Frank Fischer Hommage à Denise René

RADIAL art contemporain

Frank Fischer Hommage Ă Denise RenĂŠ

RADIAL art contemporain

Frank Fischer Hommage Ă Denise RenĂŠ

How to pay tribute to Denise Rene, pioneer and Grande Dame of Contemporary Art, ardent champion of the great abstract artists Hans Arp and Magnelli, Vasarely, Delaunay and Tinguely, Calder, Max Ernst, and Mondrian? How to select and transcribe works of complex individuality into a modern, personalized context without recycling, but instead give birth to a new idea?

Frank Fischer wants art to be open to interpretation. He wants his work to be a reflection and a mirror. He wants to trigger an emotion and initiate a thought process, even if different from his own. At first glance, his medium- and large size works appear rigid, orderly, planned, a re-orientation to the immovable. They provide a sense of constancy and stability as a safe base in a rapidly changing world. Close up, unruly pools of dried paint at the base of the painting break out of the mold and upset the predictable safety and presumed security of orderly straightness. “Creativity is in chaos”: Frank only creates the process, not the result.

When he “darts around art history” to find new art out of what already exists to re-interpret, to use, and to personalize, he tries to have few restrictions, not to recycle and to give birth to a new idea in a process of “natural reduction”. He allows “things to happen the way they happen, out of our control”.

Denise Rene’s collection is challenging: Abstract works are already reduced and without reference to concrete reality; they do not represent the visible world, neither “real” nor imagined. Abstracted from a general and widely accepted version of observable reality, they become accessible when we find a link to the artist’s inner world through contemplation and understanding of self.

What happens when he stretches a painting into lines?

He begins first thing in the morning and mixes black and white to darken or lighten his red, yellow, and blues. Mixing the paint is never 100% accurate and nearly half of the process. The waiting begins: At least one hour of ‘didakter Raum”, of in-between-space, while airbubbles disappear and the paint settles. The forced gap invites contemplation and sets the next stage. Colors are laid out light to dark in ascending order . The gloss paint appears unnaturally brilliant, “like a skin around the canvas”, very much on the surface, yet holds together the layers of work.

The last stage begins: The actual dripping which sends color in straight, accurate lines to the bottom of the artwork. The artist selects the colors and controls paint liquidity and brilliantly succeeds in his work, only to surrender at the very end, when the painting determines itself in small, unplanned puddles of drying paint. From the original painting deep down, a fresh interpretation, his new creation, slowly emerges as a brilliant and seductive reflection of self and a mirror into the layers of personality.

We see “Frank Fischer, Four Arches – Alexander Calder 1973” his name precedes the title of the original work - and feel the connection, “the vibration in between”, which connects artist to artist to viewer. Out of a finite range of emotions that belongs to all of us, we create our individual and highly personal story; yet when we are finely tuned to the same frequency, our feelings connect and become one. Maybe what is beyond form and definition is universal and unchangeable, without beginning or end and able to harmonize and unite and belong to all of us.

Art work becomes open to interpretation.

A new idea is born.

Verena Thornton Executive Director American Friends – Musée d’Orsay, Paris

Comment rendre hommage à Denise René, pionnière et grande Dame de l’Art contemporain, ardente défenseure des grands artistes abstraits Hans Arp et Magnelli, Vasarely, Delaunay et Tinguely, Calder, Max Ernst et Mondrian ? Comment choisir et transcrire ces œuvres d’une individualité complexe dans un contexte moderne, personnalisé, sans recycler une ancienne idée mais en en créant une nouvelle ?

Frank Fischer veut que l’art soit ouvert à l’interprétation. Il souhaite que son œuvre reflète comme un miroir. Il veut provoquer une émotion et lancer un processus difficile, même s’il diffère de son propre concept. A première vue, ses œuvres semblent rigides, ordonnées, planifiées, une réorientation vers l’immuable. Elles offrent un sentiment de constance et de stabilité qui sert de socle solide dans un monde qui évolue rapidement. Plans serrés, bassins désordonnés de peinture séchée à la base de la peinture s’échappant du moule en le rompant et en chamboulant toute protection et toute sécurité prévisible d’une régularité ordonnée. « La créativité est dans le chaos » : Frank ne crée que le processus, pas le résultat.

Lorsqu’il « écume l’histoire de l’art » afin de trouver un nouvel art à partir de ce qui existe pour le réinterpréter, l’utiliser et le personnaliser, il tente de s’imposer peu de restrictions, de ne recycler aucune idée et de donner le jour à une nouvelle image dans un processus de « réduction naturelle ». Il laisse « les choses arriver comme elles arrivent, en dehors de notre contrôle ».

La collection de Denise René est exigeante : les œuvres abstraites sont déjà réduites et ne font pas référence à une réalité concrète ; elles ne représentent pas le monde visible, qu’il soit « réel » ou imaginé. Abstraites d’une version générale et largement acceptée de la réalité observable, elles deviennent accessibles quand nous trouvons un lien vers le monde intérieur de l’artiste grâce à la contemplation et la compréhension du soi.

Que se passe-t-il lorsqu’il étire une peinture jusqu’à la ligne ? Il commence dès le matin et mélange le blanc et le noir pour éclaircir ou assombrir son rouge, son jaune et son bleu. Mélanger la peinture n’est jamais un geste précis à 100% et ne couvre que la moitié du processus. L’attente commence : au moins une heure de « didakter Raum », d’entre-deux-portes, tandis que les bulles d’air disparaissent et que la peinture se dépose. Cette interruption forcée invite à la contemplation et annonce l’étape suivante.

Les couleurs sont étalées du plus clair au plus foncé en ordre ascendant. La peinture brillante éclate de manière surnaturelle, « comme une peau autour de la toile », insistant sur la surface, tout en maintenant ensemble les couches de l’œuvre.

La dernière étape commence : le dripping, qui envoie la couleur en lignes droites et précises vers le bas de l’œuvre d’art. L’artiste choisit les couleurs et contrôle la viscosité de la peinture et parvient brillamment à son art, pour ne se rendre qu’au tout dernier moment quand la peinture se décide d’elle-même à se regrouper en petites flaques hasardeuses de peinture sèche. Des profondeurs de la peinture originale, une interprétation fraîche, sa nouvelle création, émerge lentement comme un reflet brillant et séduisant du soi et un miroir qui plonge dans les couches de la personnalité.

En nous plaçant devant « Frank Fischer, Four Arches – Alexander Calder 1973 » - son nom précède toujours le titre de l’œuvre originale - nous ressentons le lien, « la vibration intermédiaire », qui relie un artiste à un artiste et à un spectateur. A partir d’un ensemble fini d’émotions que nous partageons tous, nous créons notre histoire individuelle et hautement personnelle ; mais quand nous sommes étroitement associés dans la même fréquence, nos émotions nous connectent et se joignent pour n’en faire qu’une.

Peut-être que ce qui est au-delà de la forme et de la définition est universel et intangible, sans début ni fin, capable d’harmoniser et d’unir et d’appartenir à nous tous.

L’œuvre d’art s’ouvre à l’interprétation.

Une nouvelle idée est née.

Verena Thornton Directrice Génerale American Friends – Musée d’Orsay, Paris

Wie kann man Denise René Ehre bezeugen, einer Wegbereiterin und Grande Dame der zeitgenössischen Kunst und passionierten Fördererin der großen Meister abstrakter Kunst, wie Hans Arp und Magnelli, Vasarely, Delaunay und Tinguely, Calder, Max Ernst und Mondrian?

Frank Fischer möchte, dass Kunst eine eigene Interpretation erlaubt.

Er möchte, dass seine Werke zugleich Widerschein und Spiegelbild sind. Er möchte Gefühle provozieren und Gedanken anregen, selbst wenn diese von seinen eigenen abweichen. Auf den ersten Blick erscheinen seine mittelgroßen und großen (überdimensionalen) Werke starr, geplant und durchkomponiert, wie eine Rückbesinnung zur Unbeweglichkeit. Sie geben uns ein Gefühl von Beständigkeit und Stabilität als sicherer Hafen in einer sich stets verändernden Welt. Aus der Nähe betrachtet, scheinen jedoch unerwartete kleine Klekse getrockneter Farbe am unteren Ende des Werkes aus ihrem Rahmen herauszubrechen und die geplante Geborgenheit und angenommene Sicherheit der geradlinigen Ordnung zum Einsturz zu bringen. “Kreativität” erwächst aus dem Chaos: Frank Fischer selbst erschafft den Prozess, nicht aber das Resultat.

Wenn er “durch die Kunstgeschichte streicht” um neue Kunst aus der bereits vorhandenen zu schöpfen, die er im Folgenden neu interpretieren, neu verwenden und personalisieren möchte, dann legt er sich wenige Restriktionen auf, will nicht Altes wiederverwerten, sondern eine neue Idee zum Leben erwecken, in einem Prozess ganz “natürlicher Reduktion”. Er lässt den “Dingen ihren freien Lauf, beobachtet, was passiert, und weiß diesen Vorgang außerhalb seiner Kontrolle”. Denise Renés Sammlung stellt eine Herausforderung dar: Abstrakte Werke sind bereits reduziert und ohne Bezug zu einer äußerlich wahrnehmbaren konkreten Realität; sie stellen keine erkennbare Welt dar, weder “wirklich” noch erdacht. Abstrahiert von der allgemein und weit anerkannten Version einer wahrnehmbaren Realität, werden sie uns dennoch zugänglich, wenn wir die Verbindung zur inneren Welt des Künstlers durch tiefe Betrachtung und Selbstverständnis finden.

Was geschieht, wenn Frank Fischer ein Werk in seine Farblinien zersetzt?

Als erstes mischt er am Morgen schwarze und weiße Farbe, um seine Rot-, Gelb- und Blautöne zu verdunkeln oder aufzuhellen.

Eine Farbe zu mischen ist niemals 100% exakt und stellt doch beinahe die Hälfte seiner Schöpfung dar. Das Warten beginnt: Mindestens eine Stunde, sein “didaktischer Raum”, ein ZwischenRaum, währenddessen kleine Bläschen verschwinden und die Farbe sich setzt. Diese Zwangspause lässt Zeit zum Nachdenken und leitet die nächste Stufe ein. Die Farben werden von hell zu dunkel angeordnet. Der Lack an der äußeren Oberfläche erscheint unnatürlich glänzend, “wie eine Haut, welche die Leinwand umgibt”, und hält doch die einzelnen Schichten seiner Arbeit zusammen.

Die letzte Etappe beginnt: Das Tropfenlassen, welches die Farben in akkuraten, geraden Linien zum Boden des Kunstwerkes schickt.

Der Künstler wählt die Farben und kontrolliert die Farbflüssigkeit und das Werk gelingt ihm vorzüglich, bis er sich seinem Werk am Ende beugen muss, wenn es sich selbst bestimmt, durch kleine, willkürliche, Klekse trocknender Farbe. Aus den Tiefen des ursprünglichen Kunstwerkes erwächst eine neue, frische, Interpretation, seine eigene Kreation kommt langsam zum Vorschein als eine glänzende und verführerische Reflektion des Selbst und als ein Spiegel in die Schichten unseres Seins.

Wir betrachten “Frank Fischer, Four Arches – Alexander Calder 1973” - sein Name stets dem Titel des ursprünglichen Werkes vorangestellt – und fühlen die Verbindung, “die ZwischenVibration”, die sowohl die Künstler, als auch die Künstler mit dem Betrachter verbindet. Wir teilen eine Spektrum an Emotionen, aus denen wir unsere eigene, ganz persönliche, Geschichte ableiten; sind wir jedoch feinsinnig auf dieselbe Frequenz eingestellt, dann fühlen wir unsere Emotionen im Gleichkang und werden Eins.

Vielleicht ist es das, was sich jenseits von Form und Definition befindet, universell und unveränderlich, ohne Anfang oder Ende, und das in der Lage ist, Harmonie und Gleichkang herbeizuführen und sich damit uns allen zu eigen macht.

Kunst öffnet sich der Interpretation.

Eine neue Idee ist geboren.

Verena Thornton Geschäftsführerin American Friends – Musée d’Orsay, Paris

Champ de Mars - Robert Delaunay - 100x100 cm

Four Arches - Alexander Calder 1973 - 60x60 cm

Line and Colors - Piet Mondrian - 42x122 cm

Sphere Bleue de Paris - Jesus De Soto -100x100 cm

Serie 14 5E - Julio Le Parc - 40x40 cm

Musicien d’Orchestre avec Chien Couché à ses Pieds - Le Corbusier 1932 - 70x46 cm

Vega-Lep - Victor Vasarely 1970 - 100x100 cm

Lyrical a ​ bstraction No 12 - Alberto Magnel - 30x79 cm

White Stripes on Black Background - Jean Arp - 36x120 cm

The Last Forest - Max Ernst - 80x80 cm

Fatamorgana Meta-Harmonie IV - Jean Tinguely - 40x160 cm

RADIAL Art Contemporain tient à remercier : Verena Thornton pour son amitié et son implication dans ce projet.

Bruno Chibane pour sa contribution à la réalisation de ce catalogue.

Traduction Lôman Lefort (lomanlef@gmail.com) Un grand merci pour son efficacité et son professionnalisme pour la traduction à partir du texte original en Anglais.

Relecture Jerôme Jeannequin, Dominique Leguillou et Claude Croizer​ Conception graphique brokism + Chic Médias

Biographie Frank Fischer Né en 1974 à Zurich en Suisse.

Vit et travaille à Londres en Angleterre.

Diplômé d’un Master du Chelsea College of Art and Design - Londres Expositions — 2014 Hommage à Denise René - Radial Art Contemporain ST-ART - Radial Art Contemporain - Strasbourg Scope Basel - Suisse - Hans Alf Gallery FIA Caracas - Venezuela - Galeria Freites Kunst Amsterdam Rai - Pays Bas - Project 2.0 Scope NYC - Hans Alf Gallery Portraits of God - Hans Alf Gallery - Danemark London Art Fair - Mark Jason Fine Art — 2013 Scope Miami Beach - Hans Alf Gallery ST-ART - Radial Art Contemporain - Strasbourg AAF Singapore - Mark Jason Fine Arts Art.Fair Cologne - Radial Art Contemporain AAF New York - Mark Jason Fine Art Art Copenhagen - Hans Alf Gallery Scope Basel - Hans Alf Gallery London Art Fair - Mark Jason Fine Art

— 2012 Radial art contemporain - Strasbourg Art Singapore - Mark Jason Fine Art Rasson Art Gallery - Tournai - Belgique AAF New-York - Mark Jason Fine Art Project 2.0 Gallerie - La Hague - Pay-Bas Hertogenbosch Art Fair - Gallerie Project -Pays Bas AAF Battersea - London - Mark Jason Fine Art - Angleterre London Art Fair - Mark Jason Fine Art - Angleterre — 2011 AAF Hamstead - London - Mark Jason Fine Art London Art Fair - Mark Jason Fine Art Art Copenhagen - The Nordic Art Fair - Danemark Hans Alf Gallery - Copenhagen - Danemark The Danish Collection AAF New York - Mark Jason Fine Art Art Chicago - Mark Jason Gallery Lille Art Fair - Galerie Pierrick Touchefeu AAF Battersea - London - Mark Jason Fine Art 20/21 International Art Fair Royal College of Art - Mark Jason Fine Art - London Art 2011 London Art Fair - Mark Jason Fine Art

RADIAL art contemporain 11b, Quai de Turckheim / 67000 Strasbourg - France / +33 661 14 53 26 radialgalerie@gmail.com / radial-gallery.eu