Dimanche 01 mars 2015
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Le jour où on parlera enfin de vrai changement…
e nouveau gouvernement a gagné les dernières élections en promettant un « vrai changement » à la population. Mais le petit peuple n’en a cure du taux de croissance, de la bonne santé de l’économie et des beaux discours. Car ce qu’il souhaite surtout, c’est l’amélioration de son quotidien,laissant l’économie, la croissance et les beaux discours entre les mains des politiciens. De fait, le jour où on parlera enfin de vrai changement dans ce pays, ce sera quand ces petites choses seront devenues réalité : 1 : Des gares et des abribus qui sont de vrais abris, et qui protègent ceux qui les utilisent en beau temps ou en temps de pluie. J’habite à Vacoas. Sa « gare », comme celle de Curepipe, est une vraie passoire en temps de pluie. »L’architecte qui les a « construites » n’habitait sûrement pas Vacoas ou Curepipe. Car, il aurait su qu’il fallait faire en sorte que le passager y soit au sec. Idem pour les « abribus », qui sont tout sauf des abris! J’invite les 3 députés de La Caverne/Vacoas, dont le Vice-premier ministre Sowkatally Soodhun à venir faire un constat de vue à celui situé en face du foodcourt du supermarché London. Qu’il vienne surtout en temps de grosse pluie. Il verra le calvaire enduré par ceux qui prennent l’autobus à cet endroit .Quand on dit gares, on pense également aux toilettes qui s’y trouvent, et qui sont indignes d’un pays qui se veut le « Singapour de l’océan indien». Pression doit être faite sur les mairies, pour rémédier à cette écoeurante situation ! 2 :J’avais posté en 2014 un texte sur Facebook, suggérant à chaque mairie et conseil de district de construire un Abri de nuit, où les sans-abris, clochards et autres rejetés de notre société pourraient venir s’y doucher et prendre un repas chaud. Cette année, Caritas,qui gère les deux seuls abris de l’île tire la sonnette d’alarme, car les nécessiteux ont augmenté. Parce que notre île regorge de plus en plus de pauvres ! A titre d’exemple, l’Etat et la mairie de Curepipe auraient pu acheter le terrain situé en face du rondpoint qui mène à la gare de Curepipe, et où se trouvent
des ruines d’un ancien bâtiment. Retapé, et pourvu des facilités nécessaires, ce lieu peut devenir un point de convergence en hiver, pour réchauffer quelques cœurs. Pourquoi aucune mairie et conseil de district n’a pensé à faire un tel acte de partage, au nom de la solidarité ? 3 :Les ministères de l’Education,d e la Santé et de la Sécurité Sociale bouffent le gros morceau, en terme financier, de chaque budget qui est présenté par l’Etat. Cela ne peut être contesté, car un peuple éduqué, en bonne santé et pris en charge à sa retraite, est un peuple heureux. Mais un peuple qui ne se nourrit pas l’âme est un peuple sans mémoire! Pourquoi donc ne pas tripler le budget du ministère de la Culture, et aider les artistes à mettre en images, en couleurs et en mots notre imaginaire ? Pourquoi année après année, chaque gouvernement prend les artistes comme quantité négligeable? Pourquoi l’histoire du pays n’est pas enseignée dès le primaire, et pourquoi pour chaque 12 Mars, il n’y a aucune ferveur dans le pays, parce que justement on n’a pas aidé ce peuple à cultiver son sentiment d’appartenance à la terre qui l’a vu naître ? Que le nouveau gouvernement étonne, et vienne avec une vraie politique culturelle, qui insufflera vie et inspiration aux artistes ! Il n’est pas normal que deux théâtres restent fermés, qu’il n’y ait pas une troupe nationale, une galerie d’art nationale, une biennale des arts plastiques, un festival du livre, du cinéma, des métiers de la scène. Bref, tout ce qui fait vibrer un pays ! 4 :Il y a une Equal Op-
portunity Act,mais tous les citoyens ne sont pas égaux dans notre île. On a vu tous siéger une Cour de justice jusqu’à fort tard en weekend, ou en jour férié, pour qu’un Bheenick et un Ramgoolam ne subissent pas les affres que vivent les « tidimoun » chaque vendredi. Dans les faits, l’égalité des chances n’existe pas encore à Maurice, et tant que ce sera ainsi, l’unité nationale ne sera qu’un vain mot. Il y a des Mauriciens qui ont accès aux terres de l’Etat, grâce à une enveloppe, tandis que d’autres seront toujours expulsés des terres marginales où ils ont squatté, dans l’espoir d’y être casés un jour. Tant que l’Etat ne traitera pas chaque citoyen en égal, cela ne servirait à rien de parler de « vrai changement ». Il faut que l’égalité des chances devienne une réalité,et ne reste plus à l’état de slogan ! 5 :Après le sexe entre adultes consentants, il y a le gandia. Jadis le pays qui sévissait le plus contre le « weed »,les Etats-Unis sont aujourd’hui le premier pays au monde où le cannabis est légal. On découvre aussi de plus en plus que le cannabis est moins nocif que le tabac et l’alcool, eux en vente libre dans les supermarchés, même aux mineurs ! Et on sait tous que l’alcool est la cause indirecte dans l’augmentation des accidents de la route à Maurice .Les travailleurs sociaux mettent en garde contre les abus du gandia. C’est leur droit, leur devoir. Mais il ne faut également pas se voiler la face : Partout ailleurs, le cannabis devient légal et est dépénalisé. Il suffira juste d’un encadrement légal pour veiller à ce que des petits malins n’en profitent
pas pour se faire de l’argent en douce. Mais il n’est pas normal qu’un rasta aille en prison pour avoir fumé un joint, alors qu’il suffit de « sot dilo » pour en jouir en toute liberté. Il faut une vraie cohérence de la part de l’Etat sur ce sujet. Assez d’hypocrisie fumeuse ! Qu’il y ait la peine de mort pour le trafic de drogue, mais cessons de pénaliser le petit fumeur de gandia ! 6 :Sir Anerood Jugnauth est venu de l’avant pour dire que ni lui et aucun membre de son gouvernement ne prendront la parole à des cérémonies religieuses. Ils l’ont fait. Mais qu’est-ce qui diffère Pravind Jugnauth de Navin Ramgoolam, dans le sens où tous deux sont allés à Grand-Bassin, accompagnés de leurs épouses, et filmés sous toutes les coutures par la MBC ? Il ne suffit pas de rester silencieux dans une cérémonie religieuse. Un politicien invité dans de telles fonctions devient un simple quidam aux yeux de Dieu. Pourquoi donc les serviteurs de l’Etat continuent de s’afficher dans les cérémonies religieuses ? Et même quand ils sont invités, pourquoi faut-il les mettre en avant ? A Grand-Bassin, Pravind Jugnauth serait-il plus « grand » aux yeux de Shivji, ou égal au simple pèlerin qui vient se recueillir à ses pieds ? Les politiciens, surtout quand ils sont au pouvoir, doivent cesser de se faire prendre pour l’égal des dieux. S’ils prétendent être imbus de « foi », qu’ils s’érigent également en exemples dans leur vie de tous les jours. Et qu’à la fin de l’exercice du pouvoir, ils émulent un Armoogum Parsuramen, devenu un philanthrope. Il ne faut plus que la
g gros plan
Sedley Richard Assonne Le Vicomte des gueux
religion se mêle de la politique, et vice versa ! 7 :Le Front Commun des Commerçants a raison : L’actuel gouvernement ne fait rien pour régler le problème des marchands ambulants. Qui opèrent tous dans l’illégalité dans la capitale. Si on était en campagne électorale, on aurait compris qu’un parti politique ait besoin des votes des « ambulants ».Mais les élections sont terminées et le gouvernement a une solide majorité. Donc pouvoir de faire respecter la loi. Le problème est simple :tout marchand doit aller travailler sur un site identifié dans Port-Louis. Il ne peut plus travailler où bon lui semble, bloquant les artères et les trottoirs. De plus, on ne comprend pas comment la Mauritius Revenue Authority peut sévir contre les Mauriciens, en omettant à chaque fois les « ambulants», qui ramassent gros tous les jours sur le coaltar. Des marchands,on en trouve partout dans tous pays. Mais ils travaillent dans la discipline et dans le lieu identifié pour eux. Pourquoi seulement à Maurice les « ambulants » dictent leur loi à l’Etat ? Si ce problème n’est pas réglé, il serait vraiment ridicule de venir parler de « vrai changement» !