Rapport Activité

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Entretien Hervé Riesen, directeur du Mouv’, avec Vincent Rodriguez, délégué à l’antenne du Mouv’

47,8 % d’auditeurs entre 18 et 29 ans.

5M 66 %

de connexions au player du Mouv’. Vincent Rodriguez – En 2009, Le Mouv’ a fait évoluer sa ligne éditoriale, passant de radio musicale à radio de contenu à dominante musicale. Comment cela se traduit-il ? Hervé Riesen – Nous avons réorganisé le positionnement des contenus parlés. Aujourd’hui, chacun dans leur domaine, journalistes, animateurs, chroniqueurs s’attachent à apporter leur expertise, leur analyse, leur regard sur les sujets traités, qu’il s’agisse de musique, d’information, de culture, d’environnement ou de service. Par ailleurs, la place donnée à l’information a sensiblement évolué et a augmenté de 48 % en durée cumulée par rapport à 2007. Ainsi, l’information est particulièrement présente dans les tranches phares de la matinale et du drive time (fin d’après-midi). V. R. – Le Mouv’ est la « radio jeune » de Radio France. Dans ce contexte de mutation, quel est aujourd’hui le portrait de l’auditeur du Mouv’ ? H. R. – Précédemment, l’auditeur du Mouv’ venait écouter notre radio parce qu’il y trouvait une offre musicale clairement segmentée sur le rock. Aujourd’hui, nous travaillons à toucher un public plus large, issu de milieux et de cultures différents. Nous avons élargi notre offre musicale. Le rock est le format musical qui intègre la plus grande variété d’influences musicales, et il permet d’explorer les terrains de la chanson, du rap, du groove, des musiques électroniques et des musiques vivantes. Le Mouv’ a élargi sa programmation musicale au reggae, au hip-hop, à la world ou à l’électro au travers de titres mélodiques, fédérateurs et musicalement compatibles. Notre auditoire est jeune, avec un âge moyen situé entre 20 et 30 ans. Au lieu de viser une tranche d’âge en particulier, Le Mouv’ s’adresse à un public en prise avec le monde d’aujourd’hui, qui s’intéresse à la musique, aux différentes cultures et à la société contemporaine.

de nouveautés musicales.

V. R. – Quelles sont les contraintes et conséquences engendrées par le fait de s’attaquer à une cible d’auditeurs aussi large ? H. R. – Quand on est très thématisé, quand l’offre est resserrée, il est plus facile de cibler les actions de communication. Pendant une décennie, Le Mouv’ a été labellisé radio musicale rock. En décidant d’élargir notre champ éditorial et musical, nous devons aujourd’hui partir à la conquête d’un public plus large, qui ne nous connaît pas forcément. Notre plus grande difficulté est de faire admettre et connaître ce changement. V. R. – Le Mouv’ a abandonné sa marque « l’esprit rock ». Où en est la réflexion sur le nouveau slogan ? H. R. – Nous voudrions une signature qui caractérise la marque. L’idée n’est plus de porter une promesse musicale mais d’avoir un slogan qui traduise un ton, un état d’esprit. V. R. – Et pour 2010, quels défis ? H. R. – Nous poursuivons ce travail d’ouverture éditoriale en proposant davantage de repères à nos auditeurs. Des repères culturels, sociétaux. Et Le Mouv’ poursuit toujours l’objectif de soutien à la diversité et au développement artistique des nouveaux talents.

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