SOCIALISTES N ° 1 0 1 ao û t 2 0 1 8 M e n s u e l d u pa r t i s o c i a l i s t e vau d o i s
SOMMAIRE
E D I TO R I A L
EDITO Socialisme et paysans: redéfinir le contrat social point VD p. 2 Actualité du Grand Conseil p. 3 Les entretiens du secrétariat point D’orgue p. 4-6 Votations du 23 septembre
© Matthias Ripp / Flickr
point commun p. 7 Pétition pour l’accueil de jour p. 8 Romanel-sur-Lausanne
Socialisme et paysans: redéfinir le contrat social Jessica Jaccoud
JAB 1000 Lausanne 1
Présidente du PSV, Rolle
Trois objets seront soumis, le 23 septembre prochain, à la votation populaire. Alors que le contreprojet direct à l’initiative vélo ne semble pas créer d’émule, les deux autres objets ont le mérite de proposer un changement de paradigme dans un secteur où le PS peine à faire entendre sa voix : l’agriculture. Le milieu agricole a longtemps eu comme seul relais politique les partis bourgeois et agrariens. Proches des revendications des propriétaires et des patrons, les agriculteurs et producteurs de la terre se sont naturellement affiliés à des partis de droite et à des organisations paysannes conservatrices. Le libre-échange ayant causé passablement de dégâts dans nos exploitations agricoles, nombreux sont les travailleurs de la terre qui se tournent vers d’autres représentants. L’un d’eux se nomme Uniterre, qui se bat pour une agriculture durable. Cette organisation syndicale paysanne est à l’origine de l’initiative sur la souveraineté alimentaire soutenue par le parti socialiste. Cela étant, à y regarder de plus près, les citoyens-consommateurs sont également de plus en plus conscients et témoins des ravages du libre-échange sur l’agriculture et leur alimentation. Tout le défi se trouve dans la solution à opposer au statu-quo, entre libre-échange et protectionnisme. Vous en conviendrez avec moi, les socialistes ne sont pas protectionnistes comme M. Trump. Ils ne sont pas davantage libre-échangistes comme M. Schneider-Ammann. Le socialisme se définit plutôt dans la nécessité de dénoncer les limites d’un libre-échange oublieux des questions sociales tout en soutenant un protectionnisme qui ne sert pas la grande distribution ou les négociants en matières premières. Ainsi peut se définir le protectionnisme solidaire, défendu par l’initiative pour la souveraineté alimentaire. En somme, il est question de placer le curseur sur la défense des ouvriers agricoles et l’attaque contre les grands distributeurs et les spéculateurs. Retrouver un peu de justice sociale dans nos assiettes et nos champs. Défendre une agriculture respectueuse des animaux. Redéfinir le contrat social entre les citoyens et les agriculteurs.