ECOS DE LA COSTA - Travesía por el litoral marino dominicano - Domingo Marte

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ÉCHOS DU LITTORAL Domingo Marte

Quand nous avons atteint cette zone, j’ai senti tout de suite que c’était un endroit spécial. Les raisons de cette sensation sont le sable très fin et blanc des plages, les eaux transparentes de la mer la plupart du temps tranquilles et qui pendant la journée ressemblent à des voiles de tulle turquoise, le délice tropical d’un soleil radieux, le climat sec et le ciel comme un plafond bleu avec de petits nuages blancs comme du coton. Une barrière de corail d’1,5 kilomètre de long court presque parallèle à la plage créant des piscines naturelles. La côte dans cette section commence à Playa Blanca et continue le long des différents lieux du complexe hôtelier : Hôtel Westin, Casa Club, Serena, Tortuga Bay, Hôtel Viejo ; tous d’une singulière beauté, agrémentés de terrains de golf et d’hôtels de luxe. La sérénité atteint un symbolisme spécial quand nous arrivons à une zone de la plage en forme d’arc avec des eaux peu profondes, dont la surface ressemble à une feuille de cellophane verte. Ce lieu est le préféré des tortues pour leur reproduction et pour cette raison il est soigneusement protégé. En arrière, des villas de luxe bien espacées se fondent dans la verdure. La gestion du littoral de Punta Cana porte le sceau distinct du respect de l’environnement et de la recherche du développement durable. En sont témoins plusieurs initiatives de la Fondation Punta Cana, entre lesquelles ressortent la protection et restauration des récifs coralliens, la formation des pêcheurs, l’utilisation de plantes comme barrières vivantes pour éviter l’érosion de la plage, faciliter la nidation des tortues, et d’autres encore. Bien que le sceau Punta Cana ne soit pas encore reconnu comme une certification de la gestion excellente, il serait souhaitable qu’il constitue un guide auquel se rallient beaucoup d’hôtels du littoral marin du pays. Il y a beaucoup à apprendre de ce modèle. En entrant à Cap Cana le plateau corallien réapparait. L’intervention du génie humain et des machines semble évident : dans la construction de barrières de pierre pour arrêter les vagues, de canaux artificiels qui transportent les eaux de mer vers la terre, une petite plage artificielle de sable blanc et autres réalisations. Une des plages les plus renommées de Cap Cana est celle de Juanillo, de 300 mètres de large sur 900 de long. Bordée de cocotiers, cette frange de sable blanc et très fin, conserve la sérénité des précédentes et la couleur changeante de la mer. Sur le trajet vers Punta Espada et El Caleton les éléments du paysage ont suscité notre admiration : par exemple les terrains de golf très bien entretenus, avec leurs tapis de gazon couleur de menthe, les aires et chemins de calcaire, les tons changeants de la mer et un ciel bleu qui s’étend à l’infini. Cap Cana nous dit au revoir depuis les hauteurs : une falaise rocheuse de près de 80 mètres de haut cède la place aux premiers rochers du Cap San Rafael. À partir de là, jusqu’à la Playa Blanca de Boca de Yuma, la falaise rocheuse devient maitresse du littoral sans aucune frange de sable. Le Cap San Rafael se penche vers la mer pour signaler le commencement de la baie de Yuma. Le parcours côtier a dû se faire en bateau. La falaise qui ressemble à un mur rugueux reprend sa forme presque horizontale formant des terrasses de différents niveaux qui embellissent le paysage. Les cavernes et grottes au niveau de la mer se multiplient et les eaux bleues entrent et sortent comme si elles voulaient les nettoyer.

Nous naviguons devant CaboTres avec l’avertissement du guide qu’il fallait s’éloigner d’elle car la force des vagues croisées pouvait nous écraser contre les rochers. Après la pointe de Punta Primer Rancho, la ligne du littoral ouvre un banc courbe et sableux à La Playita ou Playa Blanca, de 400 mètres de long d’une largeur moyenne de 7 mètres, de sable blanc et fin. Les eaux sont peu profondes et d’elles émergent des îlots pointus, à des distances variables de la plage. C’est l’endroit le plus apprécié des baigneurs de la zone. Les eaux troubles du fleuve Yuma séparent le village de Boca de Yuma du plateau corallien. La traversée directe à la Playita et aux fermes d’élevage dans les terres contiguës à la falaise se fait en bateaux qui sont aussi utilisés pour des voyages en amont du fleuve. La caverne que l’on dit avoir été l’un des refuges du fameux pirate Cofresí se trouve dans les environs. Le village de Boca de Yuma a ses charmes. Dans la rue qui longe le littoral, en plus d’une rangée de restaurants qui offrent des produits frais de la mer, il y a une petite place avec les vestiges d’un ancien fort construit pendant les premières années de la colonisation. Le littoral rocheux et effilé borde le village, il passe par La Isleta et arrive au Sumidero, un site de baignade enfermé entre les rochers qui coupent la vue de la pleine mer. Ses eaux salées et claires qui produisent des vagues sur le bord, sont la preuve de passages de la mer vers cet endroit en dessous des rochers. La falaise termine en pointe à Cabo Falso, son niveau s’abaissant progressivement en paliers de 20 à 3 mètres jusqu’à s’enfoncer dans la mer. Les cachettes qui se forment dans les alentours hébergent une faune variée et abondante pour certaines espèces. Dans cette zone nous avons vu deux femmes et un enfant qui avaient rempli un seau de Bernard l’Hermite (Caenobita clypeata), en moins d’une heure.

SEGMENT 16 De Boca de Yuma au fleuve Soco, San Pedro de Macorís À la sortie de Boca de Yuma, en continuant vers le sud-est on atteint la limite côtière du parc national de l’Est ou Cotubanamá, la surface protégée,

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