Fiche-milieu n°7 PNV - Patrick Folliet
PNV - Philippe Benoît
Pipit des arbres sur un rameau de pin sylvestre
sur les versants d’adret des vallons du Clou et du Nant Cruet. Sous nos latitudes, le tétras-lyre est un oiseau essentiellement subalpin dont l’habitat naturel se limite à la zone de transition entre l’étage supérieur de la forêt et les pelouses vers 1 900 à 2 000 m d’altitude. Cette interface forêts/alpages lui est favorable car elle regroupe sur une surface réduite de quoi satisfaire ses besoins, très divers au cours de l’année : zones dégagées pour ses parades nuptiales, places abritées pour établir le nid, landes et alpages pour son alimentation et celle des jeunes, arbres utilisés à la fois comme perchoirs et comme ressource alimentaire (bourgeons), en période hivernale. Sa préférence va aux secteurs de landes dominant des pentes fortes lui permettant une fuite rapide en cas de dérangement. Divers passereaux sont
aussi attachés à cette interface forêts/ alpages comme le merle à plastron, la linotte mélodieuse, le bruant fou, le pipit des arbres et la fauvette babillarde. Concernant les reptiles, on ne rencontre guère que la vipère aspic, qui arbore parfois à ces altitudes une belle robe totalement noire, et le lézard vivipare qui fréquentent régulièrement ces milieux, sans y être pour autant abondants. Le solitaire est un papillon de jour inféodé à ces landes pour sa reproduction. En effet, les œufs de cette espèce sont pondus sur les feuilles de l’airelle et de la myrtille qui sont les plantes hôtes des chenilles. Papillon de montagne, le solitaire fréquente les massifs du Jura et des Alpes, entre 1 500 et 2 600 m d’altitude. Le mâle se reconnaît à sa couleur générale jaune.
Michel Savourey
PNV - Christophe Gotti
Mâle de tétras-lyre pendant les parades au printemps
Vipère aspic mélanique
Le solitaire
Les milieux naturels, des lieux de vie - 111