L'Etat et Vous - Avril 2015

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Avril 2015

N° 66

L État et Vous Saint-Pierre-et-Miquelon

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F E D’ I N

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SE R VIC E S ON DES I T A M R

D E L ’ ÉT A T

SOMMAIRE ÉDITORIAL

Les assises de l’École p.2 Prévention des accidents domestiques Sécurité civile

p.3

p.4

Le saviez-vous ?

p.5

Prévention des accidents domestiques

p.5

Présentation des métiers de la gendarmerie nationale p.6

Le saviez-vous ? p.8

Coup de projecteur p.8 Police des pêches p.8 Galiléo p.9 La production fourragère p.10 Interview du vétérinaire p.11 Directeur de la publication : Jean-Christophe BOUVIER Préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon Responsable de la rédaction : Alain CAZENAVE Chef de cabinet du préfet Conception et impression : Imprimerie administrative - Imprimé sur papier recyclé


Éditorial

C’est avec grand plaisir que je vous adresse ce nouveau numéro de la lettre des services de l’État. Parmi les articles qui vous sont proposés, je souhaite m’arrêter sur deux d’entre eux :

Le premier concerne les assises de l’École. En effet, j’attache une attention particulière à la mobilisation conjointe de la communauté éducative et de l’ensemble de ses partenaires (collectivités territoriales, acteurs associatifs et économiques) pour que vivent les valeurs de la République à l’École. Lieu de l’apprentissage de la citoyenneté et du « vivre ensemble », l’École doit pouvoir s’appuyer sur toutes les énergies et les fédérer dans le cadre d’une politique éducative territoriale en faveur d’un avenir qui nous engage tous, celui de notre jeunesse. C'est une École ouverte sur la société et sur le monde qui formera les citoyens de demain et permettra la transmission des valeurs de la République.

Identifié comme un axe prioritaire lors de la présentation des orientations en matière de sécurité publique et de sécurité routière le jeudi 5 février 2015, le second article concerne la règlementation sur les chiens dangereux. Au regard de la responsabilité pesant à la fois sur les collectivités et les propriétaires de chiens dangereux, ces mesures devront être d'application rapide. L’interview du vétérinaire inspecteur sanitaire permettra de répondre aux principales interrogations que tout un chacun se pose sur nos amis à quatre pattes et compléter ainsi la dynamique dans laquelle les mairies de Saint-Pierre et de Miquelon-Langlade se sont inscrites pour la prévention et la protection des personnes contre les chiens classés dangereux. Pour terminer, comme annoncé lors de la présentation des orientations en matière de sécurité publique et de sécurité routière, je souhaitais vous informer :

• d’une part de la signature par l’ensemble des acteurs concernés du protocole de secours qui définit les procédures d'organisation et les missions des acteurs de l'aide médicale d'urgence à personnes ; • d’autre part de la dotation de 10 000 euros au titre du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) pour mener à bien deux projets portés par la préfecture et l’autorité judiciaire, à savoir une action de prévention de la récidive par la pratique sportive éducative en milieu carcéral (DCSTEP - centre pénitentiaire - école de Boxe Olympique Saint-Pierraise) et une journée de sensibilisation autour des addictions chez les jeunes (PJJ).

Bonne lecture !

Le préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon

Les assises de l’École pour les valeurs de la République à Saint-Pierre-et-Miquelon Bilan et perspectives Après les attentats qui ont frappé au cœur la République, la mobilisation du peuple français est porteuse d’une exigence vis-àvis de l’ensemble de la société, et singulièrement de l’École. Plus que jamais l’École doit jouer un rôle éminent pour faire vivre et transmettre les valeurs de la République. Le 22 janvier 2015, la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a ainsi lancé le plan de « mobilisation de l’École pour les valeurs de la République » décliné autour de quatre enjeux majeurs : 1. Mettre la laïcité et la transmission des valeurs républicaines au cœur de la mobilisation de l’École ; 2. Développer la citoyenneté et la culture de l’engagement avec tous les partenaires de l’École ; 3. Combattre les inégalités et favoriser la mixité sociale pour renforcer le sentiment d’appartenance dans la République ; 4. Mobiliser l’enseignement supérieur et la recherche.

A Saint-Pierre-et-Miquelon, les assises pour les valeurs de la République ont été organisées du 19 au 26 mars 2015. Au centre culturel et sportif, devant plus de 150 personnes, elles ont été ouvertes par le préfet et la cheffe du service de l’éducation nationale. Trois tables rondes se sont tenues, réunissant une trentaine de participants issus de la communauté éducative, des élus parlementaires et des collectivités territoriales, des représentants des services de l’État, sans oublier le monde associatif, le CCS, la CPS, la CACIMA, le GIP EMVIE.


Les tables rondes, constituées de six à sept personnalités et de délégués lycéens ont abordé les thématique suivantes:

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1. Comment associer pleinement les parents d’élèves à la mission éducative de l’École ? 2. Comment favoriser le travail conjoint des collectivités territoriales, l’éducation nationale et l’ensemble des services de l’État pour la réussite éducative des jeunes ? 3. Comment mobiliser les acteurs associatifs, le monde économique et la société civile pour soutenir l’École dans son action contre les déterminismes sociaux et territoriaux ?

Ces tables rondes interactives ont permis le débat, les échanges, la mutualisation des analyses et des expériences. Puis, du 24 au 26 mars se sont déroulés les ateliers des assises de l’École. Des groupes de travail ouverts à tous se sont réunis au collège de Miquelon, à l’école du Feu-Rouge, au lycée Émile-Letournel et au collège Saint-Christophe sur les trois thématiques abordées lors des tables rondes du 19 mars. Ces ateliers ont permis d'approfondir les débats initiés et surtout : - d'identifier les bonnes pratiques partenariales qui seront remontées et diffusées à tous ; - d'identifier les difficultés, les freins mais aussi les leviers pour la mise en œuvre d'actions ; - de faire des propositions concrètes pour renforcer la capacité de l'École et de ses partenaires à se mobiliser ensemble pour transmettre les valeurs de la République.

Les travaux menés lors de ces tables rondes viendront préparer et alimenter la synthèse nationale des assises pour les valeurs de la République à l’École qui sera présentée le 12 mai prochain. Enfin, la ministre de l’éducation nationale a d'ores et déjà annoncé un certain nombre de mesures dont le lancement de la « réserve citoyenne », la mise en place du parcours citoyen de la maternelle au baccalauréat ou bien encore la mise en œuvre du nouvel enseignement moral et civique pour la rentrée de septembre 2015.

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site du service de l’Éducation nationale : www.ac-spm.fr à la rubrique assises de l’École.

Prévention des accidents domestiques

Philippe PLESNAGE Secrétaire général de l’éducation nationale

Les coussins chauffants

En 2014, deux incidents concernant l’emploi de coussins chauffants ont été répertoriés sur l’archipel. A chaque fois, il s’agissait d’un début de combustion pouvant développer un incendie, dû à une mauvaise utilisation du produit. Les produits concernés sont des coussins ou des sacs en tissu (appelé compresses chaudes) contenant des graines d’avoine ou de riz destinés à être chauffés au four micro-onde. La compresse chaude est placée dans une peluche ou directement appliquée sur le corps. Ces produits disposent de l’estampille CE.

Précaution d’emploi

Il est impératif de respecter les consignes du fabricant, à savoir :

• respect du temps et de la puissance du four micro-ondes ; • respect de la surveillance pendant la recharge en chaleur ; • respect du nombre d’utilisation. Au-delà d’une centaine de recharges, les risques d’inflammation deviennent importants.

Capitaine Fabrice ANSELME Chargé de mission sécurité civile


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Sécurité civile Dans l’après-midi du lundi 30 mars s’est déroulé un exercice de sécurité civile ayant pour objectifs d’activer la salle de crise de la préfecture, de s’assurer du maintien opérationnel des matériels (kit d’hébergement d’urgence, poste médical avancé ainsi que le poste sanitaire mobile) et de vérifier les procédures de ravitaillement d’urgence. Plusieurs acteurs étaient mobilisés : la préfecture, la mairie de Saint-pierre, les sapeurs-pompiers, le centre hospitalier, la Croix Rouge, la collectivité pour la mise à disposition du local, la DTAM et la gendarmerie. Les exercices de sécurité sont une phase essentielle pour tester la pertinence et le caractère opérationnel des plans de secours, pour vérifier les procédures d’alerte et de transmission de l’information et pour évaluer les équipes et les moyens. Associant les acteurs de la sécurité à tous niveaux, cet exercice a permis de tester le réalisme des procédures et de renforcer ainsi l’efficacité des dispositifs en tous temps.

Salle de crise de la préfecture

Déploiement du Kit d’hébergement d’urgence au centre culturel et sportif territorial

Déploiement du poste mécical avancé

Présentation du Kit d’hébergement d’urgence par la Croix Rouge

Déploiement du poste sanitaire mobile constitué de malles de matériels et médicaments

Sophie DUGUÉ Chargée de communication - préfecture


La nuit du 14 au 15 avril 1912, le Paquebot « Titanic » sombrait.

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Le saviez-vous ?

L’appel de détresse est envoyé en signal CQD (Come Quickly Danger) par Transmission Sans Fil (TSF) à 00h15.

Le premier poste à avoir capté le signal est celui de la Tour Cabot, sur la colline de Signal Hill à StJohn’s de Terre-neuve. Si vous visitez la tour un panneau souvenir est placé à côté du poste TSF et un peu plus bas sur la route, au Johnson Geo Center une exposition est consacrée au Titanic. Yann BLOT Conseiller d’éducation populaire

Tour Cabot Signal Hill TNL

Johnson Geo Center Signal Hill TNL

et de jeunesse à la DCSTEP

Prévention des accidents domestiques Les capsules de lessive liquide

En 2014 a été noté une forte augmentation des expositions accidentelles d’enfants au liquide contenu dans ces capsules.

Les capsules de lessive liquide sont de petites tailles, agréables au toucher et souvent colorées et parfumées, attrayantes pour les jeunes enfants qui peuvent les porter à la bouche ou jouer avec. Une capsule de lessive liquide peut facilement éclater au contact de la salive, voire dans les mains et provoquer, entre autres, difficultés respiratoires, nausées, vomissements répétés, brûlures des yeux ou de la peau. Quelques recommandations sont à prendre pour le rangement et l’utilisation de ces produits : • stocker les produits en hauteur, hors de portée et de vue des enfants ; • en cas de rangement dans un meuble bas, veiller à le fermer à clef ; • conserver les capsules dans leur contenant d’origine, et refermer correctement le contenant après chaque utilisation ; • ne pas utiliser les capsules en présence d’un jeune enfant ; • ne pas laisser un jeune manipuler le produit ; • ne jamais couper ou percer les capsules.

Si malgré toutes ces précautions votre enfant est exposé au liquide des capsules voici quelques recommandations :

• contact avec la bouche : nettoyer avec un gant de toilette ou un linge propre humide pour retirer le maximum de produit. Eviter les boissons durant deux heures, par contre, manger une compote, une crème dessert, du pain ou des gâteaux pour absorber le produit et tapisser la paroi digestive. Surtout, ne pas faire vomir, • contact avec la peau ou les yeux : rincer à l’eau claire immédiatement et abondamment pendant une dizaine de minutes, y compris sous les paupières en cas de contact avec les yeux.

Pour avoir un avis médical adapté à la situation appeler votre médecin traitant. En cas de difficultés respiratoires, appeler sans délai le 15.


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Présentation et métiers de la Gendarmerie Nationale. La gendarmerie nationale est l'une des plus anciennes institutions françaises. Elle est l'héritière des maréchaussées de France, force militaire qui fut pendant des siècles le seul corps exerçant dans notre pays des fonctions de police. En 1791, la maréchaussée prend le nom de « Gendarmerie Nationale ». Elle a été instituée pour veiller à la sûreté publique (mission générale de protection des personnes et des biens, de renseignement, d'alerte et de secours), au maintien de l'ordre public et à l’exécution des lois. Par ailleurs elle participe à la défense de la Nation (y compris sur les théâtres d'opérations extérieures) et à la protection des institutions.

La maréchaussée

I. -MISSIONS :

Son action s'exerce sur l'ensemble du territoire national ainsi qu'aux armées, en tout temps et en tout lieu, en métropole et en outre-mer comme à l'étranger, au profit de tous les départements ministériels et plus spécialement de ceux de l'Intérieur, de la Justice et de la Défense.

11. -Police Administrative :

Elle recouvre un domaine allant de la prévention de proximité aux missions de police de la route en passant par la recherche du renseignement et les missions de secours et d'assistance. 12. -Police judiciaire :

C'est une mission essentielle de la gendarmerie qui y consacre 40 % de son activité. La gendarmerie compte près de 29 000 officiers de police judiciaire, qui, avec le concours de plus de 30 000 agents de police judiciaire constatent les infractions à la loi pénale rassemblent les preuves et recherchent les auteurs, sous l'autorité et le contrôle des magistrats. Cette mission implique l'ensemble des unités de gendarmerie départementale (voir ci-dessous) les offices centraux, l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie et le service central du renseignement criminel. 13. -Militaires :

La gendarmerie assure des missions de gestion militaire et civile de crises sur les théâtres d'opérations extérieures ainsi que la prévôté aux armées. Dans ce cadre sa nature militaire offre un large spectre de capacités d'emploi aux autorités en charge des crises.

II. -ORGANISATION :

La gendarmerie en Afghanistan

Depuis le 1er janvier 2009, le ministère de l'Intérieur se voit confier la responsabilité de la tutelle organique et budgétaire de la gendarmerie. En outre-mer sont implantés des commandements de gendarmerie (COMGEND) ayant la même organisation et les mêmes attributions que les régions, au niveau de chacun des DOM-COM. Les régions de gendarmerie sont organisées en trois grandes unités : 21. -Gendarmerie départementale :

Elle compte environ 62 000 personnels (officiers, sous-officiers et volontaires). C'est une force de proximité au contact de la population qui assure la sécurité des personnes et des biens 24h/24. Le groupement de gendarmerie départementale est l'échelon de commandement au niveau du département. Il est subdivisé en compagnies (au niveau arrondissement) puis en brigades ou communautés de brigade (au niveau du canton). La brigade, assure des misions de police judiciaire, police administrative, sécurité routière, sécurité publique générale, renseignement. Son action est complétée par celles des :

Unités de recherches (BR et SR notamment) qui assurent des missions de police judiciaire et sont armées par des enquêteurs, des techniciens en investigations criminelles et des analystes criminels. Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) :

Ils renforcent les brigades sur tous types d’événements et assurent des missions de surveillance de jour comme de nuit. Ses personnels sont plus particulièrement formés aux techniques d'intervention. On y trouve également des maîtres chiens spécialisés dans la recherche de produits stupéfiants, dans la défense ou dans le pistage.


Brigades de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) : Interviennent en zones périurbaines sensibles et privilégient les contacts avec les mineurs en difficulté.

Unités de sécurité routière (escadrons de sécurité routière, brigades motorisées, pelotons d'autoroute). Assurent la surveillance des réseaux routiers et des trafics routiers et autoroutiers. Ils sont armés par des personnels spécialisés.

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Pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) : Ils sont chargés de la mise en place des dispositifs de protection des installations nucléaires. Ses personnels sont plus particulièrement formés aux techniques d'intervention.

Unités de montagne (pelotons de gendarmerie de haute montagne - PGHM) : Sont chargés de l'ensemble des missions de la gendarmerie dans les massifs montagneux, du secours en montagne et des enquêtes judiciaires qui y sont associées. Ses personnels sont spécialement formés au ski et à l'alpinisme. Une grande partie d'entre eux sont guides ou aspirants guides de haute montagne. On trouve également des maîtres chiens d'avalanches. Forces aériennes de la gendarmerie qui assistent les unités sur l'ensemble du spectre des missions de la gendarmerie : 56 appareils sont répartis en groupes et sections comprenant des pilotes et mécaniciens.

Les unités nautiques qui disposent d'embarcations et de moyens subaquatiques et assurent la surveillance des voies navigables, des plans d'eau et du littoral. On y trouve des pilotes d'embarcation, des mécaniciens, et des plongeurs. 22. -Gendarmerie Mobile :

GIGN - Hélitreuillage

Elle compte 14 000 personnels qui assurent en toutes circonstances en métropole et en outre-mer le maintien et le rétablissement de l'ordre public. La gendarmerie mobile est organisée en groupements et escadrons et participe aux côtés de la gendarmerie départementale aux missions de sécurité publique générale. Elle compte dans ses rangs, le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) spécialisé dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme.

Barrage - Gendarmerie mobile

23. -Les formations spécialisées :

La Garde républicaine : assure les missions de sécurité et les services d'honneur au profit des hautes autorités. Elle comprend un régiment de cavalerie, un orchestre, le chœur de l'armée française, une musique, une fanfare de cavalerie, un escadron motocycliste.

La cavalerie de la Garde républicaine

La gendarmerie maritime : Elle exerce des missions de police générale et spéciale ainsi que des missions d'assistance et de secours maritime en métropole et en outre-mer et met en œuvre des patrouilleurs et des vedettes de surveillance maritime et côtière. La gendarmerie de l'air : Assure les missions générales de la gendarmerie sur les bases aériennes de l'armée de l'air.

La gendarmerie des transports aériens : assure des missions de sûreté au sein des aéroports civils, contrôle le respect de la législation aéronautique et réalise les enquêtes en cas d'accident aérien impliquant des aéronefs civils. La gendarmerie de l'armement : assure la sécurité des établissements relevant de la délégation générale à l'armement.

III. -LE CORPS DE SOUTIEN TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF : Les officiers, sous-officiers et personnels volontaires du corps de soutien technique et administratif sont répartis sur l'ensemble du territoire métropolitain et outre-mer et dans les organismes centraux externes à la gendarmerie. Ils exercent leurs fonctions dans trois domaines professionnels (administration, finances et logistique) et propose des carrières dans une des six spécialités suivantes : - administration et gestion du personnel ; - gestion logistique et financière ; - affaires immobilières ; - restauration collective ; - automobiles et engins blindés ; - armurerie et pyrotechnie. Armurier-pyrotechnicien

Plus d'informations sur le site : www.gendarmerie.interieur.gouv.fr

Jean-Luc HENRY Adjudant chef


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Le saviez-vous ? Les Inuits, peuple autochtone de l’Arctique nord-américain, sont considérés comme des personnes pacifiques. En effet, des explorateurs après avoir étudié leur langue en vue d’établir un dictionnaire, se sont aperçus qu’il n’existait aucun mot pour désigner une « guerre » ou un « conflit ». Les Inuits considèrent la générosité, la douceur et la gentillesse comme d’excellents traits de caractère. La société reposant sur la coopération de tous ses membres, ces qualités sont indispensables. Pour ce peuple, il est honteux de se mettre en colère.

Village Inuit en Alaska

Coup de projecteur Le 21 avril 1944, les femmes obtiennent le droit de vote.

Le 29 avril 1945, les françaises exerçaient pour la première fois leur droit de vote, à l’occasion d’élections municipales. Le ministre de l’intérieur, Bernard CAZENEUVE, célébrera personnellement le 70e anniversaire de cet évènement historique qui marqua une avancée décisive dans le mouvement vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Quant à l’archipel, les élections municipales se sont déroulées le 2 décembre 1945. A cette époque, le territoire des îles de Saint-Pierre et Miquelon comptait 4 354 habitants (source INSEE). Il y avait 2 483 électeurs inscrits sur les listes électorales des trois sections répartis comme suit : 2 035 pour Saint-Pierre, 319 pour Miquelon-Langlade et 129 pour l’Île aux Marins. Sur l’ensemble des listes, 1 319 femmes étaient inscrites représentant 53 % des électeurs. Sophie DUGUÉ Chargée de communication - préfecture

Police des pêches Une formation police des pêches dispensée par l’école nationale d’administration et de sécurité de la mer (ENSAM) de Nantes s’est déroulée à Saint-Pierre du 30 mars au 8 avril 2015. Le contrôle des pêches relève d’une action interministérielle sous l’autorité du préfet. A l’initiative du service des affaires maritimes de la DTAM, la plupart des administrations et des services de l’État concernés ont pu bénéficier de cette formation et notamment, l’équipage du patrouilleur Fulmar, la gendarmerie, l’office national de la chasse et de la faune sauvage ainsi que le service des affaires maritimes de la DTAM.

En raison des dernières évolutions réglementaires en matière de police des pêches dues à la codification récente du Code rural et des pêches maritimes, ce stage avait pour but de porter à la connaissance des services la réglementation en vigueur et les obligations en matière de contrôle : polices des pêches, encadrement et gestion des pêches, reconnaissance des espèces, techniques de contrôle des pêches et procédures de constat d’infraction.

Dans un contexte où les contrôles en matière de pêche étaient peu pratiqués, cette formation a permis de créer une dynamique qui doit se poursuivre afin de finaliser un plan de contrôle. Ce plan, une fois validé par le préfet, sera appliqué progressivement et fera l’objet d’une information préalable aux marins professionnels ainsi qu’aux plaisanciers. Pôle maritime de la DTAM


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GALILÉO à Saint-Pierre-et-Miquelon GALILEO est un projet européen de système de positionnement par satellite destiné à supprimer la dépendance de l’Europe en matière spatiale et notamment vis-à-vis du système américain, le GPS (Global Positionning System). Cette indépendance est importante car le GPS souffre de nombreuses restrictions sur la précision du positionnement (+/– 20 mètres pour le signal gratuit), sur la fiabilité ou sa continuité (le positionnement peut être impossible dans certaines zones du globe et/ou à certains moments, pour des raisons techniques et/ou politiques). Trente à quarante stations de réception Galiléo sont prévues pour suivre en permanence les satellites. Les mesures précises des signaux de navigation seront transmises pour traitement aux deux centres de contrôle Galiléo en Europe soit à FUCINO en Italie et OBERPFAFFENHAUFEN en Allemagne, lesquels pourront échanger des données avec les satellites via des stations de liaison montante. Chaque station au sol est protégée selon des règles de sécurité érigées par le programme européen de navigation par satellite. Pour la France, les sites de déploiement sont Saint-Pierre-et-Miquelon, Terre Adélie, Kerguelen, Wallis, les Marquises, Kourou, Nouméa, Sainte-Marie (la Réunion) et Papeete. Le site de déploiement de Saint-Pierre-et-Miquelon connaît sa configuration finale depuis le 7 novembre 2014. Elle comprend :

• 2 antennes GSS (réception des signaux GALILEO) situées à 100 m l'une de l'autre ; • 2 antennes VSAT (émission/réception avec l’Europe).

Le système est sous contrôle civil, contrairement aux autres systèmes existants qui sont eux sous contrôle militaire.

Joanne BRIAND Aviation civile


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Une mission pour développer la production fourragère à Miquelon-Langlade Dans le cadre de la coopération régionale entre Saint-Pierre-et-Miquelon et les provinces atlantiques canadiennes, la DTAM a accueilli trois missions à l’automne 2014. Dans ce second article, nous revenons sur la mission de M. Gaétan PARENT, spécialiste des ressources en sols du ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire du Canada. Alors que les beaux jours reviennent et que les cultures se préparent, les équipes de la DTAM, de la CACIMA et de la cellule agricole, espaces ruraux et naturels (CAERN) de la collectivité territoriale sont de nouveau sur le terrain pour mesurer les premiers effets des essais réalisés à l'automne et entreprendre de nouveaux protocoles.

Le nécessaire développement de la production fourragère

L’augmentation de la production de fourrage local est essentielle au développement du cheptel des caprins et ovins. Afin d’augmenter la surface et la productivité des parcelles, pour la fauche et la pâture, des expérimentations ont été initiées ces dernières années à MiquelonLanglade : essais de nouvelles semences, conduites fourragères différentes et valorisation des ressources locales pour l’enrichissement des terres. Les rendements en croissance entre 2008 et 2010 ayant connu un ralentissement depuis 2011, il convient maintenant de poursuivre les essais pour affiner les méthodes de culture et identifier les végétaux les mieux adaptés. Ces travaux sont menés conjointement par les services de la DTAM, de la collectivité territoriale et de la CACIMA avec l’appui d’experts français de l’École Nationale de Formation en Agronomie (ENFA) et la collaboration de M. PARENT. Après une première visite en 2013, le spécialiste canadien des sols est revenu dans l'archipel en novembre dernier pour faire le point sur la mise en œuvre de protocoles expérimentaux proposés, adapter les protocoles et rencontrer les professionnels. Lors de cette visite, M. PARENT fait un certain nombre de recommandations afin d'enrichir les sols, notamment par l'apport de matières présentes localement, et de choisir des variétés résistantes et adaptées.

Tirer le meilleur des sols et valoriser les ressources locales

Sur le terrain, les équipes de la collectivité territoriale, de la CACIMA et de la DTAM travaillent de concert pour réaliser les essais sur les parcelles tests. Photo : G. PARENT

Augmenter la production pourrait se traduire simplement par une augmentation des surfaces cultivées, mais les terres suffisamment fertiles ne sont pas très nombreuses et leur réhabilitation est parfois compliquée. Ainsi, la stratégie adoptée consiste prioritairement à améliorer le rendement des prairies existantes. Le rendement des parcelles peut être augmenté de façon durable par une gestion fine de la faible couche organique – parfois quelques centimètres seulement, par des réensemencements plus fréquents et une fertilisation raisonnée (par l'utilisation de fumiers ou composts locaux notamment). Demeure le problème de l'acidité trop importante des sols qui ne permet pas l’implantation de végétaux à forte teneur en protéines, indispensables à l’alimentation animale. L’acidité des sols doit donc être réduite par l'utilisation de matières dites chaulantes, au pH élevé. En novembre 2014 lors de la mission de M. PARENT, des coquilles Saint-Jacques ont été broyées et épandues sur la moitié des 60 microparcelles tests. Disponible en quantité et à faible coût, cette ressource forte en calcium pourra être utilisée en complément des produits classiques, eux-mêmes épandus sur l’autre moitié des sites expérimentaux. Une autre solution envisagée pour augmenter les rendements et la qualité nutritive des fourrages consiste à privilégier la culture de variétés de végétaux les mieux adaptées au climat et aux besoins spécifiques des élevages. L’ensemble de ces essais sont programmés sur 3 ans, le pH est mesuré tous les 6 mois et les rendements sont calculés chaque année.

2015 : poursuite des travaux et de la collaboration

Quelques mois après l’épandage des broyats de coquilles, l’acidité des sols est mesurée dans le laboratoire de la DTAM. Photo : T. HAMEL

Avec le retour du printemps, les travaux sur le terrain reprennent. Les parcelles expérimentales dont le pH a été augmenté pourront intégrer de nouvelles semences, dont les rendements seront suivis. Sur la base des résultats obtenus suite aux différents essais, des préconisations individualisées à chaque parcelle de chaque producteur pourront être formulées, en fonction des objectifs des producteurs et avec l’appui des experts français comme canadiens. Collaborer au plan local et coopérer au plan régional semblent bien être les clés du succès pour ces travaux sur les fourrages. Sur les plans technique, scientifique et financier en effet, l'action concertée de l’État, de la collectivité territoriale, de la CACIMA, des instances canadiennes, ainsi que des éleveurs est de très bon augure pour un développement durable des prairies de l'archipel. Thierry HAMEL Chargé de communication - DTAM


En sa qualité de vétérinaire inspecteur sanitaire, le docteur DUHAMELET s’est prêté au jeu des questions-réponses sur la réglementation en vigueur pour les chiens et en particulier pour les chiens dits dangereux. Question 1 : Quels papiers sont obligatoires pour mon chien ?

Réponse : Que vous gardiez chez vous un chien, que vous le cédiez à quelqu’un d’autre, ou que vous voyagez avec lui, certains papiers indispensables pour l’animal doivent être en votre possession. Ces papiers concernent essentiellement son identification et la situation sanitaire de l’animal tels que : la carte d’identification ainsi que le passeport ou le carnet de santé avec les justificatifs de vaccination. Question 2 : Dois-je obligatoirement mon chien ?

faire

identifier

Réponse : Tout chien de plus de 4 mois né après le 06/01/1999 doit être identifié soit au moyen d’un tatouage ou d’une puce électronique. C’est une obligation de par la loi n° 99-5 du 6 janvier 1999. Question 3 : Ai-je besoin d’un permis pour détenir certains chiens ?

Réponse : Oui, pour les chiens dits dangereux les propriétaires sont tenus d’avoir sur eux un permis de détention. Sur l’archipel, à l’heure actuelle, le permis de détention ne peut être délivré. Aussi, en lien avec les communes, les services de la préfecture et la gendarmerie de Saint-Pierre-et-Miquelon travaillent en collaboration afin d’y remédier. Question 4 : Quels chiens sont dits dangereux ?

Réponse : Ceux-ci sont classés en deux catégories : Chiens de 1ère catégorie : chiens non inscrits à un livre généalogique, reconnu par le ministère de l’agriculture (LOF), qui peuvent être rapprochés morphologiquement des races suivantes : Staffordshire terrier ou American Staffordshire terrier (chiens dits pitbulls) - Mastiff (Boerbulls) - Tosa

Chiens de 2e catégorie : chiens de garde et de défense tels que : Rottweiler, inscrits au LOF ainsi que les chiens assimilables aux chiens Rottweiler non-inscrits au LOF Tosa-inu, Staffordshire Terrier et American Staffordshire Terrier inscrit à un livre généalogique reconnu par le ministère de l’Agriculture. NB : Le Staffordshire Bull Terrier ne fait pas partie des chiens « dits dangereux ».

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Interview du vétérinaire


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Question 5 : Comment obtenir le permis pour détenir un chien de catégorie 1 ou 2 ?

Réponse : La détention d'un chien appartenant à la 1ère ou à la 2e catégorie des chiens dits dangereux est subordonnée à la délivrance d'un permis de détention par le maire de la commune où le propriétaire de l'animal réside. La délivrance est soumise à la production des documents suivants : - carte d'identification du chien ; - certificat de vaccination antirabique en cours de validité ; - certificat de stérilisation de l'animal (pour les chiens de 1ère catégorie) ; - attestation d'assurance garantissant la responsabilité civile du propriétaire ou détenteur du chien pour les dommages causés aux tiers par ce dernier ; - attestation d'aptitude obtenue par le propriétaire par un formateur agréé (formation payante de 7 heures) ; - évaluation comportementale du chien établie par un vétérinaire agréé.

Question 6 : Qu’est-ce-que l’évaluation comportementale d’un chien ?

Réponse : Examiner et mettre le chien en face de situations normales voire délicates et difficiles pour apprécier ses réactions et son comportement. Question 7 : Mon chien (toutes catégories confondues) peut-il se promener librement à la campagne ?

Réponse : Oui s’il est accompagné par son maître et tant qu’il est sous sa surveillance donc « à vue » et à portée de voix dans la mesure où il n’y a pas d’autres personnes ou d’autres animaux dans son environnement ; sinon il doit être tenu en laisse. Par contre les chiens de catégories 1 et 2 doivent être tenus en laisse, une muselière accrochée au collier prête à l’emploi. L’usage de la muselière est obligatoire pour ces chiens dans tout lieu public. Question 8 : Quels comportements dois-je adopter face à un chien menaçant ?

Réponse : Je reste immobile face à l’animal, je lui parle doucement surtout je ne fais pas de gestes brusques, je ne lui tourne pas le dos et ne le menace pas avec un bâton. S’il se jette sur moi je me protège le visage du mieux possible avec mes bras et je « fais le mort ». Question 9 : Mon chien a mordu quelqu’un, quelles conséquences et que faire ?

Réponse : C’est avant tout selon la catégorie du chien, une législation spéciale concerne les chiens de 1ère et 2e catégorie. Dans le cas général l’animal doit être présenté 3 fois à 8 jours d’intervalle, dès le jour de la morsure ou dans les 24 heures qui suivent, à un vétérinaire aux fins de vérifier son comportement et éliminer tout risque de transmission de la rage, même en absence de rage. De plus il peut être éventuellement demandé par le vétérinaire ou le maire de la commune une nouvelle évaluation comportementale. Si un patient se présente à un médecin, à la suite d’une morsure, celui-ci est tenu par la loi de déclarer la morsure et de demander l’examen de l’animal par un vétérinaire. Question 10 : Quels conseils donneriez-vous à tout propriétaire de chien ?

Réponse : De rapidement se mettre en règle et de vérifier si celui-ci est identifié par un tatouage ou par une puce électronique. De le tenir en laisse en ville et dans tout lieu public ainsi que lorsqu’il y a des promeneurs ou d’autres animaux dans son environnement de promenade.

Staffordshire terrier ou American Staffordshire terrier (chiens dits pitbulls)

Mastiff (Boerbulls)

Tosa

Rottweiller

American Staffordshire terrier

Bull Terrier

Sophie DUGUÉ Chargée de communication préfecture


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