L'éducation tout au long de la ville

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Les cartes postales achetées dans ce lieu, écrites sur un coin de table, doivent maintenant être postées, trouver les timbres et la poste, ça occupe ! En agitant celles-ci à la sortie du métro en direction d’un visage engageant, on nous désigne du doigt un certain endroit, en face. En s’approchant, rien, c’est un magasin, on entre tout de même. La poste est au-dessus, au premier étage, on nous le fait comprendre par signes. On reviendra plus tard, là c’est fermé. Quel plaisir d’avoir repéré l’institution la Poste ! Petit bureau sans enseigne au premier étage d’un immeuble banal. Je prends conscience de ces petits riens qui fondent la vie de tous les jours. Le sentiment d’appartenir à une communauté nécessiterait un long apprentissage des codes en vigueur. Le visiteur, le touriste, n’a pas envie d’être repéré comme tel. Se fondre dans la ville est un plaisir. Repérer quelques institutions, savoir bouger d’un point à un autre, reconnaître une façade ou un monument, le situer dans un quartier : quelques bases pour pouvoir être tranquille en marchant, sans avoir la sensation permanente de faire attention. Je mesure ce confort au retour, à Roissy, lorsque juste en suivant les panneaux distraitement, je me trouve au bon arrêt, au bon endroit, au bon moment pour attraper le bus sans réfléchir.

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