17 La milpa : un trio de plantes qui favorise la biodiversité
18 Comment les arbres réagissent aux températures extrêmes
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Sommaire
Édito
Du plastique dans les sodas 03
Articles
Sécurité
Mesurer la fonte du pergélisol dans les Alpes 04
Le successeur des Canadair attendu en 2025 06
Une microalgue toxique sous surveillance 07
À la découverte des métiers de celles et ceux qui nous protègent 09
Les enjeux de l’intelligence artificielle au travail 10
Le rendez-vous des professionnels de la gestion des risques 11
Environnement
Mesurer le bilan énergétique de la Terre 16
La milpa : un trio de plantes qui favorise la biodiversité 17
Comment les arbres réagissent aux températures extrêmes 18
La pollution aux plastiques menace la faune lémanique 20
Les minicentrales : une source d’énergie locale et renouvelable 22
Une analyse rapide des microbes hydriques 23
En bref
Sécurité
La morsure de l’araignée violoniste 08
Un robot géant pour entretenir les réseaux ferroviaires
Environnement
Les sols fribourgeois se portent plutôt bien 19
Feu vert pour deux nouvelles éoliennes en Valais 19
Le réchauffement de la Méditerranée 21 Exposition
Prochaines éditions
SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT N°4 2024
Parution : 12.11.2024
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Parution : 05.03.2025
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Fondée en 1982. Paraît 4 fois par an. Les articles ne peuvent être reproduits ou traduits qu’avec l’autorisation écrite de la rédaction. Les auteurs des articles publiés ont seuls la responsabilité des théories et opinions qu’ils ont émises.
Des fragments de plastique en grand nombre ont été découverts dans les bouteilles de deux marques de sodas de grande consommation, selon une enquête de l’association française Agir pour l’environnement, dont les résultats ont été publiés le 22 août dernier. Des microparticules et des nanoparticules de six sortes de plastiques différents ont été retrouvées dans la première boisson, ainsi que de quatre types dans la seconde.
Selon cette étude, cette quantité augmente sensiblement lorsque les consommateurs ouvrent plusieurs fois les bouteilles, en raison de l’usure du bouchon. L’association s’inquiète des possibles conséquences sanitaires de ces nanoparticules, 10 000 fois plus petites qu’un cheveu, présentes très vraisemblablement dans toutes les boissons vendues dans des contenants en plastique. « Nous avons peu d’études qui permettent d’établir un lien entre la présence de microplastiques et un impact sur la santé. Mais on sait que les nanoparticules sont susceptibles de migrer dans le corps humain en franchissant les barrières physiologiques », constate son directeur, Stephen Kerckhove.
La communauté scientifique étudie les microplastiques depuis une vingtaine d’années. C’est Richard Thompson, un scientifique marin de l’université de Plymouth, qui a inventé le terme « microplastique » en
ligne sur www.polymedia.ch
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2004, après en avoir découvert de grandes quantités sur les plages de son pays. On sait désormais qu’il y en a partout, du fond de la fosse des Mariannes au sommet du mont Everest. On les trouve aussi dans tous nos aliments, ainsi que dans toutes nos boissons.
Il est très difficile de mesurer les éventuels effets néfastes des plastiques sur les humains. Aucune étude épidémiologique n’a permis d’établir un lien avéré entre l’ingestion de microplastiques et d’éventuels effets sur la santé. On les soupçonne cependant de favoriser les maladies pulmonaires, voire certains cancers, notamment. Sans pouvoir prouver un lien de cause à effet, des toxicologues britanniques ont constaté jusqu’à dix fois plus de plastiques dans les cerveaux prélevés sur des personnes décédées de démence, que dans ceux de patients ayant succombé à d’autres pathologies.
Sortir de l’ère du plastique n’est pas envisageable à court ou moyen terme. Mais, ne fut-ce que par prudence, les consommateurs peuvent déjà commencer par mieux sélectionner leurs aliments, ainsi que leurs boissons, selon leur emballage ou contenant.
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Mesurer la fonte du pergélisol dans les Alpes
Des scientifiques de l’université de Fribourg ont contribué à la mise au point d’une méthode non invasive pour mesurer la fonte du pergélisol dans les Alpes. Son principe consiste à faire passer un courant électrique entre une série d’électrodes placées dans le sol, afin de mesurer sa résistivité.
Aucours de ces dernières décennies, en raison du réchauffement climatique, le pergélisol donne de nombreux signes de dégradation dans les Alpes. Jouant un rôle de ciment dans les massifs montagneux instables, son érosion provoque des affaissements, ainsi que des éboulements aux conséquences catastrophiques pour les habitations et les infrastructures dans les régions de montagne les plus menacées. Une équipe scientifique de l’université de Fribourg a contribué à mettre au point une nouvelle méthode, utilisant la résistance électrique, pour suivre l’évolution du pergélisol, afin de mieux anticiper les risques d’éboulement.
Un travail coûteux et risqué
Pour sonder la présence et la solidité du pergélisol, la méthode classique, utilisée par les scientifiques depuis plusieurs décennies, consiste à percer des trous pouvant atteindre une centaine de mètres, afin de mesurer la température du sol en profondeur. Cette méthode est cependant
coûteuse et compliquée, surtout en haute altitude. De plus, ce procédé ne permet de mesurer que ponctuellement les températures, n’autorisant aucune déduction concernant le volume du sol gelé.
La cryosphère est l’ensemble des milieux et éléments terrestres où l’eau est présente à l’état solide. En Suisse, cela inclut la neige, les glaciers, le pergélisol, ainsi que les lacs et les rivières gelées.
Avec le soutien du Fonds national suisse (FNS), une équipe du département de géosciences de l’université de Fribourg, conduite par le chercheur Christian Hauck, a contribué à la mise au point d’une méthode non invasive pour reconnaître le permafrost et évaluer la quantité de glace présente en sous-sol, ouvrant ainsi la voie à des prévisions sur les changements qui l’affectent.
Exploiter la résistivité électrique
Son principe de base consiste à faire passer un courant électrique continu entre une série d’électrodes placées dans le sol, afin de mesurer sa résistivité. (NDLR : la résistivité électrique quantifie la force avec laquelle un matériau s’oppose à la circulation du courant. Elle se mesure au moyen d’un instrument appelé ohmmètre. Plus sa valeur est faible, plus le matériau est conducteur). Sachant que la roche nue conduit moins bien l’électricité que la glace qui, de son côté, présente une plus grande résistivité que l’eau, ce procédé permet aux chercheurs de « voir » où se trouve de l’eau, en quelle quantité et sous quelle forme, liquide ou solide.
Selon les dernières mesures du Réseau suisse d’observation du pergélisol, la teneur en glace du pergélisol continue de diminuer dans les Alpes.
« Comme en médecine, lorsqu’on effectue une scanographie, nous réalisons jusqu’à plus de mille mesures individuelles afin d’obtenir une image tridimensionnelle », explique Christian Hauck. Selon lui, pour obtenir une image satisfaisante, il faut installer quelque 50 électrodes tous les 5000 m². Plus les électrodes sont éloignées les unes des autres, plus le courant pénètre dans des couches profondes. « En haute montagne, il n’est souvent pas facile de trouver des endroits appropriés pour disposer les électrodes. Nous devons aussi veiller à notre sécurité », souligne le chercheur.
Un procédé en cours d’amélioration
L’équipe scientifique précise que son procédé est toujours en cours d’amélioration. En montagne, dans les mesures du sol, il faut prendre en compte une multitude de facteurs, tels que la composition des couches de roche ou l’amplitude des pentes, par exemple. C’est pourquoi son modèle de calcul ne cesse d’être affiné, notamment en comparant les nouvelles données avec celles obtenues par d’autres méthodes.
Selon le Réseau suisse d’observation du pergélisol PERMOS, qui documente son état et son évolution dans les Alpes, le pergélisol se trouve généralement dans les zones sans végétation situées au-dessus de 2600 m d’altitude, essentiellement dans la roche, les éboulis, les glaciers rocheux ou les moraines. On estime que le pergélisol est présent sous 3 à 5 % de la superficie du pays.
Le recul du pergélisol alpin
Dans une récente étude, la chercheuse Sarah Morard de l’université de Fribourg, en étroite collaboration avec l’équipe de Christian Hauck, a examiné toutes les données disponibles sur le pergélisol sur le versant du Stockhorn, situé au-dessus de
Zermatt. Les forages ont montré que les températures ont augmenté d’environ à 1 °C au cours des vingt dernières années, le point de congélation se situant désormais plusieurs mètres plus bas dans le sous-sol. Les mesures de résistivité, réalisées ultérieurement selon la nouvelle méthode, ont permis de quantifier les pertes du permafrost alpin. Entre 2015 et 2022, environ 15 % de la glace a disparu.
À propos de PERMOS
Basé à l’université de Fribourg, le Réseau suisse d’observation du pergélisol PERMOS (Permafrost Monitoring Switzerland) a pour mission de coordonner les mesures du pergélisol au niveau suisse. Ce réseau comprend des sites thermiques sur lesquels sont mesurées les températures en forages et à la surface du sol, ainsi que les propriétés géophysiques du terrain. Il dispose également de stations météorologiques installées in situ, auxquelles s’ajoutent des sites de cinématique où des mesures de déplacement des glaciers et des glaciers rocheux sont réalisées. L’observation des laves torrentielles et des chutes de pierres complète cette partie de ses travaux axés sur la géomorphologie.
www.permos.ch
Université de Fribourg
Département de géosciences
Christian Hauck christian.hauck@unifr.ch
Tél. +41 (0)26 300 90 11 www.unifr.ch
À propos du pergélisol
Selon la Commission Suisse pour l’observation de la Cryosphère (CSC), le pergélisol, parfois désigné par le terme anglais « permafrost », se définit comme une portion du soussol dont la température reste inférieure à 0 °C durant au moins une année (deux ans selon d’autres instituts). Imperméable, elle se situe sous une couche non gelée, appelée « couche active », dont l’épaisseur mesure quelques mètres et dont la température varie selon les saisons. Le pergélisol se rencontre aussi bien dans les parois rocheuses escarpées que dans les éboulis. Dans les régions polaires, son épaisseur peut atteindre plus de mille mètres, alors que, sous nos latitudes, il est épais de plusieurs dizaines à quelques centaines de mètres. Thermiquement, il est constitué de trois couches : la première, épaisse de 2 à 3 m, dégèle en été. La seconde est soumise à des fluctuations saisonnières, mais reste constamment sous le point de congélation. Elle constitue la partie du pergélisol au sens strict du terme, s’étendant à une profondeur de 10 à 15 m. La troisième peut atteindre plusieurs centaines de mètres, voire dépasser le millier de mètres, en Sibérie, par exemple. Elle ne connaît aucune variation saisonnière, restant congelée en permanence.
Dans les régions arctiques, le sol gelé depuis des milliers d’années, dégèle peu à peu sous l’effet du réchauffement climatique. Ce faisant, il libère de puissants gaz à effet de serre. Selon le CNRS, le pergélisol représente 25 % des terres émergées dans l’hémisphère Nord, soit l’équivalent de la superficie du Canada. C’est le plus gros réservoir de carbone continental de la planète, devant les réserves de combustible fossile que sont le pétrole, le gaz et le charbon.
Le successeur des Canadair attendu en 2025
La construction des bombardiers d’eau d’un type nouveau, commandés par des pays membres de l’Union européenne pour combattre les incendies de forêts, a commencé au Canada, au mois d’août dernier. Les premiers exemplaires seront livrés l’année prochaine.
Le13 août dernier, la Commission européenne a annoncé le lancement de la production des douze premiers avions amphibies de lutte contre les incendies, commandés par Bruxelles pour équiper la flotte d’intervention du programme rescEU. Ce plan, financé par l’Union européenne, prévoit l’acquisition d’une flotte d’avions et d’hélicoptères bombardiers d’eau, d’un avion d’évacuation médicale, d’une réserve d’articles médicaux, ainsi que d’hôpitaux de campagne, afin de répondre aux besoins des pays membres, en cas de catastrophe.
Remplacer une flotte vieillissante
Les nouveaux appareil, de type DHC-515, sont les successeur des célèbres Canadair CL-215 et Canadair CL-415, dont la mise en service date respectivement de 1969 et 1993. Ces bombardiers d’eau, jugés désormais vieillissants par leurs opérateurs, sont toujours actifs en Amérique du Nord (Canada et États-Unis), ainsi que dans plusieurs pays d’Europe (Croatie, Espagne, France, Grèce, etc.), d’Afrique du Nord et d’Asie du Sud-Est.
Ces nouveaux avions, dont les premières livraisons sont attendues en 2027, ne sont pas des « Canadair », car ils ne sont plus assemblés par leur constructeur historique, la multinationale canadienne Bombardier Inc., dont le siège social est situé à Québec. En 2015, en dépit des alarmes
L’aspect des nouveaux DHC-515 sera assez semblable à celui de ses prédécesseurs.
du réchauffement climatique et de la multiplication des feux de forêts, cette entreprise, jugeant les commandes insuffisantes, avait fermé la chaîne de production des Canadair, puis vendu ses brevets. Elle est désormais spécialisée dans la construction d’avions d’affaires, d’appareils commerciaux, ainsi que dans les aérostructures et les services d’ingénierie.
Aujourd’hui, c’est le constructeur De Havilland Aircraft of Canada Limited, dont le siège est situé à Calgary, en Alberta, qui se charge de la maintenance des anciens Canadair, ainsi que de la production des nouveaux appareils DHC-515, appelés « Firefighter ».
Une meilleure capacité d’extinction
Le constructeur canadien étant avare en détails techniques, on ne sait que peu de choses sur les performances ou la motorisation du DHC-515. Selon les spécialistes en aéronautique, ce bombardier d’eau se distingue de ses prédécesseurs par la taille de son réservoir, capable de contenir 7000 litres d’eau, soit 900 litres de plus que le CL-415, ainsi que par sa capacité
à le remplir en seulement 12 secondes. Comme ses prédécesseurs, contrairement aux avions terrestres qui, après chaque largage, sont obligés de retourner sur un aéroport pour se rapprovisionner, le DHC515 peut agir sans interruption, en faisant le plein sur les plans d’eau les plus proches, ou en mer.
Les douze nouveaux appareils, dont la production vient de commencer, font partie d’une commande européenne de 22 avions. Ils seront basés sur des aérodromes en Croatie, en France, en Grèce, en Italie, au Portugal, ainsi qu’en Espagne. Six DHC-515 supplémentaires ont été commandés par l’Indonésie.
Contact
De Havilland Aircraft of Canada Limited
Calgary, Alberta Canada
communications@dehavilland.com
Tél. +1 437 291 3458 www.dehavilland.com
Les nouveaux appareils remplaceront les anciens Canadair. Sur l’image, un CL-415.
Georges Pop
Une microalgue toxique sous surveillance
Au mois d’août dernier, les autorités italienne ont été contraintes d’interdire la baignade sur certaines plages du pays en raison de la prolifération de l’algue toxique Ostreopsis Ovata. Observée pour la première fois dans les années septante en Méditerranée, cette algue invasive profite du réchauffement climatique pour coloniser les eaux de l’océan Atlantique.
Enpleine saison touristique, l’Institut national italien pour la protection de l’environnement et la recherche (ISPRA) a interdit la baignade sur certaines plages de la côte adriatique, au sud de la ville de Pescara, ainsi qu’en Ligurie, notamment. Quelque 500 baigneurs ont dû recevoir des soins pour des rougeurs cutanées et divers symptômes pseudo-grippaux (essoufflement, fièvre, conjonctivite, nausées, vomissements et, plus rarement, perte de conscience), après avoir été en contact avec l’algue Ostreopsis Ovata
Profitant de la hausse des températures, cet organisme tropical accélère actuellement la colonisation des eaux des zones plus tempérées, comme celles des rivages du nord de la Méditerranée, ou même de l’océan Atlantique, sur les rives du Portugal, de l’Espagne et surtout du sud de la France où de nombreux cas d’intoxication sont ponctuellement recensés.
Trafic maritime et réchauffement climatique
Selon les experts, l’apparition de cette algue unicellulaire sous nos latitudes est due à deux facteurs principaux : le trafic maritime, qui en favorise la migration, dans les eaux de ballast, notamment,
ainsi que le réchauffement des eaux, qui stimule sa croissance sous forme de masses rougeâtres ou brunâtres sur le fond marin, près de la surface de la mer, à proximité des côtes. Ostreopsis ovata libère une toxine volatile, la palytoxine, qui est emportée dans les embruns (aérosols), s’attaquant aussi bien à la biodiversité marine qu’aux baigneurs, voire, dans de plus rares circonstances, aux personnes sur les plages.
Présente dans le nord de la Méditerranée, sans doute depuis le milieu des années septante, cette algue a aussi été récemment identifiée dans les eaux de la côte basque, sur le littoral atlantique. Dans un rapport publié le 20 juin 2023, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) faisait état de 900 cas d’intoxication dues à Ostreopsis ovata sur les rives océaniques méridionales de l’Hexagone, obligeant les autorités locales à fermer certaines plages à la baignade.
Selon la plateforme Ocean Campus, le mode de vie de cette algue est dit « benthique », car elle se fixe et se développe sur des substrats au fond de l’eau, comme
les rochers ou les macroalgues. Lorsque toutes les conditions sont réunies, les cellules d’Ostreopsis ovata peuvent se multiplier en masse, s’étendre et former une magma recouvrant une grande surface des fonds marins. Ce phénomène est appelé « bloom » ou « efflorescence ».
Une menace pour l’environnement marin
Généralement localisées au fond de l’eau, les cellules d’Ostreopsis ovata peuvent cependant se détacher de leur substrat lorsque celui-ci est piétiné ou lorsque l’eau est agitée. Les cellules se trouvent alors en suspension dans l’eau et peuvent s’agglomérer en surface. Cette concentration forme ce que l’on appelle des « fleurs d’eau ». La sur-prolifération de ces microalgues peut provoquer la mortalité des organismes vivants par asphyxie, sa présence massive dans un environnement marin créant un déficit d’oxygène. De plus, la toxine produite par cet organisme peut s’accumuler dans les tissus des organismes et se concentrer le long de la chaîne alimentaire. On parle alors de « bioamplification ».
Une concentration d’Ostréopsis Ovata sur les côtes de Brindisi, dans le sud de l’Italie.
Profitant de la hausse des températures, l’algue tropicale Ostréopsis Ovata colonise les eaux des régions plus tempérées.
Sécurité
Comprendre son métabolisme
Au mois d’avril dernier, un programme d’étude de trois ans, nommé Ostreobila 2024-2026, a été lancé avec le soutien financier de l’Union européenne, pour mieux comprendre le métabolisme de cette algue, dans le but d’établir une réglementation sanitaire pour protéger la population puis, dans un second temps, proposer des solutions pour ralentir ou stopper sa prolifération. Ce programme est piloté par le groupement d’intérêt scientifique Littoral basque, au sein duquel sont réunis des chercheurs de l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer), de l’Université de Pau et des pays de l’Adour (UPPA), ainsi que de l’université de Barcelone.
De son côté, la ville de Martigues a annoncé cet été une nouvelle campagne de surveillance d’Ostréopsis Ovata. Cette initiative, qui est menée en collaboration avec l’Agence régionale de santé, cible spécifiquement les plages de la façade méditerranéenne.
Contact
ISPRA
Istituto Superiore per la Protezione e la Ricerca Ambientale
IT-Rome
Tél. +39 06 50 071 www.isprambiente.gov.it
En bref
La
morsure de l’araignée violoniste
Des morsures d’araignée violoniste auraient entraîné la mort de deux personnes, cet été en Italie. Selon la presse de la Péninsule, les victimes sont un carabinier sicilien de 52 ans, ainsi qu’un jeune homme de 23 ans, qui ont succombé à un choc septique après avoir été piqué par cet arachnide. Les spécialistes émettent cependant des doutes. Dans les deux cas, les araignées n’ont pas été vues. De plus, en général, bien que très douloureuse, la morsure de cette araignée est inoffensive.
L’araignée violoniste ou « araignée violon » (Loxosceles rufescens) – un surnom qu’elle doit à une petite tâche en forme de violon au-dessus de sa tête – est présente en Asie, au sud de l’Amérique du Nord, ainsi qu’en Europe, dans les régions méditerranéennes. Le principal danger d’une morsure de cet arachnide est une nécrose cutanée, mais il est très faible, estiment les aranéologues. Ils reconnaissent cependant que le venin de cette araignée peut, dans certains cas extrêmement rares, provoquer des complications pouvant entrainer la mort.
Interrogée par la presse scientifique française, Christine Rollard, spécialiste des araignées au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, souligne que cette petite araignée vit très discrètement dans des toiles en réseau (à l’inverse des toiles géométriques), qu’elle fuit le dérangement et qu’il faut vraiment qu’elle se sente en danger pour qu’elle morde. « De manière générale, une araignée n’est jamais agressive pour l’homme, car elle ne sait même pas ce que nous sommes. Ces animaux sont surtout victimes d’un délit de sale gueule. »
À la découverte des métiers de celles et ceux qui nous protègent
Une grande journée de la sécurité publique a présenté les moyens d’intervention et les missions des partenaires sécuritaires vaudois. Destiné aux familles et adapté à tous les âges, cet événement a été l’objet de nombreuses animations, de jeux et concours, ainsi que des démonstrations, dont la simulation d’une intervention coordonnée.
Lajournée vaudoise de la sécurité publique est une manifestation gratuite et ouverte à toutes et tous, qui a été l’occasion de découvrir de manière ludique les métiers et missions des partenaires sécuritaires vaudois. Plus de 20 organisations de protection de la population, dont la police, les pompiers, la protection civile et bien d’autres, ont été présentes pour partager leur savoir-faire et leurs expériences.
Une simulation d’intervention coordonnée
Parmi les temps forts de cette journée, une simulation d’intervention coordonnée a été présentée à plusieurs reprises. Elle impliquait les pompiers, la protection civile, la police, ainsi que les services sanitaires, qui ont dévoilé leurs différents moyens d’intervention, allant des véhicules d’urgence aux unités de décontamination et de filtration d’eau, en passant par les moyens de secours en hauteur.
Pour les plus jeunes, une chasse au trésor a permis de découvrir la protection de la population de manière ludique et didactique. Au Château de Morges, des visites guidées gratuites ont été proposées, ainsi que des activités pour petits et grands
dans les jardins, pour découvrir l’histoire de la sécurité publique. Enfin, un concours a permis de remporter des prix uniques et inédits, comme une visite guidée des centrales téléphoniques d’urgence, une découverte du détachement cantonal de la Protection civile vaudoise, ou encore une visite des réserves du Château de Morges.
Des quais au Parc des sports
L’événement s’est étendu des jardins du Château de Morges jusqu’au Parc des Sports, ainsi que le long du Quai du MontBlanc, offrant un cadre particulièrement réaliste, les lieux étant encore marqués
par la crue centennale qui a frappé le secteur au début de l’été. Cette journée a représenté une occasion pour mieux comprendre les missions essentielles des hommes et des femmes engagés au service de la population, et le public était attendu en nombre pour aller à la rencontre de celles et ceux qui nous protègent.
Activités, démonstrations et animations gratuites
• Exposition et démonstration des moyens d’intervention sur le Parc des Sports avec simulation d’une intervention coordonnée impliquant pompiers, protection civile, police, sanitaires, présentant leurs différents moyens d’intervention, tels que véhicules d’urgence, véhicules de commandement, unité de décontamination, unité de filtration d’eau, secours routiers, lutte anti-incendie et inondations, secours en hauteur, communication et radios.
• Activités et gestion des appels par les centrales d’urgence 144 et Centrale téléphonique des médecins de garde.
• Premiers secours : les gestes qui sauvent, rappelés et instruits par les samaritains présents
SSCM / JULIE MASSON
Les enjeux de l’intelligence artificielle au travail
À l’occasion de son 15e anniversaire, l’Association Vaudoise de Santé et Sécurité au Travail (AVSST) a conjugué l’utile à l’agréable en organisant une journée consacrée aux enjeux de l’intelligence artificielle au travail, suivie d’une croisière sur le Léman.
Fondée il y a juste quinze ans, l’Association Vaudoise de Santé et Sécurité au Travail (AVSST) a célébré son 15 e anniversaire le 18 juin dernier, en organisant à Lausanne une conférence suivie d’un débat sur le thème « Intelligence artificielle et santé au travail ».
Animée par Marc-Antoine Bréziat, expert en neurosciences et en neuro-sécurité (neurosafety) de la société Santé Cérébrale (santecerebrale.com), cette journée a permis d’aborder des sujets tels que les maladies, les risques psychosociaux, ainsi que le bien-être liés à l’utilisation de cette nouvelle technologie.
IA et intelligence humaine
Les participants, tous des professionnels de la santé et de la sécurité au travail, venus en nombre, ont ainsi pu s’informer sur l’histoire de l’intelligence artificielle (IA), ses acteurs, sa terminologie (IA cognitive, générative, faible, forte, GPT, GPU, etc.), l’art du « prompt » (la manière de formuler ses instructions à l’IA), les outils spécifiques liés à l’IA, ainsi que sur ses applications potentielles en matière de santé et de sécurité au travail. Mais la principale originalité de cette formation a porté sur la mise en lumière des différences entre l’IA et l’intelligence humaine.
Éviter les pièges de l’IA
Au cours de son exposé, Marc-Antoine Bréziat a insisté sur les conditions nécessaires pour que l’IA soit un accélérateur de productivité et un catalyseur de changement (game changer) au service de l’épanouissement humain. Les participants ont ainsi pu découvrir les failles de leur propre cerveau, afin de leur permettre de prendre du recul et de ne pas reproduire avec l’IA les mêmes erreurs que celles fréquemment commises en ouvrant ou en expédiant des courriels, ainsi que sur les réseaux sociaux, trop souvent utilisés intuitivement, sans mode d’emploi, ni garde-fou.
Selon les organisateurs, cette journée, qui a été riche en enseignements, a permis d’ouvrir un nouveau champ des possibilités en termes de formation. L’AVSST se propose d’offrir à l’avenir des formations sur l’IA, selon des thématiques plus « segmentées » et ciblées.
Cette journée studieuse s’est conclue dans la bonne humeur, par une croisière sur le Léman, à bord d’un bateau « Belle Époque » de la CGN.
À propos de l’AVSST
L’Association Vaudoise de Santé et Sécurité au Travail (AVSST) a été fondée en juin 2009 dans le but de promouvoir et de développer la santé et la sécurité au travail, ainsi que durant le temps libre. Association à but non lucratif, elle réunit des acteurs issus de tous les secteurs professionnels, soucieux de partager leurs expériences et désireux de suivre des formations thématiques pour approfondir leurs connaissances.
L’AVSST s’est donné pour but de tisser des liens entre ses membres, de sensibiliser les différents partenaires aux problèmes de la santé et de la sécurité au travail, de promouvoir et de développer la santé et la sécurité en milieu professionnel et non professionnel, de créer un réseau de compétences humaines et professionnelles entre ses membres, ainsi que de créer des liens avec les autres associations actives en Suisse et à l’étranger dans les domaines de la santé et de la sécurité au travail. Elle organise chaque année quatre séances de formations reconnues par la Société Suisse de Sécurité au Travail (SSST), ainsi que par l’Association des établissements cantonaux d’assurance incendie (AEAI).
www.avsst.ch
Contact
AVSST
Association Vaudoise de Santé et Sécurité au Travail info@avsst.ch
1030 Bussigny
Le rendez-vous des professionnels de la gestion des risques
Du 5 au 7 novembre 2024 à Paris, Expoprotection réunira des milliers de professionnels pour découvrir les dernières innovations en matière de sécurité, de protection individuelle et de gestion des risques. Les exposants présenteront des technologies de sécurité avancées, des équipements de protection individuelle, ainsi que des solutions durables pour la prévention des risques environnementaux. Un espace sera dédié aux startups prometteuses du secteur. Le salon proposera également des conférences et des ateliers autour du thème principal de l’édition 2024 : « La gestion des risques dans un environnement instable », abordant des thématiques telles que le numérique, la prévention et la RSE.
Du 5 au 7 novembre 2024 à Paris, Porte de Versailles, le salon professionnel Expoprotection proposera une offre d’équipements, de services et d’expertises. Des milliers de professionnels seront au rendez-vous pour découvrir en direct les tendances et nouveautés du marché, rencontrer des experts de haut niveau et de sélectionner les meilleures solutions pour protéger les collaborateurs et les organisations contre l’ensemble des risques et des menaces auxquels ils sont exposés.
Les nouveautés de 2024
Les exposants d’Expoprotection 2024 sont au cœur de l’événement. Voici un aperçu de ce qui attend les visiteurs :
– Technologies de sécurité avancées : des entreprises leaders telles que Survision et Verkada présenteront des systèmes de surveillance intelligents, des solutions de cybersécurité et des innovations en intelligence
Informations pratiques
Lieu
Pavillon 1, Parc des Expositions de la Porte de Versailles, Paris
Dates
Du 5 au 7 novembre 2024
Horaires
Mardi 5 novembre : 9 h 30 – 18 h
Mercredi 6 novembre : 9 h 30 – 20 h
Jeudi 7 novembre : 9 h 30 – 17 h
www.expoprotection.com
artificielle pour la prévention des risques. Équipements de protection individuelle (EPI) : à découvrir les dernières innovations en matière d’EPI avec des démonstrations en direct par JSP SAFETY et U POWER, mettant en avant des matériaux plus sûrs et plus confortables pour les travailleurs.
– Solutions de prévention des risques environnementaux : des exposants comme BRGM proposeront des solutions durables et des technologies vertes pour la gestion des catastrophes naturelles et la protection de l’environnement.
– Innovation et jeunes pousses : un espace dédié aux startups permettra de découvrir les jeunes entreprises les plus prometteuses du secteur, avec des présentations de SEMPER INVICTA et PRIVAMAP, et bien d’autres.
Le fil rouge de cette année est la gestion des risques dans un environnement instable.
Le salon offrira un programme riche et diversifié, incluant des conférences, des ateliers pratiques et des démonstrations en direct. Des experts renommés partageront leurs connaissances sur les enjeux actuels et futurs de la sécurité et de la gestion des risques.
Les thématiques majeures de l’édition 2024
Cette année, Expoprotection mettra un accent particulier sur les thématiques suivantes :
– La gestion du risque et le monde numérique
– La culture de prévention
– Les nouveaux acteurs et nouveaux métiers
– La gestion du risque en environnement instable
– La gestion du risque et RSE.
La santé des hommes après 40 ans
Laure Dasinière, EPFL Press, 272 pages.
S’il n’y a pas d’âge pour prendre soin de sa santé, la cinquantaine marque un tournant : le corps change et les premiers pépins apparaissent. Les hommes se montrent toutefois souvent réticents, par méconnaissance ou par déni, à adopter un mode de vie visant à prévenir la survenue de maladies chroniques, de problèmes cardiaques, ainsi que d’autres troubles. Rares sont ceux enclins à consulter leur médecin en dehors de pathologies aiguës, et beaucoup n’ont pas les bons réflexes en matière de prévention, de dépistage et de soin des maux du quotidien. Alimenté par des entretiens avec des hommes de 40 à 55 ans et nourri par des interviews de spécialistes, médecins généralistes, andrologues, gastro-entérologues, cardiologues, sexologues, psychologues, kinésithérapeutes, etc., cet ouvrage propose un tour d’horizon de ces questions. Rendez-vous médicaux, dépistages, sommeil, digestion, fertilité, mal de dos ou encore santé mentale, chaque chapitre explore un thème en profondeur et offre des réponses et des pistes de réflexion. Laure Dasinieres est une journaliste spécialisée dans les questions touchant à la santé. Elle a couvert des sujets tels que la douleur, la ménopause, la transidentité ou le Covid long.
La Méthode simple pour se libérer des écrans Allan Carr, Pocket, 272 pages.
Arrivez-vous à ne pas consulter votre smartphone une heure entière ? À ne pas jouer à des jeux vidéo à chaque pause ? L’adulte moyen passe dix heures par jour à regarder des écrans. Cela peut poser de sérieux risques pour la santé, notamment l’obésité, la fatigue oculaire et les perturbations du sommeil. Les appareils numériques remodèlent notre cerveau et nous transforment en personnes dépendantes. Cet ouvrage n’est pas une campagne contre la technologie numérique ; son objectif est plutôt de nous aider à reprendre le contrôle de notre vie. En expliquant la nature du piège numérique, il va dévoiler les illusions qui nous rendent vulnérables aux pensées et comportements négatifs. Ainsi, nous pourrons profiter des avantages de la technologie moderne sans tomber dans l’obsession. En 1983, Allen Carr, expert en addictions, a déjà conçu une méthode simple pour en finir avec la cigarette.
Géopolitique du crime organisé –40 fiches illustrées pour comprendre le monde
Michel Gandilhon, Gaëtan Gorce, David Weinberger, Eyrolles, 40 fiches.
Drogue, trafic d’êtres humains, armes, blanchiment d’argent, etc. Autant de crimes organisés à l’échelle internationale par diverses mafias. Après le succès de son ouvrage d’introduction à la géopolitique, Pascal Boniface dirige sur le même principe une collection consacrée aux principaux enjeux géopolitiques du monde contemporain. Des clichés à la réalité, cet ouvrage nous parle de lieux, de faits et de chiffres pour nous aider à mesurer les enjeux du crime organisé (entités, flux, territoires et ripostes). Spécialistes incontestés, les auteurs proposent 40 fiches documentées pour cerner la complexité de l’organisation criminelle. L’ensemble est illustré de cartes, de graphiques et de tableaux.
: : : // Rétrospective : la Revue en 1994 // : : :
NOUVELLES BRÈVES
• L’incinérateur de déchets spéciaux de Ciba-Geigy entrera en service vers la fin de l’année. Il apparaît d’ores et déjà surdimensionné et non rentable : en 1995 il ne fonctionnera qu’au tiers de sa capacité.
• Sur la base d’expériences de laboratoire, un chercheur de l’EPFZ prétend que les piles alcalines peuvent être rechargées. Selon les fabricants, la pression interne qui résulte de cette pratique peut conduire à des fuites ou même des explosions. Les pistolets récupérateurs de vapeurs d’essence des stations-service sont boudés par les consommateurs. Ils sont difficiles à manier et seront probablement abandonnés au profit de systèmes dits actifs, dotés d’un manchon plus pratique.
• Les habitants d’Yvonand et d’autres communes voisines des frontières bernoises constatent les effets pervers de la taxe sur les sacs à ordures : tous les dimanches, des automobilistes bernois s’en viennent déposer leurs sacs poubelles dans les conteneurs vaudois. C’est le tourisme des déchets.
• Le comportement de plus en plus responsable des consommateurs a abouti à une augmentation de la quantité et de la qualité du ramassage de l’aluminium. On estime que son recyclage permet d’économiser entre 90 et 95 % de l’énergie investie dans sa production directe.
• Le ministre de l’Environnement du Brésil, M. Ricupero, a annoncé que le défrichement de la forêt amazonienne par brûlis a diminué de moitié depuis 3 ans et ne correspondrait «plus» qu’à 10.000 hectares par année.
• L’Académie suisse des sciences naturelles (ASSN) propose la création de 8 à 12 écosondes, ensemble d’équipements d’observation installé sur une surface correspondant à 3 ou 4 communes de grandeur moyenne. Leur but, étudier à long terme tous les composants d’un écosystème.
• Les 29 % de l’eau potable de Grande Bretagne sont perdus dans les fuites du système d’alimentation. C’est pourquoi les autorités ont décidé de retarder la construction d’un réservoir géant et de stopper tout investissement tant que les compagnies responsables n’auront pas pris les mesures adéquates.
• Suite au drame de l’Exxon Valdez, le Congrès américain a adopté une loi selon laquelle les pétroliers neufs devront être munis d’une double coque. Les Européens ont proposé une alternative, le pétrolier à double-fond. Placée devant un choix délicat, l’Organisation maritime internationale a avalisé les deux concepts.
• Le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbekistan, le Turkménistan et le Tadjikistan viennent de créer un fonds et un comité permanent pour sauver ce qui peut encore l’être du lac Aral et de la population qui l’entoure. Ce qui était autrefois le 4e lac d’eau douce du monde est aujourd’hui réduit au quart de sa surface.
• Un institut allemand vient de faire paraître le «classement écologiste» de 50 grands de l’industrie chimique. En tête, Johnson & Johnson, Henkel et 3M. La société suisse Ciba Geigy se classe 6e, Sandoz est qualifiée de «passive» et Roche figure parmi les brebis galeuses, celles qui ont refusé de fournir les documents nécessaires.
• La qualité des eaux du Léman s’est améliorée, mais pas encore de façon suffisante pour éviter la prolifération des algues. La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman, la CIPEL, à estimé le coût des opérations encore à réaliser avant l’an 2000 ä environ 800 millions de francs suisses.
Près d’un an après les inondations catastrophiques qui ont frappé la région de Thessalie, en Grèce, des tonnes de poissons morts ont été rejetées dans le golfe de Volos. Après les tempêtes de l’automne dernier, 20 000 ha de plaines ont été inondés. Avec la baisse des eaux, des millions de poissons d’eau douce ont été emportés vers les eaux salées de la mer où il ont succombé.
Mesurer le bilan énergétique de la Terre
Georges Pop
Lancés aux mois de mai et juin derniers, deux petits satellites de la NASA ont pour mission d’analyser le bilan énergétique de la Terre, à savoir la différence entre la chaleur que reçoit notre planète et celle qui s’en dégage. Objectif : dresser des modèles plus précis pour permettre aux populations les plus exposées de se préparer aux conséquences du changement climatique.
Dans le cadre du programme
PREFIRE (Polar Radiant Energy in the Far-InfraRed Experiment), la NASA a lancé le 25 mai, puis le 5 juin dernier, à partir de Nouvelle-Zélande, deux petits satellites de type CubeSat. Leur mission consiste à analyser la différence entre la chaleur reçue et celle émise par la Terre, dans la région des deux pôles. Ces mesures doivent permettre aux chercheurs de mieux comprendre les variations saisonnières des émissions de chaleur en Arctique et en Antarctique, en fonction de la couverture nuageuse, de la surface de la banquise ou de la quantité de glace fondue présente dans l’eau de mer. Les données recueillies devraient leur permettre de modéliser plus précisément les changements climatiques qui affectent la planète.
La fusée Electron de Rocket Lab a décollé le 5 juin 2024 du complexe de lancement 1 à Māhia, en Nouvelle-Zélande, en emportant un petit satellite dans le cadre de la mission PREFIRE (Polar Radiant Energy in the Far-InfraRed Experiment) de la NASA
Placés
en orbite basse
Fruit d’une collaboration entre le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA et l’Université du Wisconsin à Madison, les satellites, à peine plus volumineux qu’une boîte à chaussures, ont été lancés par une fusée Electron de l’entreprise américaine Rocket Lab qui, depuis 2020, s’est spécialisée dans les fusées de petite et moyenne capacité. Placés en orbite terrestre basse, à 525 km d’altitude, les CubeSat mesurent 10 x 10 x 34 cm pour une masse de 3,8 kg.
Les deux satellites sont équipés d’un spectromètre infrarouge TIRS (Thermal IR Spectrometer) dérivé de l’instrument Mars Climate Sounder and Diviner mis au point en 2007, mais jamais lancé pour des raisons de coût. Leur rayonnement infrarouge, compris entre 5 et 54 µm et leur résolution spectrale de 0,86 µm leur permet de détecter des nuages peu visibles par d’autres types d’instruments optiques.
L’influence
des nuages
« PREFIRE nous donnera de nouvelles informations sur les nuages. Nous ne savons pas vraiment ce que nous allons voir, et c’est vraiment excitant », a déclaré Brian Kahn, spécialiste de l’atmosphère au JPL, expliquant que les nuages de basse altitude, constitués de gouttelettes d’eau, ont tendance à avoir un effet rafraîchissant. À l’inverse, les nuages de haute altitude, comportant principalement des particules de glace, absorbent plus facilement la chaleur. Il génèrent ainsi un effet de réchauffement. Mais il est difficile d’anticiper leur apparition et leur influence.
Selon le communiqué de la NASA, les données qui seront enregistrées par les deux satellites pendant une dizaine de mois, permettront de mieux prévoir la fonte des calottes glaciaires, ainsi que l’éléva-
tion du niveau de la mer, puis de mieux comprendre dans quelles proportions et comment le climat de la Terre pourrait se transformer dans les prochaines années et décennies.
Cet image d’artiste représente l’un des deux satellites CubeSats PREFIRE en orbite autour de la Terre. La mission de la NASA consistera à mesurer la quantité de rayonnement infrarouge lointain que les régions polaires de la planète rejettent dans l’espace – des informations essentielles pour comprendre l’équilibre énergétique de la Terre.
Contact
Jet Propulsion Laboratory (JPL)
Brian Hannon Kahn brian.h.kahn@jpl.nasa
Tél. +1 (818) 393-0676 www.jpl.nasa.gov
La milpa : un trio de plantes qui favorise la biodiversité
Une étude d’un groupe de chercheurs de l’Université de Neuchâtel (UniNE) le révèle: planter dans un même champ certaines plantes destinées à l’alimentation humaine peut grandement favoriser la biodiversité, tout en protégeant les sols.
Cultiver simultanément dans un même champ, du maïs, des haricots grimpants et des courges contribue bel et bien à la biodiversité. Ces trois plantes sont cultivées ensemble en Mésoamérique depuis des milliers d’années. Une équipe de biologistes de l’Université de Neuchâtel (UniNE) a démontré que cette polyculture traditionnelle, appelée milpa, favorise la diversité des arthropodes. Les résultats de cette recherche ont été récemment publiés dans la revue spécialisée Agriculture, Ecosystems and Environment.
Durabilité et résilience
« Cet agroécosystème mésoaméricain traditionnel est utilisé depuis la domestication de ces trois cultures au Mexique. La milpa est connue pour sa durabilité et sa résilience, mais ses mécanismes sous-jacents étaient jusqu’ici mal compris. C’est sur ce point que nous avons axé nos recherches au cours des quatre dernières années », explique la biologiste de l’UniNE Betty Benrey, qui a dirigé ces recherches.
L’étude a été réalisée dans la région de Puerto Escondido, une ville mexicaine située au bord de l’océan Pacifique, connue pour son climat tropical. Les chercheurs ont très vite constaté que le maïs, par sa longue tige, sert de tuteur au haricot grimpant, lequel améliore l’accès du système à l’azote via des bactéries symbiotiques. Quant aux courges, elles maintiennent l’humidité nécessaire à l’ensemble, en couvrant et protégeant le sol de leurs feuilles. Enfin, la densité des tiges du maïs empêche les herbivores de venir dans la zone de plantation pour dévorer les deux autres cultures.
Les chercheurs ont ensuite comparé la diversité des communautés d’arthropodes réparties dans un champ divisé en parcelles, comprenant soit des monocultures, des bicultures ou des polycultures de maïs, de haricots grimpants et de courges. Ils ont procédé à ce recensement en utilisant l’indice dit de Shannon, fondé sur l’entropie, qui permet d’évaluer la biodiversité spécifique d’un milieu, c’est-à-dire le nombre d’espèces occupant ce milieu (richesse spécifique), ainsi
que la répartition des individus au sein de ces espèces (équitabilité spécifique).
Efficace contre les insectes ravageurs
Les résultats de cette recherche ont confirmé l’hypothèse selon laquelle le « système de milpa », aussi appelé « système des trois sœurs » – les trois cultures poussant en symbiose – favorise une plus grande diversité d’arthropodes que les monocultures, en particulier ceux appartenant à des espèces qui s’attaquent aux populations d’insectes ravageurs. Selon les scientifiques, ces conclusions apportent un élément de réponse au déclin de la biodiversité, ainsi qu’à l’exigence de réduire l’usage des pesticides au profit de solutions naturelles, compatibles avec une agriculture durable.
La milpa, une polyculture traditionnelle de la Mésoamérique, est toujours pratiquée au Mexique, ainsi que dans plusieurs pays d’Amérique centrale.
Comment les arbres réagissent aux températures extrêmes
Depuis plusieurs années, les vagues de chaleur extrême se multiplient. À partir de quelle moment menacent-elles la survie des forêts ? Une équipe de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et de l’EPFL a cherché à répondre à cette question, au cours de la canicule de l’été 2023.
Lors des grandes canicules estivales, qui se répètent de plus en plus fréquemment, les forêts peuvent enregistrer des températures extrêmes qui pourraient être fatales à leurs arbres. Une équipe de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et de l’EPFL a étudié ce phénomène dans trois forêts, en Suisse, en France, ainsi qu’en Espagne, durant la canicule de 2023. Elle a ainsi pu constater que certaines variétés de chênes pouvaient supporter des températures parfois supérieures à 50 °C.
Températures, transpiration et photosynthèse
Dans les forêts où il se sont installés, l’objectif des chercheurs était de suivre les variations des températures dans la canopée. Pour parvenir à leurs fins, ils ont eu notamment recours à des drones équipés de caméras thermiques infrarouges pour mesurer la température de la face supérieure des feuilles des arbres passés au crible. Ils ont également mesuré la photosynthèse et la transpiration des feuilles à la cime des arbres.
Dans le Jura bernois, où les chênes sessiles (Quercus petraea) atteignent une bonne trentaine de mètres, une grue a été nécessaire pour accéder au sommet des canopées. En France, les scientifiques ont utilisé des échafaudages pour effectuer leurs mesures sur les chênes verts (Quercus ilex), dont la taille atteint 15 à 20 m. En Espagne, en revanche, aucune dispositif n’a été nécessaire, celle des chênes kermès (Quercus coccifera) ne dépassant guère 1,5 m.
Un refroidissement naturel
Une résistance inattendue
Les résultats de ces recherches ont montré que les chênes peuvent résister à des températures impressionnantes. Alors que la température de l’air n’était « que » de 40 à 42 °C, au sommet de la canopée, celle des feuilles a atteint 50 °C en août, ce qui est tout à fait incroyable, constate Charlotte Grossiord, responsable de l’étude et écologue forestière au WSL, ainsi qu’à l’EPFL.
Comment les chênes ont-ils pu survivre à cette fournaise ? Pour répondre à cette question, les scientifiques ont exposé les feuilles à des températures croissantes dans un bain d’eau, tout en mesurant la façon dont la chaleur détruisait l’activité photosynthétique dans les cellules. « Nous avons constaté que le seuil critique de température se situe à près de 50 °C », indique la chercheuse. Les feuilles des chênes issues des forêts situées en France et en Espagne peuvent supporter des températures atteignant respectivement 51 et 53 °C. Celles des chênes sessiles des forêts suisses résistent même à 59 °C.
Le fait que les feuilles les plus exposées aient rarement atteint ce niveau de température est probablement la conséquence d’un autre processus, estime Charlotte Grossiord. Selon elle, les mesures montrent que les feuilles perdent toujours un peu d’eau. En effet, lorsque les températures sont très élevées, les arbres ferment, à la face inférieure de leurs feuilles, les pores par lesquels ils absorbent et libèrent des gaz. Mais une faible quantité d’eau s’évapore passivement à travers la surface des feuilles. Les deux processus, actif et passif, jouent manifestement un rôle, en refroidissant les feuilles « juste ce qu’il faut ». Seules les feuilles les plus exposées, au sommet de la canopée, brunissent et sèchent.
Les résultats de cette étude ont permis de vérifier que la tolérance à la chaleur de ces chênes est nettement supérieure à celle de certaines espèces de conifères évalués précédemment en Suisse. Cependant, la morphologie des conifères, avec leurs fines aiguilles et leurs branches
La forêt de chênes verts étudiée dans le sud de la France avant et pendant la canicule de 2023.
Une forêt de chênes kermès sous surveillance, près de Valence, en Espagne.
clairsemées, empêche le développement de températures extrêmes dans les aiguilles, comme l’ont démontré des travaux réalisés antérieurement dans le Bois de Finge, en Valais.
Des perspectives inquiétantes
Les résultats obtenus suggèrent cependant que les espèces d’arbres feuillus souffriront de la multiplication des vagues de chaleur. « Certaines de ces essences risquent d’atteindre leurs limites si les vagues de chaleur deviennent plus extrêmes », estime Charlotte Grossiord. Cela s’est d’ailleurs déjà produit en Suisse, au cours de l’été 2018, lorsque de nombreux hêtres se sont desséchés sur des sols stockant mal l’eau. Selon elle, il est
impératif de mieux comprendre ce qui se passe lorsque la sécheresse est aggravée par des températures très élevées. La tolérance maximale à la chaleur des arbres des régions fraîches, comme la Scandinavie, n’est que de 35 °C, alors que certaines plantes tropicales peuvent supporter près de 60 °C.
La chercheuse relève que nombreuses techniques sont déjà utilisées dans l’agriculture pour éviter la surchauffe des plantes. Des caméras infrarouges enregistrant la température de surface des champs ont, par exemple, déjà été utilisées pour déterminer les besoins d’irrigation des cultures. Dans le secteur forestier, l’utilisation de la télédétection est
encore balbutiante. « Notre étude montre que nous pouvons également utiliser ces technologies de télédétection, avec des drones ou des satellites, pour détecter et repérer les premiers signaux de stress thermique dans les forêts », conclut-elle.
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En bref
Les sols fribourgeois se portent plutôt bien
Le septième cycle d’analyses du Réseau fribourgeois d’observation des sols agricoles (FRIBO), dont les résultats ont été publiés à la fin du mois d’août par l’État de Fribourg, révèle que la teneur en matières organiques des sols agricoles du canton est « satisfaisante », et même en hausse dans les alpages et les prairies permanentes. Cependant, une diminution de la matière organique est observée sur certains sites cultivés de manière intensive.
Le pH des sols agricoles reste stable et a même augmenté dans les terres assolées, indiquant l’absence d’acidification, ce qui est essentiel pour la fertilité. La vie du sol, avec la présence de vers de terre, par exemple, peut ainsi contribuer activement à la formation d’humus stable.
En ce qui concerne les zones urbaines, 51 sites ont été analysés. Les sols des places de jeu, des espaces verts et des prairies sont en bonne santé. Cependant, comme lors des cycles d’analyse précédents, les jardins familiaux sont pointés du doigt par le groupe de coordination fribourgeois GCSol. La teneur élevée en phosphore, dû à une trop forte utilisation d’engrais – et même la présence de métaux lourds (produits phytosanitaires ou cendres) – ont été observées.
Feu vert pour deux nouvelles éoliennes en Valais
Plus rien ne s’oppose à la réalisation du parc éolien des Dents-du-Midi, qui prévoit l’installation de deux nouvelles éoliennes entre Collonges et Dorénaz, en Valais. Aucun recours n’a été déposé dans les délais auprès du Tribunal fédéral, qui a donc donné son feu vert à sa mise en œuvre.
En comptant l’éolienne-test appelée « Cime de l’Est », déjà installée à Collonges en 2005, le parc devrait produire quelque 18 GWh/an et alimenter 4000 ménages, a indiqué RhônEole, la société en charge du projet, dont la moitié du capital est détenu par les communes de Collonges, Dorénaz, Evionnaz, Martigny, Vernayaz, l’autre moitié appartenant aux sociétés électriques Genedis SA, Sinergy SA, ainsi qu’aux Services industriels de Lausanne (SiL). Toutes ces sociétés étant essentiellement en mains publiques, les communes de la région se trouvent largement majoritaires dans l’actionnariat de RhônEole.
« En étant optimiste, nous pouvons envisager une réalisation du projet pour l’automne 2027 », a estimé Paul-Alain Clivaz, le coordinateur du projet RhônEole, interrogé par la RTS.
La pollution aux plastiques menace la faune lémanique
Publiés à la fin du mois d’août dernier par l’Association pour la sauvegarde du Léman (ASL), les résultat de l’étude « Pla’stock » révèlent les quantités préoccupantes de particules de plastique présentes sur les plages du Léman.
Àl’initiative de la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL), l’étude collaborative « Pla’stock » a pour but de mesurer régulièrement les quantités de particules de plastique sur les plages du Léman, aussi bien sur les rives suisses que françaises. Réalisés par l’Association pour la sauvegarde du Léman (ASL), en partenariat avec l’Université de Genève (UNIGE), qui a fourni une centaine de bénévoles, les résultats de ce travail, publiés au mois d’août dernier, portent sur les années 2021 et 2022. Ils mettent en évidence l’ampleur de la pollution due aux plastiques qui menace la biodiversité du plus grand lac d’Europe centrale.
Des milliers de particules de plastique
L’étude précitée révèle une moyenne de 7600 particules de microplastiques – de 0,3 à 5 mm – par mètre cube, un chiffre qualifié de « préoccupant » par ses auteurs. Quelque 60 % de ces résidus sont
des fibres textiles synthétiques, évacuées lors du lavage des vêtements, notamment. Les 40 % restants, qui sont issus de la fragmentation de macroplastiques, sont visibles à l’œil nu. Ils représentent une concentration moyenne de 3,4 éléments par mètre linéaire. Bien que la moitié des plages étudiées accumulent les macroplastiques, leur observation a révélé une légère baisse des quantités en regard des précédents recensements. Ces résidus ont été analysés par l’équipe de l’ASL, avec l’aide des étudiants de l’Université de Genève et le soutien scientifique de la CIPEL.
La majorité des éléments récoltés sont des plastiques fragmentés de petite taille, mesurant moins de 2,5 cm. Les déchets de plus grande taille, récoltés en grand nombre, sont surtout des emballages alimentaires, des mégots de cigarettes, ainsi que des granulés plastiques à usage industriel.
Un groupe de bénévoles récolte les plastiques visibles à l’œil nu sur l’une des 25 plages sélectionnées pour l’étude.
Des plages inégalement touchées
Les prélèvements ont été effectués sur 25 plages sur les rives suisses et françaises. Toutes ne sont pas touchées dans les mêmes proportions. En Suisse, celles des Grangettes (VD) et du Bouveret (VS) se distinguent par leur forte concentration, aussi bien de microplastiques que de macroplastiques. Leur proximité avec l’embouchure du Rhône et – dans le cas vaudois – du Grand-Canal, combinée à leur exposition aux vagues, courants et vents, expliquent sans doute cette situation. La plage de Port Choiseul (GE) se distingue également des autres plages par sa forte concentration en microplastiques.
Les auteurs de l’étude soulignent que la fragmentation des plastiques menace gravement l’écosystème lémanique. L’étude CIPEL 2021-2022 montre une bioaccumulation significative des microplastiques dans les organismes des poissons du Léman. Ces particules, qui transportent d’autres polluants, comme des métaux lourds et des composés organiques persistants, accroissent la toxicité des plastiques absorbés par la faune aquatique.
Des
lessives responsables
Dans leur communiqué, l’ASL et la CIPEL relèvent que l’Union européenne a mis en place des mesures proactives, notamment l’installation obligatoire de préfiltres sur les machines à laver, d’ici 2025. En Suisse, cependant, le Conseil fédéral et le Conseil national ont refusé une motion déposée en 2019, qui visait à rendre obligatoires ces préfiltres, invoquant des coûts élevés pour les consommateurs, ainsi que des résultats environnementaux incertains.
Malgré ce refus, des initiatives volontaires restent cruciales pour réduire la pollution par les microfibres et protéger la biodiversité du Léman.
L’utilisation de sacs de lavage anti-microfibres permet de capturer une partie des particules relâchées lors du lavage. Choisir des textiles durables et de meilleure qualité, qui libèrent moins de fibres, est également possible. De plus, adopter de bonnes pratiques, comme laver à basse température et réduire la fréquence des lavages, contribue à limiter l’usure des vêtements et le dégagement de microfibres.
En guise de conclusion, les auteurs de l’étude insistent sur la nécessité de prendre des mesures pour réduire l’apport de plastiques dans le lac, notamment via les affluents et les eaux pluviales. La sensibilisation du public et des autorités locales est essentielle pour des actions concrètes et efficaces, soulignent-ils.
À propos de l’ASL
Créée en 1980, l’Association pour la Sauvegarde du Léman (ASL) est une organisation franco-suisse à but non lucratif, apolitique, de référence scientifique et reconnue d’utilité publique. Ses actions concrètes sur le terrain, ses campagnes de sensibilisation, ses programmes d’animations destinés au jeune public et ses démarches auprès des politiques contribuent à assurer durablement un bon état écologique du lac.
www.asleman.org
Récoltées sur les plages du Léman, ces fibres et particules souples sont ici examinées à l’aide d’une loupe binoculaire.
En bref
Le réchauffement de la Méditerranée
À propos de la CIPEL
La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) est une organisation intergouvernementale franco-suisse chargée, depuis 1963, de veiller sur la santé du Léman et des eaux du bassin versant. Elle contribue à la coordination de la politique de l’eau, collabore avec des partenaires institutionnels et scientifiques pour surveiller la qualité de l’eau, promeut la recherche scientifique et met en œuvre des mesures de gestion durable de la ressource en eau.
Contact
ASL
www.cipel.org
CH-1207 Genève asl@asleman.org
Tél. 022 736 86 20 www.asleman.org
CIPEL
CH-1260 Nyon cipel@cipel.org
Tél. 058 460 46 69 www.cipel.org
Les eaux de la Méditerranée ont enregistré cet été de nouvelles températures record. Le 15 août, la température médiane quotidienne de la surface de cette mer a atteint 28,90 °C, battant le précédent record de 28,71 °C, mesuré le 24 juillet 2023, ont annoncé dans un communiqué commun l’Institut des sciences de la mer (ICM) de Barcelone et l’institut catalan ICATMAR.
Ce nouveau record intervient après un mois de juillet brûlant sur une large partie du bassin méditerranéen, l’un des « points chauds » du réchauffement climatique, également frappé par les canicules, la sécheresse et des incendies de forêt, notamment en Grèce et en Turquie.
Les canicules marines en Méditerranée affectent la faune et la flore indigène, favorisant les espèces invasives, tout en augmentant l’intensité potentielle des précipitations, en raison d’une évaporation plus forte.
Environnement
Les minicentrales : une source d’énergie locale et renouvelable
Depuis le mois de juin dernier, les habitants du Valais central bénéficient d’un apport supplémentaire en énergie produite localement, grâce à la mise en service d’une minicentrale hydraulique sur la commune de Chalais. D’autres minicentrales de ce type sont en projet ou à l’étude afin de contribuer à la transition énergétique du canton.
Dans le cadre de la rénovation de ses infrastructures de captation des eaux en provenance de sources situées en altitude, les autorités de la commune valaisanne de Chalais, en collaboration avec OIKEN, le premier distributeur d’énergie du canton, ont profité de l’occasion pour y ajouter un dispositif de turbinage. D’une puissance de 144 kW, cette nouvelle minicentrale, entrée en fonction au début de l’été, produit 490 MWh d’électricité par année, de quoi couvrir les besoins de quelque 110 ménages.
« Ce partenariat avec OIKEN nous a permis de bénéficier de son expertise, de la planification à la mise en œuvre, ainsi que de la gestion de l’infrastructure », a souligné Sylvie Masserey Anselin, la présidente de la commune de Chalais, dont la territoire s’étend sur 24,46 km2 sur la rive gauche du Rhône, près de la ville de Sierre.
Un potentiel intéressant
Selon la direction du distributeur valaisan, si les minicentrales hydrauliques existent depuis longtemps en Valais, il existe encore un potentiel intéressant à exploiter. L’entreprise indique avoir identifié 16 sites de turbinage, existants ou à l’étude, sur le territoire de ses communes partenaires. Ces sites comprennent différents types de réseaux : eau potable, eaux usées, eau d’irrigation ou eau thermale. En exploitant ces réseaux pour produire de l’énergie, 56 100 MWh d’électricité supplémentaires pourraient être produits chaque année, à l’horizon 2035, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 12 500 ménages.
Si certains projets sont déjà réalisés, comme dans le Val d’Anniviers, d’autres sont au stade de l’étude ou dans la phase des demandes d’autorisation. C’est le cas, par exemple, du plan de gestion des eaux de Lienne-Raspille SA, entre les communes d’Ayent et Varonne, dont OIKEN est actionnaire. Ce projet vise un triple objectif : assurer l’irrigation agricole en été, garantir l’approvisionnement en eau potable et favoriser la production hydroélectrique.
Des installations autonomes
Les minicentrales sont des installations autonomes destinées à produire de l’électricité à partir de l’énergie hydraulique. Elles com-
Les minicentrales hydrauliques existent depuis longtemps en Valais, mais il existe encore un potentiel intéressant à exploiter.
prennent notamment des ouvrages d’accumulation, des installations de captage d’eau, des conduites forcées (eau sous pression), des turbines, des générateurs, des dispositifs d’injection et des équipements de pilotage pour réguler la puissance et le débit.
« Pour relever le défi de la transition énergétique, il est indispensable de développer des projets dans les énergies solaires, éoliennes et hydrauliques. Nous soutenons les projets qui font du sens et permettent d’exploiter les ressources, tout en préservant les intérêts environnementaux », souligne François Fellay, directeur général d’OIKEN.
Des ressources renouvelables et indigènes
Avec l’évolution du cadre légal, dont la nouvelle loi sur l’électricité, les gestionnaires de réseaux de distribution (GRD) doivent dès à présent augmenter leur approvisionnement en recourant à des ressources renouvelables et indigènes. Pour atteindre les objectifs fixés par la Confédération et les autorités valaisannes en matière d’énergie renouvelable, la diversification des sources de production est nécessaire. « L’hydroélectrique offre évidemment des avantages avec une production été comme hiver », souligne le distributeur valaisan dans son communiqué.
À propos d’OIKEN
Avec plus de 760 millions de kilowattheures d’électricité ainsi que 900 millions de kilowattheures distribués annuellement, OIKEN est le plus important distributeur valaisan d’énergie. Cette entreprise dessert 24 communes situées entre Salquenen et Vetroz. Selon les termes de son mandat, elle assume également la gestion d’infrastructures hydroélectriques, l’alimentation en eau potable, l’éclairage public, les prestations et services multimédias, ainsi que les installation électriques. OIKEN compte actuellement 500 collaborateurs et 180 000 clients.
Contact
OIKEN
www.oiken.ch
François Fellay Directeur général francois.fellay@oiken.ch Tél. 079 818 96 11 www.oiken.ch
Une analyse rapide des microbes hydriques
La société suisse bNovate Technologies SA a conclu un partenariat historique avec MattenPlant de Singapour pour distribuer ses solutions de surveillance de l’eau en Asie. Signé lors de la Singapore International Water Week, cet accord vise à révolutionner la sécurité de l’eau dans des marchés comme les Philippines et le Vietnam, notamment dans les secteurs de l’alimentation et des boissons. Le système BactoSense de bNovate, basé sur la cytométrie en flux, permet une analyse rapide des microbes hydriques, améliorant ainsi la sécurité publique et industrielle. MattenPlant apportera son expertise locale pour assurer la formation et l’assistance technique, aidant à résoudre les défis liés à la contamination de l’eau en Asie. Ce partenariat marque une étape importante dans l’amélioration des normes de sécurité de l’eau dans la région.
Le système, basé sur la cytométrie en flux, permet une analyse rapide des microbes hydriques, améliorant ainsi la sécurité publique et industrielle.
Dans une initiative historique destinée à révolutionner la sécurité de l’eau en Asie, la société suisse bNovate Technologies SA, qui fournit une surveillance et une analyse rapide de l’eau, a conclu son tout premier partenariat en Asie en nommant MattenPlant de Singapour comme distributeur officiel pour l’Asie. Cette collaboration significative a été scellée lors de la Singapore International Water Week. Serge Gander, PDG de bNovate, et Victor Lim, PDG de MattenPlant, se sont associés pour apporter des solutions automatisées de pointe en microbiologie industrielle à de nouveaux marchés, notamment dans les secteurs de l’alimentation et des boissons aux Philippines et au Vietnam.
« Nous sommes ravis de nous associer à MattenPlant », a déclaré Serge Gander, PDG de bNovate. « Leur expertise dans l’intégration des technologies de l’eau et leur forte présence en Asie s’alignent parfaitement sur notre ambition globale de rendre l’eau plus sûre grâce à nos solutions de surveillance automatisées et numériques. Cet accord marque une étape importante pour bNovate, nous permettant d’atteindre de nouveaux marchés et de mieux servir nos clients. »
Des mesures de concentrations cellulaires en quelques minutes
Grâce à la technologie de pointe de la cytométrie en flux, l’instrument BactoSense de bNovate mesure les concentrations cel-
lulaires en seulement 20 minutes, abordant de manière proactive les anomalies et les écarts par rapport aux profils microbiens de base. Cette technologie garantit une détection rapide et précise des microbes hydriques, protégeant ainsi la santé publique et les normes industrielles.
Victor Lim, PDG de MattenPlant, a partagé son enthousiasme : « Nous sommes très impressionnés par ce que bNovate apporte au marché avec sa gamme d’équipements de surveillance. C’est une opportunité excitante pour nos entreprises de travailler ensemble et d’apporter des solutions de sécurité de l’eau hautement efficaces à nos clients, en particulier dans l’industrie alimentaire et des boissons. Nous tirerons parti de notre présence locale pour fournir formation, service et tests pilotes. Ceci afin d’améliorer l’engagement et l’expérience utlisateur de Bactosense. »
Des défis importants en matière d’eau en Asie
L’Asie est confrontée à des défis importants en matière d’eau dans de nombreuses régions, notamment la contamination due aux activités industrielles et agricoles, l’urbanisation rapide et une infrastructure hydrique inadéquate. Le partenariat avec MattenPlant aborde ces problèmes critiques en introduisant des technologies suisses avancées de surveillance de l’eau qui fournissent des données précises en temps réel, permettant une gestion proactive et une remé-
diation. En tirant parti des solutions innovantes de bNovate, les communautés et les industries à travers l’Asie peuvent obtenir une eau plus sûre et plus propre, améliorant ainsi la santé publique et soutenant le développement durable. Cette collaboration représente une étape cruciale dans la transformation des normes de sécurité de l’eau régionales, garantissant que chaque goutte répond aux normes de qualité les plus élevées.
À propos de MattenPlant
Depuis 1994, MattenPlant a servi de nombreux clients industriels et municipaux en concevant et construisant des systèmes efficaces pour le traitement de l’eau, des eaux usées et des boues. L’entreprise préconise de trouver la solution la plus adaptée et unique pour chaque utilisateur local d’eau. Aujourd’hui, cette société a une présence directe dans plus de six pays d’Asie du Sud-Est. Deux usines dans la région complètent cette présence pour servir nos clients à proximité. MattenPlant aspire à bâtir une forte confiance avec ses clients, faisant de nous leur partenaire de choix. En 2017, L’entreprise a rejoint SKion Water en tant que société de portefeuille, se préparant pour une croissance et une expansion accrues dans la région.
www.mattenplant.com
À propos de bNovate Technologies SA
bNovate Technologies SA est un leader de la surveillance et de l’analyse de l’eau. Elle propulse la microbiologie industrielle à l’ère numérique avec des solutions rapides et automatisées pour les industries mondiales de l’eau, de l’alimentation et des boissons, pharmaceutiques, des cosmétiques et des semi-conducteurs. Propulsées par une technologie propriétaire, ses solutions fournissent des données de qualité microbienne de l’eau de haute valeur pour une gestion efficace et durable de l’eau. Fiable par les professionnels de l’eau à travers l’Europe, bNovate se développe rapidement dans le monde entier.
www.bnovate.com
Exploiter durablement les forêts tropicales
Plinio Sist, Éditions Quae, 100 pages.
Au cours des trente dernières années, plus de quatre cents millions d’hectares de forêts tropicales ont été détruits. À cette déforestation s’ajoute la dégradation forestière qui, dans certaines régions du monde, comme l’Amazonie, affecte autant de surface que le déboisement. Préserver et conserver les forêts tropicales devient donc aujourd’hui une priorité pour la survie de l’humanité.
Pour ce faire, deux méthodes complémentaires existent, mais que l’on aime à opposer. La première consiste à les sanctuariser en créant des aires de protection, limitant ainsi le plus possible l’exploitation de leurs ressources par les humains. La seconde, au contraire, repose sur une exploitation raisonnée au bénéfice des populations locales et de la société en générale. Les forestiers préfèrent cette méthode sur la base du principe qu’une forêt valorisée générant des biens et des services aux populations, à l’État et à la société, sera une forêt protégée et conservée. Cet essai présente de façon objective, factuelle et accessible les connaissances scientifiques des effets environnementaux de l’exploitation de bois d’œuvre. Il révèle les possibles voies pour que cette exploitation devienne durable. Plinio Sist est écologue forestier au Centre de coopération internationale en matière agronomique pour le développement (CIRAD).
Habiter avec les loupsRécits d’enquête en Belledonne
Marco Armiero, traduit de l’anglais par Nicolas Calvé, Lux Éditeur, 150 pages.
D’aucuns prétendent que nous sommes plongés dans l’Anthropocène. En une vingtaine d’années, divers « -cènes » ont été proposés pour pallier les insuffisances de cette notion et pour affirmer que le piètre état de la planète aujourd’hui n’est pas le fait de l’humanité en soi, mais bien le résultat des relations socioéconomiques délétères qui font, entre autres, que certains êtres, certains lieux et certaines mémoires sont considérés comme jetables.
En montrant la stratigraphie de pouvoir et de toxicité qui compose notre environnement, l’historien Marco Armiero propose le Poubellocène, l’ère des déchets, non pas comme une époque géologique à proprement parler, mais comme un prisme d’interprétation qui tient compte des relations de domination et d’exclusion. De Naples, en Italie, à Agbobloshie, au Ghana, des écofictions dystopiques à la réalité des épidémies, il explore les entrailles du Poubellocène dans un livre bref et accessible, qui jette les bases d’une notion et offre une lecture multidisciplinaire de notre rapport au monde.
Le retour des loups en France, depuis les années 1990, a rapidement été appréhendé de manière binaire dans le débat public : pour ou contre, dans un cloisonnement des pensées ne disant rien de la diversité des situations vécues par les habitants de la montagne. L’enquête restituée par cet ouvrage est une mise en récit des manières d’habiter le massif alpin de Belledonne, que la présence des loups vient troubler. Elle pose également un regard original sur cette coexistence, en interrogeant la place des pastoralismes au sein de territoires ruraux en mutation : quelles solidarités pour quels renouveaux agroécologique et alimentaire ?
En raison des inévitables changements de date ou des annulations imprévues, nous recommandons à nos lecteurs de prendre contact avec les organisateurs avant d’entreprendre de longs déplacements. Sur demande, la rédaction communique les adresses utiles.
À L’ÉTRANGER
8 - 10 oct.
PRÉVENTICA LYON
9 - 10 oct.
9 - 11 oct.
9 - 12 oct.
10 - 12 oct.
En bref
Lyon, Eurexpo (FR)
Congrès & salon pour la prévention des risques professionnels et l’optimisation des conditions de travail
CLOUD + SECURITY FORUM
Paris, Paris Expo Porte de Versailles (FR)
Forum consacré au Cloud et à la Sécurité: Cybersécurité, Cloud Hybride/Public/Privé, Internet des Objets, Intelligence Artificielle, SAAS (Software as a Service), Mobilité, Infrastructure...
DRONITALY - WORKING WITH DRONES
Bologne, Bologna Exhibition Centre (IT)
Dronitaly est à la rencontre entre les parties prenantes et les utilisateurs potentiels sur les questions actuelles et urgentes, en référence à l’utilisation de plus en plus répandue des drones dans la gestion de réseaux & la surveillance environnementale
LES ASSISES DE LA SÉCURITÉ ET DES SYSTÈMES D’INFORMATION . Monaco, Grimaldi Forum (Monaco)
Salon dédié aux acteurs de la sécurité et des systèmes d’information
Salon des pompiers, de la protection civile et de la lutte contre les catastrophes, Le FLORIAN intègre le forum des services de secours aescutec®. Une approche holistique pour considérer toutes les forces de secours dans ce salon unique
Un robot géant pour entretenir les réseaux ferroviaires
La compagnie ferroviaire japonaise West Japan Railway Company (JR West) s’est dotée d’un robot géant de 12 m de haut, chargé de l’entretien de son réseau. Armé de bras puissants et de caméras intégrées, cette machine est montée sur une plateforme pouvant rouler sur la route ou sur des rails. Capable de soulever des charges pesant jusqu’à 40 kg, ce robot peut tailler les branches des arbres qui bordent les voies ou peindre les supports métalliques des câbles électriques, par exemple.
Cet ’engin est contrôlé à distance par un opérateur installé dans la cabine de pilotage de la plateforme. Grâce à des caméras fixées dans la tête du robot, l’opérateur, doté d’une casque de réalité virtuelle, peut diriger la machine avec une grande précision.
« À l’avenir, nous espérons utiliser des machines pour toutes sortes d’opérations de maintenance de nos infrastructures, afin de faire face à la pénurie de main-d’œuvre », a déclaré, lors d’une conférence de presse, le président de la compagnie, Kazuaki Hasegawa. Selon lui, ce robot permet aussi de réduire les risques d’accidents, comme les chutes ou les électrocutions.
Facilitateur de Solutions en Santé et Sécurité au travail par des Spécialistes
COMPOSITION DU COMITÉ DIRECTEUR:
Christian WYSSMÜLLER, Président
Gianfranco RUSCA, Vice-président
Ute BAUCKHORN
Cédric CAGNAZZO
Jean-Pierre DROZ
Cedric FAVRE
Luca TURRA
Tanja VITALE
Armin ZIMMERMANN Rue de l’Industrie 43 1951 Sion
La Société Suisse de Sécurité au Travail soutient le travail des professionnels qui œuvrent pour la sécurité au travail et la protection de la santé et encourage la reconnaissance de leur activité auprès du public, de l’industrie et de l’artisanat.
PROCHAINES MANIFESTATIONS:
- PREVENTICA LYON
8.10.2024 - 10.10.2024
Lyon
- Journée de formation SSST 2024
20.11.2024
Beaulieu Lausanne
- Demi-journée de formation et 41e Assemblée générale de la SSST
26.03.2025
Kongresshaus Biel / Palais des congrès Bienne
SSST Société Suisse de Sécurité au Travail, case postale 160, 1701 Fribourg, info@ssst.ch
Offre spéciale de partenariat
ou de l’environnement
Pour la somme de 350 francs vous obtenez :
– Votre présence dans nos pages partenaires pendant une année (six numéros) en format carte de visite (format 42 x 25 mm, min 300 dpi) comprenant votre logo, ainsi que vos coordonnées ;
– Un tarif préférentiel pour d’éventuelles annonces ou publireportages ;
– La prise en compte prioritaire de vos communiqués de presse concernant vos activités pour des articles ou des brèves illustrées ;
– La parution de vos manifestations dans notre agenda.
– Un abonnement gratuit d’une année (valeur : CHF 35.–)
Cette formule vous intéresse ? Contactez-nous sans engagement par courriel à l’adresse marketing@polymedia.ch ou par tél au 021 802 24 42.