MAGAZINE GENERATION-TRAIL N°2

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GENERATION-TRAIL

MAGAZINE

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LES REPORTAGES

annapurna mandala trail nivolet revard l’ardechois the north face 100 merrell oxygen challenge trail des balcons d’azur costa brava xtrem running la 6666 occitane raidlight ultrA trans aubrac BUGEAT correze raidlight trail ROYAL RAID…

ENTRAÎNEMENTS TESTS MATOS, TENDANCES, LES TRAILS A VENIR…

L’interview de julien chorier JUIN-JUILLET 2010

WWW.GENERATION-TRAIL-MAGAZINE.COM


4eme Edition

IN Y! MADE SAVO HOT

Praz de Lys - Sommand (74)

www.ecotrail.fr

ECO TRAIL Praz de Lys - Sommand (74)

2010

Les tracés définitifs seront communiqués le 1/05/10 lors de l’ouverture des inscriptions en ligne sur www.ecotrail.fr

Nou v parc eaux our s !!!

TRAIL LONG --> 56,4 km / + 4564 m TRAIL COURT --> 22,4 km / + 1636 m

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Praz de Lys

Départ et arrivée ECOTRAIL - ECORANDO : Plateau de Sommand (74440)


EDITO >

« Vous avez sous les yeux (pas encore entre vos mains, puisque nous restons pour l’instant un magazine électronique uniquement) le deuxième numéro de « GENERATION-TRAIL MAGAZINE ». Nous avons voulu vous faire vivre ou revivre les plus belles courses du printemps : la 6666, Bugeat Corrèze Trail, le Nivolet, et bien d’autres que nous vous invitons à découvrir au fil de nos pages. Ces reportages, accompagnés de photos prises sur le vif, nous les avons écrit pour vous faire partager notre passion pour l’effort de pleine nature, vous faire courir avec nous sur les plus belles épreuves. Nous vous entraÎnerons aussi vers les sentiers lointains du Népal, de Chine, de Maurice ou de la Catalogne pour une invitation au voyage. Chemins de l’aventure, petits sentiers intimes défrichés prêts de chez nous, le trail running est avant tout une découverte sans cesse renouvelée, c’est vers cette découverte que nous souhaitons vous accompagner avec ce magazine. Un magazine qui se structure, aussi, pour vous permettre une meilleure lecture et qui n’oublie pas bien sûr les conseil pratiques, sur l’entraînement et sur les produits pour vous guider vers une pratique saine et pleine de plaisir. Enfin nous vous ferons partager nos rencontres avec des passionnés qui comme vous ne rêvent que de fouler les sentiers toujours plus loin...

Bonne découverte !

Sylvain Bazin

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SOMMAIRE >

Entraînements................................... p. 5-7 Echos................................................. p. 8-9 Tendances ......................................... p. 10-13 Stages................................................ p. 14-15

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TRAIL IN FRANCE.............................. p. 17 Bugeat Corrèze Raidlight Trail.......... p. 18-19 La 6666 Occitane................................ p. 20-26 Nivolet Revard................................... p. 28-30 L’Ardéchois........................................ p. 32-35 Merrell Oxygen Challenge................. p. 38-47 Trail des Balcons d’Azur.................... p. 50-57 Trail des 3 Dauphins.......................... p. 58-59 Raidlight Ultra Trans Aubrac............. p. 62-67 Raid d’orientation O’bivwak............... p. 68-73

Directeur de la publication : Fabrice Breton Rédacteur en chef : Sylvain Bazin Conception graphique - réalisation : L’agence de communication Peggy Chopin 06 74 29 48 25 - info@design-peggy.com Ont participé à ce numéro : Marco Delorme, Benoît De Préville, Philippe Cordero, Photogone, C. Mourgues, Bruno Poirier, Marc Louboutin, fastforward.fr, crespeauphoto.fr, Didier Bezombes, Etienne Valayé, Anne Valero, Karim Mosta, Agence Tendao Photo de couverture : Generation-Trail Publicité : Generation-Trail / Fabrice Breton : 06 42 72 68 62 publicite@generation-trail.com Contact : 06 42 72 68 62 contact@generation-trail.com 4

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L’interview de Julien Chorier............. p. 74-75

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TRAILS LOINTAINS............................. p. 77 Annapurna Mandala Trail.................. p.78-87 Costa Brava Xtrem Running............... p. 90-94 The North Face 100............................ p. 96-101 Brasil Running Adventure Race......... p. 104-109 Royal Raid.......................................... p. 112-115 Tests Matos........................................ p. 118-121

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Quelques trails à venir . .................... p.122-124


ENTRAINEMENTS Que la force soit avec toi… Vous vous entrainez régulièrement, suivez à la lettre les programmes d’entraînement? Pourtant vous sentez qu’il vous manque quelque chose : manque de fluidité dans les descentes, tendance à s’affaisser après quelques heures de course, blessures à répétition, manque de force… Peut-être avez-vous négligé votre préparation physique ?... Jurgen Weineck distingue deux groupes dans les qualités physiques : d’une part un groupe basé sur l’énergétique (force, vitesse, endurance) et d’autre part un groupe basé sur les qualités du système nerveux (souplesse et coordination). Ces deux groupes doivent être en parfaite symbiose. La préparation physique générale (PPG) permet d’être plus fort face aux contraintes imposées par le trail mais aussi à augmenter la qualité et l’efficacité de votre course. Il est évident que nous ne sommes pas dans une période de l’année ou la PPG est adéquate, malgré tout quelques séances de renforcement peuvent vous aider à appréhender de manière efficace le reste de votre saison si celles-ci sont orchestrées de façon pondérée. Nous allons donc vous donner quatre axes de renfort : les abdo-lombaires, la ceinture scapulaire, les membres inférieurs et enfin le renfort de l’avant pied et le gainage de cheville.

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L’importance du gainage abdo-lombaire (transverse, oblique et grand droit)

Le gainage abdo-lombaire est primordial en trail. Le trailer est soumis à des déséquilibres permanents dûs aux obstacles sur le terrain (racines, pierriers, etc…) mais aussi à cause des dénivelés positifs et négatifs. Par exemple, lorsque vous vous engagez en côte le tronc est plus ou moins basculé vers l’avant ce qui entraîne une résistance active de la ceinture lombo-abdominale parfois accentuée par le port d’un sac à dos. Sur le plat, un bon gainage vous aidera à garder votre tronc vertical, il luttera efficacement contre un affaissement dû à la fatigue. Rappelons qu’en course à pied la posture est primordiale dans l’efficacité et la qualité de la course. Voici quelques exercices permettant de vous gainer en toute sécurité : n La planche : Allongez vous sur le ventre sur le sol ou un tapis de gym (plus confortable), puis levée vous afin d’être en équilibre sur les coudes et les pointes de pieds. Le regards est devant vous et votre corps est pratiquement parallèle au sol. Garder la position 1’ pour commencer. A renouveler 3 fois au cours de la même séance. Augmenter le temps de résistance dès que cela devient trop facile. n Variante de la planche : Faites le même exercice en utilisant un médecine ball sur lequel vous prendrez appui avec les deux mains en tendant les bras. Puis lever 10 fois la jambe droite puis la même chose de la jambe gauche. n La planche latérale : Utilisons la position de la planche et basculons de 90° afin de se retrouver en équilibre sur un seul coude, la ligne d’épaule est donc perpendiculaire au sol et nous sommes toujours en équilibre (coude ,pieds). Garder la position 30’’ puis effectuez 12 battements afin de faire venir toucher la hanche à terre . n Enfin en position ventrale : Décoller les pieds et les épaules du sol puis saisissez un médecine ball (MB) d’environ 3 kg et lancez-le le plus loin possible. Faites 3 séries de 10 répétitions. 5


ENTRAINEMENTS >

Le renforcement musculaire de la ceinture scapulaire

Vos bras font office de stabilisateur en descente et de tracteur en montée pour les utilisateurs de bâtons alors ne les négligeons pas, quelques séries de renfort vous aideront sans doute à les soulager et à avoir un meilleur placement de vos épaules. Munissez-vous de 2 élastiques de fitness, en vente dans tout les magasins de sport. Ceux-ci vont vous permettre de tout travailler, et pratiquement n’importe où. Exercices : n Renforcement des épaules et trapèzes : Debout, pieds joints, fixez les élastiques aux pieds et remontez vos mains sous le menton. 3 série de 12 répétitions. Triceps et épaules : Attachez 2 élastiques à une barre horizontale et ramenez vos bras vers l’arrière, ce mouvement vous rappellera celui que vous avez avec vos bâtons. (2 série de 12 répétitions) n

Muscles du dos et épaules : Sur la même barre que précédemment, croisez les élastiques et tirez-les en les écartant de part et d’autres de manière à se trouver avec les bras en croix en position finale. n

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Renforcement des membres inférieurs

Essentiel en Trail, les membres inférieurs jouent un rôle primordial dans la course. Quadriceps, ischios, fessiers, et mollets sont mis à rude épreuve. Les manières de les renforcer sont multiples cependant nous proposerons des exercices simples et faisables partout. Exercices : n Squat avec médecine ball : à l’aide d’un MB de 3 kg, faites 20 répétitions de squat pas trop profond (car danger pour les genoux ) puis 15 petit et rapides. n La chaise : cet exercice isométrique consiste à s’appuyer contre un mur, dos droit contre celui-ci en position de chaise (virtuelle !!). Attendez entre 1 et 2 minutes puis recommencez une seconde fois. n Le step : Placez un pied sur une marche de 50 cm environ et l’autre à terre, montez sur la marche en montant le genou opposé, redescendez puis refaites le mouvement 20 fois de chaque jambe. Faire 3 séries. (variante : prendre un MB contre sa poitrine).

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Renfort de l’avant pied et gainage de cheville

« Avoir du pied », phrase redondante chez le coureur sur piste mais aussi très approprié en trail. Le fait d’avoir une bonne qualité de pied vous permettra non-seulement d’avoir une course plus fluide, plus rapide mais aussi de limité l’impact au sol. En effet, votre pied ne se déformera pas à l’impact au sol et jouera un rôle d’amortisseur protégeant ainsi vos articulations. Par exemple en descente, les bons descendeurs sur sentiers techniques n’auront qu’un appui très bref de l’avant pied. N’oublions surtout pas, qu’une cheville gainée vous évitera bon nombre d’entorse qui est la traumatologie numéro un dans le trail. Exercices : n Les gammes de course (montée de genoux, talons fesses, course jambes tendues.) : Connues de tous, elles vous permettront de renforcer vos pieds et chevilles, de plus, elles travailleront en parallèle votre position comme la position de votre bassin en rétroversion ce qui n’est pas négligeable. n Séries talon et pointe : Les séries en marchant sur les talons puis sur la pointe des pieds dans du sable (chemin équestre, bac de saut en longueur, etc…) vous permettront un excellent renfort ainsi qu’un travail proprioceptif important. n HOP 3 : Faire 2 foulées bondissantes et saut vers l’avant, faire 10 répétitions, cet exercice pourrait rentrer également dans le renfort des membres inférieurs mais vous permettra surtout d’être fort sur vos appuis et d’avoir une cheville solide. Le fait d’impulser tous les 3 appuis vous permettra de changer de jambe à chaque fois. En conclusion : - Soyez progressif ! Echauffez-vous une vingtaine de minutes avant. - Si des douleurs apparaissent pendant les exercices arrêtez et consultez un médecin. - N’hésitez pas à organiser des parcours multiformes, enchaînement de skipping (montée de genou par dessus des bouteilles plastique de 50 cl) slalom, montée de marche, sauts latéraux (dessinez des ronds décalés à gauche et à droite puis passez en courant avec un appui sur chaque rond.). Ce genre de parcours est ludique et développera la qualité de vos appuis ainsi que votre coordination. - Enfin la PPG est également un bon moyen pour casser la routine qui consiste à ne faire que de la course à pied.

Maintenant c’est à vous de jouer, bonnes courses et soyez FORTS…

Marco DELORME

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ECHOS Courir le monde... dans votre bibliothèque...

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A lire et à découvrir :

Guide Trail : Sur les Traces des Trailers Vol. 1 : Les Trails du Mont-Blanc - La CCC (Courmayeur-Champex-Chamonix) : 97,7 km - 5 500 m D+ - GrandTrail Valdigne : 87 km – 5100 m D+ La Première Série de Guides sur les manifestations les plus importantes du Trail L’histoire des principales manifestations internationales, les expériences des athlètes qui ont participé, les traditions des lieux traversés et une analyse détaillée des parcours : écrit en deux langues (Français et Italien) avec la collaboration des plus grand trailers internationaux. Une juste reconnaissance et un agréable souvenir pour tous les athlètes qui avec passion et souffrance ont essayé d’aller au bout de ces épreuves très difficiles, un support utile pour tous ceux qui sont prêts à les affronter et un véritable guide pour tous les amants de trekking qui ont envie de parcourir les parcours de compétition en mode autonome même en plusieurs jours, sur la trace des trailers. GuideTrail® naît d’une idée de Fabio Menino et de Jerome Debize (les auteurs des guides, ainsi que pratiquants de trail). Toute les infos sur : www.guidetrail.com


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Deux livres pour vous faire rêver, voyager et... courir, à travers le grand souffle de l’aventure.

Particularité : ils ont le même titre !

Courir le monde. De Didier Pommey Editions : Association sportive « Les Aventures d’Aujourd’hui » Tél. : 06.60.09.31.97 22 €. A travers ce recueil de souvenirs de courses à travers le monde, Didier Pommey nous fait partager un quart de siècle d’une passion... galopante pour la course d’aventure, débutée quand le trail n’existait pas encore tout à fait. Une passion nourri de rêves inspirés par les livres et la soif d’évasion qui a entraîné l’auteur à travers plus de 80 pays, sur des courses aussi variées que les cultures du monde, avec toujours le besoin de communion et de partage qui caractérise la démarche de ce trailer humaniste.

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Courir le monde. de Marc Buhl. Editions Phébus. 18,50 €. Ce roman , largement inspiré de la vie de Mensen Ernst, le premier coureur à pied professionnel historiquement connu, nous entraîne dans une Europe du début du XIXe qui rêve de liberté sous l’influence des idées de la révolution française. Mensen, le phénoménal coureur de fonds, ne peut qu’être le messager de ces idées, lui dont la soif d’espace et de liberté, d’amour aussi, ne peuvent s’épancher qu’en parcourant le monde. Un roman très bien écrit et dont le personnage central possède vraiment les caractéristiques spychologiques des grands dévoreurs d’espace... à lire d’urgence.

...et aussi dans vos baskets !

Les grandes courses itinérantes vous font rêver ? Vous pouvez encore vous inscrire aux deux des plus belles courses qui vous font parcourir le monde à grandes ou petites foulées... GTA : la Grande traversée des Alpes version « Courir et découvrir » s’élancera de St Gingolph le 15 août, pour rejoindre Nice, 14 étapes, 640 kms et 34 000 mètres positifs plus loin. Le plateau s’annonce très dense cette année avec la présence de Christophe Le Saux, Christophe Erceau, Guillaume Lenormand, Philippe Rossier, Cécile Nissen, Anne Valéro et bien d’autres. Il est encore temps de s’inscrire pour la traversée intégrale ou pour des étapes. www.couriretdecouvrir.fr

Himal Race : la grande épopée hymalayenne se tiendra du 6 octobre au 6 novembre prochain. 23 étapes seront nécessaires pour boucler cette immense trajectoire entre le mont Kaïlash au Tibet et le camp de base français des Annapurnas. Un parcours mythique qui transportera les coureurs au plus près des cieux, à travers 800 kilomètres de pistes, de sentiers et de cols. Renseignements : bruno.poirier@ouest-france.fr

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TENDANCES

> Été 2010, Petzl lance l’ACCU CORE :

accumulateur pour les lampes frontales de la gamme TIKKA2®/ ZIPKA2® ! Objectif : encore plus de lumière tout en réduisant l’impact environnemental ! Après le lancement de la gamme TIKKA2®/ ZIPKA2®, Petzl, inventeur de la lampe frontale, s’est penché sur la problématique de la source d’énergie, afin d’en réduire l’impact environnemental, le coût et offrir aux utilisateurs un produit adapté, simple et universel. Ainsi est né l’accumulateur CORE. Un accumulateur CORE équivaut à l’utilisation de 900 piles ! Plus léger et plus performant que des piles alcalines, CORE s’adapte à toute la gamme TIKKA2®/ZIPKA2®, avec une recharge universelle. La lampe frontale est un produit qu’utilisent tous les nomades. Voyageurs, campeurs, alpinistes, randonneurs, grimpeurs, trailers… Bref, amoureux de la nature, du sport et des voyages sont les premiers utilisateurs ! L’accumulateur CORE s’intègre très facilement au centre de la lampe en lieu et place des trois piles habituelles. En remplaçant avantageusement les piles standards lorsque la lampe frontale est 10

utilisée de manière régulière ou intensive, CORE contribue à limiter les déchets nocifs. La technologie Lithium Ion Polymère garantit une durée de vie équivalente à 300 cycles de recharge soit l’équivalent de 900 piles Alcalines AAA/LR03. Au delà de l’aspect environnemental, (l’usage des piles non rechargeables a été identifié comme un important impact négatif pour notre planète) les avantages de l’accumulateur CORE sont multiples : • Plus économique : son achat est rentabilisé dès la valeur de l’achat de sept jeux de piles atteinte. • 14 % plus léger par rapport aux piles ! • Une recharge universelle : la connectique au standard USB, fournie avec l’accumulateur CORE, permet de le recharger depuis une multitude de sources d’énergie : ordinateur, chargeur mural, allume-cigares et, pour les plus nomades, chargeur solaire ou réserve d’énergie. Plus besoin d’un chargeur spécifique. Cette connectique est complétée, en option, par un ensemble adaptateurs secteur et voiture au standard USB.


dimanche 26 septembre 2010

Trail

’ Albertville d alpin naturellement

Un événement nature en pleine ascension : nouveaux parcours, nouvelles distances nouvelle arrivée en plein cœur de Mercury

• Plus de performance : meilleures performances de lumière, à basses températures, dues à la technologie Lithium Ion Polymère. Enfin, une fois CORE connecté à l’ordinateur, le logiciel “OS by Petzl”, disponible sur simple téléchargement, permet de personnaliser de manière intuitive et en quelques clics seulement, l’autonomie, ou la puissance d’éclairage, en fonction de ses besoins. Informations techniques • Compatible avec les lampes TIKKINA2, TIKKA2, ZIPKA2, TIKKA PLUS2, ZIPKA PLUS2 et TIKKA XP2 • Temps de charge : 3 heures • Nombre de cycles de charge/décharge : environ 300 • Poids : 30 g • Système exclusif de fixation permettant de facilement intégrer directement l’accumulateur dans les lampes de la gamme TIKKA2 - ZIPKA2. • Excellentes performances à basses températures grâce à la technologie Lithium Ion Polymère.

• Témoin lumineux du niveau de charge de l’accumulateur durant l’utilisation et la charge. • Le Logiciel “OS by Petzl” personnalise le fonctionnement de la lampe, selon ses besoins ou le type d’activité pratiqué. Ce logiciel est utilisé pour ajuster l’autonomie ou la puissance d’éclairage (en mode maximum et économique), en fonction de ses besoins. Il permet également de déterminer le type d’éclairage : régulé (l’intensité lumineuse reste constante pendant l’utilisation) ou non régulé (l’intensité lumineuse diminue progressivement pour privilégier l’autonomie). Tarifs et disponibilités : • Prix accumulateur CORE gamme TIKKA2 : 24,90 € • Prix chargeur USB gamme TIKKA2 : 19,90 € • Disponible début juillet dans tous les magasins de sport • Logiciel “OS by Petzl” : Disponible par téléchargement à partir de juillet sur www.petzl.com/OS

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TENDANCES Quelques produits inNovants qui pourront vous accompagner dans vos sorties les plus longues...

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CAMSPORTS NANO : la caméra embarquée du trailer Vous voulez filmer vos exploits ou vos records sans vous encombrer et obtenir des images originales, type caméra embarquée ? La camsports Nano est ce qu’il vous faut ! Avec ses 22 grammes et 18 mm de diamètre elle se positionne facilement et vous fournie des images satisfaisantes. Très simple d’utilisation, elle est destinée au grand public et ses films se lisent sur les logiciels les plus courant. Son prix est plutôt light également : 139 € www.camsports.com

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FORETREX 401 Le nouveau GPS de la gamme Foretrex s’adresse essentiellement aux baroudeurs grâce à son autonomie importante (plus de 15 heures) et sa recharge aisée avec des piles classiques 3A. Il vous permet bien entendu de naviguer aisément et de ne pas vous perdre dans les déserts et les montagnes du monde entier... Prix : 249 € www.garmin.com

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> Adistar RAVEN La nouveauté haut de gamme de la marque. Pour courir sur tous les terrains. Une chaussure de Trail de compétition, légère et dynamique grâce à sa technologie adiprène+. Pour les coureurs à foulée universelle et pronateur. Sortie en mai 2010. Poids : 324 g. Tarif : 135 €.

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STAGES >

Deux offres originales et sportives pour cet été, une façon de reprendre l’entraînement en douceur !

TRAIL - La Rando Trail aux Contamines-Montjoie : on peut soit parcourir l’itinéraire de l’ultra-trail du Mont-Blanc (pour un public averti désireux de se préparer au trail) ou en choisir une formule plus douce avec un parcours en étoile (camp de base aux Contamines). Ces stages sont proposés par un accompagnateur en montagne régulièrement classé lors de l’UTMB. LE TOUR COMPLET Le tour complet en 4 jours de l’Ultra Trail du Mont Blanc, soit 166 km parcourus et 10 000 mètres de dénivelé positif et négatif ! Les nuits se font en refuge. Ce stage s’adresse à des sportifs confirmés et en très bonne forme physique. LE TOUR EN ETOILE La randonnée (de 4 jours) est proposée chaque jour au départ de la station des Contamines-Montjoie (les nuits se passent dans la station). Elle comprend entre 25 et 30 km de randonnée par jour, soit environ 2000 mètres de dénivelé par jour. Ce stage est à destination du grand public, un minimum d’entraînement physique est nécessaire. Activité proposée à partir du 20 juin 2010 (dès lors que les cols seront accessibles à la marche à pied). Tarifs : 480 € pour 4 nuits (nuit en refuge autour du Mont-Blanc) Contact : Joël Roux (accompagnateur en montagne et responsable du programme) au 06.87.37.18.25

TRAIL OU RANDONNEE PEDESTRE - En route vers le

Mont Blanc, des Saisies aux Grands Montets, en passant par les Contamines-Montjoie, à parcourir en courant ou à pied, selon les envies de chacun. Le parcours en soi n’est pas nouveau mais 3 hôtels membres de la chaîne « hôtels et chalets de tradition » se sont associés pour proposer un produit cohérent et permettre aux marcheurs de dormir dans des hôtels de charme et de se faire accompagner par leur famille. Ils peuvent parcourir l’étape du jour en navette, les hôtels se chargeant du transfert des bagages. Un bon moyen de vivre sa passion entouré de toute sa famille… 3 étapes pour découvrir les cols alpins de la région : 1ère étape : Point de départ ; Les Saisies avec une nuit au Calgary***, l’hôtel de Franck Piccard, triple médaillé Olympique. 2ème étape : Parcours entre Les Saisies et les Contamines avec une nuit à l’hôtel la Chemenaz*** : 23 km , +971 mètres de dénivelé positif, 1454 mètres de dénivelé négatif. 3ème étape : Parcours entre Les Contamines et Les Grands Montets avec une nuit à l’hôtel Les Grands Montets ***: 32km, +1668 mètres de dénivelé positif, 1576 mètres de dénivelé négatif. Retour en navette sur les Saisies. A noter qu’un espace bien-être ainsi que des massages sont proposés après chaque étape. Des conseils pourront être prodigués par les 3 propriétaires des hôtels, passionnés par le trail et la montagne. Tarifs : Court séjour, sur la base de 3 nuits : 335 € par personne, comprenant l’hébergement, la demi-pension, le panier pique-nique et les fiches techniques des randonnées. Possibilité d’être accompagné par un professionnel : 35 € par pers et par jour. L’offre « En route vers le Mont Blanc » est également déclinable sur une semaine complète. Contact : Hôtel Le Calgary au 04 79 38 98 38

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> De la marche au trail... il n’y a qu’un pas ! Terres d’Aventure lance son offre trail Terres d’Aventure est spécialiste du voyage à pied depuis près de 35 ans. Pionner du voyage d’aventure, le voyagiste soutient aussi le monde du trail en tant QUE partenaire privilégié de l’UMTB® (Ultra-Trail du Mont-Blanc) depuis 3 ans. C’est donc tout naturellement que Terres d’Aventure a décidé en 2010 d’élargir son activité en proposant une offre trail à ses clients. Associé à des spécialistes du trail, le voyagiste a élaboré 14 séjours sur les single tracks, de France, du Maroc, ou encore de la Suisse. © Photo : Marc Louboutin

Une offre pour tous Cette offre s’attache à respecter l’esprit trail : engagement sportif, découverte de régions et de pays, respect des environnements traversés ; valeurs omniprésentes chez Terres d’Aventure depuis sa création. Ces séjours ne s’adressent pas uniquement aux élites du trail mais privilégient aussi l’accès du trail au plus grand nombre, sans contrainte d’organisation. Du débutant au plus sportif, chacun peut trouver le parcours qui lui correspond. Le nombre de kilomètres et les dénivelés sont accessibles, de manière à permettre aux trailers de profiter des paysages traversés. L’offre comporte au total 14 séjours (10 en France et 4 à l’étranger) : - 8 séjours courts : de 3 à 4 jours - 6 séjours longs : 7 à 8 jours. Chaque séjour est encadré par un accompagnateur moyenne montagne ayant une grande expérience de trail, certains faisant même partie de l’élite du trail français. Les plus affûtés partiront sur les traces des grandes courses, les plus gourmands opteront plutôt pour un séjour trail et gastronomie, et les amateurs de bien-être profiteront des séances de balnéothérapie à Monestier-les-Bains. Les familles ne seront pas en reste avec des séjours conviviaux adaptés aux vacances de chacun. Ils combinent entraînements pour le (ou les) coureur (s) d’un côté, activités ludiques pour le reste de la famille de l’autre, et des moments de détente pour tous afin de se retrouver et de partager ensemble de vraies vacances. Toute l’offre trail est sur www.terdav.com

L’initiatique - De Signes à Porquerolles Un séjour de 3 jours, au coeur du Var, entre le village authentique de Signes et la magnifique Ile de Porquerolles. Les sentiers variés, parfois techniques, réserveront de belles surprises et guideront les coureurs de l’arrière-pays à la Côte d’Azur, puis nous finirons par une balade insulaire dans le plus pur esprit « méditerranéen ». Un séjour ouvert à tous, idéal pour courir en toutes saisons. L’emblématique - Autour du Mont-Blanc Ce séjour reprend les traces d’une course mythique, l’UTMB, dans le calendrier mondial des trails (166 km et 9600 mètres de dénivelé). Au-delà de l’aspect sportif, ce séjour permet de découvrir les magnifiques paysages du Massif du Mont-Blanc et les cultures des trois pays traversés : France, Italie et Suisse. Organisé en 7 jours, ce séjour propose des temps quotidiens de rando-course « limités », mais aussi une journée de repos, afin de prendre un réel plaisir et d’avoir du temps libre l’après-midi pour récupérer et passer du temps en famille. Du 20 juin au 26 septembre - 890 € TTC Le gourmand - Les trailers du Beaufortain Le Beaufortain, terre de traditions au patrimoine préservé, symbole de l’harmonie entre l’homme et la montagne, est la « dernière vallée heureuse des Alpes » selon Frison-Roche. Il est aussi un terrain de jeu idéal pour le trail. En compagnie d’un accompagnateur, 4 jours intenses de trail pour découvrir cette montagne à l’état pur et profiter d’un terroir aux richesses incroyables.

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TrailS in France

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Du nord au sud et d’est en ouest la France du trail est repartie à l’assaut de nos campagnes et de nos montagnes en ce printemps 2010. Voici nos reportages sur quelques épreuves parmi les plus belles de ce riche calendrier. Le soleil n’y a pas toujours brillé mais la passion des coureurs et des organisateurs a ammené l’éclaircie...

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Bugeat Corrèze Raidlight Trail

BENOÎT LAVAL © Photo : Generation-Trail

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( L’ARTICLE )

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BUGEAT CORREZE RAIDLIGHT TRAIL

Benoît Laval, prophète en son pays !

Organisée par l’association SMAG (Sport Montagne Aventure et Gravitation), ce tout nouveau trail a permis de découvrir la beauté naturelle du Plateau de Millevaches. Le nom de Millevaches n’a rien à voir avec l’élevage de la célèbre vache Limousine. Il y a peu, c’était l’élevage des moutons qui dominait ici. Ce nom vient du fait qu’il y a énormément de sources, et source, en Celte se disait VATZ. Dans cet endroit de Corrèze encore préservé, avec les landes et les sapinières, les forêts de hêtres, les prairies, les petits villages et les kilomètres de chemins, tortueux, vallonnés, tout est réuni pour faire un trail sympa et prendre du plaisir !!! Et pour cette première édition c’est près de 200 Trailers qui se sont retrouvés au départ dans le centre du village de Bugeat pour participer aux 3 courses proposées : un 42 km, un 21 km et un 11 km. Le grand favori, et natif de la région, n’était autre que Benoît Laval du Team Raidlight, (en pleine préparation pour l’Annapurna Manadala Trail à cette époque et qu’il remportera par la suite). Egalement présent sur le parcours des 42 km, Thierry Breuil du Team adidas, le champion de France de Trail 2008 et 2009, venu en voisin et qui après sa superbe victoire sur l’Eco-Trail de Paris ne venait pas forcément pour la gagne mais plus pour un gros entraînement, sur ce parcours rendu très difficile par les très mauvaises conditions climatiques. Un temps presque hivernal, avec des averses de pluie et de neige mêlée.

Dès le départ, Benoît Laval a pris les choses en main, accompagné par 2 autres coureurs. Derrière, le peloton était dèja loin. On pouvait noter dans ce peloton la 10ème place de Thierry Breuil.... qui ne forçait pas l’allure. Au final, Benoît Laval faisait cavalier seul sur quasiment tout le parcours et bouclait les 42 km dans un temps de 3h48’ avec près de 20 minutes d’avance sur le second Emmanuel Garret du Gahs (4h07) et Joël Lacoux de Poitiers EC (4h09) Chez les féminines, Stéphanie Mauzat du Running Club Arpajon s’impose également très largement en 5h00 devant Brigitte Kem (5h51) et Claudie Breysse (5h54). Sur le Trail de 21 km, Sébastien Rogère du EA Pays de Foix s’impose en 1h48’09’’ devant Eric Rublin (1h48’26’’) et Christian Giraud (1h49’07’’). Chez les féminines c’est Annick Petinon qui remporte la victoire en 2h01’.

Rendez-vous en 2011 pour la seconde édition.

La boue allait donc accompagner les coureurs durant toute la course mais la beauté de cette région a permis de faire oublier « un peu » les difficultés du parcours.

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La 6666 Occitane


L’Espagnol Oscar Perez Lopez remporte la 1ère édition. « Redoutable, exigeant, technique et grandiose.... » Voilà les premières réactions à l’arrivée de ce tout nouveau ultra Trail. Un 118km pour 6666 m D+, Antoine Guillon, Pascal Llagone, les deux organisateurs et tous les bénévoles, ont frappé fort. Il fallait être bien entraîné pour prétendre franchir les nombreuses difficultés et atteindre l’arrivée à Roquebrun. Près de 160 trailers (solo et relais) se sont retrouvés le vendredi soir à 21h00 dans le petit village de Vailhan sous un temps frais et pluvieux pour prendre le départ à la frontale. Côté course, l’Espagnol Oscar Perez Lopez, qui a également remporté le Grand Raid Dentelles Ventoux en 2009, a pris les choses en main dès les premiers kilomètres avec Guillaume Bernard, Patrice Pasquier et Benôit De Préville. La gestion de la course par l’espagnol fût impressionnante tout au long du parcours. A partir du 56ème km, au second ravitaillement, Il imposa son rythme, et se détacha définitivement pour remporter une splendide victoire dans un temps de 15h30». Il termine avec une avance de plus de 1h30 sur le second, Guillaume Bernard, qui a craqué dans les derniers kilomètres à cause entre autre de la chaleur. Patrice Pasquier prend la troisième place à quelques minutes du 2ème. La 4ème place revient au sociétaire de GO2, Benoît De Préville. Chez les féminines, victoire d’Emilie Lecomte qui boucle le parcours dans un très bon temps, en 20h09.

23-24-25 AVRIL 2010 © Photo : Generation-Trail


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De retour de la 6666 Occitane par Benoît de préville

Ce nom mérite à lui seul une explication… fort utile pour comprendre la suite ! 6666… quoi ? kilomètres ? Ce serait trop ! mètres ? N’en faisons donc pas un plat… Mais si c’était verticalement ? Là, tout coureur de trail pense à la 6000D : grande classique, affichant 6000 m de dénivelé… OK, donc rien que du classique pour des trailers ? Sauf qu’ici il s’agit de dénivelé positif… Il faudra donc grimper 6666 m, en descendre un peu plus sachant que l’arrivée se trouve plus bas que le départ, et ce sur 118 km : alléchant ou inquiétant… au choix ! En tous les cas, rassurant de savoir que les concepteurs ne sont rien de moins qu’Antoine Guillon (l’un des tous meilleurs du circuit des ultras) et Pascal Llagone, qui ont évidemment mis leurs épouses et enfants dans le coup ! Antoine étant l’un des fers de lance de la Team GO2, son épreuve ouvre naturellement le challenge organisé par la marque de nutrition sportive, et c’est tout naturellement que Bran Hery s’y rend, pour la représenter mais aussi pour courir ; Antoine étant un ami de longue date, je suis évidemment heureux de pouvoir participer à la fête… Quoique, je ne fais pas le fanfaron mardi soir en partant chez mon kiné. Depuis l’Écotrail de Paris, de nombreux signes de ma vieille pubalgie refont surface, et je m’en remets à son avis pour savoir s’il est vraiment possible de s’aligner sur une telle épreuve. Toujours aussi magicien, il trouve l’origine de mes derniers maux, et, me connaissant, pense que je peux tenter… Bran ayant la gentillesse de passer me prendre de bon matin le jeudi, nous arrivons dans l’après-midi à Roquebrun, lieu d’arrivée, et sommes surpris pas la fraîcheur locale : il faisait tellement plus chaud dans notre Bretagne ! Pourtant, ne nous y trompons pas, les oliviers et palmiers attestent de la douceur du climat, le jardin méditerranéen qui surplombe la ville également ! Nous nous posons dans notre « campotel », pis retrouvons les petites familles organisatrices sur la place, gérant tout à merveille, dans le calme… 22

mais les traits tirés ! Notre coffre, rempli par les produits GO2, qui seront présents en abondance sur les ravitos, se vide : il va sans doute nous falloir pas mal d’énergie pour qu’il y en ait autant, alors que nous ne sommes que 200 coureurs ! Bonne nuit avant le jour J, puisque le départ a lieu le vendredi, à 21h. Fin calculateur, Antoine a prévu que c’était la meilleure heure pour que la majorité arrive de jour, et surtout passe le Caroux de jour… Cette journée tranquille se déroule à un rythme pour le moins peu habituel ! Rien à faire d’autre que se préparer, se reposer, faire connaissance. En particulier avec Fabrice Breton, directeur de Génération Trail, (le site) qui monte et qui n’a certainement pas fini de faire parler de lui (http://www.generation-trail.com) ! Nous retrouvons aussi Philippe Verdier, organisateur de la No Finish Line, et Olivier Tribondeau, organisateur de la Montagn’Hard, venu en famille. Sur la ligne de départ à Vailhan, village d’Antoine, beaucoup de têtes connues, et visite très sympa d’un collègue, Hervé Chiffolleau, venu en famille, avec Clara et Allan, alors qu’ils sont en vacances dans la région. Ils ont déjà arpenté les sentiers de la région, sous un grand soleil… Mais ce soir il fait froid, et je suis heureux de retrouver Michel et Marie-France Torsiello, mes fidèles amis trailers depuis plus de dix ans maintenant : comme d’habitude, Michel a placé son camping car à moins de 20 m de la ligne de départ, et je suis particulièrement sensible à la chaleur de l’habitacle, aussi agréable que celle de ses propriétaires. Bien que V3, Michel sera de la partie dans la version « relais à deux », sur la seconde partie, tout comme Bran d’ailleurs, qui fait connaissance avec son premier relayeur. Pas vraiment besoin de s’échauffer longuement, si ce n’est pour se réchauffer ! Le briefing de départ, orchestré par le même animateur que l’UTMB, est à l’image d’Antoine et Pascal : simple, précis… et à bien y regarder, ne serait-ce pas eux les plus affûtés sur cette ligne de départ ? Logique ! Ce sont eux qui


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ont arpenté tous les chemins pour les reconnaître, voire les ouvrir à certains endroits, les baliser, les rebaliser… et… ils vont y retourner ! Effectivement, ils se méfient du débalisage, et ont bien raison ! Pascal nous prévient : « je tiens à ce que tout le monde arrive »… Bien loin de certaines organisations qui cherchent à montrer que leur épreuve est rude en mettant en avant le pourcentage d’abondons… Quant à Antoine, fin stratège, il nous rappelle combien il est essentiel d’arriver frais dans le Caroux, après une partie relativement roulante…

ger ces moments de bonheur à la lueur de nos frontales, allumées dès les premiers mètres. Je ne me permettrai pas de paraphraser Antoine sur les beautés du parcours : il le fait bien mieux que moi sur le site de la course, photos à l’appui (http://6666occitane.fr/accueil_016.htm). On comprend simplement que ce qui est très roulant pour lui ne l’est pas forcément pour tous, et l’on admire son sens du détail, en particulier celui d’avoir fait éclairer des beaux monuments historiques : moulins, clochers, superbes murs de pierres sèches …

Ca y est, c’est parti… Pas de précipitation excessive, et même grande prudence pour moi, en regard de ma petite forme. Je me retrouve donc très vite avec Philippe, comme sur de nombreuses courses déjà, et fidèles à nos habitudes il descend mieux, je grimpe mieux, mais nous sommes heureux de pouvoir parta-

Yannick Clevy nous rejoint un moment et la discussion s’engage rapidement : il a décidé d’avancer le plus rapidement possible, mais ce calcul est dangereux, même si cela ne l’empêchera pas de terminer, pas si mal d’ailleurs.


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À l’occasion du premier ravito de Faugère (rassurez-vous, pas de vin à mettre dans les camelbacks), je retrouve Bran, qui s’est proposé de m’assister en début de parcours. Alors qu’Antoine doit être sur les chemins, toute sa petite famille est là, avec de nombreux bénévoles, le sourire aux lèvres malgré l’heure tardive. Nous nous engageons alors pour une grosse portion de 25 km avant le prochain ravitaillement, à commencer par une belle première montée, à l’issue de laquelle je me retrouve seul. Je finis pas doubler Pascal Blanc, l’un des prétendants au titre, qui ne semble pas au sommet de sa forme. En fait, ce qui est assez extraodinaire, c’est que dans ces moments de solitude, je ne suis jamais vraiment seul, entrant en communion avec tous les êtres qui me sont chers, et dont la présence rend ma course vraiment agréable lorsqu’aucun souci physique ne vient m’embêter. J’arrive donc sans encombre à Lamalou et ses thermes… quoique… Pour atteindre le ravitaillement, il est nécessaire de franchir une rivière et … surprise : les premières crampes apparaissent ! Où ? Aux adducteurs, bien sûr, pubalgie oblige ! Il va falloir faire avec… Je m’hydrate le plus possible, avale un

gel AC+ de GO2, et sur les conseils de Bran entame la montée en étirant le plus possible mes muscles : il faut au moins une heure pour arriver au sommet, donc inutile de s’en priver ! J’ai la chance de rejoindre Benoît Charles-Mangeon, qui participe en relais avec son amie : la route est toujours moins longue à deux ! D’autant plus que le terrain a changé : nous arrivons progressivement dans le massif du Caroux, le royaume des pierres, ou plus exactement des blocs de pierre ! Troisième ravito : Colombière. Si la moitié des km est faite, le gros du dénivelé reste à faire… Comme nous avions le droit de déposer un sac à l’organisation pour l’utiliser en ce point, j’en profite pour changer de chaussures, enlever mes chaussettes et me remettre de la pommade : on n’est jamais trop prudent ! Je teste aussi le nouveau « Speed Récup » de GO2 (http:// go2store.fr ) : Bran m’avait prévenu, c’est pas mal du tout. Pendant ce temps, Alice Garbier, l’amie de Benoît, a bel et bien filé, et il me sera impossible de la retrouver, alors qu’il me semble que je monte encore correctement, dans cet univers où je ne peux qu’être

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admiratif face au travail réalisé pour tailler de tels chemins dans la pierre ! Malheureusement, arrivé en haut, des balises manquent et il fait encore nuit noire… moment le plus terrible ou je « jardine » dans tous les sens, ayant l’impression de trouver partout d’immenses falaises. Ne voyant vraiment pas où passer, je finis par sortir mon sifflet : première fois en 11 ans de trail ! Ouf, un coureur arrive, mais il a bien du mal lui aussi, heureusement son GPS finira par nous aider, alors qu’apparaît Philippe : une bonne demi-heure de perdue pour moi : ce sont les lois de la course, mais ça fait râler !, surtout que le Sentier des Gardes qui suit est terrible ! Heureusement, mes chaussettes strap de Kalenji sont là pour me protéger les chevilles mises à rude épreuve. J’arrive donc bien entamé à Mons, ce qui n’est pas de bon augure, car le secteur Mons - Olargues est particulièrement délicat, c’est d’ailleurs à cette occasion que je me fais doubler par Patrice Pasquier, paraissant encore bien frais. Toutefois, avant d’arriver à Olargues, je retrouve Alice, qui se voit dans l’obligation d’abandonner à cause d’un genou : dommage, car ils formaient le meilleur relais de deux ! En tous les cas, la traversée de ce village est vraiment somptueuse, avec ses superbes ruelles qui ne sont autre chose que des escaliers taillés à même la falaise ! Plus qu’un ravitaillement avant l’arrivée : il n’y a plus qu’à s’accrocher, même si je me sens déjà bien vidé. La One for Five, la petite dernière de GO2, m’a bien donné un coup de fouet pour commencer la journée, mais elle est maintenant bien loin, et ce qui est pénible dans ces moments-là, c’est que j’ai envie de tout sauf de me ravitailler en gels… Heureusement, les soupes prises régulièrement aux ravitos sont efficaces. La dernière portion me paraît interminable ! Je croyais que ça allait se faire sans encombre, mais je n’en vois pas la fin ! J’apprendrai à l’arrivée que nous avons tous eu la même sensation ! Quel bonheur d’apercevoir enfin en contrebas le village de Roquebrun, sous le soleil ! Beaucoup d’émotion sur cette ligne d’arrivée, où l’accueil est si chaleureux, et où après 17h18 d’effort, des larmes de joie s’échappent. Je finis donc 4ème, à tout de même une 1h45 du premier, l’espagnol Oscar Perez Lopez, qui a dominé largement les débats ! Dans ces moments-là, ma petite famille me manque, et je sais que c’est réciproque, alors je la rassure rapidement.

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Après une bonne douche, je trouve beaucoup de plaisir à aller à la rencontre de Michel, en forme, puis de Bran, qui a eu bien des mésaventures : son relayeur ayant abandonné, il est allé chercher le dossard… au second ravitaillement… et y a d’ailleurs laissé sa voiture… Heureusement, Jean-Luc Bernadac, le relayeur de Michel, m’y emmène, et comme il connaît parfaitement la région, c’est pour moi l’occasion de mieux appréhender le chemin parcouru depuis la veille : phénoménal ! Si, à l’UTMB, nous avons le Mont-Blanc à nos côtés sur tout le circuit, là, nous nous retrouvons avec l’impression d’être passés par tous les sommets qui nous environnent, et le Caroux traversé de nuit apparaît bien comme la pièce maîtresse ! J’apprends à cette occasion que c’est un mouflon que j’ai vu au cours de mon périple. Je n’ai en revanche pas croisé le regard de sangliers… mais n’en suis pas farouchement malheureux : ils ont tant et si bien labouré le terrain par endroits que les monotraces ressemblent plus à un champ… très bien retourné !!! De retour, nous décidons de prendre la route immédiatement après notre repas d’après course, d’autant plus que son fiston a choisi ce week-end pour se fracturer la cheville. Bien que je sois désolé pour Antoine et Anne, qui ont à cœur de nous réunir sur le podium le lendemain (avec de superbes lots mettant en valeur les talents locaux), une fois tout le monde rentré au bercail, c’est aussi bien pour nos familles... Le repas se fait à la mairie où les portions sont aussi larges et bonnes que les sourires des bénévoles, inquiets de nous voir partir pour une nouvelle nuit, même si ce n’est pas à pieds, mais le retour se fait sans encombre, des images plein la tête, et une réserve de souvenirs aidant à attaquer la rentrée ! Bref, une première édition vraiment réussie, qui en appelle d’autres : Merci à vous Antoine, Pascal, à vos épouses et enfants, ainsi qu’à tous les bénévoles que vous avez su mobiliser ! Jusqu’aux élus qui ont joué le jeu en relais : preuve d’un esprit d’équipe qui donne des ailes… et des jambes !


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françois DHAENE - 2 MAI 2010 © Photogone.net

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Pluie, grisaille, brouillard, il ne faisait pas bon mettre un trailer dehors en cette matinée du 2 mai. La Savoie, où il avait fait chaud et beau les jours précédents était sous les nuages. Dommage pour les coureurs et les spectateurs, mais l’épreuve a bien tenu toutes ses promesses par ailleurs, de belles luttes pour une victoire convoitée et de belles émotions, pas complètement noyées par les éléments.

Le parcours s’annonçait gras, boueux, glissant par endroits. Les visages sont donc un peu plus tendus qu’à l’accoutumé sur la ligne de départ, notamment sur les premiers rangs. Malgré une convivialité bien présente, les regards sont inquiets, les traits concentrés ; c’est une étape importante du championnat de France pour les uns, une course objectif pour les autres, pour tous un sacré défi sous ce déluge printanier. Seuls Dawa Sherpa, Vincent Delebarre ou Cyril Cointre, en bon coureur-baroudeurs qu’ils sont, semblent sourire de ces conditions « On va faire de belles glissades ! » se réjouit le dernier cité, auteur d’un périple autour du monde et de ses sommet en vélo il y a quelques années. Les mines sont donc concentrées quand s’élance un peloton bien compact. Outre le plateau relevé comme jamais, l’épreuve a fait le plein. Devant, ça ne traîne pas et Fabien Antolinos allume la premire mèche. Thierry Breuil, en favori logique, tient son rang et suit de près. Les deux hommes passeront en tête au Nivolet, quelques coureurs sur leurs talons. Surprise Dawa, victime cette semaine d’un rhume des foins fatiguant, est assez loin. Cyril poursuit son chemin tranquillement en s’offrant une premiere glissade. Vincent a lui choisi d’accompagner Maud Girault dans sa quête de victoire. Parmi les battus figure aussi Emmanuel Gault, en petite forme et qui préfère donc gérer l’epreuve en mode allegro ma non tropo. Chez les filles c’est donc Maud qui semble la plus forte, tandis que Laurence Klein, moins sur son terrain, essaie de limiter les dégâts tout en restant sur la menace d’un retour de Corinne Favre. Par la suite les coureurs s’enfonceront dans la nappe nuageuse épaisse, puis fouleront les pistes forestières encore enneigées ou bien boueuses, toujours sous une pluie plus que fraîche. La bagarre en tête, chez les messieurs, ne fera que se durcir tout au long de l’epreuve : au sommet du Revard ils sont encore quatre à pouvoir l’emporter, Breuil, Dhaene, Bringer et Vierdet. Les animateurs Antolinos et Begaud ont eux lâchés prise. Le final demontrera que les deux premiers cités étaient un 29


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peu au-dessus du lot, et dans la dernière portion bitumée surprise c’est le montagnard Dhaene qui règle le sort du marathonien Breuil. « Il est costaud et il en veut, il va en gagner beaucoup d’autres prédisait le champion de France en titre à propos de son vainqueur du jour à l’issue de la course. Un champion de France qui repart tout de même satisfait de Savoie puisqu’il assoit sa domination sur le TTN ou Damien Vierdet, auteur d’une course bien maitrisée, s’est replacé pour le podium. Chez les filles, les choses restent ouvertes au championnat puisque si Maud Girault l’a finalement emporté aisément et semble avoir marqué des points spychologiques, Laurence Klein a bien résisté et sa deuxieme place sur un parcours pas vraiment pour elle est plutôt une belle performance. Et il faudra aussi compter avec Virginie Govignon, très régulière en ce début de saison, qui ne cesse d’accumuler les podiums (Gruissan, Paris...) pour rester devant au classement. Elle était tout sourire à l’arrivée : « je n’avais plus couru en montagne depuis la 6000 D 2008 ou j’avais lourdement chuté, alors monter sur le podium ici c’est vraiment de l’émotion pure ! » s’exclamaitelle à l’arrivée. Une arrivée où se succédaient des coureurs trempés et boueux, mais dans l’ensemble heureux de leur parcours, prenant en tous cas les choses avec philosophie, 11e et 1er vétéran à l’issue d’une gestion presque parfaite de son effort, se montrait satisfait quoique presque frustré de n’avoir pas encore osé suivre les cadors dès le début. Avec ce classement le professeur d’EPS de Dole se place en tous cas parmis les « cadors » du TTN chez les vétérans et devance notamment Gilles Guichard, encore en rodage. Dawa s’estimait heureux « d’être parti et revenu entier », Emmanuel Gault espérait des lendemains 30

meilleurs. J’ai était mis au repos par le protocole médical du team asics suite à de mauvaises analyses. Dans un sens c’est bien, mais maintenant j’attends de savoir ce que j’ai vraiment pour me soigner et bien repartir ditil avec une pointe d’inquiétude dans la voix. Cyril Cointre en termine lui plutôt satisfait de ses glissades, à une bonne 21e place et sans me tordre la cheville ! avec l’envie de repartir vadrouiller et courir plus loin dans un bon coin du cerveau. « L’aventure me manque un peu même s’il faut reconnaître que ce que j’ai fait en vélo, autour de monde pendant deux ans à m’arrêter quand je voulais, à vivre au jour le jour, à grimper des sommets le vélo sous le bras - le défi consistait à conquérir tous les sommets des pays traversés à vélo, ou en le portant, ce qui fut fait pour tous à l’exeption des derniers mètres au Népal, vous savez ce pays où les montagnes touchent vraiment le domaine des dieux... ndlr- ce n’est pas non plus la vraie vie, mais bon tout de même j’ai besoin de cette liberté aussi... » se projetait le responsable du team raidlight, excellent trailer entre deux aventures au long cours (il a ainsi terminé 26e du grand raid à la Reunion). Du haut de ses 28 ans et de sa devise « ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n’en sortirez pas vivant, il semble promis à un bel avenir, compétitif ou non... en tous cas il termine aujourd’hui premier sur l’apéro, comme le veut sa réputation ! Esprit de compétition, simple volonté de dépassement de soi ou de découverte, tous les ingrédients d’un bon trail était réunis dans les motivations présentes en ce dimanche pluvieux.

S. Bazin



L’Ardéchois


JULIEN CHORIER - 1ER MAI 2010 © Photo : Generation-Trail


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L’Ardéchois : le triplé pour le Team Salomon !

Desaignes, un village au cœur de l’Ardèche qui a conservé son aspect médiéval avec ses rues étroites, ses portes surmontées d’accolades, ses places paisibles... et le charme des lieux qui ont gardé leur âme. Le centre ancien est resté à l’écart de la circulation moderne, les remparts construits au 14ème siècle existent encore en partie. Leur tracé est d’ailleurs toujours visible. Mais Desaignes, c’est aussi une terre d’accueil pour des centaines de coureurs….. 1 400 précisément en ce 1er mai 2010 pour une nouvelle édition du Trail de l’Ardéchois. Le 1er mai c’est la fête du travail mais dans ce magnifique village c’est la fête du Trail et de la course à pied nature. Venus de toute la France pour participer à un 54 km ou à un 37 km, les trailers ont découvert des endroits magiques et des paysages grandioses ! Parmi le peloton, des grands noms du Trail…. En force, le Team Salomon avec Julien Chorier vainqueur du Grand Raid de la Réunion en 2009, Christophe Malardé qui a gagné cette année le Trail des Signes et la SaintéLyon fin 2009, David Pasquio toujours placé dans les grands rendez-vous comme une 5ème place aux Templiers ou une 2ème place ici même en 2009. Autres favoris, Hervé Giraud-Sauveur du Team Lafuma, 9ème de l’Ultra Trail du Mont-Blanc en 2009, Pascal Giguet du Team Hoka ou Julien Jorro récent vainqueur du Trail Drôme Lafuma…. Dès le départ, les favoris sont aux commandes. La côte 500 m après le départ fait très mal. L’écrémage commence déjà et le peloton s’étire sur des centaines de mettre…. « la journée va être très longue » lance un coureur en queue de peloton. Devant, la course est maintenant lancée. 4 hommes vont restés ensemble pendant une bonne vingtaine de kilomètres : les trois coureurs de Salomon et Pascal Giguet. C’est Christophe Malardé qui donne les premiers coups d’accélérateur. Seul Julien Chorier pourra suivre son rythme. David et Pascal ont dû se résoudre à laisser partir les deux hommes forts du jour. Christophe Malardé donnera une nouvelle accélération pour tenter de lâcher Julien Chorier mais une erreur de parcours de ce dernier (il perd environ une 34

minute) va permettre à Julien de reprendre la tête de la course et ne sera plus repris. Malgré un finish de haut vol de Christophe, qui lui permet de reprendre la seconde place à David Pasquio dans les derniers kilomètres, il ne pourra pas rattraper Julien Chorier. Julien le voyant également revenir rapidement, il placera lui aussi une dernière accélération dans l’ultime montée de 700 m D+ qui va l’emmener vers une superbe victoire. Il boucle le parcours dans un temps 4h38’30’’. Christophe Malardé termine à moins d’une minute en 4h39’19’’. La troisième place revient également à un coureur du Team Salomon, David Pasquio qui a beaucoup souffert sur la fin du parcours et termine en 4h49’41’’. C’est donc un très beau triplé pour le Team Salomon. La quatrième place sera pour Pascal Giguet, suivi d’Olivier Le Guern et de Hervé Giraud-Sauveur du Team Lafuma. Chez les féminines, victoire de Josiane Piccolet de l’Elan Voglanais 73 avec un temps de 6h19’45. Sur le 34 km c’est encore un membre du Team Salomon, Samuel Bonaudo, qui s’impose en 2h58’ devant Yvan Frandemiche, 3h03’ et Stéphane Avrillon, 3h08’. Lisel Dissler du Team Altecsport prend la première place chez les féminines en 3h24’.

> Les réactions :

age, j’ai Je termine au cour Julien Chorier : « super course, mais je suis tout donné sur cette ours magné ici sur ce parc ga r oi av d’ x eu ur he gnifique » la bour: « On s’est bien tiré Christophe Malardé te vers le vid. Je prends la tê Da et n lie Ju ec t av re je perd pratiquemen ème km mais je m’égare et 33 ème tion dertrouve en 3 posi 1 minute. Je me re tente de si à le reprendre. Je rière David. Je réus tée a été ais sa dernière mon m n lie Ju r su r ni ve re t que seconde place c’es tte Ce e. nt na on si es impr du bonheur. »


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Du 13 au 16 mai 2010 Š Photo : Generation-Trail


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Merrell Oxygen Challenge

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Vent, froid et giboulées de neige, voilà ce qui attendait les coureurs à Lioran dans le Cantal pour cette 2ème édition du Merrell Oxygen Challenge. Le 70 km : Les organisateurs ont dû modifier le tracé à cause des conditions climatiques difficiles. Ainsi certains cols jugés trop dangereux ont été supprimés et remplacés par un autre itiniéraire ramenant le parcours à 68 km. Il fallait donc être courageux pour se présenter sur la ligne de départ, à 5h00 du matin pour le 70 km et les 2800 m D+, 3ème épreuve de ce long week-end de l’Ascension. 286 trailers se sont élancés sur les chemins escarpés, et parfois boueux, des Monts du Cantal. Un groupe de cinq athlètes se détache rapidement en tête de course et au passage de la fameuse cascade de Faillitoux au km 23 : on retrouve Thomas Lorblanchet (Team Salomon), Erik Clavery (Team Asics), Patrick Bohard, Emmanuel Gault (Team Asics) et Ludovic Lanceleur derrière un groupe de chasse s’est formé où figurent Thomas Saint Girons, Renaud Rouanet, Sylvain Camus, Vincent Delebarre, et Sébastien Chaigneau. Au fil des kilomètres, Thomas Lorblanchet impose son rythme et parvient à creuser l’écart, alors que le vent glacial devient de plus en plus intense. Erik Clavery qui jusque là parvenait à suivre Thomas, donne un coup de main involontaire au Clermontois en connaissant une grosse baisse de régime. « J’ai eu un coup de barre entre le 45ème et le 50ème kilomètre » avoue Clavery. « J’ai préféré lever le pied et laisser passer l’orage ». Il n’en fallait pas plus pour que Thomas Lorblanchet accentue son avance. Aidé aux ravitaillements par ses copains trailers, Thierry Breuil et Patrick Bringer (son coach), Thomas va réaliser un dernier semi-marathon impressionnant pour boucler ce 68 km dans le temps canon de 6h11 avec plus d’un quart d’heure d’avance sur Erik Clavery (6h27) et Sylvain Camus (6h35). 40

Thomas va réaliser un dernier semi-marathon impressionnant pour boucler ce 68 km dans le temps canon de 6h11.

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n e g y x Le récit de Thomas Lorblanchet : « L’an dernier, j’avais participé à l’ensemble des series et avait terminé 2e du trail long derrière Dawa Sherpa aprés une belle empoignade de près de 10h00. Cette année, j’ai opté pour la formule ‘’uniquement’’ trail long. Ayant l’opportunité d’être présent et disponible à partir du Jeudi, j’ai pris part à l’épreuve ascensionnelle de 4’30 en guise d’échauffement. Pas vraiment dans le coup et pas vraiment équipé pour claquer la perf, je me classe finalement 7e avec les poumons en feu et des lactates plein les cannes et les bras... Le samedi, place au gros morceau. La météo n’est décidément vraiment pas de la partie (dommage...), par conséquent les organisateurs ont opté pour le parcours de repli qui shunte les passages sur les crêtes et les 2 points culminants (Plomb du Cantal et Puy Mary) (dommage mais sage décision, neige et T°c ressentie sur les passages en hauteur -10°C...). A 5h00, les trailers s’élancent donc pour 68 km et 3000 m+. Le parcours proposé était malgré tout somptueux, certes peu de panorama, et moins technique que l’an passé mais la rusticité des sentiers empruntés rend parfois l’avancée laborieuse. Les premiers kilomètres sont avalés sur des bases modérées, mais le parcours en montagnes russes rend les 20 premiers kilo usants et permettent de rapidement faire le tri en tête de course.

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A Thiezac (premier ravitaillement), on retrouve 5 hommes en tête : Erik Clavery, Patrick Bohard, Manu Gault (le team Asics en force), Ludovic Lanceleur et moi même. Dans l’ascension qui suit, Patrick Bohard et Manu Gault craque laissant seul leur coéquipier Erik. Sylvain Camus, parti prudemment, nous revient dessus. Au fil des différentes ascensions, Ludovic lache prise. Nous ne sommes plus que 3 en tête. J’assure le train sans demander de relais à mes collègues du jour. Sylvain est peu à l’aise sur les parties ‘’plus ou moins’’ roulante et lâche prise peu avant le 2e ravitaillement de Saint Cirgues (km 35). Au 45e kilo je décide de visser un peu et arrive à me détacher d’Erik. La fin du parcours est en plus à mon avantage avec de gros passages techniques sur pierriers et dans la neige. Je ne m’enflamme pas plus que ça ayant une idée précise des écarts donnés par Patrick (Bringer) et Thierry (Breuil) qui avait fait le trajet de Brive. A l’arrivée, les écarts sont malgré tout conséquent. Pas mal de casse et d’éclat dans les têtes d’affiche. Mais la saison est encore longue et les gros objectifs et courses prestigieuse vont arriver. Le Merrell Oxygen de par son cadre, sa date et son organisation va devenir un rendez vous incontournable. Des ajustements à faire (règlements, logistiques, chrono...) c’est certain mais l’engouement des bénévoles et de l’équipe organisatrice fait vraiment plaisir à voir dans le massif central. Rendez vous en 2011 »

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MERRELL OXYGEN CHALLENGE

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Sur la course féminine, la course fût de toute beauté. Audrey Ehanno, toute récente vainqueur de l’Annapurna Mandala Trail au Népal, prend très rapidement la tête de course, devant Cathy Dubois. Mais devant l’exigence des parcours cantaliens et ce froid intense, la Bretonne cède du terrain au fil des kilomètres sur ses adversaires, et notamment sur Caroline Freslon-Bette, qui réalise une course parfaitement maîtrisée. Prudente dans les premières heures de course, la lauréate des Merrell Oxygen Series 2009 revient sur Cathy Dubois et Audrey Ehanno dans les derniers kilomètres pour remporter une magnifique victoire dans un temps de 8h25. Le 45 km : Sur la 2ème épreuve, le trail de 45 km, devenu un 41 km pour assurer la sécurité des coureurs avec ces conditions météo hivernales, c’est le coureur du Team Platinium Nutrition Compressport Yoan Meudec qui va animer la course, accompagné de son compère Martin Reyt, ainsi que de Bruno Despinasse et Tony Sbalbi. Dans le final, on s’attendait à une victoire de Yoan, mais une erreur de parcours dans les derniers kilomètres va tout changer. Bruno Despinasse va passer en tête la ligne d’arrivée en 3h38’25, un peu étonné de ne pas voir Yoan déjà arrivé. La seconde place sera pour Tony Sbabi en 3h38’47. Yoan, après avoir retrouvé le parcours terminera finalement 3ème en 3h46’. Du côté des filles Maud Giraud s’impose très facilement. Avec sa bonne humeur légendaire, elle franchit la ligne d’arrivée avec près de 50 minutes d’avance sur la seconde, Stéphanie Mauzat (5h00) et Danièle Crenn (5h01’).

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Trail :

les Merrell Oxygen Series pour Clavery et Giraud Après les épreuves longue distance de 70 et 45 km, la 4ème journée a été l’occasion, pour certains, de venir découvrir la discipline sur des parcours abordables de 10 km et 21 km. Les trailers du dimanche se sont régalés sur les nombreux singles tracks empruntés au coeur du plus grand Volcan d’Europe. Ce dimanche était aussi l’occasion de révéler les noms des vainqueurs des Merrell Oxygen Series : grâce à son résultat sur le Trail 70 km, c’est Erik Clavery qui l’emporte sur le fil pour 16 points devant le clermontois Yoan Meudec, suivi par Sylvain Camus qui signe là une très belle performance. Chez les féminines, superbe victoire de Maud Giraud, dominatrice tout le weekend, devant Caroline Freslon-Bette et Audrey Ehanno. Dans la lignée de l’édition 2009, un plateau prestigieux s’était donné rendez-vous au Lioran pour s’affronter dans les Monts du Cantal. Des sportifs qui ne manqueront pas de revenir au Lioran pour les prochaines éditions.


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Maud Giraud

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Caroline Freslon-Bette

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Merrell Oxygen Challenge


Du 13 au 16 mai 2010 Š Photo : Generation-Trail


Merrell Oxygen Challenge


Du 13 au 16 mai 2010 Š Photo : Generation-Trail



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Trail des Balcons d’Azur


24 et 25 avril 2010 Š Photo : www.fastforward.fr


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TRAIL DES BALCONS D’AZUR

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UNE QUATRIEME

EDITION REUSSIE Pour la première fois, le Trail des Balcons d’Azur s’est déroulé sur deux jours, le temps d’un week-end. Après trois premières éditions couronnées de succès, la quatrième édition s’est déroulée le 24 et 25 avril et a accueilli 700 participants. La Fête et le beau temps étaient au rendez-vous. Les coureurs avaient le choix entre un Trail féminin ou une randonnée le samedi et deux Trails le dimanche. 64 traileuses se sont jouées des 18 km de l’Azuréenne et 80 randonneurs ont suivi le même parcours. 335 traileurs ont parcouru 33 km, 218 ont préféré s’aligner sur l’épreuve reine du 52 km avec un dénivelé positif de 2400 m. Ils ont tous traversé l’Esterel, un site magnifique surplombant la baie de Cannes. Les coureurs étaient venus de toute la région, mais aussi de la France entière et d’autres pays : Belgique, Angleterre, Espagne, ainsi que l’Italie. « Tous ont été fascinés par la beauté des paysages » raconte Philippe Cordero l’organisateur, « de plus, nous avons fait en sorte de donner une plus grande dimension au village du trail et à l’animation en étalant la manifestation sur deux jours, où le respect de l’environnement et d’autrui, ainsi que la protection du domaine sont essentiels ». Cette fête des trailers du Sud Est de la France va certainement continuer à se développer. « c’est notre objectif et nous espérons atteindre le millier de concurrents en 2011. Mais ce sera l’ultime barrière afin de limiter l’impact sur le milieu naturel du domaine de l’Estérel ». « Nous avons également portés tous nos efforts sur la sécurité des trailers avec pas moins de quarante secouristes dont des équipes spécialisées en secours en montagne, médecin et infirmiers urgentistes et 52

une centaine de bénévoles sur le parcours ». A l’heure actuelle, nous avons 100% de retours positifs avec des témoignages qui nous donnent l’envie, la motivation et le courage de continuer à faire évoluer ce trail dans le sens de la sécurité : « en effet, l’équipe de sécurité a effectué un grand nombres d’évacuations allant des chutes bénignes, des entorses, des plaies suturables, jusqu’aux nombreux malaises dues à la grosse chaleur ». Après avoir essuyé pour la première fois une tempête de pluie, vent, et froid en 2009, les regards de l’organisation sont portés sur les prévisions météo de ce dernier week-end d’avril. Le moral n’est pas au beau fixe lorsque l’équipe de balisage partie sur le terrain vendredi, se voit contrainte d’effectuer le balisage sous une pluie battue par les vents. Mais pour la troisième année, les Balcons d’Azur vont se dérouler sous un soleil de plomb qui sévira durant tout le week-end. On verra pus tard qu’il n’épargnera pas les organismes des trailers…. CARTON PLEIN POUR LE TEAM ALTECSPORT

SAMEDI 24 AVRIL

Ce fabuleux weekend end débute par le départ de l’Azuréenne en même temps que la randonnée à 15h00 sur la plage du château de Mandelieu la Napoule. Avec une forte participation du team Altecsport qui finalement raflera les trois premières positions du podium, on a pu remarquer également la présence d’une équipe de trois féminines de notre partenaire principal Eafit avec une superbe 4éme place de Laetitia Duhamel qui faisait là son premier trail. Mais, revenons à la course, suite à une erreur de par-


r u z A © Olivier Gouix, www.fastforward.fr

cours, Lisel Dissler perdait la première place au bout de trois kilomètres, malgré les appels et les sifflets de la deuxième féminine du Team Altecsport Chantal Baillon, Lisel ne parviendra jamais à remonter à la première place. En effet suite à sa victoire sur le Gravona, son organisme n’a pas encore récupéré pour fournir cet effort qui lui aurait permis de garder son titre de 2009. Chantal Baillon et Lisel Dissler finissent sur les deux plus hautes marches du podium. 5 minutes les séparent, aprés que Lisel, en tête, se soit trompée sur le parcours. Sylvie Faure Brac, partenaire du Team finirat à la troisième place à 9mn30 de Lisel. Le team Altecsport démarre ce week-end sur les chapeaux de roues, les filles viennent d’ouvrir la voie aux garçons pour les épreuves du dimanche. Cette compétition réservée aux féminines peut devenir en quelques années un évènement incontournable de la région. Côté animation, Altecsport a mis à disposition des paires de chaussures de Trail pour essais, avec Coaching attitud, les trailers ont pu s’informer sur des entrainements spécifiques trail et une découverte de la marche nordique a été proposé aux volontaires.

DIMANCHE 25 AVRIL

DEROULEMENT DE L’UTBA Le lendemain, après une courte nuit, le moment est venu d’en découdre avec cette deuxième journée du Trail des Balcons d’Azur par le briefing de course de l’ultra trail des Balcons d’Azur. Il est 5h30 et les premiers viennent retirer leur dossards munis d’une puce pour la première année. A 6h00, on assiste à un superbe lever du soleil sur la

mer, la journée s’annonce très chaude, tout le monde est en court, vêtu d’un couvre chef et badigeonné de protection solaire. Le départ est donné à 7h00 sur ce parcours idyllique du 52 km. Chez les filles, dès le km 4 à Maure Vieil, Sandra Martin (Team Altecsport) pointe à la première place avec deux minutes d’avance sur Navarro Yannick non licenciée mais qui a tenté l’Everest et a fini 4ème au scratch de la Transtica, 11ème de la Sainté Lyon (trail sportif et solidaire au Costa Rica) suivie de près par Rossignol Frédérique. Au km 43, Sandra a creusé un gros écart sur sa dauphine Yannick avec 45 minutes d’avance, puis on retrouve à 6 minutes Frédérique, le podium est encore indécis mais les positions resteront inchangées et Sandra Martin est victorieuse de l’ultra en 5h59mn 49s prenant la quatorzième place au scratch. Chez les hommes, le plateau est tout aussi éloquent que sur le 33 km avec Ludovic Pommeret (plusieurs victoires de grand trails nationaux et raids internationaux, team Altecsport), Margueron Damien (team Altecsport), Rovéra René vainqueur de l’UTBA 2009 (team Garmin Scientec Nutrition), Camus Sylvain du même team et 3ème derrière son frère l’année dernière, Lucas Humbert non licencié mais avec une grosse performance sur la CCC avec une quatrième position en 13h09mn10s, et notre régional de l’étape Zaugg Jean Marc vainqueur du challenge trail des Alpes Maritimes en 2009 (1er, 3ème et 4ème de l’UTBA respectivement en 2007, 2008 et 2009). Au bout d’une demi-heure de course, Humbert, Margueron, Pommeret, Camus et Rovera font la course en tête, en peloton. 53


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TRAIL DESD’AZUR BALCONS D’AZUR

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Au km 9, au lac des écureuils, on prend les mêmes et on recommence. Au km 20, à la bifurcation du 33 et 52 km, Ludovic Pommeret passe en tête suivi de Sylvain Camus, Humbert Lucas. Rovera René pointe en quatrième position avec derrière lui Margueron Damien. Au PC7, point de ravitaillement au col de l’Evêque, rien n’est joué, Ludovic toujours en tête mais le peloton est serré, Sylvain s’accroche à la deuxième place et René est encore sur le podium. Une longue montée dans les pierriers de l’Esterel se dresse devant eux, le soleil commence à faire mal aux organismes, s’hydrater régulièrement devient primordial. Le panorama est incroyable, les rochers rouges de l’Estérel plongent dans la mer turquoise de la baie d’Agay, avec à gauche les iles de Lérins et l’Italie, à l’arrière la chaine des Alpes et à droite la côte varoise et la baie de Sainte maxime, une vue époustouflante. Mais malheureusement pour eux les premiers n’ont guère le temps d’apprécier le spectacle qui s’offre à eux. L’heure est à la gestion, on est à mi course et rien n’est joué. En effet, à la calanque d’Aurèle, Ludovic continue sa chevauchée solitaire, Sylvain tient sa deuxième place mais René coince à cause de crampes sous jacentes et est relégué à 12 minutes, cela fait les affaires de Lucas qui pointe à la 3ème place. Un ravitaillement supplémentaire positionné à la calanque sera providentiel pour de nombreux coureurs à cours d’eau sous cette chaleur torride. Une longue remontée vers le pic de l’ours attend les coureurs pour atteindre le col de Notre Dame. Au km 43, Ludovic conforte son avance avec 6mn sur Lucas qui profite d’un coup de moins bien de Sylvain et toujours 12 mn sur René qui abandonnera pour des crampes persistantes. Les deux dernières difficultés du tracé : les petites Grues et les grandes Grues vont être déterminantes pour le classement final. Le premier qui en fera les frais sera Sylvain qui est obligé de s’arrêter 10 minutes afin de récupérer, de s’alimenter et de s’hydrater sur un nouveau point de ravitaillement salvateur rajouté par l’organisation.

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Jean marc Zaugg en bon connaisseur finit fort sur cette fin de parcours qu’il connaît par coeur, et recolle aux premiers et sur le sentier des douaniers qui longe le bord de mer, fera un beau finish pour doubler Damien dans les derniers hectomètres. Ainsi, sur cette superbe édition, Ludovic Pommeret brandira le nouveau trophée du Trail des Balcons d’Azur, une pierre de l’Esterel posé sur un socle en chêne liège avec un temps de 4h48mn13s, un nouveau record sur ce parcours. La deuxième place revient à Humbert Lucas en 5h15mn03s, podium complété par Zaugg Jean Marc en 5h22mn33 s. A noter la quatrième place de Margueron Damien à 43 secondes du podium. DEROULEMENT DU TBA Pour le 30 km, chez les filles pas beaucoup de suspens car Christel Robin (Onn, 1ère en 3h11mn30s) triathlète de haut niveau, vainqueur de l’Urban Trail de Lyon 2010 prenait la tête dès le départ sur la plage et n’allait plus la quitter. Au lac des écureuils (km12), on retrouvait Bouzrez Céline en deuxième position suivie de près par Garreau Yvane (team Garmin Scientec) vainqueur du TBA 2009 mais c’était sans compter sur le retour de Malan Giovanna (Atletica Val Pellice, 2ème en 3h46mn21s) qui au col des lentisques (km 20) s’intercalera entre Christel et Céline, classement qui bougera sur les derniers mètres avec le retour de Vulliet Sylvie (3ème en 03h48mn31s, Cala Course Argonay) qui fera sauter Céline. Chez les hommes, bien malin qui pronostiquera le podium dans l’ordre à 08h00 sur la ligne de départ avec un beau plateau et des noms connus comme Xavier Dirand habitué des podiums sur le TBA (2ème en 2007, 1er en 2008, 2ème en 2009 ), Camus Sébastien (Team Garmin Scientec Nutrition, 2ème de l’UTBA 2009) Aurélien Brun du Team Tecnica en très grande forme, Barthes Serge du Team Altec Sport et Lenormand Guillaume qu’on ne présentera pas (Team Quechua Val d’Allos vainqueur du TBA 2007). A la maison forestière (km 9), Xavier Dirand le local de l’étape part fort et mène le peloton de tête devant Guillaume Lenormand et Aurélien Brun prudent qui découvre lui pour la première fois le parcours.


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gUILLAUME LENORMAND © Photos : www.fastforward.fr


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TRAIL DESD’AZUR BALCONS D’AZUR

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Sur la dernière grosse difficulté du tracé, au niveau des petites et grandes grues (km 23) Aurélien brun est pointé premier, suivi de Xavier Dirand et de Monfrin Nicolas (ASN) qui vient jouer les troubles fêtes. On croit à ce stade de la course que le podium restera inchangé mais c’est sans compter sur le retour de Camus Sébastien qui après un coup de mou retrouvait des forces pour s’élancer dans un final fulgurant, gagnant 7 places sur les cinq derniers kilomètres pour finir en deuxième position et faire sauter Xavier du podium pour la première fois en quatre participations. Ainsi, on retrouve dans un mouchoir de poche à une minute d’intervalle, Brun Olivier 1er (2h55mn12s), 2ème Camus Sébastien (2h56mn45s), 3ème Monfrin Nicolas (2h57mn48s), 4ème Diran xavier (2h58mn56s), 5ème Lenormand Guillaume (2h59mn49s), 6ème Barthes Serge (3h02mn20s) Mais au final, ce fut une très belle fête sur la plage où les concurrents ont pu se restaurer les pieds dans l’eau avec des pates aux légumes et le riz du pêcheur. Le challenge de Trail des Alpes Maritimes est bel et bien lancé… Côté animation, le conseil général des Alpes maritimes a mis à disposition des vélos électriques pour ceux qui désiraient essayer ce nouveau moyen de locomotion ecodurable. Nous vous donnons rendez vous le 25 septembre pour la troisième édition de la Free Ride Classic Mandelieu et la deuxième édition du Trail des Illuminés. Au terme de la quatrième édition, le Trail des balcons d’azur s’est développé et a su s’imposer sur un nouveau format de course sur un week-end pour devenir l’un des plus grand rassemblement de Trail des Alpes maritimes et de la Côte d’Azur. La nouvelle édition, vous donne rendez-vous le 23 et 24 avril 2011 sur le mythique site de l’Estérel. Grâce au soutien de la Ville de Mandelieu-la Napoule et au fidèle soutien du Conseil Général des Alpes Maritimes dans le cadre du challenge de trail des Alpes Maritimes, CG Sport Event et El Nino vous invite à venir vivre un événement 100 % festif aux côtés de 1 000 participants attendus de toute la France et des pays frontaliers (participation de 7 nationalités étrangères

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en 2009 et de 60 italiens). Ce succès nous le devons à l’étroite collaboration entre CG Sport Event, El Nino, les services de la Ville de Mandelieu-La Napoule, les partenaires privés, pour finir et non les moindres les services de L’ONF et de la direction de l’environnement et des parcs départementaux des Alpes Maritimes qui nous accordent chaque année leur confiance et leur soutien et je les en remercie. 2011 sera une année haute en couleurs qui réservera une fois encore son lot de surprises et de nouveautés, un week end outdoor avec le samedi après midi un trail de 17 km « l’Azuréenne » réservée aux féminines, un trail sur le même parcours ouvert à tous, une randonnée très appréciée sur une distance de 8 km et une nouveauté le Kid Trail des balcons d’Azur pour les enfants. Le dimanche, 2 courses


r u z A © Olivier Gouix, www.fastforward.fr

vous seront à nouveau proposées avec en tête d’affiche : l’épreuve reine le 52 km « l’incontournable » et la plus courue le 33 km « l’alternative » tout en proposant à nouveau de nombreuses animations sur le village qui ne cessera de grandir sous l’impulsion de nos deux partenaires principaux : ALTECSPORT et EAFIT et de nombreuses animations tournées vers le développement durable … Courses dont une partie des bénéfices des inscriptions sont reversées pour des missions de solidarité envers le Costa rica dans les domaines de la santé de l’éducation et de l’environnement. Enfin, cette grande fête populaire ne serait ce qu’elle est sans le travail et la fidélité de nos nombreux bénévoles que nous ne remercierons jamais assez, et qui, année après année, nous témoignent de leur attache-

ment et de leur amitié en répondant présents pour cet événement nature. J’espère vous retrouver nombreuses et nombreux en avril prochain sur la ligne de départ de la 5ème édition du TRAIL DES BALCONS D’AZUR pour vivre cette magnifique aventure humaine et sportive à nos côtés ! A toutes et à tous une merveilleuse année sportive !

Cordero Philippe

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TRAIL DESD’AZUR 3 DAUPHINS

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L’édition de tous les records sur la plage de Cavalière ! Malgré une météo incertaine, la seconde édition du « Trail des 3 Dauphins » aura été couronné d’un succès populaire, avec la participation de près de deux cens participants. Une course mené de main de maitre par le néo-calédonien, JeanJudes Acadine, un habitué des victoires, qui réalisa un véritable cavalier seul sur un parcours qu’il aura tout particulièrement apprécié, en coupant la ligne d’arrivée au termes des 27 kilomètres en établissant un nouveau record de l’épreuve en 2h17’25’’. François Boulagnon termine second en 2h34’, suivi de Stéphane Beaudet (2h34’10’’), Stéphane Garcia (2h35’12’’) et François Mourgues (1er espoir) le local de la course, qui aura tenu la seconde place tout au long du parcours, avant d’être victime de crampes à 500 mètres de l’arrivée. Chez les féminines, Sophie Dumortiez s’est offerte une belle victoire, en établissant un nouveau record de 2h44’36’’, devant Valérie Lacarrière en 3h21’20’’ et Céline Mille en 3h32’37’’. Sur la « Course Nature des Balcons de Cavalière », ayant rassemblé une centaine de coureurs, c’est Christian Perrin qui s’impose en couvrant les 12 kilomètres en 54’32’’, devant Romain Le Brun (57’20’’) et Patrick Marvaldi (1h). Du côté des féminines, Amandine Ferrato l’emporte en 1h01’32, devant Mélanie Gilles (1h19’40’’) et Irène José (1h20’54’’).

C. Mourgues

© Photo : C. Mourgues


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3 600 m dénivelé positif / 3 400 m dénivelé négatif

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La Vallouisette

15 km - 400 m de dénivelé positif et négatif Ouverte aux marcheurs

Bivouac musical et animations Renseignements et inscriptions

http://trail.paysdesecrins.com

Après La Pluie - Photo©M.Durand

Course en 2 étapes 19 juin > 44 km 20 juin > 41 km



Raidlight Ultra Trans Aubra


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Thomas Lorblanchet Š Photo : Didier Bezombes


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RAIDLIGHT ULTRA TRANS AUBRAC

Thomas LORBLANCHET : un Champion du Monde plane sur l’Aubrac …

Sur le papier, ce tronçon était sûrement le plus difficile puisque annoncé à 35 km pour un dénivelé positif de 2000 m. Ce qui est sûr c’est que la montée de près de 30 km allait laisser des traces dans tous les organismes.

Thomas LORBLANCHET, du Team SALOMON, c’est ce gars un peu discret, un peu timide même, qu’on a envie d’aborder tellement il respire la simplicité, l’humilité, la gentillesse. Mais il ne faut pas s’y tromper : il est Champion du Monde de Trail, sacré en juillet dernier à Serre-Chevalier, et est un sacré « client ».

Thomas attaquait dans les premiers kilomètres pour prendre une avance que Lionel ne parviendrait plus à combler jusqu’à l’arrivée. A la sortie de la vallée (boralde flaujagaise), c’est la chaleur qui allait rattraper les coureurs. Un beau soleil régnait sur la course et même un peu trop, car certains en subiront les effets.

C’est ce « Monsieur » qui a participé à la 3ème édition du Raidlight Ultra Trans Aubrac, ce samedi 17 avril, entre Laissac et St Geniez d’Olt, en Aveyron. Il s’est aligné sur cet Ultra trail de 105 km, organisé par l’association ACTION 12, dans le cadre de sa préparation pour l’UTMB au mois d’août, après avoir remporté « relativement facilement » le Trail des Citadelles, 15 jours avant.

A Laguiole, après être passé devant la statue du Taureau de l’Aubrac, Thomas pointait au contrôle avec 25 minutes d’avance sur Lionel, juste derrière le premier relais du Team Hémonsport d’Espalion. Thomas « débarrassé » de son rival, allait se lancer un nouveau défi : prendre le relais en point de mire et le dépasser si possible. Derrière, les arrivées se succédaient au ravitaillement : Bruno COSTECALDE et Emeric FOURNIER restaient au contact au milieu des relais (Pompiers de Rodez, CPLP12, Running Shop de Clermont-Ferrand, …).

Bon nombre de coureurs étaient heureux de sa présence parmi eux : voir un champion à leur côtés et pouvoir rivaliser avec lui ….. sur quelques centaines de mètres seulement : un petit bonheur ! Après les quelques recommandations habituelles de Marc MEMBRADO, le président d’ACTION 12, c’est à 6 h du matin que près de 200 participants (solos, relais par 4 et relais par 2) se sont élancés du centre du village de Laissac, devant la mairie, mise à disposition par monsieur Claude SALLES, son maire. Sur ce premier tronçon d’une vingtaine de kilomètres qui emmenait les Traileurs vers le village de St Côme d’Olt, plus beau village fleuri de France, Lionel BONNEFOUS (vainqueur 2009) et Thomas LORBLANCHET prenaient les commandes de l’épreuve solo, juste derrière 2 relais de 4. Rapidement un petit groupe se détachait commençant à creuser les écarts. La température était très fraîche et le ciel entièrement dégagé. Après cette partie assez roulante malgré une descente plutôt technique sur le GR6, au niveau de Roquelaure (et sa fameuse coulée de lave), Thomas et Lionel quittaient le premier ravitaillement ensemble pour entamer la deuxième étape, de St Côme d’Olt à Laguiole. 64

Au milieu de la forêt domaniale de l’Aubrac (au Devez, 70ème km), Thomas allait déposer le relayeur d’Hémonsport, pour prendre la tête de l’épreuve !!!! Excusez du peu …. La traversée de la foret en direction du Royal Aubrac, lieu du 3ème ravitaillement, allait s’avérer difficile par la présence de nombreux névés (il avait neigé juste trois jours avant) et quelques montées et/ou descentes assez techniques. A Aubrac (commune de St Chély d’Aubrac), Thomas devançait le relayeur d’Hémonsport de 4 minutes. Lionel pointait deuxième solo à 55 minutes. La course semblait pliée. D’autant que le troisième solo, Bruno, arrivait encore 33 minutes après. Si le podium se dessinait de plus en plus pour les solos, il n’en n’était pas de même chez les relais. Le changement de relayeur à Aubrac faisait se resserrer toutes les équipes dans la dernière partie du parcours, vers St Geniez d’Olt, arrivée du circuit. Les 28 km de descente allaient être déterminants pour la suite et le podium.


s Les coureurs devaient enchaîner raidillons et descentes techniques, pour les ramener vers l’arrivée. Cette dernière étape allait entamer les dernières forces de Thomas qui commençaient à avoir mal aux jambes. Le relais d’Hémonsport allait le dépasser croyant terminer à la première place de la course, mais c’était sans compter sur le relayeur de l’équipe des Pompiers de Rodez qui reprenait près de 25 minutes sur ces 28 km, prenait la tête à 500 m de l’arrivée et empochait la victoire. Au final, les Pompiers de Rodez passaient la ligne d’arrivée en 9h28’09’’ de course, devant le Team Hémonsport en 9h28’52’’ et Thomas LORBLANCHET en 9h30’21’’. L’équipe de Running Shop de Clermont-Ferrand prenait la 3ème place en 9h41’00’’ tandis que Lionel BONNEFOUS finissait 2nd solo en 10h45’52’’ et Bruno COSTECALDE 3ème solo en 11h33’12’’. Du côté des filles, Sarah PARISOT (déjà vainqueur en 2007 du 50 km du Tripou-Trail, organisé aussi par ACTION 12) s’imposait en 15h36’13’’ après une course très sérieuse où elle a su gérer toutes les difficultés du parcours. Sarah, tout comme Thomas, effectuait pour la première fois une telle distance.

La victoire s’est dessinée pour elle à la sortie de la Boralde Flaujagaise où elle prenait environ 15 minutes d’avance sur Sylvie POPEYE, vainqueur de la première édition de l’UTA, et continuera à accentuer cet écart jusqu’à la fin. Sylvie finira en 16h05’10’’. Valérie BRESSON viendra compléter le podium, dans un temps de 16h15’09’’, après avoir rattrapé dans la dernière partie du circuit Catherine AZAM, qui a longtemps couru avec Sylvie. Elle n’a craqué que sur la fin. Lors de la remise des prix par Marc BORIES, maire de St Geniez d’Olt, Sylvie, qui a reçu un magnifique bouquet de fleurs, s’est empressée d’aller l’offrir à Catherine pour la remercier de l’avoir accompagnée et saluer sa performance. Enfin, du côté des relais par 2, c’est l’équipe PAULIN/ WITKOWSKI qui s’imposait largement en 11h23’13’’, classée 10ème au scratch sur 31 équipes. Belle performance qui leur permet de devancer l’équipe de Séverac le Château DELTOUR/BELET qui finit en 12h41’41’’ et l’équipe d’ACTION 12 en 13h17’42 (Julien CHASSAGNES et Michel TORDEUX).

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RAIDLIGHT ULTRA TRANS AUBRAC

Au final, tous les coureurs étaient d’accord pour dire que cette troisième édition de la Raidlight Ultra Trans Aubrac était la plus belle de toutes celles déjà organisées. Elle avait du caractère, de l’authenticité. Le circuit très varié, était suffisamment exigeant, à la difficulté croissante, avec une première partie relativement roulante suivie d’une très longue partie montante avec de splendides paysages sur l’Aubrac et la chaîne des Puys, pour finir par une très longue descente, interminable, vers la Vallée d’Olt.

Nul doute que la prochaine édition en avril 2011 sera de haute tenue avec, soyons en sûrs, encore plus de coureurs venant rivaliser sur les Terres Aveyronnaises, dans le cadre de leur préparation, comme Thomas.

Encore une fois Marc MEMBRADO (aidé par Etienne Valayé, le salarié de l’association) et tous les bénévoles d’ACTION 12 ont su concocter un parcours minutieusement balisé, évitant au maximum les portions goudronnées, avec un tracé technique sillonnant les magnifiques paysages aveyronnais (Causses, Vallées, Aubrac). Les communes de St Côme d’Olt, de Laguiole, de St Chély d’Aubrac, de Laissac et de St Geniez d’Olt ont su se mobiliser pour montrer leurs plus beaux atouts. Les bénévoles se sont massés tout au long du parcours (signaleurs, contrôles, pointage) pour encourager les coureurs, dans une ambiance très sympa, aux côtés des nombreux spectateurs.

Autres rendez-vous d’ACTION 12 (informations sur www.action12.fr) :

Décidément, cette épreuve se démarque de toutes celles qui sont organisées un peu partout, par son esprit, son ambiance, sa simplicité et sa rigueur (surtout quand on connait la difficulté d’organiser un 100 km en ligne, et en trail qui plus est). L’augmentation du nombre de participants et notamment la venue de Thomas LORBLANCHET du Team SALOMON, Champion du Monde, permet de penser qu’une étape a été franchie par toute l’équipe de Marc.

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Alors inscrivez de suite cet ultra trail sur votre calendrier 2011 : vous ne le regretterez pas ! ...

n le samedi 17 juillet 2010 à Séverac l’Eglise (Aveyron) :

Tripou-Trail (50 km pour le titre de Champion Midi-Pyrénées des Trails, en semi-nocturne) ; Aveyron-Handi-Trail (23 km Trail avec des personnes handicapées en joélette) ; Tour du Causse (12,5 km) n le samedi 03 octobre 2010 à St Geniez d’Olt (Aveyron) :

Raidlight Aveyron Trail avec Trail de 25 km (course de côte jusqu’au sommet de l’Aubrac - 1468 m) et 28 km de VTT (retour en descente).

Etienne Valayé


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17 avril 2010 Š Photo : Didier Bezombes


Raid d’orientation O’bivwa


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22 et 23 mai 2010 Š Photo : crespeauphoto.fr


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Raid d’orientation O’bivwak

Raid d’orientation O’bivwak : Les grands espaces en toute liberté.

Pour sa 29ème édition le Raid O’bivwak avait mis le cap sur le Vercors drômois, ses forêts profondes et ses grands espaces ciselés dans le calcaire. Contrairement au trail où les concurrents doivent suivre un itinéraire imposé, le raid orientation permet de faire sa trace en pleine nature en toute liberté. Épreuve phare de ce format original de la Course d’Orientation, le Raid O’bivwak 2010 n’a pas dérogé à sa réputation, en permettant à plus de 2000 concurrents de découvrir ou de redécouvrir ce privilège. Quand il y a 29 ans, une poignée de pionniers de la Course d’Orientation en Rhône Alpes décidait de créer un raid d’orientation, à l’image de ce qu’il avait vu en Écosse ou en Suisse, ils n’espéraient sans doute pas être submergés par le succès. Leur objectif était néanmoins ambitieux. Alors qu’ils n’étaient qu’un petit nombre en France à s’élancer en forêt avec pour seul viatique, une carte et une boussole, leur dessein était de faire connaître cette discipline venue de Scandinavie. La Fédération Française de Course d’orientation n’avait alors qu’un peu plus de dix ans d’existence, puisqu’elle fête cette année son 40ème anniversaire. Ils paraissaient peut-être un peu fous, mais ils allaient s’avérer des visionnaires avisés. Un succès jamais démenti. Car en 29 ans d’existence le Raid International de Course d’Orientation O’bivwak est devenu une référence en France et en Europe. 29 ans qu’il pose ses balises orange et blanche sur les plus beaux terrains de France et plus particulièrement de Rhône Alpes, depuis cinq ans, partenariat avec la Région oblige. 29 années qui ont vu défiler des milliers de personnes, dont plus de 50 % de néophytes. Qu’ils soient randonneurs, pratiquants outdoor épris de grands espaces, trailers ou encore raiders multi-sports, O’bivwak est devenu pour eux le raid d’orientation qu’il faut avoir fait. Cette année ce sont plus de 1000 équipes qui s’étaient donné rendez-vous à La Chapelle en Vercors. Un nombre qui fera de cette édition un très bon millésime. Un jeu d’enfant. La course d’orientation repose sur un principe simple. Aller d’un point de départ à un point d’arrivée, le plus vite possible, en pointant des balises disposées sur des éléments particuliers (carrefour de chemins, extrémité d’un fossé, dépression, ruine, falaise, etc) dans un ordre défini par l’organisateur. Pour ce faire une carte spécifique est remise aux équipes (son échelle pour le Raid O’bivwak est au 1/20 000ème (1 cm = 200 mètres). Chaque équipe (de deux ou de trois selon les circuits) devant alors reporter sur la carte l’emplacement des balises. Si quatre des huit circuits proposés nécessitent une bonne maîtrise des techniques de la course d’orientation, les quatre autres sont dédiés à ceux qui souhaitent découvrir cette discipline qui ouvre les portes de la liberté. En effet les balises y sont disposées à proximité des chemins et des sentiers. Le jeu, qui devient alors un jeu d’enfant, 70


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Raid d’orientation O’bivwak

consiste à faire des choix directionnels en suivant le réseau des pistes forestières, des chemins d’exploitation ou des grandes mains courantes que peuvent être sur le terrain, une bordure de forêt, un fond de vallon ou une crête. Se prendre au jeu de la vitesse. Découvrir la balise recherchée, aux dires de ceux qui pratiquent, procure un plaisir intense. Celui de maîtriser son propre destin sans l’aide de traces de peinture sur le sol ou de rubalises suspendues aux branches. Puis de plus en plus sûr de soi, découvrir les postes avant les autres devient une source de satisfaction supplémentaire. Mélange d’adrénaline et de maîtrise de soi. A ce jeu devenu course, les équipes physiques, prennent alors le large. Il n’est alors pas étonnant que des coureurs de trail ou des raiders multi-sports, fassent la course en tête. Christine et Nathalie Grosjean, plusieurs fois championnes de France des raids orientation et cette année première équipe dame sur le circuit B, illustrent à loisir cette ouverture. Devenues bonnes orienteuses par nécessite ou plutôt par goût de la victoire, elles continuent à pratiquer le VTT, le trail et tout ce qui leurs permet de s’immerger dans une nature intacte. Sur les terrains exigeants du Vercors drômois, elles auront même damé le pion à des équipes issues de la pure orientation. A l’image des deux belges, Séverine et Muriel Vendermeulen. Des pépites en prime. Au matin de la seconde étape, le givre avait recouvert les toiles de tente. Un léger brouillard flottait dans les fonds de la prairie de Bournette perchée à 1300 mètres. Des conditions pas trés encourageantes pour mettre le nez dehors, après une poignée d’heures de sommeil arrachées à l’inconfort. Il est cependant certain que les participants garderont le souvenir de ce rassemblement insolite au milieu de nulle part. Le ronron des réchauds, l’odeur des soupes lyophilisées envahissant l’espace, les échanges avec les voisins de tente sur la course du jour mille fois recommencée fondent une ambiance inoubliable. Une ambiance qui s’estompe avec la nuit qui gomme peu à peu les visages et renaît quand la lumière de l’aube croit à nouveau. Magie du bivouac une nouvelle fois renouvelée.

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D’autres rendez-vous à ne pas manquer. Régis Malsand, le maire de La Chapelle en Vercors, où fait sans précédent, le Raid O’bivwak faisait étape pour la seconde fois de son histoire, ne cachait pas son plaisir, au moment de la remise des prix, de ce succès populaire, de cette réussite en matière d’organisation et d’avoir pu faire découvrir les richesses d’un territoire parfois méconnu. Il donnait même rendez-vous à tous pour une édition prochaine. En attendant, pour fêter son trentième anniversaire, le Raid O’bivwak transportera ses balises en 2011, dans le massif du Pilat (commune de Pélussin – Département de la Loire). N’hésitez pas à montrer votre fidélité au Raid O’bivwak ou à le découvrir. Il le mérite et les organisateurs ont juré, pour cette édition pas comme les autres, de vous surprendre.

Le parcours élite (A) est un peu la vitrine du Raid O’bivwak. S’y affrontent les meilleurs spécialistes de la discipline. Si cette année la victoire revient à Yann Locatelli et Philippe Benacek, deux orienteurs chevronnés, Benoit Sevin et Christophe Cottereau ont bien failli créer la surprise. En effet issus du monde du trail et du raid multi ils émargeaient au soir de la première étape à une très honorable et prometteuse troisième place. Interview croisée. Génération-Trail.com : Vous terminez finalement 7éme. Que s’est-il passé lors de la seconde étape ? Benoit Sevin : Nous avons trouvé la seconde étape techniquement très dure. Nous sommes issus du milieu outdoor sans pour autant être des spécialistes chevronnés de la course d’orientation même si nous pratiquons maintenant en club (Saint-Brieuc) pour progresser et même si je suis champion de Bretagne dans ma catégorie d’âge. Nous avons fait une erreur de report sur un poste qui nous a coûté 20 minutes. Christophe Cottereau : De plus Benoît est le seul a être vraiment aguerri en matière de navigation, ce qui rend lui rend la tâche plus difficile. Il nous manque encore quelques automatismes. Génération-Trail.com : La déception doit être grande.


t a t en © Photo : crespeauphoto.fr

Christophe Cottereau : Pas du tout. Au contraire, nous ne nous attendions pas à nous trouver à la bagarre avec les meilleurs spécialistes du raid lors de la première étape. C’est très encourageant et cela devrait inciter d’autres coureurs qui ne sont pas issus du monde de la C.O à se lancer dans l’aventure. Benoit Sevin : Christophe a raison c’est très excitant et nous sommes très satisfaits de notre course, tant il nous reste à apprendre. Il faut savoir que l’an passé nous nous étions testés sur le parcours B. Nous avions terminés second et nous nous sommes dits pourquoi pas le circuit élite. Et nous sommes loin d’avoir été ridicules. Génération-Trail.com : Quels sont les points positifs du raid orientation ? Benoit Sevin : La maîtrise d’une technique, la maîtrise de soi, la stratégie comme en raid multi, le physique comme en trail. Quand on est passionné d’outdoor comme nous le sommes, on ne peut qu’aimer ce format de course. Les pratiques outdoor et d’endurance nécessitent un investissement mental et physique. Le raid orientation permet tout cela.

Jean-Claude Ragache pour Génération-Trail .com

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L’ INTERVIEW

de Julien Chorier (Team Salomon) 1) Peux-tu te présenter... ce que tu fais dans la vie... Je me rapproche dangereusement des 30 ans et depuis quelques années je suis ingénieur en recherche et développement au sein de la division Environnement, Produits et Ouvrages durables du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) de Grenoble. Je vis à proximité de Chambéry avec ma petite famille. Je passe donc mon temps à jongler entre la famille, le boulot et les entraînements. 2) Comment en es-tu arrivé à pratiquer le Trail et pourquoi aujourd’hui, tu es devenu un spécialiste de l’Ultra-Trail ? J’ai débuté le sport en 1997 par une année d’athlétisme. Je suis ensuite passé au cyclisme de 1998 à 2006. J’ai couru dans toutes les catégories de la F.F.C pour m’orienter presque uniquement vers les cyclosportives les 2 dernières années (l’ambiance et les parcours me convenaient mieux). Et par hasard, je devais faire la Saintélyon en relais mixte, mais ma coéquipière ne pouvant plus courir je me suis retrouvé à courir en solo. Mais il faut rajouter que j’ai toujours aimé l’ultra car en vélo je faisais des grandes sorties avec mes amis. En 2003, c’était le tour du Mont Blanc et ses 320 km pour plus de 7000 m de dénivelé et donc maintenant l’ultra mais en courant ! 3) Tu as gagné l’année dernière le Grand Raid de la Réunion... est-ce à ce jour ta plus belle victoire ? Oui, Sans aucun doute. Un magnifique souvenir. 4) Tu viens de gagner le Trail de l’Ardéchois, avec le recul comment analyse tu cette victoire ? Il s’agit d’une victoire qui s’est jouée à pas grand chose. C’était un peu surprenant à un moment de se retrouver les 4 du Team Salomon (Christophe Malardé, David Pasquio, Samuel Bonaudo et moi) pendant de nombreux kilomètres. Samuel a fait un bon bout de chemin avec nous

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avant de bifurquer sur le parcours de 34 kms. On avait à un moment l’impression d’être en sortie d’entrainement du team ! Sauf qu’on était en course en train de se tirer la bourre ! Moi je trouve ça vraiment sympa ! 5) Cette année tu intègres un nouveau Team et pas n’importe lequel, le Team Salomon et tous ces grands trailers qui composent cette équipe. Comment cela s’est fait, ta cohabitation avec tes nouveaux partenaires et qu’est ce que ça va t’apporter au quotidien ? La cohabitation se passe très bien, je retire toute l’expérience et l’expertise de mes collègues. Tous ces paramètres, ainsi que la mise au point de produits permet d’aborder au mieux les objectifs fixés. 6) Peux-tu nous dire avec quel équipement tu cours ? S-Lab 3 XT-wings pour les chaussures EXO III Calf sur les mollets Exo wings tw short m pour le short Débardeur advanced-skin-s-lab-pack en Sac à dos ou simple porte bidon suivant la distance casquette… Gps Garmin 310 XT au poignet Gel AUTHENTIC ENERGY Boisson AUTHENTIC BOOSTER

Pour le dernier repas cela dépend de la distance et de l’heure de départ. En général pour éviter tous problème je préfère l’alléger. Soit je prends un Flap jack 1h30-2h00 avant le départ, soit juste un gel Authentic Nutrition à 15 minutes du départ si le départ est tôt. 10) Quel est ton objectif principal pour 2010 ? L’Ultra-Trail du Mont-Blanc fin août à Chamonix. J’ai une revanche à prendre. Je vais essayer de ne pas renouveler les erreurs de 2009. 11) Sur quels Trails te verra t-on pour la suite de ta saison ? L’ultra Trail d’Andorre, l’U.T.M.B et peut être la Martinique en décembre. 12) As-tu un conseil à donner à tous les trailers de France ? Courez en prenant du plaisir le plus longtemps possible. 13) Comment juges-tu l’ampleur que prend le Trail aujourd’hui ? Il y a de bonnes opportunités mais il va falloir être vigilant pour éviter les dérives qui pourraient venir en même temps.

7) La préparation pour la Diagonale des fous et un Trail comme l’Ardéchois est-elle différente ? Oui, pour l’ardéchois la prépa était plus orientée sur la VMA.

14) As-tu une devise ? Une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation. [Arthur Ashe]

8) Peux-tu nous donner une semaine type d’entraînements de Julien Chorier ? 6 séances dont une en vélo. Sur les 5 séances course à pieds, il y a une ou 2 sorties nature d’1h30 – 2h, une séance de piste et deux séances de spécifique (1000 m, cotes, allure spécifique…). J’essaie de garder le lundi comme jours de repos.

15) Et pour finir que peut-on te souhaiter pour cette saison 2010... et as-tu un message perso à faire passer ? De prendre du plaisir, d’arriver au bout de mes courses…

9) As-tu une alimentation particulière, une diététique spécifique et peux-tu nous donner ton petit déjeuner que tu prends juste avant la course ? Non rien de particulier, j’essaie juste de privilégier une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes.

Julien Chorier (Team Salomon)

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Photo : Yoann Obrenovitch Karine Herry EntraĂŽnement autour du Mont-Blanc

MOON RACE La chaussure tout terrain de lafuma. lafuma-boutique.com


TrailS lointains :

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Venez courir et rĂŞver avec nous sur les chemins du ciel, dans la Chine millĂŠnaire ou sur les plus belles plages du monde, en tournant les pages qui suivent..

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Annapurna Mandala Trail


Du 9 AU 26 AVRIL 2010 © Photo : Bruno Poirier


( L’ARTICLE )

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ANnAPURNA MANDALA TRAIL

Pour sa dixième édition, le légendaire AMT a entraîné son peloton à travers la vallée du Manaslu puis autour des Annapurnas. Peter Fairhurst, un coureur anglais habitant Chartres, nous livre ici son récit. Pour sa première expérience népalaise, cet ancien nageur et triathlète, aujourd’hui bon coureur sur route, s’est offert une belle 7e place et surtout une découverte inoubliable.

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expérience ? J’ai en tout et pour tout terminé deux courses par étape, le marathon des sables (terminant dans le top 40) et le « Swiss Jura marathon », une des plus longues courses du genre en Europe, même distance de 350 km mais pas à la même altitude. J’avais terminé 5ème. En tous les cas, grâce au moins à ces résultats ainsi qu’à un test d’effort en hypoxie passé dans un hôpital parisien, mon dossier est retenu par les organisateurs, car comme vous le comprenez maintenant vous devez gagner le droit d’être sur la ligne de départ.

12 Avril 2010 : après deux ans de rêves et trois mois de préparation sérieuse, je suis finalement là, à Katmandou, pour le départ de l’Annapurna Mandala Trail 2010. Je suis anxieux, comment vais-je faire face ? mais prêt à partir.

Les favoris pour la victoire finale sont les népalais ainsi que deux coureurs français de niveau international, mais, bien que je me soucis d’abord de ma capacité à terminer la course, je conserve le secret espoir de me glisser dans le top 10 : je suis, après tout, un compétiteur.

Cette année marque le 10e anniversaire de cette course inventée par Bruno Poirier à l’occasion du 60e anniversaire du « premier 8000 », l’ascencion de l’Annapurna par Maurice Herzog, le parrain de l’épreuve. Il avait certes réussi mais avait payé un lourd tribu pour atteindre le sommet, subissant plusieurs amputation dues au gel. Oh j’espère que je ne vais pas souffrir des mêmes maux, on nous a annoncé des températures de -20° ! Le parcours de la course est modifié tous les ans, mais l’esprit et le concept restent les mêmes : courir les « chemins du ciel », porter tout son équipement personnel dans un sac à dos, le long d’une course par étape où les élites européennes se frottent aux meilleurs népalais qui sont invités à concourir, promouvant ainsi la course de montagne dans le pays. Cette année, la course traverse la vallée du Manaslu avant de rejoindre le tour des Annapurnas pour un total de 380 km propre à vous filer des ampoules, un dénivelé total de 15000 m+ à vous exploser les poumons, le tout en 11 étapes, dont 60% à plus de 3000 m d’altitude (pour les scientifiques présents, à cette altitude l’air est plus pauvre en oxygène de 50% par rapport au niveau de la mer). La plus longue étape est de 72 km et contrairement à d’autres courses par étapes comme le tour de France il n’y a pas de jour de repos. Je sais que ma condition physique est bonne, après avoir couru deux semaines auparavant un temps qualificatif pour les championnats de France de semimarathon (1H14) et terminé un marathon de ski de fond en moins de deux heures. Mais comment bien se préparer pour courir sur le toit du monde en habitant à Chartres, un des coins les plus plats de France ? Mon

Me voilà donc sur la ligne de départ prêt à partir après trois jours de voyage, de vérifications de matériel et de check up médicaux, et là, deux minutes avant le coup de feu, une petite fille népalaise me regarde droit en face de ses grands yeux et me pose la question : « Pourquoi courir » ? Je n’ai pas de réponse, mais je sens que je devrais en avoir une. La fameuse réplique d’Hilary « Parce qu’il est là » ne convient malheureusement pas, même s’il me semble qu’elle le devrait. Les quatres premières étapes suivent la vallée du Manaslu, à travers le Larka pass, s’élevant régulièrement de 450 à 4 500 m. Ces premières étapes son longues, entre 5 et 7 heures d’efforts sous des températures de 35 à 40°. Je trouve qu’il est difficile de s’adapter à courir avec un sac à dos de 8 kilos, d’avoir à ingurgiter 10 litres d’eau par étape pour rester hydraté et de trouver le bon rythme. Ici un bon rythme de course est de 10 km/h et non le 17 km/h de mon semi-marathon. Longueur de foulée, mouvements de bras, placement des pieds, tout est différent, courir croyez-moi n’est pas si simple. Les panoramas de la vallée et les vues sur les montagnes sont cependant absolument grandioses. Nous voyons le Manaslu qui est le 8e sommet de la planète et nous allons même au camp de base. Je suis aussi invité dans un monastère où après la cérémonie tous les jeunes moines veulent échanger leurs sandales contre mes runnings ! Nous sommes dans une vallée visitée seulement par 500 trekkers chaque année, donc des coureurs passant là provoquent vraiment l’intérêt. Souvent les enfants courent avec moi ou me tapent dans les mains. Dans un village deux femmes m’attrappent la main et ne veulent plus me laisser filer, que veulent elles ? Je


n a M ne sais pas ! Finalement le seul moyen que je trouve pour m’échapper est d’essayer d’en embrasser une dans le coup !! La pauvreté dans les villages est criante et je pense que ce sont des conditions telles qu’on en

trouvait au 17ème siècle en Angleterre ; je suis vraiment fier de soutenir une école pour réfugiés tibétains que nous visitons après la 4e étape.

© Photos : Bruno Poirier

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Le parcours des premières étapes n’est pas vraiment technique et même assez roulant ; je me retrouve ainsi 3em au classement général avant les étapes techniques de hautes altitudes. Les compétiteurs de la course commencent à me parler de ma possibilité à terminer sur le podium mais je connais mon manque d’expérience et mes lacunes techniques notamment en descentes. La cinquième étape est monstrueuse, celle que tout le monde craint à part les népalais. Nous grimpons le Larka pass à 5250 m puis descendons de plus de 3000 m, courant le long de la vallée jusqu’aù tour des Annapurnas, 72 km en tout. Au sommet, je suis toujours avec les meilleurs européens (les népalais sont passés depuis longtemps) et après la descente commence. Oh quelle agonie ! Alors que je glisse et tombe, tous les coureurs de montagnes expérimentés « filent » sur le chemin, je ne peux rien faire, je ne peux les suivre.

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Annapurna Mandala Trail Ensuite pour empirer les choses, le pont signalé sur la carte pour franchir une grosse rivière a disparu ! Que dois je faire ? J’essaie de trouver un passage. J’enlève mes chaussures et chaussettes, les acrroche à mon sac et traverse doucement, le courant est fort et uen de mes chaussures tombe à l’eau! Je vais devoir maintenant courir avec des chaussures humides, ce n’est pas bon pour les pieds. j’atteins l’autre rive et relace mes chaussures quant arrive de l’autre côté un excellent coureur espagnol qui me demande de l’attendre pour s’assurer qu’il traverse en sécurité, même si je lis de l’étonnement dans ses yeux quand je lui indique l’endroit où je suis passé. Il traverse sans problème et nous continuons ensemble. L’étape m’aura finalement pris 11 heures, je finis 10e complètement épuisé et bien spur il n’y a qu’un broc d’eau froide pour se laver et pas d’électricité ce soir. Les étapes suivantes nous ramènent en hautes altitudes, avec le Thorong Pass et ses 5 450 m. Je visite un lama qui me bénit pour une course en sécurité. En courant je me sens bien mais j’ai du mal à trouver le sommeil sans doute à cause de l’altitude, je dois souffler profondément tout le temps, ce qui me cause des douleurs pectorales et je ne parviens à dormir que 2 heures, pas assez pour bien récupérer. Le médecin de l’équipe mesure à nouveau ma saturation d’oxygène (c’est une mesure de la capacité de votre sang à fixer l’oxygène) et mon niveau est passé de 90% au passage du premier 5000 à 78% (c’est comme si j’avais perdu plus de 10 % de mon VO2 max) et m’explique que mon besoin de respirer si fort provient du fait que étant un ancien nageur de compétition j’ai une grosse capacité pulmonaire, ce qui fait que je peux apporter l’oxygène à mes muscles, mais que j’ai juste à respirer fort tout le temps pour cela. Il fait aussi très froid maintenant, autour de -10°, et avec mes 6% de masse grasse je ressens très fort ce froid. Tout ce que je souhaite c’est descendre, respirer normalement et me retrouver au chaud ! Je passe avec succés le Thorong, sprintant même au sommet pour montrer que c’est possible ! Je termine la dernière étape qui nous conduit à Poon Hill où, le dernier matin, je ragarde le lever du soleil sur le massif des Annapurnas, vraiment bouleversant ! Les descentes techniques de près de 4000 mètres négatives et ma condition précaire due à l’altitude lors des dernières étapes m’ont relégué à la 7e place du général, mais je tiens le top 10 ! Je termine, honoré de me trouver en compagnie de coureurs si prestigieux classement, et avec une joie indicible d’être en mesure de dire à voix haute « j’ai couru l’Himalaya ! » Voyager à travers un paysage si incroyable à pied est si pur et simple. Finalement, j’ai trouvé une réponse à la question de la petite fille « pourquoi courir ? », tout simplement parce que marcher ou faire du trekking c’est bien, mais courir c’est encore mieux!

Du 9 au 26 AVRIL 2010 © Photos : Bruno Poirier



Annapurna Mandala Trail

Du 9 AU 26 AVRIL 2010 Š Photo : Bruno Poirier



Annapurna Mandala Trail

Du 9 AU 26 AVRIL 2010 Š Photo : Bruno Poirier



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Costa Brava Xtrem Runnin


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Du 23 au 25 avril 2010 Š Costa waldo produccionnes


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COSTA BRAVA XTREM RUNNING

Costa Brava Xtrem Running Le Trail ala Catalunya

Dans nos esprits, la Costa Brava est souvent associée à des plages bondées et des hôtels bétonnés défigurant un littoral pour germaniques en mal de soleil. Cette épreuve de trois jours et ces étapes belles et variées nous en ont fait découvrir une toute autre facette. Pour sa deuxième édition, la Costa Brava Xtrem running a vu tripler son total d’inscrits, passant aussi de 8 à 80 sur l’épreuve longue, preuve que de ce côté-ci des Pyrénées aussi, le bouche à oreille marche bien. Certes on est encore loin des pléthoriques pelotons français mais l’épreuve se déroule tout de même sur trois jours et a de quoi impressionner, notamment la formule Xtrem et ses étapes au découpage inédit : 25, 100 et 55 kilomètres. Pour les novices ou ceux qui veulent profiter des vacances, la première étape constitue une course à part, à laquelle on peut participer sans repartir. Enfin le « challenge » disputé sur 25, 50 et 30 kilomètres permet de combler tous les autres. Un sacré défi que de se mesurer à ces parcours tracés le plus souvent sur le GR 92 (inauguré à l’occasion des jeux de Barcelone, en 92 donc) qui vous promettent du plaisir… et des souffrances dans ce cadre idyllique. Des paysages exceptionnels, les coureurs en trouvaient en effet dès les premiers hectomètres en quittant Blanès. Traversées de jardins botaniques surplombant la mer, profil tortueux à souhait mais chemins bordés d’essences rares et de parterres fleuris. Même si le groupe de tête file à un bon rythme, la plupart des concurrents en prennent pleins les yeux et se délectent de ce parcours. Quelques plages et promenades littorales plus loin, après Lloret del Mar, l’arrivée est jugée devant les fortications deTossa de Mar. Le temps frais a également contribué à rendre l’étape agréable. Les visages sont souriants, la confiance semble régner en vue du lendemain. Seul le fait que le groupe de tête, ainsi que de nombreux autres coureurs, se soit égaré (le balisage se révèle être trop juste) obscurcit un peu le tableau. Mais il fait si bon vivre et courir sur ces bords de méditerranée que les frustrations sont vite oubliées…L’heure est au plaisir, pas à la souffrance. Un réveil très matinal pour un départ aux petites heures, changement d’ambiance le lendemain à l’entame 92

de la grande étape. 100kms et un dénivelé qui s’avérera beaucoup plus important que prévu. Un ultra en soi, et il faudra repartir encore ensuite. Les ardeurs sont donc moins galopantes ce matin, même si les leaders filent à bonne allure à travers les escaliers et les petites plages et criques de ce début d’étape particulièrement éprouvant. Cinquante mètres de dénivelé par ci, cinquante mètres de dénivelé par là, up and down, passages techniques, passages roulant, un effort délicat à gérer. Les nombreux troncs d’arbres à franchir, victimes des chutes de neige récentes, pimentent encore un peu le trajet. Visuellement, on se régale toujours autant. Mais la difficulté du parcours et la chaleur, le soleil brûlant généreusement les corps maintenant, auront raison de nombreuses velléités. Et pas des moins coriaces, pourtant. Pablo, un des bons trailers espagnol (5e de la Transgranaria en février) se voit ainsi contraint à terminer en alternant marche et trot, sans force « J’avais pourtant axé mon programme sur cette épreuve, mais là je ne peux plus avancer vite. Je vais essayer de terminer, ça ira peutêtre mieux demain… » révèle t il, le regard fixé sur un grand bâtiment blanc où doit sans doute être jugée l’arrivée, au loin. Car les 14 derniers kilomètres sur la plage ne sont pas les plus faciles. Sables mous et horizon bloqué, il faut avoir le moral. Certains n’auront pas la chance d’affronter cette fin de parcours. Les temps éliminatoires à mi-course et au 70e kilomètre se montrent en effet des plus drastiques. Cécile Bertin est ainsi stoppée au 70e kilomètres, sans réel regret « J’ai beaucoup hésité à me rabattre sur le challenge n’ayant pas vraiment récupéré de la Transahariana le mois dernier - 200 kms dans le désert algérien notamment au niveau des pieds. Mais au moins je n’ai pas rendu mon dossard. C’était juste trop exigeant pour moi. Je n’allais pas assez vite. Mais j’ai été au bout de ma course, c’est l’essentiel. En plus je vais pouvoir dormir un peu plus pour repartir sur l’étape challenge demain » confiait Cécile, la créatrice du site « courir au féminin » qui avait pour l’occasion quitté son personnage de « Barbie » pour ne courir que face à elle-même, la vraie Cécile. Les derniers concurrents « acceptés » franchiront la ligne en un peu plus de 20h, il ne leur reste donc que quelques heures pour récupérer avant de repartir sur l’ultime étape. Pierre, venu de la région parisienne, est de ceux là « Lors du dernier passage en kayac - il y avait deux riviera à franchir ainsi sur les ultimes kilomètres - je suis passé juste avant la fermeture. J’ai bien peur que le manque de sommeil ne se fasse sentir tout à l’heure. Cette épreuve est vraiment dure, car même si je me


va

suis égaré et que j’ai perdu du temps, j’en aurai bavé de toutes façons. » Pierre n’est pourtant pas un novice de l’effort long, puisqu’il a tout de même terminé le spartathlon. C’est donc un peloton un peu plus famélique d’une quarantaine de concurrents qui repartaient quelques heures plus tard de à l’assaut de la dernière étape. 55 kms à travers notamment les montagnes qui dominent Cadaquès et conduisent au cap de Creus. Les ardeurs semblent bien calmées et dans la nuit finissante le peloton s’étire calmement. Certains ont semble t il beaucoup de peine à courir malgré le terrain facile de ce début d’étape. Il faut dire que c’est terriblement dur de trottiner après tant d’efforts, déjà. Nombreux sont les coureurs à se réjouir presque paradoxalement quand la route s’élève à nouveau et que le terrain se montre plus compliqué : au moins peut on se mettre à marcher sans vergogne. Seuls ceux qui jouent le podium cherchent encore à aller vite. Pour les autres, il n’est plus question que de finir. Le ravitaillement du joli port de Cadaquès marque un soulagement. La micourse et le départ de l’étape challenge. On va pouvoir se laisser porter par les concurrents de cette catégorie qui ne courront que 30 kilomètres. Encore quelques collines à franchir, quelques criques à admirer. Ne pas se laisser tenter par une baignade, malgré la chaleur et la lassitude. Et après une dernière descente c’est enfin l’arrivée, à Port bou, sous le soleil et devant la mer. Les sourires sont revenus. Certains sprintent pour mieux savourer les derniers mètres. Cécile, bien

remise semble t il, termine ainsi sur les chapeaux de roue « J’étais juste heureuse de terminer sur cette bonne note, après avoir souffert hier. » indique t elle. Pierre aussi en terminera, un peu plus tard, fatigué mais heureux de l’effort accompli. Devant, les chronos restent impressionnants : la victoire de ne souffre aucune contestation, en, tout comme celle de chez les filles, qui s’octroie une très belle 9e place au scratch. Pour tous les coureurs, place maintenant à la récupération. La Costa Brava s’y prête également très bien, grâce à son offre hôtelière de qualité et les nombreuses possibilités de détente et de découverte mises en place. Les vacances peuvent commencer…

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Costa Brava Xtrem Running

Du 23 au 25 avril 2010



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THE NORTH FACE 100 endurance challenge beijing

The North face 100 Endurance Challenge Beijing

C’est au pied de la muraille de Chine, à une quarantaine de kilomètres de la capitale chinoise, que l’on retrouve les concurrents prêts à affronter ces 100 km à travers chemins, hors pistes et routes. Pour sa deuxième organisation en Chine, North Face a voulu faire les choses en grand et a largement modifié le parcours de l’année passée, jugé trop roulant et peu technique. La beauté des paysages traversés a également était privilégié pour faire de cette étape asiatique de l’ « endurance challenge » un véritable trail. Sur la ligne de départ c’est toutefois des équipements plus proches de ceux que l’on trouve habituellement au départ d’un semi-marathon que l’on voit : shorts courts, singlets et chaussures ultra-fines de 200 grammes maxi sont de sortie, surtout sur les premiers rangs. Si ce n’était leurs physiques bien affûtés, on ne donnerait pas chère des chances de ces coureurs pour rallier l’arrivée. Même le grand favori, le japonais Kaburaki, 3e du dernier utmb, et pourtant connu pour son équipement des plus léger, parait surchargé parmi ces marathoniens chinois. Il faut aller plus loin derrière pour trouver des équipements de trail, le plus souvent portés par les occidentaux, la plupart des expatriés, venus courir ici une des plus belles courses du pays. Environ 200 concurrents, dûment qualifiés sur critères de performances. Ca devrait donc aller assez vite, et il vaut mieux car les temps limites annoncés paraissent bien sévères, notamment aussi parce que le dénivelé s’annonce plus rude encore que prévu. Luke, l’irlandais, et Maurice, le canadien, tous deux venus de Shanghai pour l’occasion, sont un peu inquiets à ce sujet « Je ne sais vraiment pas si ça va passer... Je manque un peu d’entrainement depuis ma dernière grande course en Mongolie » déclare ce dernier, chef d’entreprise de 48 ans venu à la course à pied sur le tard pour vivre des moments de partage et de découverte. Mais il se laisse tout de même prendre par l’ambiance particulièrement chaleureuse de cette ligne de départ et affiche, comme tous les autres, très vite un grand sourire. Car l’ambiance et l’enthousiasme affiché par ces trailers chinois a de quoi surprendre. Ici, on crie littéralement sa joie d’être là, on manifeste son contentement, on crie, on se prend en photo, on agite des drapeaux. L’heure n’est pas à la concentration ou au recueillement avant 96

d’affronter la solitude de la course de fond. Tiendrontils 100 kms avec cette fougue ? Pour certains, rien ne semble moins sûr mais bon au moins ici on ne semble pas se poser de questions inutiles. On y va et advienne que pourra... Le départ traduit la suite logique de cette impression : ça part vite, bille en tête. On cherche à grimper et à dévaler le plus vite possible les marches de la muraille, tout en se laissant aller, encore, à crier son enthousiasme. Devant on assiste à une course d’équipe, semble t il, des militaires chinois, bien soudés et décidés à contrer les offensives du coureur nippon, venu se tester ici en vue de son grand objectif de la saison, l’UTMB, où il veut faire mieux que sa troisième place de l’an passé... Après la muraille, le parcours repart sur une route puis sur une piste roulante. Certains, emportés par leur élan, se laissent encore griser et placent des accélérations terribles. La première grosse difficulté de la course, une longue montée sur un chemin très étroit et rocailleux, va se charger de freiner bien des ardeurs. Le parcours alternera ainsi des zones techniques, avec même pas mal de hors pistes à travers les vergers et les plantations en terrasses ainsi que des sentiers très étroits, et portions roulantes sur route et sur ciment. Un effort particulièrement difficile à gérer notamment à cause de ces changements de registre. On passe sans transition d’un petit 5 km/h en montée dans les cailloux à un bon 14 km/h dans une descente raide sur un ciment bien dur. Et il faut aussi garder le moral dans les longues lignes droites plates sur la route. Heureusement que les beaux passages sont nombreux, notamment en traversant le site des pagodes de la dynastie Liao, et que dans les villages les encouragements sont bien présents. Les ravitaillements nombreux aident aussi à garder le cap, malgré une chaleur bien présente dans l’après-midi. Le balisage et l’organisation dans son ensemble sont à la hauteur de la réputation de l’équipementier américain. Bien rodés. Seuls les temps limites semblent finalement trop stricts pour envisager de populariser encore cette épreuve. Les abandons seront nombreux, certes souvent dus à une inexpérience et des erreurs d’allure, mais de nombreux autres coureurs se verront contraints de monter dans le bus, sans l’avoir voulu. Luke et Maurice seront de ceuxlà. « Je suis frustré; je me suis bien entrainé en quantité mais peut-être tro p lentement » concède Luke, qui sera lui aussi au départ de l’UTMB cet été, «Je savais que ça serait difficile avec mon entrainement actuel, mais c’est tout de même un peu sévère!» juge Maurice qui se réjouit toutefois de pouvoir ainsi assister à l’arrivée des premiers. Une arrivée spectaculaire, jugée sur le site du dernier triathlon olympique devant le réservoir des tombes Ming,


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une longue ligne droite d’arrivée aux couloirs bleus certes déjà un peu défraîchis, mais qu’importe, on s’y croirait presque, aux jeux, et en tous cas les coureurs semblent trouver un net regain d’énergie aux abords de la ligne. Le premier a le ressentir fut finalement, et logiquement, le japonais qui triomphe de ce parcours en 8h48, un temps impressionnant dans ces conditions. Il montre qu’il vaut sans doute moins de 7h sur un 100 km plat et qu’il sera plus que jamais un candidat sérieux à la victoire en août à Chamonix. Les militaires chinois, qui ont parfois souffert dans les descentes techniques avec leurs semelles épaisses comme des sandwich sncf, ont tout de même bien résistés, mais arrivent tout de même en bon ordre

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et réalisent des performances tout à fait intéressantes, très proches des 9 heures. Les dames ne sont pas en reste, et là ce sont bien les chinoises qui dominent avec une première dame 13e au scratch tout de même, qui signe un très convaincant 11h21. Sa première dauphine, chinoise également, la suit de près en 11h35. Sûr que ces athlètes, si elles en ont l’occasion, pourrait briller sur des trails bien au-delà de l’Empire du milieu, qui s’éveille semble t il aussi vite au trail qu’à la société de consommation, les deux reflétant sans doute l’entrée bien décidée du pays dans la modernité, avec tous les contrastes qui la caractérise aussi. S. Bazin

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BRAR :

Une fabuleuse première édition Franck Viandier et son agence Tendao ont réussi leur challenge : organiser un trail aventure au Brésil et notamment dans le magnifique désert du lençois. Pour cette première édition, tous les concurrents ont été bluffés par les paysages et ont apprecié l’accueil reservé par la population. Karim Mosta, roi du Brésil Pour tous les ultraexplorunners, la traversée des îles paradisiaques du delta de Parnaiba et du désert du lençois fût une très belle aventure. Tous se sont surpassés devant cette épreuve dite plus dure que le marathon des sables. Cependant, les souffrances n’existent plus devant tant de beaux paysages. C’est le français Karim Mosta qui s’est détaché parmi les autres. Il voulait gagner ces 190 Km ! Il aura tenu son défi en finissant avec un peu moins d’une heure d’avance au classement général sur le poursuivant brésilien Alves Acacio. Pour l’épreuve du 60 Km, Matthieu Burrer, premier au classement, surpasse Oreggia Tani d’1h30. Pour finir, du côté des femmes arrive en tête Nadia Nollet qui a surpris toutes les personnes présentes en terminant 9e au classement général.

Des coureurs engagés La BRAR a fait se rencontrer de nombreuses personnalités. Il ya d’abord les grands sportifs qui se sont battus pour le podium comme Karim Mosta, Alves Acacio ou encore Decio Ribeiro. Mais il y avait aussi un ministre dans la course. En effet, outre le fait d’être une vedette sportive dans son pays, Juan Carlos Sagastume est également vice ministre des sports du Guatemala. Nous avons également rencontré Martine Franckreich et Stéphanie Ebel qui ont couru pour les enfants. Elles ont visité des écoles, découvert la population, apporté du matériel scolaire et ont finalement réalisé une superbe course sur le 60 Km. Stéphanie Rivière, participante du 190 Km, a également fait une course engagée puisqu’elle était le porte drapeau de l’hôpital et du don d’organes. Et pour la suite ? C’est déjà prévu ! Franck Viandier reviendra au Brésil en mai 2011. Suite à une organisation parfaite, le gouvernement du maranhao, qui a organisé la remise des prix, et plusieurs municipalités ont encouragé l’agence à revenir en 2011. La course aura donc de nouveau lieu l’année prochaine dans la région du lençois. En revanche, pour plus de sécurité, la course sera réservée à un petit nombre de coureurs : maximum 100 ! Franck Viandier est donc très heureux du déroulement de la course, Maxilène Viandier, co-organisatrice de l’évènement, très fière de la beauté de son pays et tous les deux prêts pour 2011.


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BRASIL RUNNING ADVENTURE RACE

LE RECIT DE KARIM MOSTA :

vainqueur de Brasil Running Adventure Race Mai 2010 Deux semaines après son 22ème Marathon des sables, il participe à la 1ère édition de Brasil running adventure race une course de 190 km en 6 étapes. L’épreuve s’est déroulée dans le nord est du Brésil entre Fontaleza et Sao Luis dans le Parc National de Lençois composé d’immenses dunes de sables blancs et ses milliers d’étangs, elle est la région la plus pauvre du Brésil mais la plus intacte. Les 2 premières étapes se sont déroulées entre terrains sablonneux, marécages et le long des plus belles plages du Brésil sur l’Ile Santa Isabel et l’Ile de Canarias. 1ère étape en matinée 14km, je me classe 2ème à 30 secondes de Mahmoud Letaief. Après midi 2ème étape de 22km, chaleur écrasante 35° et 80% d’humidité. Le brésilien Decio Ribeiro prendra la tête, Mahmoud Letaief au bout de 3 km subit un coup de chaleur et terminera l’étape au côté de son épouse. Au 6ème km, je me sens mal car la chaleur monte, je dois m’arroser pour faire baisser la température du corps et ralentir l’allure, je me fais dépasser par Sagastume Juan Carlos le guatémaltèque qui à son tour subit la même chose et après avoir récupéré, je le dépasse. L’étape sera remportée par Decio Ribeiro le brésilien 14 minutes devant moi. A l’arrivée Cunche Alain subit un malaise et sera pris en charge par le médecin et mis sous perfusion mais pour ce baroudeur pas question d’abandonner. 3ème étape sur l’Ile de Caju traversée de marécages, de forêt que je vais remporter.

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4ème étape : La grande étape de Cabure 60 km sur une piste longue ligne droite de terre rouge sous un soleil de plomb, traversée de plusieurs villages les concurrents s’arrêtent de temps à autre pour acheter un coca, au km 34 le jeune brésilien Acacio va me rejoindre après le ravitaillement et repartiront ensemble et parcourir les 26 km de bord de plage qui ne sont rien à côté des 9000 km de plage qui bordent le Brésil. Il est 11heures, la chaleur est à son maximum, je me rafraîchis dans l’eau de mer sous les cris des mouettes puis des vautours, ces charognards venant de la forêt manger ce que la mer rejette. C’est dans cette ambiance qu’ Acacio Alves essaiera une accélération mais je ne le lache pas. Acacio Alves gagne l’étape en 6h20 devant moi en 6h21’ mais le grand perdant de cette étape et le 1er du classement Ribeiro Decio termine 1 heure derrière moi qui prend la 1ère place. Quand on lui pose la question sur la première place, il répond : tant que ce n’est pas fini c’est pas gagné pour la victoire ce n’est pas l’effort qui compte mais le résultat. Une journée de repos à Cabure un endroit unique au monde entre l’océan et le fleuve, repos assuré pour récupérer et soigner les ampoules. 5ème étape 38 km départ à 5h30 juste avant le levé du soleil. Les extrêmes runners sont près à affronter les dunes et les lagunes traversant le village de Atins, un chien suit les concurrents de tête, puis c’est les marées remplis d’oiseaux. Le soleil se lève au loin, on aperçoit les dunes, paysage paradisiaque. J’échange quelques mots avec Mathieu qui vit au Brésil et qui nous a rejoint pour les 2 dernières étapes. Soudain le chien attaque un troupeau de chèvres, et un petit va s’égarer. Il nous suit, moi et Acacio pendant 6 km jusqu’au 1er PC ou il sera récupéré par l’organisation. Les concurrents vont continuer entre désert et lagunes ce qui n’arrange pas les ampoules. Je suis époustouflé par la beauté du paysage, j’ai presque couru dans tous les déserts du monde mais c’est la 1ere fois que je vois un désert aussi magnifique intacte et pur avec


g n i n n ce mélange magique de sable et d’eau cristalline . Nous sommes des privilégiés car c’est la 1ere course à pied organisée dans cette endroit exceptionnel très protégé par les brésiliens. Ribeiro Decio remporte cette étape à 1 mn devant moi. Nuit au village de Queimada Dos ou vivent 6 familles. Le repas sera servi avec riz, farine de manioc, pastèque, et une bonne nuit de récupération dans le hamac. Le 13 mai, 6ème étape, départ donné à 7 h. Je pense maintenant à la victoire et veut gagner l’étape pour finir en beauté. Ce qui m’arrange car l’étape est difficile : désert, dunes, chaleur, 80% d’humidité ajouté la fatigue des étapes. Je prend la tête au 10ème km et gagne l’étape avec à mes cotés le chien (baptisé Lençois) arrivée sur la place du village de Santo Amaro sous les applaudissements des habitants et un accueil chaleureux par le maire du village, accompagné des adjoints et Franck Viandier l’organisateur qui viendront me féliciter pour ma victoire finale. Remise des prix à Sao Luis sous une ambiance brésilienne ; dîner de gala, et visite de la ville fondée par les français avant d’être reprise par les portugais. Elle est aussi l’une des plus métissée de brésil ou se poursuit un projet de rénovation du centre historique. Un raid magnifique, bravo à toute l’organisation c’était une très belle première édition et bravo à la première féminine Nollet nadia. Je remercie mes partenaires le Conseil Général de l’Yonne, le Conseil Régional de Bourgogne, Décathlon Auxerre, les produits Weleda.et Authentic nutrition.

> Je réalise à nouveau mes rêves avec mon 141ème raids et une très belle histoire à raconter lors de mes conférences.


Brasil Running Adventure R SALOMON


Race

Du 5 AU 16 MAI 2010


LE PLUS GRAND TRAIL AU MONDE LA GRANDE TRAVERSEE DES ALPES En 14 étapes du

15 AU 28 AOUT 2010

SAINT GINGOLPH(Lac Léman) A NICE PAR LE GR

625 km pour 32500m de dénivelée positive Course internationale limitée à 50 coureurs

www.couriretdecouvrir.com

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Royal Raid


8 MAI 2010 Š Photo : Anne Valero


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ROYAL RAID

Il y a quelques semaines avait lieu à quelques 10 000 km de chez nous, une course mémorable où tourisme, convivialité et sport ne font qu’un. Le 8 mai dernier s’est disputé une nouvelle édition du Royal Raid sur l’Ile Maurice, une course proposant deux formats de 35 et 80 km où sport, tourisme et convivialité se mêlent avec bonheur. L’édition du Royal Raid 2010, la pricnipale épreuve de trail de l’ancienne Ile de France, a fait carton plein cette année sur toutes les courses : un 35 km, un 80 km. Les courses pour enfants ont également connu un réel succès.

C’est une Maud Combarieu déshydratée mais heureuse de sa course et de la découverte d’une « chouette île » qui a pris la deuxième place du 80 km en 10h48’46.

Les parcours très variés permettaient aux concurrents de découvrir l’île du nord au sud : bois, forêts luxuriantes, chemins de terres, rivières, pierres, champs de cannes à sucre, vues sur les bords de mer et la barrière de corail durant les derniers kilomètres…un cocktail détonnant pour dépayser les coureurs étrangers !

En ce qui concerne le 35 km parti 2 h plus tard, le Réunionnais Gerry Perrault (2h36’54) et la Française Anne Valéro (3h33’32) remporte le 35 km.

La notoriété du Royal Raid grandit comme le prouve cette année la venue de quelques uns des meilleurs français. De nombreux réunionnais sont également présents, souvent dans l’optique de leur préparation pour diagonale des fous, mais également pour décrocher ici une victoire de prestige.

Cette dernière avait l’impression d’être « sur une autre planète » à Maurice et de « vivre un rêve ». Elle a signé « une victoire inattendue » sur un « parcours de rêve » bien qu’à peine remise d’une fracture de fatigue.

On note aussi une participation internationale accrue. Ces coureurs venus de toute part, étaient reçus dans un cadre idyllique : l’hôtel Tamassa, Bel ombre.

« Il y avait Laurence et les Réunionnaises, plus habituées que moi à ce type de parcours. Dès le début, j’ai pris la tête. Laurence m’a rattrapée à Parakeet, j’ai tenu dans ses pieds, je m’en inspirais, elle connaît le parcours déclare Anne, qui vise maintenant quelques beaux ultras pour la fin de saison, ayant abandonné tout espoir au TTN.

Ludovic Pommeret, vice-champion du monde et champion de France, a pulvérisé le record du 80 km. Accompagné lors des 35 premiers kilomètres par GeorgesMarie Hoarau et Franck, il a ensuite laissé ses compagnons de route à leur sort : le rythme ne lui convenait pas et il est donc parti dans la partie basse des Gorges, avant la première montée vers Jet Ranch. Il a ensuite creusé l’écart et porté son avance à 34 minutes sur le deuxième, pour une victoire facile et impressionnante. Hoarau (8h17’58) et Duhaypas (8h17’59), ses dauphins, ont aussi battu le temps réalisé par Didier Mussard et Yolland Maillot l’année dernière. Chez les filles, la Réunionaise Danielle Séroc (9h28’47) a remporté haut la main le 80 km. , après être « partie tranquillement » sans se « soucier de ce qu’il y a derrière ». « Je suis heureuse, vous pouvez l’écrire en majuscule, je pulvérise le record, je suis contente », observera-telle. 114

Laurence Goilot qui termine donc deuxième du 35 km et première Mauricienne, savourait elle aussi son bonheur à l’arrivée. « J’ai amélioré le temps réalisé l’année dernière de trois minutes. Tout s’est bien passé. Je suis contente du parcours » indiquait-elle. A l’image de Laurence, les sourires défileront sur la ligne d’arrivée, tout le monde repartira avec une grande satisfaction et des images plein la tête, prêts à revenir l’année prochaine. Le Royal raid connaît un succès grandissant ! Une course à cocher sur votre calendrier pour l’année prochaine. Anne Valero (team Mizuno)


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Sébastien Chaigneau. Flégère, France. Photo: Tim Kemple

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TESTS CHAUSSURES >

SALOMON XT WINGS S-LAB version 3

Voici, la dernière née de Salomon, la SALOMON XT WINGS S-LAB version 3 compétition, portée par tous les trailers du Team Salomon : Thomas Lorblanchet, Julien Chorier, Christophe Malardé… cette nouvelle version sortie à la mi-mai au look avant-gardiste qui ne laisse pas indifférent, nous avons voulu nous aussi la tester en condition réelle sur divers type de terrains à l’entraînements et sur un Trail en condition compétition… Les premières impressions quand nous avons chaussé cette chaussure, c’est son confort et sa légerté (310 g)… Un confort plus qu’agréable qui change de certaine chaussure de Trail parfois très raide et rigide. Et cette légerté aux pieds nous donne l’impression d’avoir une chaussure de route… C’est un atout non négligeable pour ceux qui font de longues sorties. Les premières impressions sont très positives. Les premières foulées sont extrêmement agréables…. On est tout de suite à l’aise comme si on avait toujours porté cette chaussure. Elle répond de suite aux accélérations, la stabilité est vraiment impressionnante. Elle passe partout et avale les kilomètres. Que se soit sur chemins sableux ou rocailleux la Salomon en redemande… Les passages sur route ne lui font pas peur, bien au contraire. Elle s’adapte vraiment sur tout type de terrains. Par contre à confirmer sur terrains très gras…. Pas sûr que les crampons soient prévus pour ! Cette version compétition est peut être plus « fragile » que la version classique, la Xt-wings 2 (mais beaucoup plus lourde). A confirmer également sur la durée ! Au final, cette SALOMON XT WINGS S-LAB version 3 compétition, nous l’a conseillons vivement et nous l’avons adopté…. Salomon a mis la barre très haute. Dédiée normalement pour la compétition, elle sera très utile aussi pour vos entraînements. Sans aucun doute la chaussure la plus efficace de Salomon. 118

Seul le prix peut arrêter pas mal de monde (160 €). Points forts : légerté, dynamisme, stabilité. Point faible : son prix.

Spécifications

Nouveau Modèle : Poids : 310 grammes Coureur : universel à pronateur - Avant-pied plus étroit pour une meilleure tenue - Modification du parre-pierre avant pied pour de protection et d’esthétique - Modification de la protection latérale pour plus de confort - Chassis interne allégé pour un gain de poids (-10 g) - Nouveau quicklace (plus petit)...Gain de poids et plus efficace - Nouveau design, Sensifit modifié - Nouveau marquage Salomon sur le powerband

Caractéristiques

- Pare-pierres : matériau protecteur disposé tout autour de la chaussure. - Mesh respirant pour un séchage rapide, mesh à couche externe unique allié à une couche de nylon permettant une respirabilité et une résistance à l’usure extrêmes. - Intercalaire : EVA triple densité. - Sensifit™ : envelope le pied pour un maintien à la fois précis et sûr. - Semelle Running Contagrip® : Combiné de différentes duretés de caoutchouc pour optimiser l’adhérence et la résistance à l’usure et ainsi optenir des performances élevées en terrains mixtes. Dotées de rainures pour un déroulé optimum et de pavés qui s’auto-nettoient, disposés dans plusieurs sens pour un freinage efficace, ces semelles ont fait l’objet de nombreux tests qui ont démontrés leurs performance sur tout type de terrain. - Contrôle de la pronation. - Laçage quicklace™.


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Columbia Ravenous

Une des bonnes surprise de cette saison 2010. Avec cette Ravenous Columbia entend vraiment entrer de plein pied dans l’univers du trail, après des modèles plutôt tournées vers l’initiation. Cette nouvelle chaussure, elle, a tout d’une grande: une accroche performante sur presque tous les terrains (quelques limites dans la boue épaisse...), un dynamisme intéressant, un amorti et un confort intérieur vraiment agréables. La liaison pied-cheville est particulièrement efficace et assure une excellente stabilité. Bref une bonne chaussures pour trailers exigeant, qui pourront la porter pour des épreuves de toutes distances et sur terrains roulants ou techniques, car elle offre une bonne polyvalence d’utilisation.

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Une chaussure résolument différente. Le concept : une semelle surépaisse et une cuvette interne pour assurer d’un côté un amorti et une isolation du terrain hors-norme et de l’autre une excellente stabilité. Le produit a de quoi déconcerter au premier abord, et même au second quand on la chausse pour faire quelques foulées sur le trottoir voisin. L’amorti très ressenti est en effet surprenant. Cependant après ce petit temps d’adaptation et en s’aventurant sur des terrains techniques on sera surpris de l’efficacité et de la sécurité apporté par cette chaussure inovante, notamment en descente où on a vraiment envie de « s’éclater » tant la sensation est bonne. A découvrir donc...

Spécifications Tige : Languette à soufflet n Semelle intérieure : semelle intercalaire moulée Techlite 3D n Semelle extérieure : caoutchouc composé Omni-Grip non marquant AgION ® traitement antiodeur n Taille : 40 au 50 n Poids : 312 g la chaussure en 42 2/3 n Coloris : Noir /Jaune/Gris n Lieu de fabrication : Chine n Prix public : 100 € n

Points forts : confort, dynamisme, accroche, stabilité. Points faibles : pas de résistance à l’eau sur terrain humides. www.columbia.com

Hokka Mafate one one Hubbles

Spécifications Semelle extérieure : concept levitating : une interface dont le volume 2 à 3 fois supérieur à une semelle classique amenant un amorti comparable à celui d’un vtt tout suspendu. n Technologie Rolling up : Interface unique élevée de 40 mm d’épaisseur permettant de concevoir un profil de 13 cm de rockering, représentant 50% de la longueur totale de la semelle, pour des montées dynamiques, sans effort et une foulée plus fluide et plus rapide. Stability : Interface creusée pour un maintient complet du pied et de la cheville. n 320 g en taille 8 n Prix public : 150 € n

Points forts : amorti, accroche, sécurité en descente. Points faibles : effet rebond peut être gênant pour certains, prix. http://www.hokaoneone.com/ 119


TESTS BAS DE COMPRES Les vêtements compressifs sont de plus en plus présents dans les pelotons des trails. Le phénomène est apparu il y a déjà une dizaine d’année avec les fameux manchons, mais depuis ces dernières saisons c’est vers le «tout compressif» que se tournent les marques les plus en vue. A grand coup de tests scientiphiques et autres certifications techniques, les marques se battent pour présenter les modèles les plus aboutis, ceux qui vous apporteront le maximum de confort et vous garantiront un rendement et une récupération optimisés. Nous vous présentons ici les deux collants longs les plus emblématiques de deux marques phares du marché : skins et BSC.

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Skins Bio Sport Collant : Un collant très

agréable à porter. Il offre une compression ressentie sans être trop forte et parfaitement répartie sur les chaînes musculaires. Il n’y a pas de coutures gênante et il est très agréable à porter même sur de longues distances. On en ressent effectivement les bienfaits sorties après sortie, notamment après les étapes les plus longues. SPÉCIFICATIONS : BioAccelaration La compression de gradient modifiée de Skins entraîne une accélération de la circulation sanguine et de l’apport d’oxygène aux muscles actifs. Les améliorations de la circulation aident à améliorer l’acide lactique et autres déchets métaboliques et vous permettent d’être actif plus longtemps à une cadence plus élevée.

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Skin Fit Skins BMI est basé sur l’indice de masse corporelle (IMC) / algorithme anthropométrique pour garantir le niveau de pression de surface approprié à votre forme corporelle. Skin Muscle+ Les coutures positionnées anatomiquement fonctionnent comme des points d’ancrage le long des groupes musculaires pour concentrer la force et réduire les vibrations de façon importante. Skin Dry La gestion de l’humidité permet d’évacuer la transpiration de votre peau vers la surface extérieure du tissu, où elle s’évapore, vous permettant de rester au sec et confortable.

BSC Athletic Long : Un collant très tech-

nique qui apporte une compression très ressentie, pour un effet de soutient musculaire optimisé. On ressent effectivement ce soutient tout au long de l’effort, les muscles sont bien placés et l’efficacité est accrue. L’effet sera également ressenti après la course, par une meilleure récupération musculaire. En revanche cette compression très forte pourra gêner certains coureurs sur les longues courses et il faut faire attention à certaines coutures qui peuvent se révéler irritantes à terme.

pendamment sur chaque groupe musculaire ciblé, tels des gaines. Compression multidirectionnelle Chaque panneau de compression est conçu avec des lignes de découpe qui optimisent les mouvements de flexion et extension, ce qui permet une amélioration de l’alignement musculaire et de l’oscillation pendant l’activité. La technologie de compression multi - directionnelle (MDS) permet d’être appliquée via des marqueurs multi - directionnels.

SPÉCIFICATIONS : Compression à gradient. Le gradient de compression signifie que la puissance de compression appliquée diffère d’un endroit à l’autre du vêtement. Elle est plus puissante sur les extrémités des membres et se relâche sur les parties des vêtements les plus proches du coeur. Le retour veineux en est augmenté. Compression ciblée La découpe des pans de tissu prend en compte la morphologie du corps humain pour adapter parfaitement la compression aux différentes parties du corps, permettant à chaque groupe musculaire d’être maintenu indépendamment. C’est une technologie de gaine musculaire ciblée. Les pans de tissu, conçus séparément, permettent d’appliquer la compression indé-

CARACTÉRISTIQUES DU TISSU n Solution Cli-Max Technologie inégalée au monde, la plus rapide et la plus efficace pour capturer et évacuer l’humidité hors du corps de façon égale sur toute la longueur de la fibre. Permet une évaporation 4 fois plus rapide de la transpiration et de l’humidité que les produits actuellement sur le marché. Comparaison d’absorption d’humidité Les tissus BSc absorbent l’humidité 3 fois plus vite que tout autre tissu. Propriétés anti-tâches La conception du tissu intègre une protection contre les colorations dues aux tâches quotidiennes provoquées par la sueur et/ou autres tâches telles que le sang ou le gazon.


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Skin Temp L’amélioration de la circulation optimise votre température corporelle et vous permet de vous entraîner plus vigoureusement et plus longtemps au chaud. Skin Fresh Le tissu Skins intègre des propriétés antibactériennes et antimicrobiennes pour décourager la croissance de bactéries et éviter les odeurs. Skins UVBlock La protection UV 50+ Skins apporte une protection reconnue contre les dangereux rayons du soleil. Taille du XS au XXL - 109 € Points forts : confort, compression bien répartie, pas de coutures gênantes. Points faibles : certaines coutures sont fragiles.

Tissu thermorégulateur Les fibres respirent et permettent au sportif de rester au sec tout en conservant une température fraîche pendant l’effort. n Plus frais et plus sec n Protection UV 50 + n Protection UV élevée. n Degré de protection UV maximum n Tissu 250 GSM – 70 Deniers n L’utilisation d’une fibre puissante alliée au plus fort degré de compression disponible sur le marché permet au tissu de résister plus longtemps à l’usure. n Plus résistant n Exile - 5 TM n Technologie de tissage naturelle, anti-microbienne, anti-odeur, antistatique, anti-électromagnétique. La composition hypoallergénique du tissu BSc empêche toute écorchure ou irritation de la peau, souvent provoquées par les frictions et frottements. La fibre BSc résiste plus longtemps aux lavages. n Technologie anti-statique n n

Tailles de XS à XXL - 108 € Points forts : compression forte, très bon soutient musculaire. Points faibles : coutures gênantes.


QUELQUES TRAILS A VENI >

JORDAN RUNNING ADVENTURE RACE

Jordan Running Adventure Race : du 23 au 30 novembre 2010. Partez à la découverte de la culture Jordanienne avec le Jordan Running Adventure Race ! Envie d’aventure ? L’agence Tendao vous propose une course à pied en plein désert ! La Jordan Running Adventure Race est un parcours de 20 à 176 Km non stop dans un pays magnifique, la Jordanie. Du 23 au 30 novembre 2010, découvrez l’incroyable richesse de l’héritage du pays, dont le site de Pétra, tout en participant à un challenge sportif, entouré par de nombreux professionnels. Un véritable challenge sportif. Cette aventure Jordanienne propose trois parcours. Le premier, le plus long, sera de 176 Km et sera limité à 60h non stop. Nous partirons du site de Petra pour traverser les montagnes et finir dans le désert du Wadi Rum. Le second parcours, de 80 Km et le troisième parcours, de 20 Km sera 100% dans le désert du Wadi Rum. La JRAR est donc course éprouvante sous le soleil de Jordanie où tous les concurrents pourront se dépasser et vivre un instant unique. Une aventure sur les traces de Lawrence d’Arabie. La J.R.A.R. sera l’occasion pour les participants de découvrir un pays remplie d’une histoire et d’une culture atypique : La Jordanie. Ce lieu de convergence de courants multiples et variés est un endroit rêvé pour une épreuve sportive.

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TRAIL DU TOUR DES FIZ

2ème édition du Trail du Tour des Fiz. Le 1er août 2010. Le Tour des Fiz : un espace vierge à découvrir en toute liberté ! La deuxième édition du Trail du Tour des Fiz aura donc lieu le 1er août prochain à Passy (74) avec comme nouveauté cette année 2 parcours : Un Trail de 63 km pour un dénivelé de 5000 m D+ et et un Trail de 29 km pour un dénivelé de 2300 m D+. En 2009, pour la première édition, c’est Dawa Sherpa qui avait remporté le 65 km. Entre Vallée du Giffre et Mont-Blanc, la chaîne des Fiz est considérée comme un site magique en termes de paysages et de nature. 122

Les concurrents de la plus longue épreuve pourront visiter le fabuleux site de Pétra. Un décor magnifique et une préservation au fil des années spectaculaire font de cette cité antique le trésor le plus connu et reconnu du pays. Ensuite, nous arriverons dans le désert du Wadi Rum, traversé par tous les participants. Les coureurs pourront sillonner les chemins de terres coincés entre les murs de roches de plus de 1854 mètres ! La J.R.A.R. est donc une aventure hors du commun. Un challenge sportif dans un décor unique pour des souvenirs grandioses. Attention les yeux et Courrez ! Renseignements : Agence Tendao Tél : 03 21 87 48 71 franck@tendao.net http://web.me.com/tendao/JRAR/JRAR.html


IR ...… Le parcours traverse les Réserves Naturelles de Sixt, de Passy, et le site classé du Désert de Platé. Huit refuges jalonnent l’itinéraire Un Trail Eco-Responsable : L’Office de Tourisme de Passy met un point d’honneur à respecter le terrain de jeu qui lui est offert pour cette course. Ainsi, plusieurs actions seront mises en place afin de faire prendre conscience aux coureurs et aux visiteurs que les paysages qu’ils traverseront doivent être respectés ! Le trail se fait en collaboration avec ASTERS, organisme gestionnaire des Réserves Naturelles de Haute Savoie, une convention a donc été mise en place afin de limiter l’impact de la course sur l’environnement (balisage, limitation des déchets, utilisation des 4x4, …) Des stands de sensibilisation rappelleront aux coureurs et à leurs accompagnants la conduite à tenir pour pré-

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server notre patrimoine naturel. Afin de soutenir le fonctionnement de la Réserve Naturelle de Passy, l’Office de Tourisme de Passy a voulu apporter sa petite contribution en choisissant de reverser 1 euros de chaque inscription à l’Association des Amis de la Réserve Naturelle de Passy. Le local, Sébastien TALOTTI des Teams Quechua et WATT, vous fera profiter de sa connaissance du site et de son expérience de trailer pour faire de cette journée une vraie réussite. Le Trail du Tour des Fiz comptera comme course qualificative pour l’UTMB® 2011. Contact et inscriptions : Office de Tourisme de Passy Tél : 04 50 58 80 52 traildutourdesfiz@passy-mont-blanc.com www.traildutourdesfiz.com

COURCHEVEL X-TRAIL

LE 8 AOÛT 2010 Dawa Sherpa sera à nouveau au départ du Courchevel X-Trail 53 km - 4400 m D+ (départ à 4h30) pour tenter d’améliorer sa performance de 2009 en 6h35 mn ; à noter que 2 points y seront décernés aux finishers pour l’UTMB 2011. Comme le 30 km - 2200 m D+ (départ à 8h00), le grand parcours traversera le cœur du Parc National de la Vanoise et la zone Natura 2000 du massif de la Dent du Villard face aux glaciers de la Vanoise avec 11 cols et deux sommets à gravir. Tous les règlements et informations sont sur le site www.courchevel.com/xtrail

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QUELQUES TRAILS A VENIR ...… >

TRAILS DE LA VANOISE

Une semaine de Trail en plein coeur de la Vanoise, du 26 juin au 4 juillet 2010. > Dimanche 27/06/10 : Tour du Petit Mont Blanc (15 km-1400 m de dénivelé +) > Lundi 28/06/10 : Le Bochor (2,7 km - 600m de dénivelé +) > Mardi 29/06/10 : Relais à 3 (12 km - 1100m de dénivelé +) - Tirage au sort des équipes > Mercredi 30/06/10 : La Nanette (14 km -1200m de dénivelé +) > Jeudi 01/07/10 : La Pralognanaise (17 km - 1000m de dénivelé +) > Vendredi 02/07/10 : Trace du Bouquetin (14 km - 700 m de dénivelé +) > Samedi 03/07/10 : La Marmotton (courses enfants) (2 km - 60m de dénivelé +) > Dimanche 04/07/10 : Tour de l’ Aiguille de la Vanoise (15 km - 1100 m de dénivelé +) ou possibilité de faire le Tour des Glaciers de la Vanoise (72 km - 3200 m D+) Principe : Chaque participant fait son programme. Un classement final sera établi avec un nombre de points en fonction de la difficulté des courses. Contact : > Dorothée Sionnau : 04 79 08 93 60 / 06 28 41 13 58 evenement@pralognan.com / communicationpralognan@gmail.com > Silvère Bonnet ou Gaëlle Manche : 04 79 08 93 60 / 06 19 35 09 09 animation@pralognan.com / trails.pralognan@gmail.com www.pralognan.com / www.trailsvanoise.wordpress.com

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> A lire et à découvrir

le numéro 3 de Generation-Trail Magazine

le 2 août 2010


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