Pharm mag mars-avril 2015

Pharm mag

Mars 2015 N°29

Le magazine de tous les pharmaciens

T I U T RA

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LECTURE OFFICINALE EFFET COUPE-FAIM DES PROTEINES

CAS D’OFFICINE DEXAMETASONE EN CONTREBANDE (KINATE DERDEG)

LA REGIONALISATION DES CONSEILS LS Est-ce l’avenir de la democratie ?

L’EXTRAORDINAIRE HISTOIRE de l’ex-hopital militaire Marie Feuillet

www.pharm-mag.net

EDITO Sommes-nous des professionnels de santé ou des commerçants?

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ous, les pharmaciens, sommes des professionnels de santé, mais des professionnels de santé « tourmentés ». Car nous sommes également des commerçants ! Cela n’est pas forcément évident à gérer.

On observe dans les pharmacies, voire dans la tête même du pharmacien, deux grands profils. En voici une description sans nuance.

LE PROFESSIONNEL DE SANTÉ Pour le professionnel de santé, la personne qui entre dans sa pharmacie est un patient, qui doit être pris en charge.

Face au délégué pharmaceutique, le professionnel de santé est sensible aux arguments scientifiques : il veut des produits efficaces et adaptés pour ses patients. Il a aussi une vision traditionnelle du type de produit qui doit se retrouver dans son officine, et est axé sur le conseil. Il est regardant sur la qualité, l’efficacité et la sécurité.

C’est le pharmacien qui passera du temps avec ses patients, même si la rentabilité n’est pas assurée, comme c’est le cas lorsqu’il explique une ordonnance.

LE COMMERÇANT Pour ce pharmacien, la personne qui entre dans la pharmacie est un client. Il faut lui vendre des produits, car c’est lui qui fait vivre l’officine. La pharmacie est un business et l’objectif est de le faire fructifier.

Avec le délégué, le commerçant est particulièrement

Dr Abdelhakim NAZIH

regardant sur les campagnes promotionnelles, les marges et remises, ainsi que sur les perspectives concrètes de bénéfice. C’est le pharmacien qui poussera le client à acheter un décongestionnant nasal, un sirop contre la toux, et les dernières pastilles antiseptiques pour un rhume, même si le besoin n’est pas évident.

Lequel de ces deux profils de pharmaciens a raison ?

Probablement les deux… Car ces deux profils ne sont pas forcément éloignés. Une personne qui repart avec des produits qui lui plaisent, efficaces, est un client qui consomme et qui reviendra. Une personne qui a été bien conseillée est mise en confiance sera aussi probablement un meilleur client !

Chacun pourra aussi constater que chaque pharmacien est au final plus ou moins professionnel de santé, et plus ou moins commerçant. Avec l’un des traits parfois (beaucoup) plus appuyés. Partant de cela, lorsqu’un délégué souhaite vendre un produit à un pharmacien, il est important de vite cerner son mode de fonctionnement : il faut mettre en avant le bénéfice santé pour le patient et le bénéfice financier pour le pharmacien, et doser les arguments en fonction du profil !

“Chaque pharmacien est au final plus ou moins professionnel de santé, et plus ou moins commerçant”

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SoMmAiRe 18

Conseil au comptoir

Flash info

L’assurance maladie pour les pharmaciens Olivier Brandicourt à la tête de SANOFI Conférence de presse des pharmaciens istiqlaliens Retrouvaille des Ex de Pyatigorsk Caravane du syndicat des pharmaciens de Tanger

Aliments et Médicaments Conseils de prise pour quelques aliments

21 Nouveautés 22 Lecture Officinale 26 Cas d’officine Nouveau sur le marche

Effet coupe-faim des proteines

Dexamethasone en contrebande : KINATE DERDEG

30 Histoire

l’extraordinaire histoire de l’ex-hopital militaire marie feuillet de rabat

En couverture

La régionalisation des conseils : l’avenir de la démocratie Avis des pharmaciens

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Chronique

BREF Le journal d’une pharmacienne de campagne

Petites annones Pharmacie « Vente » Offres d’emplois

SOMMAIRE

Pharm-mag

Graphisme

217 Bd Brahim ROUDANI Casablanca

MORSPIRIT

Pharm-mag est édité par health édition Directeur de publication Abdelhakim NAZIH

Chef de redaction

secrétariat de rédaction Dalal Saddiqi Rédacttion Hicham BAÂMRANI Rajaâ SQALI Corine LEPETIT Khalid SEFRIOUI

Karim QOSSAIM

Collaborateurs Directeur de communication Khalissa ELHAMMOUMI

Responsable commerciale Loubna L’HMAMSI

Dr Soufiane BENTALHA Dr Ahmed DAÂBOUL Dr Nabil BAHAR

Tirage 10 000 exemplaires

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FLASH INFO

L’assurance maladie pour les pharmaciens Entrée en vigueur à partir de 2016 Abdeslam Seddiki, ministre de l’Emploi et des affaires sociales, lors de son intervention au cours 3e Grand salon des pharmaciens du Sud.

L’assurance maladie des indépendants, une catégorie ne bénéficiant ni de couverture sociale ni de pensions de retraite, entrera en vigueur à compter de janvier 2016.

C’est ce qu’a annoncé, vendredi 13 février 2015 à Agadir, le ministre de l’Emploi et des affaires sociales Abdeslam Seddiki.

“Cette mesure concerne les pharmaciens au même titre que les autres catégories concernées par le programme élargi de la couverture sociale des indépendants”, a affirmé le ministre à l’ouverture du 3e Grand salon des pharmaciens du Sud, initié du 13 au 14 février 2015 par l’Alliance des syndicats des pharmaciens du Sud (ASPS).

Il a souligné “l’impact important de cette mesure” qui, a-t-il dit, permettra d’élargir la couverture sociale

L’alliance des pharmaciens istiqlaliens Vers un boycott des élections ordinales ?

L’Alliance des Pharmaciens Istiqlaliens (API) a organisé, le mercredi 25 Février 2015 à l’hôtel Golden Tulipe Farah à Rabat, une conférence de presse en vue d’expliquer les problèmes que connait le secteur.

Dans sa déclaration liminaire, le Secrétaire National de l’API, Dr Karim AIT AHMED a rappelé que l’absence d’un conseil d’ordre introduira la profession dans l’anarchie totale, il a aussi demandé au gouvernement d’acter d’urgence le projet de la régionalisation des conseils pour enfin répondre aux attentes des pharmaciens.

En vue de mieux présenter leur vision aux journalistes et répondre à leurs préoccupations, le SN de l’APPI a été assisté du président et de certains

PHARMMAG N° 29 MARS 2015

membres du bureau national.

“Nous boycotterions les élections ordinales au cas où l’ancien mode de scrutin serait maintenu.” a annoncé Dr BENSAID, membre du bureau.

Au centre, Dr Karim AIT AHMED, Secrétaire National de l’Alliance des Pharmaciens Istiqlaliens

FLASH INFO

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Olivier Brandicourt Nouveau DG de Sanofi Olivier Brandicourt, aujourd’hui à la tête du laboratoire allemand Bayer Healthcare, prendra ses fonctions le 2 avril 2015.

C’est fait. Le conseil d’administration de Sanofi a désigné le nouveau directeur général du groupe. Olivier Brandicourt, aujourd’hui à la tête du laboratoire allemand Bayer Healthcare, prendra ses fonctions le 2 avril prochain. Il remplace Chris Viehbacher, limogé fin octobre. Le président du conseil, Serge Weinberg, avait assuré l’intérim comme PDG. Ce médecin français de 59 ans, qui a vécu pas loin de vingt ans aux États-Unis et a d’ailleurs le statut de résident américain, est «le candidat qui satisfaisait le mieux à nos critères», déclare Serge Weinberg «C’est un professionnel de la pharmacie. Il connaît le marché américain. Il connaît aussi l’articulation entre la recherche et le marketing».

qui avaient été reprochées à Chris Viehbacher, en particulier au niveau du conseil.

Pour Serge Weinberg, l’annonce de la nomination d’Olivier Brandicourt coupe court aux critiques qui s’inquiétaient de la vacance brutalement créée à l’automne par le débarquement de Chris Viehbacher. «Nous avons trouvé un successeur en trois mois et demi. On ne peut pas dire que ce processus ait été lent!», affirme-t-il.

Olivier Brandicourt, aujourd’hui à la tête du laboratoire allemand Bayer Healthcare, prendra ses fonctions le 2 avril 2015.

Autre atout, selon le président de Sanofi, qui re trouvera son statut non exécutif le 2 avril également: «Olivier Brandicourt saura travailler en équipe et communiquer de façon ouverte et transparente, tant en interne qu’en externe.» Une référence en creux aux faiblesses

« Nous avions identifié plusieurs dizaines de candidats potentiels. Une première sélection a permis d’en retenir douze que j’ai rencontrés, puis quatre d’entre eux ont eu des entretiens avec le Comité des nominations. Et tous n’étaient pas français», assure Serge Weinberg, contredisant ainsi les rumeurs au sujet du successeur de Chris Viehbacher. Si le conseil d’administration de Sanofi appréciait en effet les choix stratégiques de ce patron germano-canadien, il goûtait moins, en revanche, son tropisme américain prononcé.

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FLASH INFO

Les Ex de l’Académie de Pharmacie de Pyatigorsk Retrouvailles 20 ans après

Le vendredi 13 février 2015, ils furent pas moins d’une trentaine d’anciens étudiants de l’académie de pharmacie de Pyatigorsk à se retrouver pour un repas amical au restaurant La Madrague à Agadir.

Une centaine d’invitations avaient été lancées via le réseau social facebook, mais certains n’ont pu répondre présent. « Mais nous avons reçu beaucoup de petits mots d’excuses ; parfois très touchants », note Karim Ait Ahmed, l’organisateur de cette journée de retrouvailles. « Les anciens étudiants n’avaient pas eu connaissance de la liste des invités, et pour certains, c’est avec beaucoup d’émotion qu’ils

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ont retrouvé, 20 ans après, leurs anciennes et anciens camarades de classe venus de toutes les régions du royaume ».

NOUS SOMMES PRENEURS DE TOUT RENSEIGNEMENT SUSCEPTIBLE DE NOUS AIDER À RETROUVER D’ANCIENS CAMARADES Cette magnifique journée fut riche en émotions, pleine de souvenirs et enrichie de nouvelles anecdotes. « Lors de nos discussions animées, certains noms sont ressortis comme par magie de nos mémoires, allongeant ainsi la liste des étudiants encore perdus de vue », ajoute AIT AHMED.

“D’ailleurs, nous avons créé un groupe sur facebook” Les ex de l’académie de pharmacie de Pyatigorsk » , et nous sommes preneurs de tout renseignement susceptible de nous aider à retrouver d’anciens camarades.

Il a fallu beaucoup de temps pour que les participants se résignent à se séparer, comme pour préserver ces instants de retrouvailles. « Ils étaient plus que des anciens camarades de classe, mais des amis vrais et sincères.

Une famille en quelque sorte. » Mais, cette fois, ils se sont promis de se réunir, dorénavant, plus souvent. Le prochain rendez-vous a donc été fixé en mars 2015 à Marrakech.

FLASH INFO

Syndicat des pharmaciens d’officine de Tanger Action réussie pour la caravane médicale d’Anezi Le syndicat des pharmaciens d’officine de Tanger (commission Sociale) a organisé une caravane médicale dans la région de Tiznit (Anezi),en collaboration avec la délégation de Santé de Tiznit et ce suite à l’appel lancé par Mr le ministre de Santé :Dr Houcine El Ouardi dans le cadre de l’opération Raaaya le 15 décembre 2014.

La commission sociale a profité du passage de la caravane médicale à Tiznit pour effectuer une deuxième action à la Zaouia de Sidi Hmed Oumoussa ,en collaboration avec l’association Ibn Batouta de Tanger pour les œuvres socio-sanitaires.

COUVER« Nous syndicat, membres du bureau et adhérents tenons à remercier pour leurs collaboration ,aides et soutien Mr le gouverneur de la région de Tiznit, Mme la déléguée de Santé (Tiznit) Dr Lamia Chakiri ,ainsi que les autorités locales et la gendarmerie royale de cette région », tient à préciser Syndicat des pharmaciens d’officine de Tanger.

Ils remercient également tous les laboratoires qui ont permis avec leurs dons de médicaments de livrer toutes les ordonnances émises lors des consultations.

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EN COUVERTURE La régionalisation des conseils : est-ce l’avenir de la democratie ?

Lors du grand salon des pharmaciens du sud qui a eu lieu le 13 février 2015 à Agadir, le Président de l’association des syndicats des pharmaciens du sud, DWr Hamid OUAHBI, a profité de la présence du ministre de la Santé, du ministre de l’Emploi et des Affaires sociales et du président du groupe parlementaire du PAM pour déclarer que le projet de la régionalisation doit être mis en place le plutôt possible pour répondre à la réussite de la nouvelle politique du médicament et de la pharmacie au Maroc.

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a déclaration du Président de l’association des syndicats des pharmaciens du sud, Dr Hamid OUAHBI lors du grand salon des pharmaciens du sud qui a eu lieu le 13 février 2015 à Agadir, en présence du ministre de la Santé, du ministre de l’Emploi et des Affaires sociales et du président du groupe parlementaire du PAM, a été applaudie par tous les pharmaciens présents à cette séance inaugurale parce qu’ils trouvent dans ce projet une solution à de multiples problèmes rencontrés par la profession.

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ous avons donc demandé leur avis sur la question à trois pharmaciens d’officine de différentes régions du royaume pour mieux savoir ce qu’ils pensent de la régionalisation des conseils et jusqu’à quel degré la régionalisation pourrait dénouer les problèmes que vit l’officinal actuellement.

EN COUVERTURE À noter bien sur qu’il faut d’abord commencer par la refonte des textes de la loi régissant le CNOP et qu’il faut prendre en considération les intérêts de chaque catégorie de pharmacien ( industriel, répartiteur, universitaire et chercheur, pharmacien public, pharmacien militaire, pharmacien officinal et pharmacien biologiste),car les contraintes et les attentes sont différentes.

Concernant notre catégorie (pharmaciens d’officine), le conseil régional par exemple “ d’Agadir à Dakhla Lagouira” permettra une meilleure gestion des difficultés et des problèmes quotidiens spécifiques des pharmaciens de cette région, car ce n’est qu’au principe de proximité qu’on va régler les problèmes des élections, de l’étique, de la formation continue et de l’information.

“Il faut d’abord commencer par la refonte des textes Ichrak KHATMI Présidente du syndicat des pharmaciens de Guelmim

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a régionalisation du conseil national d’ordre des pharmaciens (CNOP),est une recommandation vivement souhaitée par les pharmaciens marocains depuis des années déjà, et ce n’est qu’ en février 2012 qu’une commission nationale créée à l’initiative de la fédération et du CNOP, dont l’objectif principal est l’élaboration d’un projet de régionalisation du dit conseil.

L’objectif de la régionalisation est de mettre un organisme représentatif de la profession qui contribuera à la reconstruction et à l’amélioration de l’exercice de la pharmacie au Maroc et qui jouera le rôle d’interlocuteur vis à vis la direction, de régulateur et de garant des intérêts des pharmaciens.

de la loi régissant le CNOP et qu’il faut prendre en considération les intérêts de chaque catégorie de pharmacien”.

Pour appliquer la régionalisation, il faut absolument répondre a ces trois questions : LE POURQUOI de la régionalisation Quel régionalisation pour lles conseils Les préalables fondamentaux

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EN COUVERTURE

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cet

instant

être

appliquée.

D E U X I È M E M E N T

L

ITarek GHAFLI, Pharmacien d’officine à Marrakech

a régionalisation avancée issue de la haute volonté Royale, ne peut être que bénéfique sur le développement économique, social, culturel et environnemental.

Le cas des conseils régionaux des officinaux demande encore plus de temps afin de trouver et élaborer la formule exacte qui soit démocratique et adaptée au secteur officinal.

P R E M I È R E M E N T La loi n’a pas encore été finalisée, donc il faut attendre l’entrée en vigueur de ladite loi ainsi que son application selon le découpage régional final, à cette instant les pharmaciens pourront élaborer une loi de régionalisation des conseils.

C’est pour cette raison que je pense que la situation d’urgence est d’établir les élections des deux régionaux et ainsi le conseil nation-

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al, et cela pour plusieurs raison, surtout les dossiers urgents et lourds pour lesquels les pharmaciens attendent des solutions, notamment les problèmes concernant les horaires d’ouverture et de fermeture, le non respect de la loi 17-04 par un certain nombre de pharmaciens, ainsi que des problèmes fonctionnels surtout l’avis du conseil national sur tout projet de loi en rapport avec la santé en général et pharmaceutique en particulier.

Les conseils élus, qui sont les seuls représentants légaux et légitimes des pharmaciens, seront obligés d’élaborer une loi de régionalisation des conseils avec la participation de tous les syndicats, sans exception, tout en respectant la constitution marocaine qui a légalisé la pluralité et la liberté d’adhésion.

La loi élaborée devrait être votée par la base, elle pourra à

Personne ne peut nier les avantages que va faciliter la régionalisation pour les citoyens en général et le pharmacien en par¬ticulier, j’en cite quelques uns : 1. La proximité des conseils aux pharmaciens, ce qui va faciliter les besoins d ceutique ; 3. Retour à l’ordre concernant les règles de fixation des horaires et d’ouverture à la carte ainsi que les tours de garde, et donner leur avis aux autorités compétentes et il serait ainsi par conséquence la réfutation de la domination de certaines commissions de garde ; 4. Réduire l’indifférence des pharmaciens vis-à-vis de leurs devoirs envers les conseils régionaux en général et le national en particulier.

T RO I S I È M E M E N T Personne ne peut présenter et négocier au nom de toute la profession que le conseil national élu par des élections équitable et démocratique de la part des conseils régionaux, il en serait ainsi une force de parole, de décisions, et d’avis en tout ce qui concerne les projets de loi régissant la profession.

EN COUVERTURE

R

épondre à cette question passe d’abord par un bon diagnostic de la réalité du pharmacien.

Mais analyser la situation du métier semble complexe et épineux.

Car cela nécessite un débat scientifique et académique loin des clivages et des enchères.

Les difficultés quotidiennes que rencontre le pharmacien se situent principalement sur deux niveaux: un purement financier et l’autre éthique. Mais ces deux niveaux restent liés l’un à l’autre.

La législation n’a pas suivi les changements socioéconomiques.

Les lois qui encadrent le secteur n’ont pas évolué, laissant ainsi un vide juridique exploité par certain de l’intérieur comme de l’extérieur. Ce qui représente une réelle menace contre le métier.

Afin de pouvoir évaluer la capacité de la régionalisation à résoudre ces problèmes, il faut aussi savoir quelle structure et quelles compétences auront les conseils régionaux. Et pour que ces conseils jouent un rôle vital, il faut qu’ils disposent des outils disciplinaires nécessaires et que leurs compétences dépassent la gestion administrative.

L’efficacité d’une telle régionalisation ne peut être garantie que si ces conseils sont élus démocratiquement. Dans ces conditions on peut alors parler d’une vraie régionalisation.

Et dans ce cas je pense personnellement que cela permettra de :

• Garantir l’éthique du métier et réprimer les infractions qui nuisent à l’image du pharmacien.

• La proximité de ces conseilles offrent aux pharmaciens isolés un espace d’expression et de discussion. Pour qu’ils puissent apporter leurs idées afin de faire évoluer le métier.

• La proximité de ces conseils des syndicats donnera au travail syndical un nouvel élan et plus de légitimité. Il permettra plus de participation dans la recherche des solutions collectives.

• La proximité des différents partenaires et des autorités concernées constitue une protection morale pour le pharmacien.

Cela permettra de redorer l’image tachée du pharmacien et de son métier.

Ces résultats espérés ne peuvent être réalisés que si les conseils disposent d’une vraie marge de manouvre et que leur fonctionnement soit transparent.

Les éventuels représentants régionaux doivent aussi être à la hauteur de cette responsabilité, car toute réforme repose d’abord sur l’honnêteté et les potentiels des hommes qui la mènent.

Mais il ne faut pas croire que la régionalisation-quel que soit sa forme- apportera une solution magique à la crise économique qui étouffe le pharmacien. Il s’agit d’un autre atelier extrêmement prioritaire qui exige une action urgente et une lutte sincère avec une stratégie efficace.

Il faut obtenir des exonérations fiscales, des facilités et un pro-

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Amine SALIH, Pharmacien d’officine TAZA gramme de soutien aux pharmaciens qui se trouvent dans une impasse financière. Pour éviter que certains profitent de cette situation afin de proposer des solutions qui mettent encore en danger la santé financière de ces pharmaciens.

Pour finir, je tiens à remercier la rédaction de Pharm-Mag qui m’a offert cet espace d’expression.

“L’efficacité d’une telle régionalisation ne peut être garantie que si ces conseils sont élus démocratiquement”.

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REPORTAGE PHOTO

Les moments forts de la 1ère éditon du Grand salon des pharmaciens du Sud à Agadir en images LA SÉANCE INAUGURALE

Mot du ministre de la Santé Pr El Houssine LOUARDI PHARMMAG N° 29 MARS 2015

Mot du ministre de l’emploi et des affaires sociales Abdeslam SEDDIKI.

REPORTAGE PHOTO

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Hommage au Pr El Houssine LOUARDI

Mot du Dr Med Amine BEKKAOUI, Commissaire du salon, SG de l’ASPS et membre de la commission spéciale provisoire

Dr Hamid OUAHBI, Président de L’ASPS et Président du salon

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REPORTAGE PHOTO LA VISITE DES STANDS

PHARMMAG N째 29 MARS 2015

REPORTAGE PHOTO

Dr Adil MOUHOUB, Dr Nabil NACHIT, Dr Abdelhakim NAZIH et Dr Abdelhakim MOTAQOUAKKIL

L’équipe organisatrice du salon

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CONSEIL AU COMPTOIR

Aliments et Médicaments, bien prendre son traitement !

Certains aliments peuvent annuler ou renforcer l’effet des médicaments. Le moment de la prise est donc très important... suivez les consignes !

Vous avez sans doute déjà remarqué que la prise de médicaments ne se faisait pas à n’importe quelle moment de la journée ou du repas. En effet, les interactions entre les éléments contenus dans les aliments et les principes actifs que renferment les médicaments sont complexes et ne sont pas à négliger.

CE QU’IL FAUT SAVOIR Certains aliments peuvent annuler ou renforcer l’effet des médicaments. Rares sont les dentistes qui recommandent à leurs patients de ne pas boire de café avant une anesthésie locale. Ce stimulant peut pourtant rendre l’insensibilisation difficile, voire impossible.

De nombreuses interactions

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aliments-médicaments sont encore mal connues du public.

Ainsi, les épinards ne font pas bon ménage avec les antivitamines K (anticoagulants), le café se marie mal avec la théophylline (antiasthmatique), les bananes avec certains traitements de l’hypertension (voir la liste des aliments riches potassium et pauvres en sodium), certains fromages et saucisses avec les antidépresseurs Imao.

Ces associations néfastes font d’ailleurs l’objet d’une brochure de la ligue américaine des consommateurs (National Consumers League), dont les autorités sanitaires marocaines feraient bien de s’inspirer.

On a récemment découvert

que certains aliments perturbent le métabolisme des anesthésiants et des relaxants musculaires employés en anesthésie générale.

Les travaux de Jonathan Moss (université de Chicago, Etats-Unis) montrent que les pommes de terre (surtout non pelées) et les omelettes contiennent des glycoalcaloïdes, substances qui, même plusieurs jours après avoir été ingérées, inhibent des enzymes responsables de la dégradation des anesthésiants et font que le malade se réveille moins vite .

IMPORTANCE DU MOMENT DE PRISE C’est un aspect important de l’administration des

CONSEIL AU COMPTOIR

médicaments par voie orale.

Les restrictions relatives à la prise du médicament par rapport aux repas reposent sur deux principes:

d’une modification de la biodisponibilité. Toute modification de la biodisponibilité peut avoir une influence sur l’efficacité du médicament.

1 Garantir l’éfficacité

2 Améliorer la tolérance digestive

Le repas peut influencer les paramètres pharmacocinétiques des médicaments.

Les modifications sont multiples (vitesse d’absorption, pic sérique, vidange gastrique, métabolisation) et peuvent s’accompagner

D’autre part, certains médicaments qui agissent au niveau du tube digestif font l’objet de recommandations particulières quant à leur prise ou non avec un repas (ex: anti-acides, enzymes digestives, antifongiques...)

La prise de certains médicaments pendant le repas vise à en améliorer la tolérance digestive. C’est le cas notamment des anti-inflammatoires non stéroïdiens, de certains antibiotiques, etc..

EXEMPLES DE MÉDICAMENTS DONT L’ABSORPTION INTESTINALE EST MODIFIÉE PAR LA NOURRITURE Absorption réduite

Absorption retardée

Pénicilline, tétracyclines (si absorption simultanée de produits laitiers) Acide acétylsalicylique Levodopa Théophylline (si absorption simultanée de protéines) Sotalol

Céphalosporines (si absorption simultanée de produits laitiers) Erythromycine Sulfamides Furosémide Cimétidine Digoxine (si absorption trop importante de fibres) Ibuprofen

Absorption augmentée Griséofulvine (si absorption simultanée de lipides) Nitrofuranes (en revanche diminuée si prise à jeun) Diazépam Hydrochlorothiazide Lithium (en revanche diminuée si prise à jeun) Propranolol (par une diminution de l’effet de 1er passage hépatique) Métoprolol Phénytoïne (grâce à une induction enzymatique)

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CONSEIL AU COMPTOIR

Conseils de prise pour quelques aliments Alcool

Bébé

Boisson gazeuse

Il n’est absolument pas recommandé de consommer de l’alcool pendant un traitement. En effet certains médicaments inhibent la dégradation de l’alcool, ce qui peut entrainer bouffées congestives du visage, vomissements, céphalées et tachycardie. N’oubliez pas non plus que certains sirops, ampoules ou gouttes buvables peuvent en contenir. Son effet sédatif est encore augmenté par les médicaments du système nerveux central (antidépresseurs, antihistaminiques, barbituriques, hypnotiques, morphiniques...)

Les médicaments sont à administrer de préférence avant le repas, lorsque le bébé a faim. S’il doit prendre plusieurs médicaments, il est conseillé d’attendre quelques minutes entre chaque pour ne pas risquer des vomissements. De plus, il n’est pas recommandé de les mélanger au lait du biberon car le bébé peut ne pas en absorber la totalité, c’est à dire la dose prévue. Une solution consiste à les mélanger dans une petite quantité d’eau ou de compote.

Elles ne sont pas conseillées pour la prise de médicaments car elles accélèrent la vidange gastrique et ont été mises en cause dans la dégradation de principes actifs (valproate de sodium).

Certain médicaments ralentissent le métabolisme hépatique de la caféine dans l’organisme, ce qui peut entrainer des effets secondaires tels que palpitations, insomnies...

Laitage

Légume et viande

Pain complet

Thé

Le pain complet renferme de l’acide phytique qui réduit l’absorption des cations (zinc et calcium notamment). Il faut veiller à attendre 2 heures au moins après sa consommation pour prendre des minéraux.

Certaines substances que renferme le thé forme des complexes non absorbables avec les sels de fer, c’est donc une boisson à éviter donc pour prendre des médicaments à base de fer.

Le calcium contenu dans les laitages est susceptible de former des complexes non assimilables avec de nombreux médicaments qui doivent être administrés à plus de 3 heures d’écart d’une boisson lactée.

Les légumes à feuilles vertes et la viande de bœuf contiennent de la vitamine K, les patients traités par antivitamines K se doivent donc d’être vigilant. Les personnes prenant des anticoagulants oraux doivent également les consommer avec modération.

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Café

NOUVEAUTES

Nouveau sur le marche ENCORATE LABORATOIRE: PHARMACEUTICAL INSTITUTE Composition: Valproate de sodium Propriété: Anti-épileptique Présentations: Boite de 40 comprimés dosés à 200 mg PPV: 33.00 DH Boite de 40 comprimés dosés à 500 mg PPV: 70.00 DH

CO-AVERPO

300Mg/12.5 Mg

LABORATOIRE: SOTHEMA Composition: Irbesartan et hydrochlorothiazide Indications: Traitement de l’hypertension arterielle essentielle Traitement de l’atteinte rénale des patients hypertendus Diabétiques de type 2 de la prise en charge par un médicament antihypertenseur Présentations: Boite de 14 comprimés pelliculés PPV: 85.00 DH Boite de 28 comprimés pelliculés PPV: 158.00 DHs

VISANE LABORATOIRE: IBAYER HEALTHCARE PPHARMACEUTICALS Composition: Dienogest Indication: Endometriose Présentations : Boite de 28 comprimés dosés à 2 mg PPV: 609.00 DH

CARBAMAZEPINE NORMON LABORATOIRE: IBERMA Composition: Tramadol Propriété: Antalgique Présentations: Boite de 30 comprimés pelliculés 200 mg PPV: 38.10 DH Boite de 30 comprimés pelliculés 400mg PPV: 38.10 DH

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LECTURE OFFICINALE

Explication physiologique de l’effet coupe faim des protéines LE RÔLE DES RECEPTEURS µ-OPÏODES

Peu de résultats et beaucoup de désillusions.

C’est ce qui ressort des expériences des divers régimes hyper protéinés proposés depuis une trentaine d’années et qui se basent tous sur l’effet coupe-faim des protéines.

Démonstration.

Une étude publiée en juillet 2012 [1] dans la revue Cell par une équipe de chercheurs Inserm, CNRS et Université Claude Bernard Lyon I, dirigée par G Mithieux est parvenue à élucider la sensation de satiété ressentie plusieurs heures après un repas riche en protéines. Ce travail montre par la même occasion les limites physiologiques de ce genre de régimes.

On sait depuis des années que l’absorption de protéines entraîne une sensation de satiété, c’est-à-dire une sensation de non-faim qui se prolonge bien au-delà du repas.

En 2005, une équipe du laboratoire nutrition et cerveau de l’université Lyon-I [4] a montré que, plusieurs heures après un repas riche en protéines : - Les intestins synthétisent

du glucose par néoglucogenèse. La néoglucogenèse c’est le processus de synthèse du glucose à partir de précurseurs non-glucidiques, en particulier des acides aminés (qui ne sont rien d’autre que les éléments de base constitutifs des protéines … pour ceux qui l’on oublié entre les traites du crédit de la maison et frais de scolarité des enfants).

- L’équipe pensait que ce glucose passait dans le sang et se fixait à des récepteurs de la veine porte, qui collecte le sang de l’intestin. Un signal nerveux «coupe-faim» est alors envoyé via les fibres innervant la veine vers les centres cérébraux de l’appétit.

Mais à l’époque, ils n’avaient pas réussi à découvrir comment s’active cette néoglucogenèse.

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L’équipe pensait alors que la voie d’action des protéines se superposait peut-être à celle d’autres composés qui ont un effet sur la faim en particulier, la morphine qui se fixe sur les récepteurs µ-opioïdes, qu’on trouve notamment au niveau de la veine porte.

Remarque Contrairement à la majorité des publications (y compris celles de l’ANSM) qui montrent que la morphine provoque une perte de l’appétit, G Mithieux, dans une interview pour La Recherche [2], affirme que cette dernière « active l’appétit en se fixant sur des récepteurs, les récepteurs µ-opioïdes, qu’on trouve notamment dans la veine porte. » sic. Cette ques-

LECTURE OFFICINALE tion reste pour nous ouverte, dans l’attente d’avoir ultérieurement plus de précisions!

PS : Nous avons en effet contacté l’auteur au sujet de cette question, voici de suite sa réponse : “ Merci de votre question. Je pense qu’il faut distinguer les effets à courtterme de la morphine (activateurs de la prise alimentaire, et ne pas les confondre avec les effets à long-terme chez les “accros”, chez qui les récepteurs sont désensibilisés, ce qui fait qu’ils ont besoin de plus en plus de “produits” pour les activer. Ceci se traduit par des souffrances (état de manque par

exemple) qui s’accompagnent de phénomènes “dépressifs” potentiellement... Je ne suis pas un spécialiste de ces questions, mais ceci pourrait peut-être expliquer ce que vous mentionnez (perte de l’appétit, etc).

Bien cordialement, GM “ Cette explication paraît cohérente avec l’effet de bien-être procuré par la morphine lors des 1ères administrations Par ailleurs une autre question reste posée, si on a bien compris, ce n’est pas le glucose circulant qui induit l’effet coupe-faim mais

DAMGO

NEOGLUCOGNES BLOQUEE RECEPTEURS µ-OPÏODES

- PEPTIDES ISSUS DE LA DIGESTION - NALOXOLONE

Activation APPÉTIT

NEOGLUCOGNESE ACTIVEE

Inhibition

SOURCE PRINCIPALE le déclanchement de la néoglucogenèse.

Dans cette même interview [2] Gilles Mithieux rapporte les éléments suivants : On a d’abord étudié des rats et des souris nourris avec une alimentation normale, - soit en bloquant les récepteurs µ-opioïdes par la naloxone (antagoniste μ-opioïde, qui est aussi un antagoniste pur et spécifique des morphinomimétiques sans effet agoniste.) [5] - soit en les activant par le DAMGO (Peptide de synthèse agoniste μ-opioïde, analogue des enképha-

lines, d’intérêt expérimental. TyrD-Ala-Gly-Me-Phe-Gly(ol)) [5] - Lorsqu’ils sont activés, la néoglucogenèse n’a pas lieu, et les rongeurs dévorent leur repas.

- A l’inverse, lorsqu’ils sont bloqués, la néoglucogenèse se déclenche. Les animaux n’ont alors plus faim.

Puis on a étudié l’effet d’un repas riche en protéines sur ces récepteurs µ-opioïdes. Et on a constaté que des peptides, fragments moléculaires provenant de la digestion des protéines, s’y fixent et bloquent leur activité.

1- C Duraffourd, F De Vadder, D Goncalves, F Delaere, A Penhoat, B Brusset, F Rajas, D Chassard, A Duchampt, A Stefanutti, A Gautier-Stein, G Mithieux. «Mu-Opioid Receptors and Dietary Protein Stimulate a GutBrain Neural Circuitry Limiting Food Intake » Cell,

Volume 150, Issue 2, 377-388, 05 July 2012.

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LECTURE OFFICINALE La nouvelle étude publiée récement a permis de démontrer qu’après le blocage des récepteurs μ-opioïde, une succession de réactions, conduit à l’envoi de deux signaux vers le cerveau, l’un via le nerf vague, l’autre par la moelle épinière. Dans un second temps, le cerveau envoie un message retour vers les intestins, pour activer la néoglucogenèse, et donc l’effet coupe-faim. Le

digestion des protéines (oligopeptides) bloquent ces récepteurs, la néoglucogenèse se déclenche.

Le glucose étant ainsi suffisamment disponible, le corps réagit en arrêtant l’apport alimentaire.

C’est en quelque sorte un effet feed-back négatif tout ce qu’il y a de plus classique en physiologie.

Encore fallait-il le démontrer…

D’où la force de ce travail, car

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temps nécessaire à tout cela explique que la satiété soit ressentie plusieurs heures après le repas.

L’AVIS DU PHARMACIEN La clef de l’effet coupe-faim des protéines réside dans ces fameux récepteurs µ-opioïdes de la veine porte.

Les produits résultants de la

non seulement on a démontré l’implication des récepteurs µ-opioïdes de la veine porte, mais en plus on est arrivé à décrypter la réaction en chaîne qui suit leur inhibition.

Deux voies (en rouge sur le schéma) vont converger vers le système neveux central : - La première impliquant le système nerveux périphérique

AUTRES SOURCES 2- Interview de Gilles Mithieux* in La Recherche, n°467, page 24-25, septembre 2012 3- CNRS, Communiqué de presse : L’effet « coupe-faim » des protéines élucidé. 05 Juillet 2012

4- G Mithieux, P Misery, C Magnan, B Pillot, A GautierStein, C Bernard, F Rajas, C Zitoun. « Portal sensing of intestinal gluconeogenesis is a mechanistic link in the diminution of food intake induced by diet protein. » Cell Metabolism, Volume 2, Issue 5, 321-329, 1 November 2005

LECTURE OFFICINALE 5- C. Duraffourd, F. Deleare, B. Brusset, A. Duchampt, G. Mithieux « PO37 Rôle des récepteurs μ-opioïdes dans les effets de satiété dépendants de la néoglucogenèse intestinale » Diabetes & Metabolism. Volume 36, Supplement 1, March 2010, Pages A37

ventral (passant par le nerf vague) - La deuxième impliquant système nerveux périphérique dorsal (passant par la moelle épinière, les nerfs spinaux).

Après réception des messages nerveux de ces deux voies, le système neveux central (SNC) envoie un message-retour qui déclenche la néoglucogenèse par l’intestin. Cette dernière initie alors l’envoi du message « coupe-faim » dans les zones du cerveau contrôlant la prise alimentaire, comme l’hypothalamus.

C’est une double boucle comme annoncé dans le communiqué du CNRS [3] : a) le SNC reçoit le 1er message il déclenche la néoglucogenèse b) La néoglucogenèse enclenchée, va activer au niveau central le message « coupefaim » Pour les néophytes que nous sommes c’est une partie de ping-pong entre le cerveau et les récepteurs proches de l’appareil digestif.

ET APRÈS ? DIRAIT L’AUTRE L’idée d’agir sur ces récepteurs pour contrôler la satiété, parait a priori séduisante. Pour cela il faudra trouver des peptides ou d’autres molécules bloquant durablement ces récepteurs dans les intestins.

A cette question, la réponse des chercheurs est prudente et rationnelle [4], car si on sollicite fortement les récepteurs µ-opioïdes, il y a un risque de les rendre insensibles, et donc d’arriver à l’effet inverse de la satiété. C’est ce qu’on observe chez les personnes faisant un régime hyperprotéique pour perdre du poids et chez qui

l’effet de satiété a tendance à s’estomper avec le temps.

CONCLUSION

L’AVIS DU PHARMACIEN Ces nouvelles données peuvent aiguiser (pour ne pas dire faire saliver) l’intérêt pécuniaire de plus d’un laboratoire.

Pourtant, il faut d’emblée modérer fortement ces prétentions (avant-même qu’elles puissent exister) car en plus du risque d’insensibiliser les récepteurs µ-opioïdes (ce qui annihilera de facto l’efficacité du préposé médicament) il y a la question de la sélectivité de la future molécule par rapport aux récepteurs µ-opioïdes.

Sachant que Ces récepteurs - existent non seulement sur la veine porte mais aussi au niveau du cerveau et de la moelle épinière - qu’ils sont présents déjà sous forme de 2 variantes avérées : µ1 et µ2 (on parle aussi de µ3) - et qu’ils ont comme effet : dépendance physique, dépression respiratoire, myosis euphorie, réduction de la motilité du tractus gastro-intestinal et analgésie supra spinales.

On comprendra alors facilement les effets secondaires potentiels d’un éventuel médicament.

A notre avis, il n’existe pas de molécules strictement sélectives. Le fait que, les récepteurs interagissent plus avec la stéréochimie des molécules qu’avec leur composition moléculaire stricte, fait que le risque d’interaction avec plusieurs récepteurs subsiste malgré toutes les astuces de la chimie fine organique.

Dans

l’état actuel des connaissances, pour réduire le poids, le bon sens implique : - Primo : de réduire l’apport calorique, via une alimentation riche en fruits et légumes et une consommation réduite de sucre et de gras - Secundo : d’augmenter la consommation de calories grâce à l’activité physique, qui peut être juste modérée, mais surtout elle doit être régulière.

Ces conditions exigent de la personne qui veut retrouver un poids santé, de faire des efforts physiques constants et de reconfigurer son goût (qui a été défiguré par l’industrie agro-alimentaire) par rapport au sucre et au gras.

Non, ce n’est pas facile, il n’en demeure pas moins que le rapport bénéfice-risquecoût des autres méthodes (souvent ponctuelles) est largement défavorable.

Sous le poids des publicités mensongères, on préfère tester ou acheter telle ou telle méthode (ou produit) plutôt que de faire des efforts constants (physiques et gustatifs) à très long terme. Il faut cependant faire exception des cas de dérèglements nutritionnels liés à des états psychiques particuliers, dont la prise en charge est pluridisciplinaire.

Merci à Dr Mouna, pharmacienne d’officine, pour sa relecture pertinente.

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CAS D’OFFICINE

DEXAMETHASONE EN CONTREBANDE: KINATE DERDEG sit à drainer un nombre respectable de nouveaux patients (l’achalandage) et à les fidéliser ; bref, assurer une bonne rentabilité par le savoir.

En ce jour du mardi 21/12/2014, une dame, la trentaine d’années, s’est présentée à la pharmacie pour demander conseil au sujet d’un produit qu’elle a acheté au souk chez un aâtar (herboriste traditionnel marocain).

Ce genre de demande est classique dans notre officine vu qu’on ne rechigne jamais à donner l’information quitte à la chercher à posteriori ou, à défaut, avouer honnêtement qu’on «ne sait pas ». Du coup, la population de notre quartier s’en donne à cœur joie pour mille et une raison. Certes, d’une part cela nous demande beaucoup d’efforts pour trouver les réponses appropriées et d’autre part, cela nous rapporte indirectement du cash dans notre caisse. Grâce à cet état de fait et au fur et à mesure, un climat de confiance et de respect nous lie à notre clientèle, ce qui a permis de placer l’officine comme référence locale pour une information de proximité, sérieuse, intègre et régulièrement mise à jour (du mieux que nous pouvons). Par conséquent, la pharmacie réus-

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Toutes les techniques de vente et de marchandising qu’on vous prodigue dans les congrès des pharmaciens (plutôt des foires pour le marketing des laboratoires) sous le chapeau de la formation continue sont des absurdités monumentales pour crétins patentés, en particulier quand elles sont déconnectées de toute base scientifique sérieuse intègre et indépendante.

Revenons aux données du cas présent : - Le produit qu’on nous a présenté serait, selon son étiquette, de la déxaméthasone dosée à 0,5 mg par CP, comme pour l’ORADEXON ORGANON® (14,30 DH boite de 20 CP) et le DECADRON® (21,50 DH boite de 20 CP). de la photo ci-contre.

- Les CP ont été conditionnés dans un flacon en verre teinté, d’une contenance de 100 CP. - Ce produit a été acheté selon les dires de la dame à 100,00 DH. - L’indication recherchée par la dame : prise de poids vu qu’elle se trouve maigre.

KINATE DERDEG, est une déformation marocaine du nom DECADRON. Hasard de calendrier, ceci est véridique, une heure plus tard, une deuxième dame s’est présentée avec le même produit. Cette dernière se l’est procuré à

CAS D’OFFICINE travers une tierce personne de la ville d’Oujda, vraisemblablement du fameux Souk Elfellah. Le prix cette fois-ci est de 40,00 DH pour la même présentation. On apprend par la suite que c’est probablement ce produit qui serait appelé dans les couches populaires marocaines KINATE DERDEG, c’est une déformation à la marocaine du nom «DECADRON».

PRÉSENTATION D’UN EXEMPLE DE CONDUITE À TENIR OFFICINALE Et bourkoi bas (pourquoi pas) ? Comme dirait l’autre.

Oui, et c’est une bonne question pour pharmacien, pourquoi le fait de prendre de la dexamétasone pour grossir est-il une catastrophe, ce qui est une évidence pour tout pharmacien « normalement constitué » ne l’est absolument pas pour le citoyen de base. Face à une population à qui on a fait perdre le sens du respect des lois, le fait qu’il soit un produit tableau A n’a aucun intérêt, on est ici dans l’obligation de développer des arguments simples et compréhensibles. Cet argumentaire n’a d’intérêt que si l’officinal jouit d’un aura positif et d’une confiance appréciable auprès de la population.

Ci-après, un exemple d’argumentaire qu’on met en avant dans notre officine et que vous pouvez adapter en fonction de votre environnement : - Ouaaaa Lalla (chèèèère Madame) ce produit n’est pas un remède miracle puisqu’on l’a ici dans la pharmacie sous d’autres appellations. Il est à base de dexamétasone un corticoïde : le terme « corticoïde »

est facultatif, cependant il s’avère parfois utile d’utiliser avec parcimonie un terme savant. Cela donne parfois de l’ascendant sur votre interlocuteur qui a tendance à tendre l’oreille, l’écoute, mais il ne faut pas en faire trop au risque de le perdre complètement.

- La prise de poids constatée avec ce produit est un leurre, puisqu’il s’agit en réalité d’une rétention d’eau.

Autrement dit, l’eau qui allait passer dans les urines sera retenue dans le corps, ce dernier va gonfler et la peau sera tendue. Le pire c’est qu’à l’arrêt du produit, le corps perdra cette eau retenue, il se dégonflera comme peau de chagrin (l’expression n’existe pas en arabe, mais elle est parfaitement adaptée au cas présent) et justement, la peau présentera alors des vergetures. Au final, à l’arrêt du produit on aura non seulement perdu la prétendue prise de poids, mais on aura «gagné » en plus de « jolie » vergetures …

«Aaa Si Dictor (Mr le Docteur !) puisque ce produit a de tels effets, pourquoi il est vendu en pharmacie ?»

«Et bourkoi bas (pourquoi pas) ne pas l’utiliser tout le temps?», nous rétorque-t-on. Eh bien justement c’est là où on se fait avoir (pardonnez-moi l’expression, c’est pour la bonne cause), car l’utilisation continue sur de longues périodes d’un corticoïde aura comme effet : 1 De favoriser l’apparition du diabète: ajouter « allah yester » (que Dieu nous préserve), l’insertion d’expressions religieuses dans un discours permet un meilleur contact avec les gens, faisant appel par là à leur inconscient mystique. Oui, paradoxalement on peut défendre parfaitement des arguments rationnels en jouant sur la fibre irrationnelle de vos interlocuteurs.

2 De fragiliser l’os avec les fractures qui l’accompagnent : c’est l’ostéoporose pour les intimes, insister plutôt sur le terme « fracture » qui est mieux perçu que l’expression « fragilité osseuse ». Si vous parlez de densité osseuse là vous êtes mort !

3 De favoriser l’hypertension artérielle : pas besoin d’artifice, ça marche tout seul

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CAS D’OFFICINE 4 De baisser l’immunité et favoriser les infections : le terme immunité (almanaâ en arabe) sonne parfaitement bien, puisqu’on surfe ici vaguement sur des notions de sida, ça percute …

5 En cas d’arrêt brutal du produit, il y a un risque énorme de mort imminente: laissez toujours cet argument pour la fin, l’objectif étant de terminer en apothéose. Pour ceux qui l’auraient oublié (pour cause d’abus de congrès pseudo-pharmaceutiques financés par les laboratoires), un arrêt brutal d’une corticothérapie de plus de 10 jours peut déterminer une insuffisance corticosurrénalienne aiguë du fait d’une mise en repos prolongé de la glande surrénale. « Aaa Si Dictor (Mr le Docteur !) puisque ce produit a de tels effets, pourquoi il est vendu en pharmacie? ». Excellente question à laquelle on est obligé de répondre le plus clairement possible : 1 La dexamétasone, comme tout médicament digne de ce nom, est d’abord un poison qui trouve son utilité dans des cas bien précis que seul le corps médical est à même d’apprécier.

2 Les effets secondaires précités sont très fortement diminués par les protocoles thérapeutiques adoptés 3 Une prescription de courte durée (moins de 10 jours) n’a presque pas d’effets secondaires 4 Quand une prescription de corticoïdes à long terme est nécessaire (plus de 15 jours), il faut savoir qu’il y a des règles strictes à respecter (régime sans sel, sans sucre et arrêt par paliers afin de laisser le temps à la corticosurrénale de reprendre ses secrétions de cortisol) 5 Enfin, l’utilisation de la dexaméthasone, comme tout médicament digne de ce nom, se justifie par l’appréciation du rapport pour le patient du bénéfice / risque.

Il faut savoir que, contrairement à ce que distille une partie du marketing pharmaceutique, le «risque» est constitutif du médicament. C’est pour ces raisons qu’on a besoin du médecin qui doit non seulement diagnostiquer une situation donnée mais aussi justifier le risque potentiel couru par le patient du fait d’une thérapeutique donnée.

QUE PEUT-ON FAIRE COLLECTIVEMENT ?

La présence d’un tel produit au niveau des herboristeries traditionnelles marocaines (mon Dieu la tradition

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?!?), est le signe d’un trafic international qui, vraisemblablement, n’implique pas que des petits contrebandiers transfrontaliers, mais plutôt des réseaux criminels structurés.

Entre l’herboriste et l’autre On peut demander la condamnation de l’herboriste du coin, celle de ses fournisseurs et même celle des fournisseurs de ses fournisseurs, il n’en demeure pas moins que les vrais criminels sont ceux qui, à tous les niveaux, savent (et ils sont nombreux …) et qui laissent faire par laxisme, par intérêt pécuniaire ou du fait d’une conjoncture politique donnée (lutte contre le chômage… !). Ceux là sont les véritables criminels qui ne sont malheureusement que rarement touchés, pour la simple raison, qu’ils sont en partie dans l’ossature de l’Etat.

Et nous alors ?

Doit-on pour autant, en tant qu’officinaux, baisser les bras ? Pas du tout. Et là il y a deux façons de faire : - On peut se présenter comme des victimes, arguant le manque à gagner pour les pharmaciens, la concurrence déloyale et la paupérisation des officinaux.

Mettre l’aspect économique en avant est, sauf erreur de notre part, totalement contre productif du fait du manque d’empathie vis-à-vis des officinaux. En effet, les couches populaires considèrent ces derniers comme des nantis alors que les élites et l’intelligentsia les considèrent comme des sangsues du système de santé sans réelle plus-value. Et ceci, d’autant plus que la rue marocaine ne s’émeut plus ni du sort des ouvriers de Jerada, ni de celui des diplômés chômeurs (à tort ou à raison), ni des dizaines de morts quotidiens sur les routes marocaines.

L’âme du marocain a été progressivement lessivée depuis l’aube de l’indépendance par une corruption endémique et par l’absence de projet de société cohérant.

Le marocain d’aujourd’hui s’emporte plus par la défaite d’une équipe de foot que par l’injustice sociale. A ce propos, l’univers du football marocain est un condensé de la société marocaine d’aujourd’hui avec des dirigeants analphabètes et corrompus, des joueurs qui ne sont porteurs d’aucune valeur à part celle de l’agent et un public à majorité de voyous (la violence récurrente dans les stades en atteste). Dans ce magma évoluent des gens simples, gagnant bien leur vie ou pas, qui

CAS D’OFFICINE vivent en priant le tout puissant (l’Etat étant démissionnaire) de protéger leur famille et en essayant, autant que faire se peut, de rester honnêtes par rapport au peu de valeurs qui nous restent. La valeur refuge par excellence reste la religion, qui elle-même est vidée de tout sens de progrès et dont on ne retient finalement que des traditions anachroniques, désuètes et contreproductives.

Dans un tel contexte, la paupérisation de l’officinal est le dernier des soucis et de la population et des décideurs.

Face au problème posé par cette dexaméthasone de contrebande, la réplique du corps officinal devrait être beaucoup plus pertinente. Elle devrait s’articuler, sauf erreur de notre part, autour de deux points diligentés par les diverses instances représentatives : 1 Une prise de conscience des pharmaciens euxmêmes et de leurs collaborateurs du problème posé par l’usage abusif des corticoïdes. Commençons d’abord par balayer devant chez nous avant de faire la leçon aux autres. Cette prise de conscience n’est possible qu’à travers des réunions régionales secteur par secteur (pas de congrès …) où la parole serait parfaitement libre et où on se dirait les quatre vérités en face, à partir de là se dégageront de façon automatique les éléments d’autorégulation. Il faut dire que pour une société donnée « l’autorégulation » est toujours plus rentable qu’un système de contrôle – sanction, en particulier dans une société aussi corrompue que la nôtre.

2 Mettre en place une communication qui vise à alerter la population des dangers de la corticothérapie sauvage. Nos officines, en elles-mêmes, constituent un outil de communication de proximité exceptionnel, qui n’est exploité que par le marketing des laboratoires pharmaceutiques (les grandes affiches, PLV...). Le rêve serait qu’au sein de nos instances représentatives, il y ait un département chargé de la communication médicale grand-public. Il aura pour charge de développer des affiches (non sponsorisées), des outils didactiques à utiliser par les pharmaciens, et des campagnes médiatiques, en collaboration avec des partenaires de la société civile comme l’association AFAK par exemple.

L’ensemble de ces actions aura pour effet d’installer le corps officinal dans une logique citoyenne, cette position sera beaucoup plus confortable pour défendre les revendications matérielles légitimes des officinaux.

Encore faut-il faire l’effort intellectuel nécessaire pour

comprendre que le cœur de notre métier n’est ni le médicament ni la caisse mais bien entendu le patient.

Cette deuxième démarche n’est qu’un rêve qui, au vu de la déliquescence des officinaux d’aujourd’hui, devient une chimère. Mais bon le rêve nourrit l’espoir … Il maintient aussi la capacité de travail pour les petites gens besogneux que nous somme.

PS : Ce texte a été rédigé avec beaucoup de cœur.

Que l’on nous pardonne si nous nous sommes trompés, mais si par un heureux hasard nous avions raison, nous osons espérer que cette raison puisse réveiller quelques consciences, c’est tout le bien que nous souhaitons.

Cette affiche, réalisée avec la participation effective de mes collaborateurs (qu’ils en soient remerciés), est simple, en noir et blanc, imprimable sur ¼ de feuille papier A4, et vous pouvez l’adapter à votre environnement. Notre petite expérience montre une excellente réceptivité des patients. Cela démontre que, pour faire un geste citoyen responsable on a besoin de peu de moyens et de beaucoup d’intégrité intellectuelle.

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HISTOIRE

L’EXTRAORDINAIRE HISTOIRE DE L’EX-HOPITAL MILITAIRE MARIE FEUILLET DE RABAT

Appelé communément par les marocains MARIFIYI, l’ex-hôpital militaire Marie Feuillet de Rabat abrite non seulement une part importante de l’histoire de la médecine au Maroc, mais aussi de l’Histoire avec un grand H.

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HISTOIRE Situé dans le quartier populaire l’Océan de Rabat, l’hôpital militaire Marie Feuillet a été fermé en 1999 remplacé depuis par un établissement flambant-neuf situé dans le quartier huppé de Hay Riad : l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V(HMIMV).

L’excellent historien Hassan Aourid dans son article « Marifiyi, lieu de mémoire », paru dans le magazine d’histoire Zamane d’août/septembre 2013, apporte un éclairage extraordinaire sur ce lieu que peu de gens connaissent, et qui fait pourtant partie de notre patrimoine matériel et immatériel. Et pour ce faire, l’historien a trouvé ses sources dans le livre « L’hôpital Marie Feuillet de Rabat, origine, histoire et évolution » de Ali Akhddar paru en 2012.

« Récemment, un chauffeur de taxi à qui j’ai demandé de me conduire à l’hôpital Marifiyi m’a rétorqué : « Lequel ? L’ancien ou le nouveau ?» La confusion devrait pourtant être levée pour lui entre l’ancien hôpital militaire et le nouveau.

J’ai alors compris qu’il y avait plusieurs confusions à lever sur le nom, devenu pour mon chauffeur de taxi une fonction, tout comme sur le lieu, qui abrite non seulement une part importante de l’histoire de la médecine au Maroc, mais aussi de l’histoire tout court, et qui est peu connue. N’était-il pas question de le raser? On se plaignait de sa vétusté et de la dégradation de ses bâtisses.

UNE RETRAITE DU SULTAN MOULAY SLIMAN ET UN PALAIS D’ÉTÉ DU SULTAN MOULAY ABDELAZIZ Ce même lieu était initialement une retraite du sultan Moulay Sliman [1], connue sous le nom de Dar al-Bahr, avec

Moulay Slimane

Le règne de moulay slimane (1792-1822) correspond à une époque où le contexte international était troublé par la révolution française et les guerres napoléoniennes qui ravageaient l’Europe.

En réaction à cette situation, le makhzen avait adopté une politique de repli presque total.

Ainsi, quand en 1808 napoléon Ier envahit l’Espagne et proposa au Maroc de restituer Ceuta et Melilla en échange de son soutien contre l’Angleterre, Moulay Slimane avait refusé catégoriquement cette offre et répondu avec mépris à l’empereur français que “l’Espagne ne lui appartient pas et que le makhzen refuse de traiter avec les usurpateurs”.

En outre, Moulay Slimane, s’il se méfiait de l’occident, était un souverain mystique qui entretenait de solides rapports avec Ibn Saoud d’Arabie. Moulay Slimane sera d’ailleurs le premier à introduire le wahhabisme au Maroc, allant jusqu’à interdire par dahir les Moussems et les pèlerinages aux marabouts. Cela provoquera un soulèvement généralisé des tribus amazighes et même de la capitale de l’époque, Fès.

Après un règne agité, assombri par de terribles épidémies de peste (1799 et 1820) ainsi que par des famines et des sécheresses, Moulay Slimane finira par abdiquer au profit de son neveu, Moulay Abderrahmane.

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HISTOIRE

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des constructions au style mauresque sobre, des jardins et un promontoire qui donne sur la mer. Il ne reste de ce promontoire que deux petites tourelles séparées de la bâtisse parla route côtière. Ce même lieu a été également le palais d’été du sultan Moulay Abdelaziz [2]. C’est d’ailleurs là qu’il avait reçu en octobre 1907 la délégation présidée par l’ambassadeur Regnault, accompagné du commandant de la région d’Oran : Lyautey. C’est donc un lieu qui atteste des prémices de normalisation avec la France et le prélude au Protectorat. C’est dire combien son histoire est chargée.

Dans ce qui était un centre de santé à Sidi Fath, au coeur de la médina de Rabat, on a pensé, depuis la conclusion du traité du Protectorat et l’établissement de la ville de Rabat, en juillet 1912, comme capitale, opérer une extension pour répondre aux besoins et à la demande croissante. Un hôpital de campagne étant érigé initialement autour du lieu historique qu’était Dar al-Bahr, il sera choisi pour devenir l’hôpital militaire Mohammed V, ou Marie Feuillet, ou selon l’usage local « Marifiyi» . Qui était donc cette dame Marie Feuillet, immortalisée dans l’imaginaire collectif marocain par « Marifiyi » ?

MARIE FEUILLET, L’INFIRMIÈRE ENGAGÉE Nous savons, grâce au travail de M. Ali Akhaddar, qui a réservé une recherche à l’histoire de cet hôpital, que Marie Feuillet était une infirmière major qui a servi au Maroc dans la foulée des pionniers.

Elle a fait de sa charge un sacerdoce, sans être pour autant une religieuse: - Née le 30 mai 1864, Marie Huot, mariée à Jaques Feuillet, eut le malheur de perdre son époux en 1887. Elle se trouva donc veuve à l’âge de 23 ans, puis perdit ses fillettes neuf mois plus tard emportées par la rougeole.

- Elle décida alors de faire de son épreuve une raison pour soulager la souffrance humaine. La jeune femme se consacra à l’activité infirmière à partir de 1890.

- En 1907, elle servit en Oranais, sous le regard bienveillant mais scrutateur de Lyautey, commandant de la région.

- En 1911 déjà elle est au Maroc. En février 1912, avant la conclusion du traité du Protectorat, elle fut décorée par la croix de chevalier de la légion d’honneur.

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Moulay Abdelaziz

Moulay Abdelaziz, (1878-1943), sultan du Maroc entre 1894 et 1908.

Fils d’Hassan Ier et d’une esclave circassienne du nom de Lalla Rkia[].

Il accède au trône à l’âge de 16 ans, le 7 juin 1894, son frère aîné ayant été déshérité.

Le grand vizir Bahmad exerce la régence jusqu’à sa mort en 1900. Il poursuit la politique de balance et d’hésitation entre les puissances européennes.

CHRONIQUE

BREF 80% des consultants émergent de zones périphériques d’accès difficile en manquede moyens de transport vers les centres de soins Beaucoup de lecteurs demandent auprès du choix de cette rubrique (BREF), pourquoi choisir un tel titre pour traiter des sujets vifs relevant du domaine de la santé dont les difficultés et les enjeux font couler beaucoup d’encre.

La réponse réside dans le terme (BREF), une abréviation établie par le staff de notre magazine dont l’ultime vision est de soulever les problématiques de santé, notamment dans le milieu rural, plus exactement dans la région de Chaouia Ouardigha, et d’en faire face grâce à la contribution de médecins, de pharmaciens et de militants sociaux.

vi. Cette démarche est malheureusement difficile et le malade n’arrive pas toujours à saisir de quoi il s’ agit.

De ce fait, nous avons pensé à exporter l’information médicale du cabinet, de la pharmacie ou du centre de soins vers les gens et à élaborer des programmes de sensibilisation, simples et modestes à la portée de la population locale, visant les pathologies courantes et les moyens de prévention.

B: Besoin R: Réflexion E: Entraide F: Fiabilité

Je me suis permis ainsi de rendre mon exercice dans le secteur en faveur de cette noble cause.

La prise en charge d’un malade dans le secteur rural dépend de plusieurs facteurs étroitement liés, parmi eux figure en premier lieu le niveau d’éducation et le problème d’accessibilité.

Le médecin face à un besoin de soins, se trouve obligé d’expliquer d’une manière brève et simple la pathologie dont il est question, sa nature sa prise en charge et ses modalités de sui-

Ce travail nécessite l’entraide des associations locales, par le biais de compagnes de sensibilisations dont l’unique but est de promouvoir la qualité des soins et d’avoir un certain bagage permettant à la population locale d’acquérir une culture de base en matière de santé et de nous aider, en tant que professionnels, à relever le défi et à être à la hauteur de leurs exigences.

Le deuxième problème est purement logistique, car 80% des consultants émergent de zones périphériques d’accès difficile en manquede moyens de transport vers les centres de soins.

Ce manque aggrave l’ampleur du déficit dans les situations d’extrême urgence, par exemple

au moment de l’accouchement où le temps de prise en charge détermine la totalité du pronostic...

Ce sujet doit faire surface dans l’agenda des autorités locales parmi les priorités alarmantes dans la région, afin de trouver des solutions pratiques et fiables à la portée des gens.

Bref, BREF est loin d’être un résumé à l’état de santé dans notre région, c’est une méthodologie de réflexion qui s’ impose.

Dr Marouane KANZAOUI Médecin généraliste Oulad mrah (Settat)

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CONSEILS D’UTILISATION Appliquer en couche fine sur le visage en évitant le contour des yeux et la bouche.

Laisser poser 10 à 15 minutes jusqu’à l’obtention d’une fine pellicule sèche. Retirer le masque en commençant par le bas du visage et étirer jusqu’au front. Eliminer les résidus à l’aide d’un coton humide.

CORRECTEUR INTENSIF TACHES

DESCRIPTION Le soin ciblé anti-taches ultra-concentré Pratique à utiliser, il élimine les taches pigmentaires et les imperfections en atténuant leur taille et leur intensité. Le teint est plus uniforme, la peau est plus lumineuse.

Ses plus : Sa texture onctueuse qui pénètre au cœur de la tache pour dissiper la mélanine.

Testé sous contrôle dermatologique - Hypoallergénique – Sans Parabène – Sans Phénoxyéthanol

CONSEILS D’UTILISATION Appliquer sur les taches pigmentaires du visage, du cou, du décolleté et des mains.

Laisser poser 10 à 15 minutes jusqu’à l’obtention d’une fine pellicule sèche. Retirer le masque en commençant par le bas du visage et étirer jusqu’au front. Eliminer les résidus à l’aide d’un coton humide.

PHARMMAG N° 29 MARS 2015

PRODUITS DU MOIS LOTION DÉMAQUILLANTE CLARTÉ

DESCRIPTION Le soin démaquillage tonique et raviveur d’éclat Fraîche et douce, cette lotion nettoie tout en légèreté la peau et la prépare à recevoir les soins.

La peau est purifiée et libérée de ses impuretés.

Ses plus : Testé sous contrôle ophtalmologique – Hypoallergénique – Sans Parabène – Sans Phénoxyéthanol Formulée yeux et peaux sensibles. Ne pique pas les yeux. Ne tiraille pas.

CONSEILS D’UTILISATION Imbiber la lotion sur un coton. Appliquer sur l’ensemble du visage et du cou.

GEL MOUSSANT NETTOYANT CLARTÉ

DESCRIPTION Le soin nettoyant et exfoliant pureté Moussant et onctueux ce gel séduira toutes les peaux en apportant confort, fraîcheur et éclat.

Ses plus : Son action désincrustante et anti- taches qui agit immédiatement sur le teint terne. Testé sous contrôle dermatologique – Hypoallergénique – Sans Parabène – Sans Phénoxyéthanol

CONSEILS D’UTILISATION Agiter avant emploi. Appliquer sur le visage humide en évitant les yeux. Emulsionner et rincer à l’eau. 2 à 3 fois par semaine

SÉRUM LISSANT CLARTÉ

DESCRIPTION Révéler la lumière , booster l’efficacité Fondant, ce sérum éclaircit les taches et détoxifie la peau. Il unifie le teint et le rend plus harmonieux. Il lisse les traits du visage.

Ses plus : Sa texture légèrement nacrée pour un effet lumière et lissant immédiat.

Testé sous contrôle dermatologique – Hypoallergénique – Sans Parabène – Sans Phénoxyéthanol

CONSEILS D’UTILISATION Agiter avant emploi. Appliquer sur l’ensemble du visage bien nettoyé.

BB MARINE CREAM SPF30

DESCRIPTION

Le soin multifonction 7-en-1 teinté Légère, cette crème protège des rayons UV grâce à son SPF30, élimine les taches, hydrate* en continu, matifie, lisse, apporte de l’éclat et camoufle les imperfections.

Ses plus : Son effet teint parfait instantané. Sa formule adaptée à toutes les peaux : matures, sensibles, mixtes et grasses. Sa teinte qui s’adapte à toutes les carnations.

Testé sous contrôle dermatologique - Hypoallergénique – Non Comédogène - Sans Parabène – Sans Phénoxyéthanol * Hydratation des couches supérieures de l’épiderme

CONSEILS D’UTILISATION Appliquer le matin sur le visage et réappliquer avant l’exposition au soleil.

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CHRONIQUE

Le journal d’une pharmacienne de campagne Je veux un psychotrope !

“Vendre des psychotropes est une formation autodidacte des pharmaciens pour devenir mentalistes. Ils deviennent capables de déceler le sérieux du pas sérieux, le vrai du faux, le naïf du menteur tout en prédisant les réactions des sujets auxquels ils ont à faire.”

Les personnes dépendantes et désespérées recourent à mille et une ruses pour avoir leur médicament, ruses qui peuvent aller de la supplication pour attendrir le vendeur jusqu’à l’agressivité en passant par des arguments qui tentent de s’agripper à un semblant de logique.

- L’hystérique qui s’énerve contre les autres qui “ne comprennent pas” : Lors d’un de mes stages, une dame s’était présentée avec une ordonnance chiffonnée, dont la date n’était pas recevable, pour acheter son psychotrope en prétextant, au bord de l’hystérie, qu’elle avait renversé un liquide sur son flacon et qu’il lui en fallait un autre. Elle s’est emportée contre le vendeur qui refusait de le lui délivrer en lui criant qu’il ne comprenait rien.

- Le clochard, à la recherche de la pharmacie de ma came : Il m’arrive d’avoir des clochards, qui passent dans le coin et qui me demandent un psychotrope. Je leur explique que je n’ai pas le produit qu’ils demandent mais qu’ils peuvent le trouver dans n’importe quelle pharmacie en ville (pourvu qu’ils s’éloignent), tout en essayant de prendre l’attitude de “je vous crois et je veux vraiment vous aider”.

- “Je suis médecin, j’ai parlé” : Une fois, j’ai même eu un homme, d’environ 35 ans, belle voiture, qui est venu un samedi après-midi (il a dû croire que j’étais désespérée et que je voulais juste vendre pour faire rentrer un peu d’argent en travaillant un samedi après-midi) acheter son psychotrope. Quand je lui ai demandé son ordonnance, il m’a dit qu’il était médecin. Je lui ai dit qu’il lui fallait une ordonnance quand même. Il m’a répondu “mais le produit untel ne figure plus sur le tab-

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leau des psychotropes” ... Il devait tenter sa chance.

Le dernier cas que j’ai eu était très soft. Un jeune homme a sorti discrètement de sa poche un flacon pour me demander le même mais en le cachant partiellement avec la main, déchiré qu’il était entre la nécessité de me montrer le nom pour que je sache de quel produit il s’agissait et e le fait qu’il était préférable que je ne sache pas ce qu’il voulait pour ne pas le lui refuser…

Bref, un rapide coup d’œil à l’individu m’a rassurée sur son inoffensivité. Je lui ai alors expliqué qu’il avait besoin d’une ordonnance. Il m’a rétorqué “Je l’ai !” et il me l’a brandie comme un trophée. Il savait qu’il avait besoin d’une ordonnance (je l’ai appris plus tard, car il avait déjà demandé son produit dans une autre pharmacie qui avait refusé de le lui délivrer sans ordonnance) mais avec une certaine mentalité typique de certains où il ne faut pas dire toute sa pensée à l’autre au risque de se faire avoir, il a voulu d’abord essayer d’obtenir son produit sans ordonnance. Celle-ci, quand il me l’a montrée, était évidemment caduque.

Elle datait de deux mois et le médecin lui avait précisé qu’il s’agissait d’un traitement d’un mois. J’ai pris mon temps pour le lui expliquer clairement. Il s’est alors défendu en me disant qu’il est retourné voir son médecin qui lui avait « dit oralement » de poursuivre son traitement. J’ai donc fais genre “oui je te crois” et j’ai repris l’explication de l’impossibilité de délivrer le psychotrope sans une ordonnance datée et cachetée, etc. Et là il m’a sorti l’argument fatal, le dernier qui lui restait en réserve : “Oui mais sur le prospectus il est marqué que le traitement peut durer jusqu’à 6 mois”.

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Agadir Pharmacie à vendre à Agadir, nouvelle création, à côté d’un médecin généraliste et d’un dentiste. e-mail : hanchidrissi@gmail.com

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Activité débutée au mois 04/ 2010. Chiffre d’affaires d’un million cent mille dirhams ( le tout déclaré) en évolution. Prix de vente : un million trois cent mille (aussi déclaré en totalité lors de la vente). Pour plus de renseignements, merci de contacter Dr Imad au 0669594878.

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Marrakech Pharmacie à vendre à Marrakech. Occasion à saisir, veuillez contacter le 0661554354 ou 0635186965

Kénitra Une nouvelle pharmacie à vendre à Kénitra,dans un quartier en plein expansion (zone immeubles, futur centre de santé...),très bien aménagée.(curieux et intermédiaire s’abstenir SVP). Veuillez contacter le 0691401152

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Madinat Errahma Je mets en vente une nouvelle création dans un quartier populaire à Madinat Errahma, en plein logements sociaux et en face d’un centre de dialyse. Prix négociable.

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PHARMMAG N° 29 MARS 2015

Fès Local pour pharmacie à vendre à Fès situé dans un quartier en plein développement, chainage saturé.

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ACHAT DE PHARMACIE Sidi Slimane Je mets en vente un local autorisé dans la région de Sidi Slimane. Pour plus d informations, contactez moi au 0625237615

OFFRES D’EMPLOI

OFFRES D’EMPLOI

avec une petite expérience dans la région de Marrakech Téléphone : 06 41 94 24 63

Casablanca Pharmacie à Casablanca cherche une jeune fille aide pharmacien avec un minimum d’une année d’expérience en parapharmacie. Pour toute personne intéressée, merci d’envoyer votre CV avec photo et prétentions salariales par email à l’adresse suivante: phdumall@gmail.com

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Casablanca Recherche vendeuse ou vendeur en pharmacie avec expérience.

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Casablanca Pharmacie à Sidi Bernoussi (Casablanca ) cherche une employée expérimentée. Minimum de 3 années d’expérience, pour un poste stable.

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Marrakech Je cherche une employée de pharmacie, sérieuse, motivée

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Autre Cherche pharmacienne diplômée pour remplacement avec option d’achat. Si vous êtes intéressée contactez mohilia@gmail.com

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DEMANDES D’EMPLOI

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DEMANDES D’EMPLOI

Rabat / Temara

Rabat et région

Pharmacienne lauréate de Rabat (FMPR), cherche un remplacement dans une pharmacie d’officine à Rabat ou Temara .

Téléphone : 06 06 82 86 72

Pharmacien diplômé de la FMP Rabat, expérimenté (plus de 4 ans d’expérience), motivé et sérieux . En recherche d’emploi sur Rabat & régions. Disponible Immédiatement. Merci de m’appeler sur le numéro : 06 66 44 69 16

Agadir Jeune pharmacienne cherche un poste d’assistanat, de remplacement ou de garde pour le mois de Mars à Agadir. Veuillez me contacter au 0610170068

Casablanca Je suis un homme de la ville de Casablanca ayant une grande expérience dans le domaine de la pharmacie et de la para-

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pharmacie en tant que gérant jusqu’à ce jour. Je cherche un poste stable en tant que gérant. Pour toute personne interessée veuillez me contacter au 0664295465

Casablanca et région Pharmacien diplômé de la FMP de Rabat, expérimenté( 4 ans et plus), motivé et sérieux en recherche d’emploi Sur Casablanca & régions.

Disponible Immédiatement.

GSM : 06 66 44 69 16

DEMANDES D’EMPLOI

Rabat / Salé Je suis pharmacienne en instance de thèse à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, motivée et sérieuse. Je cherche un remplacement ou un poste d’ assistante au sein d’une pharmacie d’officine à Rabat ou à Salé. Veuillez me contacter au le 06 70 53 36 70 .

Casablanca Jeune pharmacien, sérieux, et motivé cherche un remplacement ou assistanat à Casablanca. Merci de me contacter au 0677606064

Casablanca Pharmacienne ayant 10ans d’expérience cherche à assurer des assistants; remplacements ou gardes sur Casablanca .

Veuillez me contacter au 0656825389

Casablanca Aide pharmacien ayant une longue expérience , dynamique et compétant . Cherche emploi à Casablanca.

Téléphone : 06 45 76 10 67

Kénitra / Salé / Rabat Pharmacienne, diplômée de la Faculté de Médecine et de

Pharmacie de Rabat, cherchant un poste de pharmacien remplaçant / assistant, en officine, en clinique ou en industrie; aux alentours de Kénitra / Salé / Rabat. 99 Qualités professionnelles: honnêteté, sérieux, droiture, vivacité d’esprit, sens du devoir, souci du travail avec minutie et confidentialité.

Veuillez me contacter au 06 66 23 21

Marrakech Pharmacien diplômé de la Faculté de médecine et pharmacie en Roumanie, expérimenté, motivé et sérieux, dynamique en recherche d’emploi à Marrakech. Merci de me contacter sur le 06 90 44 02 88

Rabat/Salé Pharmacienne en instance de thèse à la faculté de médecine et de pharmacie- Rabat, sérieuse et motivée, cherche un remplacement ou un assistanat au sein d’une pharmacie d’officine à Rabat ou à Salé.

Veuillez me contacter sur le 06 73 35 27 04.

Agadir Jeune pharmacienne cherche un poste d’assistanat, de remplacement ou de garde pour le mois de Mars à Agadir. Veuillez me contacter sur le numéro : 0610170068

Autre Aide pharmacien préparateur, d’une expérience de près de 28 ans, à la retraite depuis un an et demi,et toujours en relation avec l’officine,cherche emploi dans une pharmacie, stable ou provisoire. Je suis sérieux,dynamique et ai un bon sens du relationnel, très bonne connaissance des médicaments, suivi de bons conseil au comptoir. Pour toute personne intéressée, veuillez m’appeler au 0662658227

Je suis un aide pharmacien à la recherche d’un emploi stable.

J’ai 17 ans d’expérience dans l’officine. J’ai 39 ans et je suis à Bernoussi Casablanca. Pour les pharmaciens qui ont besoin d’un employé supplémentaire durant leur garde, je suis disponible.

Veuillez me contacter au 06.77.64.63.25 Pharmacienne en instance de thèse, sérieuse, dynamique et honnête, cherche un remplacement ou assistanat d’une pharmacie d’officine. Veuillez me contacter sur le 06 75 19 92 68 Diplômé en 1989 en France.

Cherche poste pharmacien assistant (officine) ou pharmacien responsable (grossisterie).

Merci de me contacter au 06 61 21 87 10.

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AGENDA

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Salon Easycom organise la 12ème édition d’officine expo Depuis 2004, Officine Expo réunit chaque année durant deux jours l’ensemble des professionnels du médicament. Grâce à votre fidélité et votre soutien, Officine Expo est aujourd’hui le salon de référence de la pharmacie sud-méditerranéenne.

Lieu de rencontres et d’échanges, Officine Expo se veut également un rendezvous de la formation continue.

Un programme scientifique riche et prospectif sera animé par d’éminents experts nationaux et internationaux avec un focus sur l’évolution de la pharmacie dans le monde et au Maroc.

Officine expo vous donne donc rendez-vous les 6 et 7 Mars 2015 Au Palais des Congrès Mansour Eddahbi à Marrakech.

Inscrivez-vous gratuitement sur le site : bit.ly/officinexpo-inscriptions Contact : easycom.maroc@gmail.com

Congrès Les dermatologues de Casa en conclave au Mazagan C’est au Mazagan Beach Resort, à EL Jadida, que se tiendra cette année le 13éme congrès du Collège des dermatologues privés de Casablanca, les 06 et 07 mars 2015.

Contact : laglaouimed@gmail.com

Conférence L’Association de néonatologie La 6éme conférence internationale de l’Association de néonatologie tiendra place au Ryad Mogador Agdal de Marrakech, du 21 au 23 mars 2015.

Salon PharmagoraPlus Les 21 et 22 mars 2015 de 9h00 à 19h00 à Paris Expo PARIS VI- Pavillons 7.3, 1 place de la porte de Versailles, 75015 Paris – France Sous le thème : “ LA PHARMACIE DE DEMAIN”

PHARMMAG N° 29 MARS 2015

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