821 8212 www.royalairmaroc.com

0892 562 150 RYANAIR www.ryanair.com 1

0821 770 1932 www.sunexpress.com

0892 05 88881 www.transavia.com

l Des services pour rendre votre passage à l’aéroport plus agréable : espace voyage, espace détente, wifi gratuit, location de voiture, restauration…

0820 044 0442 www.tunisair.com

l La possibilité de réserver en ligne votre vol ou votre séjour sur : www.departstrabourg.com

Contacts LOUEURS

08992320505 www.volotea.com/fr

0820 05 05 052 +33 3 88 68 82 53

0820 61 17 00

0825 004 1012

+33 3 88 64 69 50

+33 3 88 64 69 20

0820 00 74 982 +33 3 90 29 73 73 1

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0,34€ TTC/mn - 2 0,12€ TTC/mn - 3 0,15€ TTC/mn 4 1,34€ TTC par appel et 0,34€ TTC/mn 5 0,284€TTC/mn et 0,128€HT/appel depuis un fixe




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