L'Orléanais 8 décembre 2022

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André Magny

IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais

Dans la foulée de la campagne de financement du Carrefour Santé Orléans, celui-ci devait s’appeler Carrefour Santé Aline-Chrétien, à la suite de l’important don de la famille Chrétien à la Fondation de l’Hôpital Montfort. C’était cependant avant la levée de boucliers de certains Orléanais.

Louis V. Patry était l’un de ceux-là. L’ancien cofondateur notamment de la Société francoontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) s’était insurgé contre la perte du mot Orléans dans la nouvelle appellation.

Dans un courriel adressé aux gens de la Fondation Montfort en octobre dernier et cosigné avec sa conjointe Nicole, il mentionnait notamment sa « grande déception » de voir enlever «un nom précieux pour nous et un nom

qui indiquait où est situé le Carrefour. »

L’absence du mot « Orléans » était clairement perçue comme une perte d’identité pour plusieurs Orléanais interrogés à ce moment-là lors du dévoilement du nouveau nom.

Lorsque mis au courant du changement de décision de la Fondation Montfort dans une lettre signée par le président-directeur général, Marc Villeneuve, dans laquelle le nouveau nom officiel était présenté avec l’ajout du mot « Orléans », M. Patry a pris 48 heures pour réfléchir à la nouvelle proposition avant d’en discuter avec L’Orléanais

Bien qu’il concède que ce soit un pas dans la bonne direction, il avoue qu’il n’est pas « tout à fait satisfait. Mes préoccupations demeurent. Le format d’Orléans est plus petit que les autres mots et moins visible par sa couleur. » On remarquera

8 décembre 2022, Vol. 6 Numéro 13
La voix francophone d’Orléans depuis 2017 Prochaine édition 5 janvier
« Orléans » sera accolé au nom du Carrefour Santé Aline-Chrétien SUITE À LA PAGE 2 PAGE 3 Le CRCOC : une aide précieuse pour Noël PAGE 5 Notre patrimoine : La petite histoire de la Place Besserer PAGE 7 Spectacle : Un 31e concert de Noël pour Francine Brisebois La résidence de la famille Martin sur la terrasse Pintail dans le Village Chatelaine est un incontournable pour tout amateur de lumières de Noël à Orléans. PHOTO : FRED SHERWIN Dr. Plant www.ottawafamilydentist.com 613-834-5959 T: 613-834-5959 | 2668A, rue Innes, Gloucester | www.ottawafamilydentist.com | SUIVEZ-NOUS ! OUVERT 2 SOIRS PAR SEMAINE COURONNES + FACETTES NOUVEAUX PATIENTS ACCEPTÉS SÉDATION INTRAVEINEUSE POUR L’EXTRACTION DES DENTS DE SAGESSE SOURIRE RESTAURÉ AVEC DES IMPLANTS PROTOCOLES COVID EN PLACE Dre Plant

Un couple d’Orléans gagne un lot Maxmillion

TORONTO – Lors du tirage de LOTTO MAX du 18 octobre dernier, Diane et Jacques Richer d’Orléans ont gagné un lot d’un million de dollars, a fait savoir la Société des loteries et des jeux de l’Ontario à la fin du mois de novembre. Le couple, marié depuis 43 ans, joue à la loterie hebdomadaire depuis des décennies. Comble du hasard, le prix a été remporté le jour de l’anniversaire de leur plus jeune enfant. Les deux résidents d’Orléans prévoient de partager leurs gains avec leurs enfants, d’acheter une nouvelle voiture et de voyager. « Nous prévoyons de voyager après quelques années passées à la maison. Nous aimerions explorer l’Europe », a lancé Mme Richer.

CECCE : nouveau code vestimentaire en janvier

OTTAWA – Le 25 novembre dernier, le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) a présenté le nouveau code vestimentaire non genré et inclusif s’appliquant à l’ensemble des élèves fréquentant ses 59 écoles dès le 9 janvier prochain. « Ce nouveau code démontre l’importance que le CECCE accorde au bien-être de tous les élèves, quels que soient leurs races, leurs genres, leurs orientations, leurs privilèges, leurs handicaps, etc. La démarche du CECCE s’inscrit donc dans une logique d’apprentis sage continu, d’écoute et d’ouverture d’esprit », a fait savoir par voie de communiqué Marc Bertrand, le directeur de l’éducation du CECCE. À titre de rappel, en mai dernier, le CECCE avait fait parler de lui lorsque des élèves de l’École secondaire catholique Béatrice-Desloges avaient manifesté contre l’application qu’ils qualifiaient d’excessive du code vestimentaire.

Retour en présentiel des Prix Bernard Grandmaître

OTTAWA – C’est le 21 février prochain que se tiendra en présentiel le 23e gala des Prix Bernard Grandmaître. Tenu pendant plusieurs années à l’édifice de l’Horticulture à Lansdowne, avant d’être présenté de façon virtuelle pour cause de pandémie, le gala s’installera cette année au Centre des arts Shenkman d’Orléans. Remis par l’ACFO Ot tawa, les Prix Bernard Grandmaître permettent de rendre hommage publiquement aux personnes qui ont marqué la collectivité francophone de la région de la capitale par leur engagement et leur leadership dans la promotion et le développement de la communauté franco-ontarienne. Les candidatures seront acceptées jusqu’au 22 janvier et peuvent être soumises en visitant le site acfoottawa.ca.

Orléans fièrement représenté au Qatar

ORLÉANS – Bien que le Canada n’ait pas réussi à s’imposer lors de la Coupe du monde de soccer présentée dans la controverse au Qatar, Jonathan David en a fait rêver plus d’un lors de sa participation au célèbre tournoi. Près de 250 élèves de l’École secondaire publique Louis-Riel se sont rassemblés le 23 novembre dernier pour suivre l’affrontement entre le Canada et la Belgique, et pour encourager celui qui, jusqu’en 2017, fréquentait leur institution.

« Orléans » sera accolé au nom du Carrefour Santé

que le mot Orléans est en gris pâle alors que les autres lettres sont noires. À cela, Marc Villeneuve rétorque par courriel que «ce format de la signature visuelle du Carrefour nous a été soumis par un expert en graphisme et qu’il répond à des critères de design. »

Pourtant, malgré la déception de M. Patry, la volte-face de la Fondation Montfort semble être claire. « La signature, écrit M. Villeneuve, sera donc présente sur tous les usages graphiques et applications, y compris sur le panneau de signalisation extérieur, côté ouest de l’édifice. » En fait, il n’y a que dans l’adresse web du Carrefour santé AlineChrétien que le mot Orléans n’apparaîtra pas.

Des réactions positives Ailleurs dans la communauté, les avis sont globalement positifs. « C’est un très bon dénouement», estime Jacqueline Noiseux, la directrice générale du Rendez-vous des aînés francophones d'Ottawa (RAFO), alors

que du côté de la SFOPHO, la présidente Nicole Fortier est très satisfaite de la décision de la Fondation Montfort. Même son de cloche pour Arash Mohtashami-Maali, le directeur général du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO).

Quant à Marc Villeneuve, il affirme que la famille Chrétien n’y a pas vu d’inconvénient au retour du mot Orléans.

Malheureusement, en dépit de courriels envoyés à l’ancien premier ministre canadien ainsi qu’à son entourage, il n’a pas été possible pour L’Orléanais de prendre directement le pouls de Jean Chrétien sur cette question.

Programme de Noël

2022

En raison de l’augmentation du coût de la vie, nous avons constaté une hausse de 22 % de demande de nourriture.

Avec votre appui, nous pouvons aider les 48 % de clients qui sont des enfants.

Scannez le code QR pour donner !

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EN
BREF
crcoc.ca

Le CRCOC : une aide précieuse pour Noël

Le temps des fêtes rime souvent avec famille, sourire, nourriture, cadeaux et bien plus.

Pourtant, il s’agit d’une période de stress pour ceux qui peinent à joindre les deux bouts.

Pour la première fois depuis 2019, le Centre de ressources communautaires Orléans-Cumberland (CRCOC) sera en mesure d’offrir ses services en présentiel, au plus grand plaisir du personnel.

Le CRCOC a été créé en 1988 afin de répondre aux besoins alimentaires de la communauté d’Orléans-Cumberland.

Trente ans plus tard, le centre a évolué et propose maintenant différents programmes, dont le Programme de Noël offert aux familles dans le besoin.

Grâce aux dons amassés, 283 familles auront la chance de recevoir de la nourriture pour le temps des fêtes ainsi qu’une cartecadeau afin qu’elle soit en mesure de se procurer des aliments supplémentaires.

Chaque enfant de 15 ans et moins recevra également une carte-cadeau d’une valeur de 50 $.

« C’est du jamais vue! Les chiffres ont augmenté de façon importante, de 20 à 22 % d’augmentation depuis le début de 2022 […] On doit répondre à des besoins de plus en plus importants », explique le

directeur général du Centre de ressources communautaires Orléans-Cumberland, Luc Ouellette. Normalement, le CRCOC enregistrait une augmentation entre 4 et 5 % par an, mais l’inflation des derniers mois leur réservait quelques surprises.

« On doit mettre en place des mesures de contingences pour offrir, quand même, un certain appui aux personnes qui vont arriver après [la date limite d’inscription au Programme de Noël]. De façon humaine, on ne peut plus offrir le service, nos ressources humaines en termes de personnels et de bénévoles sont maximisées », affirme le directeur général.

Et il semblerait que le CRCOC ne soit pas le seul organisme de la région confronté à cette réalité, selon ce dernier.

Les efforts du Centre de ressources communautaires Orléans-Cumberland ne se limitent pas au temps des fêtes.

Le personnel du CRCOC et ses bénévoles travaillent sans arrêt pour offrir des services dignes de ce nom à la communauté, 365 jours par année.

« On a une communauté très généreuse.

Mon téléphone sonne à longueur de journée pour savoir “qu’est-ce que je peux faire pour aider?’’ », soutient le coordonnateur des communications et au développement des fonds du Centre, Chad Chartrand.

En plus d’offrir le Programme de Noël, la clientèle du Centre peut profiter des services en situation d’intervention, en santé mentale, en situation de crise, au programme jeunesse et enfance et à la halte-garderie, parmi tant

d’autres.

Quarante-huit pour cent de cette clientèle est âgée de 18 ans et moins, et environ 160 personnes cherchent un soutien en santé mentale auprès du CRCOC par mois.

« On voit l’impact que ç’a dans notre communauté, c’est pour ça que je le fais », avance Diane Lacombe, une bénévole depuis plus de 10 ans pour le Centre.

Les efforts du Centre de ressources communautaires Orléans-Cumberland vont bien au-delà des frontières des fêtes de Noël.

Chaque jour, des dons en argent, de la nourriture, des produits hygiéniques et ménagers sont les bienvenus pour venir en aide à ceux dans le besoin. « Il n’y a pas de date limite, on prend tous les dons », lance Chad Chartrand.

Retour de l’aide aux devoirs à la bibliothèque d’Orléans

Comme plusieurs autres lieux publics, les succursales de la Bibliothèque publique d’Ottawa ont dû mettre fin à toutes leurs activités lorsque la pandémie a frappé.

Avec la lumière au bout du tunnel maintenant visible, les programmes et activités reprennent peu à peu avec l’espoir qu’ils retrouvent éventuellement leur cours normal. Parmi ces programmes se trouvait l’aide aux devoirs.

Le 4 octobre dernier, la succursale d’Orléans a recommencé à l’offrir les mardis de 17 h à 18 h 30 à tout élève de la première à la dixième année. « C’est complètement gratuit, bilingue et aucune inscription n’est requise », explique Diego Argáez, le bibliothécaire superviseur de la succursale.

Les élèves francophones et anglophones sont donc encouragés à apporter leurs travaux et devoirs, peu importe la matière.

Coordonné par Littératie Ensemble,

autrefois connu sous le nom du Collège Frontière, le programme cherche à « offrir un appui aux familles avec des enfants et à aider ces enfants à se rattraper dans certaines matières », souligne M. Argáez.

Fondé en 1899, l’organisme qui a pignon sur rue à Toronto propose « des programmes d’alphabétisation et d’apprentissage du calcul pour les enfants, les adolescentes, les adultes, les personnes âgées et les familles » dans plusieurs régions du Canada, peut-on lire sur son site web.

C’est d’ailleurs à l’initiative de Littératie Ensemble que l’aide aux devoirs a repris dans une demi-douzaine de succursales d’Ottawa. « On m’a contacté en juillet ou août pour savoir si ça nous intéressait et on a fait les démarches avec eux pour que le projet se réalise », souligne M. Argáez au sujet du retour du programme à Orléans.

Pour l’instant, le programme ne connait pas la même popularité qu’avant. Toutefois, le bibliothécaire ne croit pas que ce soit

parce que le programme est caduc. Bien au contraire, un tel programme, qui offre un contact humain avec une personne d’expérience, est toujours aussi nécessaire en 2022 selon M. Argáez, qui estime que plusieurs enfants ont souffert au cours des deux dernières années, alors que les écoles ont ouvert et fermé à quelques reprises.

Pour donner un coup de pouce aux élèves, M. Argáez peut compter sur trois bénévoles. Paricia Bogaert est l’une de celles-là.

L’enseignante à la retraite n’avait jamais participé à un programme d’aide aux devoirs et avoue avoir été tentée d’essayer lorsqu’elle a vu l’affiche de recherche de bénévoles. Elle ne cache pas que le fait d’avoir pris sa retraite en pleine pandémie a probablement penché dans la balance : « C’était du mauvais timing! J’adore toujours enseigner et je voulais continuer. »

Le programme d’aide aux devoirs de la succursale d’Orléans se poursuivra jusqu’au 27 juin.

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ACTUALITÉ
Les bénévoles de l’aide aux devoirs. À partir de la gauche : Deksan Saïd, Miriam Halevy et Patricia Bogaert. PHOTO : DIEGO ARGÁEZ

droits de la personne

La Coupe du monde de soccer s’est ouverte le 20 novembre au Qatar, et les nombreuses controverses entourant l’organisation de cet évènement sportif majeur s’amplifient ces derniers jours. Au-delà du sport, il s’agit d’une occasion de s’interroger sur les enjeux politiques et éthiques entourant ces grandes messes sportives.

Les pères Noël familiaux à travers les années Se mobiliser pour les

Cette chronique n’est pas pour les enfants encore en cours de croyance « pèrenoeliales ».

La tenue de la Coupe du monde de la FIFA au Qatar est tout d’abord un véritable désastre environnemental, puisque l’émirat a construit sept stades, une ville entière, des centaines d’hôtels, un métro et un nouvel aéroport pour seulement trois semaines d’évènements et 2,8 millions de résidents (dont 90 % n’ont pas la citoyenneté qatarie) qui étaient déjà bien lotis du point de vue des infrastructures. Bref, du béton et de la pollution pour pas grand-chose.

Quelque 3,6 millions de tonnes équivalent CO2 émises pour rien qui contribueront au réchauffement de la planète… et du Qatar!

C’est ensuite un désastre humanitaire puisque le Qatar, comme pour le reste de son économie au demeurant, repose sur une main-d’œuvre étrangère venue principalement d’Asie du Sud qui est plus que piètrement traitée. En réalité, les mauvais traitements et les mauvaises conditions de travail de ces travailleurs n’ont cessé de défrayer la chronique depuis l’attribution de la coupe au Qatar.

Je dis travailleurs, mais on a plutôt à faire à de l’esclavage moderne, les salaires étant tellement ridicules… quand ils sont payés!

Dès 2014, Amnistie internationale avait tiré la sonnette d’alarme en parlant de travail forcé. Selon une enquête du Guardian, quelque 6 500 travailleurs étrangers seraient morts sur les chantiers. Un coût humain énorme qui s’ajoute aux 200 milliards de dollars américains déboursés pour l’organisation de ce Mondial.

Toute cette situation est bien dommage, d’autant plus qu’elle fait suite aux controversés Jeux olympiques d’hiver de Sotchi et à ceux d’été de Beijing. Nous sommes en droit de nous attendre à ce que ces grands rassemblements sportifs ne soient pas, ou ne soient plus, de véritables gabegies et autres désastres écologiques et qu’ils soient respectueux des droits de la personne.

Le Canada a très peu parlé des problèmes éthiques majeurs qu’a soulevés l’attribution de cette Coupe au Qatar. Nous sommes trop occupés à discuter du fait que, pour la première fois de notre histoire, nous nous sommes qualifiés pour cette Coupe, une victoire en soi.

Que faisons-nous face aux interrogations soulevées par ce Mondial? De nombreuses villes européennes ont décidé de ne pas retransmettre les matchs sur écrans géants sur les places et dans les parcs publics.

Des équipes nationales sélectionnées ont choisi de marquer chacune à leur façon leur indignation : les joueurs danois porteront un kit noir pour dénoncer les abus; l’équipe australienne de football y a été d’une vidéo critiquant le Qatar et son traitement des travailleurs migrants.

Au-delà du sport, il y a mille façons de manifester son opposition aux lois et politiques rétrogrades de l’émirat qatari. On peut être fans et citoyens… et faire preuve de créativité!

On espère qu’ils ne savent pas lire encore. Je vous raconte donc diverses expériences vécues alors que nos enfants étaient encore tout petits, que nos petits-enfants les ont remplacés et que les grands sont redevenus enfants.

Les Noëls se passaient en alternance chez nous et les familles des belles-soeurs. Oncle Raymond personnifiait le père Noël et j’allais le chercher en motoneige.

Je passais devant la grande vitre du salon alors que nos petites surveillaient l’arrivée du vieux bonhomme. À chaque occasion, je m’organisais afin que le père Noël verse dans une neige folle et épaisse au grand plaisir des enfants.

Chez les beaux-frères, c’est Jean-Marc, le plus vieux, âgé de 14 ans, qui personnifia à une occasion le joyeux personnage.

Attriqué dans un costume tout à fait délabré, il distribuait les cadeaux tant aux « croyants qu’aux non-croyants ». Quelle merveilleuse soirée! Mais, dû à l’accoutrement rudimentaire, certains jeunes devinrent des non-croyants sur le fait.

Les années passèrent, les enfants eurent des enfants, dont la première petite. Alors, mon beau-frère pris la charge du père Noël.

Il savourait de voir les yeux brillants de cette petite tout émerveillée de voir « en vrai » le bonhomme rouge. Le père Noël s’assit et dit alors à la petite : viens t’asseoir sur les genoux d’oncle André!

La petite ne s’aperçut de rien étant figée dans l’émerveillement. Mais pour les 15 personnes qui regardaient la scène, ce fut un éclat de rire

général. Quelle soirée!

Plus tard, notre famille grandit et la marmaille s’accumula. On devait donc emprunter un père Noël et pour quelques années, ce fut mon bon ami Guillaume qui se prêta au jeu.

Il arrivait par la cour arrière, faisait des embardées dans la neige et entrait en racontant des histoires loufoques comme l’année où un de ses rennes ne pouvait plus avancer et qu’il lui fallut marcher pendant des heures afin de se rendre à destination.

La distribution des cadeaux se faisait et nous avions droit à un concert d’harmonica par ce beau personnage fictif. Que de beaux moments.

Alors qu’il ne restait que deux petits enfants encore « en croyance », nous avons invité un autre bon ami à remplir le vieux costume « pèrenoelial » assez magané. Un gros oreiller plus ou moins sécurisé formait ce gros ventre. Une barbe en suspension ornait son visage.

Il se leva afin d’aller voir un des jeunes et son pantalon et l’oreiller commencèrent à descendre. C’est alors que mon épouse et sa soeur suivirent le vieux personnage, soutenant l’accoutrement afin que les deux « croyants » ne s’aperçoivent de rien. Beau spectacle.

Une fois assis de nouveau, j’offris à mon ami/ père Noël, une consommation. Il n’y avait pas d’ouverture pour la bouche. Il leva donc sa barbe au complet pour boire.

Un des deux jeunes était assis à quelques centimètres de lui et vit la scène. « Ça, c’est pas le vrai père Noël », s’exclama-t-il. C’en était fini pour le dernier « croyant ».

La voix d’un des plus grands résonna : le best père Noël ever!

L’Orléanais est une publication mensuelle distribuée à plus de 44 150 résidences à Blackburn Hamlet, Orléans et Navan. Le journal est exploité localement par Sherwin Publishing Inc. Pour toute question, demande et commentaire, veuillez nous écrire à l’adresse suivante : orleanais@orleansstar.ca.

4 • 8 décembre 2022 • Volume 6 Numéro 13
Rédacteur en chef........Jean-Marc Pacelli
Réflexion Rédacteur en chef fondateur........Louis V. Patry Bureau de circonscription 255, boul. Centrum, 2ième étage Orléans, ON K1E 3W3 marie-france.lalonde@parl.gc.ca 613.834.1800
Denis Gagnon CANADA Marie-France LALONDE Députée/MP Orléans Ici pour vous aider! /LalondeMF MFLalondeMP.ca

La petite histoire... de la Place Besserer

L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHOwww.SFOPHO.com) afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans

Place Besserer est un immeuble résidentiel situé près de la rivière des Outaouais au 889, chemin Hiawatha Park, à Orléans. Le bâtiment fait partie du Village Bruyère, qui comprend aussi Les Villas (appartements) et la Résidence Saint-Louis, avec la mission de veiller au bien-être des personnes vieillissantes.

L’édifice est nommé « Place Besserer » suite à une suggestion de la Société francoontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) en hommage à LouisThéodore Besserer et ses descendants, pionniers d’Orléans, qui ont possédé et habité le site au milieu des années 1800.

La cérémonie de dévoilement du nom « Place Besserer » a lieu en 2013 en présence de Jim Watson, alors maire d’Ottawa, et d’autres dignitaires, des membres du public et d’une trentaine de descendants de Louis-

Théodore.

L’ouverture officielle a lieu l’année suivante et une plaque de commémoration est affichée au rez-de-chaussée de l’édifice, suivie de deux plaques historiques à l’extérieur de l’édifice en 2015, intitulées « Village Bruyère » et « Place Besserer ».

Louis-Théodore Besserer fait aussi partie de l’histoire de la ville d’Ottawa, surtout dans le secteur de la Côte-de-Sable. Une rue, un parc et une maison dans ce quartier portent le nom Besserer en souvenir de ce pionnier de Bytown.

De plus, la rue Wilbrod rappelle le nom de son fils aîné. Suite à une autre suggestion de la SFOPHO, une plaque historique est installée en 2013 par le cimetière Beechwood (section 41, lot 95) afin de souligner l’importance de Louis-Théodore pour Ottawa.

Louis-Théodore Besserer, homme d’affaires, notaire, militaire (lieutenant de milice et capitaine) pendant la guerre de 1812 et député à la Chambre d’Assemblée du Bas-Canada (Québec) de 1833 à 1838, naît en 1785 à Château-Richer, près de la ville de Québec. Il est le fils de Johann Theodor Besserer, chirurgien militaire allemand, venu au Canada en 1776, et de Marie-Anne Giroux, une Canadienne.

En 1830, Louis-Théodore épouse MarieAngèle Rhéaume, native de Québec. Affligé par la mort de cette dernière en 1843 à l’âge de 34 ans, et déçu et aigri par les événements politiques, il se retire en 1845 près de Bytown sur un immense terrain dans le secteur qui deviendra la Côte-de-Sable.

Ces terres avaient été d’abord données à son frère René pour son service militaire; celui-ci est décédé en 1823, sans testament, et Louis-Théodore les a donc héritées. Subséquemment, Louis-Théodore donnera trois lots de ces terres pour l’installation

En 1845, Louis-Théodore, âgé de 60 ans, épouse Margaret Cameron, âgée de 23 ans. De ses deux mariages seront nés au moins 16 enfants. La maison au 149, avenue Daly, connue aujourd’hui comme la « Maison Besserer », est construite pour LouisThéodore entre 1844 et 1859 et deviendra la résidence patrimoniale de la famille de cet homme surnommé « le père de la Côte-deSable ». La maison est désignée historique par la Ville d’Ottawa en 1978.

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du Collège de Bytown qui deviendra l’Université d’Ottawa.
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6 • 8 décembre 2022 • Volume 6 Numéro 13

Un 31e concert de Noël pour Francine Brisebois

Jointe au téléphone quelques jours avant le concert de Noël du Immaculate Heart of Mary prévu le 4 décembre dernier, Francine Brisebois avouait avoir bien hâte de remonter sur les planches de l’église pour participer en personne pour la première fois en deux ans à cette tradition du temps des fêtes.

La résidente d’Orléans est l’une des nombreux choristes qui seront présents, certes, mais elle est aussi la grande organisatrice, et ce, depuis le début, de ce concert qui en était à sa 31e édition.

« Au début, je cherchais une occasion de réunir les chorales du quartier Alta Vista. J’adore Noël et je trouvais qu’un concert était une belle occasion de se rencontrer une fois par année », se rappelle-t-elle.

Très rapidement, l’idée est venue de remettre les profits à la Banque alimentaire Heron. « Puisqu’on est une chorale d’église, on n’a pas à payer pour avoir un local et notre but n’a jamais été de faire de l’argent », explique-t-elle, ajoutant que les premières éditions permettaient d’amasser de 3000 $ à 4000 $.

Bien entendu, avec les années, les dépenses liées à l’événement ont grossi. « Il fallait des timbales, il fallait des lumières ou il fallait louer quelque chose », donne en exemple cette ancienne enseignante des écoles Garneau et LouisRiel.

Pour éviter de pénaliser la banque alimentaire, une levée de fonds « pré-concert » a été organisée auprès des organismes que fréquentaient régulièrement les choristes. Avec cette initiative supplémentaire, la banque alimentaire pouvait obtenir jusqu’à 11 000 $ après un concert.

Tout ça sans qu’un seul billet ne soit jamais vendu. « Ç’a toujours été des [dons volontaires]. Si une famille veut venir et ne peut rien donner, c’est bien correct. Le concert était notre façon de partager Noël avec la communauté tout en aidant un organisme de charité. »

Bien entendu, tout ça a changé avec l’arrivée de la pandémie. Il n’était toutefois pas question pour Francine Brisebois ni pour Joslyn Brodeur, qui l’épaule, de ranger le concert aux oubliettes.

Grâce à YouTube et la plateforme GoFundMe, le concert et la levée de fonds sont devenus virtuels, avec tous les défis techniques et logistiques, pour respecter

dons

être faits en suivant le code QR de l’image. AFFICHE : COURTOISIE

les contraintes sanitaires, que cela peut engendrer.

D’ailleurs, Mme Brisebois tient à remercier l’équipe de volontaires qui s’est occupée de l’image et du son lors de ces deux éditions, sans qui le concert n’aurait pas pu aller de l’avant.

Le fait que le concert n’ait pas pris de pause pendant la crise sanitaire a aussi permis à la banque alimentaire Heron de recevoir de l’argent dont le besoin se faisait encore plus sentir. « Quand tout est fermé ou à peu près, tu as beaucoup moins d’organismes qui ont l’occasion d’organiser des événements de levées de fonds. Je ne sais pas combien fois les gens de la banque alimentaire nous ont remerciés d’avoir fait les deux concerts virtuels en 2020 et 2021. »

Même si les activités reprennent leur cours un peu partout, Mme Brisebois est consciente que plusieurs personnes peuvent être réticentes à s’agglutiner dans un espace public avec des centaines d’autres personnes.

C’est pourquoi le concert de cette année sera aussi mis en ligne de la mi-décembre à la mi-janvier et pourra être visionné autant par les habitués de l’événement que par les curieux voulant vivre l’expérience pour la première fois.

Une page sur la plateforme GoFundMe a été créée pour ceux et celles qui voudraient voir le concert tout en contribuant à la levée de fonds.

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! LA FIN D’ANNÉE S’EN VIENT ? VOUS EN AVEZ PLEIN L’SAPIN ? 27 AVR 2023 INTRUSIONS Théâtre 11 MAI 2023 SAM BRETON 15 AVR 2023 CHRISTIAN MARC GENDRON / MANON SÉGUIN 15 MAR 2023 WALTER EGO (5-12 ans) 1er AVR 2023 MICHELLE DESROCHERS 3 MAR 2023 LES RATS D’SWOMPE 17 MAI 2023 JE SUIS UN PRODUIT Théâtre 24 MAI 2023 PLANÈTE URBAINE Samian + Le R Premier 5 OCT 2023 BLEU JEANS BLEU REMPLISSEZ VOS BAS DE SPECTACLES SUR MIFO.CA
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La ZAC du cœur d’Orléans célèbre une nouvelle année couronnée de succès

Par Tannis Vine, directrice La ZAC du cœur Orléans

Contribution spéciale

Et juste comme ça, c’est le moment le plus merveilleux de l’année encore une fois. C’est toujours excitant de faire des plans avec la famille et les amis pour célébrer les fêtes.

Chaque année à cette époque, c’est une occasion de renouveau pour la ZAC. C’est le moment de relever des défis passionnants pour l’année à venir et c’est aussi le point de repère parfait pour nous rappeler qu’une autre année réussie s’est écoulée.

Je pense que nous pouvons tous convenir que nous avons commencé à voir une certaine reprise cette année, malgré les effets durables de la COVID-19 et les conséquences économiques de la pandémie mondiale. Il y avait environ 8 180 travailleurs fédéraux qui vivaient à Orléans et qui travaillaient à domicile, ce qui a donné aux entreprises l’occasion

de répondre aux besoins des con sommateurs de jour, des dîneurs et de ceux qui recherchent des services près de chez eux.

Voici quelques-unes des réalisations dont nous sommes les plus fiers cette année :

● Un nouveau site Web qui a remporté le prestigieux prix 2022 Non-Profit Standard of Excellence Award (Selon notre partenaire numérique, WSI, c’est comme les Oscars du marketing numérique !).

● Une peinture murale représentant le cœur d’Orléans.

● Un passage piéton de la Fierté d’Orléans

● Le rythme, notre magazine phare

● La campagne derrière l’entreprise qui présentait les histoires derrière les entreprises

● Des bannières nouvellement conçues représentant notre com munauté d’affaires.

● Des événements de réseau tage en personne.

Nous avons continué à mener des actions de plaidoyer auprès des trois niveaux de gouvernement pour des choses comme soutien de la COVID-19 aux petites entreprises dans notre district de la ZAC et avons essayé de réduire certaines formalités administratives pour les nouvelles entreprises. Nous avons également défendu les intérêts de nos membres en par ticipant à l’examen de l’étude du plan secondaire du corridor d’Orléans. Nous sommes fiers que notre plan original de paysage de rue soit devenu le fondement de ce nouveau plan passionnant et nous avons hâte de le voir se concrétiser.

Nos membres sont vraiment l’épine dorsale de l’écono mie d’Orléans et nous sommes toujours impressionnés par leur succès et leur engagement envers notre communauté. S’il vous plaît, continuez à soutenir ces fantastiques petites entreprises

Une murale du cœur d’Orléans orne le mur extérieur du restaurant Cora au coin des boul. St-Joseph et Jeanne d’Arc. CHRISTINA LH

pendant la saison des fêtes en vérifiant deux fois votre liste !

Nous regardons le passé avec un sentiment d’accomplisse ment cette année, et l’avenir avec de grandes attentes. Nous sommes enthousiastes à l’idée de commencer à réaliser notre

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vision d’une destination dynamique, connue comme le cœur d’Orléans.

INSCRIS-TOI DÈS MAINTENANT DANS LE PROGRAMME MODE ET DESIGN OU BEAUTÉ ET BIEN-ÊTRE

Le monde de la beauté et du design t’a toujours attiré ? As-tu déjà songé à poursuivre tes études secondaires en beauté et bien-être ou en mode et design ? Le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est offre deux programmes FOCUS pour les élèves de 11e et 12e années qui te permettront d’obtenir une Majeure Haute Spécialisation en Arts et culture.

FOCUS Mode et design

Ce programme est le choix par excellence si tu souhaites réaliser des projets dans les domaines du design de la mode, du design de textiles et du design graphique. Tu y apprendras le processus de conception et seras initié à la couture, la confection des vêtements et accessoires, et même l’organisation d’un défilé qui mettra en valeur tes propres créations. Sans compter que tu apprendras les techniques de vente et de promotion et que tu auras l’occasion de te démarquer en tant qu’influenceuse ou influenceur, notamment en préparant un portfolio, un site Web et un compte professionnel sur les médias sociaux.

« Le FOCUS Mode et desig n, c’est une opportunité qui vient seulement une fois dans ta vie ! Dans ce programme, j’ai découvert un nouveau monde qui me permet de me développer comme artiste et créateur. J’ai pu y vivre un éventail d’expériences d’apprentissages qui ont transformé mes passions en réalité ! »

Ennio Ciambella, élève de 12e année au Collège catholique Franco-Ouest

FOCUS Beauté et bien-être

Tu souhaites plutôt acquérir le savoir-faire pour réaliser les différents services dans le domaine de la coiffure et de l’esthétique, ce programme de Beauté et bien-être est fait pour toi ! Tu auras l’occasion de participer à des ateliers éducatifs avec des fournisseurs de la région; de rencontrer des professionnels du domaine de la coiffure et de l’esthétique ; d’assister à des évènements de beauté et de bien-être personnel ; et d’offrir des services de coiffure et des soins esthétiques à des clients.

« Ce programme est un excellent environnement d’apprentissage. J’aime étudier dans un salon de coiffure et me familiariser avec les habitudes de travail réelles du domaine. Mon stage coop est motivant; cela me donne envie d’en apprendre plus chaque jour. J’apprécie aussi le fait que ce programme me permet de suivre un cours à double reconnaissance de crédits en maquillage avec le Collège Boréal. » David Shufelt, élève de 12e année à l’École secondaire catholique Pierre-Savard

UN DE CES DEUX PROGRAMMES T’INTÉRESSE ? COMMUNIQUE AVEC TON CONSEILLER EN ORIENTATION ! secondaire.ecolecatholique.ca/programme

8
2022 • Volume 6 Numéro 13 • 9
décembre
10 • 8 décembre 2022 • Volume 6 Numéro 13

Le défilé du père Noël

Un groupe de jeunes salue le père Noël et il les salue en retour lors du dernier défilé. Les organisateurs ont déclaré que la foule cette année était la plus importante de l’histoire de cet événement annuel vieux de 25 ans. PHOTOS : FRED SHERWIN

8 décembre 2022 • Volume 6 Numéro 13 • 11
12 • 8 décembre 2022 • Volume 6 Numéro 13 À louer Formule tout-inclus

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