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Les jeunes fans de chirurgie esthétique La dynamique des ponts.

Les jeunes, fans de chirurgie esthétique

La chirurgie esthétique n’est plus liée à une quête de jeunesse. Pour preuve, les 18-34 s’y mettent, et en force. Entre banalisation et popularisation, la chirurgie esthétique se fraie un chemin auprès des millennials, soucieux de leur parfaite apparence sur Instagram. Estomper les rides, raffermir les fesses, augmenter les lèvres, souligner l’os de la pommette… Les interventions plastiques sont de plus en plus accessibles et s’effectuent pour certaines en moins d’une heure. Aux Etats-Unis, des praticiens stars proposent des «lunch-break cosmetics», des soins esthétiques qui prennent tout juste le temps d’une pause déj et auxquels on se livre sans y réfléchir plus longtemps que pour le choix d’un restau. Loin des opérations contraignantes, les pratiques sont perçues comme douces: laser, peeling, injections d’acide hyaluronique, cryolipolyse... Un phénomène qui se généralise largement par les pratiques des influenceurs sur les réseaux sociaux et se normalise par le biais de programmes de relooking, comme Incroyables Transformations en France ou Body Fixers en Grande-Bretagne. Le phénomène interroge, d’autant qu’il semble provoquer une réelle addiction chez les jeunes: à la clinique des Champs-Elysées, centre connu en la matière et très présent sur les réseaux sociaux, on compte deux à trois visites par client et par an.

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ENGLISH TEXT. Blame social media and influencers, but plastic surgery is no longer just for older patients. The 18- to 35-year-olds are turning to it in ever-greater numbers to smooth – early onset –wrinkles, firm up behinds, fill lips, and accentuate cheeks. There are now even “lunchbreak cosmetics”: procedures such as laser therapy and dermal sculpting that can be done in the space of a lunchtime. And it’s popular, at the Clinique des ChampsÉlysées in Paris, customers have on average three treatments a year.

La dynamique des ponts

Certains font édifier des murs, d’autres se consacrent àun ouvrage architectural plus positif: le pont. Construction millénaire, sa symbolique forte d’union et de réconciliation intéresse de plus en plus d’architectes. Ils l’envisagent comme une réponse aux défis de notre époque, notamment la saturation des villes et la montée des eaux. Au-delà de leur usage évident de franchissement et de transit, les ponts pourraient demain remplir de multiples fonctions: abriter des habitations, des commerces, des équipements urbains, devenir lieux de vie et de rencontre àpart entière. C’est notamment l’ambition de Marc Mimram, ingénieur et architecte français, connu notamment pour la passerelle Léopold-Sédar-Senghor (anciennement passerelle Solférino) à Paris, la passerelle sur le Rhin entre Strasbourg et Kehl, les ponts de Feng Hua et Beng Bu à Tianjin en Chine, le pont Hassan-II à Rabat au Maroc. L’architecte belge Vincent Callebaut, dans son projet The 5Farming Bridges, se propose de réinventer cinq ponts détruits par la guerre à Mossoul et d’y construire des fermes urbaines et des habitations. Près d’Oslo, au cœur de la forêt norvégienne, l’architecte danois Bjarke Ingels a imaginé The Twist, un musée d’art contemporain à l’architecture spectaculaire posé sur une rivière et reliant ses rives. Au Danemark, la ville de Norðragøta, sur les îles Féroé, revendique la valeur symbolique de son hôtel de ville édifié sur une rivière.

ENGLISH TEXT. Long a symbol of reconciliation and connection, the bridge is now being rethought as a place for living.

Belgian architect Vincent Callebaut’s project Five Farming Bridges, for example, aims to reconstruct five destroyed bridges in Mosul as centers of urban farming and living. Meanwhile, near Oslo,

Norway, Danish architect Bjarke Ingelshas built the Twist, a spectacular gallery-bridge-sculpture that spans a 60-meter-wide river at contemporary-art center Kistefos Sculpture Park.

Rubrique réalisée par

ELLEN WILLER en collaboration avec l’agence NellyRodi.

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