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FICHE PRESSE 01

PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION

LE BIVOUAC DE NAPOLÉON IER LUXE IMPÉRIAL EN CAMPAGNE AJACCIO PALAIS FESCH MUSÉE DES BEAUX-ARTS 13 FÉVRIER – 14 MAI 2014

Bivouac de Napoléon Ier à la veille de la bataille d’Austerlitz, au milieu de la plaine de Moravie sur la route d’Olmutz (1er décembre 1805) Louis François Lejeune (1775-1848) Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

Napoléon passe une grande partie de son existence en campagne ou en voyage. Il possède, pour ses déplacements et ses bivouacs, une organisation particulière reproduisant l’étiquette impériale. Ses tentes de campagne sont de véritables palais tissés mobiles et ses bagages, un ameublement pliant et luxueux en boîte. En effet, lit, table, fauteuil, écritoire, nécessaire ou encore chaise d’affaires sont dépliés pour être utilisés puis rangés dans autant de précieux étuis individuels et malles spécifiques. L’exposition, organisée par le Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d’Ajaccio en partenariat avec le Mobilier national, entend montrer, autour d’une tente originale restaurée pour l’occasion, l’ingéniosité d’objets prestigieux tout comme la somptuosité de


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PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION l’artisanat de l’Empire. Ainsi seront présentées plus de 70 œuvres dont une trentaine appartenant au Mobilier national. Ce sont autant d’éléments de campement, de contexte et de connaissance ou de documents iconographiques et d’œuvres picturales qui offriront une vision la plus complète possible de la vie des bivouacs de Napoléon, les soirs de victoire comme de défaite. Si les campagnes de l’Empire ont déjà fait l’objet d’expositions et de publications, celle proposée au palais Fesch en 2014 offre un regard neuf. Elle montre en effet la différenciation des objets participant au mythe napoléonien de ceux, biens authentiques, et contemporains de l’Empereur. Elle s’appuie sur une documentation minutieuse et une étude précise des objets réalisées par la commissaire Jehanne Lazaj, conservatrice du Patrimoine au Mobilier national, et le commissaire-adjoint, Justin Beaugrand-Fortunel, étudiant en histoire de l’art. Enfin, cette manifestation donne à voir, pour la première fois en France, la reconstitution du bivouac de Napoléon. Dans le palais Fesch, sera présentée une de ses tentes de campagne, la seule encore existante, authentifiée comme telle aujourd'hui et restaurée pour l’occasion. À l’intérieur y sont disposés, sur un tapis recréé selon les techniques traditionnelles, deux espaces : l’un pour le travail, l’autre pour la toilette et le sommeil. Pour ce dernier aspect est présenté un lit pliant, signé du serrurier Desouches, accompagné de la reconstitution complète de sa couche et de son décor textile selon les descriptions d’époque. L’exposition se compose de quatre sections : - la tente de l’Empereur : genèse, iconographie et usages ; - le lit pliant de l’Empereur ; - l’étiquette impériale en boîte, mobilier pliant mythique et réel ; - le bivouac du soldat : le quotidien des troupes. La diversité du parcours et la richesse du propos résultent, audelà des œuvres du Mobilier national, de la générosité de 12 prêteurs (le musée de l’Armée, la Fondation Napoléon, les châteaux de Versailles et de Fontainebleau, les Archives nationales…).


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Tente et mobilier de campagne de Napoléon Ier Paris, Mobilier national et Manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie

PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION


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PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION

POURQUOI CETTE EXPOSITION ? L’exposition Le bivouac de Napoléon : luxe impérial en campagne est consacrée à la présentation et l’étude du mobilier de campagne, sa fonctionnalité, son histoire et son design. Il se distingue par sa faculté à être plié et transporté facilement, mais aussi par ses lignes élégantes, sa robustesse et sa conception comme sa

Fauteuil pliant Attribué à Jacob-Desmalter Premier Empire bois, cuir, métal Dépôt du Mobilier national Paris, musée de l'Armée


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Reproduction du tapis moquette d’après les descriptions archivistiques et le tapis original conservé au musée de l’Armée, coutures réalisées dans l’atelier de tapisserie-décor du Mobilier national, moquette en laine, toile de lin et galon toile forte Paris, Mobilier national

PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION confection par les meilleurs artisans de l’époque. Ce mobilier exprime le souci d’optimisation imposée par la logistique militaire et l’attachement de Napoléon aux matériaux et aux productions de qualité. Sont résumées ici les bases d’une organisation militaire déclinée, à la suite, pendant tout le XIXe siècle et toujours en vigueur au XXe siècle. Cette exposition est aussi le premier jalon de la diffusion de recherches inédites, initiées en 2011 par le Mobilier national, dans le cadre d’un chantier de collection portant sur le fonds dit « du mobilier de campagne ». Ensemble cohérent de biens culturels datant du XVIIIe au XXe siècle, il renferme les meubles, malles et tentes utilisés ou offerts aux souverains successifs lors de leurs déplacements militaires. L’ensemble de ce travail s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherches qui se prolongera à l’université et engagera plusieurs partenaires institutionnels. Cette manifestation présente la reconstitution du bivouac de l’Empereur sous la tente, le plus complet et le plus scientifiquement possible, grâce à une étude précise des documents d’archive et iconographiques et des objets eux-mêmes. Dans ce cadre, les ateliers du Mobilier national ont mis leurs savoirfaire, à la fois traditionnels et innovants, et leur haute technicité au service d’un parcours didactique. En effet, l’Atelier de Recherche et de Création, fondé par Malraux en 1964 pour la réalisation de meubles contemporains, a fabriqué sur mesure la structure porteuse de la tente. Les ateliers de tapisseriedécor et de tapisserie en siège ont restauré la tente, le tapis installé à l’intérieur et réalisé la garniture du lit de l’Empereur (literie et dais). L'exposition donne à voir aux visiteurs la


PA L A I S F E S C H musée des beaux-arts Atelier de restauration lustrerie-bronze du Mobilier national, Paris

PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION richesse et le luxe du campement impérial et explique son histoire et son organisation. Le catalogue qui est associé à l’événement, édité par Silvana Editoriale, bénéficie du soutien de la Fondation Napoléon. Il reprend les quatre sections de l’exposition à travers quatre ensembles d’articles écrits par les deux commissaires, Jehanne Lazaj et Justin Beaugrand-Fortunel ainsi que par Charles-Éloi Vial, conservateur à la Bibliothèque nationale de France, et par François Houdecek, responsable de la publication de la correspondance de Napoléon à la Fondation Napoléon. L'ensemble des œuvres dispose de notices présentées dans la seconde partie de l'ouvrage.


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SECTION 1

LA TENTE DE L’EMPEREUR : GENÈSE, ICONOGRAPHIE ET USAGES Le bivouac de Napoléon respecte l’étiquette impériale, qu’il soit installé dans une maison ou un château réquisitionné pour l’occasion, sous ses tentes ou dans sa berline. Ce véhicule spécialement prévu pour les longs voyages permet à l’Empereur de s’allonger sur un lit pliant, de lire et travailler même, durant le trajet. Les tentes de Napoléon s’inspirent de la longue tradition des campements de souverains et s’appuient sur le savoir-faire des tapissiers développé, durant l’Ancien Régime, pour la fourniture des généraux. Entre 1808 et 1814, ce sont environ dix-sept tentes qui sont livrées au Mobilier Impérial, issu du Garde Meuble royal, par Poussin puis

Tente de campagne dite « de Napoléon » attribuée à Poussin et Lejeune (tapissier) 1808 ? Paris, Mobilier national


PA L A I S F E S C H musée des beaux-arts Bivouac de Napoléon près du château d’Ebersberg, 4 mai 1809 Antoine-Pierre Mongin 1810 huile sur toile Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

SECTION 1 Poussin et Lejeune, célèbres fournisseurs de redingotes de l’Empereur. Au centre du quartier général impérial, elles sont disposées par quatre. Elles sont reliées entre elles par des couloirs en tissu et forment un véritable appartement composé d’un salon, d’un cabinet de travail, d’une antichambre et d’une chambre. Une tente impériale, appartenant aux collections du Mobilier national et restaurée pour l’occasion, est présentée dans l’exposition. Elle est montée, grâce à une structure autoporteuse qui remplace les originels mâts, faîtière et sardines. Datant sans doute de 1808, elle est rentrée de la campagne d’Espagne un an plus tard. De forme ovale, elle possède comme ses consœurs une paroi extérieure en coutil (toile à matelas) et une paroi intérieure en toile imprimée parfois appelée toile de Jouy, un renfort pour le passage des mâts et des cordages par des pièces de cuir ainsi qu’une partie tombante au sol en toile forte dénommée toile à pourrir. La tente est composée d’un


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Attaque et prise de Ratisbonne, le 23 avril 1809 Charles Thévenin 1810 huile sur toile Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

SECTION 1 toit et de quatre murailles auxquels s’ajoutent les rideaux intérieurs formant des espaces distincts : le cabinet et la chambre. Le premier dispose d’une table de travail, d’une lampe bouillotte, d’un fauteuil réservé à l’Empereur et d’un tabouret pour ses Secrétaires ou Aides de camps. Le second présente le lit du serrurier Desouches, sa triple couche et ses rideaux de soie verte, ainsi qu’un nécessaire de voyage. Le tout est installé sur un tapis à motif « léopard ». À l’origine, elle possédait une marquise, soit une double toile posée au-dessus créant l’isolation du froid, du soleil et de la pluie.


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SECTION 2

LE LIT DE CAMPAGNE DE NAPOLÉON : DÉCLINAISONS, ÉVOLUTIONS Le lit de fer pliant qu’utilisa Napoléon durant tout l’Empire, à l’occasion de ses voyages et campagnes militaires, jusqu’à sa mort à Sainte-Hélène, est l’œuvre du serrurier parisien Marie-Jean Desouches, artisan spécialisé dans la fabrication de meubles mécaniques, installé au 18 rue de Verneuil à Paris. Napoléon Bonaparte est encore Premier Consul lorsqu’il découvre le lit mis au point par Desouches. D’une forme bien connue depuis le XVIIIe siècle, époque à laquelle des lits de voyage en fer ressemblants sont déjà commercialisés, ce lit « parapluie » se démarque par sa conception en une seule pièce se pliant grâce à des charnières. C’est le principal argument du brevet qu’obtient l’artisan en février 1804. Avant cette invention, qualifiée de révolutionnaire, les modèles les plus perfectionnés étaient composés de plusieurs dizaines de pièces indépendantes. Le transport et le montage sont donc

Lit pliant de campagne Marie-Jean Desouches Premier Empire Paris, Mobilier national Pour la partie de reconstitution, ateliers de tapisserie d’ameublement, de tapisserie de décor, de restauration tapis et de lustrerie-bronze du Mobilier national


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SECTION 2 considérablement simplifiés par l’ingéniosité du serrurier. Ce n’est pas tout, le confort est aussi optimisé par la fabrication d’un sommier dit « élastique » grâce à la légère extensibilité de la toile et un système de ressort dissimulé dans le tissu. Ajoutez à cela un dais en fer, sa garniture en taffetas de soie, trois matelas, un oreiller, un traversin et des couvertures, le tout fait dans des matériaux de premier choix, et l’on obtient le lit de campagne de l’Empereur. Ce lit va devenir un élément clé de son mobilier de campagne. La vision du meuble plié nous dispense de commentaire sur l’intérêt d’un tel objet lors de ses déplacements. Sa « portabilité » sera toutefois améliorée en 1809. On pourra, par exemple, dans les chemins cahoteux, diviser le lit en deux pour être chargé à dos de mulet. Un système de coulisse permet dans le même temps de régler la hauteur du coucher. Tout au long de l’Empire, au moins seize lits de fer pliants ont été livrés par Desouches pour le service personnel de l’Empereur en campagne. Largement plus du double si l’on prend en compte les livraisons pour l’Impératrice Marie-Louise et le Roi de Rome, entre 1810 et la fin de l’Empire. Effectivement, qu’ils soient utilisés en lits d’appoint dans les palais ou comme des meubles ambulants, transportés d’une résidence à l’autre, ces lits pliants ont été adaptés par Desouches aux différents usages que pouvait en faire la famille impériale. Plus riches en dorures que les exemplaires de l’Empereur des modèles d’appoint pour l’Impératrice ont notamment été livrés à Saint-Cloud, à Compiègne et aux Tuileries. Pour le Roi de Rome et ses nourrices, le serrurier a conçu des berceaux, lits d’apparat et couchettes en grande quantité. Le lien entre la famille Desouches et la fabrication de lit mécanique ne disparaît pas à la mort de Marie-Jean en 1828. Si le lien de parenté n’est, pour l’instant, pas clairement défini, un Desouches, installé rue Bréda à Paris entre 1835 et 1839, fait encore commerce de lits en fer de voyage brevetés. De dimensions moindres que le « modèle Napoléon », les lits qu’il produit sont eux aussi d’une seule pièce et se plient en parapluie.


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SECTION 3

L’ÉTIQUETTE IMPÉRIALE EN BOÎTE : MOBILIER PLIANT MYTHIQUE ET RÉEL Pour agrémenter son quotidien en campagne et marquer son rang, Napoléon emporte un ensemble de meubles variés qui lui permettent tout à la fois de travailler, se reposer, se restaurer ou encore faire sa toilette. Tous ces objets ont des caractéristiques similaires : ils sont légers et optimisés pour le transport. Parmi eux, on compte les sièges (fauteuils ou tabourets) mais aussi les tables, luminaires, bidets, vaisselles et divers nécessaires de voyage ainsi que les caisses ou étuis conçus spécialement pour les déplacer. Tous ces objets se caractérisent par leur raffinement et la noblesse des matériaux employés. L’acajou, l’argent, le bronze doré, le cristal et le cuir sont mis en œuvre pour offrir au souverain des pièces d’exception. Les plus grands artisans de l’époque, comme l’orfèvre Biennais, les ébénistes Jacob-Frères et Jacob-Desmalter ou le bronzier Thomire, sont respectivement représentés par deux né-

Bidet de campagne de l’Empereur Napoléon Ier Martin-Guillaume Biennais entre 1808 et 1814 Fontainebleau, musée national du château de Fontainebleau, musée Napoléon Ier Flambeau de bureau couvert à trois lumières et sa malle de transport Dépôt du Mobilier national Fontainebleau, musée national du château de Fontainebleau, musée Napoléon Ier (lampe) Paris, Mobilier national (malle)


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Bibliothèque de campagne de Napoléon Ier puis de Joséphine Jacob Frères vers 1800 Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Brasero XIXe siècle

fer et amiante Paris, Mobilier national

SECTION 3 cessaires de voyage et de la vaisselle, une bibliothèque et un bidet portatifs en bois ainsi que par une lampe-bouillotte et sa malle de rangement compartimentée. Les deux modèles de nécessaires – petit, dit de portemanteau, et grand – témoignent de ce raffinement poussé à l’extrême et du savoir-faire des artisans. Sont également présents dans l’exposition l’écritoire qui a suivi l’Empereur en Autriche et sa précieuse lorgnette, d’une blancheur de nacre rehaussée du N couronné en noir. Une étude approfondie, lors de la préparation de l’événement, de l’ensemble des objets conservés au Mobilier national a permis de se rendre compte d’erreurs ou de surinterprétations qui, par le passé, ont été la cause de datations erronées. La confrontation des meubles réellement utilisés par l’Empereur lors de ses déplacements avec leurs « usurpateurs » est ici intéressante. Parmi ces derniers qui alimentaient à tort le mythe napoléonien, sont montrés dans l’exposition une chaise d’aisance, une table pliante à trois pieds, un tabouret mais aussi un brasero encore rempli de charbon et une malle. La majorité de ces meubles sont plus tardifs comme le prouvent certaines marques de fabricant apposées sur les objets et les données relevées dans les archives. D’autres n’ont tout simplement pas servi à l’Armée. C’est le cas notamment d’une chaise pliante garnie d’un brillant maroquin vert. Bien d’époque Empire, elle était destinée à l’ameublement des tentes de chasse de Napoléon dans les forêts d’Île de France et non à ses périples à travers l’Europe. Une grande partie des confusions est due à la production et à la réutilisation concomitantes de mobiliers de campagne des souverains. Ces erreurs témoignent, de plus, de la fascination qu’exerce très tôt Napoléon Ier et de la persistance, à travers tout le siècle, de modèles employés sous l’Empire.


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SECTION 4

LE BIVOUAC DU SOLDAT : LE QUOTIDIEN DES TROUPES Retraite de Russie de l’Armée française de Moscou Johann Lorenz II Rugendas 1815-1825 lithographie couleur sur papier Paris, musée de l’Armée

Premiers conflits de masse, les guerres napoléoniennes mobilisent des centaines de milliers de jeunes hommes. Armés, équipés, formés sommairement à la discipline militaire, les conscrits, désormais soldats, rejoignent leur unité. Ils s’adaptent alors à un quotidien rythmé par les marches et les bivouacs plus que par le combat. Les soldats ont comme seuls matériels ce qu’ils transportent sur leur dos. Ils bivouaquent dans des conditions plus au moins favorables. Leur installation est généralement choisie par les généraux qui placent les troupes à proximité d’un village. Les campements de chaque régiment s’établissent en ligne selon l’ordre dans lequel ils doivent combattre ensuite. Les tentes militaires utilisées déjà par les armées romaines et, encore, par celles de Louis XIV, ont été abandonnées lors des premières campagnes de la Révolution. Rarement utilisées sous l’Empire elles sont consacrées aux séjours de longue durée.


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SECTION 4 Napoléon, qui impose pour lui-même un équipage impressionnant, souhaite ainsi réduire l'allongement des colonnes et accélérer les mouvements de la Grande Armée. Il entend gagner les guerres par sa rapidité d'action. L’Empereur écrit à Sainte-Hélène que « les tentes ne sont point saines pour le soldats » et doivent être réservées aux officiers. Il voyait également dans leur abandon un aspect tactique : une troupe au bivouac est difficilement dénombrable sans les tentes qui permettent d’évaluer son importance. En campagne, les militaires dorment ainsi, au mieux, sous de maigres abris construits en bois de récupération ou de branchages appelés abrivents. Entre deux batailles, Napoléon visite parfois le bivouac de son armée pour lui redonner le courage nécessaire à la victoire. La veille d’Austerlitz est restée célèbre dans les mémoires : le campement s’est illuminé grâce à une multitude de brasiers de fortune allumés pour saluer le héros des soldats, leur général en chef, l’Empereur. Enfin, le combat, un moment d’angoisse et de peur, est cependant moins meurtrier que les déplacements de l’armée. Les conditions de vie quotidienne moissonnèrent, en effet, des milliers de soldats.

Le capitaine dînera Godefroy Engelmann d’après Louis Bacler d’Albe 1816-1826 lithographie sur papier Paris, musée de l’Armée


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FICHE PRESSE 07

LE MOBILIER NATIONAL

LE MOBILIER NATIONAL, LES MANUFACTURES DES GOBELINS, DE BEAUVAIS ET DE LA SAVONNERIE MEUBLER LES PALAIS OFFICIELS DE LA RÉPUBLIQUE Le Mobilier national est un service à compétence nationale du ministère de la Culture. ses missions allient conservation et création. Il pourvoit à l’ameublement des palais officiels de la République et des différentes résidences présidentielles, plus particulièrement les pièces de réception. Le palais de l’Élysée, les ministères, les diverses ambassades de France à l’étranger,mais aussi les espaces de réception lors des sommets internationaux hors de Paris,sont autant de lieux meublés pour une très large part grâce aux collections du Mobilier national. CONSERVER ET RESTAURER DE RICHES COLLECTIONS qui regroupent des milliers d’œuvres, le reflet de quatre siècles de

Colonnade de la façade du Mobilier national, Paris


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LE MOBILIER NATIONAL création ininterrompue dans les domaines du textile, du mobilier et des bronzes. Pour assurer la conservation de ses collections, le Mobilier national dispose, à Paris et à Aubusson, d’ateliers de restauration qui perpétuent une tradition d’excellence à travers les savoir-faire traditionnels de l’ébénisterie, la menuiserie en sièges, la bronzerie, la restauration de tapis et tapisseries et la tapisserie de décor et ameublement. CRÉER DES ŒUVRES NOUVELLES tissées dans les trois Manufactures qui lui sont rattachées (tapisseries des Gobelins et de Beauvais, et tapis de la Savonnerie) à partir de modèles fournis par des artistes vivants : Hier: Le Brun, Mignard, Boucher, Redon, Lurçat, Matisse, Picasso Aujourd’hui : P.Alechinsky,A.Calder,R.Hains,F.Rouan,J.M.Othoniel, C. de Portzamparc… Créer aussi de nouvelles pièces de mobilier réalisées par l’Atelier de Recherche et de Création (l’ARC) créé en 1964. PERPÉTUER ET TRANSMETTRE Notamment par des actions de formation, les techniques traditionnelles des métiers d’art liés à ses missions, dans divers domaines tels la tapisserie, le tapis, le mobilier et la dentelle. Les deux ateliers nationaux de dentelle d’Alençon et du Puy, créés en 1976, forment avant tout un conservatoire de cet art ornemental menacé de disparition: technique de la dentelle à l’aiguille à Alençon (classée patrimoine immatériel par l’UNESCO), et de la dentelle aux fuseaux au Puy-en-Velay. PRÉSENTER AU PUBLIC Le Mobilier national présente son patrimoine et ses créations au public dans un lieu d’exposition qui lui est rattaché, la Galerie des Gobelins, et à travers de nombreux prêts aux musées et institutions culturelles. Les différentes Manufactures se visitent également. Plus d’informations sur www.mobiliernational.fr


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VISUELS

Tente et mobilier de campagne de Napoléon Ier Paris, Mobilier national et Manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie © Mobilier national / Isabelle Bideau

Napoléon visite les bivouacs d’Austerlitz le 1er décembre 1805 Louis Bacler d’Albe 1808 huile sur toile Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon © RMN-GP / Émile Cambier


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VISUELS Tente de général, Tapissier planche 9 Encyclopédie Méthodique, Arts et Manufactures, Paris, 1784 Collection particulière © Philippe Perfettini

Napoléon prescrit aux députés de la ville de Madrid de lui apporter la soumission du peuple, 3 décembre 1808 Jean-Baptiste Marie Auguste II Blanchard, d’après Carle Vernet 1840 gravure sur acier Ajaccio, Palais Fesch-musée des beaux-arts © Palais Fesch-musée des beaux-arts / Philippe Perfettini

Nécessaire de portemanteau de l’Empereur Martin-Guillaume Biennais vers 1812-1813 Paris, Fondation Napoléon © Fondation Napoléon / François Doury


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VISITE DU PALAIS


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VISITE DU PALAIS

LE PALAIS FESCH ET LES COLLECTIONS LE PALAIS

Le Palais Fesch a été construit suivant la volonté du cardinal Fesch, oncle maternel de Napoléon Ier, qui souhaitait créer à Ajaccio, dans le quartier Saint-Roch en bord de mer, un « Institut des Arts et des Sciences » pour éduquer les jeunes Corses. Le palais, commencé dans les années 1820, n’est achevé que sous le second Empire. Afin de rendre hommage au bienfaiteur d’Ajaccio, la municipalité dresse en 1854 au centre de la cour la statue du cardinal Fesch, œuvre du sculpteur parisien Gabriel-Vital Dubray. Jusqu’en 1874, les tableaux sont accrochés selon la mode en vigueur, cadres contre cadres, principalement dans l’actuelle grande galerie, le reste du bâtiment étant occupé par un collège de jeunes gens, après avoir servi de casernement. Une première campagne de travaux est entreprise dans les années quatre vingt et à sa réouverture le 9 juillet 1990, l’établissement occupe l’ensemble du bâtiment. La dernière campagne de travaux réalisée grâce aux financements européens, de l’État et de la Collectivité Territoriale de Corse, a permis d’achever ce qui a été entrepris précédemment, d’améliorer les conditions d’accueil (climatisation du bâtiment), de réaménager les réserves, et de se réadapter aux nouvelles normes de sécurité. Un nouveau parcours de visite est également proposé. LES COLLECTIONS

Les collections du Palais Fesch sont constituées en grande partie du legs du cardinal Joseph Fesch. Par son testament, il voulait que soit fondé à Ajaccio un « Grand Institut des Études», nanti d’une collection d’œuvres d’art. Joseph Bonaparte contesta le legs; la ville dût ériger le bâtiment à ses pro-


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VISITE DU PALAIS pres frais, mais elle reçu, provenant des collections du cardinal, approximativement 1 500 objets d’art, du mobilier et la statut de Napoléon 1er consul sculptée par Massimiliano Laboureur. La collection du cardinal constitue donc le fonds principal du musée d’Ajaccio. Différents dons et legs enrichiront par la suite les collections du Palais Fesch, notamment ceux de Félix Baciocchi en 1866, du duc de Trévise en 1892, de Jérôme Napoléon en 1897, de la famille Rothschild en 1889 et 1909, du baron et de la baronne Vognsgaard en 1974 et 1992, et de François et Marie-Jeanne Ollandini en 2007 et 2009. L’État, pour sa part, procède dès 1854 et régulièrement jusqu’en 1973 à des dépôts à la ville d’Ajaccio. Ainsi le Palais Fesch abrite une collection d’œuvres d’art qui présente une importante collection de peintures italiennes, une collection napoléonienne et une collection de peintures corses.


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VISITE DU PALAIS

LE CARDINAL FESCH ET LA COLLECTION LE CARDINAL FESCH Demi-frère cadet de Letizia Bonaparte, mère de l’empereur Napoléon Ier, Joseph Fesch naît à Ajaccio le 3 janvier 1763. De retour en Corse après l’obtention d’un titre de docteur en Théologie, il est nommé en 1787 archiprêtre de la cathédrale d’Ajaccio. Il suit son neveu Napoléon au cours de la campagne d’Italie. Cette période marque le début de son aisance financière et de sa passion pour l’art. En 1802, Joseph Fesch revient à l’état ecclésiastique et est nommé archevêque de Lyon, puis élevé au rang de cardinal l’année suivante et désigné comme ambassadeur de France auprès du Saint-Siège. La négociation de la cérémonie du Sacre avec le pape Pie VII lui vaut la charge de grand aumônier de l’Empire. À partir de 1805, le conflit entre Napoléon Ier et le pape s’exacerbe, le cardinal Fesch doit renoncer à son ambassade auprès du Saint-Siège. De retour à Paris, il cumule des charges religieuses importantes. Après la chute de l’Empire et son exil à Rome en 1815, il conserve plusieurs charges et se consacre à des activités pieuses, tout en enrichissant sa collection. Il meurt le 13 mai 1839, laissant un ensemble de 16 000 tableaux, dont près d’un millier constitue le noyau de la collection du Palais Fesch.


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VISITE DU PALAIS LA COLLECTION DU CARDINAL FESCH Le cardinal Fesch réunit la plus vaste collection de tableaux jamais constituée et ce, dans un espace de temps relativement court. À sa mort, en 1839, il possédait 17 767 objets d’art. Son goût pour la peinture commença à l’occasion des guerres d’Italie (1796). Ses possibilités financières et sa position d’oncle de Napoléon lui fournirent l’occasion de profiter des ventes des biens du clergé et de certaines familles italiennes. Sous l’Empire, il acheta également de nombreux tableaux de la première importance lors de ventes publiques. Après la chute de l’Empire, le cardinal s’installa à Rome, au Palais Falconieri, où il disposa sa « Grande Galerie » (ses plus beaux chefs-d’œuvre) au second étage, se réservant pour lui-même un petit appartement au troisième étage. Il entassa le reste de sa collection dans un second palais qu’il louait à cet effet et dans le palais de Madame Mère. C’est pendant cette période qu’il acquit le plus grand nombre de tableaux du Seicento italien. En dehors des artistes italiens qui font la réputation de sa collection, le cardinal Fesch avait réuni des chefs-d’œuvre des écoles hollandaises, flamandes et françaises.


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VISITE DU PALAIS

INFORMATIONS PRATIQUES PALAIS FESCH musée des beaux-arts Palais Fesch-musée des Beaux-Arts 50, rue Fesch 20 000 Ajaccio +33 (0)4 95 26 26 26 www.musee-fesch.com

TARIFS Pleins tarifs : 8 € Tarif réduit : 5 € Tarif abonnement : 4 € (pour les professionnels du tourisme ayant une convention avec le musée) Carte de fidélité : 30 €


VISITE DU PALAIS

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HORAIRES Du 1er octobre au 30 avril Lundi, mercredi et samedi de 10h 00 à 17h 00 Jeudi et vendredi de 12h00 à 17h00 Dimanche de 12h00 à 17h00, le 3e week-end du mois. Le musée est fermé le mardi.

Du 1er mai au 30 septembre Lundi, mercredi et samedi de 10h30 à 18h00 Jeudi et vendredi de 12h00 à 18h00 Dimanche de 12h 00 à 18h00

PRESSE Catherine Cristofari Tél. : + 33 4 95 26 26 22 ccristofari.musee@ville-ajaccio.fr

COMMISSAIRES DE L’EXPOSITION Jehanne Lazaj Justin Beaugrand-Fortunel

Les expositions et les activités culturelles du musée sont réalisées avec le soutien exceptionnel de la Collectivité Territoriale de Corse LES MUSÉES DE CORSE


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