Sarah Dinckel et le son Herzfeld Herzfeld, «le champ du coeur», un nom «qui sonne alsacien» et rend hommage à John Heartfield, né Helmut Herzfeld, peintre allemand connu pour ses collages antifascistes. Un label folk, pop, électronique qui tient le haut du pavé strasbourgeois. Sarah nous en parle. DR
Plus de place à terrasse du «Troc Café», Sarah Dinckel se résout à l’intérieur mais «près de la fenêtre pour avoir au moins la lumière». 24 ans, de longs cheveux bruns et la voix douce, cette jeune personne assure désormais la coordination du label Herzfeld devenu mythique sur la scène musicale émergente strasbourgeoise. «Tout a commencé vers 2004-2005 - sans moi -» raconte-telle, « de la fusion de «Vergo» et «Antimatière». Les fondateurs d’Herzfeld étaient des musiciens pour la plupart amateurs qui étaient «à côté, profs, architectes, bilbiothécaires...» Sarah y est entrée en 2006 comme musicienne et a ensuite repris le rôle de l’un des fondateurs, Renaud Sachet, parti fonder un nouveau groupe «Luneville» mais toujours membre de l’association. De folk au départ, l’éventail sonore de l’écurie s’est élargi à des musiques plus contemporaines avec des groupes comme « Crocodiles Inc », «Electric Electric» ou bien encore «Roméo et Sarah» dont fait partie notre interlocutrice. «Avec un filtre commun », précise-t-elle, « notre ingénieur du son Vincent Robert et son studio du passage de la Pomme de Pin, sur les toits du Monoprix.» Les musiciens «Herzfeld» ont entre 24 et 40 ans mais Philippe Poirier, fringant sexagénaire, reste de l’aventure en solo après avoir eu «toute une carrière derrière lui dans le groupe Kat Onoma de Rodolphe Burger, et une carrière solo». «Le but du label est de sortir de beaux disques » explique simplement Sarah.
« Quatre albums sont à venir d’ici 2013 : Electric Electric, Thomas Joseph, Original Folks et A Second Of June. Paris, chacun de nous y joue régulièrement. Electric Electric tourne beaucoup, «Original Folks» a été élu album du mois d’avril 2009 et le Herzfeld Orchestra 2e album de l’année 2010 par le magazine «Magic RPM » autre «voix de presse» nationale que les «Inrocks». «On est une trentaine de musiciens qui font leur chemin, pour la plupart avec une sensibilité d’autodidacte». C’est peut-être ce qui donne au label Herzfeld ce son anglophone assez unique, bien à lui, et qui pourrait faire beaucoup de bruit dans les années à venir. Pour découvrir et écouter :
www.hrzfld.com
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