L'Agriculture urbaine appliquée à l'Aouina

A la mémoire de ma grande mère, Parce que le premier jardin que j’ai connu c’était chez toi, Et les premiers pots de cultures que j’ai vu, étaient les tiens.

REMERCIEMENTS

Ce mémoire est le fruit des efforts fournis et des sacrifices consentis par plusieurs personnes que je ne pourrais oublier de remercier.

Je tiens à remercier spécialement Madame Moufida Chihaoui pour son encadrement, son partage de connaissance, sa disponibilité. Merci d’avoir cru en moi et en ce sujet de mémoire. Vos qualités humaines et professionnelles susciteront mon admiration et mon estime. Veuillez trouver dans ce travail le témoignage de ma profonde reconnaissance et respect.

Je souhaite également présenter ma gratitude à ma mère Mariem, mon père Kamel, mes frères Mahmoud et Fathi, mes tantes Zouzou, Neila et Arbia, mon oncle Adel et mon cher Elyes qui m’ont aidé avec leurs appuis, leurs soutien et encouragements.

Je tiens à remercier tous mes professeurs de l'École nationale supérieure d'architecture et d'urbanisme qui m'ont dispensé un enseignement de qualité tout au long du cursus universitaire.

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

1. Problématique

2. Méthodologie

PREMIERE PARTIE : Approche Théorique

CHAPITRE I : L’Agriculture Urbaine Appliquée

Partie 1

I. Définition de l’Agriculture urbaine

II. Historique de l’Agriculture urbaine III. L’Agriculture urbaine une transition durable IV. Impact de l’Agriculture urbaine sur l’homme /citadin

V. Les techniques et les formes spatiales de l’Agriculture urbaine

VI. L’Agriculture urbaine en Tunisie VII. SYNTHESE

Partie 2

I. La sensibilisation à l’agriculture urbaine

II. L’initiation et l’apprentissage de l’agriculture urbaine III. SYNTHESE

: Approche Analytique

CHAPITRE II : L’Aouina et ses Potentialités

I. Présentation de l’Aouina II. Contexte Historique III. Morphogénèse de la ville IV. Contexte humain et démographique V. Voirie et accès VI. Rapport bâti / non bâti VII. Type d’occupation de la ville VIII. Typo morphologie des bâtiments IX. Analyse environnementale X. Identité paysagère XI. SYNTHESE XII. Terrain d’intervention

CHAPITRE III : Référence

I. Le projet : Roxborough Pocket Park II. Le projet : La cité d’agriculture de Marseille III. SYNTHESE

TROISIÈME PARTIE : Le projet architectural

CHAPITRE V : Le projet architectural I. Genèse du projet CONCLUSION GENERALE

DEUXIEME PARTIE

« L'environnement nous forme, nous déforme et nous transforme, au moins autant que nous le formons, le déformons, le transformons. Dans cette latitude de réciprocité acceptée ou refusée se joue notre rapport au monde. » (Cottereau, 1999, p. 11-12)

INTRODUCTION GENERALE

Les villes contemporaines se développent autant que leurs problèmes communs dans le monde. L’augmentation des problèmes environnementaux, le taux élevé d’urbanisation et de croissance rapide de la population urbaine et le savoir comment réutiliser les terres et les ressources agricoles pour le développement urbain. Ces problèmes ne pourront être résolus qu'en changeant le mode de vie des personnes et en favorisant une conscience et une compréhension profonde de la situation critique de la Planète. Qui les appelle à des changements profonds dans leurs attitudes, leurs valeurs sociales et leurs aspirations afin d'atteindre de nouvelles normes de comportement à tous les niveaux dans l'intérêt de tous. Avec des implications sociales, économiques et écologiques, ce sujet est préoccupant dans les villes d’aujourd’hui, la nécessité de créer des villes viables et durables s’est imposée. Notamment l’engagement nécessaire des citadins pour répondre à leurs besoins alimentaires sans compromettre le bien des générations futures.

C’est dans cette logique durable que s’inscrit l’agriculture urbaine. C'est dans cette perspective que le concept de la ville viable et de l'agriculture urbaine qui approfondissent quelques aspects de la vie humaine en évoquant l’impact de la qualité paysagère dans la ville sur l'Homme d'où la forte relation qui s'établit entre le citadin et son environnement qui le pousse à penser à la qualité de vie autour de lui et le ressenti qu'elle peut générer chez l’usager envers le développement de son milieu urbain. Un changement significatif dans la façon dont nous pensons la relation entre les villes et l’alimentation est attendu depuis longtemps. Pour confirmer l'hypothèse ci dessus, le quartier de l’Aouina a été choisi comme périmètre d’étude parmi tant d’autres villes tunisiennes et même mondiales qui souffrent d’un certain mal être économique, social, environnemental et urbain pour voir comment l'intégration de l'agriculture urbaine dans l'architecture pourrait améliorer la qualité de vie des citadins dans la ville.

Notre objectif principal est d’interpréter architecturalement le rôle important de l'agriculture urbaine dans l’amélioration de la qualité de vie dans le quartier de l’Aouina. De même, d’inciter les citadins de l’Aouina au développement de l'agriculture dans leur milieu de vie dans un contexte d’attractivité, de cohabitation sociale et augmenter les surfaces vertes de la ville.

A cet effet, ce présent mémoire tente d’intervenir dans l’instauration des pratiques agro urbaines à travers un espace rassembleur « L’incubateur d’Agriculture urbaine » qui se veut être un capital écologique, social, de sensibilisation et d’apprentissage qui promeut la culture de l’agriculture urbaine dans la ville de l’Aouina.

1. Problématique

Le développement de l'agriculture urbaine liée à la planification urbaine ouvre une autre perception du concept du développement durable qui peut conduire à une ville plus viable. L’agriculture urbaine s’inscrit dans cette logique, en créant une relation forte entre le citadin et son environnement qui le pousse à penser davantage à la qualité de vie autour de lui. L’agriculture urbaine telle qu’elle est pratiquée dans le monde actuellement inclut une large gamme d’entreprises, des diverses localisations, échelles et surtout de participants. La fonction et la qualité de ces initiatives d’agricultures urbaines dépendent principalement de la situation géographique de la ville et ces facteurs varient d’un endroit à un autre.

La ville de l’Aouina est une des villes tunisiennes qui non seulement subit des multiples problèmes environnementaux, sociaux et urbains mais aussi qui peut s’adapter à une pratique d’agriculture urbaine vu sa mémoire agricole. Introduire l’agriculture urbaine dans cette ville apparaît particulièrement pertinent. En prenant le citadin de l’Aouina comme usager cible, on propose un espace agro urbain propre à leurs besoins qui va générer un ressenti d’appartenance et d’engagement générer par les outils architecturaux de cet espace envers le développement du milieu urbain de l’usager autour de la production alimentaire.

L’objectif est donc de promouvoir une culture d’agriculture urbaine dans la ville de l’Aouina à travers un espace incubateur d’agriculture urbaine. Un espace qui montre le poids réel de cette pratique, une manifestation de ses apports et un aperçu sur les formes possibles de l’intégration spatiale de cette pratique à une échelle architecturale que le citadin peut appliquer dans son espace de vie. Cet espace rassembleur englobe la sensibilisation, l’initiative et l’apprentissage de cette nouvelle expérience urbaine avec des spatialités adaptées à l’espace vécu des citadins de l’Aouina en premier lieu mais aussi aux visiteurs de la ville.

Comment peut-on intervenir au sein d’une ville particulière comme l’Aouina pour la revitaliser en prenant l’Agriculture urbaine comme matière de l’architecture ?

Si l’Agriculture urbaine est une expérience de plus dans l’espace vécu des citadins de l’Aouina, comment pouvons nous rendre compte de l’ancrage spatial de cette expérience ?

Comment réfléchir à un espace promouvable d’Agriculture urbaine spécifique à la ville ? Quelles qualités spatiales résultantes de l’interaction agriculture urbaine et architecture ?

2. Méthodologie

Pour contextualiser notre travail et répondre aux questions de la problématique on présente la démarche suivante :

Une première partie sera développée sur la définition de la notion d’agriculture urbaine, son évolution à travers le temps jusqu’à nos jours, son développement lié à la planification urbaine, paysagère et architecturale ainsi que ses bienfaits envers l’homme et le citadin pour connaître sa logique et ses apports. Dans un deuxième lieu, nous citerons différents modes techniques et formes spatiales en traitant la question des types de cultures, le fonctionnement et le côté technique de certaines applications par rapport à l’architecture et l’habitat en particulier afin d’en tirer des conclusions pour mieux aborder notre projet d’application. Par la suite, on a abordé le rôle des espaces de sensibilisation et d’apprentissage de cette pratique et leurs qualités dans l’instauration des pratiques agro urbains chez le citadin amateur pour en dégager une partie du programme spatio fonctionnel du projet.

Une partie analytique qui comporte deux chapitres, le premier est celui de l’analyse de notre périmètre d’application, la ville de l’Aouina. En vue d’en dégager les potentialités de cette ville pour développer un processus d’application propre à elle en termes de formes spatiales d’agriculture urbaine et pour le choix du terrain d’intervention. Par la suite, une analyse sur le terrain afin de dégager les composantes du site et définir une spatialité qui répond aux besoins des citadins de la ville et en prenant compte de ses atouts. Le chapitre suivant s'intéressera aux œuvres qui présentent des similitudes de contexte et d’objectif afin de dégager les outils nécessaires qui servent notre conception.

Une partie conceptuelle est la dernière phase de réponse architecturale. On évoqueraleprogrammefonctionneladéquat auxbesoinsdescitadins del’Aouina et on finit par les intentions du projet, couronné par une esquisse du projet

PARTIE THEORIQUE

Chapitre 1 L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

Dans cette première partie, nous proposons d’étayer une définition de l’agriculture urbaine, son histoire à travers le temps à nos jours, ses impacts sur le citadin et notamment sur la ville comme composante urbaine durable. On évoquera aussi ses techniques, ses modes et ses différentes formes spatiales adaptés au contexte urbain et plus particulièrement au caractère résidentiel. Par la suite, on évoquera les qualités spatiales d’espace de sensibilisation et d’apprentissage de cette pratique étant une étape préalable pour le citadin amateur d’agriculture urbaine.

I. Définition de l’Agriculture urbaine

L'agriculture est une fonction qui s'exerce généralement dans le territoire rural et elle ne se considère en tant que " Agriculture urbaine " que lorsqu'elle est dans le territoire urbain que ce soit "intra urbain" ou dans la périphérie de la ville ou on l’appelle « périurbain". 1 (MOUSTIER & MBAYE, 1999)

L'agriculture urbaine un thème qui relie le monde agricole avec le territoire urbain. Quand l'agriculture s'insinue en ville, on la considère véritablement intra urbaine dans le but d'installer le lieu de production dans les lieux de consommation2, elle englobe l'ensemble des activités produisant des aliments pour les citadins, en impliquant différents acteurs comme les habitants, les associations, les institutions, chercheurs, collectivités territoriales, agriculteurs, architectes chacun dans leurs domaines de compétence et les implications sociales et culturelles sont nombreuses et variées offrant d'autres services environnementale, pédagogique et culturels à cet espace urbain.

Le concept d’agriculture urbaine tend à se complexifier même dans sa définition, il fait l’objet d’une pluralité, chacune d’elles met en avant la localisation de l’agriculture urbaine par rapport à la ville, les différents acteurs qu’elle implique et la relation entre eux, les liens spatiaux avec le monde urbain, les systèmes et techniques de production et notamment ses fonctions multiples3 (LE CARO & NAHMIAS, 2012), mais en s’attachant principalement à la dimension nourricière, ces multitudes de définitions semblent lacunaires en faisant abstraction du rapport espaceetsociété dufaitqu’elleignorequel’agricultureurbaineestunmouvementsocialurbain qui s’approprie l’espace urbain

De ce fait, celle retenue est la suivante :

« L’agriculture urbaine est actuellement une approche d’intervention sûr, et de réappropriation de l’espace urbain. Portée par un mouvement social, celle-ci revendique des actions sur l’environnement urbain (lutte aux ilots de chaleur, biodiversité, gestion des déchets organiques urbains, développement de milieu de vie agréable, gestion de l’eau), sur les sociétés (santé, autonomisation sociale et politique, éducation) et sur la production alimentaire (économie sociale, sécurité alimentaire, justice alimentaire) » 4

1 (MOUSTIER & MBAYE, 1999)

2 ((UVED), 2020)

3 (LE CARO & NAHMIAS, 2012) 4 (DUCHEMIN, 2012)

urbaine appliquée à l’Aouina

La fonction alimentaire ne représente qu’un des multiples sphères d’intervention de l’agriculture urbaine. Le schéma de la figure 1 révèle le caractère multifonctionnelle de cette dernière et les autres sphères en plus de la sécurité alimentaires reliée à la sante et le développement économique, l’aménagement urbain qui prend l’agriculture urbaine comme composante spatiale en faisant face aux problèmes environnementales soulevé par le contexte urbain tout en valorisant cet environnement qui est l’un de ces sphères, et qui peut être un support d’activités de loisirs et d’éducation pour améliorer le cadre et la qualité de vie des citadins qui génèrent des interactions sociales.5 (BOURAOUI, 2000)

I. Historique de l’Agriculture urbaine

Figure 1:La multifonctionnalité de l'Agriculture urbaine par Wegmuller et Duchemin Source : Wegmuller et Duchemin, 2008

Figure 2: Reconversion fantastique des jardins suspendus de Babylone Source : Maarten van heemskerck au 19éme siècle

« Luxueuse et royale, cette œuvre d’art force surtout la nature en ceci : suspendre l'exercice de l'agriculture au dessus de la tête de ceux qui la contemplent »6 écrivait Philon de Byzance un savant ingénieur grec sur les jardins suspendus de Babylone (vers 600 av. J. C) qui est une preuve que l’agriculture urbaine a toujours existé, autant que l’idée de créer des jardins cultivés pour le plaisir et le bien être en plus que la production alimentaire.

Figure 3: Jardinage en famille Source : Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ,1930 1940Figure 4: Reconversion fantastique des jardins suspendus de Babylone Source : Maarten van heemskerck au 19éme siècle

Figure 2 : Reconversion fantastique des jardins suspendus de Babylone Source : Maarten van heemskerck au 19éme siècle

Figure 5: Jardinage en famille Source : Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ,1930 1940Figure 6: Reconversion fantastique des jardins suspendus de Babylone Source : Maarten van heemskerck au 19éme siècle

Figure 80: Jardinage en famille

5 (BOURAOUI, 2000)

6 (PHILON, 225 avant J. C.)

Source : Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ,1930 1940Figure 81: Reconversion fantastique des jardins suspendus de Babylone Source : Maarten van heemskerck au 19éme siècle

Figure 82: Jardinage en famille Source : Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ,1930

Figure 7: Jardinage en famille Source : Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ,1930 1940Figure 8: Reconversion fantastique des jardins suspendus de Babylone Source : Maarten van heemskerck au 19éme siècleFigure 9:La multifonctionnalité de l'Agriculture urbaine par Wegmuller et Duchemin

L’histoire des villes s’attachait à son approvisionnement qui dépendait de la proximité de la campagne vu l’absence du transport ou son inefficacité et dans des temps de crises alimentaires, environnementales ou immobilières, l’agriculture urbaine était une pratique de survie.

A titre d’exemple, la ville du moyen âge cultivait des légumes, des plantes médicinales et aromatiques et potager à l’arrière des habitations à l’intérieure de l’enceinte entretenu par des abbayes. Mais tout a changé avec l’industrialisation, le développement du transport, le phénomène migratoire qui provoque l’expansion des villes et une croissance démographiques impressionnantes qui densifie les villes déjà tassées et asphyxiées.

Figure 3 : des potagers à l'arrière des habitations au Moyen âge

Néanmoins, la théorie urbaniste prouve que l’intégration urbaine de l’agriculture n’est pas un phénomène récent mais pas en raison de prise de conscience des problèmes écologiques ou à la volonté d’établir un urbanisme « durable » mais car elles appartiennent à un ancien « subconscient collectif » de certains concepteurs de la ville7 (PAQUOT, 2004) qui ont entremêlé la ville à la campagne et préconisé la nature et l’agriculture dans leur conception tel que « le Plan d’extension de la ville de Barcelone », établi par Cerda en 1859 8 , « la ferme radieuse et le village radieux » du Corbusier en proposant des jardins potagers, un poulailler et un verger au cœur d’une structure de vie coopérative. 7 (PAQUOT, 2004) 8 (CERDA, 1979)

Légende

Source : Early European Gardens, 2018

Figure 3 : des potagers à l'arrière des habitations au Moyen âge

Source : Early European Gardens, 2018

Figure 3 : des potagers à l'arrière des habitations au Moyen âge

Source : Early European Gardens, 2018

1. Le logis avec son jardin d’agrément 2.La cour de la ferme 3.Les étables (chevaux, vaches, moutons, poissons)

4.La cuisine des nourritures du bétail 5.Le silo à nourriture du bétail 6.La grange

Figure 3 : des potagers à l'arrière des habitations au Moyen âge

7.Le hangar des outils 8.Le fumier 9.Le jardin potager 10.Le poulailler 11.Le verger

Source : Early European Gardens, 2018

7.Le hangar des outils 8.Le fumier 9.Le jardin potager 10.Le poulailler 11.Le verger

7.Le hangar des outils 8.Le fumier 9.Le jardin potager 10.Le poulailler 11.Le verger

Figure 4 : Le plan de la ferme radieuse par le Corbusier Source : Norbert Bézard, Itinéraire d'un militant de la ruralité, 2009

Figure 4 : Le plan de la ferme radieuse par le Corbusier Source : Norbert Bézard, Itinéraire d'un militant de la ruralité, 2009

Légende

1. Le logis avec son jardin d’agrément 2.La cour de la ferme

Figure 4 : Le plan de la ferme radieuse par le Corbusier Source : Norbert Bézard, Itinéraire d'un militant de la ruralité, 2009

3.Les étables (chevaux, vaches, moutons, poissons) 4.La cuisine des nourritures du bétail 5.Le silo à nourriture du bétail 6.La grange 7.Le

7.Le hangar des outils 8.Le fumier 9.Le jardin potager 10.Le poulailler 11.Le verger

Figure 4 : Le plan de la ferme radieuse par le Corbusier Source : Norbert Bézard, Itinéraire d'un militant de la ruralité, 2009

urbaine appliquée à l’Aouina

Ebenezer Howard et sa théorie de « Cité Jardin » en 1898 qui prône une fusion entre la ville et la campagne avec une ceinture rurale qu’elle l’entoure avec des parcs et des jardins en son sein comme le montre la figure 3. Outre le paysage bucolique, ce qui la caractérise vraiment, C’est le contenu social notamment la valeur du « bien commun », la copropriété qui engendre un engagement citadin, une gouvernance participative et les institutions socio économiques fondées sur la solidarité et la fraternité. Ces réflexions déterminent le rôle important de l’agriculture urbaine comme un élément indivisible dans la planification urbaine et dans l’établissement social dans la pensée les fondateurs et d’urbanisme9 (CHOAY, 1965)

Figure 5 : Master plan partiel représentant la conception radioconcentrique de la cité jardin

Source : Ebenezer Howard (Tomorrow : a peaceful path to real reform),1898

Figure 6 : Schéma

9 (CHOAY, 1965)

Source : Auteure Figure 7 : Jardinage en famille Source : Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ,1930 1940

urbaine appliquée à l’Aouina

Ci contre une pérégrination à travers plusieurs expériences d’agriculture urbaine dans l’histoire

1. Jardins Ouvriers / Jardins familiaux

La fonction productive de l’agriculture urbaine a essentiellement cédé la place pour une fonction récréative, d’activités ludiques, de passion et l’intérêt pour le jardinage avec la naissance des Jardins ouvriers créer par l’abbé Jules Auguste Lemire en 1896 afin de produire les besoins alimentaires pour la consommation des foyers des ouvriers qui souffrait dans le but de réduire la misère ouvrière et de créer un espace loisir qui devient des jardins familiaux en s’ouvrant sur d’autres groupes socio professionnels en gardant la même fonction récréative.10

Figure 7 : Jardinage en famille Source : Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ,1930 1940

2. Jardins Communautaires

Figure 8 : Liz Christy dans le premier jardin communautaire de Lower East side à New York Source : Donald Loggins, 1973

Figure 8 : Liz Christy dans le premier jardin communautaire de Lower East side à New York Source : Donald Loggins, 1973

Figure 9 : Drongfly de Vincent Callebaut

3. Ville Durable / Ville « agricole »

Source : Vincent Callebaut Architecture, 2009Figure 8 : Liz Christy dans le premier jardin communautaire de Lower East side à New York Source : Donald Loggins, 1973

Figure 9 : Drongfly de Vincent Callebaut Source : Vincent Callebaut Architecture, 2009

Figure 8 : Liz Christy dans le premier jardin communautaire de Lower East side à New York

Source : Donald Loggins, 1973

Bien que la création de lien social, le sentiment d’appartenance est le premier bienfait souvent évoqué au sujet des jardins communautaires étant des lieux d’échange, de solidarités et d’éducation, il existe également d’importants enjeux environnementaux. Un mouvement développé par Liz Christy en 1973 à New York en transformant des friches industrielles en jardins communautaires qui a pris de l’ampleur qui s’étend actuellement dans beaucoup de pays dans le monde 11

Figure 9 : Drongfly de Vincent Callebaut Source : Vincent Callebaut Architecture, 2009Figure 8 : Liz Christy dans le premier jardin communautaire de Lower East side à New York Source : Donald Loggins, 1973Figure 7 : Jardinage en famille Source : Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ,1930 1940

Actuellement, la prise en compte des enjeux de l’agriculture urbaine dans la ville s’associe principalement à la résilience des villes. Dans un contexte de fin du monde, il est indubitable que la ville durable/résiliente fleurit et les écoquartiers ont de bons jours devant eux face aux enjeux environnementaux. La plupart des idéaux d’écologie urbaine prônée par les concepteurs de l’architecture durable et l’urbanisme paysager tourne autour la présence indispensable de la Nature en ville et mieux encore, l’agriculture urbaine passe à table. Les visionnaires sèment où ils peuvent.

10 (CHALAS, 2002) 11 ( BAUDRY, 2011)

Figure 9 : Drongfly de Vincent Callebaut

Source : Vincent Callebaut Architecture, 2009Figure 8 : Liz Christy dans le premier jardin communautaire de Lower East side à New York Source : Donald Loggins, 1973

Dans une dimension plus sociétale, l’utopie urbaine de l’architecte Vincent Callebaut questionnent l’autonomie alimentaire dans le concept de la ville durable en proposant des immeubles autosuffisants pour avoir l’autosuffisance des villes, l’empreinte écologique, la cohésion sociale et le bien être des citadins. Les projets d’agriculture urbaine apparaissent particulièrement pertinents. On cite son projet Drongfly à titre d’exemple qui agisse comme « un monde en soi » au cœur de New York, un bâtiment en forme d’aile de libellule qui comporte des logements, des bureaux et agriculture au centre de la tour dont la gestion de la culture est faite par les habitants.

Figure 10 : Schéma

Source : Auteure

Figure 10 : Schéma

Source : Auteure

Figure 9 : Drongfly de Vincent Callebaut Source : Vincent Callebaut Architecture, 2009

Figure 9 : Drongfly de Vincent Callebaut Source : Vincent Callebaut Architecture, 2009

III. L’agriculture urbaine une transition durable

La ville actuellement invite à la repenser en désignant précisément les espaces qui la composent cela présuppose à la concentration et à la remise en valeur des grandes formes urbaines. Cela entraine donc que l'architecture avant même son implantation dans le site, doit être partie prenante et nourrir le projet urbain et en contrepartie avec la nécessité de revivre la ville.

Les projets d'aménagement urbain sont plus en plus tournés vers le paysage : trame verte et trame paysagère et traduisent la volonté de redéfinir la ville à travers la composition de son espace public : d'une part en laissant une large place au végétal, d'autre part en permettant la multiplication des usagers d'où l'utilisation de l'agriculture urbaine comme élément structurant et matériaux de composition de l'urbain, avec son caractère surprenant, vif, doux, odorant et ses empreintes multiples, elle permet d'enrichir la relation du citadin à la ville et de renouer avec l'engagement écologique du paysagisme non seulement d'ordre environnemental, mais aussi économique et social. Cela peut alors satisfaire aux aspects du développement urbain durable.

Figure 11 : Schéma

Source : Auteure Figure 11 : Schéma

Les modes de culture de l’agriculture urbaine respectueux de l'environnement et de la production locale comme les lieux de vente et de consommation proches réduisent fortement l'empreinte écologique de la production alimentaire. Elle améliore également la qualité de l'air, réduit les effets d'îlot de chaleur, à réduire le ruissellement, à séquestrer le carbone et protège la biodiversité.

Source : Auteure

Il recycle l'eau de pluie et réduit la consommation d'énergie des bâtiments, l'effet de serre urbain et le volume de déchets. Ce qui nous mène à l’impact économique de l’agriculture urbaine qui développe notre système linéaire d’économie pour procéder par le renouvellement cyclique12,au sein d’une économie circulaire, une part est rendue à la société et à la nature. La restitution faite par la société de la matière organique, elle continue à la nourrir. Cela réside dans la capacité à créer, à produire, à entreprendre tout ce qui concourt lebien êtredelasociétéindividuelleetcollectif favorisée par la cohésion sociale en plaçant le partage et la solidarité au cœur de ces échanges qui stimule le cadre de vie des quartiers autour des activités de l’agriculture urbaine 12 (GATTO, 2017)

Figure 12 : Schéma économie circulaire autour de l'agriculture urbaine

Source : Gatto Camille, 2016 modifié par l'Auteure

Figure 12 : Schéma économie circulaire autour de l'agriculture urbaine

Source : Gatto Camille, 2016 modifié par l'Auteure

Figure 13 : Schéma du développement durable autour de l’agriculture urbaine

Source : Auteure

Figure 12 : Schéma du développement durable autour de l’agriculture urbaine

Source : Auteure

Figure 13 : Schéma du développement durable autour de l’agriculture urbaine

Source : Auteure

urbaine appliquée à l’Aouina

Dans la partie suivante, nous nous concentrons sur les influences positives de l'agriculture urbainequipeutavoirlaqualitédeviedanslavillesurl'hommed'oùlaforterelationquis'établit entre l'homme et son environnement qui lui pousse à penser à la qualité de vie autour de lui et le ressenti qu'elle peut générer chez l’usager envers le développement de son milieu urbain

IV. Impact de l’Agriculture urbaine sur l’homme/ citadin

La plupart des documents que j'ai trouvé sur l'agriculture urbaine mettent l'accent sur les impacts qui touchent l’environnement et la sécurité alimentaire el la ville sans trop s'attarder à seseffetsesthétiquesetpsychologiquespourleshabitants.Ilestvraiqueleshommesproduisent leur ville comme une ville produit ses hommes. Pierre Sansot a affirmé « si l’homme est à l’image de sa ville, la ville est tout autant à l’image de l’homme : édifiée par lui, marquée en tous ses lieux qui, s’ils sont objectifs, sont aussi subjectifs » L’homme et la ville ne peuvent pas se dissocier, et n’existent que l’un par l’autre. Une pensée qui ne peut s’rendre compte de la réalité de la ville, de l’urbanité13 (Ji Eun Shin, 2013). Parce que la ville n’est pas simplement un mécanisme matériel et une construction organisée. Elle est impliquée dans les processus vitaux des gens qui y vivent : c’est un produit de la nature humaine. De ce fait, il serait judicieux de se citer les impacts des projets d'agriculture urbaine qui permettent aux urbanistes et aux décideurs de maximiser les avantages sociaux souhaités de l'agriculture urbaine qui renvoie à la fois la relation à la nature et au travail à la terre mais, le partage des connaissances, le travail collectif et l'impact de la pratique agricole sur les citadins tend à être davantage valorisé que les autres vocations de l'agriculture urbaine. Etant une approche de plus en plus populaire pour lutter contre les effets sociaux et sanitaires négatifs de la ville. Les avantages sociaux de l'agriculture urbaine comprennent l'amélioration de la santé et du bien être, les opportunités économiques, la cohésion sociale. Cependant, la mesure dans laquelle les participants à l'agriculture urbaine sont motivés ou subissent ces impacts a rarement été évoqué sans le lier à l’environnement, en particulier dans les nombreux types d'agriculture urbaine. Nous avons identifié quatre échelles : les impacts sur l’économie du citadin, les impacts sur la psychologie de l’homme et les motivations socialisation au sein de la ville.

1. Economique

Actuellement, le développement économique d’une ville ne se limite plus à sa croissance, mais plutôt à l’amélioration des conditions de vie de ceux qui y vivent où y travaillent. Les espaces verts augmentent la performance socio économique des habitants telle que montré par nombreuses études que le contact avec les éléments naturels rend les habitants plus performants au travail et a un effet positif sur la santé la concentration la créativité et la production au travail à titre d’exemple un environnement de travail végétalisé diminue le Taux de renouvellement du personnel d'une entreprise et les arrêts de maladie Les jardins cultivés attireront des entreprises et des résidents et seront des catalyseurs pour le développement des affaires et la promotion de la vie urbaine.

(Ji Eun Shin, 2013)

urbaine appliquée à l’Aouina

Ces avantages économiques vont jusqu’à la valeur financière des propriétés, dans les études de jardins urbains, il a été déterminé qu'ils améliorent l'idéalité des zones résidentielles et commerciales et augmentent la valeur de la propriété. Un rapport de l’organisation Gateway

Greening a illustré une augmentation des valeurs de maisons du loyer et du taux d’occupation et de la diversité socioéconomique à moins de 0.3 mile des jardins communautaires de SaintLouis France

2. Social

L’impact social comprendra les relations humaines au sein d’une ville et les interactions entre eux et leur environnement urbain.

Bien que le désir de la sociabilité n’est pas la raison principale pour laquelle les citadins pratiquent de l’agriculture urbaine dans la ville 14 ( DALCON BOUVIER, 2001) les interactions dérivées par cette activité apporte un cadre social améliorant l’activité elle même. Elle enrichit l’espace physique du quartier en créant une ambiance de sérénité et en offrant un réseau social aux habitants de la ville qui se sentent et sont connectés les uns les autres Beaucoup de recherches ont été faites sur le développement social qu’apportent les jardins cultivés, les fermes urbaines, et même des petits potagers pour la construction d’une communauté plus forte. Ces projets embellissent les villes avec la participation des citadins et crée une fierté locale et un attachement à cet espace.15Cela entraîne des espaces sûrs, moins susceptibles d’être vandalisées ou en proie à la criminalité. Nous le confirmons avec une recherchefaiteàl’universitédel’IllinoissurletauxdecriminalitédescommunautésdeChicago en 2001 qui montre que les bâtiments entourés d’espace vert et jardins cultivés présentent 56 % moins de violence que les autres bâtiments L’une des dimensions sociales est l’insertion communautaire. Le fait d’appartenir à un groupe, un collectif et donc se socialiser en participant aux activités d’un potager partagé par exemple. Cette cohésion sociale tend à un engagement citoyen de l’individu que celons Montero créer des meilleures citoyens engagés et impliqués dans leur milieu urbain.16 (PAYANT HÉBERT, 2013)

2. Psychologique

Beaucoup de recherches scientifiques ont démontré les effets de l’agriculture urbaine sur la psychologie de l’humain en procurant un sentiment de bien être pour les personnes âgés, malades, handicapés, et même pour tout le monde pas seulement des personnes qui souffrent de certaines troubles.

La pratique de l’agriculture urbaine exigeante et énergivore vue qu’elle demande un travail physique des participants, être ponctuelle et discipliné, autonome, avoir le sens de l’observation ce qui renforce la responsabilité, le pouvoir d’agir et l’estime personnel liée à un sentiment de 14 ( DALCON BOUVIER, 2001) 15 (OBER , AlLAIMO, ElLAM, & PERRY, 2008) 16 (PAYANT HÉBERT, 2013)

dignité individuelle 17 (PAYANT HÉBERT, 2013) mais en te prenant autant elle te donne autant de cette énergie, une vitalité, paix, tranquillité et bonheur. « En étant dans le moment présent, c’est un moment avec soi même, un moment méditatif. » Explique Audrey Marineau, l’ergothérapeute qui chapeaute une activité réunissant sept à huit participants dans un jardin communautaire administré par la Ville de Montréal. Dans de moments de crises et mal être, comme le dernier confinement du COVID 19 beaucoup de spécialistes ont recommandé des activités horticoles pour réduire le stress et l’angoisse étant donné que l’Université de Bristol a révélé que les bactéries présentes dans la terre ont un taux élevé de sérotonine, neurotransmetteur qui lutte contre le stress et la dépression. Il serait d’ailleurs plus présent que dans les anti dépresseurs par conséquent un potager contribue alors à renforcer le bonheur que l’on ressent de jardiner. Depuis 2018, la clinique des troubles psychotiques de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal propose aux usagers de faire du jardinage afin de briser l’isolement, améliorer les habiletés fonctionnelles et sociales, ainsi qu’augmenter l’estime de soi.

"Faire pousser ses propres poireaux peut être ordinaire pour certains habitants mais une réussite extraordinaire pour un novice "

L'homme a besoin de se sentir utile car il cherche naturellement à comprendre pourquoi il fait ce qu'il fait. Il aime contribuer à quelques choses et réaliser l'impact de son travail sur l'économiedesafamilleetdesaville Lesentimentd'utilitétoucheàl'identitédecettepersonne et lui donne une raison de vivre, un sentiment indispensable à son bonheur et bien être quelle que soit son activité. Les usagers qui exercent des emplois dans des domaines qui ne sont pas dépourvus d'utilité sociale qu'on retrouve dans des secteurs tels que la restauration, l’enseignement, la recherche et le travail social, s'accordent beaucoup pour dire que c'est dans l’agriculture qu'ils se sentent le plus utile

« On dirait qu’à partir de là, les gens ont pris conscience qu’ils pouvaient faire quelque chose pour l’environnement au niveau local »18 (Documentaire Demain, 2015)

Décidément, la nature fait appel à quelque chose de très profond en nous et la biophile, l'amour de la nature et les êtres vivants est une partie essentielle de l'être humain, l'agriculture urbaine est perçue comme un levier de rapprochement des citadins avec la nature à travers l'action de mettre les mains dans la terre

« Le contact avec la terre, ça nous ramène aux sources. Et c’est surtout, vivre le moment présent. » Un avis que partage Isabelle Assalian, une formatrice d’agriculture urbaine La culture d’un jardin communautaire permettrait entre autres un contact direct avec la nature qui favorise le calme et la relaxation. En tant qu’espace vert de récréation, ce type de jardin représente donc un espace de retraite pour les habitants des villes densément peuplées19 (WAKEFIELD, 2007)

17 (PAYANT HÉBERT, 2013) 18 (DION, 2015) 19 (WAKEFIELD, 2007)

Figure 14 : Schéma

Source : Auteure Figure 15 : la culture avec le sol naturel dans la ville Source : X. Claes (culture en plein terre)

28

Figure 14 : Schéma Source : Auteure

V. Les techniques et les formes spatiales de l’agriculture urbaine

Le développement de l'agriculture urbaine ne se limite pas aux seuls jardins cultivés et les potagers. En effet, les toits, les balcons et les serres peuvent également être cultivés. On distingue deux types de cultures dans le milieu urbain une culture en pleine terre et une culture hors sol et dans chaque type il, existe plusieurs formes.

1. Les techniques de l’agriculture urbaine

a. Culture en pleine terre

La culture en pleine terre, est faite sur un substrat faisant partie intégrante du sol qui n’est pas artificielle, une solution traditionnelle, seulement si l'état du sol le permet (pas de pollution). Les espaces de pleine terre libre de construction ou de voirie peuventt être valorisé avec la végétation comestible, et ce sur des terrains de taille très variable, allant des pieds d'immeubles à des parcelles plus importantes. Quelques bonnes règles de conception et de gestion sont néanmoins nécessaires pour permettre une production abondante, tout en intégrant la culture dans son environnement urbain.

Figure 15 : la culture avec le sol naturel dans la ville

Source : X. Claes (culture en plein terre)

La production en pleine terre ne se limite pas aux terrains de grande superficie et séparé des zones urbaines comme les fermes périurbaines En milieu urbain, toute zone non minéralisée peut éventuellement abriter des cultures en pleine terre : jardins partagés dans les cœurs d'îlots, les pieds d'immeubles; terrains voisins aux bâtiments, friches délaissées, jardins privés ou familiaux, des anciens champs qui deviennent des fermes urbaines et des différents terrains de l'espace public.20 20 (Guide batiment durable.brussels, 2019)

Figure 15 : la culture avec le sol naturel dans la ville

Source : X. Claes (culture en plein terre)

b. Culture Hors Sol

Les villes sont très compétitives en termes d’occupation des sols et de prix du foncier. L'agriculture urbaine n'est qu'une possibilité d'utilisation des terres, face à de nombreux autres usages, comme les infrastructures ou le logement, etc. Dans cette compétition, la valorisation des terres agricoles n'est pas comparable au développement d'usages alternatifs. 21 (TORRE, 2014)

Bien que les Plans locaux d’urbanismes, les schémas de cohérence territoriale, les schémas régionaux de cohérence écologiques, considèrent maintenant l’agriculture comme un objectif important et non plus seulement comme une contrainte ou une réserve foncière, néanmoins, les praticipants n’ontpascesserdedévelopperd’autresalternativesetleschercheursontdéveloppé une autre façon de pratiquer l'agriculture urbaine, c'est le Hors Sol, une culture qui désigne le fait de cultiver des plantes hors de terre, par opposition à la culture traditionnelle.

Dans ce cadre de culture hors sol, on trouve également la culture Hydroponique, Aquaponique, Aéroponique et chacune de ces techniques s’adaptent à un type de projet à exécuter.

Hydroponie

Une technique de culture Hors Sol s'applique à une dizaine de systèmes qui paraissent, de prime abord, très différents les uns des autres mais réellement ils ont le même principe. La terre est remplacée par un substrat inerte et neutre (le sable, fibre de coco, feutre horticole, des billes d’argiles) qui consiste un support solide sur lequel la plante peut s’agripper. Les éléments nutritifs présent naturellement dans le sol sont remplacés par une solution aqueuse nutritive ou flottent les racines ce qui permet une absorption efficace des nutriments. Elle est présente aussi dans l’eau d’irrigation qui circule à l’aide d’une pompe et qui peut être automatique.

(TORRE, 2014)

Figure 16 : Schéma explicatif de l'Hydroponie

Source : ebb flow illustration modifié par l'auteur

Figure 16 : Schéma explicatif de l'Hydroponie

Source : ebb flow illustration modifié par l'auteur

L’Hydroponie et l’espace

L’un des aspects les plus intéressants de la culture hydroponique réside également dans le fait qu’elle peut être réalisée dans un espace réduit : un balcon ou une terrasse, une petite cour,le toit d’un immeuble et même à l’intérieur de la maison. Puisqu’il s’agit d’un système autonome, une configuration hydroponique peut être adaptée à la taille de l’espace Une pratique qui étonne par sa capacité à se transformer et s’adapter aux différents contextes urbains pour s’implanter dans de nouveaux espaces intérieurs et extérieurs

Figure 17 : Un système hydroponique intérieure installé dans la cuisine

Source : Bridget Stivell, 2021 the Rise of at home hydroponic gardens

Le mouvement " Windowfarm" 22 a développé un kit à quatre colonnes qui permet la culture de 16 plantes, dans des bouteilles en plastique qui servent de pots. De cette façon, les fenêtres deviennent des microclimats. Parfois, ces kits reçoivent également une lumière supplémentaire des LED et d'autres supports technologiques Les cultures qui s’adaptent avec ce système sont celles des haricots verts, de la laitue, du basilic et des poivrons.

Figure 18 : Façade du kit Windowfarm

Source : Mar Abad, 2011, Yorokobu

Figure 15 : Un système hydroponique intérieure installé dans la cuisine

Source : Bridget Stivell, 2021 the Rise of at home hydroponic gardens

Figure 17 : Un système hydroponique intérieure installé dans la cuisine

Source : Bridget Stivell, 2021 the Rise of at home hydroponic gardens

Figure 15 : Un système hydroponique intérieure installé dans la cuisine

Source : Bridget Stivell, 2021 the Rise of at home hydroponic gardens

Figure 19 : Coupe du kit Windowfarm

Source : Mar Abad, 2011, Yorokobu

Figure 20 : Photo réel du kit Windowfarm

Source : Mar Abad, 2011, Yorokobu

22 (Faites de votre fenêtre un jardin pour planter des laitues, 2011)

Figure 16 : Façade du kit Windowfarm

Source : Mar Abad, 2011, Yorokobu

Figure 18 : Façade du kit Windowfarm

Source : Mar Abad, 2011, Yorokobu

Figure 19 : Coupe du kit Windowfarm

Source : Mar Abad, 2011, Yorokobu

Figure 20 : Photo réel du kit Windowfarm

Source : Mar Abad, 2011, Yorokobu

L’Aquaponie :

L'aquaponie est un système de production qui permet d'élever des poissons et de produire des végétaux. Un système très vertueux où chacun aide l'autre à se développer. Et surtout, un procédé 100% écologique Il s’agit d’une miniature d’écosystème qui met les poissons et les plantes dans un même lieu qui combine l’aquaculture et l’hydroponie. Ces plantes ne sont pas cultivées par le sol, mais par les déjections des poissons en maintenant un environnement sain pour les poissons. D’autrepart, la consommationd’eau des jardins en aquaponie représente l’un dixième de la consommation de l’eau des jardins traditionnels.23

Figure 21 : Schéma explicatif de l'Aquaponie

Source : ebb flow illustration modifié par l'auteure

L’Aquaponie et l’espace

Figure 21 : Schéma explicatif de l'Aquaponie

Le meilleur emplacement pour cette pratique est sans doute la serre aquaponie, un moyen très efficace pour assurer une continuité dans l’année et pour la protection des plantes et des poissons sont ainsi protégés des conditions climatiques, tout en bénéficiant de la lumière du soleil de même pour un jardin ou une cour extérieure.

Figure 22 : Système Aquaponie dans une serre

Source : Seamus Payne, How high tech aquaponics makes food right

23 (Qu’est ce que l’Aquaponie : Définition)

Figure 20 : Système Aquaponie dans une serre

Source : Seamus Payne, How high tech aquaponics makes food right

Figure 22 : Système Aquaponie dans une serre

Source : Seamus Payne, How high tech

Source : ebb flow illustration modifié par l'auteure

Figure 23 : Système aquaponie intérieure

Source : Hypothèses, Agri urbain, Éric Duchemin, 2020

Figure 21 : Système aquaponie intérieure

Source : Hypothèses, Agri urbain, Éric Duchemin, 2020

Figure 23 : Système aquaponie intérieure

Source : Hypothèses, Agri urbain, Éric

urbaine appliquée à l’Aouina

Tout comme l’hydroponie, l’Aquaponie s’adapteavecvotreespaceextérieuretintérieur surtout que c’est un écosystème naturel et autonome. Le système peut être adapté, conçu et dimensionné selon les besoins, les compétences et les ressources de l’utilisateur, en verticale ou dans un espace très réduit qui peut être au même temps un objet décoratif dans votre espace.

Figure 24 : Système aquaponie en pot Source : One pot one life, YD, 2008

Figure 25 : Mur en aquaponie Source : Types of plant walls, Vertical oxygen

L’Aéroponie :

Figure 24 : Système aquaponie en pot Source : One pot one life, YD, 2008

Figure 25 : Mur en aquaponie Source : Types of plant walls, Vertical oxygen

Figure26 : Système aquaponie indoor Source : Freestylefarm, aquaponics workshop, 2014 Figure26 : Système aquaponie indoor Source : Freestylefarm, aquaponics workshop, 2014

L’Aéroponie, c’est une culture hydroponique qui se caractérise par l’absence de substrat ce qui la rend écologique. Les racines des végétaux, apparentes,apparaissent hors sol et poussent dans l’air vaporisé continuellement de la solution nutritive favorisant leur croissance, qui sont assurées par les évaporations qui circulent à travers une pompe24

Figure 27 : Schéma explicatif de l'Aéroponie

Source : ebb flow illustration modifié par l'auteure

GRENOUILLEAU, 2021)

Figure 27 : Schéma explicatif de l'Aéroponie Source : ebb flow illustration modifié par l'auteure

Synthèse

Figure 28 : Avantages et inconvénients des systèmes hors sol

Source : Auteure

Figure 28 : Avantages et inconvénients des systèmes hors sol

Source : Auteure

Figure 29 : Schéma des profils d'usager des systèmes hors sol

Source : Auteure

Figure 29 : Schéma des profils d'usager des systèmes hors sol

Source : Auteure

Figure 30 : Schéma des spatialités des cultures hors sol

Source : Auteure

Figure 30 : Schéma des spatialités des cultures hors sol

Source : Auteure

urbaine appliquée à l’Aouina

c. Culture en permaculture

Plus qu’une forme particulière de l’agriculture urbaine, la permaculture se présente comme un procédé écologique de production de denrée alimentaire en imitant la nature25 (sans pesticides, sans engrais de synthèse, sans travail mécanique, etc.), en interconnectant les humains, les animaux et les plantes de façon que les produits d’un élément sont pensés pour devenir la ressource d’un autre autour d’une grande synergie. Intégrés dans une stratégie de développement durable, ce concept est né dans les annéessoixante dix,parMollisonetHolmgrenenréaction aux crises du système industriel qui pollue et épuise les ressources qu’ils l’ont défini comme suit « Un système évolutif intégré, d’autoperpétuation d’espèces végétales et animales utiles à l’homme. »26.La permaculture est construite autour des éthiques comme un guide et ses principes comme structure : « Nous n’avons pas voulu établir un schéma fixe et dogmatique mais un modèle qui intègre plusieurs principes appartenant à de nombreuses disciplines l’écologie, la conservation de l’énergie, l’aménagement du paysage, la rénovation urbaine, l’architecture, l’agriculture (sous tous ses aspects) et les théories de localisation en géographie 25 ( PERZES, 2010) 26 (MOLLISON & HOLMGREN, 1986)

Figure 31 : Schéma permaculture Source : Auteure

Figure 31 : Schéma permaculture Source : Auteure

Figure 32 : Les éthiques de la permaculture Source : La permaculture, vue d'ensemble, 2022

Figure 32 : Les éthiques de la permaculture Source : La permaculture, vue d'ensemble, 2022

Figure 33 : Les principes de la permaculture Source : Pequenas Semillas, graines de Mélisse

Figure 33 : Les principes de la permaculture Source : Pequenas Semillas, graines de Mélisse

Le compagnonnage

Un des techniques qui distingue la permaculture parmi d’autres est le compagnonnage des plantes. Le principe est la plantation de diverses cultures à proximité les unes des autres et associer des plantes amies et complémentaires qui interagissent entre elles. Par exemple l’ail éloigne les insectes en général et il s’accorde avec les carottes, betteraves, fraisiers et tomates mais surtout pas avec des choux et les haricots. Cette technique permet de cultiver dans espace réduit, repousser les insectes sans pesticides et au même temps attirer celle qui sont bénéfiques. Elle favorise la productivité et la pollinisation, tout en conditionnant le sol.

Le compagnonnage

Figure 34 : Jardin en permaculture et l'utilisation des relations bénéfiques entre plantes

Source : La permaculture appliquée à l'architecture, David Delangh, 2012

Le compostage

Figure 35 : Schéma du cycle de compostage

Source : Auteure

Figure 33 : Schéma du cycle de compostage

Source : Auteure

Les déchets compostables vienent de différents substances et origine :

Figure 35 : Schéma du cycle de compostage

Source : Auteure

Un des techniques qui distingue la permaculture parmi d’autres est le compagnonnage des plantes. Le principe est la plantation de diverses cultures à proximité les unes des autres et associer des plantes amies et complémentaires qui interagissent entre elles. Par exemple l’ail éloigne les insectes en général et il s’accorde avec les carottes, betteraves, fraisiers et tomates mais surtout pas avec des choux et les haricots. Cette technique permet de cultiver dans espace réduit, repousser les insectes sans pesticides et au même temps attirer celle qui sont bénéfiques. Elle favorise la productivité et la pollinisation, tout en conditionnant le sol.

• déchets provenant de l’activité des ménages : ordures ménagères.

Figure 33 : Schéma du cycle de compostage

• déchets provenant de la distribution et des activités de service

Source : Auteure

Le compagnonnage

Un des techniques qui distingue la permaculture parmi d’autres est le compagnonnage des plantes. Le principe est la plantation de diverses cultures à

Figure 34 : Jardin en permaculture et l'utilisation des relations bénéfiques entre plantes

Source : La permaculture appliquée à l'architecture, David Delangh, 2012

Le compostage se présente comme une technique qui décompose biologiquement les déchets de différents origines pour produire un produit comparable à l'humus du sol avec la présence d’eau et d’oxygéne . Cette technique reproduit écologiquement ce que la nature produit spontanément sous l’action de micro organismes

Figure 36 : Camembert des origines des matières compostés Source : Enerzine, Différent façon de valoriser les déchets

Figure 36 : Camembert des origines des matières compostés Source : Enerzine, Différent façon de valoriser les déchets

L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

• déchets organiques des commmerces agro alimentaires

• déchets du secteur primaire déchets agricoles (fumiers et lisiers, résidus de récolte, de stockage...),

• déchets des industries extractrices (les mines de phosphates ou les carrières de calcaires, de dolomies, de marbre..)

• déchets provenant du traitement des effluents liquides et gazeux ( boues de

d. L’agriculture urbaine animale

De nombreux projets d'agriculture urbaine impliquent l'élevage urbain pour les œufs, les produits laitiers, la viande et le miel. Mais en tant qu'agriculteur urbain, les options animales peuvent être limitées Certaines villes mettent des restrictions sur les types et le nombre d'animaux autorisés et dans quelles conditions. A vrai dire, il n’existe pas de liste d’espèces animales d’élevage à vocation urbaine, même si certains élevages de petits animaux sont plus souvent convoqués27 comme les abeilles et l’élevage d’insectes, les animaux de basse cour comme les volailles, les poules, les canards et les lapins. Mais il n’est pas exclu de trouver dans des contextes urbains, des éco pâturages et notamment des vaches laitières commune entre les citadins d’une résidence et même de l’aquaculture en liaison ou non avec le système aquaponie. L'agriculture urbaine animale est variable selon les motivations du citadin. L’espace aussi est un facteur, en balcon, toit, intérieure d’ilot ou dans un espace d’échange récréatif entre les citadins de la ville. Il faudra évaluer cet espace qui leur sera alloué et les installations à construire, les besoins au quotidien de chacun, la nécessité qu'ils ne soient pas seuls, les contraintes par rapport au voisinage.

Apiculture urbaine ou abeilles en ville :

De plus en plus de citadins se lancent dans l’élevage des insectes pollinisateurs pour contribuer, à leur façon, à la production locale de miel. Mais aussi au maintien de la biodiversité végétale en assurant une gestion saine des populations d'abeilles domestiques et peut être un loisir agréable pour les citadins. Certains évoquent les risques de l’élevage des abeilles en ville comme l’allergie par exemple, mais les ruches sont Comme tout autres espaces, peuvent s’adapté au contexte urbain. De nos jours, la ruche peut être intégré au différent espace architectural, sur les toits, en terrasses, en faisant partie intégrante du mur ou façade et au sein même de l'appartement

Figure 37 : La ruche urbaine du public au privé

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016 modifié par l'auteure

Figure 37 : La ruche urbaine du public au privé

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016 modifié par l'auteure

Figure 39 : La ruche urbaine au parc de Lille

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Figure 38 : La ruche urbaine au parc de Lille

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Figure 38 : La ruche urbaine au parc de Lille

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Figure 39 : La ruche urbaine au parc de Lille

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Dans le contexte d’un concours de ruches urbaines à Lille, les deux lauréats architectes Camille Garzuel et Malvina Bali ont présenté quatre ruches avec une hauteur de trois mètres avec une double peau en bois qui assure la mise aux distances au public et régule la température et une partie de mur végétal qui présente la zone tampon pour isoler les promeneurs des abeilles. Les abeilles sortent et rentrent par les deux cheminées de mobilier urbain. 28

Figure 40 : Les composantes de la ruche urbaine

Source : L'insecte, habitant de l’architecture, 2016

Figure 37 : Les composantes de la ruche urbaine

Source : La ruche urbaine au parc de Lille

Source : L'insecte, habitant de l’architecture, 2016

Figure 40 : Les composantes de la ruche urbaine

Source : L'insecte, habitant de l’architecture, 2016

Figure 41 : Façade de la ruche design

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Figure 38 : Façade de la ruche design

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Source

Figure 38 : Façade de la ruche design

Figure 42 : la ruche design sur terrasse

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

« La ruche design », une ruche en béton adapté aux terrasses d’appartement. Elle est destinée aux amateurs de l’apiculture dans un contexte urbain avec une esthétique inédite.

2016

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Figure 42 : la ruche design sur terrasse

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

L’aviculture est le choix le plus apprécié et évident en ville idéale pour les débutants pour de multiples raisons. Les poules sont des animaux autonomes, économique et qui ne nécessite pas beaucoup d’entretien, relativement calme, de bonne compagnie et très appréciées par les enfants Elles produisent quotidiennement des œufs frais et un engrais naturel en recyclant les déchets alimentaires.

Cependant, les enjeux d'espace et de gestion du matériel restant sont souvent associés à l'aviculture. Premièrement, les poules ont besoin d'un abri simple, mais elles doivent être protégées des intempéries, de l'humidité, des courants d'air. Un minimum de 1,25 mètre carré est requis pour que chaque poule de taille standard coure à l'extérieur. S'il s'agit d'un poulailler fermé, il fait quatre ou cinq mètres carrés 29On présente deux exemples de poulailler urbain. Le projet « Daily needs » par le Studio Segers, est à pertinence sociale, écologique et économique, qui a remporté le prix OVM Écodesign Awards 2013.

Figure 43 : Façade du mobilier Daily needs

Source : Studio Segers site

29 (Les poulaillers familiaux urbains : opportunités et limites de la convergence des usages dans un contexte interdisciplinaire de transition écologique, 2018)

Figure 40 : Façade du mobilier Daily needs

Source : Studio Segers site

Figure 43 : Façade du mobilier Daily needs

Source : Studio Segers site

urbaine appliquée à l’Aouina

Aviculture urbaine ou Poules en ville :

Figure 41 : Façade de la ruche design

: L'insecte, habitant de l'architecture,

Figure

Figure

Figure

Poules, légumes et enfants : Poules, légumes et enfants :

Un mobilier urbain ou on peut cultiver des légumes, ranger du matériel de jardinage, élever des poules. Les formes esthétiques font référence à la forme archétypale de la maison. Le produit est fabriqué en bois de pin. Ce bois a un aspect naturel, il grisonne lentement avec une belle patine. Le matériau permet au produit d'être installé dans n'importe quel environnement naturel comme les jardins de ville, les terrasses, les lieux publics, mais aussi à l’intérieure des maisons.

Un couple vietnamien aspirait à la campagne et voulait un espace où ils peuvent vider l'esprit, s'occuper du jardin, où les petits enfants peuvent jouer et élever des poules sans être enfermer dans une cage. Les concepteurs ont créé des plateformes sur lesquelles se percher, de petits étangs pour boire, des zones ouvertes pour courir et battre des ailes à basse altitude et un axe vertical ou les boxes sont suspendues et reliés par des escaliers légers.

Figure 49 : Photo réel du poulailler Source : Design boom,2017

Figure 46 : Photo réel du poulailler Source : Design boom,2017

Ils ont créé une communauté sociale miniature pour les poulets, les canards et les enfants qui jouent. Une grille métallique a été utilisé pour fabriquer la maison de 2m x 10m x 2m qui convientparfaitementauxenfantspourjouer.Lespropriétairescultiventdeslégumesetduluffa autour de la grille, des cultures qui grimpe et couvre le toit pour créer l’ombre sur le poulailler.

Synthèse

2. Les modes de l’agriculture urbaine :

L'agriculture urbaine peut prendre de nombreuses formes dans les villes et remplir plusieurs fonctions. Selon les dimensions en jeu, elle n'est pas seulement une porte d'entrée pour les villes souhaitant mettre en œuvre des politiques alimentaires durables, mais les fonctions fixées par le projet varient, non seulement nourricière, elle peut être sanitaire, environnementale, sociale, psychologique, éducative et récréative Mais en la matière, il est plus important d'envisager des projets qui correspondent aux réalités et aux besoins de la population locale, c'est pourquoi les porteurs de projets ne sont pas nécessairement issus du secteur agricole, mais du monde urbain, des représentants des communautés ou des chefs d'entreprise. Certaines formes ne sont connues que des autres, comme les jardins collectifs ou le maraîchage périurbain, d'autres émergent en ce moment en cours de développement.

D'après l’ADEME30 , l'agriculture urbaine peut être divisée en quatre modes urbaines libres :

Figure 52 : Une ferme maraichère périurbaine

Source : Exp’AU et le Cerema entre 2017 2018

a. L'agriculture périurbaine classique : comme les fermes maraîchères périurbaine (fonction de production), une forme particulière par sa localisation qui est dans les abords immédiats des villes et par son fonctionnement qui constitue des zones de production éclectique au niveau de leur taille, leur type de production et leur rapport avec l’urbain31 . 30 (ADEME:Agence

Figure 52 : Une ferme maraichère périurbaine

Source : Exp’AU et le Cerema entre 2017 2018

urbaine appliquée à l’Aouina

de l'environement et la maitrise de l'energie "Agence de la transition ecologique)

( BRUNET & CHARVET, 1994)

b. L'agriculture urbaine hightech/indoor :

Cultures en hydroponie comme les serres verticales, les micro fermes urbaines et les fermes urbaines (indoor et en verticale) spécialisées, qui ont des fonctions de production, qui ont l’image de gratte ciel futuristes, mais qui sont surtout des structures verticales intégrées dans des espaces intérieures. Concept développé par Dickson Despommier comme une réponse au manque de surface agricole et de production qui menace la sécurité alimentaire mondiale.

Figure 53 : Serre urbaine de colombes

Source : Food & sens, 2019

c. L'agriculture urbaine individuelle :

Figure 53 : Serre urbaine de colombes

Figure

Source

Source : Food & sens, 2019

Source

Figure 53 : Serre urbaine de colombes

Source : Food & sens, 2019

Figure 54 : La ferme urbaine de Romainville

Tout type de surface est utilisable pour l’agriculture urbaine domestique et individuelle, d’un simple balcon à un jardin privé en passant par des parkings et des toitures des bâtiments, les terrasses, les murs potagers et même des systèmes de cultures hors sol à l’intérieure des maisons. Ces multiples de formes pratiqué par les individues ont d’habitude des fonctions nourricières et de loisir.

Source : Les Echos, Quand l'architecture prend de la hauteur ? 2018

Source

Figure 56 : Potager maison

Source

L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

54 : La ferme urbaine de Romainville

: Les Echos, Quand l'architecture prend de la hauteur ? 2018

Figure 55 : Jardin de gouttière

Source : Vertical garden, Alyson, 2012

Figure 52 : Jardin de gouttière

: Vertical garden, Alyson, 2012

Figure 56 : Potager maison

: Leroy Merlin

: Leroy Merlin

d. L'agriculture urbaine communautaire à l’échelle d’un groupe

Les jardins familiaux, partagés ou collectifs conçus, construits et cultivés collectivement par les habitants d’un quartier d’une ville ou d'une communauté. Des formes répondent aux attentes et aux besoins des citadins sur les toits, sur les murs ou en hors sol. Ces espaces de production et notamment de rencontre, de convivialité peuvent être dans les écoles ou dans des espaces d’entreprises.

Figure

Source

Figure 57: Potager à l'école Source : Ladepeche.fr, 2017, un potager jardin créé à l'école

e. L'agriculture urbaine communautaire à l’échelle urbaine

L’agriculture urbaine qui est d’initiatives citoyennes par des associations soit dans les espaces publics comme des interstices urbains, des parcs, des squares, des places qui ont des fonctions de production mais aussi d’insertion et de sensibilisation à l’environnement et aux bienfaits de l’agriculture urbaine.

Figure 57 : Potager urbain

Source : Agricity, 2020, L’agriculture urbaine : les communs à l’âge du faire

L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

57: Potager à l'école

: Ladepeche.fr, 2017, un potager jardin créé à l'école

Figure 58 : Un toit potager Source : Fifth street farm, Handel architects

Figure 58 : Un toit potager Source : Fifth street farm, Handel architects

Figure 59: Potager urbain Source : Des légumes en plein rue à Montréal, La presse

Figure 59: Potager urbain

Figure 60 : Potager urbain Source : Agricity, 2020, L’agriculture urbaine : les communs à l’âge du faire

Synthése

Indiviuel

Modes Modes Modes Modes

• Jardin potager privé

• Mur potager

Formes Formes Formes Formes

• Potager sur toit

• Potager sur terrasse

• En intérieure d’ilot

Communautaire à l’échelle d’un groupe

• Jardins familliaux, partagés ou collectives

• Potager sur toit

• Jardin pédagogique (école, université, entreprise …)

• En intérieure d’ilot

Communautaire à l’échelle urbaine

• Dans l’espace public ( Parcs, squares, interstices…)

• Rue comestible

• Jardin potager de réinsertion sociale

Figure 61 : Tableau synthèse des modes et formes de l'agriculture urbaine

Source : Auteure

3. Les formes spatiales de l’agriculture urbaine :

a. A l’intérieure d’ilots :

LE POTAGER VOLTA

LE POTAGER VOLTA

Type du potager : Potager communautaire

Emplacement : Sur la voie et en intérieur d’ilot

Accessibilité : Non accessible au public

LE POTAGER VOLTA

Superficie : 180 m

Types de cultures : Plein terre, traditionnel

LE POTAGER VOLTA

Enjeux principaux : Autonomie alimentaire, Loisirs

Les cultures : Légumes, arbres fruitiers, fleurs, aromates

Autres équipements : Deux cabanons, deux citernes à eau et un Compost collectif

Type du potager : Potager communautaire

Emplacement : Sur la voie et en intérieur d’ilot

Accessibilité : Non accessible au public

Superficie : 180 m

Les intérieurs d'îlot sont des espaces propices pour pratiquer l’agriculture urbaine, surtout dans une zone fortement urbanisée et minérale. Les jardins potagers attirent l'attention des gens et les rassemblent dans des événements en vue au potager (atelier de jardinage, lancement compost, création d'une butte de permaculture...) dans un environnement plus paisible et protégé. A l’intérieure de ces ilots on peut trouver des jardins potagers familiaux, collectives et partagés et même des murs potagers. Cultiver au sein d'une copropriété nécessite que les participants préparent la terre et savoir délimiter l'espace, préparer un abri à outils (Graines, plants, outils de jardinage, gants, paillage, compost, tuteurs, arrosoir, bacs) facilement accessibles et pourquoi pas faire leur propre compost. En fonction de la saison et du type de la terre, des techniques de préparation sont possibles (aérer la terre, le paillage, étouffer les herbes indésirables, créer une butte de permaculture) D’après Gérald Kauffer médiateur jardinier, au sein de Libre, il est nécessaire de réunir tous les voisins autour de la table pour en discuter et de dessiner son potager. « C'est important de consulter tout le monde, puis de faire un dessin de ce à quoi ressemblera potager, pour avoir une ligne directrice »32 , mais très peu de citadins qui maîtrise ces techniques. Danslasuite,onprésentedesexemplesd’applicationd’agricultureurbaineàl’intérieured’ilots. Le jardin potager suivant se trouve à l’intérieure d’un ilot à Ixelles une petite ville à Bruxelles en Bélgique, il se situe sur la voie volta du quartier Scolbasch et porte le nom de cette rue Le potager Volta 33 32 (Créer un potager partagé dans une cour d'immeubles, 2016) 33 (LARDE, 2018)

Types de cultures : Plein terre, traditionnel

Enjeux principaux : Autonomie alimentaire, Loisirs

Les cultures : Légumes, arbres fruitiers, fleurs, aromates

Autres équipements : Deux cabanons, deux citernes à eau et un Compost collectif

urbaine appliquée à l’Aouina

Figure 62 : Plan de situation du potager

Source : Larde Agathe, 2018

Figure 62 : Plan de situation du potager

Source : Larde Agathe, 2018

Le potager se trouve sur la rue Volta. D'un côté de la rue se trouve de grands bâtiments et d'une usine. De l'autre côté se trouve des maisons intégrées à une ancienne cité ouvrière volta. Elles mêlent des maisons familiales et des immeubles à appartements Quatre familles s’occupent de ce potager. Ils pratiquent le jardinage comme une activité de récréation qui assure leur sécurité alimentaire.

Le potager se trouve sur la rue Volta. D'un côté de la rue se trouve de grands bâtiments et d'une usine. De l'autre côté se trouve des maisons intégrées à une ancienne cité ouvrière volta. Elles mêlent des maisons familiales et des

Figure 63

Source : Google earth

Figure 63 : Vue aérienne du potager

Source : Google earth

: Vue aérienne du potager

Figure 64 : Une des entrées du potager

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Figure 64 : Une des entrées du potager

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Ce potager qui traverse l'îlot possède deux accès 1 et 2 qui se situe sur la rue. Ces accès sont de la même échelle que les entrées des habitations adjacentes, ce qui les rendent peu lisibles. De plus, la végétation au niveau des accès ne permet pas de visualiser l'intérieur, cachant ainsi l'activité aux piétons qui passent aux alentours.

Ce potager qui traverse l'îlot possède deux accès 1 et 2 qui se situe sur la rue Ces accès sont de la même échelle que les entrées des habitations adjacentes, ce qui les rendent peu lisibles. De plus, la végétation au niveau des accès ne permet pas de visualiser l'intérieur, cachant ainsi l'activité aux piétons qui passent aux alentours.

Ce potager qui traverse l'îlot possède deux accès 1 et 2 qui se situe sur la rue.

Figure 65 : Photo du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 65 : Photo du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Ces accès sont de la même échelle que les entrées des habitations adjacentes, ce qui les rendent peu lisibles. De plus, la végétation au niveau des accès ne permet pas de visualiser l'intérieur, cachant ainsi l'activité aux piétons qui passent aux alentours.

Figure 66 : Relevé du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 66 : Relevé du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Des bancs destinés aux habitants de l’ilot en face des potagers et des arbres fruitiers

Des bancs destinés aux habitants de l’ilot en face des potagers et des arbres fruitiers

Des bancs destinés aux habitants de l’ilot en face des potagers et des arbres fruitiers

Figure 67 : Photo à l'intérieure du jardin

Source : Larde Agathe, 2019

Des mûriers sont suspendus au mur en face de la deuxième entrée du potager

Des mûriers sont suspendus au mur en face de la deuxième entrée du potager

Des mûriers sont suspendus au mur en face de la deuxième entrée du potager

Des mûriers sont suspendus au mur en face de la deuxième entrée du potager

Figure 67 : Photo à l'intérieure du jardin

Source : Larde Agathe, 2019

Des vignes Des vignes Des vignes Des vignes

Figure 68 : Photo à l'intérieure du jardin

Source : Denis Deprez, 2020

On trouve dans cet espace vert deux cabanes en bois pour ranger le matériel fig et fig .

Figure 65 : Photo à l'intérieure du jardin

On trouve aussi un compost qui est accessible à tous les voisins

Source : Denis Deprez, 2020

Figure 68 : Photo à l'intérieure du jardin

Source : Denis Deprez, 2020

Des bancs destinés aux habitants de l’ilot en face des potagers et des arbres fruitiers 6 6 6 6

Figure 65 : Photo à l'intérieure du jardin

Source : Denis Deprez, 2020

LE POTAGER Refresh XL

LE POTAGER Refresh XL

Type du potager : Potager collectif

LE POTAGER Refresh XL

Emplacement : En intérieur d’ilot

Accessibilité : Accessible au public

LE POTAGER Refresh XL

Superficie : 100 m

Types de cultures : Plein terre, permaculture

Enjeux principaux : Autonomie alimentaire, Loisirs, sensibilisation à une alimentation saine

Les cultures : Légumes, arbres fruitiers, fleurs Autres équipements : Compost, serre, Mare, Poulailler

Type du potager : Potager collectif

Emplacement : En intérieur d’ilot

Accessibilité : Accessible au public

Superficie : 100 m

Le potager Refresh XL se trouve sur la rue du spectre à Ixelles, Bruxelles en Bélgique

Types de cultures : Plein terre, permaculture

Enjeux principaux : Autonomie alimentaire, Loisirs, sensibilisation à une alimentation saine

Les cultures : Légumes, arbres fruitiers, fleurs Autres équipements : Compost, serre, Mare, Poulailler

Type du potager : Potager collectif

Emplacement : En intérieur d’ilot

Accessibilité : Accessible au public

Superficie : 100 m

Types de cultures : Plein terre, permaculture

Enjeux principaux : Autonomie alimentaire, Loisirs, sensibilisation à une alimentation saine

Les cultures : Légumes, arbres fruitiers, fleurs Autres équipements : Compost, serre, Mare, Poulailler

Type du potager : Potager collectif

Emplacement : En intérieur d’ilot

Accessibilité : Accessible au public

Superficie : 100 m

Types de cultures : Plein terre, permaculture

Enjeux principaux : Autonomie alimentaire, Loisirs, sensibilisation à une alimentation saine

Figure 69 : Plan de situation du potager

Source : Larde Agathe, 2018

Les cultures : Légumes, arbres fruitiers, fleurs Autres équipements : Compost, serre, Mare, Poulailler

Figure 69 : Plan de situation du potager

Source : Larde Agathe, 2018

L’entrée au potager se fait par une maison traditionnelle bruxelloise avec une entrée qui donne l’impression de rentrer chez des particuliers. On trouve trois pièces en enfilade qui accueille la cantine du quartier accessible au public.

L’entrée de la cantine et du potager collective

L’entrée de la cantine et du potager collective

L’entrée de la cantine et du potager collective

L’entrée de la cantine et du potager collective

Les deux salles à manger de la cantine

L’entrée au potager se fait par une maison traditionnelle bruxelloise avec une entrée qui donne l’impression de rentrer chez des particuliers. On trouve trois pièces en enfilade qui accueille la cantine du quartier accessible au public.

La cuisine de la cantine du quartier

La cuisine de la cantine du quartier

La cuisine de la cantine du quartier

La cuisine de la cantine du quartier

Figure 70 : Vue sur terrasse

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Figure 70 : Vue sur terrasse

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

A l’intérieur de l’ilot on trouve une terrassequipermetd’accueillirune douzaine de personnes abrité par des vignes et du houblon.

A l’intérieur de l’ilot on trouve une terrassequipermetd’accueillirune douzaine de personnes abrité par des vignes et du houblon.

Le poulailler

Figure 71 : Relevé du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Le poulailler

Figure 71 : Relevé du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Les deux salles à manger de la cantine

Les deux salles à manger de la cantine

Les deux salles à manger de la cantine La terrasse abrité par la végétation

La terrasse abrité par la végétation

La terrasse abrité par la végétation

Des cultures palissées sur le mur

La terrasse abrité par la végétation

Des cultures palissées sur le mur

Des cultures palissées sur le mur

Des cultures palissées sur le mur

Figure 72 : Vue sur le potager

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Figure 72 : Vue sur le potager

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Le petit passage qui mène au jardin potager en faufilant entre le mur et la haie ombré par la végétation qui donne l’impression que c’est un chemin qui conduit au paradis.

Le petit passage qui mène au jardin potager en faufilant entre le mur et la haie ombré par la végétation qui donne l’impression que c’est un chemin qui conduit au paradis.

Figure 74 : Vue sur la serre du potager

Le petit passage qui mène au jardin potager en faufilant entre le mur et la haie ombré par la végétation qui donne l’impression que c’est un chemin qui conduit au paradis.

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Figure 74 : Vue sur la serre du potager

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Le petit passage qui mène au jardin potager en faufilant entre le mur et la haie ombré par la végétation qui donne l’impression que c’estun chemin qui conduit au paradis.

On trouve en face une serre idéale pour les semis, un compost pour l’engrais et des poules. Des vignes et des arbres fruitiers grimpent le long du mur donnant au visiteur l’impression d’être dans une jungle enchantée par la végétation.

On trouve en face une serre idéale pour les semis, un compost pour l’engrais et des poules.

Figure 73 : Relevé du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 73 : Relevé du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 75 : Vue sur

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

b. Sur le toit

L’agriculture urbaine sur les toits peut être pratiquée suivant différents modes de culture mais elle ne peut être prévue que si l’élément porteur est en béton. Avant tout, il faut s’assurer que la toiture pourra supporter le poids supplémentaire du potager, pour cela, il peut être nécessaire de consulter un ingénieur en structure ou architecte pour s’assurer de la conformité de la toiture aux réglementations de sécurité, normes incendies et règlements urbanistiques tels que le garde corps. Les systèmes de récupération des eaux pluviales et les voies d'acheminement des matériaux vers le toit (poubelles, détritus, etc.) sont également à considérer. Sur les toits, les cultures sont généralement plus exposées au soleil et au vent par conséquent, il peut être nécessaire d'ajuster la disposition de la plantation et la sélection des plantesetlesystèmedecultureestleprincipalfacteurquidéterminequellesplantespeuvent être cultivées.

Figure 122: illustration de cultures dur toit Source : PinterestL’agriculture urbaine sur les toits peut être pratiquée suivant différents modes de culture mais elle ne peut être prévue que si l’élément porteur est en béton. Avant tout, il faut s’assurer que la toiture pourra supporter le poids supplémentaire du potager, pour cela, il peut être nécessaire de consulter un ingénieur en structure ou architecte pour s’assurer de la conformité de la toiture aux réglementations de sécurité, normes incendies et règlements urbanistiques tels que le garde corps. Les systèmes de récupération des eaux pluviales et les voies d'acheminement des matériaux vers le toit (poubelles, détritus, etc.) sont également à considérer. Sur les toits, les cultures sont généralement plus exposées au soleil et au vent par conséquent, il peut être nécessaire d'ajuster la disposition de la plantation et la sélection des plantesetlesystèmedecultureestleprincipalfacteurquidéterminequellesplantespeuvent être cultivées.

Figure 76 : Culture sur toit illustration

Source : Crédit AgricoleS.A

Figure 77 : Les profondeurs des racines de chaque culture sur toit

Source : Les 6 essentiels de l'agriculture urbaine en toiture terrasse, lab recherche environnement, 2020

Les plantations peuvent être réalisées soit dans de la terre végétale, soit dans du substrat pour les cultures hors sols. Le choix des complexes d’étanchéité et de leur protection devra être adaptéaumodedecultureetauxcharges.Parrapportàlaprofondeurdesracines,pluslahauteur de la terre est importante et plus la diversité des culture cultures potagères cultivables sera grande. Comme onle voit dans la coupe suivante, il y a des cultures qui nécessite plus d’hauteur que d’autres comme les arbres fruitiers et les légumes racines. D’autre part, la profondeur de la terre ou du substrat permet de mieux résister aux variations de température et aux fortes chaleurs présentes en toiture.34 34 (Dionisi , 2021)

Figure 77 : Les profondeurs des racines de chaque culture sur toit

Source : Les 6 essentiels de l'agriculture urbaine en toiture terrasse, lab recherche environnement, 2020

Il existe principalement trois méthodes de cultures sur toiture : en pleine surface, en plates bandes et en bacs jardinières Les trois méthodes sont présentées par des coupes et des schémas explicatives.

En Pleine surface

La culture en pleine surface est une solution directement inspirée de la terrasse jardin. Le système de végétalisation est alors mis en place sur toute la surface de la toiture étanchée et permet de cultiver sur de grandes surfaces en déposant une couche de terre sur le toit, pré protégée ou de différents substrats peuvent être utilisés et elle peut être accessible au public en laissant une partie 35

Circulation Piétonne

Circulation Piétonne

Circulation Piétonne

Circulation Piétonne

Circulation technique de type passe pied

Circulation technique de type passe pied

Circulation technique de type passe pied

Circulation technique de type passe pied

Figure 78 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plein surface

Source : Adivet

Figure 75 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plein surface

Légende

Source : Adivet

1.Elément porteur

2.Pare vapeur

3.Isolant thermique

Figure 78 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plein surface

4.Revêtement d’étanchéité anti racine

5.Protection d’étanchéité dure

Source : Adivet

6.Couche drainante

7.Filtre

Circulation PMR

Circulation PMR

Circulation PMR

Circulation PMR

Circulation technique de type passe pied

Circulation technique de type passe pied

Circulation technique de type passe pied

Circulation technique de type passe pied

Figure 75 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plein surface

Source : Adivet

8.Substrat organo minéral 35 (l’Adivet, 2018)

Circulation Piétonne

Figure 79 : Coupe en 3D de toiture en plein surface

Circulation Piétonne

Source : Etanchéité info

Circulation Piétonne

Circulation Piétonne

Figure 79 : Coupe en 3D de toiture en plein surface

Source : Etanchéité info

L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

Figure 80 : Le toit de Delhaize

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 80 : Le toit de Delhaize

Source : Larde Agathe, 2019

En Plates-Bandes

Figure 81 : Potager sur toit à New York

Source : Terraceus, Brooklyn Grange

Figure 81 : Potager sur toit à New York

Source : Terraceus, Brooklyn Grange

Système inspiré des modes de productions agricoles en pleine terre. Les plates bandes permettent d’optimiser l’espace de culture tout en facilitant l’entretien. Elles sont qualifiées « d’intégrées » quand leur mise en œuvre est réalisée en fosses directement dans le support béton ou entre dalles. Le fond est constitué de la membrane d’étanchéité de la toiture36

Circulation Piétonne

Circulation Piétonne

Circulation Piétonne

Circulation Piétonne

Dispositif de séparation

Dispositif de séparation

Dispositif de séparation

Dispositif de séparation

Circulation technique de type passe pied

Circulation technique de type passe pied

Circulation technique de type passe pied

Circulation technique de type passe pied

Circulation PMR

Circulation PMR

Circulation PMR

Circulation PMR

Légende

1.Elément porteur

2.Pare vapeur

3.Isolant thermique

4.Revêtement d’étanchéité anti racine

5.Protection d’étanchéité dure

6.Couche drainante

7.Filtre

8.Substrat organo minéral

36 (l’Adivet, 2018)

Figure 82 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plates bandes

Source : Adivet

Figure 79 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plates bandes Source : Adivet

Figure 82 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plates bandes Source : Adivet

Figure 79 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plates bandes

Dispositif de séparation

Dispositif de séparation Dispositif de séparation

Dispositif de séparation

Circulation technique

Circulation technique

Circulation technique Circulation technique

Zone stérile

Zone stérile

Zone stérile

Circulation technique de type passe pied

Figure 83: Coupe en 3D de toiture en plates bandes

Zone stérile

Source : Etanchéité info

Figure 80 : Coupe en 3D de toiture en plates bandes

Source : Etanchéité infoCirculation technique de type passe pied

Figure 83: Coupe en 3D de toiture en plates bandes

Figure 83: Coupe en 3D de toiture en plates bandes

Source : Etanchéité info

Circulation technique de type passe pied

Bacs

Figure 80 : Coupe en 3D de toiture en plates bandes

Source : Etanchéité infoCirculation technique de type passe pied

Figure 84 : Potager en plates bandes sur toit

Source : DZ charikati, 2022, une terrasse verte pas besoin d'aller au marché

Figure 84 : Potager en plates bandes sur toit

Source : DZ charikati, 2022, une terrasse verte pas besoin d'aller au marché

Figure 85 : Potager en plates bandes sur toit

Source : Berger, capitol hill urban cohousing & rooftop farm

Figure 82 : Potager en plates bandes sur toit

Source : Berger, capitol hill urban cohousing & rooftop farm

Figure 85 : Potager en plates bandes sur toit

Source : Berger, capitol hill urban cohousing & rooftop farm

Figure 82 : Potager en plates bandes sur toit

Source : Berger, capitol hill urban cohousing & rooftop farm

En Bacs jardinières

Mode de culture hors sol sur substrat ou terre végétale avec utilisation de contenants souples ou rigides non solidaires du support. La productivité de ces systèmes est limitée mais adaptée aux espaces réduits. Ces contenants constituent des charges ponctuelles sur l’élément porteur parfois très importantes.

Jardinière transportable auto stable

Jardinière transportable auto stable

Jardinière transportable auto stable

Jardinière transportable auto stable

Légende

1.Elément porteur

2.Pare vapeur

3.Isolant thermique

4.Revêtement d’étanchéité anti racine

5.Résilient sous jardinière

6.Protection d’étanchéité

Jardinière transportable auto stable

Jardinière transportable auto stable

Jardinière transportable auto stable

Résilient sous Jardinière non transportable

Jardinière transportable auto stable

Jardinière non transportable

Jardinière non transportable Jardinière non transportable Jardinière non transportable

Figure 86 : Coupe de principe de réalisation de toiture en bacs jardinière Source : Adivet

Figure 83 : Coupe de principe de réalisation de toiture en bacs jardinière

Figure 87 : Coupe en 3D de toiture en bacs jardinière

Source : Etanchéité info

Résilient sous Jardinière non transportable

Résilient sous Jardinière non transportable

Jardinière non transportable

Jardinière non transportable Jardinière non transportable

Source : Etanchéité info

Résilient sous Jardinière non transportable

Figure 87 : Coupe en 3D de toiture en bacs jardinière

Figure 88 : potager en bac sur toit

Source : nytimes.com

c. Les murs cultivés :

Figure 88 : potager en bac sur toit

Figure 89 : Potager en bac sur toit

Source : Arianne Keegan

Source : nytimes.com

Figure 89 : Potager en bac sur toit

Source : Arianne Keegan

De même qu’avec le jardin classique le jardin potager verticale dépend de plusieurs facteurs comme le choix des cultures qui conviennent avec la forme originale du potager mural avec le besoin d’être arroser régulièrement. Les cultures qui ont des racines peu profondes comme (Kiwi, haricot, tomates, courges, haricot à rames et laitue) sont les plus adaptés aux potagers muraux. Mais cela dépend surtout de la technique du potager mural, en prenant le mur comme support vertical ou comme un mur vivant. On peut trouver de multiples techniques comme celle des murs végétaux présenté dans le schéma suivant.

Figure 90 : Les types des murs potagers

Source : Ottelle, 2011

Figure 90 : Les types des murs potagers

Source : Ottelle, 2011

Figure 91 : Mur de sac hydrophile

Source : DEAVITA, Ramona Berger, 2013

Figure 91 : Mur de sac hydrophile

Source : DEAVITA, Ramona Berger, 2013

Le mur potager extérieur peut être géométrisé en diverses espèces sélectionnées et plantées dans des multiples sections géométrique. Construire un mur potager extérieur est toujours une solution pertinente pour le dynamiser le bâtiment et maintenir la biodiversité dans l'espace conçu et le paysage urbain.

Figure 92 : Mur potager

Source : Herb Garden wall pinterest

Figure 92 : Mur potager

Source : Herb Garden wall pinterest

Figure 93 : Mur potager intérieure

Source : Bricolage et décoration, Raphael

Figure 94 : Mur potager intérieure

Source : Apartment therapy

Figure 91 : Mur potager intérieure

Source : Apartment therapy

Figure 93 : Mur potager intérieure

Source : Bricolage et décoration, Raphael

Figure 94 : Mur potager intérieure

Grâce à de nombreux systèmes de pose, un mur végétal peut être installé dans n'importe quel intérieur d'une maison, d'un café, aux enceintes et aux divisions virtuelles, d'une entreprise. La taille du mur végétal intérieur et sa composition devront être décidés selon plusieurs critères par exemple la luminosité de la pièce et le rendu souhaité.

Source : Apartment therapy

Figure 91 : Mur potager intérieure

Source : Apartment therapy

d. Les balcons :

On ne fait pas pousser des légumes dans le jardin comme on le fait sur les balcons ou les terrasses, car sur ces derniers, il y a des impératifs à respecter telle que, combien les balcons résistent sous les poids des jardinières. Etant donné qu’il est considéré comme une porte à faux de l’immeuble, sa structure est considérée fragile et vulnérable. La pose de jardinières lourdes vers le bord extérieur d'un balcon par exemple constitue un gros risque. On estime qu'une charge est très lourde à partir de 150 kg ; ce qui ne correspond pas forcément à un très grand bac, la terre mouillée pèse environ 1,7 kg par litre, autrement dit, le contenu d'une jardinière de 40 litres pèsera près de 70 kg, et à ce total, il faut ajouter le poids des plantes, qui est parfois important lorsqu'elles sont nombreuses.

Ce simple constat doit inciter les jardiniers des villes à bien réfléchir et calculer avant d'acheter pots et autres récipients car le choix des contenants est très important, il faut des pots assez grands pour les légumes, qui ont besoin de beaucoup de place pour bien grandir et pour choisir les légumes il faut prendre compte de l’ombre et l’ensoleillement, si le balcon est à l'ombre, il faut choisir celle qui ne nécessitent pas beaucoup de lumière : laitue, épinards, etc. S'il est plutôt au soleil, on peut se permettre de planter des végétaux plus gourmands en lumière : tomates, petits rosiers, etc.37

Figure 95 : Dessin de Potager balcon

Source : Harma Hommad, Pinterest

Figure 95 : Dessin de Potager balcon

Source : Harma Hommad, Pinterest

(Libellule :: PLANTES :: Balcons Jardins Immeubles Vérandas: Déco et plantes dedans et dehors, 2016)

urbaine appliquée à l’Aouina

Figure 96 : Exemple de plan de potager sur balcon

Source : clémentine la mandarine Blog, 2016

4. Application dans le quartier Parc-Extension, Montréal :

Figure 93 : Exemple de plan de potager sur balcon

Source : clémentine la mandarine Blog, 2016

Figure 96 : Exemple de plan de potager sur balcon Source : clémentine la mandarine Blog, 2016

Figure 93 : Exemple de plan de potager sur balcon

Source : clémentine la mandarine Blog, 2016

Figure 98 : Vue 1 sur l'avenue de l'ilot

Source : Fatemeh Rafifi, 2012

Figure 95 : Vue 1 sur l'avenue de l'ilot

Source : Fatemeh Rafifi, 2012

Figure 98 : Vue 1 sur l'avenue de l'ilot

Source : Fatemeh Rafifi, 2012

Figure 97 : Plan de l'ilot 2

Source : Fatemeh Rafifi,2012

Figure 97 : Plan de l'ilot 2

Source : Fatemeh Rafifi,2012

Figure 99 : Vue 2 sur la ruelle de l'ilot

Source : Fatemeh Rafifi, 2012

D’après une étude faite par Fatemeh Rafifi sur le quartier Parc Extension situé dans la ville de Montréal. L'architecture est choisie comme un moyen pour le développement l’agriculture urbaine dans le quartier, notamment dans les zones résidentielles pour réaliser un quartier plus durable dans la ville. Cette intervention aura une dimension à la fois architecturale et d'aménagement urbain d’où la création d’espaces productifs comme les petits lots agricoles, les pots, les bacs ou les jardins, les toitures vertes et les balcons verts et aussi autour des bâtiments.38 Nous citons l’intervention sur l’un des ilots de l’étude, l’ilot 2 38 ( RAFIEI, 2012)

Figure 99 : Vue 2 sur la ruelle de l'ilot

Source : Fatemeh Rafifi, 2012

Aout

9h 9h 9h 9h

Figure 100 : Étude d'ensoleillement d'îlot 2

Source : Rafifi, 2012

12h 12h 12h 12h

Figure 97 : Étude d'ensoleillement d'îlot 2 Source : Rafifi, 2012

10h 10h 10h 10h 11h 11h 11h 11h

Figure 100 : Étude d'ensoleillement d'îlot 2

Source : Rafifi, 2012

Figure 97 : Étude d'ensoleillement d'îlot 2 Source : Rafifi, 2012

Figure 101: Coupe sur d’ilot 2 Source : Rafifi, 2012

Concernant l'ensoleillement de la parcelle 2, à l'exception d'un immeuble de 5 étages du côté ouest de la parcelle, la hauteur de la plupart des bâtiments n'est pas significative. C'est pourquoi la plupart des espaces ouverts sont ensoleillés pendant la journée du 21 août. La ruelle de cet îlot est totalement ensoleillée, ce qui fait que chaque activité de production alimentaire sur cette ruelle est pratique et raisonnable.39Pour comprendre davantage les méthodes de l'analyse de l’ensoleillement,l'angledusoleildanslamêmejournéeaaussiétéétudié.Decefait,nousavons présenté une coupe schématique de la ruelle, pour voir quelle partie de l’espace sur le terrain est couverte par l'ombre. Du fait que la hauteur des résidences de cet îlot ne sont pas très hautes, la profondeur de l'ombre n'est pas très longue

Figure 101: Coupe sur d’ilot 2 Source : Rafifi, 2012

Dans la prochaine étape, une analyse de possibilité de planter différents types de légumes en termes des besoins en soleil a été faite en essayant d’organiser les terres cultivables et pour trouver un modèle pour des activités d’agriculture urbaine. Bien que l'ensoleillement soit un des facteurs très importants dans le processus de la croissance des cultures, il existe aussi d'autres types de légumes qui peuvent permettent l'ombre40 ( RAFIEI, 2012). Par exemple, les tomates et les courges plantes poussent en plein soleil toute la journée. Pommes de terre et les carottes repoussent bien pendant au moins une demi journée. En contrepartie les légumes à feuilles tolérant l'ombre partielle 39 ( RAFIEI, 2012) 40 ( RAFIEI, 2012)

Figure 102 : Perspective sur ruelle de l'îlot n° 2 pour indiquer les types de légumes Source : Rafifi,2012

Figure 1321 : Le plan proposé pour l’îlot n° 2 Source : Rafifi,2012Figure 100 : Perspective sur ruelle de l'îlot n° 2 pour indiquer les types de légumes Source : Rafifi,2012

Figure 103 : Le plan proposé pour l’îlot n° 2 Source : Rafifi,2012

À côté de cela, étude l'ensoleillement d’îlot n° 2 indique que la plupart des toits de cet îlot ont Je même niveau. D’où la proposition de « un jardinage sur les toits continus ». Les habitants pourront ainsi avoir un jardin communautaire semi privé sur les toits. Un chemin de 1.2 mètre, a été réservé comme passage et les autres espaces de la ruelle seront les parcelles agricoles. Aussi un réaménagement des cours avant, déjà utilisées pour planter des fleurs ou des légumes a été prévu.

Figure 104 : Coupe de l’intervention sur l’îlot n° 2

Source : Rafifi,2012

Figure 105 : Vue sur les toits potagers de l’îlot n° 2

Source : Rafifi,2012

Figure 106 : Les potagers sur la ruelle de l’îlot n° 2

Source : Rafifi,2012

Figure 107 : Vue sur les toits potagers de l’îlot n° 2

Source : Rafifi,2012

VI.

L’Agriculture urbaine en Tunisie

1. L’Agriculture urbaine dans la mentalité urbaine tunisienne

L’agriculture urbaine n’était pas aussi rare qu’on pourrait le croiredanslaviedesTunisoisd’autrefois.Avantlacolonisation, la médina connue comme une ville minérale, parcourue par un réseau dense de rues étroites et des constructions résidentiels. Les maisons représentaient les lieux de la vie intime et familiale ou les arbres et les plantations trouvaient leur place dans les patios. Le choix de ces plantations joint l’utile à l’agréable en permettant de profiter de l’ombrage, du parfum, l’embellissement de l’arbre en fleur ainsi que de ses fruits pour cela que l’on retrouvait essentiellement des agrumes (citronnier, oranger ou bigaradier) et des espèces aromatiques. Ainsi le choix de ces espèces végétales était fortement influencé par la tradition musulmane, ceux qui étaient les plus appréciées sont ceux évoqués dans le Coran pour leurs bienfaits comme le figuier et l’olivier, arbres sacrés évoqués dans la sourate du Tine (le figuier) et le terme de « jnina » qui vient de « janna ». Lors de l’instauration du protectorat français, la ville coloniale s’est étendue selon les normes européennes de l’époque ; en trame orthogonale, ordonnée et riche de rues et de places, d’espaces ouverts arborés. Des actions d’introduction et d’acclimatation de nouvelles espèces ligneuses, ornementales, fruitières et forestières avaient été mises en place. Avec l’indépendance, le développement de la ville dite européenne s’est le plus souvent appuyé sur une conception de l’espace public ou les plantations qui présentent des marqueurs sociaux, n’ont pas toujours suivi une croissance urbaine spectaculaire.

En effet, le rapport, qu'entretiennent les citadins Tunisois aux plantations comestibles, indépendammentdeleurclassesociale,sembleêtreunrapportintime,étroitement liéàl'identité personnelle et urbaine du citadin, fortement influencée par ses goûts personnels, ses possibilités pratiques, mais surtout des traditions ancestrales, de croyances religieuses et d'expériences individuelles. Ce qui crée l'attachement, donc l'appropriation symbolique sinon réelle d'un type de plantations en particulier, est défini par les expériences intimes de la personne en termes d'histoire et de souvenirs.

En ce moment, plusieurs associations et strat ups spécialisés dans l’agriculture urbaine sont en train de se développer en Tunisie. On cite le projet de la stratup « Grow it yourself » en collaboration avec le groupe UBCI qui présente des plantations alimentaires produites sur le toit de la banque au plein cœur du centre ville.

Figure 108: Plantation dans un patio Source : Menzili

Figure 109 : Toit potager de l’UBCI Source : Grow it yourself.com

De nos jours, on trouve souvent des petits pots de plantations visibles sur les façades urbaines dans des balcons et terrasses des villes de Tunis. La plupart des plantations qu’on aperçoit sont ceux que le citadin tunisien utilise dans son quotidien comme des arbustes de pois chiche, de fève et de tomates. Ainsi des plantes odorantes comme le romarin, thym et menthe

2. Les espèces de plantations tunisiennes

UnediversitégénétiqueetrichessevariétaledesespècesenTunisiequis’adaptentavecleclimat de Tunis. Les Principales espèces végétales cultivées en Tunisie sont essentiellement des agrumes comme l’oranger, le citronnier mais aussi le figuier, l'olivier, le poirier, le pommier, les vignes, le figuier. Ainsi, des arbustes de pois chiche, de fève, de tomates, pomme de terre, piment, aubergine, carotte, fenouil, ail, oignon, radis, choux. Des plantes comme le romarin, thym et menthe

L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

VII. Synthése

Figure 112 : Schéma des apports de l'agriculture urbaine

Source : Collage par l'Auteure

Figure 113 : Illustration des espaces de productivité dans la ville

Source : Collage par l'Auteure

Figure 114 : Schéma des formes spatiales d’agriculture possibles dans la ville

Source : Collage par l'Auteure

Figure 115 : Schéma

Source : Collage par l'Auteure

urbaine appliquée à l’Aouina

I. La

sensibilisation

à l’agriculture urbaine

Figure 116 : Schéma de la sensibilisation de l'agriculture urbaine

Source : Auteure

Le chercheur Lucie sauvé 41associe la notion d’apprentissage et du savoir faire avec autre concepts comme la vulgarisation, l'animation, la formation, information, communication, interprétation, médiation, conscientisation, mobilisation et notamment la sensibilisation pour nous montrer que l’initiation et l’apprentissage ne se limite pas à une simple transmission d’un savoir, la sensibilisation est une étape préalable à la prise de conscience qui est une des clés de passage à l’action. Afin de centrer le propos plus spécifiquement sur notre objet de recherche la sensibilisation dans le contexte de l'agriculture urbaine est discutée, en évoquant des thématiques liées à la transition agroécologique afin de sensibiliser le grand public et de faire découvrir tous les aspects positifs de l'agriculture urbaine Cette sensibilisation se fait à travers l’espace qui évoque la dimension affective du sujet pour éveiller la conscience collective des citadi 41 (SAUVE, Environnement et développement : la culture de la filière ONU, 2003)

1. Les espaces d’exposition

La sensibilisation peut se faire rien en qu’en exposant les espaces de production intérieure ou extérieure. Chaque forme spatiale d’agriculture urbaine offre une expérience différente. La multiplicité des points de vue cadrés parcouru par le citadin ordonne la mémorisation et génère le savoir de ces formes, permet d'expérimenter l'espace et intensifie la découverte. Ces espaces accentuent la perception sensorielle des citadins. Les sensations visuelles en voyant la qualité des cultures produits, les sensations olfactives à travers les plantes odorantes et le

Figure 117 : Schéma de sensibilisation à travers les espaces d'exposition

Source : Montage photo par l’Auteure

L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

bien être ressenti en parcourant ces espaces, pousse les citadins à l’action et les sensibilise aux apports de cette pratique. On cite des formes spatiales d’exposition assez originales comme ces mini serres à porter appelé "oasis personnelles", des expériences interactives pour intensifier le contact avec la culture. Le spectateur est immergé dans l’espace physique de production, soit impliqué dans l’œuvre à travers des actions et interactions. Ces espaces invitent le citadin à entrer, à s’entourer, à tenir dans la main et surtout à s’engager.

2. Les espaces de vente et de dégustation

Mettre en vente les cultures produits peut promouvoir la pratique de l’agriculture urbaine. Les espaces de vente dépassent leur fonction primordiale, ils créent un forum d’échange et de sociabilité autour des produits alimentaires Les espaces de marché sont souvent liés à des espacesgaisoulafraicheur,lescouleurs,lesodeursetlesbruitsressembleàunspectaclevivant. Flâner, traverser le marché, apercevoir, parler aux vendeurs, observer la qualité des produits issu de l’agriculture urbaine, manifeste chez le citadin l’intérêt de cette pratique.

Figure 120 : Espace de vente de produits agricoles

Source : afasiaarchzine.com

L’organisation spatiales des marchés est captivante par la perception sensorielle, les produits colorés, les odeurs. La lisibilité de ces espaces est assurée à travers les circuits de circulation. Des parcours qui peuvent être distingué par des cloisons, la disposition des marchandises, le revêtement, la lumière.

Figure 118 : Mini serres à porter à l’extérieure

Source : The fern mossery, 2009

Figure 119 : Mini serres à porter à l’intérieure Source : Vaughn Bell Studio

Figure 121 : vue sur la place marché de Gramalote

Source : Arch Daily, Gramalote Market Plaza

Figure 122 : Vue intérieure d'un marché

Source : Core 77, Redesign Your Farmers' Market Winners

Introduire différentes spatialités des formes de production dans les espaces de ventres évoque chez citadin l’origine de ces produits et instaure la pratique de l’agriculture urbaine en apportant une ambiance d’échange et de sérénité.

Figure 123 : Cuisine coopérative et dégustation

Source : AA architects, school, 2017

Figure 124 : Illustration collage de dégustation de légumes

Source : Boxed Logic, Royal Danish Academy

Les espaces de vente peuvent être associer avec des espaces de dégustation, cuisines et restaurants coopératives pour éveiller la perception gustative du citadin.

Figure 125 : La place de marché de Rotterdam

Source : Dezeen, 2015

Associer les espaces de vente, de production et de dégustation instaure encore plus l’intérêt de la pratique de l’agriculture urbaine.

3. Evénement et festivité

L’espace évènement est un espace d’échange, d’apprentissage et de sensibilisation. Il est récepteur de plusieurs usagers (du professionnel à l’amateur) et de différents scénarios. On cite deux festivales en Tunisie qui instaure l’intérêt de l’agriculture urbaine

On commence par le festival des roses de Ariana qui présente un produit non alimentaire mais qui incite à la pratique de jardinage.

Le festival des roses de Ariana

Ariana, ancienne ville agricole connue principalement par la variété de ses espèces florales et lefestivaldesrosesestunévénementquotidienquimarquelaville.L’objectifdelamunicipalité en collaboration étroite avec les la société civile est de planter plus de 5000 rosiers à travers la ville.

Figure

Source

Les rues de la ville sont animées par la parade des roses. Une distribution de plantes et de fleurs gratuitement dans les rues de la ville durant cette parade.

L’évènement contient des programmes de sensibilisation sur l’environnement, des ateliers à différents thèmes (rose et horticulture rose entre extraction et distillation, rose et gastronomie, rose entre arts et art floraux, jardinage, plantation et entretien des fleurs). Ce festival présente un lieu de rencontre de plusieurs artisans, un marché de plusieurs variétés de fleurs et de roses et un concours de la meilleure rose à la fin du festival.

urbaine appliquée à l’Aouina

126 : La parade des roses du festival

: Mohamed Hamdane, Culture et patrimoine de Tunisie en images, 2017

Figure 127 : Démonstration de l'extraction et distillation de l'eau de rose

Source : Prise de Saoussen Ibn Elfekih, 2021

Figure 128 : Le marché des roses Source : Tuniscope

Figure 129 : l'exposition des roses au parc Bir Belhsan Source : Foursquare

Le festival des fraises de Korba

Un festival annuel des fraises sous le nom Korba ville de la fraise qui s’organise dans les mois de Mars et Avril par L'Union Régionale de l'Agriculture et de la pêche de Korba organise en partenariat avec JCI Korba ainsi que la société civile devant la municipalité

Plus qu’un marché de producteur au consommateur, le programme prévoit des activités culturelles et sportives. La journée des weekends sera marquée par des séances de dégustation de pâtisseries à base de fraise, organisées par le Centre de formation touristique de Nabeul. En parallèle, une conférence sur le secteur de la fraise se tiendra, à l’initiative de l’Union locale des agriculteurs. Des visites dans des exploitations agricoles sont, également, inscrites au programme. Au programme d'animation du festival, une animation culturelle et sportive, un séminaire scientifique, un workshop sur la filière fraise et l’élection de Miss Farawla. Ce festival offre aussi aux visiteurs la possibilité d’acheter des jeunes plants de fraises ce qui les incitent à la production de fraises dans leur milieu de vie.

Figure 130 : Photos du festival des fraises de Korba

Source : Baya.tn

II. L’initiation et l’apprentissage de l’agriculture urbaine

La sensibilisation et l’éducation sont des préalables nécessaires à l’adoption de toute pratique tel que l’agriculture urbaine étant une expérience inédite dans l’espace vécu des citadins. Beaucoup d’auteurs comme Clover et Sauvé accordent le rôle clé d’apprentissage de l’agriculture urbaine dans la consolidation de l’intérêt de cette pratique et passer à l’application dans leur milieu de vie. Dans des villes ou l’habitat est la fonction prépondérante avec des typo morphologies différentes et ou les profils socio professionnels des citadins ne s’accorde pas avec l’agriculture urbaine,ilserarequisdedévelopperdesconnaissancesetdusavoir fairesurlesformesspatiales d’agriculture urbaine propre au ce contexte urbain Dans un contexte urbain ou la possibilité de cultiver en plein terre est encore ouverte, il est favorable d’initier les citadins aux formes spatiales extérieure qui ne se limite pas aux terrains de grande superficie mais toute zone non minéralisée en milieu urbain qui peut potentiellement accueillir des cultures en pleine terre extérieure pour les inciter à en faire dans leur jardins, intérieure d’ilot et même en espace public. Dans d’autres villes, cultiver en plein terre n’est pas uneoption,lesconfigurationsspatialesdesespacesd’apprentissageserontorientéesaucontexte urbain résidentiel comme les toits, les balcons.

Figure 131 : Schéma Source : Auteure

Figure 132 : Schéma Source : Auteure

L’intervention éducative se caractérise principalement par une transmission, parfois un échange, d’informations, de connaissances et de savoir faire. Le processus commence par identifier les intentions éducatives anticipées pour toutes les activités réalisées et mettre en œuvre les stratégies nécessaires pour les atteindre avec une planification pour chaque activité pour déterminer les apprentissages qui seront développés et les moyens nécessaires au bon déroulement de l’activité 42 (VERMETTE , 2013)

Ces espaces pédagogiques, qui furent et demeurent trop souvent limités à des salles de classe traditionnelles peuvent avoir plusieurs configurations spatiales qui dépendent de la technique de cultures et l’emplacementdusystèmedeproductionen intérieure ou en extérieure.

Ces espaces doivent engendrer un sentiment d’appartenance chez l’usager. Pour que le citadin se lancedans l’expérience d’apprentissage pour au final l’appliquer de son milieu de vie, il faut qu’il s’identifie dans cet espace, qu’il s’approche à peu près du contexte où il envisage pratiquer de l’agriculture urbaine.

Ces espaces privilégient une approche fondée sur l’expérience43 ( CHARLAND, 2010) qui se repose sur la formation au cœur de l’action. Les citoyens mettent en pratique les connaissances qu’ils ont développées dans le jardin, mur potager, toitpotageretnotammentfairelecompost et les semis. Cette approche expérientielle est associée à une approche coopérative 42 (VERMETTE , 2013) 43 ( CHARLAND, 2010)

134 : Schéma des espaces d'apprentissage de l'agriculture urbaine Source : Auteure

urbaine appliquée à l’Aouina

Figure 133 : Salle de classe autour d'un potager Source : Corten, 2013

Figure

L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

C’est vrai que la transmission d’apprentissages est faite par un intervenant éducatif, mais également par les participants par exemple, les activités du jardin potager sont effectuées en équipe pour que tous les participants puissent contribuer à l’avancement de l’initiative.

Figure 135 : Un exemple de configuration spatiale d’un atelier d’agriculture urbaine

Source : Collage par l’Auteure

Source

Dans les espaces d’apprentissage intérieure, la lumière est un élément fondamental qui a des effets importants sur l'expérience éducative d’agriculture urbaine. Les salles de classe dotées de lumière naturelle, complétée par une lumière artificielle adéquate, fournissent un éclairage dynamique. Il influe sur le comportement émotionnel et cognitif des usagers et sur la phase de développement des cultures

Figure 137: Espace d'apprentissage d'agriculture urbaine

: Green wish permaculture, Les mains d'or

Figure 136 : une salle de classe à l’intérieure d’une serre

Source : Edible schoolyard, Archinet

III. Synthèse

Figure 138 : Schéma

Source : Auteur

Figure 139 : Schéma

Source : Auteure

PARTIE ANALYTIQUE

Chapitre 2 L’Aouina et ses potentialités

Dans la partie précédente, On a évoqué la façon dont l’agriculture urbaine s’intègre dans un contexteurbaindecaractèrerésidentieletlestypes d’espaces qui peuvent promouvoir cette pratique et son ancrage spatial dans le vécu des citadins amateurs tel que l’apprentissage et la sensibilisation.

Dans la partie suivante, on prend la ville de l’Aouina comme champ d’application de cette pratique en analysant ses potentialités agro urbaines. Le but de cette analyse est de dégager les spécificités urbaines pour la pratique de l’agriculture urbaine. Ainsi, repérer le terrain adéquat au projet, ainsi que ses qualités spatio fonctionnelles qui convient avec la ville de l’Aouina et ses profils de citadins et de visiteurs.

I. Présentation de l'Aouina

Situation géographique

Par rapport au grand tunis

Figure 140 : Situation de l'Aouina par rapport au grand Tunis

Source : Auteure

L’Aouina est une ville du centre de Tunis situé à 11 kilomètres au nord est. Son emplacement est très stratégique vu qu'elle est proche de l'aéroport Tunis Carthage, à côté du lac de Tunis et se situe sur la limite de gouvernorat de Tunis avec le gouvernorat de Ariana

Commune de la Goulette

L’Aouina

Par rapport à la commune de la Goulette et ses limites

La ville de l'Aouina est rattachée administrativement à la commune de la Goulette. La commune de la Goulette comporte la Goulette, Lac de Tunis et L’Aouina. La zone d'étude est limitée par l'aéroport international Tunis Carthage du côté ouest, Dar Fadhal et la Soukra du côté Nord, Ain Zaghouan nord du côté Est, la route GP9 et les bergers du lac du côté sud.

Figure 141 : Situation de l'Aouina par rapport à la commune de la Goulette

Source : Auteure

II. Contexte historique

Réputée autrefois pour ses domaines agricoles, la ville de l’Aouina s’affirmait comme lieu d’agrément pour les citadins aisés qui possédaient des grandes demeures appelées « Sénia ». Comme le montre la carte de la Soukra et une partie de la ville de l’Aouina étaient dédiées aux diverses activités agricoles comme la culture des agrumes et le maraîchage Mais en ce moment, l’Aouina se trouve sous l’influence de l’extension d’agglomération comme beaucoup d’autres villes dans le grand Tunis qui se transforment progressivement en noyaux urbains.

La nature du sol de la ville est d’origine agricole ce qui rend les terres à l’Aouina fertiles et bons pour l’agriculture.

Figure 142 : carte de la plaine de la Soukra et une partie de l'Aouina en 1962

Source : cartographie Vidal Toumi

Depuis 1962, l’Eglise Sainte Thérèse de l ‘Enfant Jésus d'El Aouina représente le noyau de la ville, construite en 1932 entourées de domaines agricoles à l’époque du protectorat français par la communauté chrétienne. L’évolution urbaine du quartier a commencé autour de l’église qui est devenue aujourd’hui un élément du paysage permanent de la ville de l’Aouina.

L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

Figure 143 : L'Aouina en 1953

Figure 144 : Vue aérienne de l’Eglise Sainte Thérèse de l ‘Enfant Jésus d'El Aouina prise en 1954

L’Aouina

III. Morphogénèse de la ville

Comme le montre les schémas de l’évolution de la morphologie urbaine du quartier, l’église et les deux tracés principales (rue Mongi Slim et rue Khalid Ibn El Walid) représentent les éléments permanents du tissu urbain de l’Aouina.

L’intersection de ses deux artères principales accentue la lisibilité du nœud de l’église qui représente le pôle de croissance urbain de la ville bien que la route G9 et la zone militaire représente la barrière de ce développement urbain.

De plus en plus qu’elle soit urbanisée au cours des années, de nouveaux noyaux apparaissent comme les palmerais, lotissement AFH, SPROLS qui s’accélère depuis 1988.

Figure 145 : Evolution de la morphogénèse de l'Aouina de 1962 jusqu'à 2007

Source : CEMEDA

L’Eglise

Ces noyaux urbains font de l’Aouina aujourd’hui une zone résidentielle très dense avec des tissues en discontinuité par ces deux voies principales.

IV. Contexte humain et démographique

Lapopulation de lacommune de LaGouletteestpassée de 49,230à 82,351en 37 ans.L’Aouina est la ville la plus peuplée de la commune et, selon le site de la commune de la goulette, l’Aouina représente environ la moitié de la population totale de la commune.

Figure 146 : Nombre d'habitants à la Goulette pendant 37ans Source : zhujiworls.com

Le profil d’habitant de l’Aouina

Figure 147: Courbe des âges de la Commune de la goulette

Source : Zhujiworld.com

La forte croissance démographique et la présence de multiples tranches d'âge dans un même fuseau horaire présentent une richesse exploitable incitant à réfléchir à la création d'alternatives spatiales favorisant l’échange et le partage

Le pourcentage de personnes de plus de 60 ans est élevé. Certaines personnes de cette génération qui ont vécu la période agricole de l’Aouina sont expérimentées et ont des connaissances et des compétences qui peuvent enrichir le savoir-faire des tranches d’âge qui viennent en dessous. La population la plus importante est âgée de moins de 44 ans, ce qui incite les villes à fournir des emplois et des équipements à ces générations.

Figure 148 : Le pourcentage des profils socio professionnels des habitants de l'Aouina

Source : Travail de groupe au cours du Semestre

D’après une enquête faite en groupe au premier semestre, on constate la majorité des profils socio professionnels des habitants de l’Aouina sont des cadres dans des entreprises et des étudiantsquin’ontpasdeconnaissancesagricolesd’oùlanécessitédelesinitieràl’agriculture urbaine

V. Voirie et accès

Les voies principales rue Mongi Slim et rue Khaled Ibn El walid sont les artéres qui structurent le tissu urbain

Les batiments desservis par les deux axes principaux sont les plus invités à communiquer avec les visiteurs de l’Aouina et le contexte de la zone formant un systéme globale.Pour les batiments desservis par les voies secondaires, ils sont tenus d'échanger localement formant un systéme local spécifique aux quartiers.

Figure 149: Voiries et accès de la ville

Source:Auteur

Figure 150 : Coupe sur voie principale : Mongi Slim

Source : Auteur

Figure 151 : Coupe sur voie secondaire

Source : Auteur

Figure 152 : Coupe sur voie tertiaire

Source : Auteur

VI. Rapport bâti/non bâti

Le vide est dominant par rapport au plein dans la cité Bassatine et la cité Palmerais

Pour la cité AFH et la cité SPROLS, il y a un certain équilibre entre le plein et le vide.

Figure 153 : Plan bâti/non bâti

Source : Auteure

La cité la plus dense et qui manque le plus d’espace vert et de réserve foncière est la cité Taieb Mhiri .

Nonbâti44%

Bâti56%

Opter pour des cultures et des formes spatiales d’agriculture urbaine qui nécessite la culture en plein terre

Figure154 : Schéma du bâti/non bâti

Source : Auteure

Opter pour des formes spatiales d’agriculture urbaine qui s’adapte avec l’urbain(entoit,enfaçade,au balcon, culture hors sol)

L’Eglise

VII. Type d’occupation de l’Aouina

Figure 155: Plan du type d'occupation de l'Aouina

Source : Auteure

L’Aouina admet principalement un caractère résidentiel, ce qui pousse notre réflexion à des alternatives spatiales d’agriculture urbaine qui s’adaptent parfaitement avec l’habitat urbain. On remarque aussi un manque d’équipement d’attractivité et de loisir et de lieu d’échange et d’activité sociale et engageante envers leur environnement et leur milieu de vie qu’un espace incubateur d’agriculture urbaine peut apporter à la ville.

VIII. Typo-morphologie des bâtiments

Figure 156 : Perspective 3D des typologies des bâtiments de l'Aouina

Source : Auteur

Potentiel Agri/ urbain

Jardin partagé, en façade, à l’intérieure, en toit

Habitat Individuel jumelé 10% (Taieb Mhiri)

A l’intérieure d’ilot, Pied d’immeuble, en façade, à l’intérieure, en balcon, en toit

Habitat Collectif isolée 20 % (Palmerais / SPROLS / AFH)

Jardin partagé, en façade, à l’intérieure, en toit

Habitat Individuel groupé 40% (Palmerais / Taieb Mhiri)

Jardin partagé, en façade, à l’intérieure, en toit

Habitat Individuel en bande 20% (Taieb Mhiri / SPROLS)

Habitat Individuel isolée 20% (Bassatine / AFH)

Figure 157 : Pourcentage et potentiel agro urbain pour chaque typologie de bâtiment Source : Auteure

Jardin privé, en façade, à l’intérieure, en toit

IX. Analyse environnementale

1. Climat

La ville de l’Aouina a un climat méditerranéen caractérisé par des températures douces, chaude en été et parfois froid en hiver. Sur l'année, la température moyenne à l’Aouina est de 23.1°C en comparaison avec Tunis, que sa température moyenne annuelle est de 18. 6°C.La répartition mensuelle des pluies montre l’irrégularité de la pluviométrie sur les différentes saisons.

Figure 158 : Diagramme climatique de l'Aouina

Source : Le planificateur acontresens

Le climat méditerranéen peut etre un element limitant à la variété des activités d’agricultureurbaine. Les hivers sont doux et les étéschauds et secs,voire brûlants. Ce climat convient bien aux plantes exigeantes en chaleur, telles que tomates, poivrons et piments. Toutefois, il faut penser à pailler les cultures pour économiser l’eau, une denrée précieuse sous ce climat.

2. Pollution

RésidenceElyes

Comme dans de nombreuses autres villes et collectivités, la ville de l’Aouina est confrontée à la forte augmentation des déchets ménagers surtout au niveau des délaissés et des réserves foncières. Ceci présente un potentiel à exploiter, étant donné que le compostage est promu pour le traitement et la réduction des déchets en l’utilisant comme engrais pour la pratique del’Agriculture urbaine.Oncite une expériencedébutante de tri des déchets dans larésidence Elyes.

L’Agriculture urbaine appliquée à l’Aouina

Figure 159 : Plan de la pollution dans la ville Source : Auteure

Figure 160 : Plan vert de la ville

Source : Auteure

On remarque une faible présence d’espace vert, ainsi qu’une inégalité dans leur planification. Bien qu’il existe deux jardins aménagés (Jardin AFH Jardin Les Palmerais), ces espaces verts sont mal entretenus et peu fréquentés. Les jardins peuvent être un potentiel d’espace public comestibles et avec les délaissées, les voies arborées, ils peuvent être le sujet d’une trame verte dans la ville de l’Aouina. Ainsi, les réserves foncières peuvent être utilisé pour l’exploitation potagers.

3. Essences végétales et animales

Le périmètre d’étude est caractérisé par une palette végétale méditerranéen. Malgré l’absence d’essences d’alignement dans l’axe urbain Mongi slim, on trouve des arbres plantés qui borde cette voie très fréquentée. Ces plantations sont capables de tolérer ce type d’exposition.

L’élevage des animaux productifs n’est pas encore une activité courante dans la ville de l’Aouina. Cependant, on trouve souvent des bergers avec des moutons, des chevaux et des vaches qui traversent la ville.

l’Aouina

Figure161 : Essence végétale dans la ville Source : Travail de groupe

Figure 162 : Photos prise par les citadins de

des animaux productifs qui traversent la ville Source : Groupe Facebook Communautés de l’Aouina

Figure 164 : Schéma du protocole du terrain

Source : Auteure

Dans la partie suivante, on va procéder par élimination suivant le protocole dégagé à partir l’analyse de l’Aouina et la partie théorique pour bien choisir notre terrain d’intervention.

XI.

Le terrain d’intervention

1. Choix du terrain

Figure 165 : Schéma explicatif du choix du terrain Source : Auteur

Dans le premier plan on présente tous les réserves foncières à l’Aouina, on procède en éliminant les terrains nus sur la périphérie de l’Aouina et ceux de petite emprise.

Dans le besoin d’un terrain de grande emprise, centré au cœur de l’Aouina pour pouvoir communique avec tous les quartiers de la ville, on retient trois terrains nus.

Terrain situé sur une voie vitrine et structurante de la ville ce qui le rend le plus sollicité à l’échange global et local.

Terrain entre une zone résidentielle dortoir et une zone polyfonctionnelle active

Terrain proche du repère majeur de la ville l’Eglise

2. Accessibilité et type de flux

Terrain entre une zone résidentielle dortoir et une zone polyfonctionnelle active

Figure 167 : plan d'accès au terrain

Source : Auteur

Figure 166 : Choix du terrain

Source : Auteur

Terrain situé au milieu d’une zone très dense

La zone du terrain est dépourvue de zone verte par rapport aux autres quartiers

On note que le flux piéton et véhiculaire le plus important aux alentours du terrain est celui de l’artère principale de la ville avenue Mongi Slim qui présente un flux fort étant une voie structurante de l’Aouina, de même pour l’accès sur Khalid Ibn Lwalid. Les flux moyens au milieu des quartiers sont souvent piétons du cote du quartier palmerais, Taieb Mhiri et la cité AFH.

Figure 168 : Plan d'intensité de flux

Source : Auteur

3. Fonctions et usage aux alentours du terrain

Figure 169 : Plan d'occupation autour du terrain

Source : Auteur

Figure 170 : Coupe ses usages aux alentours du terrain

Source : Auteure

Le Terrain est situé au milieu de la zone résidentielle de la cité Bassatine et ouvre sur une zone polyfonctionnelle active sur la Rue Mongi Slim.

4. Ensoleillement et vent dominant

Figure 171 : Etude d'ensoleillement du terrain

Source : Auteur

Figure 172 : Coupe d'ensoleillement sur le terrain

Source : Auteure

La partie est nord du terrain est la plus ensoleillé et la plus convenable pour pratiquer d’agriculture urbaine en plein terre

e. Morphologie

Des formes composés, ramassées avec des assemblages en U ou en L

Figure 173 : Schéma des formes urbaines autour du terrain

Source : Auteure

Des formes régulières Petite échelle et éloignés

Des rectangles allongés de Grande échelle et éloignés

6. Les alentours du terrain

Accès du coté des habitats individuels de la cité Bassatine

Un accès privée accessible seulement aux résidents de l’habitat collective

Un accès fermé par une clôture

Une vue globale sur le terrain du côté du quartier les Palmerais

Des habitations délaissées qui cache le terrain du coté de la rue Khalid Ibn Lwalid.

Le terrain présente un vide important dans la façade urbaine encombrée, dense et hétérogène du rue Mongi Slim

Figure 174 : Schéma des alentours du terrain

Source : Auteure

7. Analyse séquentielle

Figure 175 : Variation du champ du vision au fil du parcours

Source : Auteure

Un vide imposant qui change le champ de vision et donne un effet de liberté camouflé par une clôture

Le vide du terrain est camouflé par le bâtiment d’habitat collective

L’avenue Mongi Slim présente une centralité linéaire qui divise la ville en deux parties et une dissymétrie au niveau des hauteurs des bâtiments.

Carrefour de l’Eglise qui représente un point focal ou toute circulation y converge

L’apparition du clocher, l’élément signalétique et marqueur de la présence de l’Eglise

Chapitre 3 Référence

Dans ce chapitre on propose deux projets, le premier est le parc de poche qui présente des similarités au niveau de son site et au niveau de sa phase conceptuelle. Le deuxième est la cité de l’agriculture qui présente un modèle représentatif d’un espace agro-urbain qui permet l’articulation des différents fonctions associées à l’agriculture urbaine à l’échelle d’un site et leurs qualités spatiales.

I. Le projet : Roxborough Pocket Park

1. Critére de choix

• L’implantation dans son contexte urbain

• Attractivité et flexibilité de la fonctionnalité

2. Présentation du projet

Le projet est un parc de poche (mini parc), qui est un espace à échelle réduite, urbain et ouvert. Il s’intègre dans le tissu urbain en desservant la population locale La vision de Roxborough Pocket Park transforme un terrain goudronné, inoccupé et enclavé sur le corridor commercial Ridge Avenue en un espace public, vert et durable flexible. Pour des événements spéciaux, des programmes et des activités pour enfants et adultes. Ce parc contient des installations de plantation, des partenaires de fleurs, des jardins pluvieux.

Nom du projet : Le parc de poche de Roxborough

Lieu du projet : Ridge Avenue, Philadelphie, Pennsylvanie, Etats Unis

Date de conception : 2018

Architectes : Groundswell Design Group avec un groupe de résidents du quartier

Figure 176 : Vue aérienne du projet

Source : Philadelphia Magazine, 2015

a. L’implantation dans le contexte urbain du projet

Type d’occupation polyfonctionnelle, principalement commerciale sur le RidgeAvenueetunepartieduterrain

Type d’occupation résidentielle de l’autre coté du terrain

Figure 177 : I ‘implantation du projet dans son contexte urbain

Source : Google earth modifié par l'Auteure

Ridge Avenue est une promenade populaire purement commerciale. C'est une artère animée qui se compose de rangées presque continuesdemagasinsdedétailoude magasins, dans lesquels se fait généralementunepetiteoumoyenne entreprise.

Le terrain enclavé du Pocket Park présente une transition entre le corridor commercial et le parking de lapartierésidentielledelaville

Figure 178 : Analyse de la façade urbaine du Pocket Park

Source : Google earth modifié par l'Auteure

Façadeurbainecommercialehétérogène monotoneaveccouleursfaderépétitif

Le Pocket Park présente un vide vert qui se manifeste commeunerupturespatialeauniveaudelaqualitéetforme de la façade urbaine. Ainsi, une rupture au niveau de la hauteur, les couleurs, l’air, l’odeur et par rapport son aptitude à la résonance et au pratiquedel’espace.

b. Attractivité et flexibilité de la fonctionnalité

Figure 179 : Plan du Pocket Park

Source : PhilyVoice, 2015

Le parc présente un poumon vert et un refuge contre l'agitation de la vie urbaine environnante par ses fonctions en offrent des possibilités de repos, de relaxation, d’attractivité et de loisirs. Des jardins de pluies, des cafés et des évènements et des promenades entre ces fonctions

Figure 180 : Coupe A A du parc

Source : Roxborough Pocket Park conceptuel design

Source

Les fonctions s’organisent suivant un parcours pour inciter l’usager à découvrir le parc avec une concentration des jardins de pluies et offre au même temps une pause urbaine par des gradins, mobilier urbain et coin café entre les promenades des jardins de pluies.

Figure 181 : Coupe B B du parc

: Roxborough Pocket Park conceptuel design

Figure 182 : Programme en Axono du parc

Source : Roxborough Pocket Park conceptuel design

L’attractivité du programme s’accentue par les évènements et les activités comme les projections de films, les cours de yoga, un marché de producteurs, une installation murale, des gradins, des camions restaurants.

Promenade et scène flexible

Figure 183 : Plan schématique des promenades et scènes dans le parc

Source : Rox borough Pocket Park conceptuel design

Figure 184 : Plan de circulation du parc

Source : Rox borough Pocket Park conceptuel design

Une promenade est conçue dans le but de permettre aux usagers de vivre des moments uniques à la traversé du parc. Les espaces végétalisés sont séquencés et évoluent le long de la promenade.Bien quelapromenadeprésenteunenature aménagée, lecôtéstructurédel’espace est cassé par les passages non linéaire, apprécié par les passants, conférerait un caractère plus organique à la promenade. Des allées de circulation créent une sensation d’espace plus petit sur le site. Les scènes flexibles s’accompagnent d’une notion de partage, en ce sens que la convivialité du lieu incite les personnes à se rassembler, à créer de l’animation sportive ou artistique, étant donné que le lieu favorise le lien social Afin d’assurer le passaged’usage duRidge avenue versle parc,le projet offre plusieursniveaux de transitions qui se manifestent par la différentiation de niveaux, le changement de calepinage et le rétrécissement d’accès qui permettent de créer un intérieure urbain plus privatif.

Le choix des jardins de pluies

Le choix de ce type de plantations émane du contexte urbain du projet. Vu que Pennsylvanie est une ville avec une pluviométrie importante même dans le mois le plus sec. Ce qui explique le choix de la promenade des jardins de pluie et les plantations vivaces (arbres, arbustes, arbrisseaux) qui désigne des plantes qui résistent aux rigueurs de la mauvaise saison, subsistent l’hiver sous forme d'organes spécialisés souterrains protégés du froid et chargés en réserve (racines, bulbes, rhizomes).

La palette de plantations vivaces du parc est la suivante :

Figure 185 : La palette de plantations vivaces du parc

Source : Rox borough Pocket Park conceptuel design

Ainsi le choix des systèmes d’infrastructures écologiques qui interceptent les eaux pluviales et les infiltrent en partie dans le sol après leur purification par les plantes graminées indigènes.

Figure 186 : Plan schématique des systèmes d'eaux pluviales et des jardins de pluies

Source : Rox borough Pocket Park conceptuel design

II. Le projet : La cité d’agriculture de Marseille

1. Critére de choix

• Le programme fonctionnel du projet

• Similitude d’un espace qui touche à l’Agriculture urbaine

2. Présentation du projet

La Cité de l’Agriculture s’inscrit au cœur de la transition agro écologique et alimentaire. Un projet d’urbanité tournée vers l'agriculture et l’alimentation qui prend place à Marseille. La cité de l'agriculture veut intéresser les urbains à l'agriculture, entend décloisonner l'accès à une alimentationsainedeSaisonetrecréerleliensocial.Leprojetfavoriseleprocessusdetransition vers le modèle de production et de consommation de demain. C'est un lieu de sensibilisation et d'apprentissage autour de l'agriculture contemporaine, avec des jardins potagers, serres, des espaces d'exposition et restaurant bar

Nom du projet : La cité de l’agriculture

Lieu du projet : Marseille

Date de conception : 2016

Architectes : Moa

Architecture Julien

Monfort & Laure Pantel

Figure 187: Esquisse du projet

Source : Moa Architecture site

a. Le programme fonctionnel

Disposition formelle

La cité est née d'un plan inspiré de l'antiquité romaine, avec des rues perpendiculaires et une placepublique"leforum«

Le rassemblement des citoyens commencera danslaHallequiprésente le forum autour d'un jardin potager et aromatiques.

Autourdesruesseraprojetéeunetrame carrée régulière, génératrice d'îlots urbains.

Figure 188 : Schéma de la démarche formelle Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Les pôles fonctionnels du projet

La cité de l'agriculture est un lieu de vie Expérimental où on produit, on mange, on apprend et on s'amuse. L'ensemble de ces éléments fonctionne en interdépendance. Les pôles fonctionnels du projet sont un pôle culturel, numérique et interactif, un pôle d'accompagnement et de formation et un pôle de vie.

Figure 189 : Schéma des pôles fonctionnels du projet

Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Figure 190 : Schéma de la logique fonctionnel

Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Tous les espaces du programme fonctionnel se manifestent autour de la production agricole pour une meilleure qualité ambiantale de ces espaces mais aussi de promouvoir une culture d’agriculture urbaine dans des lieus de sociabilité autour de l’agriculture urbaine.

Figure 191 : Le programme fonctionnel

Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Le forum est la halle d'entrée au centre du projet. Tous le programme est relié par cette halle mais ils sont physiquement entiers et identifiables, ils occupent chacun un volume propre. Les programmes plus privés sont orientés vers l'extérieur de la place (stockage et logistique, logement) La mixité programmatique permet plus de possibilités d'usage et d'échange

I. Similitude d’un espace qui touche à l’Agriculture urbaine

Figure 193 : Schéma de la forme spatiale des volumes Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Figure 192 : Vue en 3D du projet

Source : Mao Architecture site

Une enveloppe type fabriquera l'image du projet et permettra une cohérence des bâtiments dans le paysage même s'ils sont éloignés ou s'ils abritent des programmes différents. Cetteenveloppes'inspireduvocabulaireagricoleen prenant la forme d'une serre afin d'amplifier l'interaction entre le citadin et la nature et de créer des connections visuelles et physiques.

Figure 194 : Vue intérieure du projet

Source : Mao Architecture site

Pour l’aménagement des espaces intérieures qui doivent être fermés, un système de boite dans la boite est adopté. Des boites légères en bois autonomes qui peuvent être insérées dans chaque enveloppe. Comme montre la vue précédente pour le bâtiment restaurant / café, l’espace de restauration prendra place dans le volume ouvert sous l’enveloppe et une boite en bois abritera la cuisine.

Laserre

Lesespacesde Restauration Cuisineet stockage dansla boite enbois

Lesespacesde productions

Figure 195 : Plan de la cité

Source : Mao Architecture site annoté par l’Auteure

Figure 196 : Vue entre les serres

Source : Mao Architecture site

PARTIE CONCEPTUELLE

Chapitre 3 L’incubateur d’agriculture urbaine à l’Aouina

I. Genèse du projet

1. Objectif du projet

Ce projet vise à insérer une culture d'agriculture urbaine dans la ville. C'est en diffusant les pratiques agro urbaines adapté à la ville de l’Aouina au sein d'espace de sensibilisation, d'initiation et d'apprentissage des savoirs faire adaptées aux citadins Cette approche va permettre aux citadins de connaitre les formes spatiales possible de cette pratique et de l'appliquer dans leur milieu de vie. L’incubateur d’agriculture urbaine agit aussi comme un catalyseur rassembleur récréatif illustrant des relations urbaines complexes entre l’architecture et l’agriculture urbaines. Dans un contexte urbain, assez dense, il intervient comme un appel aux citadins pour la revitalisation des quartiers environnants. L’ambiance de partage de connaissance, d’échange, de rencontre fait du projet un poumon vert attractif, un attrait singulier pour les citadins de l’Aouina et pour ses visiteurs

Figure 198 : Les ambiances projetées

Source : Auteur

2. Programme fonctionnel

Le programme fonctionnel du projet est établi suite aux données prises au niveau de l’approche théorique et analytique. On trouve l’Unité de sensibilisation et la découverte de l’agriculture urbaine et son importance qui demande une stimulation citoyenne par des espaces d’exposition interactifs. Unité d’initiation et d’apprentissage dans un cadre d’animation avec des activités spécifiques divers et une Halle d’échange, de vente et de troc citadins qui sera sous forme d’un hall d’échange attractive.

Incubateur

D’Agriculture Urbaine

Sensibilisation et apprendre à connaitre

• Agrithéque

• Agro ciné • Art griculture

• Salles de conférences

Administration

• Espaces du staff itinérante

• Espaces des équipes communications et programmation événementielles

• Espace des équipes de médiation, animation

Initiation et apprentissage

Vente et Troc citadins

• Hall d’échange : Espaces de commerces, de vente en détails, des trocs de semences, Troc de plant, Troc d’accessoire de jardinage

• Espace semis • Espace plant • Pépinière • Espace culture Bio : Engrais, compost

• Atelier de fabrication d’accessoires de cultures domestiques

Figure 199 : Légende du programme fonctionnel du projet Source : Auteur

3. Programme fonctionnel quantitatif

Les espaces

Nombre Surface Unitaire (m²) Surface Totale (m²) Administration

Secrétariat 2 30

Bureau du directeur 1 30

Bureau du responsable communication et programmation évènementielle

1 30

Bureau du coordinateur, animateur et coordination du public 1 30

Hall d’accueil 1 150 620

Bureau de l’agent de communication 2 30

Bureau du coordinateur de projet d’A.U 1 30

Bureau du responsable gestionnaire/ Finance 1 30 Salle de réunion 1 40 Salle de détente 1 30 Sanitaire 10 1,5 Cafétéria 1 70 Dépôt 1 20 Local technique 1 25

Halle d’échange : Vente et troc citadin

Espaces de vente en détail

Espace de vente de matériel de jardinage

Troc de semences

Troc de plant

Troc d’accessoire de jardinage

Restaurant coopératif

1 800 895

Sanitaires 30 1,5 Locaux de stockages 1 50

Sensibilisation et apprendre à connaitre

Art griculture : ▪ Exposition temporaire

Exposition permanente

Salle immersive

Salle de conférence 2520

Agrithèque :

1 700 1 500 1 150 1 500

Bibliothèque 1 150 1 200 Agriciné 1 300 Sanitaire 20 1,5

Grainothèque

Espace production : ▪ Espace plant

Espace semis

Pratique Bio : ▪ Ateliers engrais

Initiation et apprentissage

1 200 1 200 1 300

Atelier compostage

Atelier pesticide Bio

Pépinière 2880

Atelier de fabrication des installations de culture

Stockage : ▪ Locaux entretien

Locaux stockage

Chambres froides

5 100 3 200 2 50 5 100

1 100 3 50 2 50

Sanitaires 20 1,5

Surface totale du projet 6915

Figure 200 : Le programme fonctionnel quantitatif du projet

Source : Auteure

5. Esquisse

Perspective

Coupe

Plan Masse

6. Le projet

Plan RDC

Coupe

Vue D’ensemble Du projet

Le pont Le parc

Les cultures potagères

Vue de la Rampe et les arbres fruitiers Partie élevage et animaux

Espace de sensibilisation : Exposition et mise en situation des formes spatiales possibles d’Agriculture urbaine

Conclusion générale

L’Agriculture urbaine fut abordée tout au long de ce mémoire comme une solution qui offre une dynamique aux villes dans une logique durable. Malgré ses multiples apports, peu de citadins connaissent sa valeur et son savoir faire. Une notion qui fait l’objet d’une pluralité de techniques et formes spatiales possibles. Ce mémoire est une affirmation que la pratique de l’agriculture en ville n’a pas besoin de bénéficier d’un grand jardin dans un habitat individuel. Elle s’adapte à chaque contexte urbain particulier, notamment le résidentiel avec des qualités spatiales particulières et un choix de plantations adéquat. A cet effet, notre projet « L’incubateur d’Agriculture urbaine » interprète le rôle important de cette notion au cœur de la ville de l’Aouina. Le but est d’inciter ses citadins et ses visiteurs à cette pratique avec des spatialités adaptées à leur espace vécu. L’objectif de ce projet est d’entamer un dialogue entre l’usager et la nature productive et cherche à rétablir cette symbiose longtemps perdue.

Table de figure

Figure 1:La multifonctionnalité de l'Agriculture urbaine par Wegmuller et Duchemin

Source : Wegmuller et Duchemin, 2008

Figure 2: Reconversion fantastique des jardins suspendus de Babylone

Source : Maarten van heemskerck au 19éme siècle

Figure 3 : des potagers à l'arrière des habitations au Moyen âge

Source : Early European Gardens, 2018

Figure 4 : Le plan de la ferme radieuse par le Corbusier

Source : Norbert Bézard, Itinéraire d'un militant de la ruralité, 2009

Figure 5 : Master plan partiel représentant la conception radioconcentrique de la cité jardin

Source : Ebenezer Howard. (Tomorrow : a peaceful path to real reform),1898

Figure 6 : Schéma

Source : Auteure

Figure 7: Jardinage en famille

Source : Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ,1930 1940

Figure 8 : Liz Christy dans le premier jardin communautaire de Lower East side à New York

Source : Donald Loggins, 1973

Figure 9 : Drongfly de Vincent Callebaut

Source : Vincent Callebaut Architecture, 2009

Figure 10: Schéma Source : Auteure

Figure 11: Schéma Source : Auteure

Figure 12 : Schéma économie circulaire autour de l'agriculture urbaine

Source : Gatto Camille, 2016 modifié par l'Auteure

Figure 13 : Schéma du développement durable autour de l’agriculture urbaine

Source : Auteure

Figure 14 : Schéma

Source : Auteure

Figure 15 : la culture avec le sol naturel dans la ville

Source : X. Claes (culture en plein terre)

Figure 16 : Schéma explicatif de l'Hydroponie

Source : ebb flow illustration modifié par l'auteur

Figure 17 : Un système hydroponique intérieure installé dans la cuisine

Source : Bridget Stivell, 2021 the Rise of at home hydroponic gardens

Figure 18: Façade du kit Windowfarm

Source: Mar Abad, 2011, Yorokobu

Figure 19 : Coupe du kit Windowfarm

Source : Mar Abad, 2011, Yorokobu

Figure 20 : Photo réel du kit Windowfarm

Source : Mar Abad, 2011, Yorokobu

Figure 21 : Schéma explicatif de l'Aquaponie

Source : ebb flow illustration modifié par l'auteure

Figure 22 : Système Aquaponie dans une serre

Source : Seamus Payne, How high tech aquaponics makes food right

Figure 23 : Système aquaponie intérieure

Source : Hypothèses, Agri urbain, Éric Duchemin, 2020

Figure 24 : Système aquaponie en pot

Source : One pot one life, YD, 2008

Figure 25 : Mur en aquaponie

Source : Types of plant walls, Vertical oxygen

Figure26 : Système aquaponie indoor

Source : Freestylefarm, aquaponics workshop, 2014

Figure 27 : Schéma explicatif de l'Aéroponie

Source : ebb flow illustration modifié par l'auteure

Figure 28 : Avantages et inconvénients des systèmes hors sol

Source : Auteure

Figure 29 : Schéma des profils d'usager des systèmes hors sol

Source : Auteure

Figure 30 : Schéma des spatialités des cultures hors sol

Source : Auteure

Figure 31 : Schéma permaculture

Source : Auteure

Figure 32 : Les éthiques de la permaculture

Source : La permaculture, vue d'ensemble, 2022

Figure 33 : Les principes de la permaculture

Source : Pequenas Semillas, graines de Mélisse

Figure 34 : Jardin en permaculture et l'utilisation des relations bénéfiques entre plantes

Source : La permaculture appliquée à l'architecture, David Delangh, 2012

Figure 35 : Schéma du cycle de compostage

Source : Auteure

Figure 36 : Camembert des origines des matières compostés

Source : Enerzine, Différent façon de valoriser les déchets

Figure 37 : La ruche urbaine du public au privé

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016 modifié par l'auteure

Figure 38 : La ruche urbaine au parc de Lille

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Figure 39 : La ruche urbaine au parc de Lille

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Figure 40 : Les composantes de la ruche urbaine

Source : L'insecte, habitant de l’architecture, 2016

Figure 41 : Façade de la ruche design

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Figure 42 : la ruche design sur terrasse

Source : L'insecte, habitant de l'architecture, 2016

Figure 43 : Façade du mobilier Daily needs

Source : Studio Segers site

Figure 44 : Façade du mobilier Daily needs

Source : Studio Segers site

Figure 45 : Vue intérieure du mobilier Daily needs

Source : Studio Segers site

Figure 46 : Photo réel du mobilier Daily needs

Source : Studio Segers site

Figure 47 : Coupe du poulailler

Source : Design boom, 2017

Figure 48 : Photo réel du poulailler

Source : Design boom,2017

Figure 49 : Photo réel du poulailler

Source : Design boom,2017

Figure 50 : Façade du poulailler

Source : Design boom,2017

Figure 51: Schéma des types d'agriculture urbaine

Source : Auteure

Figure 52 : Une ferme maraichère périurbaine

Source : Exp’AU et le Cerema entre 2017 2018

Figure 53 : Serre urbaine de colombes

urbaine appliquée à l’Aouina

Source : Food & sens, 2019

Figure 54 : La ferme urbaine de Romainville

Source : Les Echos, Quand l'architecture prend de la hauteur ? 2018

Figure 55 : Jardin de gouttière

Source : Vertical garden, Alyson, 2012

Figure 56 : Potager maison

Source : Leroy Merlin

Figure 57: Potager à l'école

Source : Ladepeche.fr, 2017, un potager jardin créé à l'école

Figure 58 : Un toit potager

Source : Fifth street farm, Handel architects

Figure 59: Potager urbain

Source : Des légumes en plein rue à Montréal, La presse

Figure 60 : Potager urbain

Source : Agricity, 2020, L’agriculture urbaine : les communs à l’âge du faire

Figure 61 : Tableau synthèse des modes et formes de l'agriculture urbaine

Source : Auteure

Figure 62 : Plan de situation du potager

Source : Larde Agathe, 2018

Figure 63 : Vue aérienne du potager

Source : Google earth

Figure 64 : Une des entrées du potager

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Figure 65 : Photo du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 66 : Relevé du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 67 : Photo à l'intérieure du jardin

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 68 : Photo à l'intérieure du jardin

Source : Denis Deprez, 2020

Figure 69 : Plan de situation du potager

Source : Larde Agathe, 2018

Figure 70 : Vue sur terrasse

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Figure 71 : Relevé du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 72 : Vue sur le potager

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Figure 73 : Relevé du potager

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 74 : Vue sur la serre du potager

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Figure 75 : Vue sur 2

Source : Photo de Larde Agathe, 2019

Figure 76 : Culture sur toit illustration

Source : Crédit AgricoleS.

Figure 77 : Les profondeurs des racines de chaque culture sur toit

Source : Les 6 essentiels de l'agriculture urbaine en toiture terrasse, lab recherche environnement, 2020

Figure 78 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plein surface

Source : Adivet

Figure 79 : Coupe en 3D de toiture en plein surface

Source : Etanchéité info

Figure 80 : Le toit de Delhaize

Source : Larde Agathe, 2019

Figure 81 : Potager sur toit à New York

Source : Terraceus, Brooklyn Grange

Figure 82 : Coupe de principe de réalisation de toiture en plates bandes

Source : Adivet

Figure 83: Coupe en 3D de toiture en plates bandes

Source : Etanchéité info

Figure 84 : Potager en plates bandes sur toit

Source : DZ charikati, 2022, une terrasse verte pas besoin d'aller au marché

Figure 85 : Potager en plates bandes sur toit

Source : Berger, capitol hill urban cohousing & rooftop farm

Figure 86 : Coupe de principe de réalisation de toiture en bacs jardinière

Source : Adivet

Figure 87 : Coupe en 3D de toiture en bacs jardinière

Source : Etanchéité info

Figure 88 : potager en bac sur toit

Source : nytimes.com

Figure 89 : Potager en bac sur toit

Source : Arianne Keegan

Figure 90 : Les types des murs potagers

Source : Ottelle, 2011

Figure 91 : Mur de sac hydrophile

Source : DEAVITA, Ramona Berger, 2013

Figure 92 : Mur potager

Source : Herb Garden wall pinterest

Figure 93 : Mur potager intérieure

Source : Bricolage et décoration, Raphael

Figure 94 : Mur potager intérieure

Source : Apartment therapy

Figure 95 : Dessin de Potager balcon

Source : Harma Hommad, Pinterest

Figure 96 : Exemple de plan de potager sur balcon

Source : clémentine la mandarine Blog, 2016

Figure 97 : Plan de l'ilot 2

Source : Fatemeh Rafifi,2012

Figure 98 : Vue 1 sur l'avenue de l'ilot

Source : Fatemeh Rafifi, 2012

Figure 99 : Vue 2 sur la ruelle de l'ilot Source : Fatemeh Rafifi, 2012

Figure 100 : Étude d'ensoleillement d'îlot 2

Source : Rafifi, 2012

Figure 101: Coupe sur d’ilot 2

Source : Rafifi, 2012

Figure 102 : Perspective sur ruelle de l'îlot n° 2 pour indiquer les types de légumes

Source : Rafifi,2012

Figure 103 : Le plan proposé pour l’îlot n° 2

Source : Rafifi,2012

Figure 104 : Coupe de l’intervention sur l’îlot n° 2 Source : Rafifi,2012

Figure 105 : Vue sur les toits potagers de l’îlot n° 2

Source : Rafifi,2012

Figure 106 : Les potagers sur la ruelle de l’îlot n° 2

Source : Rafifi,2012

Figure 107 : Vue sur les toits potagers de l’îlot n° 2

Source : Rafifi,2012

Figure 108: Plantation dans un patio

Source : Menzili

Figure 109 : Toit potager de l’UBCI

Source : Grow it yourself.com

Figure 110 : Les plantations de ma grande mère dans sa terrasse

Source : Prise personnel

Figure 111: Schéma des plantations tunisiennes

Source : Collage par Auteure

Figure 112 : Schéma des apports de l'agriculture urbaine

Source : Collage par l'Auteure

Figure 113 : Illustration des espaces de productivité dans la ville

Source : Collage par l'Auteure

Figure 114 : Schéma des formes spatiales d’agriculture possibles dans la ville

Source : Collage par l'Auteure

Figure 115 : Schéma

Source : Collage par l'Auteure

Figure 116 : Schéma de la sensibilisation de l'agriculture urbaine

Source : Auteure

Figure 117 : Schéma de sensibilisation à travers les espaces d'exposition

Source : Montage photo par l’Auteure

Figure 118 : Mini serres à porter à l’extérieure

Source : The fern mossery, 2009

Figure 119 : Mini serres à porter à l’intérieure

Source : Vaughn Bell Studio

Figure 120 : Espace de vente de produits agricoles

Source : afasiaarchzine.com

Figure 121 : vue sur la place marché de Gramalote

Source : Arch Daily, Gramalote Market Plaza

Figure 122 : Vue intérieure d'un marché

Source : Core 77, Redesign Your Farmers' Market Winners

Figure 123 : Cuisine coopérative et dégustation

Source : AA architects, school, 2017

Figure 124 : Illustration collage de dégustation de légumes

Source : Boxed Logic, Royal Danish Academy

Figure 125 : La place de marché de Rotterdam

Source : Dezeen, 2015

Figure 126 : La parade des roses du festival

Source : Mohamed Hamdane, Culture et patrimoine de Tunisie en images, 2017

Figure 127 : Démonstration de l'extraction et distillation de l'eau de rose

Source : Prise de Saoussen Ibn Elfekih, 2021

Figure 128 : Le marché des roses

Source : Tuniscope

Figure 129 : l'exposition des roses au parc Bir Belhsan

Source : Foursquare

Figure 130 : Photos du festival des fraises de Korba

Source : Baya.tn

Figure 131 : Schéma

Source : Auteure

Figure 132 : Schéma

Source : Auteure

Figure 133 : Salle de classe autour d'un potager

Source : Corten, 2013

Figure 134 : Schéma des espaces d'apprentissage de l'agriculture urbaine

Source : Auteure

Figure 135 : Un exemple de configuration spatiale d’un atelier d’agriculture urbaine

urbaine appliquée à l’Aouina

Source : Collage par l’Auteure

Figure 136 : une salle de classe à l’intérieure d’une serre

Source : Edible schoolyard, Archinet

Figure 137: Espace d'apprentissage d'agriculture urbaine

Source : Green wish permaculture, Les mains d'or

Figure 138 : Schéma

Source : Auteur

Figure 139 : Schéma Source : Auteure

Figure 140 : Situation de l'Aouina par rapport au grand Tunis Source : Auteure

Figure 141 : Situation de l'Aouina par rapport à la commune de la Goulette

Source : Auteure

Figure 142 : carte de la plaine de la Soukra et une partie de l'Aouina en 1962

Source : cartographie Vidal Toumi

Figure 143 : L'Aouina en 1953

Figure 144 : Vue aérienne de l’Eglise Sainte Thérèse de l ‘Enfant Jésus d'El Aouina prise en 1954

Figure 145 : Evolution de la morphogénèse de l'Aouina de 1962 jusqu'à 2007

Source : CEMEDA

Figure 146 : Nombre d'habitants à la Goulette pendant 37ans Source : zhujiworls.com

Figure 147: Courbe des âges de la Commune de la goulette Source : Zhujiworld.com

Figure 148 : Le pourcentage des profils socio professionnels des habitants de l'Aouina

Source : Travail de groupe au cours du Semestre

Figure 149: Voiries et accès de la ville

Source:Auteur

Figure 150 : Coupe sur voie principale : Mongi Slim

Source : Auteur

Figure 151 : Coupe sur voie secondaire Source : Auteur

Figure 152 : Coupe sur voie tertiaire Source : Auteur

Figure 153 : Plan bâti/non bâti Source : Auteure

Figure154 : Schéma du bâti/non bâti Source : Auteure

Figure 155: Plan du type d'occupation de l'Aouina Source : Auteure

Figure 156 : Perspective 3D des typologies des bâtiments de l'Aouina Source : Auteur

Figure 157 : Pourcentage et potentiel agro urbain pour chaque typologie de bâtiment Source : Auteure

Figure 158 : Diagramme climatique de l'Aouina

Source : Le planificateur acontresens

Figure 159 : Plan de la pollution dans la ville Source : Auteure

Figure 160 : Plan vert de la ville Source : Auteure

Figure161 : Essence végétale dans la ville Source : Travail de groupe

Figure 162 : Photos prise par les citadins de l’Aouina des animaux productifs qui traversent la ville Source : Groupe Facebook Communautés de l’Aouina

Figure 163 : Schéma de synthèse de l'analyse Source : Auteure

Figure 164 : Schéma du protocole du terrain

Source : Auteure

Figure 165 : Schéma explicatif du choix du terrain

Source : Auteur

Figure 166 : Choix du terrain Source : Auteur

Figure 167 : plan d'accès au terrain Source : Auteur

Figure 168 : Plan d'intensité de flux Source : Auteur

Figure 169 : Plan d'occupation autour du terrain Source : Auteur

Figure 170 : Coupe ses usages aux alentours du terrain

Source : Auteure

Figure 171 : Etude d'ensoleillement du terrain

Source : Auteur

Figure 172 : Coupe d'ensoleillement sur le terrain

Source : Auteure

Figure 173 : Schéma des formes urbaines autour du terrain

Source : Auteure

Figure 174 : Schéma des alentours du terrain Source : Auteure

Figure 175 : Variation du champ de la vision au fil du parcours

Source : Auteure

Figure 176 : Vue aérienne du projet

Source : Philadelphia Magazine, 2015

Figure 177 : I ‘implantation du projet dans son contexte urbain

Source : Google earth modifié par l'Auteure

Figure 178 : Analyse de la façade urbaine du Pocket Park

Source : Google earth modifié par l'Auteure

Figure 179 : Plan du Pocket Park

Source : PhilyVoice, 2015

Figure 180 : Coupe A A du parc

Source : Roxborough Pocket Park conceptuel design

Figure 181 : Coupe B B du parc

Source : Roxborough Pocket Park conceptuel design

Figure 182 : Programme en Axono du parc

Source : Roxborough Pocket Park conceptuel design

Figure 183 : Plan schématique des promenades et scènes dans le parc

Source : Rox borough Pocket Park conceptuel design

Figure 184 : Plan de circulation du parc

Source : Rox borough Pocket Park conceptuel design

Figure 185 : La palette de plantations vivaces du parc

Source : Rox borough Pocket Park conceptuel design

Figure 186 : Plan schématique des systèmes d'eaux pluviales et des jardins de pluies

Source : Rox borough Pocket Park conceptuel design

Figure 187: Esquisse du projet

Source : Moa Architecture site

Figure 188 : Schéma de la démarche formelle

Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Figure 189 : Schéma des pôles fonctionnels du projet

Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Figure 190 : Schéma de la logique fonctionnel

Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Figure 191 : Le programme fonctionnel

l’Aouina

Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Figure 192 : Vue en 3D du projet

Source : Mao Architecture site

Figure 193 : Schéma de la forme spatiale des volumes

Source : Mao Architecture site modifié par l'Auteure

Figure 194 : Vue intérieure du projet

Source : Mao Architecture site

Figure 195 : Plan de la cité

Source : Mao Architecture site annoté par l’Auteure

Figure 196 : Vue entre les serres

Source : Mao Architecture site

Figure 197 : Schéma de synthèse des références

Source : Auteure

Figure 198 : Les ambiances projetées

Source : Auteur

Figure 199 : Légende du programme fonctionnel du projet

Source : Auteur

Figure 200 : Le programme fonctionnel quantitatif du projet

Source : Auteure

Figure 201 : Planche des intentions du projet

Source : Auteure

Figure 202 : Planche esquisse

Source: Auteure

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Table des matières

REMERCIMENTS 7 SOMMAIRE 8 INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE 1 : L’Agriculture Urbaine Appliquée Partie 1 I. Définition de l’Agriculture urbaine 17 I. Historique de l’Agriculture urbaine 18 1. Jardins Ouvriers / Jardins familiaux

21

Jardins Communautaires 21

Ville Durable / Ville « agricole » 21 III. L’agriculture urbaine une transition durable 23 IV. Impact de l’Agriculture urbaine sur l’homme/ citadin 25

Economique....................................................................................................................... 25

Social 26

Psychologique 26 V. Les techniques et les formes spatiales de l’agriculture urbaine

29 1. Les techniques de l’agriculture urbaine 29 a Culture en plein terre 43 b Culture hors sol 47 c. Culture en permaculture

63

L’Agriculture urbaine animale 63 2 Les modes de l’agriculture urbaine : 43 a. L’Agriculture urbaine périurbaine classique

43

L’Agriculture urbaine hightech / indoor 47

L’Agriculture urbaine individuelle 63

63 e L’Agriculture urbaine communautaire à l’échelle urbaine 63

L’Agriculture urbaine communautaire à l’échelle d’un groupe