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Dimanche 01 mars 2015
ctualitÉs
le journal du dimanche
Au parlement
Dossier Chagos : « On doit attendre le verdict du tribunal arbitral des Nations Unies »
L
e Premier ministre faisait face aux Private Notice Questions de Paul Bérenger jeudi dernier à l’assemblée nationale. Le leader de l’opposition voulait savoir qu’elle était la position du pays sur le dossier d’une zone marine protégée aux Chagos. Sir Anerood Jugnauth a laissé entendre qu’il n’y a pas eu de grande avancée dans ce dossier. Il a expliqué que depuis un an le pays est dans l’attente du verdict du tribunal arbitral des Nations Unies. Le Premier ministre a avoué n’avoir eu aucun contact avec le Premier ministre britannique, David Cameron, et le
président américain, Barack Obama pour l’heure. Mais le chef du gouvernement a dit qu’il préfère utiliser la voie de la diplomatie et d’autres stratégies pour être partie prenante dans les négociations entre Londres et Washington. Il a ajouté que l’expiration du bail de 50 ans accordé par la Grande-Bretagne aux EtatsUnis aux Chagos, tirera bientôt à sa fin en 2016. Toutefois Paul Bérenger a fait montre de son inquiétude que le bail soit renouvelé automatiquement à la GrandeBretagne si le pays ne participe pas aux négociations.
Pravind Jugnauth : « Nous avons hâte qu’Ameenah Gurib-Fakim soit en poste le plus vite possible »
C
’est ce que souhaite Pravind Jugnauth dans son intervention sur le discours-programme. Le ministre de la Technologie, de l’Information et de l’Innovation, a indiqué qu’il veillera de près à ce que cela se produise. Le leader du MSM a aussi fait ressortir que l’alliance Lepep a marqué l’histoire en nommant pour la première fois une femme au poste de Speaker de l’Assemblée nation-
ale. Ameenah Gurib-Fakim, rappelle-t-il, a été présentée comme la première femme qui assumera le poste de présidente de la République. Pravind Jugnauth a remercié le peuple pour la confiance qu’elle a placée en cette nouvelle alliance. Et d’ajouter : « Le peuple a encore prouvé que le pouvoir est entre ses mains. Il détient le pouvoir et a sauvé le pays de Navin Ramgoolam, un dictateur ».
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Contrôle des prix : un National Price Consultative Council verra bientôt le jour
ne décision du gouvernement afin de protéger les droits et les intérêts des consommateurs. Cet organisme luttera contre la hausse des prix exagérée sur les produits de première nécessité. Les consommateurs pourront consulter la liste des prix officiels à travers le NPCC. Selon le nouveau régime, durant les dernières années, le public a été frappé par une hausse des prix sans précédent. Dans ce contexte, plusieurs familles ont dû réduire radicalement leurs dépenses. Cependant Suttyhudeo Tengur, président de l’APEC se montre sceptique et se demande si cela ne subira pas le même sort que l’Observatoire des Prix.
Inondations du vendredi 20 février
Postes de police et bureaux de la Sécurité sociale pris d’assaut par les victimes S
emaine noire et traumatisante pour les officiers du ministère de la Sécurité sociale. Et pour cause, les ‘victimes’ de la ‘flash flood’ du vendredi 20 février, en quête d’une allocation (flood allowance) de dédommagement, avaient envahi des postes de police, particulièrement à Port-Louis.
Or, pour être bénéficiaires d’une telle allocation, il y a des procédures d’application à suivre. Primo, la victime dont la maison a été inondée, doit rapporter le cas à la station de police la plus rapprochée. Une fois la plainte enregistrée, il incombe au responsable de la station d’envoyer des policiers afin de faire un constat sur place. Selon nos renseignements dans la plupart des cas rapportés, les policiers ne font pas de ‘site visit’. Ils remettent un mémo aux ‘victimes’ d’inondations qui fait état de « heavy rainfall, damage of foodstuff belongings » ou tout simplement « heavy rainfall/ flood ». C’est alors que les victimes se rapportent au bureau de la Sécurité sociale de leur localité, munis du mémo en question. Toutes les demandes d’allocation se font manuellement et non par ordinateur, de même que l’octroi d’un voucher au nom du bénéficiaire plus le montant. Chaque membre
d’une famille sinistrée reçoit une compensation de Rs 165 par jour étalée sur deux jours, à toucher à la poste.
Abus Un officier déplore que cet exercice qui est lent et pénible peut occasionner des cas d’abus. Vu l’absence de policiers sur le lieu inondé, une personne peut se faire enregistrer dans différents bureaux de Sécurité sociale. Seulement pour la région de Terre-Rouge une somme avoisinant les Rs 165,000 a été déboursée pour compenser les victimes d’inondation. Un autre gros problème est l’ouverture des centres communautaires durant la période d’inondation. C’est une pagaille généralisée et ici aussi on ne sait pas qui en a donné l’ordre, aucune alerte des pluies torrentielles n’ayant été déclenchée. Officiellement entre 60 ou 70 familles peuvent trouver refuge dans les centres,
Au niveau des conseils municipaux: les scrutins sont-ils souhaitables ?
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ans quatre des cinq villes, les élections municipales sont plus que souhaitées. Si à la mairie de BeauBassin/Rose-Hill, le MMM a une majorité absolue, ce n’est pas le cas dans d’autres municipalités. Port-Louis, Quatre-Bornes, Vacoas ou encore Curepipe se retrouvent dans l’incertitude. L’ancien adjoint au Lord Maire, Phalraj Servansing,
admet que la situation au niveau de Port-Louis est devenue insoutenable. Seules les élections pourront aider à maintenir la stabilité, ajoute-t-il. Même son de cloche du côté de la Ville Lumière. La conseillère bleue Nathalie Gopee estime que le maire ne peut être un MMM alors que le gouvernement central est composé par l’Alliance Lepep.
mais en l’absence d’un officier de la Sécu sur place, il est difficile de savoir le nombre exact. A titre d’exemple, il n’y avait aucun refugié au centre communautaire de Baie-du-Tombeau. Ce qui n’a pas empêché plus de 200 victimes de cette localité de se rapporter à la police.
Insécurité A Port-Louis, on a dénombré plus de 400 familles. Ce qui explique que les officiers débordés de travail, ont eu du mal à gérer la situation. L’un d’eux a même été malmené par un membre du public. Ils déplorent le manque de sécurité qui prévaut autour des bureaux de la Sécu en pareilles circonstances, et réclament une présence policière en permanence. De plus les officiers se voient dans l’obligation de mettre leur travail de routine en veilleuse, pénalisant ainsi les autres membres du public. En attendant une meilleure formule de paiement aux victimes d’inondation ou autre catastrophe naturelle, les officiers proposent que les infrastructures des endroits à risques (canal, drain etc.) soient consolidés davantage afin d’éviter que des maisons soient inondées. n
S.N