SOCIALISTES N ° 75 n ov e m b r e décembre 2014 M e n s u e l d u pa r t i s o c i a l i s t e vau d o i s
E D I TO R I A L
SOMMAIRE point VD p. 2-3 Actualités du Grand Conseil
Point CH p. 6 Égalité femmes/hommes : bilan et perspectives point commun p. 7 Section de Bourg-en-Lavaux point d’exclamation p. 8 Confession d’un libéral
© Terence Faircloth / www.flicr.com
point d’orgue p. 4-5 Politique sociale du PSV
SE BATTRE CONTRE L’INDIVIDUALISME IRRESPONSABLE Sandra Feal
vice-présidente du PSV, Mollie-Margot
Solidarité – Mot que nous portons fort dans notre parti. Impossible de comprendre que certains le combattent avec véhémence. Des milliers de francs sont déboursés par nos adversaires pour combattre ce mot, « Solidarité ». Il faut se rendre à l’évidence. Oui, pour une frange de politicienne-s, il est normal qu’un travailleur ne puisse pas vivre de son revenu, il est normal que, selon nos moyens, nous ayons plus ou moins accès aux soins et il est normal que, selon notre fortune, l’impôt soit négocié ou non.
JAB 1000 Lausanne 1
Ces « bien-pensants » nous indiquent que les moyens accordés à l’aide sociale grèvent les budgets de l’Etat et qu’il faut les réduire. Ceci veut simplement dire, à titre d’exemple, que l’ouvrier qui ne joint pas les deux bouts, doit aller vivre sous les ponts. Il est prié d’être discret, car la misère ne saurait avoir un visage et, après tout, qu’il assume le fait de ne pas avoir su trouver un meilleur emploi. L’excellence de la vision libérale : tout est faute ou mérite de l’individu ; aucune responsabilité de la société. La Solidarité n’a pas de place, mais on se donne une bonne conscience d’humaniste par la charité ici, un don par là. Force est de constater que ces dernières votations, et celles à venir, nous amènent à cette volonté d’une société sans étique sociale. Est-ce cette évolution que nous devons laisser dessiner ? Bien évidemment non. Alors, pour combattre le chacun pour soi, l’individualisme, nous devons renforcer notre action, celle de nos élu-e-s tout niveau confondu, mais aussi et avant tout celle de l’ensemble des militant-e-s socialistes. Nous devons renforcer nos liens avec nos alliés de toujours, en premier lieu les syndicats. Ainsi, c’est ensemble que nous pourrons continuer de nous battre, avec nos moyens, notre volonté, pour casser cette spirale qui permet aux plus puissants de se renforcer sans cesse et aux plus fragilisés de perdre l’espoir d’un avenir meilleur et concrètement plus juste.