Poker52 N°31_aout2012_ed.casino

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Si le contingent français a fait vibrer un pays entier lors de l’édition 2011 des WSOP avec pas moins de quatre bracelets à la clé, les joueurs pros et amateurs hexagonaux n’auront pas réussi à faire aussi bien lors de la cuvée 2012. Malgré les tables finales de quelques grinders online, la place de runner-up de Jérémy Quehen lors d’un crapshoot à 2 500 $ NLHE, le bracelet en début de Series d’aubin Cazals et la très belle 8e place lors du Players Championship de Bruno Fitoussi, rien qui n’équivaut aux bracelets de Soulier, ElkY, Payan et Teisseire. Seule satisfaction lors de ces World Series dominées massivement par les joueurs américains, le deep run incroyable de Gaëlle Baumann, pro Winamax, lors du Main Event. Elle échoue à la bulle de la finale d’octobre, les larmes aux yeux. Retour sur un mois et demi de poker de très haute volée.

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Par Jérôme Schmidt / photos Jules Pochy

Les World Series se suivent et ne se ressemblent pas. Si l’édition 2012 avait bien débuté avec la victoire d’Aubin Cazals lors du tournoi Mixed-Max à 5 000 $ de fin mai, elle n’aura pas toujours été sous les meilleurs auspices du côté du clan français. Les champions tricolores, pourtant venus en nombre pour le plus beau mois et demi poker de l’année, n’auront pas brillé : ElkY, Antony Lellouche, Ludovic Lacay, Fabrice Soulier, David Benyamine, Nicolas Lévi, Lucille Cailly, Pedro Canali, Guillaume Darcourt, Philippe Ktorza, Jean-Paul Pasqualini ou les jeunes grinders online n’auront signé que quelques places payées tout au mieux, se privant des feux des projecteurs.

Forza America

La compétition et ses 61 tournois auront en tout cas été quasi exclusivement arrogés aux Américains. Les statistiques ne mentent pas : 46 bracelets aux USA, contre 3 aux Canadiens, 2 aux Allemands, 1 aux Britanniques, aux Français, aux Russes, aux Italiens, aux Belges, aux Hollandais, aux Japonais, aux Ukrainiens, aux Bulgares et aux Tchèques. Côté ITM, les USA comptabilisent pas moins de 5 820 ITM, devant les Canadiens (509), les Anglais (315) et les Français en quatrième position (195). Idem en termes d’argent comptabilisé, avec 132 491 101 $ pour les USA, 16 197 680 $ pour l’Angleterre, 10 846 905 $ pour le Canada, 4 362 299 $ pour la France et 3 584 402 $ pour l’Allemagne. Avec pour pire pays parmi les 87 compétiteurs, l’Équateur et ses 2 079 $ de gains cumulés…

Hellmuth tutoie les sommets

Comme chaque année, les plus grands champions s’affrontent à distance, à coup de side bets énormes. Cette année, Ivey avait parié 900 000 $ sur sa victoire lors d’un event, et malgré ses cinq tables finales (dont une deuxième, une troisième et une cinquième place…), le champion de retour dans le circuit des tournois n’aura pas réussi à transformer ses essais. Une année exceptionnelle, donc, pour Ivey, mais sûrement très perdante dans le circuit des side bets ; des rumeurs le disent même assez proche de la banqueroute, même si personne ne s’inquiète pour lui au vu de sa constance aux tables de poker…

Phil Hellmuth

Daniel Negreanu aura quant à lui vécu une année encore pire, jouant à tous les tournois possibles, multi-tablant presque chaque jour, pour seulement cinq petites places payées et un joli Day 5 lors du Main Event, sa plus grosse victoire de l’été pour 50 000 $. Hellmuth, par contre, confirme son retour en force depuis un peu plus d’un an : douzième bracelet lors d’une épreuve de Razz, et deux quatrièmes places à deux gros tournois, le H.O.R.S.E à 10 000 $ (remporté en 2011 par Fabrice Soulier) et le One Drop à 1 000 000 $…

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