5.1 Généralités
Les ombres en axonométrie Prérequis théoriques Ce chapitre reprend largement les notions développées dans les deux chapitres précédents consacrés respectivement aux ombres en projections orthogonales et à l’axonométrie. Il ne donne aucune information sur la représentation axonométrique. En revanche, les notions théoriques attachées aux ombres sont rappelées ici, afin d’éviter au lecteur un retour au chapitre 3, Ombres en projections orthogonales. Soulignons encore que ce chapitre privilégie la représentation isométrique et l’éclairage solaire, mais il va sans dire que tout autre cas de figure reste possible, avec des constructions géométriques similaires. Un sujet classique d’apprentissage Dans l’enseignement traditionnel de la géométrie 3D, l’apprentissage du tracé des axonométries est habituellement prolongé par celui du tracé de leurs ombres. Au-delà de sa finalité première (ombrer un objet), il fournit une excellente mise en pratique de procédés de construction, comme avec la recherche de traces de droites ou d’intersections de plans. Un aspect historique et culturel Il est intéressant de noter qu’Abraham Bosse dans son Traité des pratiques géométrales et perspectives (1665) utilise, pour expliquer le tracé des ombres en géométral, de petites axonométries ombrées. Certaines d’entre elles prennent la forme d’axonométries frontales (voir sect. 4.3), avec l’avantage de conserver les vraies grandeurs en plan comme en élévation. Bosse tient cette représentation « de très grand usage » : les constructions géométriques des ombres restent plus faciles à visualiser et à expliciter, et par là à tracer et à enseigner sur une représentation axonométrique !
Travaux d’étudiants, Ecole supérieure d’arts appliqués de Genève, 1995.
Projet pour le Manzana de Corpus Christi (fragment), H. Meyer architecte, 1947
Projet pour le Palais des Nations (fragment), H. Meyer architecte, 1927
Projet pour le Musée des travaux publics (fragment), A. Perret architecte, 1936
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