PROPAGANDE l'existence ainsi imposée aux hommes est peu différente de la prison, on peut tabler sur une forte résistance. Pour contrer cette résistance, la société matriarcale devra augmenter la sanction en cas de non-paiement de l'impôt. Elle pourrait punir ce non-paiement de mort, mais il semble plus cohérent de créer des camps de travaux forcés. Les zeks de ce nouveau goulag accompliront les tâches nécessaires à la survie économique du système matriarcal : enlèvement des ordures, curage des égoûts, etc. Comme les hommes qui s'acquittent de l'impôt ne seront ni très motivés ni très efficaces, le système, au seuil de l'effondrement économique, se reposera de plus en plus sur le goulag. On y enverra de plus en plus d'hommes sous des chefs d'accusation fallacieux et fantaisistes. Cette possibilité me paraît plus réaliste que la première, mais ce n'est pas l'issue la plus probable. Après tout, aucune société authentiquement matriarcale n'a jamais été observée. Les sociétés primitives matrilinéaires ne sont pas matriarcales; les femmes y font tout et les hommes font la sieste. Il est possible que, grâce à la technologie, le matriarcat anglo-saxon échappe à cette fatalité et puisse effectivement se transformer en régime esclavagiste totalitaire. mais il est plus probable que sous l'effet de la désintégration du corps social qu'a engendrée le féminisme, des sociétés patriarcales allogènes s'installent et occupent des niches de plus en plus importantes (voir l'episode fameux de la charia dans l'Ontario)--un cas d'école des modèles de group selection étudiés par E.O. Wilson et d'autres. La société féminisée semble en effet incapable de s'imposer une stricte application de ses propres lois (voir la déliquescence du système judiciaire). Et c'est justement en Ontario, l'une des sociétés les plus féministes de la planète, que l'on traite la société traditionnelle la plus machiste du monde avec le plus de complaisance. Ce mélange 87