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Magazine - fĂŠvrier/mars

6 Trail


SALOMONRUNNING.COM

« LÉGÈRE, SOUPLE, ÉNERGIQUE, C’EST LA CHAUSSURE DE TRAIL LA PLUS ADAPTÉE À LA COURSE JAMAIS CONÇUE. » – JONATHAN WYATT

2 PARTICIPATIONS AUX JEUX OLYMPIQUES ET 6 FOIS CHAMPION DU MONDE DE COURSE DE MONTAGNE

LA NOUVELLE

XR CROSSMAX

COPYRIGHT© SALOMON SAS. TOUS DROITS RÉSERVÉS. PHOTOGRAPHIE PRODUIT : SÉMAPHORE


Sommair

Teams 2011

4

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Festitrail d’Autrans Hivernatrail ont-Dore /M y c n a S l a rn e iv H Trail Chevalier e rr e S e c n la a B w e Trail Blanc N La Romeufontaine La Saintélyon rail Winter Raidlight T t a il P Le Menestrail s Trail des Deux Baie e m è 4 e Le Saux h p to is r h C e d w Inter vie is Marathon des Oas Vialatteatrail e La Transmartiniqu allenge... h C e c a F h rt o N e h T enture Race v d A g in n n u R n a Jord à Tataouine n io s a v E il ra T d n Week-e La Transtica Tendances

54 58 62 68 74 76 84 86 90

Responsable et Directeur de la publication : Fabrice Breton Conception graphique - réalisation : L’agence de communication Peggy Chopin - www.design-peggy.com - 06 74 29 48 25 Contact : Tél : 06 42 72 68 62 - contact@generation-trail.com

Entreprises, organisateurs, pour communiquer dans Generation-Trail Magazine contactez-nous au : 06 42 72 68 62 ou par mail : contact@generation-trail.com


2011 Teams s a d i d A m Tea

Fiona Porte

Maud Gobert

Laurence Klein

Sylvain Court

Thierry Breuil

Damien Vierdet

Romuald de Paepe

4

Gilles Guichard


Team Asics

Xavier Thévenard

Emmanuel Meyssat

Franck Bussière

Céline Lafaye

Thomas Saint Girons

Patrick Bohard

Emmanuel Gault

Erik Clavery

Vincent Faillard

Raymond Fontaine

n i m r a G m Tsceieantec nutrition Sébastien Camus

Frédéric Garrandes

Caroline FreslonBette

+

, Vincent Vilain nel, Jonathan Bru Emilie Favre, andes, Frédéric Garr t, n Steeve Laure is, Cédrick Dubo ndo. Gaetan Ferra

René Rovéra

Sylvain Camus

Tony Sbalbi

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a k o H m a e T

ludovic Pommeret

Maud Combarieu, Karl Meltzer

Teavm-8 Inoance Fr urand

(responsable team).

Ulrich Gross

Franc kM

Christophe Le Saux

antel

+

Renaud Jaillardon, Nicolas Tardieu, SĂŠbastien Cornette, Cyril Hanriot, Julia Combe, Bertille Faure, StĂŠphanie Duc.

Thierry C

hambry

Maxime D

+

Anne-Marie Gross, Gilles Segris, Dave Mackey, Christophe Aubonnet

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a m u f a L m Tea

Antoine Guillon

Corinne Favre

Guillaume Millet

Hervé Giraud-Sauveur

Jérôme Challier

Julien Jorro

Karine Herry

Maurizio Scilla

Pascal Blanc

Renaud Rouanet

Virginie Govignon 7


Anne

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8

AdĂŠlaide PanthĂŠon

Bastien Bravais

Julien Rancon

Michael Pasero

Sylvie Boissy

Brigitte Bec

Jack Peyrard

Florent Troillet

Maria Pierre

Sylvain Couchaud


s i r a v g i S m u i n i t a l P m Tea

Michel Rabat

Yann Curien

Martin Reyt

Patrick Bringer

Olivier Lavastre

Sebastien Nain

Yoan Meudec

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© Photo : Quechua

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Raideurs

Benoît Laval

t h g i l d i a R Team

+

Cyril COINTRE (responsable du team), Alexandra ROUSSET, Christophe JACQUEROD, Christophe BOEBION, Thomas GAUDION, Sébastien RAICHON, Fabrice BAVEREL, Denis MERLIN, Sandrine BERANGER, Alexandra RENAUD, Yann NOURRY, Arnaud MANTOUX, Marie-Line ASTIER, Alexandre MAYER, Sonia FURTADO, Sylvain BAZIN, Wouter HAMELINCK. Ces coureurs et Raideurs font partie du Team Raidlight ouvert à tous, fort de près de 2500 membres de tous les niveaux et de tous les horizons.

TSaealommon France

Thomas Lorblanchet

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Julien Chorier

Laetitia Roux

François D’Haene

David Pasquio

Christophe Malardé


+

TSceoatmt +

Alexis Traub, Damien Piquema.

Pascal Giguet

Charles Dubouloz,

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Lionel Bonn

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Aurélien Bru

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Cathy Dubo

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Assailly, Christophe y, Olivier Savo , Patrick Rey nin, Arnaud Bon illes, Bruno Bare

ger, Maxime Lé icard, Stephane R el, Aurélia Tru nno, Audrey Eha ot, Gregory Vin

ial, Olivier Mart hard, Thomas Ric dard, Ludovic Bé ndo, Thierry Gali otto-Ross, Sandrine M m. Xavier Bloe

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sĂŠbastien Chaigneau

Ttheeamnorth face

c i n o i B X Team Laurent Valette, RĂŠmi Loubetn, Christophe Vissantn, Julien Moncomble, Emmanuelle Zanders.

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L I A R -T S E N G I S 1O R E I T N E G L E -B S E N MÉOU 08 AU 10 AVRIL 2011 ÈME

DU

NOUVEAU FORMAT COURSE PAR ÉTAPES

CHALLENGE DES MINOTS 1 et 2km LES PISTES DE SIOU BLANC 10km LES SENTIERS D,UGOLIN 1 ou 2 étapes de 25km LA TRACE DES MONTRIEUX 1 ou 2 étapes de 45km

TOULON

www.signes-trail.com


s n a r t u A ’ d l i a r Festit

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rail d'Autrans 15


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QUAND LE TRAIL FAIT SON CINEMA Pour sa troisième édition le festitrail, organisé en marge du festival du film de montagne dans la station du Vercors, a connu des conditions «idéales» pour un trail blanc. Beau temps et neige fraîche étaient au rendez-vous. Depuis trois ans le festival du film de montagne d’Autrans, qui consacre une large part de sa programmation au sport, a choisi de faire la part belle au trail. Deux films sur le sujet (la Kilian’s quest et les cinq vie de Dawa) étaient sélectionnés et le festitrail, une épreuve sur neige proposant 12 ou 24 kilomètres organisée une nouvelle fois. Encore une preuve que la pratique conquière toute sa place dans l’univers montagne. Dawa Dacchiri Sherpa, vedette à l’écran, était également présent en tant que parrain de ce festitrail. Un parrain qui n’a pu cependant concourir, encore mal remis de sa pneumonie contracté lors du Solu Khumbu Trail, la course qu’il organise dans son pays natal, je vous laisse deviner le nom de ce pays... Le peloton des prétendants à la victoire avait cependant fière allure puisqu’on y retrouvait les co-équipiers de Dawa du Team Quechua Vincent Delebarre et Guillaume Le Normand, mais aussi Renaud ou encore Ludovic Pelle, le local de l’étape, international en course de montagne qui entendait bien faire parler la poudre - blanche- sur des pentes qu’il connaît parfaitement. Au coup de feu on retrouvait bien sûr ces athlètes réputés pour dynamiter un peloton d’environ 200 coureurs, une bonne participation au regard des conditions de circulation qui avaient découragé certains de monter jusque là. Le peloton s’étirait rapidemment sous l’impulsion du dernier cité. Il faut dire que les deux premiers kilomètres consistaient en une montée plutôt sèche vers le tremplin olympique, ce qui, même sur une neige bien damée, réchauffait rapidement les mollets. Les appuis devenaient ensuite plus délicats quand les coureurs plongeaient dans la forêt. Le choix 16

il

parrain de ce festitra

entre les deux distances pouvant se faire en cours de route, la tentation de finir au plus court faisait succomber certains. Ainsi Guillaume Le Normand et Vincent Delebarre concluaient ensemble le 12 km pour une victoire partagée. «J’étais parti pour faire le 24 kilomètre et lorsque j’ai vu Vincent bifurquer, je l’ai suivi. La saison a été très longue et je profite tout de même de cette période hivernale pour courir un peu moins. Une heure et demi dans la neige c’est tout de même très physique.» expliquait ainsi Guillaume. Les courageux du jour continuaient leurs chemins pour une deuxième boucle qui allait se révèler plus difficile que la première. Ludovic Pelle, après avoir fait parler sa vitesse de base en début de parcours, parvenait à gérer son avance pour l’emporter avec une petite marge. Non sans difficultés tout de même : «Comme je suis de la région, je voulais vraiment briller sur ce parcours. Mais j’ai souffert, certains passages dans la «profonde» étaient vraiment difficiles. Et puis pour moi 24 km, deux et demi d’effort, c’est un peu long. Je suis avant tout un coureur de montagne et même si je vais faire de plus en plus de trails, je ne suis pas attiré par les efforts très longs. Mais je suis très satisfait de cette victoire à domicile.». Après lui, tous les coureurs allaient en terminer sur la place d’Autrans, transformé en camp de base d’expé. pour l’occasion, avant d’aller se réconforter autour d’une bière ou d’un chocolat chaud et filer dans les salles obscures pour voir le film sur Dawa ou les autres perles du festival.

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Sylvain Bazin


Festitrail d'A


l i a r t a n r e v i H Hivernatrail

Concernant le tracé, ce fut aussi un pur bonheur pour tous les coureurs. Un plaisir partagé par tous sur 35 km de toboggans. « C’est encore mieux que dans Mario Kart ! », s’est ainsi fendu l’un des nombreux finishers surpris et ravi d’arpenter tant de chemins virevoltants.

© Photos : www.act-image.net

Et à ceux qui se demandaient à quoi pourrait bien ressembler ce 5ème anniversaire de cette épreuve devenue incontournable, ce sont 700 trailers qui se sont présentés au départ du 35 km. Et les sourires affichés sur chaque visage en disaient long sur le bonheur d’être présent à cette nouvelle édition. Et pour combler le tout, un soleil généreux allait accompagner les participants sur le parcours.

David Laget

Ce week-end du 12 décembre 2010, avait lieu la 5ème édition de l’Hivernatrail à St-Côme dans le Gard (30).

Côté course, on notera l’impressionnante victoire de l’ex-marathonien David Laget du Team Endurance Shop, qui boucle les 35 km dans un temps de 2h32’, soit 6 minutes devant Maxime Durand et 7 minutes devant Sylvain Mallet.

Sandra Martin

Chez les féminines, nouvelle grosse performance de Sandra Martin du Team Altecsport, qui s’impose chez les féminines mais surtout prend une très belle 30ème place au classement scratch ! Elle devance devant Florence Auclair et Françoise Barrière.

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En relais, première expérience réussie pour les stéphanois Damien Noailly et Régis Durand, qui s’imposent assez facilement.

Toute l’équipe organisatrice remercie les coureurs présents sur cette 5ème édition et vous donne rendez-vous le 11 décembre 2011 pour la 6ème édition...

Hivernatrail / Generation-Trail



Trail hivernal Sancy/Mont-Dore

© Photos : Viviane Vidalinc

Une semaine avant cette 8ème édition du trail hivernal du Sancy/Le Mont-Dore/Asics, les organisateurs du XTTRaid 63 avaient reconnu le parcours en short et T-shirt par des températures avoisinant les 13° avec des paysages on ne peut plus verts. Mais, ce dimanche 23 janvier, c’est un véritable contraste météorologique qui était proposé aux coureurs, avec quelques centimètres de neige qui étaient tombés 2 jours plus tôt et avaient blanchi les montagnes auvergnates et une température annoncée à -15° avec -20° en température ressentie au niveau du puy Gros. Cependant, le ciel bleu sans l’ombre d’un nuage à l’horizon a permis aux traileurs de profiter des magnifiques paysages du massif du Sancy. De part sa spécificité, les 917 concurrents de ce trail pouvaient choisir au 10ème kilomètre la distance finale qu’ils voulaient effectuer. Sur le 20 km (avec un dénivelé de 800 m), Yvan Bizet (EAMYA) remportait la victoire en 1H35 pour la deuxième fois consécutive. Connaissant déjà le parcours et ses difficultés, il avait pris la tête dès le début de la course pour ensuite gérer son effort jusqu’à la dernière montée et terminait en roue libre jusqu’à l’arrivée. Romain Daumas prend la seconde place et Franck Bussière (team Asics) monte sur la troisième marche. Guillaume Nalin et Stéphane Lestrade, tous 2 membres du XTTRaid 63 terminent aux pieds de ce podium. Marlène Vigier remporte le 20 km chez les filles en 2H03. Devant partir sur le 30 km, elle avait finalement choisi la distance la plus courte après avoir ressenti des malaises gastriques dès le début de la course. Stéphanie Mauzat (running club Arpajon) et Séphora Thomas (team trail Touraine) complète ce podium féminin.


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Trail hivernal Sancy/Mont-Dore

Pour le 30 km (avec 1300 m de dénivelé), le plateau était extrêmement relevé et Patrick Bringer, vainqueur l’an passé, avait une concurrence de haut niveau. Dès le départ, Manu Meyssat (team Asics) prend le commandement de la course et au col du Guéry il se présente avec 45 secondes d’avance sur ses deux poursuivants Vincent Faillard (team Asics) et Patrick Bringer (team platinium nutrition compressport). Il gardera cette première place jusqu’à l’arrivée,en augmentant son écart jusqu’à plus de 6 minutes au niveau du puy Gros et termine en 2H32. Ensemble avec Vincent Faillard au niveau du puy Gros, mais connaissant déjà le parcours, Patrick Bringer, profite de cet avantage pour accélérer et passer devant lui dans la dernière bosse. Il terminera avec 5 minutes de retard sur Manu Meyssat. Sans regret et satisfait de sa course, il déclare à l’arrivée « j’étais à mon niveau, j’ai fait ce que j’ai pu, il était plus fort ».

Du côté des filles, Stéphanie Guiho, venue de Pornic, prend la première place en 3H22 en ayant distancé ses poursuivants, Emilie Lasserre (AON) et Sophie Bruhat (RC Vichy), de 17 minutes. Au final, 1h32 auront suffi aux premiers pour venir à bout des difficultés du parcours. La fête aura duré jusqu’aux derniers, près de 4h plus tard…mais avec le même sourire aux lèvres. Ce trail hivernal du Sancy est une épreuve qui s’affirme comme un rendez-vous incontournable de la saison hivernale, le record de participants étant battu à chaque édition… Le prochain rendez-vous est pris le 10 et 11 septembre 2011 au Mont-Dore pour la version estivale de l’Ultra-Trail du Sancy/Le Mont-Dore, épreuve finale du challenge national des Trails Salomon-Endurance mag : 80, 34 ou 17 kilomètres sur les crêtes et les points culminants du Massif Central…Le même bonheur, la chaleur en plus.

Coralie Jourde

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Manu Meyssat

Dès le dÊpart, (team Asics) prend le commandement de la course

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© Photos : Jean-Marie Gueye

Trail Blanc New Balance Serre Chevalier

Pour sa dixième édition le trail blanc de Serre Chevalier a fait le plein de participants et comme d’habitude, les coureurs sont repartis heureux de leur escapade neigeuse. Une qualité d’organisation qui confère à cet évènement pionnier du genre une place de choix. Dix ans, c’est loin, c’est près. A la fois. Que faisions-nous il y a dix ans ?... Si certains d’entre nous couraient déjà les sentiers, organiser une course de trail en plein hiver et sur neige n’était alors pas courant. A Serre Chevalier, Patrick Michel créait alors la première du genre. Tout va très vite dans le petit monde de la course nature et les «winter trails» se sont vite multipliés, au point que le calendrier ne semble plus connaître de «trou» aussi marqué qu’auparavant durant les mois d’hiver. Si la formule lancée dans les Hautes-Alpes a connu pas mal de variantes, avec des parcours «ex-

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trêmes» ou au contraire des parcours parfaitement damés, le Trail Blanc a su conserver sa «pureté originelle» : un parcours abordable, adapté à un début de saison, suffisamment exigeant pour garantir une belle bagarre, un terrain technique mais qui ne se transforme pas en parcours du combattant. Le tout complété par une course plus courte (la Guisannette, 12 km) pour ceux qui veulent découvrir. Comme toujours depuis dix ans, les coureurs ne s’y sont pas trompés et sont venus nombreux à Serre Chevalier pour fêter une nouvelle année de trail. Du côté élite, on retrouvait bien entendu une belle brochette de prétendants, notamment chez les hommes. L’inscription de l’épreuve au TTN court avait attiré quelques «chasseurs de points» mais de toutes façons le plateau a toujours été de qualité ici.


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Une belle dixième


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Trail Blanc New Balance Serre Chevalier C’est toutefois un coureur «interessé» par ce challenge national qui dictera sa loi. Ludovic Pelle n’est pas encore très connu dans le milieu du trail mais ce spécialiste de course en montagne a bien des arguments à faire valoir. A commencer par une vitesse de base, en côte bien sûr (8e des derniers championnats de France de montagne) mais aussi sur le plat (30‘36 au 10 km) qui ont vite permis au coureur du CO Firminy de prendre le large. «Je me suis retrouvé seul devant dès le 2e kilomètre, explique-t-il, mais mes adversaires n’étaient pas loin derrière. J’ai toujours maintenu cet écart et cru en ma victoire même quand Mika Pasero s’est vraiment bien rapproché à deux kilomètres de l’arrivée.» Un Mika Pasero, qui possède aussi sans doute une des vitesses de base les plus rapides du peloton (3‘46‘’ au 1500 m), revenu du diable Vauvert après s’être quelque peu «englué» dans le peloton et dans la poudreuse en début de course. «Je suis tombé plusieurs fois, j’avais vraiment du mal sur mes appuis. J’ai dû batailler pour remonter vers la dixième place. Heureusement les huits derniers kilomètres, sur la piste de ski, m’étaient favorables. Je revenais bien mais je ne savais pas trop à quelle place j’étais...». Pelle, qui a bien compris le danger, relance à un kilomètre de l’arrivée et Pasero cède à nouveau du terrain, n’y croyant plus. Une victoire qui sort un peu de l’ombre médiatique ce spécialiste de montagne : «C’est vraiment dommage que cette discipline ne soit pas mieux traitée sur ce plan là. Il suffit de gagner un ou deux trails pour qu’on parle plus de vous que si vous êtes international en montagne. Pourtant le niveau y est très élevé...» regrette-t-il. Cependant il n’abandonnera pas de si tôt les courses de côtes «brutes» et se tournera à nouveau vers la coupe de France de la discipline l’été venu. «Ces trails blancs me servent de foncier, mais je ne veux en aucun cas perdre ma vitesse...» conclut-il. Une vitesse qui reste encore l’arme fatale pour triompher dans bien des trails de courtes ou moyennes distances. Chez les filles, l’affaire a été rondement menée par Lisel Disler qui mène également de bout en bout pour l’emporter avec une avance finalement confortable sur la jeune recrue du team adidas Fiona Porte. TEMOIN : Thierry Arnier, 51 ans, médecin, La Farlède, 41e en 2h34‘26‘’. «Je suis satisfait, j’ai bien géré mon effort et repris quelques places sur la fin. Par rapport à l’an passé la neige était beaucoup plus dure, et donc les appuis moins fuyants avantageaient les «marathoniens». Moi qui adore courir dans le sable et les sols mous, j’ai du profiter des quelques passages techniques pour bien revenir, mais ça n’a pas été suffisant pour faire un aussi bon résultat que l’an passé. Je suis inscrit au prochain marathon des Sables (Thierry y a déjà terminé dans les dix premiers) et ça reste très encourageant pour la suite de la préparation.» Sylvain Bazin

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© Photos : www.christianphoto.fr

Les conditions étaient exceptionnelles avec un soleil radieux et des températures presque printanières pour une course en haute altitude. Il ne gelait même pas au départ des 40 kilomètres à 7 h 30, et sur le 25 kilomètres, seul un tiers du parcours était recouvert de neige. Ce n’est pas pour cela que l’évolution des coureurs a été facilitée. Ils ont dû faire face à une première partie boueuse et glacée en sous-bois. Les plaques de verglas rendaient l’exercice périlleux, mais quel plaisir d’évoluer sous un ciel aussi clément ! Environ 1200 participants se sont régalés sur ce parcours sélectif, mélange de portions roulantes, de montées et de descentes techniques, qui s’enchaînaient très rapidement. Un bel exercice de style au cœur d’un paysage exceptionnel, tutoyant les 2000 m d’altitude, dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes. Le 40 kilomètres a ouvert le bal dimanche matin avec le lever du jour. Lutte serrée entre Antoine Guillon et Pascal Giguet, suivis de l’Espagnol Gérard Morales qui terminent tous dans un mouchoir de

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poche en moins de 4 heures. « La course a été intense, le parcours bien dosé avec une alternance de bosses et du dénivelé, affirme Antoine Guillon. Il ne s’agissait pas d’un trail blanc habituel dans le sens où il n’y avait pas vraiment de neige en permanence mais seulement sur une dizaine de kilomètres. En tête nous avons rapidement formé un groupe de 4 où a régné une bonne ambiance. La sécurité était de qualité et au niveau des pistes de ski et à l’arrivée, un nombreux public nous a encouragé. » Longtemps en position de jouer la gagne, Pascal Giguet a faibli dans le dernier kilomètre avant de s’incliner pour une poignée de secondes. Chez les féminines, victoire d’Agnès Francastel devant Olga Grasset et l’Ecossaise Fabienne Thomson. Sur le 25 kilomètres, Sylvain Court s’impose devant l’Espagnol Xavier Valldeoriola-Blacafort et Jean-Vincent Carbou, de Bolquère « Le paysage et l’environnement étaient très beaux ce qui a rendu la course agréable, déclare Sylvain Court. J’étais en tête dès le sixième kilomètre ce qui


Lisel Dissler m’a permis de résister à la piste noire qui était très dure.» Lisel Dissler, une semaine après sa victoire au trail blanc de Serre-Chevalier, a mené aisément la danse chez les dames, suivie de Sandrine Motto-Ros et de l’Espagnole Judith Casas-Alvares. « Un accueil exceptionnel, souligne, Lisel Dissler et une ambiance particulièrement conviviale. Je suis bien évidemment heureuse de mon résultat. »

Robert Goin

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Antoine Guillon, son rĂŠcit

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Ah, les caprices de Dame Nature ! Après un début d’hiver enneigé, voilà que tout fond dans les Pyrénées, laissant la station de Font Romeu dans un paysage pelé, ponctué de quelques forêts bien vertes et de vues lointaines sur les pics et les traînées des pistes de ski maintenues blanches par les canons à neige. Pas facile de présenter un trail blanc dans ces conditions. Puisque la neige a quitté le circuit, le circuit est allé vers la neige, en déviant haut vers le Pic du Carlit, nous offrant ce que nous étions venus chercher. Les organisateurs ont bien joué ! 7h30, 3°C. Chaussé de mes Speedtrail légères et dynamiques, je suis sur la ligne de départ, aux côtés de Damien VIERDET, Pascal GIGUET, Gérard MORALES, Renaud CASTIGLIONI. Je ne me fais pas d’illusions face à ces avions du trail court, et je suis d’ailleurs venu en grande partie pour me situer par rapport à ces gaillards. C’est parti pour 40 km et 1 500 m+. Les 200 coureurs s’élancent dans l’obscurité. Quelques uns, dont moi, sont équipés de frontales légères, ce qui permet de distinguer le plus gros des plaques de verglas. Les chutes sont nombreuses, et après 2 km, nous sommes toujours une dizaine, bien serrés. Les corps se réchauffent, tandis que le jour pointe, révélant la vraie nature du terrain, avec ses innombrables pièges de glace. Nous grimpons régulièrement sur une pente légère, sur laquelle je prends 2 fois la tête de course pour tester un peu le groupe. Finalement, les 4 coureurs cités plus haut prennent les devants. Je stabilise l’écart à moins d’une minute, toujours à vue. Nous zigzaguons dans les touffes d’herbes roussies, évitant les trous et les plaques verglacées. A mesure que nous prenons de l’altitude, de petites taches blanches apparaîssent, autant de faux espoirs pour le gourmand que je suis qui étalerait bien une bonne couche de cette crème fouettée sur son gâteau romeufontain. Je prends un gel GO2 à 45 minutes, fidèle à la stratégie que je me suis fixée, car il s’agit d’alimenter la machine pour tenir la cadence. Je suis assez étonné qu’aucun des 4 ne prenne le large, et encore plus de me rapprocher d’eux. Autre surprise, je cours dans la neige à l’approche du Roc de la Calme, entre 2 rangées de pins. Je m’étais d’ailleurs bien entraîné ici cet été sur 2 week-end pour préparer l’UTMB, faisant le trajet jusqu’au sommet du Carlit. Voici la super descente, piste noire, que je dévale sans retenue à 20 km/h. La qualité de la neige est top, pas la moindre glissade. En bas, j’ai rejoint le groupe et je passe en tête en quelques minutes, tandis que nous remontons un autre versant. Je remarque qu’en côte

forte, je suis bien dans le coup, et en descente plutôt plus rapide. C’est un bon point, vu la suite du programme. Le balisage impeccable, fait de rubalises et de drapeaux, nous amène sur le sentier du Pic du Carlit. Le soleil est éblouissant, les vues splendides, et nous abordons un secteur bien enneigé. On ne s’en doutait pas depuis la station de Font Romeu. C’est magique, très beau et … piégeux. Damien, un peu en retrait, finit par décrocher complètement dans une bosse sévère, rendue très difficile par la neige tantôt dure, tantôt instable. Mes muscles ne s’asphyxient pas du tout, je suis très à l’aise, et je temporise en restant avec les coureurs en attendant la descente. Dès le sommet, je repasse devant en imprimant un rythme soutenu. Favorisé par mon gabarit léger, je tiens mieux sur la neige et creuse invariablement l’écart, pour ensuite m’autoriser une certaine récupération dans les bosses suivantes. A ce petit jeu, nous ne sommes plus que 3, Pascal, Gérard et moi, après 2h30 de course. Nous arrivons au barrage du lac des Bouillouses, km 26, après 2h50, où je prends 30 secondes pour me ravitailler, alors que les 2 trailers filent aussitôt. Je repars en courant, tout en fermant le sac et en le replaçant sur mes épaules. Ils vont vite, et je ne dois pas traîner pour les rattraper. Le lac des Bouillouses à peine gelé derrière moi, je suis sur le même final que les coureurs du 25 km, partis à 9h. Il y en a une douzaine devant. Au bas d’une forte descente technique, je retrouve la piste noire du Roc de la Calme, qu’il me faut remonter entièrement ! Pascal et Gérard marchent, et je les rejoins en trottinant. Au sommet, il ne restera plus que 6 km descendants. Il s’agit de bien se positionner tout en haut. Pascal imprime un bon rythme et trottine par endroit, ce qui lui permet de prendre une vingtaine de mètres, mais Gérard et moi le rejoignons à la bascule. Tout se jouera donc sur cette dernière portion. Nous donnons vraiment le meilleur de nous-mêmes, mais nous restons très proches, évitant maintenant en experts la glace toujours présente. On nous annonce l’arrivée à 1,5 km, ça descend bien, je fonce. Pascal suit de près, et Gérard perd du terrain. Je me demande comment les jambes tiennent le coup, tandis que j’en remets une couche dans les 500 derniers mètres d’un pâturage tondu ras. Je franchis le 1er la ligne d’arrivée, en 3h 59’, 16 petites secondes devant Pascal et 50 devant Gérard, une broutille en trail, et, tout en reprenant notre souffle, on peut lire sur nos visages que nous nous sommes bien amusés cette matinée, avec et sans neige, en courant, en marchant, en forçant, en glissant, bref, en un mot, en trailant.»

Antoine Guillon 33


LA SAINTÉLYON Courir entre Saint-Etienne et Lyon la nuit du premier week end de décembre est une rengaine bien connue des amateurs d’ultra-running. Sauf que cette fois le froid polaire, la neige et le verglas devaient changer quelque peu le refrain. Maurice Mondon est sans doute un de ceux qui a le plus souvent couru la Saintélyon. Outre ses quatre victoires sur cette classique, il a aussi établi un record de 4h17 minute dans le sens «Lyon-Sainté» à l’époque où l’épreuve alternait de sens chaque année. Un temps de référence qui n’a rien à envier à ceux enregistrés ces dernières années, même si la course s’est allongée de cinq à six kilomètres pour atteindre Gerland. Des changements dans l’organisation, Maurice en aura ainsi vu beaucoup, au fil des années. Des années phares, des années de moindre succés aussi au niveau de la participation auront émaillé également ses participations. De plus de 4000 coureurs au début des années 90 à quelques centaines ensuite, avant la reprise en main de l’organisation par Sport, et la vague croissante de popularité de l’épreuve rhonalpine, qui culminait cette année au chiffre record de 11500 inscrits. Mais au delà de ce chiffre, c’est bien la météo d’une rigueur vraiment exceptionnelle qui marquera cette édition d’une pierre blanche. Blanche comme la campagne des monts du lyonnais où il était tombé une bonne trentaine de centimètre de neige dans la semaine. A cette neige s’ajoutait un froid redoutable et des zones verglacées, surtout, qui promettaient de rendre l’épreuve beaucoup plus délicate que d’habitude. Seul l’édition de 1990, où une soixantaine de coureurs seulement avait pu rallier l’arrivée semblait aussi «hivernale» dans toute la longue histoire de l’épreuve.

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© Photos : Hervé Le Gac


LA SAINTÉLYON

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LA SAINTÉLYON C’est un peloton où l’on pouvait lire une certaine inquiétude sur de nombreux visages qui s’élançait malgré tout sous le coup de minuit. Finalement, le froid fut moins rude qu’attendu, avec une température juste sous zéro, mais le verglas et la neige furent bien des éléments prépondérants pour le déroulement de la course. Au sein du peloton, nombreuses furent les glissades, les frayeurs et les chutes. A l’avant également les leaders composèrent avec plus ou moins de bonheur avec ces conditions inhabituelles. Ainsi, Emmanuel Meyssat, qui avait pris la poudre d’escampette dès les premiers kilomètres, devait s’avouer vaincu, victime de douleurs aux adducteurs sans doute dues aux appuis fuyants induits par ce sol instable. David Pasquio, autre favori, se retrouvait plusieurs fois à terre. Il réussira tout de même à prendre une bonne troisième place. Finalement c’est cependant sur un incident de course plus «classique» que se décidera la victoire. Emmanuel Gault, qui comptait une avance a priori décisive, se perdait à quelques encablures de l’arrivée pour laisser Denis Morel, le champion de France des 24 heures, triompher à Gerland. Chez les dames, Maud Gobert, visiblement peu perturbée par ces conditions, prenait une belle 37e place au scratch pour conclure une saison à nouveau remarquable par une victoire dans cette Sainté pas tout à fait comme les autres. Dans le palais des sports, les émotions sur la ligne d’arrivée semblaient en effet un peu plus fortes, marquées qu’elles étaient par cette rudesse inédite pour de nombreux concurrents. Mais pour certains habitués, comme Maurice Mondon, la course demeurait une belle balade nocturne, quelque soit les conditions. Et quand le speaker lui demande quel est son secret, à lui qui fut aussi le premier champion de France des 24 heures, pour triompher à nouveau en V3, il répond simplement: «Il faut courir souvent la Saintélyon...». Une habitude qui devrait encore perdurer longtemps...

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Ski, Run, Breathe. Since 1987 in Chamonix Mont-Blanc



3-4 jours avant la course, le Pilat était tout vert avec des températures printanières avoisinant les 10-15° mais dame nature en a décidé autrement et c’est bel et bien un Trail Blanc auquel ont participé les 600 concurrents présents avec froid intense et délicieuse glace nappé de chantilly servie en guise dessert… In extremis donc, cette 7ème édition a tenu toute ces promesses avec de véritables paysages « polaires », les arbres et même les panneaux étant complètement givrés par des températures allant jusqu’à – 15° sur les hauteurs et une fine couche de neige recouvrant de blanc les sentiers sans pour autant ralentir outre mesure le rythme des coureurs, un excellent compromis finalement… Certes quelques passages étaient véritablement très glissants, valant quelques bonnes frayeurs à certain(e)s mais si ce n’est quelques roulé-boulé inattendus, aucun accident sérieux n’a été déploré… Coté course, Alexandre Daum, le dauphin de Benoit Laval l’an dernier et tout récent 3ème à Serre Chevalier a pris les commandes de la course dès le départ, se payant le luxe de devancer les concurrents des parcours intermédiaires aux bifurcations. Il n’a eu qu’à contrôler jusqu’à l’arrivée pour boucler les 33 km dans un temps de 2h25’13» devant un « revenant » Eric Sagnard (ancien vainqueur de la 6000D…), 2ème en 2h28’48» et Gaëtan Roth en 2h33’10». Sylvie Blachon s’impose chez les féminines en 3h07’59» prenant assez facilement le meilleur sur Geneviève Bardon Soriano et Valery Vallon (Team Raidlight). Sur les deux autres Trails on note les victoires de Stéphane Celle et Christine Jeantet (Team Raidlight) sur le 23 km ainsi que d’Emilie Celle et Roland Terrier (Team Raidlight) sur le 13 km. Tous les coureurs auront bravé le froid et la glace en cette journée frisquette, on regrettera juste que le «Roi Soleil» n’ait pas pointé le bout de son nez mais ce n’est pas grave, les bénévoles issus de multiples associations (SMAG, CCC, Chaussitre Trail Club, Salariés de Raidlight, Team Raidlight) ont su réchauffer les coureurs par leur dévouement et leur sourire. Voila pour cette grande classique hivernale version 2011, conclue comme à l’accoutumée par la traditionnelle et conviviale tartiflette accompagnée des charmantes brunes et blondes locales du Pilat (les bières Bio bien sûr).

Cyril Cointre Raidlight

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Pilat Winter Raidlight Trail Une ĂŠpreuve finalement bien givrĂŠe

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Le Menestra

Men La pluie, la neige et la boue n’ont pas simplifié la tâche des 1200 trailers engagés sur les trois épreuves proposées. Le Grand Menestrail, long de 52 km, était l’épreuve phare de la journée. La course, première manche de l’Ouest Trail Tour, a vu la victoire du Plénée-Jugonais Jérôme Lucas (Opel Endurance Shop), alors que l’un des autres prétendants Olivier Le Guern, victime d’une entorse, était rapidement contraint à l’abandon. Deuxième de la précédente édition et 4ème du Trail de Guerlédan au printemps dernier, le Plénée-Jugonais n’en revenait pas. «Je n’avais jamais imaginé gagner ici. Aujourd’hui, je me suis fait mal sur le final pour gagner. Je pense que techniquement si le parcours avait été sec, je n’aurais sans doute pas gagné parce que Franck Mantel, le Toulonais, et Thierry Mest allaient plus vite que moi sur le plat.», livrait-il, peu après avoir franchi en vainqueur la ligne d’arrivée.

Dès le départ, un groupe de cinq coureurs composé de Le Guern, Mantel, Mest, Routier et Lucas prenaient les commandes. Au fil des kilomètres, la sélection allait être impitoyable. Le trio Routier, Le Coq et Le Guern cédaient au 13ème km dans la partie technique et difficile du circuit. Lucas élevait alors le rythme. «J’ai essayé, en compagnie de Franck Mantel, de le suivre et nous sommes parvenus à opérer la jonction au 16ème km», soulignait Thierry Mest. Mantel faisait peur aux deux Bretons, surtout lorqu’il leur faussait compagnie au 30ème kilomètre. «Il était très costaud», expliquait Mest. Lucas passait à l’attaque à 3 km de

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l’arrivée, revenait sur l’homme de tête et s’imposait avec brio. Franck Mantel était deuxième et Thierry Mest troisième. Chez les féminines, c’est Mélanie Toullec du Breizh Team qui remporte ce Trail de 52 km en devançant de près de 12 minutes la seconde, Valérie Besnard. Le podium est complété par Sylvie Lassure-Allaire.

Vainqueur du trail de la vallée de l’Urne, le week-end dernier, le vétéran Pleumeurois Michel Le Calvez s’est offert un nouveau succès de prestige, en dominant l’épreuve des 13 km, marquée par plusieurs erreurs de parcours d’Yves Thomas. Alors que l’athlète du Pays de Paimpol Athlétisme conduisait le groupe de tête accompagné de Xavier Le Meur et Le Calvez, il commettait une troisième erreur de parcours qui permettait au Trégueusien Christophe Auffret d’intégrer ce groupe de tête. Ce dernier portait alors une vive attaque à 2 km du but. Dans l’impossibilité d’y répondre, Thomas conviait Le Calvez à aller chercher le Trégueusien. L’athlète de Pleumeur-Bodou y souscrivait pour aller conquérir son dixième succès de la saison, précédant Le Meur et Auffret.

Dans l’épreuve des 25 km, un groupe de quatre éléments se formait avec Le Velly, Le Quéré, Tulane et Dias. Après de multiples attaques, Dias attaquait à 600 m du but pour s’offrir sa première victoire. «Cela fait plaisir», livrait-il, très satisfait de sa course.


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l i a r T 4èmedeux Baies des Dans l’enfer des sables de la côte d’Opale Le trail des deux baies (trail D2B) a acquis ses lettres de noblesse et largement gagné sa place dans le classement des grands trails hivernaux. Certes, point de neige, point de dénivelé ahurissante, mais la plage comme vallée et les dunes comme montagne. Pour sa quatrième édition, le nombre de participants a dépassé les 1000 trailers, 600 engagés sur le 32 km, le reste sur le relais de 2 fois 16 km. En constante croissance, chaque édition voit augmenter sa participation de 200 coureurs. Née de l’imagination de trois associations ayant décidé de faire une épreuve commune (ASAND, La Salicorne et Touquet Raid) le trail D2B a donc hérité de cette philosophie : amener au beau milieu de l’hiver, les coureurs sur des territoires exceptionnels. « L’esprit de départ était de faire découvrir nos sites communs, de les partager le temps d’une course pas banale et placée en janvier, pour que les coureurs puissent découvrir notre belle région de la Côte d’Opale et nous avons conservé le concept d’origine d’inverser le parcours chaque année » explique Marc Devins, l’un des organisateurs. Il est 7h30, les trailers embarquent dans les bus qui les amèneront sur le point de délivrance des dossards. Un peu d ‘attente inévitable avec 500 trailers qui descendent des navettes en même temps et tout ce monde se dirige sur la ligne de départ située 1 km plus loin au petit port de la Madelon. La côte d’opale a cet immense atout en hiver de révéler ses plus belles couleurs et de mériter son nom d’opale. Depuis Groffliers et les abords de la baie d’Authie, jusqu’au Touquet rive gauche de la baie de Canche, c’est 32 kilomètres de sable, de dunes et de sentiers forestiers qui

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s’ouvrent sous les baskets des forçats de la silice. Un exercice rendu cette année très difficile par une météo défavorable avec un vent de face de plus de 40 km/h, des coefficients de marée importants, et une atmosphère humide interférant sur la texture du sable. Cette quatrième édition serait dans la lignée des précédentes : dure, voire exténuante « cette année, le sable était singulièrement lourd et collant » explique encore Jean-Bernard Devolder, en charge du tracé « cela a passablement changé la donne pour tout le monde. Il suffit d’ailleurs de comparer les temps et de voir qu’en 2009 dans ce même sens, le chrono était inférieur de 12 minutes. » A une semaine du grand événement que constitue l’Enduro du Touquet avec ses mille motards engagés, et contrairement à ceux-ci, les trailers amateurs de longues distances ont pu s’engouffrer dans les dunes et autres entiers de ce superbe littoral du Pas-de-Calais pour une course face au vent, jamais absent sur notre côte. Marc Devins, la cheville ouvrière de ce qui est devenu le plus grand trail hivernal du Nord de la France est satisfait « 2011 sera une édition record, avec une participation accrue et une entière satisfaction des participants. » A peine sortie des griffes sableuses de la Baie d’Authie, la plage berckoise et son cordon dunaire nord, allaient donner le ton aux coureurs : ce ne serait pas une partie facile. Aux avants postes, les spécialistes après s’être observés un moment, commencèrent à batailler ferme.


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notre belle région de la Côte d’Opale


l i a r T e 4èm deux Baies des Le berckois Ekrem Kosumi fut de tous les prétendants, celui qui avait les meilleures jambes pour arpenter au mieux le cordon dunaire touquettois, vestige de l’ancien parcours de l’Enduro moto. Au final il allait rafler la mise en 2H21’58, soit avec près de 2 minutes d’avance sur Emmanuel Dufossé et six sur Arnaud Nowe, bon troisième. Sans oublier de noter que Sophie Gabet-Briatte l’emporte en 2H57 chez les féminines, devant Bénédicte Talon (3H11) et Géraldine Guyot-Malaquin (3H14). La manifestation a été aussi le moyen de communiquer auprès des coureurs et des instances sur les dangers qui pèsent sur l’avenir des courses nature qui se déroulent dans ou à proximité des zones NATURA 200. En effet les directives NATURA 2000, dont le décret du 9 avril 2010 a fixé les contraintes des manifestations sportives se déroulant en zone NATURA 2000 a d’ores et déjà apporté ses contraintes sur l’organisation des épreuves. Le décret de portée nationale a fixé l’exigence de fournir une étude d’incidence pour les épreuves dont le budget est supérieur à 100 000 euros. De ce décret, les préfets ont mission d’établir une liste locale adaptée aux exigences locales. Chaque préfet a ainsi demandé aux services de la DREAL (environnement) d’engager une réflexion sur la nécessité de contraintes complémentaires. Dans la région Nord Pas de Calais, un premier projet présenté en comité restreint a proposé d’imposer une étude d’incidence à toutes les épreuves sportives : course à pied, course cycliste, épreuve de canoë….. L’association LA SALICORNE a lancé une pétition qui a réuni 1400 signatures et reçu le soutien de la presse locale amenant les instances à « revoir » leur copie. Aux dernières nouvelles (rumeurs), un seuil de participants pourrait être le nouveau projet, ce qui n’est pas plus satisfaisant. Nous dénonçons une France à 2 vitesses, certains départements ont délibérément exclu de la liste locale les manifestations sportives et voulu aussi valoriser l’établissement d’un dialogue plutôt qu’une confron-

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tation. En 2009, j’avais suivi le colloque « CONSERVATOIRE DU LITTORAL ET SPORTS NATURE » et de 2 journées, un sentiment identique en était sorti : nous sommes « régis » par des institutions qui estiment qu’un coureur n’a pas sa place dans un espace naturel, car il est totalement absorbé par son sport et ne peut ouvrir son esprit aux espaces qu’il traverse. Dialogue de sourds ! Pour information, l’association LA SALICORNE organise 4 courses nature en site NATURA 2000 : • La FRAPPADINGUE, épreuve qui se déroule à proximité d’un site « chauve-souris » au mois d’octobre a déjà été soumise à cet étude : 4000 euros • Le devis pour la course LA SALICORNE atteint 8300 euros : le tiers du budget de la course : insupportable et une condamnation de la course. • Pour l’édition du TRAIL D2B 2012 la sous préfecture nous a déjà fait savoir qu’une étude sérieuse devra être présentée avec notamment cartographie des milieux traversés, analyse des incidences sur la faune (phoque en baie) la flore…le grand toutim Avec cette épée de Damoclès, malgré la réalisation d’une étude sérieuse par un cabinet spécialisé, l’organisateur a le risque de se voir notifier un avis défavorable à quelques jours du déroulement de l’épreuve. A l’occasion du Trail D2B, afin de sensibiliser nos coureurs à l’avenir des courses nature, 500 coureurs étaient invités à porter un tee-shirt réclamant la sauvegarde des courses nature face aux exigences des études d’incidence dans les zones Natura 2000. Sur ce tee-shirt un logo très explicite « coureur nature - nature préservée - sauvons nos courses » En espérant que ce message sera entendu et que les organisateurs de la métropole se rejoindront pour défendre leur passion.

Marc Devins


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Intervie Christophe Le Saux 1°) Christophe, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore : Je m’appelle Christophe LE SAUX, j’ai 38 ans, je touche à tous les sports mais essentiellement à l’ultra-Trail. Je suis infirmier dans la vie, j’habite en Guyane française en Amérique du sud depuis 7 ans dans la forêt amazonienne qui est le poumon de notre planète... 2°) Tu viens de terminer ta saison par une 3eme place sur la Transmartinique en décembre dernier, après avoir gagné le raid du sahara, le raid désert Oman, sans oublier ta 2eme place sur la Grande Traversée des Alpes en août, quel bilan tires-tu de cette longue saison 2010 ? Je suis content d’avoir enchaîné toutes ses belles courses et d’y avoir fait des places d’honneur. Cela représente plus de 2000 km de compétition avec 88 000 m de dénivelé positif (un aller retour Paris Marseille et 10 fois l’ascension de l’Everest ). Mon objectif principal était de courir sur tous les continents et d’y faire un podium, par manque de budget il me manque l’Océanie. Mais au final j’ai 3 victoires (Guyan’ trail pour l’Amérique, Grand Raid Sahara pour l’Afrique et le désert oman raid pour l’Asie ) et enfin une seconde place sur la Grande Traversée des Alpes (Europe) et au final une première place au M100 challenge international de trail. Finir sur la transmartinique me tenait à cœur car j’ai participé à toutes les éditions, c’est vraiment une très belle course qui mérite d’être connu. On y retrouve toutes sortes de terrains : la montagne, la jungle, la route, les champs, le sable. Finir sur un podium avec le niveau qu’il y avait cette année et l’enchaînement de mes courses, c’était la cerise sur le gâteau.

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3°) Tu as participé à la première édition du Tor des Géants (350 km non stop), comment as-tu vécu ce challenge hors norme et seras-tu au départ en 2011 ? J’ai pris le départ de cette course sans objectif majeur, je voulais juste me faire plaisir et découvrir une région que je ne connaissais pas. Même en me freinant, je me suis retrouvé assez vite en tête avec Corinne Favre et Guillaume Millet. Au km 75, Corinne est tombée malade alors j’ai décidé de rester auprès d’elle et de la redescendre d’un col à 3000 m en pleine nuit. Après la prise en charge de Corinne au ravitaillement, j’étais passé de la 5ème place à la 50ème alors j ai décidé de me reposer un peu car cela servait à rien de courir après les premiers qui avaient pris le large. Au petit matin je repars en pleine forme et j’apprends sur le parcours par Bruno Tomozyk (responsable team Lafuma) que je suis celui qui va le plus vite et je me prends au jeu. Je remonte jusqu’à la 4ème place, mais en voulant trop en faire je me fais une entorse du genoux au km 235. Je décide finalement d’arrêter la course, sinon je ne serai jamais remis pour le Grand raid de la Réunion qui avait lieu un mois plus tard. Mais j’en garde un très bon souvenir et c’est pour cela que j’y serai en 2011, et ce sera un de mes principaux objectifs, c’est une course magnifique, hors normes, et irréprochable dans l’organisation. 4°) Tu es un spécialiste de l’ultra, qu’est-ce qui t’attire dans ces longues distances ? Le dépassement de soi-même, cela permet aussi de découvrir des régions, des pays et des paysages magnifiques en milieux naturels. 5°) C’est beaucoup d’entraînements ? et pratiques-tu d’autres sports ? Je dois faire 20 h de sport par semaine, mais je ne m’entraîne pas, le sport fait parti de ma vie depuis tout petit, bien que je ne suis toujours pas grand ! J’ai touché à tout, actuellement je pratique plutôt le vélo, j’en fait 300 km par semaine, le kayak, la course à pied et l’alpinisme quand je suis en montagne. 6°) Comment se passe un entraînement de Christophe Le Saux ? Simplement, je ne me prend pas la tête, rien n’est programmé et je me laisse porter par mes baskets Hoka ou mon vélo Look, en général je pars pour un minimum d’1h30. 7°) L’humidité qui règne en Guyanne c’est un avantage pour t’entraîner ou bien au contraire c’est plus difficile ? En général l’humidité empêche de bien s’entraîner, c’est pour cela qu’en Guyane on voit des gens faire du sport dès 4h du matin ou à 23h00, pour moi cela ne me dérange pas, je m’adapte à tous les climats, c’est un atout.

8°) As-tu une diététique spécifique ? Non je n’en ai pas, je me fais plaisir, mais je mange quand même beaucoup de légumes, de fruits et de poissons et quand je pars en expédition avec mes copains en kayak je n’hésite pas à me faire un bon petit apéritif au rhum local autour d’un feu. 9°) Quels sont tes objectifs pour 2011 ? La liste est grande, vous pouvez la trouvez sur ma page facebook. Enfin le principal est de faire un trail sur chaque continent et sur tous types de terrains. • Les championnats régionaux de cross • Le M100 challenge international de trail. • Le tor des géants • L’écotrail de Paris • L’endurance trail • La transmartinique... 11°) Quel regard portes-tu sur un garçon comme Kilian Jornet, qui s’impose partout où il prend le départ ? Pour moi Kilian est quelqu’un d’exceptionnel sur le plan sportif mais aussi humain, il est resté lui même, sa médiatisation et sa popularité ne lui ont pas monté à la tête, il prend le temps de discuter avec tout le monde et même de s’arrêter lors d’une compétition pour signer des autographes. C’est le Nadal du trail. 12°) Ton plus grand rêve ou le défi le plus fou que tu aimerais accomplir dans le Trail ? il y a pas photo, c’est la traversée de l’Himalaya à pied du Boutan en Inde. Peut-être au programme l’année de mes 40 ans en 2012, qui m’aime me suive ! 13°) Tu as maintenant une casquette d’organisateur de Trail, peux-tu nous parler de tes courses ? Et bien cette année je devais en organiser 4, le but n’est pas de faire de l’argent au contraire j’en perd, c’est de faire partager ma passion et de faire découvrir des pays que je connais. Au final ça sera 3 courses par étape, la première le Guyan’trail dans mon pays d’adoption, 200 km en 7 étapes, associée à la découverte de la forêt Amazonienne. La deuxième sera le Jungle Trail, un 105 km en auto-suffisance en 3 étapes, en plein milieu de la jungle où la seule issue de secours est la voie aérienne. L’objectif est aussi d’apprendre aux gens à vivre dans ce milieu. La 3ème c’est le Pérou, un 200 km en étapes avec 11 cols à plus de 4500 m à franchir, suivi de 2 ascensions : le Pisco et ses 5800 m, et le Chopicalqui pour 6400 m d’altitude. 14°) Que peut-on te souhaiter pour cette nouvelle saison ? De terminer toutes mes courses et de rencontrer de nouveaux passionnés … 15°) Une devise ? Se faire plaisir avant tout.

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© Photos : Philippe Moulié – C&S


Depuis plus de 20 ans maintenant, Azdine Ben Yacoub, Tunisien d’origine et Français de cœur organise des séjours sportifs et culturels en Tunisie. Parmi les étapes à ne pas manquer dans les organisations de l’Association Carthago, le Marathon des Oasis par étapes qui pour cette 6ème édition nous a amené de Tozeur à Djerba en passant par Ongh Jemel, Douz, Jebil, Ksar Guilane, et Douiret-Tataouine. Une grande rencontre sportive, superbement orchestrée. Lorsque l’on sait que c’est une Association qui organise cette manifestation sportive hors du commun on a tout d’abord des pensées plus ou moins sceptiques, mais qui sont très vite balayées par le professionnalisme sans faille de cette équipe de professionnels du sport bénévoles pour la bonne cause. Une rencontre d’amitié aussi, car le concept défendu par Azdine et son équipe de bénévoles est lui aussi hors du commun. Aller vivre pendant quelque temps en dehors de la course avec les habitants si attachants de ce beau pays qu’est la Tunisie. Des étapes bien dosées, des parcours nature bien balisés écologiquement, des ravitaillements fréquents, de la détente, de l’humour, de la rencontre, du sport, du chrono, du respect. Un démarrage sur les chapeaux de roues à Tozeur, départ donné au milieu de la ville par le Gouverneur de la Province de Tozeur lui-même, devant la ville entière réunie, en plein milieu de la Médina, une course magnifique dans la palmeraie sous les vivats des habitants, pour finir au « Paradis » comme ils disent, dans le parc animalier du même nom. Une épreuve à Ongh Jemel le jour suivant, 18 kilomètres de sable, de piste, de dunes, départ depuis le site de Starwars et avec une arrivée sur le « Chot El Jerid», plaine de sel sédimentaire, reste d’une mer retirée depuis des millénaires, avec ses mirages à l’horizon, mais une arrivée bien réelle, avec des compétiteurs venus de toute la région pour se « bagarrer » amicalement avec les sportifs Français, Suisses, Allemands, Marocains, et Italiens présents…

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Des rencontres fortuites dans le désert au milieu de la course à Douz avec des Touaregs arrivant en caravane du désert profond, pendant une course dans les dunes à l’azimut, des discussions passionnées autour d’un thé et d’une chicha le soir à Tozeur au milieu de l’Oasis avec les ramasseurs de dattes… Une soirée magique au pied du grand erg oriental, des dunes magnifiques de plus de 50 mètres de haut, un coucher de soleil à faire pâlir d’envie les plus grands photographes et un repas berbère autour du feu de bois jusqu’au bout de la nuit… Etape à Ksar Guilane, 25 kilomètres de dunes et de pistes, alternance du Reg (désert de pierre) et de l’Erg (désert de sable) et une arrivée dans l’oasis, près d’une source d’eau chaude pour se délasser après cette épreuve, dont je laisse les détails cachés pour faire planer le mystère… Et puis, changement complet de décor, départ pour Chenini et Douiret, pierres, pistes étroites, montées, descentes, canyons, rencontre avec les bergers, déjeûner chez les habitants du village qui ouvrent leurs maisons avec une gentillesse et un accueil formidable… et puis en route pour Djerba, « ou l’air est si doux qu’il vous empêche de mourir » disait Flaubert ! Départ depuis la plage dans les ruines de l’ancienne capitale Romaine de L’Ile, course en bord de mer et dans les champs d’oliviers au milieu des ramasseurs d’olives en costumes traditionnels, et un final fabuleux pour cette 6ème édition du Marathon des Oasis. Un évènement à recommander absolument, un périple de 110 Km en 6 jours, ouvert aux professionnels et aux amateurs, sans oublier les randonneurs qui sont les bienvenus ! Il nous reste à dire au revoir à la Tunisie, au revoir bien sûr, car je suis sur que tous les participants de cette édition reviendront courir dans le désert avec Azdine !

Philippe Moulié Journaliste.

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Vialatteatrail Samedi 4 décembre 2010 a eu lieu en Italie, à Sauze d’Oulx, la deuxième edition du Vialatteatrail, course nocturne sur neige de 30 km et 1900 m de dénivelé et 10 km et 600 m de dén pour le petit parcours. Le tracé se déroulait à 90% sur les pistes de la Vialattea, le plus grand domaine skiable du Piémont. Ces pentes ont été les protagonistes des Jeux Olympiques de Turin 2006. 18 heures, le moment du départ, sous l’arc, les organisateurs rassuraient les athlètes que le météo cette année serait plus clément que l’année passée (en haut 24°C sous le zéro et rafales de vent impressionnantes). Soirée magnifique, ciel étoilé, absence du vent et après un tour dans les vielles ruelles de Sauze (1500m), les trailers commençaient à attaquer la montée, la plus dure, que du village ramène au 2700 m du Monte Fraiteve. Une descente très rapide menait les athlètes au centre de Sestriere. Apparemment le plus dur semblait passer, mais la montée au Col Basset (2600m) était plus difficile que prévu à cause de la neige fraîche qui ne permettait pas d’avancer facilement. Arrivé en haut, il restait seulement à accomplir la descente qui emmenait les coureurs à Sauze. Au centre du village il y avait une surprise qui attendait les participants, l’arrivée étant prévue à l’hôtel La Torre, chaque coureur devait enlever ses

baskets et poursuivre en chaussette ou pieds nus pour terminer les 450 m sur une rampe qui menait au huitième et dernier étage de l’hotel ou se trouvait la ligne de l’arrivée. Une nuite étoilée et des températures qui ont frôlées les -15°C ont accompagné cette épreuve unique, que les organisateurs, les trailers Nico Valsesia e Maurizio Scilla, ont organisé ensemble. Une épreuve avec une gestion difficile concernant la sécurité, les ravitos et le balisage, mais le sourires et la joie des trailers sur la ligne d’arrivée confirmait le succès de ce trail unique. Parmi les 500 inscrits, le 30 km a souri à un athlète français, (victoire pour Antoine Guillon en 2009) Michel Lanne, 26 ans, originaire des Pyrénées, et première expérience sur un trail. Michel, gendarme secouriste en montagne au Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de Briançon, a littéralement dominé l’épreuve, terminant en 3h 06’ 03“ avec un avantage de 7’ sur le jeune Filippo Barazzuol. Daniele Fornoni complète le podium en prenant la 3ème place en 3h15’30“ et la quatrième place revient à un autre français Sylvain Dhellemmes. Sur la course féminine, victoire surprise pour la piemontaise Alessandra Bianco, onzième au scratch, en 3h 45’ 46“, devant la championne du monde de trail Cecilia Mora (3h 55’ 39») et Giuliana Arrigoni (4h 16’ 39»).

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Le Guadeloupéen Widy Grégo, a ajouté une nouvelle victoire à son riche palmarès en remportant le 11 décembre 2010 la Transmartinique devant le Savoyard Julien Chorier et le Guyanais Christophe Le Saux. Chez les dames la Martiniquaise Aline Pierron précède la Haut-Savoyarde Yannick Navarro.

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Julien Chorier, team Salomon

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m es, avoue julien Chorier, tea J’ai connu quelques déboir s tie très montagneuse et trè Salomon. La première par ide rap art dép et après un ème kilotechnique s’est bien passée nds la tête au 16 de Mohamad Anhasal, je pre ud, tout va bien. La seconde mètre. Il ne fait pas trop cha s les champs de bananes partie en pleine journée, dan r ucoup plus dure, la chaleu et cannes à sucre est bea c ave art tinue à creuser l’éc est étouffante, mais je con go. Il est d’environ 40 mi mon poursuivant Widy Gré tre 90, je m’égare et me nutes. Peu après le kilomè piste, désorienté face à Widy retrouve sur une mauvaise viens de faire 7 bornes de Grégo, également égaré. Je de finir ensemble. Sur la rab... Par prudence on décide , il est beaucoup plus à l’aise dernière portion des plages toire. Le manque de prépaet je le laisse filer vers la vic le 20 novembre m’a beauration suite à ma côte cassée partie très roulante. Il me coup pénalisé sur la dernière positif ma côte ne m’a pas manquait de la vitesse. Point fiter en famille du charme fait mal. Je vais à présent pro er ensuite pour ma rende la Martinique et me prépar du Snow trail Ubaye Salotrée sur la neige à l’occasion int-Paul-sur-Ubaye. mon les 12 et 13 février à Sa

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ransma

Top 4 Femmes 1 Aline Pierron, Martinique. 2 Yannick Navarro, Les Contamines Montjoie. 3 Géraldine Micheron Martinique. 4 Virginie Berder, Guyane. Top 12 Hommes 1 Widy Gréego, Guadeloupe, Altitudes Tropicales. 2 Julien Chorier, Saint Thibaud de Couz, team Salomon. 3 Christophe Le Saux, Guyane Team Altecsport. 4 Fred Tramma, Martinique, JS Eucalyptus. 5 Frédéric Laureau, Rennes, team Raidlight. 6 Louis Félix Lacrampe, Martinique, Altitudes Tropicales. 7 Dez Cepisul, Martinique. 8 Mohamad Ahansal, Maroc. 9 Ondo Eyegue Joseph, Martinique. 10 Mitry Lienafa Martinique. 11 Didier Loyen, Bougrenais, Herbouges AC. 12 Xavier Sauvagnac, Martinique.

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The North Face Challenge Endurance Championship

The North Face Challenge Endurance Championship à San Francisco : Anna Frost et Miguel Heras l’emportent, Thomas Lorblanchet et Christophe Malardé résistent ! Le 4 décembre 2010 en Californie, The North Face Challenge Endurance Championship a été remporté par la Nouvelle-Zélandaise Anna Frost et l’Espagnol Miguel Heras du team Salomon, qui ont réussi l’exploit de battre à domicile les Américains. Anna Frost devance de plus de treize minutes Lizzie Hawke et Miguel Heras précède Goeff Roes. Touchés mais pas coulés, les Américains trustent les places d’honneur. Cet ultra marathon tracé sur le bord du Pacifique et dans le Golden Gate National Area avait une longueur de 50 miles soit 80.4672 kilomètres, un dénivelé positif de 3200 mètres entre 0 et 550 mètres et 74

un profil vallonné. Venus pour apprendre et découvrir l’ultra trail outre atlantique, le Clermontois Thomas Lorblanchet et le Breton Christophe Malardé ont bien résisté et décrochent la huitième et douzième place. Une première expérience très positive qui devrait être suivie d’autres. Thomas Lorblanchet dès son retour va retrouver le plaisir d’évoluer sur la neige en rechaussant ses skis de fond et se lancer sur les cross avant la saison des Trails. Christophe Malardé attendra le 12 et 13 février pour courir sur la neige à l’occasion du Snow trail Ubaye Salomon.



Š Photos : Franck Viandier

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ordan Run

Une course rs ! pour les aventurie

Partir de la cité de Petra, devant son trésor, le célèbre monument emblématique de la cité Nabathéenne ne fut possible que grâce à l’aimable autorisation du Roi de Jordanie. Franck et Maxilène les organisateurs, à travers leur Tendao Running Adventure Challenge ont décidé de créer cette épreuve en Jordanie en dessinant un parcours exigeant de 186 km qui passe par les montagnes de Petra pour finir dans le magnifique désert du Wadi Rum. Une seconde épreuve 100% sable avait également été concoctée par l’organisation : 80 km dans le désert. 13 coureurs étaient engagés dans chacune des épreuves.

C’est à 11h15, le 26 novembre 2010, que les 13 coureurs de l’épreuve de 186 km et les 2746 m de dénivelé positif sont partis à l assaut des montagnes de Petra ... Les touristes nombreux sur le site ont halluciné devant ces «fous» qui posent devant le célèbre monument. Dès le CP 3 situé au 47ème kilomètres, les coureurs souffrent. La nuit est tombée, le froid s’intensifie et la température est passée de 25 à 7 degrés en quelques heures. La première partie du parcours est montagneuse car Petra se trouve au fond d’un ravin et pour en sortir il faut grimper puis emprunter de larges chemins serpentant entre des montagnes aux formes nébuleuses. Le lillois Mathieu Hubert est parti seul devant dès le 10ème Km déjà en devançant le franco espagnol Juan Carlos Pradas. Thierry Adeline et Fabien Debaucheron, tous les deux coureurs expérimentés abandonneront au CP 3 suite à des soucis gastriques. A partir du CP 3 les coureurs descendent lentement vers le désert dont l’entrée se situe au 68ème km. Mathieu Hubert avait déjà une demi heure d’avance sur Juan Carlos Pradas et 1h30 sur le duo Vercambre et Lafargue. Derrière les deux féminines de l’épreuve l’Italienne Marchini et la Française Tailleux ferment la marche après quelques galéres dés le départ . La course est lancée et la nuit étoilée est merveilleuse. Sur chaque CP, le thé est chaud. Les Jordaniens sont impressionnés par ces coureurs qui ne veulent pas dormir ....

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Le cavalier seul de Mathieu Hubert est impressionnant, il enchaîne dans un tempo régulier les CP sans s’égarer malgré une nuit de prés de 11h. Derrière, Jean Lafargue a rejoint Juan Carlos Pradas , alors que Jean Vercambre souffre et arrive au CP 6 en mauvais état. Jean en expert, décide de dormir une heure pour essayer de finir malgré son état ... L’esprit trail c‘est cela aussi ... Savoir se gérer pour finir !

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La remontée du désert du Wadi Rum se fait de plus en plus difficilement avec un sable ... Du CP 6 est donné le départ de l’épreuve de 80 km dont le favori est le Jordanien Ibrahim qui court sur ses terres. Le départ donné à 4 h du matin reprend le final de la course extrême et d’emblée Bruno Spilliaert et Ibrahim creuse l’écart. Au passage du col situé au 30ème kilomètre pour le 80 km, Bruno Spilliaert passe en tête, parti trop vite le Jordanien a préféré arrêter ... Sur le 186 km, les écarts se creusent et Mathieu Hubert, impérial dans ce désert exigeant continue de creuser l’écart sans s‘écarter de sa route. Derrière, Juan Carlos Pradas et Jean Lafargue font chemin ensemble, tandis que Michel Deschamps pourtant en forme préfère abandonner et partager la fin du voyage avec son épouse. Il vient de finir la diagonale des fous, l’envie n y est plus. Yannick Guet Frappart, 4ème fait chemin avec Cecile Ballon et son team leader de l‘épreuve 80 km chez les feminines. La remontée du désert du Wadi Rum se fait de plus en plus difficilement avec un sable de plus en plus fin et une succession de canyons, de dunes et de gorges à traverser... Le paysage est unique, magnifique, mais la fatigue de ce parcours exigeant s’accumule. Les corps souffrent, les pieds gonflent avec la chaleur et les frottements, les guêtres sont indispensables. Mickael Beun qui ferme la marche du 80 km souffre à chaque pas, il finira avec la promesse de ne plus les oublier ... Devant Mathieu Hubert remporte cette première édition de la Jordan Running Adventure Race en 27h45 minutes suivi à 2h42 de Jean Lafargue et Juan Carlos Pradas ... Marisa Marchini et Véronique Tailleux arriveront ensemble 15h45 plus tard .... Sur le 80 km Bruno Spilliaert assure sa première place en 12h37 d’effort devant le trio Ballon Georg et Guibbert, tandis que Cécille Ballon l‘emporte chez les féminines ..... Tous les coureurs sont émerveillés par les paysages rencontrés mais aussi soulignent la difficulté de ce parcours. Rendez-vous le 7 novembre 2011 pour un nouveau parcours qui partira de nouveau de Petra jusque la Mer Rouge toujours en traversant ce désert du Wadi Rum.

dan Runn Franck Viandier

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Week-End Trail Evasion à Tataouine

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Les résu

Hommes R / 4.26.05 e CHAUVELIE u iq in m o D – 1 8.20 FASSINO / 4.4 2 – Stéphane 8 .4 LEAS / 4.54 3 – Hervé FOL URET Femmes ROTHIER MO B e ll e u n a m 1 – Em / 5.27.15 0 ABRE / 5.42.1 2 – Annie DEL 2 .5 O / 5.44 3 – Nadine VIT

Dominique CHAUVELIER

Du 29 décembre 2010 au 02 janvier 2011 s’est déroulé dans le sud tunisien le 1er Week-End Trail Evasion à Tataouine. Déjà fort de 5 épreuves en France, cette escapade étrangère était l’occasion pour ce concept de faire découvrir le trail dans le désert. Après une 1ère nuit en bivouac sous tente berbère, le Prologue proposait au départ de Guermassa 21 km de piste avec pas mal de dénivelé. L’arrivée jugée à Douiret, magnifique village troglodyte était une merveille. Après installation et une après-midi de détente, la Nocturne était un excellent prélude au réveillon. 8.5km autour du village avec un plateau caillouteux piégeux mais éclairé au feu de bois et à la chaleur humaine. Azdine, maître de cérémonie en tremble encore... A l’issue, personne ne regarde le classement général, place à la fête ! Berbère mais arrosée de quelques crus français, cette soirée fût le plus original des réveillons. Le réveil, difficile pour certains, laissait place à une Spéciale de 25 km en direction de Ras El Oued. Plus roulante, cette étape a fait la place belle aux «vieux» routiers. En effet Dominique Chauvelier bien que battu sur cette Spéciale par des coureurs locaux, remporte ce 1er Week-End Trail Evasion à Tataouine avec brio. L’arrivée au village, accueillis par les enfants et la population, fût certainement pour beaucoup le moment le plus fort de cette course. Un passage au hammam de Djerba permit d’oublier la fatigue mais pas les souvenirs accumulés lors de ce séjour. Evasion à Tataouine à vécu, rdv en 2012 ! Azdine Ben Yacoub

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Entreprises, organisateurs pour communiquer dans Generation-Trail Magazine contactez-nous au : 06 42 72 68 62 ou par mail : contact@generation-trail.com

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© Photos : Bernard Marchal

La Transtica

La Transtica, c’est vraiment une belle aventure. Aventure humaine, parce que les courses à étapes soudent de fortes relations. On est arrivé au Costa Rica comme un groupe de 50 coureurs venant de 7 nations différentes, on en repart comme une bande de copains-copines.

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La Transtica Le contact avec l’équipe d’organisation, engagée et efficace, a été excellent. Il faut souligner l’énorme travail logistique effectué par Bernard Marchal et toute son équipe pour nous encadrer durant ces 10 jours, grâce en particulier à un partenariat avec les pompiers costariciens, les fameux bomberos.
Aventure sportive aussi. Cinq belles étapes, 40 km chaque jour sur le parcours Extrême cumulant 6900 m de D+, précédées d’un prologue sur les plages du Pacifique. Cinq étapes où nous découvrirons la variété des paysages d’un océan à l’autre via la chaîne montagneuse centrale, traverserons des sentiers en pleine jungle, serons accueillis dans des villages pour le bivouac du soir, connaitrons le soleil et la pluie, les rires et la sueur. Dès le prologue, Roini Villegas, le vainqueur costaricien de l’édition 2009, affiche son intention de vouloir conserver son titre. Je courrai par la suite de longues heures avec lui, ce fut un grand compagnon de course autant qu’un adversaire combatif et redoutable. La 1ère étape nous fait traverser les palmeraies du Pacifique sous une chaleur moite et étouffante, avant de nous élever jusqu’à 1600 m d’altitude sur une longue piste. Je franchis la ligne d’arrivée en même temps que ma sœur Françoise, engagée sur le parcours Aventure plus court et qui terminera brillamment 1ère F à l’issue des 5 étapes. Après une nuit de bivouac où nous étalons nos sacs de couchage dans la salle des fêtes du village, nous partons pour une 2è étape exigeante, avec un dénivelé positif de 2800 m. J’arrive dans les fortes montées à distancer Roini, l’arrivée se fait à 3000 m d’altitude sous une pluie froide et drue, nous sommes frigorifiés ! Le sourire des enfants qui nous accueillent à l’école du village où nous bivouaquons efface notre fatigue. La 3è étape est magnifique, nous traversons le parc national du Tapanti et empruntons un moment un étroit sentier qui serpente en pleine jungle, c’est une ambiance incroyable mais la boue, les racines, les troncs enchevêtrés rendent la progression très difficile. Nous traversons ensuite des plantations de caféiers et des petites communautés agricoles. Roini, que j’avais distancé, me rattrape à 8 km de la fin, lance une terrible attaque et termine devant moi au sprint.

Le Récit de Vincent Rivoire vainqueur de l’extrême Nous démarrons la 4è étape de nuit à la frontale, ce qui nous permet d’admirer le lever du jour sur des lacs d’altitude. J’ai décidé de marquer Roini à la culotte et nous restons ensemble jusqu’à ce qu’il lance son attaque dans la dernière descente. Mais je m’y préparais et démarre aussi en trombe, bouclant les 12 km restant en tête sans rien lâcher, haletant dans les multiples bosses qui restent à franchir, terminant ainsi cette étape 10 min devant Roini ce qui conforte mon avance au classement général. La journée suivante nous accorde un repos relatif : nous descendons la célèbre rivière Pacuare en rafting. Un cours d’eau magnifique, entaillé dans une jungle sauvage, avec des rapides bouillonnants de classe IV, on s’éclate comme des fous durant cette journée aquatique, encadrés par les barreurs professionnels. Et puis c’est l’étape finale, le long des plages de la côte Caraïbe, où nous avons retrouvé soleil et chaleur étouffante. Nous courrons dans le sable au milieu des cocotiers, avec une boucle finale dans la jungle-mangrove qui nous rappelle combien la végétation impénétrable domine ce pays. Roini sprinte pour gagner l’étape, et nous tombons dans les bras l’un de l’autre à l’issue de cette course splendide et engagée. Au final, je finis donc en tête du parcours Extrême avec un temps cumulé de 20h00 tout rond, sur les 5 étapes+prologue, pour un total de 200 km et 6900 m D+. Une victoire à laquelle s’ajoute la joie de voir ma sœur Françoise et mon beau frère Philippe terminer le parcours Aventure, ainsi que mon copain Jean de la section running d’Airbus. Le parcours Aventure, 80 km moins long, est gagné par un bombero costaricien, à l’issue d’une lutte épique avec son challenger français. C’est une très belle course, qui permet de découvrir un pays aux richesses naturelles énormes. L’organisateur est français, mais la course est très bien intégrée dans le pays où nous nous sommes sentis vraiment bien accueillis les soirs au bivouac. Elle comporte également un volet humanitaire important et généreux, puisque de nombreuses donations sont effectuées dans les villages que nous avons traversés. La Transtica mérite une grande reconnaissance dans le monde des trailers passionnés, car soyez sûrs que les nuits blanches passées par les organisateurs sur le terrain peupleront les vôtres de rêves inoubliables.

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Tendances

BROOKS Cascadia 6 L’essayer c’est l’adopter ! Nouvelle version de la cascadia et toujours autant de plaisir à courir avec.

Nous l’avons essayé pendant plus d’un mois sur divers terrains et dans des conditions parfois difficiles, cette Cascadia 6 avale les kilomètres sans broncher. Son confort est très bon, l’accroche optimale, elle réagit parfaitement aux relances sur tous les types de terrains 90

(Grâce au système de pivot à 4 points en ADN, elle s’adapte à chaque surface d’appui.). De plus, le système BRS répartit mieux et plus uniformément les pics d’impact causés par les terrains accidentés. La nouvelle semelle extérieure, conçue pour offrir une adhérence optimale en montée comme en descente, est composée à 20% de matériaux recyclés. La stabilité de la chaussure est bonne mais des progrès sont encore à faire

sur ce point si on l’a compare à d’autres marque très connue.. Le maintien du pied est très bon grâce au nouveau laçage, mais attention pour ceux qui ont un pied fort, vous risquez d’être un peu à l’étroit dedans. Au final, bilan très positif, la cascadia 6 fait partie pour nous des meilleures chaussures Trail de cette rentrée 2011 ! Poids : 318 g Prix : 125 euros


HOKA

Hoka-test « Je cours avec des Hokas, notamment sur du long. Je suis fan parce que l’amorti est vraiment adapté à des personnes de mon «gabarit» (c’est-à-dire pas vraiment léger...). La semelle permet d’économiser les articulations et le dos face aux chocs répétés de la course à pied, notamment en descente... Je pense que ça peut même avoir un effet bénéfique sur les problèmes d’estomac et d’intestins un peu trop secoués ... Par ailleurs, elles accrochent vraiment bien, même sur sols mouillés. Et puis, gros avantage, elles sont super légères...Il faut les utiliser à l’entraînement pour s’habituer à la largeur et la hauteur de la chaussure, mais ça vient super vite et le petit changement de sensations est vite compensé par le confort de courir avec ces chaussures ! »

Caroline Freslon-Bette / Team Garmin

« Pour ma part ce fut une révélation !! J’ai découvert ce modèle il y a deux ans grâce à une rencontre avec Nicolas Mermoud. J’avais testé un modèle proto et déjà j’avais senti le potentiel du modèle. Cette année j’ai fait la Diagonale des Fou...s avec. Pas trop eu le temps de courir avec des Hoka, faut dire que j’habite Paris et que ce modèle a besoin de dénivelé pour être exploité. Je prends donc le départ avec des Hoka quasi neuves et j’avais prévu de changer de chaussures à mi-course. Je ne me suis même pas posé la question quand je suis arrivé à Cilaos...j’ai conservé les Hoka sans aucun doute. J’avais quasi 0 entrainement dans les pattes, je pesais près de 95 kg...bref le défi était de taille. Les Hoka m’ont permi d’atténuer tous les chocs, de descendre en courant sans exploser les cuisses, d’avoir constamment une sensation de légèreté !! J’ai redécouvert les descentes sur l’avant du pied plutôt que sur les talons...bon ok je leur ai trouvé un seul défaut....tout ceux que j’ai pu doubler ou qui m’ont doublé me questionnaient sur les Hoka. J’ai eu envie de demander à la marque de m’embaucher comme commercial. Je repars sur l’UTMB avec assurément des Hoka aux pieds !! »

Pierre-Etienne Léonard journaliste à France Télévision

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Tendances HOKA

Notre avis :

Notre première réaction lors de l’ouverture de la boîte pour découvrir ces chaussures fût : « ouff, impressionnant, quel look ! » on aime ou on aime pas mais les Hoka ont au moins le mérite de faire parler. Passer cet instant de surprise sur la hauteur des semelles, il était temps de partir sur les sentiers pour les essayer. La première impression une fois les Hoka aux pieds, c’est d’abord d’avoir grandi de 10 cm ! La seconde, c’est le chausson : très bon, voir excellent. Les Hoka s’avèrent très agréable à porter et cela se vérifie sur les premières foulées. La légèreté des chaussures est aussi un très gros point positif. Outre le fait d’être monté sur des «ressorts», les foulées sont plus allongées, on ne sent plus les cailloux, les racines sous nos pieds, c’est assez impressionnant mais surtout appréciable. Les chocs au niveau des chevilles, mollets, cuisses et dos deviennent un lointain souvenir. C’est vraiment le gros point fort de cette chaussure. En montée ou en descente, la Hoka dévoile toutes ses capacités… Si vous aviez peur dans les descentes, là, vous verrez, vous allez gagner en vitesse et en sécurité. L’accroche est très bonne, rien à envier à d’autres marques. Côté stabilité, c’est aussi une surprise. On aurait pu penser qu’avec une telle hauteur de semelle celle-ci serait moins bonne, mais au final c’est un pur plaisir. Le seul bémol qu’on peut peut être repprocher à la Hoka, c’est lors des passages sur le plat, type chemins / routes, où là on sent que l’epaisseur de la semelle est moins à son avantage, les foulées sont un peu plus lourdes, moins dynamique... C’est peut être le seul bémol que l’on ai trouvé sur cette chaussre de Trail ! Mais de toute façon la Hoka est faite pour aller sur des sentiers techniques, avec montées et descentes à répétitions… donc ce point est très vite gommé. Le prix : 155 euros pour le modèle que l’on a essayé (Hoka mafate WP M avec membrane imperméable) ou 145 euros pour la Hoka Mafate mixte. Ce prix peut aussi être un frein pour certains… mais elles en valent la peine. Alors sortez des sentiers battus ! Poids : 310 g

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GO2r Salt’Ba

L’année 2 d’Hervé 010 s’est termin é G à Olliou iraud Sauveur e par le podium le s du Team s portant le nom ur le trail de Noë à l bre de p 9 8 pou S’il est v odiums rai que le r 47 victoires. un comm Team G équipem e peuvent l’être O2 n’en est pas les « Tea e le résult ntiers » il n’en est pas mms at d’une formida en place oins b p a r B r a n Héry, c le politique mis techniqu e o e depuis 2 de cette marqu ureur et manag e -3 ans un e (GO2) r de la nu trition e e référence dan devenue t diététiq s ue sport le monde ive.

Crée en 2004, GO2 a très vite fait confiance à quelques athlètes A.Guillon, J.Serazin, B.de Préville qui sont toujours présents en son sein et si la gamme s’est développée pour répondre aux attentes des coureurs, elle a aussi reçu rapidement un écho des plus favorables à tous les niveaux. Depuis 3 ans les ambassadeurs des plus grands teams plébiscitent GO2. Ainsi on retrouve parmi les nombreux adeptes de la gamme J.Rancon (Team New Balance-BvSport), D.Pasquio, C. Malardé (Team Salomon), S.Court, R.De Paepe, D.Vierdet, L.Klein, F.Porte ( Team Adidas), A;Guillon, H.Giraud Sauveur (Team Lafuma), L.Bonnel, A.Brun, O.Savoy, A.Bonnin, S.Ricard (Team Technica), L.Pommeret (Team Hoka), Emilie Lecomte (Team Quechua) mais également de nombreux habitués des podiums M.Verhaeghe, J.Le Coq, O.Le Guern , F.Faivre, B.De Préville, J.Serazin, D.Caillibot, F.Gilleron, F.cantin, un véritable effet boule de neige.

Pourquoi un tel engouement ?

Nombreux sont les athlètes venus vers GO2 pour bénéficier à la fois des qualités des produits et du suivi mis en place par Bran, coureur avec à son actif UT Mont Blanc, Templiers, Grand Raid Réunion, MDS, au discours de terrain et soucieux d’une proximité qui plaît aux athlètes. A force de parcourir les sentiers les besoins se font sentir et très vite Alain Trublard, responsable de GO2, est mis à contribution pour proposer un produit innovant. Cette année, il s’agira entre autre (chut !!!) de la Salt Bar, la première barre salée. GO2 aide par ailleurs ses athlètes en étant partenaire diététique de leurs épreuves (6666 organisée par A. Guillon, Bugul Noz et Trail de Belle Ile organisée ou parrainée par C.Malardé, Terra Modana organisée par L.Pommeret).

Pourquoi un tel essor ?

Chaque athlète GO2 le reste, en effet la marque reste fidèle à tous dans le monde du trail et reconduit les partenariats d’année en année. Le nombre d’athlètes grandit assurant ainsi une meilleure visibilité. Ajoutons à cela, une grosse présence sur le terrain (courses des athlètes, Templiers, Cyclos, triathlon...) et une reconnaissance dans les autres sports. Si Go2 est bien implanté dans le milieu du trail il est également à pied d’œuvre dans de nombreuses disciplines comm athlétisme (Nouredine Smail, Florian Carvalho, Teddy Venel, Cornnelly Calidon), Rugby (Clermont-Ferrand champion en titre), Football (Stade Rennais), Triathlon (Simon Billeau, Trevor Delsaut, José Jeuland, L. Jalabert), Cyclisme., Sport d’Hiver (Aurore Jean, Fred Jean....), Raid multisport (Team quechua).

Quels sont les objectifs de GO2, du Team Manager ?

L’objectif prioritaire est de continuer à répondre aux attentes des consommateurs en leur proposant des produits innovants, de maintenir une présence dans le monde du trail et sportif en soutenant les athlètes tout au long de la saison pour aller chercher la barre mythique des 100 podiums en 2011. A titre personnel, continuer à visiter la france et ses trésors en courant, boucler le prochain utmb devant Kilian Jornet, et si ce n’est pas possible le regarder courir tellement il paraît voler. Bran Héry

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Tendances Salomotsnhell XT Sof

ell e XT Softsh ell h c n a m s n h La veste sa on est un gilet Softs m t lo n a a S ir p M s gilet is chaud, re il : fo la à e u a techniq our le tr ent. Idéal p v e p u o c t e s 95,00 euro

Salomon XA WP Softshell Conçue pour le trail et les conditions d’humidité extrêmes, cette veste vous permet de réguler votre température tout en restant au sec. Matière et zips imperméables, aérations sous les bras et sur le devant pour un maximum de circulation d’air, coutures étanches et capuche amovible 250,00 euros

Salomon XT Wings II Softshell Ce haut demi-zip doté de la technologie SMART SKIN™ est idéal pour courir par temps froid et venteux. La matière ClimaWIND arrête le vent sur le devant, tandis que dans le dos une matière stretch plus respirante évite d’avoir trop chaud. Pas d’irritations grâce aux coutures UST. 85,00 euros 94


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Eider Veste Pro Une pièce très technique pour toutes les activités dans la nature. Conçue en Polartec® Power Shield® Pro highloft à haut pouvoir gonflant, cette veste offre déperlance, protection contre les intempéries, respirabilité exceptionnelle ainsi qu’une isolation thermique efficace. Les empiècements sous les aisselles en tissu léger optimisent la respirabilité et le confort. Elégante et hautement fonctionnelle : la combinaison du blanc avec le passepoil rouge crée un look athlétique et technique. Coupe ergonomique, parfaitement ajustée, capuche de protection compatible avec un casque. Prix public : 299,90 euros - www.eider.fr

e c a F h t r o The N kishtwar Veste

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Tendances Under Armour Coldgear Under Armour Coldgear compression mock : Les produits Coldgear sont conçu pour courir par temps froid. Coldgear est caractérisé par une matière double-face qui évacue l’humidité au contact de la peau et favorise la circulation de la chaleur corporelle. Il accomplit l’impossible en gardant les athlètes au chaud sans les alourdir. La compression Coldgear développe le transfert d’humidité comme le ferait une seconde peau. Le produit est étudié pour mouler le corps, réduire la fatigue musculaire, et augmenter la régulation thermique. Prix public conseillé : 50 euros

Under Armour Coldgear

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ette chaussR S I A V G I S Y R E V O C RE res et

SIGVARIS Recovery

ourbatu sensations. Moins de c , plus de xygène de crampesles muscles appauvris en o e.

, qu Après l’effort toxines et en acide lacti ction en lit, la contra se chargent ib a ff a s’ e ir scula uloureuse Le tonus mu s devient do re b m e m s e du corps naturelle d ue générale g ti fa e d n o primées et la sensati nt plus com ta ’é n s e in veineux es ve le système s’installe. L , n o ti c a n e ment cles lus correcte p par les mus e u jo e n t ssion e scles. perd en pre près des mu u a n o ti a ig son rôle d’irr ort, ry après l’eff ve o c e R e tt e ion auss e compress n Enfiler la ch u s e b m ja e er aux e à la chevill rt fo : c’est apport e iv s s et dégre ir de façon conséquente covery va ag e R t. e ll o m et au et moindre on sanguine ti la u c ir c la plus sur e d’éliminer ascendante ir vo r e u in e dim ulaires et permettre d sions musc lé ro ic m s le rapidement rbatures. suivant donc les cou r pour préparer l’effort dans ére ui reconnue ’h Mieux récup rd u jo u a t s ieux sion e cace pour m ffi e La compres n ye o m ieux me un e et ainsi m s n te le sport, com in rt o ff près un e récupérer a preuve. orter prochaine é COVERY, à p préparer la E R IS R A V t vous tte SIG upération e c La chausse ré la re lè , accé utes vos après l’effort pidement to ra r e vr u o c iologiques. permet de re ues et phys iq ys h p s é it VERY vous capac VARIS RECO IG S e tt e s s La chau ces : réels bénéfi e d tion e rt o p p a de récupéra s p m te u d upération • Réduction lité de la réc a u q la e d n o ettoyage» • Améliorati nation et «n é yg x o l’ e d on • Améliorati pes s le et des cram s des musc re tu a rb u n des co • Diminutio - SigFresh pose Zone de froid IGVARIS RECOVERY dis nir tte S ue pour rete ç n La chausse o c t n e m nte spéciale tion réfrigéra c a e d’une zone n u re tt perme le froid qui va ps. dans le tem Animation nologie et ères n d’une tech o ti ia c o quatre mati s s e a d L’ e u q ifi c lage spé capter et de l’assemb s permet de e ir ta n e m lé extérieure comp . La surface id o fr le r e tricotage conserv rt le froid, le fe s n a tr t e imprègne limitant (zone d’air) » e tt le c u o «b n du froid. la déperditio

Moins de courbatures et de crampes, plus de sensations

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Tendances E Road

n PULS Mancho

E Road n PULS paro h c n a rt, le m *. Il est in nt l’effo performances a a d n e p ilieu urb i os v m e Porté n r e ît e o r s cour d’acc te auss permet ent adapté à la nce ». Il se por m da ition. ticulière n design « ten compét n o s ’e u à q e grâc ment chon entraîne le man , bien à l’ x u e in cles ve es mus iretour d n le io t t a n liora t de l xygén En amé ad favorise l’o Son objectif es leurs e. Ro ou r fatigu t des d PULSE u e le s i e s p in a am et réduit parition des cr p a l’ miter llet. arfaiu du mo a e iv n ouse p u p a é e r ns tient sa s coutu n in a a s m n le structio du mollet. Il illations Sa con les osc e i s m r in o f a la ns. ue tement t dimin des microlésio e e r d s ain le contr es responsable ir a l e muscu ui respir e réuq e r iè t écifiqu une ma ction sp uarius, u q r A t s e r n o b La fi , sa c ionnaire Révolut s essentiels : ut nit 3 ato du maintien té e cher • Ferm r du tou midité u e c u o •D l’hu ation de • Evacu ettes kings acy Stoc ée des chauss ue c fi f E l o trôl e iss ontr CES - C ’efficacité con ssion maîtrisé ation pre t d ric Concep grâce à la com océdés de fab r rer u p IS SIGVAR nologie et des surer un meille cide ch pour as ncentration d’a le de la te dicaux é co ns m s a uire la ène da d g é des b y r x t ’o e d eux . port tour vein accélérer l’ap n des crampes io , lactique évenir l’apparit pr taillage sang et ème de t s y s le t tent de icator e ES qui permet à la d In it F C té ect Le Perf paramètres du pression adap é opx m u c o a it c sont de eau de t donc une effic iv n le garantir gie du sportif e lo morpho . timum

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Compressport ForWomen Les beauty addicts vont adorer s’entraîner avec les nouveaux manchons de compression Miss COMPRESSPORT - For Women Performance. Toutes de rose vêtues, cet été vous allez vous sentir plus que féminine en courant, pédalant, marchant ou même en récupérant après un entrainement ou lors d’un long voyage en avion ou en voiture avec ces nouveaux bijoux uniquement réservés à vous les femmes. Les Miss COMPRESSPORT suivent le modèle de la R2, le tout premier modèle de manchon de compression sorti chez COMPRESSPORT, avec de nombreux avantages et vertus. Entre autre nous retrouvons l’effet detox qui réduit la production d’acides lactiques, ainsi que l’effet anti-fatigue dont le rôle est d’absorber les chocs et les vibrations musculaires, permettant donc de meilleures performances dans le court et le long terme ainsi qu’une meilleure résistance à l’effort. 40,00 euros / paires

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Tendances Votre guide d’entraînement facile destiné à ceux qui souhaitent savoir s’ils s’améliorent pendant leurs entraînements ou s’ils brûlent des graisses. • Cumuls Les cumuls totalisent vos données d’entraînement depuis la dernière réinitialisation pour suivre votre entraînement à long terme. • HeartTouch – activation de fonction(s) sans appuyer sur les boutons Quand HeartTouch est allumé, diverses informations sont accessibles pendant l’entraînement sans avoir à appuyer sur les boutons (par exemple, si vous portez des gants), en rapprochant simplement votre cardio de votre émetteur. • Indicateur graphique de zone cible Cette fonction désigne sous forme graphique à l’écran la zone dans laquelle vous vous trouvez lors d’une séance d’entraînement pour vous aider à rester dans la zone d’intensité souhaitée. • Polar EnergyPointer EnergyPointer est une fonction simple qui vous indique au cours d’une séance d’entraînement si l’effet principal de votre entraînement est d’améliorer votre forme ou de brûler des graisses. EnergyPointer indique visuellement le point central entre ces deux effets d’entraînement. C’est pourquoi, en dessous de ce point, vous améliorez la combustion de graisses, et au-dessus, vous améliorez votre condition physique. • Polar OwnCal® – dépense calorique Polar OwnCal calcule le nombre de kilocalories dépensées pendant l’entraînement. Cette fonction vous permet de connaître les kilocalories dépensées au cours d’une séance d’entraînement et les kilocalories cumulées dépensées lors de plusieurs séances d’entraînement. • Alarme visuelle et sonore de Zone cible basée sur la FC Vous pouvez définir vos zones cibles de séance d’entraînement en fonction de la FC pour vous aider à définir l’intensité appropriée. Lorsque vous êtes en dehors des zones préréglées, le cardiofréquencemètre émet une alarme visuelle et sonore. • Fréquence cardiaque - bpm / % La fréquence cardiaque est la mesure des efforts déployés par votre coeur. Elle peut être exprimée en nombre de battements par minute (bpm) ou en pourcentage (%) de votre fréquence cardiaque maximale. 99,90 euros

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