Le Journal du Palais : juin - août 2025

Page 1


Le Grand Festival #9, du 18 au 23 mars — 01 Histoire(s) décoloniale(s), #Dalila, De Betty Tchomanga, spectacle — 02 Visites contées — 03 & 04 On t'appelle Vénus #2, de Chantal Loïl, compagnie Difé Kaka, danse — 05 Ateliers d'écriture avec Gaëtan Dorémus — 06, 07 & 08 La Nuit des Musées, Dj set avec Good Dirty Sound et Maître Madj, le 17 mai.

DESTINATION PALAIS

Cet été, le Palais de la Porte Dorée vous offre mille raisons d’y passer du temps : flâner sur la terrasse un verre à la main, découvrir les expositions, danser, rêver devant les aquariums ou réfléchir au monde qui vient.

Temps fort de la saison, l’exposition Banlieues chéries donne le ton d’un été festif et engagé. Elle raconte l’histoire vivante et sensible des banlieues populaires, leur richesse, leur diversité et leur créativité. En résonance, la programmation hors-les-murs Les Rebonds se déploie tout l’été dans de nombreuses villes partenaires en Île-de-France.

Au Palais, cette énergie se prolonge avec une multitude de rendez-vous : spectacles, concerts, rencontres pour petits et grands, du Forum à la terrasse, en passant par le Musée et l’Aquarium.

La saison estivale est aussi le moment idéal pour (re)découvrir ce monument emblématique à travers des détails insolites qui en révèlent la richesse comme la complexité. Depuis la terrasse du Poisson Lune, laissez-vous embarquer dans des visites exclusives en soirée, guidées par nos médiatrices et médiateurs, pour explorer les secrets du lieu sous un nouveau jour.

Constance Rivière

Directrice générale

OURS

Directeur de la communication, des publics et de la RSO : Benjamin Béchaux

Responsable de la communication et du numérique :

Irène Guellec

Chargée de la communication :

Marie Fleury

Rédactrice :

Elodie De Vreyer

Maquette : Sandy Chamaillard

SO MM AIRE

4 LES ACTUS DU PALAIS

Cet été ? Destination Palais !

6 DOSSIER

Les neuf secrets du Palais

13 PORTRAIT

Kamel Khélif, l’art de l’errance

14 AGENDA

26 LE PALAIS VU PAR...

Féris Barkat

27 DU CÔTÉ DES ENFANTS

Le street-art

28 VU & ENTENDU AU PALAIS

Le Palais croqué par Singeon

LES ACTUS DU PALAIS DOSSIER

PALAIS

20 MIN TOP CHRONO

Tous les jeudis, profitez des visites pop-up pour explorer le Palais fermé au public et découvrir ses secrets et anecdotes les mieux gardés ! Gratuit, sans inscription. Départ sur la terrasse Poisson Lune.

Infos à retrouver p. 15

AQUARIUM

ODE AUX CORAUX

Suivez une marionnette à travers son voyage dans le monde fascinant des coraux grâce au spectacle Récif. Entre projections et jeux d’ombres, plongez dans un univers sous-marin et poétique qui fait naître questionnements, découvertes et émotions. Pour petits et grands !

Infos à retrouver p. 24

CET ÉTÉ ?

DESTINATION PALAIS !

Faire du Palais

un lieu de rencontre et de découverte pour tous : c’est l’objectif de l’opération L’été au Palais. La troisième édition se déroule du 8 au 13 juillet.

Comment être accessible et accueillant pour tous les publics ? Chaque établissement culturel se pose la question. Le Palais aussi. Éloignement géographique, méconnaissance du lieu, absence d’intérêt pour les projets traités, obstacles tarifaires parfois… Les raisons de bouder les musées sont multiples. Les institutions culturelles rivalisent d’initiatives pour essayer d’y remédier. Tout au long de l’année, le Palais travaille en étroite collaboration avec les acteurs associatifs pour

faire connaître son offre et faciliter l’appropriation des lieux et des contenus. Il développe également des partenariats durables, notamment avec la Ligue de l’enseignement, ainsi que des jumelages culturels avec des territoires, comme celui initié cette année avec la ville de Bondy. Temps fort de cette démarche de démocratisation culturelle, L’été au Palais se tiendra du 8 au 13 juillet pour sa troisième édition. « Notre objectif est d’imaginer des activités qui parlent à chacun et chacune, notamment à des personnes qui ne partent pas ou peu en vacances, et de leur faire découvrir le Palais dans une ambiance accueillante et joyeuse », explique Clémentine Coquaz, cheffe du service du développement des publics et de l’éducation artistique et culturelle. Avec 2 400 participants l’an dernier, L’été au Palais a rapidement trouvé son public. Familles, enfants, adolescents,

adultes viennent parfois de loin grâce aux transports organisés avec la Ligue de l’enseignement et son réseau associatif d’éducation populaire.

Cette année, la programmation s’articule autour de l’exposition Banlieues chéries, avec des ateliers d’arts plastiques pour les plus jeunes et une visite dansée imaginée avec la compagnie

Par Terre d’Anne Nguyen. Des médiations sont menées par de jeunes habitants de Bondy formés par les médiateurs du Palais.

Chaque journée se conclut par un spectacle suivi d’un temps d’échange. La compagnie

Les Grandes personnes animera cette performance avec ses impressionnantes et géantes marionnettes. « Nous espérons que cette expérience donnera envie aux participants de revenir en famille ou entre amis et de s’approprier le Palais sur le long terme », conclut Clémentine Coquaz.

LE CHIFFRE CLEF 55

C’est le nombre d’espèces animales présentes à l’Aquarium tropical qui sont menacées dans leur milieu naturel. Ce sont principalement des poissons d’eau douce.

Ces animaux figurent sur la liste rouge mondiale des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La liste définit plusieurs stades : espèce vulnérable (15 présentes à l’Aquarium tropical) ; en danger (29) ; en danger critique d’extinction (9) et disparue dans la nature (2). Certaines font spécifiquement parties d’un programme de conservation géré par l’Association européenne des zoos et aquariums. Des instructions strictes et précises données

VRAI/FAUX

LES BANLIEUES SE RESSEMBLENT

aux établissements partenaires permettent d’assurer la conservation et la reproduction de ces animaux. L’enjeu est important : un quart des poissons d’eau douce dans le monde sont menacés d’extinction, selon l’UICN. Un chiffre en augmentation à cause du réchauffement climatique, de la pollution et de la pression humaine. Grâce à ce réseau de collaboration, l’Aquarium tropical participe activement à protéger ces milieux riches, fragiles et trop souvent oubliés.

Avec le Journal du Palais, apprenez-en plus sur chacune de ces 55 espèces menacées. La première est à découvrir dans l’animal star de ce numéro !

FAUX.

Les banlieues présentent des visages très variés en France. On y trouve des lotissements pavillonnaires de style divers, des cités-jardins nées dans l’entre-deux-guerres, des immeubles de faible hauteur, des nouveaux quartiers à l’architecture novatrice.

Les barres d’immeubles sont souvent considérées comme emblématiques des banlieues parce qu’elles ont constitué pendant 25 ans la majorité des constructions. En effet une crise du logement s’est installée après 1945 suite aux destructions de la guerre, au baby-boom et à la vétusté des logements existants. Cette crise s’est poursuivie dans les années 1960 et 1970 avec l’arrivée de populations suite aux décolonisations. Pour répondre rapidement à la demande de loge-

INSOLITE !

L’ANIMAL STAR

LE CYPRINODON ALVAREZI

Il n’existe plus que dans les aquariums… Argentée, d’une taille d’environ cinq centimètres, cette espèce partageait la source Potosi, au centre du Mexique, avec le pupfish de Catarina (Megupsilon aporus) et l’écrevisse Cambarellus alvarezi, qui sont tous deux complètement éteints. Ce petit poisson d’eau douce vivait uniquement dans cette source mais la surexploitation de son milieu naturel a conduit à son extinction. Pour sauvegarder cet animal, l’Aquarium tropical participe à un programme de reproduction européen. L’établissement a reçu 30 œufs. Ils ont donné naissance à des poissons ayant désormais atteint leur maturité sexuelle. Les alevins (jeunes poissons) sont séparés des adultes qui pourraient les manger. Un mâle et trois femelles sont déjà visibles dans les bassins de l’Aquarium. Ils seront rejoints par d’autres. Pour les découvrir, rendez-vous dans la section « biodiversité continentale » de l’Aquarium !

Pour en savoir plus sur les missions de sauvegarde de l’Aquarium, lisez le chiffre 55.

ments, l’État a lancé la construction de ces barres qu’on a appelé les grands ensembles, comme la Courneuve (93) ou les Minguettes à Vénissieux (69). Ces immeubles standardisés et gigantesques à bas coût apportaient le confort moderne à leurs occupants. Mais ils ont vite créé des problèmes d’exclusion et de ghettoïsation. C’est pourquoi dès 1973 la circulaire Guichard a mis fin à la construction des grands ensembles. Il existe des immeubles en forme de choux.

VRAI - Dès les années 1960, des architectes ont fait des propositions pour rompre avec la grisaille et la monotonie de ces quartiers. Ainsi à Nanterre (Hautsde-Seine), Émile Aillaud dessine des tours en forme de nuage et recouvertes de mosaïque de couleur. Le même architecte imagine pour la Grande Borne à Grigny

(Essonne) des bâtiments bas et colorés. Ils serpentent entre des cours aux formes étranges avec de nombreux passages invitant au jeu et à la déambulation. À Créteil (Val-de-Marne), Gérard Grandval imagine dix tours à l’architecture végétale avec des balcons en forme de pétales qui leur vaut le surnom de Choux (photo).

L’originalité de ces propositions n’a pas empêché ces quartiers de connaître la crise. À partir des années 1990, les programmes dits de rénovation urbaine ont été mis en œuvre pour améliorer ou détruire les grands ensembles et réaménager les lieux pour y amener plus de services, de centralités et d’espaces publics de qualité.

Pour en savoir plus, visitez l’exposition Banlieues chéries. Plongez-vous dans le catalogue de l’exposition et la revue Mondes & Migrations, Banlieues pop’ (en vente à la boutique de l’exposition).

LES NEUF SECRETS DU PALAIS

Retrouvez plus de détails sur ces différentes œuvres et éléments architecturaux sur le site internet du Palais ainsi que lors des visites pop-up de la terrasse Poisson-Lune.

Détails fantaisistes, sculptures redécouvertes, œuvres cachées… Construit en 1931 pour l’exposition coloniale internationale, le Palais est à la fois un chef-d’œuvre total de l’art déco et un lieu au carrefour de l’histoire tourmentée de la France avec ses anciennes colonies. Alors qu’un comité scientifique vient d’être créé pour en décrypter l’histoire, explorez neuf secrets du Palais, révélés notamment lors des visites pop-up, chaque jeudi.

1 Le nageur

Sa monumentale silhouette rouge se détache derrière le fond vert des arbustes voisins. Quand on arrive du métro, impossible de rater l’homme écarlate qui nage le crawl dans le jardin du Palais de la Porte Dorée. On ne voit que son torse, son talon, un bras droit, une main et un visage serein aux yeux clos. Dans le bonheur, du plasticien sénégalais Diadji Diop, a été imaginé pour les Journées européennes du patrimoine en 2010.

LA FRESQUE INACHEVÉE

LES DIORAMAS

Vue galerie des produits végétaux © Archives Musée du Quai Branly, PP0131272, 1931.

LE PLAN GOOR LES KANGOUROUS

Les œuvres monumentales recouvertes de résine époxy rouge sont la marque de l’artiste. Sa couleur évoquant le sang donne au nageur un visage universel, par-delà les origines ethniques. Quant à la nage, elle évoque celle des migrants naufragés luttant pour leur survie. « À l’heure où les frontières se ferment un peu partout dans le monde, cette sculpture est une invitation au voyage au rêve et à l’utopie », commente l’artiste. Ces raisons ont conduit le Musée national de l’histoire de l’immigration à acquérir Dans le bonheur pour l’installer dès la fin 2010 dans le jardin.

LES MOSAÏQUES LES LIONNES GARDIENNES

2 Les lionnes gardiennes

Avant de gravir l’escalier qui monte au Palais, arrêtez-vous devant les lionnes de granit. Elles sont juchées par groupes de deux sur de hauts pylônes et semblent monter la garde en dévoilant des crocs menaçants et des pattes débordant de leur socle. Motif classique de l’architecture antique qui a partiellement inspiré le Palais, ces lionnes gardiennes ont été sculptées par Henri Navarre (1885-1971). Elles avaient pour vocation d’orienter les visiteurs. En effet deux d’entre elles regardent vers le Palais et deux autres vers le Bois de Vincennes où se tenait l’Exposition coloniale en 1931. Remarquez la façon dont les fauves sont représentés : aucun détail, des formes

simples soulignant leur musculature et leur ossature. « Henri Navarre pratiquait surtout la sculpture sur verre et son travail en masses épaisses a influencé le traitement de ces lionnes », commente Armand Coutard, chargé de conservation au Palais. Un rendu original et finalement très moderne.

3 Les fantaisies du plan Goor

Entrons à présent dans le majestueux Hall d’honneur. Sur la droite, observez la maquette d’époque de l’Exposition coloniale et juste au-dessus le plan d’orientation dessiné par Gaston Goor (19021977). Le peintre illustrateur flamand s’y est autorisé quelques fantaisies. Notez par exemple le sous-marin au milieu du lac de Daumesnil, à côté de trois-mâts et autres navires. «  Seule une navette fluviale circulait entre les différentes parties de l’exposition, commente Armand Coutard. Mais la diversité des bateaux dessinés illustre le slogan de l’Exposition : faire le tour du monde en une journée. » Remarquez aussi les cerfs et autres girafes qui se promènent dans les allées. Il y avait bien un zoo situé au sud-est de l’Exposition (il a été transféré ensuite à son emplacement actuel) mais les seuls animaux présents dans les allées étaient des dromadaires qui baladaient les visiteurs.

4 Qui a dessiné les mosaïques ?

Ensuite, direction le Forum. Admirez à gauche le sol recouvert de mosaïques tout juste restaurées à cet endroit. Longtemps, on a cru qu’elles avaient été dessinées par l’architecte du Palais lui-même, Albert Laprade. Mais Laëtitia Ferreira était sceptique : « Aucun document officiel ne le prouvait ». La cheffe du service de la conservation architecturale au Palais a donc mené l’enquête. Pour découvrir récemment que ces mosaïques avaient été imaginées par les dessinateurs des établissements Gentil et Bourdet qui ont réalisé et posé ces décors. Les illustrateurs s’appelaient Marcel Baude et René-Marcel Aubry. Au passage admirez la diversité des matériaux qui composent la mosaïque : carreaux en grès cérame, tesselles (petits carrés) en pierre et cubes en pâte de verre avec un fond de feuille d’or.

5 La fresque inachevée

Dans le Forum toujours, regardez la fresque du commerce, située à droite de la porte d’entrée. Dans sa partie gauche, juste au-dessus d’une scène représentant une marchande et son enfant échangeant des fruits avec une autre femme, il reste des parties grises bordées de rouge dessinant les contours de moutons à vendre. Ce rouge correspond à la poudre qui était projetée pour définir le dessin de la fresque. Sa mise en couleur n’a jamais été faite ! La technique de la fresque, connue dès l’Antiquité et remise au goût du jour depuis la fin du XIXe siècle, consiste en un mortier frais (d’où le terme al fresco) appliqué sur un mur que l’on sature de pigments colorés avant de le laisser sécher. On sait que le fresquiste Pierre Ducos de la Haille et ses élèves de l’École des Beaux-arts de Paris n’avaient pas achevé le Forum pour l’ouverture de l’Exposition coloniale le 6 mai

LA MYSTÉRIEUSE JOSEPHA

1931. « La fresque ne pouvant être peinte que lorsque le mortier est encore frais, il n’y a pas de repentir ou d’ajout possible. Cette partie non terminée à temps n’a donc pas pu être repeinte a posteriori », souligne Laëtitia Ferreira.

6 Des chaises en modèle unique

En sortant, si l’envie vous prend d’un arrêt au café du Palais, observez les chaises bistro sur lesquelles vous êtes assis. Spécialement imaginées pour le Palais, elles sont l’œuvre du styliste et designer Philippe Model né en 1956. Leurs couleurs sont directement inspirées par les tons de la fresque du salon Afrique et la mosaïque du Hall d’honneur. Elles sont tressées à la main et aucune n’est identique à sa voisine !

7 La mystérieuse Josepha

De l’autre côté du Hall d’honneur, allez jeter un œil dans le salon Afrique et regardez la femme nue qui y est peinte sur le mur de droite. Elle figure aussi sur la façade sculptée du Palais et sur des nombreux tableaux exécutés entre la fin des années 1920 et les années 1960. Pourtant, jusqu’à récemment, ce modèle noir n’avait qu’un prénom, Josepha. Laëtitia Ferreira mène l’enquête depuis

deux ans pour retracer sa vie et sortir de l’anonymat celle qui fut l’un des modèles les plus prisés de son époque.

Un tableau de Louis Bouquet (fresquiste du salon Afrique) qui la nomme, une boucle d’oreille qui permet de l’identifier sur de nouvelles toiles…. De récents appels à témoignage ainsi que des recherches historiques lèvent progressivement le voile sur la vie de Palmyre Laurent, alias Josepha. Née à Trois-Rivières (Guadeloupe) en 1897, cette petite-fille d’esclave habitait le quartier du Montparnasse, foyer de la vie artistique dès les années 1920. Après avoir été femme de chambre, elle a commencé à poser nue et contre rétribution à l’École des Beaux-arts de Paris. Elle s’est éteinte à l’hôpital Lariboisière en 1977, sans famille proche, ni descendance.

8 Les kangourous oubliés

Et puis le Palais cache aussi quelques secrets en coulisses. Comme la statue de kangourous en calcaire du sculpteur animalier Georges Hilbert (1900-1982) découverte en 2019 par un agent du Palais qui a vu deux oreilles émerger d'un buisson ! Haut d’1,70 m et pesant plus de 600 kg, ce groupe de deux kangourous, l’un penché, l’autre debout date de 1930. Placé devant l’un

PORTRAIT DE JOSEPHA SUZANNE REY DE JAEGHER (1907-1994), 1932, COLL. ÉCOLE DES BEAUX-ARTS DE PARIS

LE COMITÉ HISTOIRE DU PALAIS

Afin de mener une réflexion scientifique approfondie sur l’histoire du Palais de la Porte Dorée, monument de propagande coloniale édifié en 1931, l’établissement vient de mettre en place un comité d’histoire.

Présidé par l’historien Pierre Singaravélou, spécialiste des empires coloniaux, ce comité rassemble des chercheurs et chercheuses engagés dans une approche critique de l’histoire coloniale française.

En croisant les savoirs historiques les plus récents avec l’héritage de ce bâtiment emblématique de l’exposition coloniale de 1931, le comité propose une relecture rigoureuse et nuancée du passé.

Ce travail contribuera à enrichir les ressources mises à disposition du public, sur place comme en ligne, et renforcera les dispositifs de médiation afin de mieux restituer la complexité de cette part de l’histoire.

Le comité est composé de Sara Legrandjacques, agrégée d’histoire et docteure, spécialiste des migrations coloniales et impériales ; Maureen Murphy, historienne de l’art à l’université Paris Nanterre ; Damarice Amao, assistante de conservation au cabinet de la photographie du Centre Pompidou ; Sophie Cras, historienne de l’art à l’université Paris 1 PanthéonSorbonne.

des pavillons de l’Exposition coloniale, il a sans doute été déplacé ensuite dans le jardin arrière du Palais et oublié. Restaurés, les animaux ont été installés dans la partie administrative du monument. Georges Hilbert avait également sculpté pour l’Exposition coloniale un Gorille et un Chimpanzé aujourd’hui déposés au Muséum d’Orléans.

Ces sculptures sont visibles uniquement lors des visites pop-up.

9 Les dioramas

À l’étage ce sont les dioramas classés aux Monuments historiques qui attendent une restauration. Ces huit grandes vitrines datant de 1931 mettent en scène les productions destinées à l’exportation, au détriment des cultures vivrières des populations locales. Elles se composent d’une toile de fond peinte, d’éléments de décor naturels (sable, bois,

vannerie en rotin) et de personnages en 2D ou 3D. « Il y avait à côté de chaque diorama des vitrines avec des échantillons de produits et matériaux, hélas disparus », commente Laëtitia Ferreira. Quatre dioramas trop endommagés ont été détruits lors de la fermeture en 2006 du Musée des arts africains et océaniens qui occupait alors le Palais. Les quatre restants représentent un marché de l’Ouest africain, une plantation malgache de vanille et girofle, une autre de canne à sucre et caféiers aux Antilles, une oasis saharienne. Ces vitrines qui ont toutes été imaginées par des artistes différents seront prochainement restaurées pour être présentées et expliquées aux visiteurs. Ces dioramas sont visibles uniquement lors des visites pop-up.

Retrouvez les différentes étapes historiques du Palais de la Porte Dorée sur notre site web, onglet « Monument ».

L’ART DE L’ERRANCE

Kamel Khélif vient de remporter le quatrième Prix BD de la Porte Dorée avec Dans le cœur des autres, un album géant d’une grande puissance graphique et poétique, entre rêve et réalité. Rencontre.

C’est l’histoire d’une errance. L’histoire d’un homme vêtu de sombre qui marche dans les rues de Paris, invisible et muet dans la grande ville anonyme. Dans ses bras, un portrait : celui d’une femme aimée (la Scapigliata de Léonard de Vinci) qu’on devine partie et dont il voit le visage partout, sur un mur ou un nuage. De Paris à Marseille puis à Alger, il la cherche tout en sachant qu’elle n’est plus là. Cette quête mélancolique est au centre du roman graphique de Kamel Khélif lauréat en mai dernier du quatrième Prix BD de la Porte Dorée, Dans le cœur des autres. Une œuvre au format A3 et au style singulier tout en nuances de gris. Pour « créer un rythme lent qui est celui du personnage » commente l’artiste, il n’y a que deux images par page. Certaines au rendu quasi photographique fourmillent de détails, d’autres sont plus abstraites, sorties d’une imagination vagabonde : « Quand je suis sur une planche je ne sais jamais à quoi ressemblera la suivante. »

Kamel Khélif qui se définit comme « l’enfant bâtard de la peinture et de la BD » travaille à la peinture à l’huile. Comme son personnage d’homme errant, récurrent dans son travail, l’artiste n’est pas pressé. Il lui a fallu trois ans pour réaliser Dans le cœur des autres et des mois pour écrire les courts textes introspectifs et poétiques qui accompagnent les dessins. « Un bon texte peut sauver de mauvaises images. Pas le contraire », estime l’artiste qui

a débuté en collaborant avec des poètes, Amine Medjdoub et Nabile Farès.

Depuis son enfance cet autodidacte né en 1959 à Alger dessine en noir et blanc. Il nuance et ombre, cache et révèle. Ainsi, Dans le cœur des autres n’est pas seulement l’évocation d’un exil intérieur lié à la perte de l’être aimé, une navigation entre rêve et réalité. Par touches, au fil des pages, l’artiste évoque aussi l’exil social des plus démunis et le déracinement des migrants. Il donne un visage aux Algériens massa-

crés à Paris le 17 octobre 1961 sur ordre du préfet Maurice Papon. Autant de lectures possibles, de fils à tirer : « Je ne suis pas dans l’évidence, je fais confiance au lecteur pour faire des liens ». L’errance, la mémoire, l’exil traversent cette œuvre inclassable depuis le premier album, Homicide (1995) conçu avec Amine Medjdoub jusqu’à Monozande (2024) qui évoque la vie d’un réfugié congolais dont la famille entière a été massacrée. Kamel Khélif porte en lui le souvenir de cette Algérie en guerre quittée

brutalement à l’âge de cinq ans. « Une voix a dit « On s’en va ! » Je me souviens d’une lumière très forte qui frappait par la fenêtre du salon, d’une maquette de paquebot et d’une reproduction d’un portrait d’Arcimboldo qui lui faisait face » Puis ce fut l’arrivée à Marseille dans la prison d’Arenc, puis le grand bidonville de Sainte-Marthe avant la cité de transit dans les quartiers nord. Il y a fait des études de mécanicien tourneur de dessinateur industriel, travaillé dix ans comme animateur social avant de pouvoir vivre de son art. Depuis le quartier populaire du centre-ville de la cité phocéenne qu’il habite depuis plusieurs années, ce fils de maçon venu reconstruire la France observe avec effroi la montée du racisme. Saluant le travail du romancier Mathieu Belezi sur l’Algérie coloniale et ses séquelles dans la société française, l’artiste confie, désabusé : « On n’avance pas sur ces sujets. L’Europe est un continent de vieux et l’immigration est une nécessité. » Face à tant de « cécité, de surdité » Kamel Khélif retourne à sa table à dessin. En ce moment il teste de nouvelles techniques de peinture. « Image, c’est l’anagramme du mot « magie », relève-t-il. Il faut bien de l’imagination et de la poésie pour faire face à l’horreur. »

Dans le cœur des autres, éditions Le Tripode. 178 pages, 33€. Plus d'informations sur les Prix de la Porte Dorée sur palais-portedoree.fr

Avant, après ou en marge de votre visite du Palais, posez-vous sur LA terrasse estivale la plus douce de tout l’est parisien ! Jusqu’à septembre Poisson Lune vous promet une saison estivale inoubliable !

Concerts, quiz,Trempolune (le tremplin jeune talent), grands bals, boissons engagées à prix doux et food-trucks renouvelés

chaque jour : tout est réuni pour faire vibrer vos soirées.

Une programmation inédite viendra également rythmer cette saison en écho à l’exposition

Banlieues chéries.

INFOS PRATIQUES

Gratuit, en accès libre dans la limite des places disponibles.

Du mardi au vendredi de 16h à minuit. Samedi et dimanche de 12h à minuit. Ces horaires peuvent varier en fonction de la météo.

Poisson Lune est fermé le lundi.

Chaque semaine la programmation du Poisson Lune est à retrouver sur Facebook et Instagram @poissonluneportedoree

LES TEMPS FORTS !

NOT ONLY HIP-HOP

VENDREDIS 6, 13, 20 ET 27 JUIN

En résonance avec l’exposition

Banlieues Chéries, Poisson Lune propose une carte blanche au collectif NOHH avec initiation au graffiti, au rap, au scratch et au breaking. Chaque soirée sera suivie d’un dj set et d’une jam de danse ouverte à toutes et tous.

CONCERT CARIBÉO-ÉTHIOPIEN RÉSIDENCE

TAMARADAH

SAMEDI 5 JUILLET

Tamar est une chanteuse israéloéthiopienne, en passage exceptionnel à Paris. Ses voyages et ses rencontres ont donné naissance à un métissage unique dans sa musique, où se retrouvent soul, musiques caribéennes et afrobeat. Elle sera au Poisson Lune, accompagnée de ses quatre musiciens pour 1h30 de spectacle.

LE BAL DES MUSICIENS DU METRO

DIMANCHE 13 JUILLET

Poisson Lune et le Palais de la Porte

Dorée présentent une collaboration exceptionnelle avec la RATP, réinterprétant le bal de la Fête nationale : le bal des Musiciens du Métro !

La chanteuse Kalala des Musiciens du Métro présentera un format trio au pied du Palais pour vous faire danser toute la soirée.

LA SEMAINE DES CARAIBES

JEUDI 17 – DIMANCHE 20 JUILLET

Embarquez pour une semaine à la découverte des cultures caribéennes avec au programme : blind test et quizz de culture générale le jeudi, dj set par Joss Mendes le vendredi, concert de gwoka guadeloupéen avec YinYang-Ka samedi et initiation à la salsa cubaine dimanche. Et parce que la découverte passe aussi par la cuisine, retrouvez ces saveurs dans nos food-trucks !

RAPPEUR - TROMPETTISTE

LADOGZ

SAMEDI 26 JUILLET

Le jeune rappeur montreuillois fera résonner sa trompette et sa guitare comme un écho à l’exposition Banlieues chéries. Ses inspirations jazz viendront souligner ses textes volontiers politiques, qui parlent de fraternité et de l’envie de mettre la lumière sur sa ville.

POISSON LUNE

IMPROVISATION ELECTRO PUNK

BLONDIN

SAMEDI 30 AOÛT

On fête la rentrée avec un live XXL du phénomène Blondin. Les trois enfants terribles de l’improvisation, déguisés comme à leur habitude, viendront faire bondir la terrasse pour une performance de 3h non-stop.

INITIATIONS À LA DANSE GRATUITES

BALS

TOUTE LA SAISON

Le parquet de danse du Poisson Lune vous accueille chaque semaine pour des initiations gratuites au swing, à la salsa, au blues, à la line dance et à la samba !

LES VISITES POP UP DU PALAIS

JEUDIS DE 18H30 À 21H

Chaque jeudi, une médiatrice du Palais investit Poisson Lune pour faire découvrir les secrets du monument ! Gratuites et sans inscription, ces visites d’une durée de 20 minutes permettent de découvrir les coulisses du monument fermé au public avec un passage dans l’Aquarium et le Musée. L’occasion d’allier détente et culture dans un cadre exceptionnel.

INFOS PRATIQUES

Mardi > vendredi de 10h à 17h30

> Samedi et dimanche de 10h à 19h

Dernier accès 1h avant la fermeture.

AU MUSÉE

Banlieues chéries

Jusqu'au 17 août, le Palais vous propose une immersion artistique au cœur de l’histoire des banlieues pour dépasser les clichés avec l’exposition Banlieues Chéries. Venez découvrir plus de 200 documents d’archives, peintures, installations, vidéos, design, photographies et témoignages autour de ces territoires singuliers au carrefour de l’art, de l’histoire et des dynamiques sociales. Banlieues douces-amères, banlieues engagées, banlieues centrales, toutes les facettes des banlieues se dévoilent à vous, offrant une multiplicité de points de vue du 19e siècle à aujourd’hui.

L’exposition est également rythmée par une programmation au Palais et hors les murs en dialogue avec les territoires. Baptisés « Les Rebonds », ces rendez-vous proposent :

• Trois expositions capsules à La Courneuve, à Corbeil-Essonnes et à Vandoeuvre-lès-Nancy.

• Une programmation de rencontres, débats, projections cinéma à Gonesse, Sarcelles, Clichy-sous-Bois, la Courneuve, Villeurbanne.

Informations et réservation : palais-portedoree.fr

À L’AQUARIUM

DERNIÈRESSEMAINES

À L’AQUARIUM JUSQU’AU 24 AOÛT 2025 Il faut sauver le Joba Mena : enquête à Madagascar

Prenez part à une extraordinaire expédition à la recherche d’une espèce en danger critique d’extinction : le Joba Mena, poisson d’eau douce de Madagascar. L’Aquarium tropical vous plonge au cœur d’une enquête passionnante et immersive sous forme de bande dessinée. À découvrir en famille dès 7 ans.

Informations et réservation : palais-portedoree.fr

INFOS PRATIQUES TARIFS VISITES GUIDÉES

Tarif plein : 16 €

Tarif réduit : 13 €

Réservation fortement recommandée sur palaisportedoree.fr

AGENDA

LE PALAIS ET SON ARCHITECTURE ART DECO

DIMANCHE 29 JUIN 16H

Découvrez ce monument classé, unique en son genre : son style architectural Art déco, sa richesse artistique mais aussi sa singularité. Avec votre guide, vous saurez tout sur les grands noms de l’Art déco (Eugène Printz, Jacques-Émile Ruhlmann, Raymond Subes, etc.) et leurs techniques qui ont façonné le Palais.

Durée : 1h30

AU MUSÉE JUSQU'AU 17 AOÛT

AGENDA

MONUMENT

LE PALAIS, TRACE DE L’HISTOIRE COLONIALE

DIMANCHE 8 JUIN 16H

Explorez le Palais de la Porte Dorée pour comprendre l’histoire de ce monument unique. Une traversée dans le temps pour resituer le contexte historique de l’Exposition coloniale de 1931, décrypter les représentations et le récit colonial des fresques et du bas-relief et parcourir l’histoire complexe de ce lieu.

Durée : 1h30

MUSÉE

BANLIEUES CHÉRIES

SAMEDIS 21 JUIN ET 19 JUILLET 14H30

Laissez-vous guider dans l’exposition Banlieues chéries qui explore les banlieues comme des lieux de mémoire et de transmission. De la ceinture rouge à la « crise des banlieues », en passant par la construction des grands ensembles, c’est une multiplicité de points de vue de la fin du 19e siècle à aujourd’hui qui est donnée à voir.

Durée : 1h30

MUSÉE

LE MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE

L’IMMIGRATION

SAMEDIS 7 JUIN ET 5 JUILLET 14H30

Lors de cette visite guidée, découvrez le Musée national de l’histoire de l’immigration. Documents d’archives, photographies, parcours de vie, art contemporain sont rassemblés dans un parcours chronologique qui vous montre comment l’histoire de l’immigration est une composante indivisible de l’histoire de France.

Durée : 1h30

AQUARIUM

L’AQUARIUM TROPICAL

DIMANCHE 15 JUIN 14H EN FAMILLE, DÈS 8 ANS

En famille ou entre amis, découvrez les richesses de l’Aquarium tropical avec un médiateur scientifique : observation, émerveillement et anecdotes sont au rendez-vous. Véritable fenêtre ouverte sur le monde aquatique, cette visite vous sensibilise à la diversité du vivant, à la préservation des espèces et des écosystèmes.

Durée : 1h30

LES DÉCOUVERTEINSTANTS DU PALAIS

TOUS LES WEEK-ENDS DE 14H À 18H

Micro-visites, quiz, activités de découvertes scientifiques… Que ce soit à l’Aquarium, au Musée ou dans le monument, venez vous émerveiller, vous instruire ou vous laisser surprendre le temps d’une activité proposée par les médiateurs du Palais.

Durée : 20 à 30 minutes

Gratuit avec un billet d’entrée, sans inscription.

Des ateliers créatifs en famille pour apprendre tout en s’amusant !

INFOS PRATIQUES

TARIFS

ATELIERS : Tarif plein : 16 € Tarif réduit : 13 €

Ateliers 3-5 ans (1 adulte accompagnateur obligatoire)

Réservation en ligne fortement recommandée sur palaisportedoree.fr

AGENDA

AQUARIUM À CROCS !

SAMEDIS 7 ET 21 JUIN, 5 ET 19 JUILLET 10H30 3-5 ANS

Avez-vous déjà vu un alligator tout blanc ? Après avoir observé cette curiosité tropicale, les jeunes visiteurs fabriquent leur propre créature à l'aide de carton, de peinture et d’un peu d’imagination. Moins dangereux que le reptile original mais tout aussi vorace, leur alligator en carton pourra aussi vous croquer les doigts !

Durée : 1h

SAMEDI 28 JUIN 10H30 6-10 ANS

Après avoir découvert l’exposition

Banlieues Chéries, cet atelier propose de construire une vue imaginée d’un quartier urbanisé. Le participant repartira avec une petite maquette reproduisant une fenêtre ouverte sur la ville. Perché au sommet d’un immeuble, à l’aide de ciseaux et de cartons, c’est un nouveau paysage de banlieue qu’il faudra inventer.

Durée : 1h30

AGENDA

LE GRAND WEEK-END DE L’ÉTÉ AU PALAIS

SAMEDI 12 ET DIMANCHE 13 JUILLET DE 10H À 18H

L’Été au Palais est un évènement gratuit à destination en priorité des publics issus du tissu associatif de la Ligue de l’enseignement Île-de-France : familles, enfants, ados et adultes sont les bienvenu(e)s ! À cette occasion, le Palais ouvre grand ses portes pour une programmation riche en activités créatives, visites découvertes et spectacles !

Un évènement coconçu par l’Union régionale d’Île-de-France de la Ligue de l’enseignement et le Palais de la Porte Dorée.

En accès libre, sur inscription

VISITE GUIDÉE

L’IMMIGRATION, UNE HISTOIRE AU FEMININ

DE 10H À 11H30 MUSÉE

Avec votre guide et à travers l’exposition permanente, partez à la rencontre des récits et portraits des figures féminines, aux représentations souvent erronées ou effacées, qui illustrent l’histoire des mouvements migratoires.

Gratuit, sur réservation

VISITE GUIDÉE

COMPAGNIE PAR TERRE / ANNE NGUYEN

DE 15H À 16H MUSÉE

Conduite par un médiateur du Musée et un danseur hip-hop de la Compagnie par Terre/Anne Nguyen, cette visite interactive allie la découverte des œuvres à celle de différents styles de danses hip-hop par la rencontre, la mise en mouvement et la réappropriation personnelle des œuvres par la danse.

SPECTACLE

LES GRANDES PERSONNES

DE 16H À 16H30 FORUM

Cet été quatre marionnettes géantes de la compagnie les Grandes Personnes découvrent le Palais de la Porte Dorée.

Anouk, Badardine, Baya et K.-S. se connaissent déjà puisqu’ils ont paradé ensemble dans les rues de Seine-Saint-Denis à l’occasion de la Biennale Multitude en 2023. Ils incarnent plusieurs parcours d’immigration mais aussi le dynamisme et la diversité de ce territoire.

Leur pantomime racontera en rythme quelques moments saillants ou drôles de leur vie quotidienne.

Un échange aura lieu avec l’équipe artistique à l’issue de chaque représentations.

La compagnie les Grandes Personnes est soutenue par : la DRAC Île-de-France, la Région Île-deFrance, la ville d’Aubervilliers et la Villa Mais d’Ici.

En partenariat avec Multitude – La Biennale de Seine-Saint-Denis.

ET AUSSI

DE 10H À 18H EN CONTINU MUSÉE, AQUARIUM ET MONUMENT

Instants découvertes :

Micro-visites, quiz, activités de découvertes scientifiques… Que ce soit à l’Aquarium, au Musée ou dans le monument, venez vous émerveiller, vous instruire ou vous laisser surprendre le temps d’une activité proposée par les médiateurs du Palais.

Tous médiateurs :

Visites flash, échanges spontanés, coups de cœur… À l’occasion de l’exposition Banlieues chéries et dans le cadre d’un jumelage culturel entre le Palais et la ville de Bondy, des jeunes Bondynois deviennent médiateurs d’un jour et partagent avec vous leur vision des œuvres et de la banlieue, entre clichés et réalités vécues. Curieux, curieuses, promeneurs ou habitués, laissez-vous surprendre le temps d’une mini-visite originale !

Activités ouvertes à toutes et tous, en priorité aux publics de la Ligue de l’enseignement Île-de-France.

Vous souhaitez être éclairé sur les grandes questions de notre époque ? Chaque semaine, venez apprendre et partager autour d’un film, d’un livre ou d’une question en lien avec les enjeux contemporains : immigration, discrimination, sauvegarde de la biodiversité, rapport au vivant. Mêlant cinéma, littérature et rencontres, ce rendez-vous hebdomadaire et gratuit réunit un ou plusieurs invités d’horizons variés.

Tous les mercredis à 19 h. Gratuit sur réservation.

Pour prendre un verre avant la rencontre ou prolonger la soirée, vous pouvez profiter de la terrasse Poisson Lune.

Toute la programmation sur palais-portedoree.fr

AGENDA

RENCONTRE
Zyed, BOuna, Nahel… COmment s’Organiser pOur ne pas les Oublier ?
EN

PARTENARIAT AVEC STREET PRESS

MERCREDI 4 JUIN 19H AUDITORIUM

En 2005, Zyed Benna et Bouna Traoré meurent lors d’un contrôle de police à Clichy-sous-Bois. Presque 20 ans après, Nahel Merzouk est tué par un policier à Nanterre lors d'un contrôle routier. Ces évènements tragiques posent la question des tensions quotidiennes avec les forces de l’ordre dans les banlieues : comment marquent-elles toutes celles et ceux qui y vivent, comment y répondre ? Comment les habitants et les familles se mobilisent et organisent leur action pour obtenir justice et éviter de nouvelles victimes ?

Avec Fatou Dieng, membre du comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Anthony Pregnolato, sociologue, et Fabien Truong, co-auteur de Grands ensemble, violence solidarité et ressentiment dans les quartiers populaires (La Découverte, 2025).

Rencontre animée par Ines Belgacem, rédactrice en cheffe adjointe de Street Press

RENCONTRE LA NATURE

PEUT-ELLE CONQUÉRIR(RE)

LES BANLIEUES ?

MERCREDI 11 JUIN 19H AUDITORIUM

Les mobilisations environnementales se jouent aussi en banlieues. Dans des quartiers denses où le bâti gagne sans cesse du terrain, préserver ou récréer le lien à la nature est un enjeu essentiel. Comment préserver ou recréer les espaces naturels, les cultiver, leur redonner une place dans les vies et les esprits des habitants ?

Le lien renoué à la nature peut-il être un moteur d’émancipation et de mobilisation citoyenne ?

Avec Féris Barkat, co-fondateur de Banlieues Climat, Eve Charrin, auteure de Glissement de terrain (Bayard, 2024) et Mathieu Grissolange, agriculteur urbain chez Études et Chantiers Île-de-France.

Rencontre animée par Élodie Barakat.

CINÉMA

DRANCY, CITÉ DE LA MUETTE. MEMOIRES CROISEES

UN ÉVÉNEMENT CONÇU PAR CLOÉ KORMAN, ÉCRIVAINE ET MEMBRE DU COMITÉ SCIENTIFIQUE DE L’EXPOSITION BANLIEUES CHÉRIES

MERCREDI 18 JUIN 19H AUDITORIUM

Une soirée avec des lectures, des extraits d’un podcast et d’un film pour croiser les regards et les mémoires de la Cité de la Muette, à Drancy.

Avec Myriam Rabah Konaté, réalisatrice du podcast Écouter la Muette, l’histoire des mémoires d’une cité de Drancy (2023), Arnaud des Pallières, réalisateur du film Drancy Avenir (1996) et Cloé Korman, autrice de Tu ressembles à une juive (Seuil, 2020) et Les Presque Sœurs (Seuil, 2022).

SOUVENIRS D’UN FUTUR RADIEUX

UN FILM DE JOSÉ VIEIRA

MERCREDI 25 JUIN 19H AUDITORIUM

Souvenirs d’un futur radieux (78 minutes, 2014) est l’histoire croisée de deux bidonvilles qui se sont construits, à 40 ans d’intervalle, sur un même territoire, hors la ville de Massy, dans la banlieue sud de Paris. Dans les années 60, le bidonville était peuplé de paysans. Ils venaient du Portugal. Au début des années 2000, les habitants du bidonville sont pour la plupart des Roms.

La projection sera suivie d’une conversation avec José Vieira autour du film et de son livre Souvenirs d’un futur radieux (Chandeigne, 2024).

CINÉMA

EN PARTENARIAT AVEC LIBÉRATION

PLACE À DEMAIN

SAMEDI 14 JUIN

DÉBATS

À PARTIR DE 10H30 AUDITORIUM

Le Palais de la Porte Dorée accueille la deuxième édition de Place à demain, festival de Libération qui donne la parole aux jeunes de moins de 30 ans ! Durant cette journée de rencontres, ateliers, lecture-performance et concerts, chacun vient bousculer les frontières qui tracent des démarcations implacables dans nos villes, dans nos vies. Entre ceux dont l'accès à la justice, à une information représentative, à l'espace public ou au rêve est évident et ceux pour qui c’est bataille quotidienne. Comment les jeunes des quartiers populaires vivent-ils ces frontières qui les enferment parfois dans une citoyenneté au rabais ? Quelles stratégies inventent-ils pour les déjouer, les franchir, voire les abolir ? En écho à l'exposition Banlieues chéries, Place à demain interroge cette géographie de l'inégalité. À nous de faire silence. Et d'écouter. En partenariat avec le Palais de la Porte Dorée et France Travail. Avec le soutien de Ghett’up et de Makesense. Gratuit, sur réservation

LECTURE-PERFORMANCE

LE RETOUR DU ROI JIBRI LES CONTES DE LA CITE

18H30 TERRASSE ÉPHÉMÈRE POISSON LUNE

Lecture (en)chantée de contes qui, chacun dans son style, rendent hommage à ceux qui transmettent les récits d'une génération à une autre et forgent la mémoire des quartiers.

En présence des journalistes Ramsès Kéfi, Salomé Kiner, Maïram Guissé et de l’auteur Saïd de l’Arbre

Durée : 1h

Gratuit, dans la limite des places disponibles

CONCERTS

ASFAR SHAMSI & LEMOFIL

À PARTIR DE 20H TERRASSE ÉPHÉMÈRE POISSON LUNE

Des rimes tranchées, une écriture soignée, des textes rap dans leur construction et pop dans leur couleur, aux productions intimes, électros ou aériennes, la musique d’Asfar Shamsi est à l’image de toutes ses influences. Lauréate du Fair cette année, deux ans après avoir été sélectionnée au tremplin Rappeuz, Asfar Shamsi s’est réappropriée les genres pour en tirer une musique limpide et enivrante. Un savant mélange entre Sheldon, Luidji et Laurent Voulzy.

Lémofil est une voix grave qui bouscule son public par des textes d’une sincérité brute. Sa langue emprunte l’amour des images aux poètes classiques (Baudelaire, Desnos, Césaire) et la rythmique du phrasé aux fines plumes du rap français (Gaël Faye, Diam’s, Disiz). Les compositions puissantes du pianiste et beatmaker Martin Vigne (George Ka, Eesah Yasuke) et le violoncelle habité de Marion Gourvest accompagnent les personnages de ses textes. Ce savant mélange prend vie sur scène avec une sincérité sans concession.

Gratuit, dans la limite des places disponibles

Ateliers à partir de 11h.

Retrouvez la programmation complète sur palais-portedoree.fr

AGENDA

LA FÊTE DE LA MUSIQUE

SAMEDI 21 JUIN À PARTIR DE 19H30 TERRASSE ÉPHÉMÈRE POISSON LUNE

Pour la Fête de la musique, le Palais de la Porte Dorée donne carte blanche à l’une des figures de proue du rap français : Rocé. En résonance avec l’exposition Banlieues chéries, il propose une programmation inédite mêlant divers courants et générations du rap. DJ Willaxxx ouvre et clôture la soirée avec ses sets aux influences musicales africaines et américaines. Du rap boom-bap trap et drill de Ryaam, aux kicks de Nayra sur des sonorités moyen-orientales, en passant par le kreol urban pop de Maya Kamaty, toutes ces rappeuses clament haut et fort des textes engagés et incisifs. En invité spécial, Rocé monte sur scène pour partager quelques-uns de ses titres phares.

Gratuit, dans la limite des places disponibles

THÉÂTRE

RÉCIF

THÉÂTRE DES ALBERTS

SAMEDI 7 JUIN 11H ET 16H AUDITORIUM

TOUT PUBLIC, À PARTIR DE 7 ANS

À la croisée de la poésie et de la connaissance, RÉCIF plonge au cœur de la beauté et de la complexité du récif corallien. Un monde bien vivant, délicat et inspirant. Trois comédiens et une marionnette tentent de comprendre et de partager le fonctionnement exceptionnel de ce microcosme fascinant.

L’émotion les guidera dans cette quête, entre raison et déraison.

Résultant d’une exploration collective tant artistique que scientifique, le spectacle RÉCIF est avant tout une ode à la nature. N’y a-t-il pas urgence à s’émerveiller ? Ne faudrait-il pas également s’inquiéter de la préservation de cette richesse sous-marine ?

Rencontre pour petits et grands à l’issue de la représentation avec l’équipe artistique, Pascale Chabanet, directrice de recherche à l'IRD et le directeur de l’Aquarium tropical, Charles-Edouard Fusari.

En partenariat avec l'IRD.

Mise en scène : Vincent Legrand et Eric Domenicone (La Soupe Cie)

D’après une proposition artistique de Cynthia Jung Jeu et manipulation : Marjorie Currenti, Aline Escalon, Guillaume Lung-Tung

Année de la mer 2025 : projet labellisé La Mer en commun

Durée : 50 min de spectacle, suivi d’une rencontre

Tarif : 5 €

Rendez-vous

estival

des arts vivants, le Festival Paris l’été investit le Palais de la Porte Dorée avec une programmation plurielle.

INFOS PRATIQUES

Samedi 26 et dimanche 27 juillet. Forum et Auditorium Marie Curie. Réservation sur : www.parislete.fr

Textes pour Paris l’été © Matthieu Banvillet

AGENDA

DANSE SOLOS DORÉS

REBECCA JOURNO, CALIXTO NETO ET THIBAUT EIFERMAN

SAMEDI 26 ET DIMANCHE 27 JUILLET 16H FORUM

TOUT PUBLIC, À PARTIR DE 12 ANS

Pour Paris l'été, le Forum se fait lieu de partages et accueille trois jeunes chorégraphes pour une découverte de leur exaltante inventivité. Interprètes repérés dans de nombreuses compagnies, ces artistes sont devenus depuis peu créateurs à part entière et signent désormais des œuvres qui ne laissent pas indifférents. La pièce manifeste de Calixto Neto célèbre les corps invisibilisés, notamment dans son Brésil natal. Les deux autres solos forment des jeux de riposte contre les stéréotypes - corporels pour Thibaut Eiferman et féminins pour Rebecca Journo.

L’Épouse, conception et interprétation : Rebecca Journo Outrar, conception : Lia Rodrigues, chorégraphie et interprétation : Calixto Neto HHH (Hand, Heart, Head) (extrait), chorégraphie et interprétation : Thibaut Eiferman

Durée : 1h30

Tarif : de 10 à 20 €

DANSE BACH NORD [SORTEZ LES GUITARES]

Pour Marina Gomes, culture hip-hop et engagement citoyen sont indissociables, comme en témoigne Bach Nord, créée en réaction au film polémique de Cédric Jimenez, BAC Nord. Sur une composition musicale inspirée de Jean-Sébastien Bach, naviguant entre guitare, drill et shatta, la pièce déconstruit les clichés sur les cités, sans pour autant en occulter la violence. À partir de la gestuelle proposée par des jeunes en ateliers, la chorégraphe compose une œuvre contemplative et puissante qui questionne la représentation, dans l'espace artistique et médiatique, des populations marginalisées. Pour Paris l'été, des jeunes Franciliens viennent partager la scène avec les danseurs de la compagnie pour une version augmentée et fiévreuse du spectacle.

Chorégraphie et direction artistique : Marina Gomes

Durée : 30 min

Gratuit sur réservation.

THÉÂTRE

SAMEDI 26 ET DIMANCHE 27 JUILLET 19H30 AUDITORIUM TOUT PUBLIC, À PARTIR DE 12 ANS

Roumain, Eugen Jebeleanu a longtemps pratiqué la danse sportive de compétition et accédé à une carrière nationale impressionnante. Face à nous, il dialogue avec son passé dans un geste autobiographique intime et politique. Sur un lino de danse doré, accompagné de projections d’archives et d’un couple de danseurs qui vient ponctuer sa parole de démonstrations de haut niveau, l’ancien prodige confie ses souvenirs d’adolescent, la découverte de la sexualité, la peur de l’échec, le deuil du père et l’effort pour gagner l’amour des parents. Alternant danse et récit, les interprètes invitent même le public à une chorégraphie participative, de la valse au cha-cha-cha, comme autant de chapitres d’une jeunesse qui s'élance sur le chemin de la libération. Écriture et mise en scène : Eugen Jebeleanu

Avec Eugen Jebeleanu et deux danseurs, Laura Grigore et Stefan Grigore

Collaboration artistique : Yann Verburgh

Chorégraphie : Stefan Grigore, Laura Grigore

Durée : 1h10

Tarif : de 10 à 20 €

MARINA GOMES
SAMEDI 26 ET DIMANCHE 27 JUILLET 18H FORUM TOUT PUBLIC
EUGEN JEBELEANU

LE PALAIS VU PAR FÉRIS BARKAT

« J’ai visité le Palais pour la première fois en mars dernier. C’est donc tout récent. D’un point de vue architectural il est très beau. Mais c’est surtout la tension entre le passé colonial du monument et le musée qu’il abrite aujourd’hui qui est intéressante. Je pense que la colonialité imprègne encore la mémoire collective, notamment dans les musées. Les expositions du Musée national de l’histoire de l’immigration traitent cette mémoire de façon plus juste. Avec mon association Banlieues Climat, nous imaginons des dispositifs, avec le prisme environnemental, pour faire venir dans les musées la jeunesse des quartiers populaires qui ne s’y sent pas légitime. J’évoquerai cette action lors d’une soirée débat des Mercredis de la Porte Dorée le 11 juin. »

BIO EXPRESS

Féris Barkat, 25 ans, est le cofondateur de Banlieues climat. L’association créée en 2022 forme les jeunes des quartiers populaires aux enjeux climatiques. Elle a ouvert en octobre dernier la première école populaire du climat à Saint-Ouen.

Plus d'informations : banlieues-climat.org et page 20.

À ÉCOUTER

À écouter au Studio de musique de l’exposition Banlieues chéries ou à flasher ici :

LA PLAYLIST DE BANLIEUES CHÉRIES

Non la musique des banlieues, ce n’est pas que le rap ! De la chanson réaliste à l’électro en passant par le punk, la playlist de l’exposition en dévoile toute la diversité.

Le disque craque et pour cause… C’est une chanson composée en 1889, A Montrouge d’Aristide Bruant qui ouvre la playlist de Banlieues chéries. Elle a été élaborée par l’équipe de l’exposition, sa co-commissaire Émilie Garnaud dite Aleteïa et le Centre national de la musique. Dans la logique d’une exposition qui entend dépasser les clichés sur les banlieues, on comprend vite que la musique des banlieues n’est pas née avec le rap français. Même si celui-ci plonge effectivement ses racines dans les périphéries urbaines.

Les banlieues ont été chantées dès l’avènement de l’enregistrement sonore, inspirant les chanteurs réalistes puis les artistes les plus populaires des décennies suivantes, de Michel Jonasz à Jean Ferrat… mais aussi les rockeurs punks de Bérurier Noir. Puis, au début des années 1990, la parole des banlieues depuis les banlieues émerge avec le rap de Dee Nasty, IAM ou encore NTM. Une parole souvent revendicative mais aussi poétique avec Abd al Malik, punk et sombre avec Casey. L’électro est également bien

présente avec des artistes qui viennent de la banlieue ou qui y sont produits tels que Laurent Garnier, Air, Étienne de Crécy, Heretik System et Mondotek. Enfin, les artistes femmes, souvent oubliées, sont bien représentées.

C’est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir Sté Strausz, Keny Arkana, Lady Laistee, Ekoué et bien sûr Aya Nakamura. Si vous n’êtes pas rassasié, rendez-vous au Salon de musique situé dans l’exposition permanente pour écouter d’autres titres.

La playlist de Banlieues chéries a été conçue en partenariat avec le Centre national de la musique / What the France.

LE STREET-ART

De nombreux artistes ont choisi d’exprimer leur art et leurs idées sur les murs de la ville. Comme ce graffeur photographié par Willy Vainqueur. On te raconte !

1 DANS L’EXPO

Ce graffeur a été pris en photo en 1984 au Fort d’Aubervilliers par le photographe Willy Vainqueur. Tu peux le retrouver dans l’exposition Banlieues chéries

La photo se situe dans la troisième partie, « Banlieues centrales », qui montre comment la banlieue est un lieu de création et de vie.

STREET-ART

, c’est « la rue » en anglais. Le street-art c’est l’art de la rue. Les artistes utilisent la rue pour montrer leur travail à tout le monde. Ils utilisent les murs, les trottoirs… Il y a du street-art sur tous les continents, généralement en ville.

UNE HISTOIRE ANCIENNE

6 DÉNONCER ET RÊVER

Les artistes utilisent aussi le street-art pour critiquer ce qui ne va pas dans la société et défendre leurs idées. L’un des plus connus est l’anglais Banksy. On ne connaît pas son visage. Ses graffs dénoncent les guerres par exemple.

5 EMBELLIR LA VILLE

On trouve beaucoup de street-art en banlieue. Dans ces villes qui se transforment avec des créations et des démolitions d’immeubles, les artistes trouvent de nombreuses palissades de chantier, des bâtiments abandonnés. Graffer donne du sens à ces lieux et embellit le quartier.

Les hommes préhistoriques peignaient déjà dans les cavernes ! Le street-art est né aux Etats-Unis. Des jeunes qui n’avaient pas de travail ont voulu protester contre cette situation en écrivant sur les murs. C’était de simples signatures (« tags ») avec des noms qu’ils s’étaient inventés (« blazes »). L’apparition des bombes de peinture (« sprays ») a fait évoluer ces tags vers des dessins, ce qu’on appelle le « graff ».

4 DE TOUS LES STYLES

Certains artistes utilisent des pochoirs pour reproduire facilement leurs dessins à plein d’endroits différents. D’autres font des collages de photos, utilisent de la mosaïque et même des déchets ! Le street-art intéresse les musées, les galeries d’art et les collectionneurs.

Pour découvrir comment les artistes racontent les banlieues, rendez-vous à l’exposition Banlieues chéries. En plus, il y a un livret et un espace spécial pour les enfants !

VU & ENTENDU AU PALAIS

PRÉPAREZ VOTRE PROCHAINE VISITE ! Nous vous accueillons du mardi au vendredi de 10h à 17h30 et du samedi au dimanche de 10h à 19h. Dernier accès 1 heure avant la fermeture (pour pouvoir vraiment en profiter !). Pour venir jusqu’à nous, les transports en commun ou le vélo, c’est bien ! Métro 8 – Tramway 3a – Bus 46 et 201 – Vélib – station Porte Dorée. Pour toute information : 01.53.59.58.60 ~ 293, avenue Daumesnil – Paris 12e . Pour les personnes à mobilité réduite : accès par une rampe puis élévateur accessible à l’entrée administrative. Nos actus, les bons plans, vos avis ! palais-portedoree.fr palaisdelaportedoree Établissement public du Palais de la Porte Dorée

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.