IL FAUT TOUTE UNE MONTAGNE . Mots: Andi Endruhn Que faut-il pour accueillir l’un des plus grands événements de ski de compétition au monde?
des futurs événements, et en ayant pour objectif premier
Au même titre qu’il faut une abondance de flocons de
ingénieuse afin que l’on ait seulement besoin d’installer des
neige pour recouvrir une montagne, il faut beaucoup d’efforts, d’équipements et d’expertise pour orchestrer un
piste prête à accueillir les meilleurs athlètes. En préparation la sécurité, les pistes ont été homologuées de manière coussins gonflables et des filets de type B.
événement de cette ampleur. Les équipes travaillant sur
Les investissements annuels dans les nouvelles
la conception des pistes, la préparation de celles-ci en
technologies de damage et de neige artificielle ont permis
été, la gestion de la neige et d’autres secteurs doivent tous
à Panorama et à son équipe d’experts de rester au sommet
travailler en synergie. C’est une histoire de cœur qui laisse
de leur art et de faire l’envie de la plupart des régions au
un legs d’excellence.
pays. Cette saison, la station a mis en service les premiers enneigeurs ventilateurs TT10 de TechnoAlpin en Amérique
Loin de l’épicentre du ski en Europe, le cœur du ski de
du Nord, en plus d’ajouter à sa flotte des dameuses Prinoth
compétition au Canada se trouve dans les vastes étendues
qui sont moins énergivores. Depuis 2014, Panorama a
sauvages de la Colombie-Britannique, sur le flanc est
investi plus de 35 millions de dollars en immobilisations.
de la chaîne Purcell. À Panorama, le merveilleux milieu naturel est composé de sommets se dressant comme des piquets, de vallées denses recouvertes de forêts de pins et de ruisseaux limpides et impétueux. Les pentes soigneusement dessinées pour les courses, avec ses vallons parfaits, peuvent sembler aux antipodes du paysage accidenté qui entoure la station. Mais depuis que la station a accueilli sa première compétition d’envergure en 1976, le ski de compétition fait partie intégrante de l’ADN de Panorama, tout comme le paysage qui lui donne son caractère distinctif. Depuis cette course charnière en 1976, la station Panorama a accueilli cinq épreuves de la Coupe du monde de ski alpin FIS, la Coupe du monde de ski para-alpin et les Championnats du monde de ski para-alpin IPC, ainsi que les courses annuelles du circuit Nor-Am au cours des 20 dernières années. Chaque événement permet à la station d’agrandir et d’améliorer ses infrastructures de courses, ce qui la positionne comme chef de file en Amérique du Nord. Par exemple, plusieurs pistes ont été améliorées. Les plus récentes modifications ont été apportées à la piste de descente de la Coupe du monde afin qu’elle soit élargie en vue d’accueillir les Championnats du monde de ski para-alpin IPC. Pendant les saisons estivales, les travaux dans la montagne ont été consacrés à l’élargissement, au nivellement et au déplacement de la terre pour créer une 18 | JUNIOR WORLD CHAMPIONSHIPS 2022
Les pics montagneux en dents de scie et les vallées profondes où se trouve Panorama ont été créés par la puissance et la vigueur des glaciers que l’on aperçoit encore depuis le sommet de la montagne. Ce même besoin inné de faire avancer les choses se reflète chez le personnel de la station Panorama. S’appuyer sur le travail effectué dans le passé pour créer et développer est un processus qui, comme à l’ère glaciaire, entraîne une grande beauté et, dans ce casci, une excellence technique. Ce sont des décennies de technologies en constante évolution, d’expertise et d’héritage qui sont intégrées dans nos pistes. Que faut-il pour accueillir l’un des plus grands événements de ski de compétition au monde? Il faut toute une montagne.
J’ai peut-être un petit parti pris à cet égard, mais je pense que Panorama est l’une des meilleures stations pour tenir des courses au Canada. La station appuie tout ce qu’on veut faire. Les équipes de damage et de neige artificielle sont de premier ordre et travaillent dans un seul but. Il n’y a pas beaucoup d’endroits qui ont ce genre de complicité entre tous les aspects de l’organisation d’une course, et c’est vraiment cool. » — Cassidy Gray