L'Orléanais 7 mars, 2019

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7 mars 2019 Volume 3 Numéro 3

La voix francophone d’Orléans

PAGE 5 La SFOPHO présente « La petite histoire de la rue Maisonneuve »

Prochaine édition 4 avril

PAGE 7 Le directrice de Béatrice-Desloges, Johanne Gaudreault honorée à Toronto

PAGE 9 Le MIFO dévoile ses visages lors d’une exposition

Une récipiendaire méritante du prix Grandmaître

Le bonhomme de neige « Waldo » et son créateur Luc Guertin au 1657 croissant Toulouse. PHOTO: LOUIS V. PATRY

Jean-Marc Pacelli L’Orléanais C’est Lise Bourgeois qui a raflé les grands honneurs lors du Gala des prix Bernard Grandmaître de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO Ottawa), tenu le 21 février dernier. La présidente-directrice générale de La Cité devenait ainsi la 19e personne à mettre la main sur le prix Bernard Grandmaître, qui reconnaît l’engagement social et le leadership dans la promotion et le développement de la communauté. « C’est avec beaucoup d’humilité que j’accepte ce prix. C’est une distinction qui me touche particulièrement, parce que j’ai eu le plaisir de côtoyer et d’apprécier ce grand homme de la francophonie ontarienne et père de la Loi sur les services en français », a dit celle dont la recherche

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constante de nouvelles façons d’améliorer les services aux étudiants témoigne de son engagement à l’avancement de l’éducation en langue française. En gagnant le prestigieux prix, Mme Bourgeois damait le pion à Marie-Claude Doucet, directrice générale du MIFO, et Roda Muse, cofondatrice de la fondation Acacia, toutes deux bien connues à Orléans. D’ailleurs, ce secteur d’Ottawa était bien représenté lors de la soirée, avec près d’une dizaine de nominations. Pierre Labelle, enseignant à l’École secondaire catholique Garneau, a été nommé Intervenant en éducation de l’année : « C’est une belle marque de reconnaissance, car la nomination vient de collègues et d’anciens élèves. » SUITE À LA PAGE 2

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EN BREF Desjardins subventionne le méga projet THÉÂTRE FRANCO 11/17 ORLÉANS – Desjardins-Caisse populaire Trillium a remis récemment un montant de 3000 $ en guise d’appui au projet à grand déploiement THÉÂTRE FRANCO 11/17. Le projet se veut une célébration du théâtre de l’Ontario français, qui regroupe 14 extraits du répertoire théâtral franco-ontarien. Le spectacle, regroupant 65 élèves de la 7e et de la 8e année des écoles Garneau, Mer-Bleue, Béatrice-Desloges et Samuel-Genest, sera présenté à 7 reprises, du 26 au 28 mars 2019, au Centre des Arts Shenkman, 245 boul. Centrum. M. Pierre Labelle, enseignant à l’École secondaire catholique Garneau, est l’initiateur et metteur en scène du projet. Lors du Gala des prix Bernard Grandmaître le 21 février dernier, il a reçu le laurier Intervenant en éducation de l’année.

Fête du Patrimoine à l’hôtel de ville d’Ottawa OTTAWA – La Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) a participé à nouveau à la fête du Patrimoine le 19 février, à l’hôtel de ville d’Ottawa. Le thème était « Le patrimoine : ce qui nous unit ». Cette activité gratuite est organisée annuellement par la Ville en collaboration avec le Conseil des organismes du patrimoine d’Ottawa. Elle permet à la communauté de visiter plus de 40 kiosques d’information sur le patrimoine, le mois de février étant le Mois du patrimoine. La SFOPHO participe à cette activité depuis 2012 et en profite pour faire connaître Orléans et les réalisations de la Société telles que les plaques sur le boulevard St-Joseph, les chroniques historiques et ses publications telles que L’histoire d’Orléans (Ontario) en bref et de sa toponymie française, ainsi que Orléans 1950-1960, disponibles à l’accueil du Centre culturel d’Orléans MIFO au 6600, rue Carrière.

Table ronde sur les Champlains d’Orléans

2 • 7 mars, 2019 • Volume 3, Numéro 3

ORLÉANS – Le 22 février, la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) a voulu, dans le cadre du Mois du patrimoine, rendre hommage aux Champlains d’Orléans inc., un organisme qui a grandement contribué à la vie communautaire d’Orléans pendant ses années d’existence, de 1969 à 2007. Une quarantaine de personnes se sont regroupées dans le salon du Rendez-vous des aînés francophones d’Ottawa (RAFO) afin d’en apprendre plus au sujet de cet organisme, grâce à une présentation par Jean-Yves Bouchard ; plusieurs ont échangé des souvenirs de ce groupe et de leurs œuvres.

Le Club de curling de Navan se qualifie pour un championnat provincial

NAVAN – Une équipe du Club de curling de Navan, « Team Vivier » s’est qualifiée au début de février pour le championnat de curling provincial U18 qui se tiendra au Club de curling de Paris, Ontario du 9 au 13 mars. Une victoire à cet endroit verrait l’équipe s’envoler vers l’Alberta où se tiendra le championnat national U18 en avril prochain. De gauche à droite: Émilie Lovitt, Dominique Vivier, l’entraîneur Greg Camm, Caitlin Allen et Paige Bown.

Lise Bourgeois (au centre) pose pour une photo de groupe avec les autres récipiendaires du prix Bernard Grandmaître de cette année. PHOTO : FRED SHERWIN

Lise Bourgeois remporte le prix Bernard Grandmaître Suite de la page 1 Le prix venait ainsi clore de belle façon une carrière de 32 ans qui prendra fin en juin prochain. Mais avant, il présentera en mars, sur les planches du Centre des Arts Shenkman, Théâtre franco 11/17, un spectacle regroupant 14 extraits du répertoire théâtral franco-ontarien, en compagnie d’une soixantaine d’élèves d’écoles de la région. Lydia Philippe, étudiante au Collège catholique Mer Bleue et présidente de la FESFO, a battu deux autres candidats d’Orléans pour être consacrée Jeunesse de l’année : « Ce prix n’est pas seulement pour moi, mais aussi pour tous les jeunes en Ontario qui luttent pour nos universités, nos collèges et nos organismes. » Citée parmi les dix Franco-Ontariens ayant marqué l’année 2018 par TFO, en plus d’avoir organisé un défilé de mode multiculturel pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs, Mlle Philippe était aussi en lice pour le laurier Claudette Boyer citoyen de l’année. Elle s’est toutefois inclinée face à Johanne Leroux, dont l’engagement au sein du Comité consultatif sur les services en français de la Ville d’Ottawa a marqué la francophonie de la capitale. L’historien indépendant d’Orléans, Diego Elizondo, s’est vu décerner le laurier du Jeune leader de l’année. Un prix qu’il a partagé avec Grace Busanga. La reconnaissance venait à point nommé pour celui qui a organisé bénévolement un forum public provincial sur l’avenir du patrimoine franco-ontarien et qui, en novembre 2018, a lancé une pétition pour réclamer le rétablissement

Lise Bourgeois des acquis francophones en réponse aux coupures du gouvernement Ford : « Il y a un an, je vivais une période de remise en question et de dépression. Ce que j’ai trouvé de mieux à faire était de m’impliquer encore plus dans ma communauté. » Le Regroupement affaires femmes a été couronné Organisme de l’année et Tyler Cox, gestionnaire des Services législatifs à la Ville d’Ottawa, s’est vu consacrer Francophile de l’année. L’intervenante aux relations avec les communautés au CEPEO, Khatima Louaya, a été choisie Nouvelle arrivante de l’année et la médecin, Manon Denis-LeBlanc, a remporté le tout premier laurier de l’intervenante en santé de l’année.


ACTUALITÉ

Regarder vers le passé pour comprendre le présent Jean-Marc Pacelli L’Orléanais L’historien Diego Elizondo est un véritable passionné de patrimoine. Une caractéristique qu’il croit innée, bien qu’il soit le seul attiré par ce domaine dans sa famille, lui qui a une mère interprète, et un père ingénieur de formation et diplomate de profession. C’est lors d’une visite familiale au Musée-village du patrimoine de Cumberland que le déclic est survenu : « L’expérience immersive a été saisissante et a déclenché une étincelle. » Près de deux décennies plus tard, il est devenu coutumier de le voir offrir des visites à travers Orléans, à tous ceux qui désirent en savoir plus sur le patrimoine de ce secteur d’Ottawa. D’ailleurs, tous les moyens pour intéresser les gens, incluant les jeunes, à l’histoire sont bons pour lui, que ce soit par des films, des séries télévisées, des livres, ou même des conférences. Par contre, le plus important serait de ramener de façon concrète le sujet historique au moment présent : « Une des raisons qui m’a poussé à étudier en histoire était que je voulais comprendre l’état des choses actuelles. Ça prend la perspective historique pour comprendre le monde

d’aujourd’hui. » Parmi les faits méconnus de son patelin natal, le jeune homme de 25 ans cite l’architecture atypique de l’École secondaire catholique Garneau, située sur la rue Carrière : « Il y a plein de légendes urbaines sur cette école. Les gens pensent que c’est soit un bunker, soit une prison juvénile, mais l’idée de l’architecte Paul Schoeler était de faire une pyramide aztèque. » Lors des dernières élections municipales, Diego figurait parmi les 17 candidats qui luttaient pour obtenir le poste laissé vacant par le conseiller sortant, Bob Monette. Ses efforts sur le terrain lui ont permis de terminer en 6e position. Avec cette expérience en poche et le départ annoncé le 13 décembre du conseiller Tobi Nussbaum (nommé premier dirigeant de la Commission de la capitale nationale [CCN], l’historien ne cache pas que certaines personnes lui ont demandé s’il avait l’intention de tenter de lui succéder dans le quartier RideauRockcliffe. Il assure toutefois préférer poursuivre son travail à temps plein auprès de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), où il œuvre en appui aux communications, et ses tâches de service

Diego Elizondo debout dans le jubé de l’église Saint-Joseph d’Orléans récemment rénovée. PHOTO : JEAN-MARC PACELLI aux abonnements du Chaînon, au sein du Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO). Et, puisque le passé est garant de l’avenir, il était impossible de rencontrer Diego sans lui demander ce qui allait arriver avec les compressions visant la communauté franco-ontarienne du gouvernement Ford : « Si on regarde

l’histoire de l’Ontario français, on peut s’attendre à ce qu’il y ait un renversement et je pense qu’on va en ressortir plus fort. » Il rappelle que les luttes marquantes ont pris du temps avant d’être gagnées, citant en exemple le Règlement 17, qui a pris fin après 15 ans de combats : « Tout est une question de temps et de patience. C’est un marathon, pas un sprint », conclut-il.

Le patrimoine franco-ontarien célébré avec des militants Militante d’abord au Maroc dans les mouvements Scouts et Guides et pour la cause des femmes, Najat Ghannou a été une partisane d’Ottawa ville bilingue, particulièrement dans les dernières années. Rolande Faucher s’est impliquée à la fin des années 1960 dans le domaine scolaire suite à l’invitation de Gérard Lévesque et de Françoise Lavergne. Pour Jacqueline Pelletier, l’activisme contre les expropriations des plaines LeBreton a été son prélude au militantisme francoontarien. L’engagement d’Alain Dupuis remonte à ses années au secondaire et à son implication à la FESFO (Fédération de la jeunesse franco-ontarienne), alors que Félix Saint-Denis a grandi dans le militantisme franco-ontarien depuis son enfance (son père, Yves, ayant présidé l’ACFO provinciale et sa grand-mère, institutrice, ayant combattu le Règlement XVII à St-Eugène). Tous les panélistes ont témoigné de mentors qui les ont encouragés à s’engager. Parmi les hauts faits de leur militantisme, Jacqueline Pelletier a raconté s’être fait délibérément arrêtée, et emprisonnée à

trois reprises à la prison du chemin Innes, à l’époque du mouvement C’est l’temps!, campagne de désobéissance civile pour réclamer l’accès à la justice en français en Ontario. Pour Solange Fortin, la crise linguistique de 1990 à Sault-Ste-Marie a été difficile sur le plan personnel, sa famille ayant reçu des menaces de mort. L’arrivée à une université dite bilingue, mais dont la plupart des activités se déroulent en anglais à été un choc pour Alain Dupuis, cofondateur et premier directeur général du RÉFO (Regroupement étudiant francoontarien). Comme souhait pour la résistance franco-ontarienne actuelle, Félix SaintDenis, Najat Ghannou et Alain Dupuis ont livré un plaidoyer pour que le militantisme franco-ontarien soit diversifié et inclusif. Rolande Faucher a rappelé que le leadership se partage. Jacqueline Pelletier, elle, a souligné qu’il valait mieux militer en s’amusant et Solange Fortin a fait appel à la solidarité des francophones. Une dégustation de poutine et de bières de la brasserie franco-ontarienne ÉtienneBrûlé d’Embrun a suivi le panel. Les prix

du patrimoine du RPFO ont ensuite été présentés. Un moment émouvant a eu lieu lorsque l’ambassadeur du Mois du patrimoine en Ontario français de cette année, Marc Keelan-Bishop, a rencontré Félix SaintDenis et Jacqueline Pelletier, deux de ses sources d’inspiration. « Pour activer et réveiller notre communauté, nous devons mieux conter nos histoires », a lancé l’illustrateur officieux de l’actuelle résistance franco-ontarienne. La présidente fondatrice du ROPFO (Regroupement des organismes du patrimoine franco-ontarien et l’actuel RPFO), Sœur Huguette Parent, a présenté le prix qui porte son nom en livrant un message pour la paix : « Depuis le Règlement XVII, nous revendiquons nos droits dans la dignité […]. Notre patrimoine, c’est notre raison de vivre parce que c’est notre vision d’avenir. » Le prix Huguette-Parent a été remis à Colette Gauthier-Côté d’Orléans. Le second prix de la soirée, le Prix Roger-Bernard, a été remis à l’Amicale de la fabrique de la paroisse Saint-Bernard de Fournier.

7 mars, 2019 • Volume 3, Numéro 3 • 3

Diego Elizondo, Chercheur indépendant en histoire et patrimoine franco-ontariens Les allié.e.s du patrimoine francoontarien étaient conviés à Ottawa par le Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO) à une grande soirée de célébration, le 26 février dernier. Pour l’occasion, l’organisme provincial tenait un panel de discussion sur le militantisme francoontarien à travers l’histoire ainsi que la remise de ses prix du patrimoine francoontarien, les prix Huguette-Parent et Roger-Bernard. Rassemblés au 435 rue Donald sous le thème « Militant.e un jour, militant.e toujours », les participants ont pu entendre un panel rassemblant des acteurs et témoins de grandes luttes franco-ontariennes. Le panel regroupait Alain Dupuis, Rolande Faucher, Solange Fortin, Najat Ghannou, Jacqueline Pelletier et Félix Saint-Denis. Animé par Diego Elizondo, le panel a été riche en révélations, en émotions et en discussions. Les panélistes ont raconté les racines de leur militantisme francoontarien.


4 • 7 mars, 2019 • Volume 3, Numéro 3

Un demi-siècle de langues officielles 2019… La Loi sur les langues officielles aura tourné 50 fois autour du Soleil quand le prochain hiver viendra givrer nos fenêtres. On ressortira les tricots aussi serrés que possible, pure laine, comme on le faisait à l’époque où le francophone naissait Canadien-français à la grandeur du pays. Il y a fort à parier que les mois à venir seront meublés de tous les bilans, des plus beaux aux plus sombres. Certains crieront au désespoir. D’autres évoqueront de belles avancées annonciatrices de jours meilleurs. Quoi choisir? Ni l’un ni l’autre. La réalité se présente toujours en d’infinies nuances. Quoi qu’on en dise, le Canada français d’aujourd’hui n’est pas celui des années 60. Il a progressé à bien des égards. Les écoles en milieu minoritaire se remplissent dès qu’elles ouvrent leurs portes, les services dans les deux langues officielles sont plus accessibles, les programmes de soutien aux minorités ont gagné en envergure et les anglophones sont de plus en plus nombreux à apprendre le français. L’étiquette du Canadien-français est déchirée depuis longtemps. Cette nation distincte et homogène a disparu. On est devenus Québécois, Acadiens, Franco-Ontariens, Fransaskois, Franco-Ténois, etc. Les communautés ont gagné en affirmation identitaire. Qui plus est, ce ne sont plus les seuls fils et filles des colons français qui portent la langue de Molière entre nos trois océans. Le français a une meilleure assise institutionnelle et des étrangers viennent en renfort. Mais comment oublier qu’après un demi-siècle passé à promouvoir l’égalité linguistique, on rencontre encore des élus du peuple déterminés à faire main basse sur les acquis des francophones? Un demi-million de Franco-Ontariens ont commencé 2019 sous la houlette d’un premier ministre qui ne donne pas cher de la francophonie. Un quart de million d’Acadiens sont gouvernés par un Parti conservateur minoritaire obligé d’écouter l’Alliance des gens, un petit parti hostile au fait français. En 2019, le fédéral va se consacrer à la modernisation de la Loi sur les langues officielles. La Fédération des communautés francophones et acadienne veut que la prochaine mouture ait des dents pour se faire respecter, qu’elle fasse une plus grande place à la dualité linguistique dans les écoles et dans l’immigration, et qu’elle accorde un plus grand rôle aux communautés elles-mêmes pour assurer leur développement. Elle tient aussi à ce que les ententes fédérales-provinciales ne soient plus l’occasion de laisser des services glisser dans les gouttières. Une de ces ententes avec la Colombie-Britannique a provoqué la fermeture de centres d’aide à l’emploi francophone. On sait depuis ce qu’il est convenu d’appeler l’Affaire Doug Ford que la francophonie canadienne est bien vivante et qu’elle entend se défendre quand on la brusque. On sait aussi, hélas, que la dualité linguistique n’a pas encore pénétré le tissu social canadien dans toutes ses fibres. Il en résulte un tricot aux mailles béantes qui laissent passer le froid. Pas de doute, il y a encore du pain sur la planche pour un autre demisiècle. Plus qu’un souhait : Que la nouvelle loi sera à la hauteur de cette nécessité. Réjean Paulin, Francopresse

Rédacteur en chef.............Louis V. Patry Pigiste principal...........Jean-Marc Pacelli Ventes.........................Danielle Sylvestre L’Orléanais est une publication mensuelle distribuée à plus de 44 000 résidences à Blackburn Hamlet, Orléans et Navan. Le journal est appartenu et exploité localement par Sherwin Publishing Inc., 745 crois. Farmbrook, Orléans. Faites parvenir toute demande et commentaire à l’adresse suivante orleanais@orleansstar.ca.

Les bretelles, anciennes, mais toujours à la mode Il y a au moins trois catégories de bretelles : accessoire vestimentaire important chez les bretelles masculines, bretelles féminines et jeunes filles qui les exposent en toute impunité bretelles de chemin. Je vais essayer d’en faire la en accord avec les modes modernes. description, l’usage et l’origine de tout cela. Il y a plusieurs expressions, originaires D’après mes recherches, les bretelles, comme d’Europe, rattachées aux bretelles et qui se sont moyens de fixation, furent popularisées durant introduites avec les premiers colons. Par exemple, la Révolution française et on dira : « Se faire remonter les connurent un essor en 1800 bretelles », ce qui veut dire se avec la conception industrielle. faire remettre à l’ordre assez Le type moderne pour les vivement. Il semble que ce soit hommes à été inventé en 1822 une expression militaire pour par Charles Antheaume qui indiquer au soldat négligent de y inclut des boutons et des se tenir en meilleure posture. attaches métalliques. « Se péter les bretelles », Réflexion Ces bretelles industrielles expression bien connue, réfère sont encore utilisées aujourd’hui par la majorité à un homme vaniteux qui se passe un pouce des travailleurs de la construction. Il semble sous chaque bretelle et les laisse frapper toutefois que les plombiers n’adhèrent pas à cette son torse, déjà bombé d’orgueil. Parfois, il coutume et préfèrent les ceintures exclusivement, laisse ses pouces sous ses bretelles en signe ce qui présente un problème quand ils se penchent d’autorité, tel que Joseph-Arthur le faisait sous l’évier de cuisine alors que la maîtresse de dans le téléroman Le temps d’une paix, encore la maison surveille les travaux. diffusé à profusion. Pour les travaux de la ferme, nous portions Plus récemment, on pouvait voir un Larry souvent des salopettes qui s’attachaient sur King sur CNN qui portait habituellement de les épaules au moyen de bretelles un peu plus larges bretelles, la plupart du temps noires, mais courtes. Nous les appelions des overalls. Mon parfois de couleur, sur une chemise blanche. père avait une assez grosse corpulence, faite Je vous parle maintenant des bretelles de majoritairement de muscles, mais qui demandait chemin. Je ne sais pas qui a eu l’idée de nommer obligatoirement le port de bretelles. ça des bretelles. Je suppose qu’on manquait de S’il ne portait pas de salopettes, il portait des mots francophones pour les enseignes, mais c’est pantalons en denim suspendus à des bretelles maintenant accepté autant par les constructeurs grises avec des clips d’ajustement où l’on que par les voyageurs. Même nos GPS nous pouvait lire « Police », ce qui me porte à croire disent : « Prenez la bretelle à droite. » que les bretelles faisaient aussi partie de l’habit À chaque fois que je vois ou que j’entends policier. « bretelles » pour désigner une sortie de chemin, Chez les dames, il y a une grande variété de je pense à l’expression : « Tiens bien tes bretelles, bretelles, parfois visibles et parfois invisibles. on embarque sur la 174! » Il semble que la largeur des bretelles est À mon avis, que ce soit par utilité ou par proportionnelle à la charge utile. Tant pour les beauté, les bretelles de toutes sortes servent femmes que pour les hommes, les bretelles encore de nos jours et serviront encore au siècle doivent être de la même longueur, sinon on prochain. assiste à des situations un peu cocasses. (Dernier indice chronique 10 janvier : pierre Ces bretelles sont maintenant devenues un triangulaire et blanche, côté nord)

Denis

Gagnon


NOTRE PATRIMOINE

La petite histoire… de la rue Maisonneuve L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans. Alton Legault Auteur principal ce mois-ci Il y a des choses qui prennent du temps à se réaliser… beaucoup de temps même. Cela semble être le cas de la rue Maisonneuve située au cœur du village d’Orléans. Il s’agit d’une petite rue tranquille, au nord-est de l’église SaintJoseph, entre la rue St-Pierre et la rue Gabriel. Voici son histoire. Dès la production, en 1858, d’un premier plan du futur village St-Joseph d’Orléans (plan no 8), établi par Luc Major, à la demande de Mgr Guigues, une petite rue St-John est prévue entre la rue Ste-Anne (St-Pierre) et la rue St-Paul (Gabriel). Quand un nouveau plan (no 86) est établi en 1881, intégrant le plan (no 10) de François Dupuis pour le développement de ses terres à l’ouest de l’église, la petite rue prend le nom de rue Sophia pour éviter un conflit avec la rue St-John (St-Jean) du côté ouest. Enfin, en 1957, le cadastre de Carleton présente des changements de noms de rue dans les plans du « Police Village of St-Joseph d’Orléans » qui commence à recevoir de nouveaux arrivants. La rue Sophia devient alors la rue Maisonneuve, de nom, sans être encore concrétisée. Bien qu’il y ait des familles Maisonneuve dans les environs, il semble que la rue est ainsi renommée en hommage à Paul de

Chomedey, sieur de Maisonneuve (16121676), cofondateur, avec Jeanne Mance, de la ville de Montréal en 1642. C’est au même moment que la rue Cumberland devient la rue Champlain. La rue Maisonneuve, conçue originalement en 1858 sous le nom St-John, voit finalement le jour au cours des années 1960 sous forme de sentier en terre battue gravelée. Au milieu des années 1970, on y ajoutera une surface goudronnée. Cette rue reliera le boulevard St-Joseph à la nouvelle rue Rocque en prenant emprise entre le magasin général Montpetit (aujourd’hui Rixxx Adult Store) et la caserne de pompiers/centre communautaire (aujourd’hui le site du poste de paramédics). Les deux premières maisons qui y sont installées ont ceci de particulier : il s’agit de maisons déplacées d’autres sites du village. La première est l’ancienne maison à pignon de Victor Lacroix, père de Ernest, bouchers, située sur le boulevard StJoseph à l’ouest de l’ancienne caserne de pompiers. Cette maison rénovée et agrandie sans pignon existe toujours au 1133 rue Maisonneuve et a été habitée pendant de nombreuses années par la famille de Jean Leury, aiguiseur d’outils. La deuxième maison déplacée, située au 1128, en face de la maison Leury, est une ancienne maison construite par Ernest Laflamme. Elle était située à côté de l’Hôtel d’Orléans (site du Jardin Royal actuel) et occupée par Gaston Laflamme, hôtelier. La maison a été déplacée sur un lot, dont Gaston était propriétaire, et habitée pendant de nombreuses années par Gaëtan et Pierrette Desjardins, parents d’une fille et de deux garçons, un desquels est Guy Desjardins, maire de la Cité ClarenceRockland. Dans les années 1970, Gaëtan Desjardins avait ouvert une boutique de

Maison construite en 1968 au 1134 de la rue Maisonneuve. PHOTO: WEB location d’outils, A. D. Rentals, à l’est de l’hôtel sur le boulevard St-Joseph. La première maison neuve, construite en 1968, au 1134 de la rue Maisonneuve (terrain acheté par Aristide Grenier en 1961 et vendu à son fils en 1965), est toujours le domicile de Jean-Marie et Émilie Grenier. Pendant plusieurs années, les citoyens prennent un raccourci, même en voiture, à travers le terrain des Grenier pour se rendre au bureau de poste de la rue St-Pierre, tenu par Jean-Marcel Montpetit (1960-1975). Plus tard, une douzaine de nouvelles maisons viendront s’y ajouter

et remplacer les terrains marécageux à quenouilles, au nord. Comme d’autres petites rues du village, la rue Maisonneuve conserve les traces des rues naissantes des années 1960 : fossés servant d’égouts pluviaux, rues goudronnées sans trottoirs et éclairage minimal. Mais ce quartier, rempli d’histoire pour, entre autres, les familles Leury, Desjardins, Tardif, Grenier, Montpetit, Lemay, Guay, Paquette et Delorme qui y ont vécu, reste toujours vivant à l’ombre du clocher de l’église.

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La première journée de la femme a été célébrée le 19 mars 1911 en Autriche, au Danemark, en Allemagne et en Suisse. Ce jour-là, plus d’un million de femmes et d’hommes ont exprimé leur appui à la cause en participant à des manifestations. Dans les années qui ont suivi, d’autres pays ont commencé à observer et à célébrer cette journée. Aujourd’hui, la Journée internationale des femmes est célébrée dans le monde entier, étant d’ailleurs un jour férié national dans de nombreux pays. Elle est devenue une journée nationale de reconnaissance des réalisations des femmes et d’appel à l’action pour appuyer les droits des femmes et promouvoir l’égalité entre les sexes.

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ACTUALITÉ La directrice de Béatrice-Desloges honorée à Toronto Jean-Marc Pacelli L’Orléanais Le 26 février dernier, Johanne Gaudreault, directrice de l’École secondaire catholique Béatrice-Desloges, a vu son travail récompensé à Toronto. Cette dernière faisait en effet partie des trente directions scolaires honorées dans le cadre du gala des directeurs et des directrices exceptionnels du Canada (Canada’s Outstanding Principals). C’est avec humilité que Mme Gaudreault a accepté cette distinction : « Je n’ai pas gagné ce prix en mon nom, mais au nom de l’école. Je fais partie d’une communauté qui m’accompagne dans les aventures que je leur propose », affirme à L’Orléanais, celle qui voit le reflet de la qualité et de l’engagement de ses enseignants et de ses élèves dans son prix. C’est en 1988 que Mme Gaudreault fait son entrée dans le monde de l’éducation en joignant l’équipe de l’École secondaire publique De La Salle à titre d’enseignante de mathématiques et d’informatique. L’année suivante, elle obtient un poste au Collège catholique SamuelGenest. Elle y restera jusqu’en 1999, moment où elle est libérée pour travailler sur un projet provincial portant sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques. Pendant les 10 années suivantes, elle et son équipe y produisent plus de 50 guides pédagogiques et forment des centaines d’enseignants : « On travaillait, en partenariat avec sept des douze conseils francophones, à former des enseignants et des directions d’écoles sur les meilleures

pratiques à adopter pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques, de la maternelle-jardin à la 8e année. » Après un retour à Samuel-Genest de 2009 à 2011, elle se joint ensuite au Service de soutien à l’apprentissage (SSA) du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), où elle se voit confier le dossier de numératie pendant 4 ans. Questionnée à savoir ce qui lui a valu d’être retenue parmi les 30 récipiendaires du prix, la directrice, qui n’en est qu’à sa troisième année d’expérience à la tête d’une école, y voit le fruit de ses efforts à titre de directrice et de son passage au SSA : « Quand j’ai pris le dossier de la numératie, les résultats du Conseil en mathématiques étaient très bas. On a donc mis en place une série d’initiatives qui sont encore très vivantes aujourd’hui et qui ont amené nos écoles à s’améliorer grandement. Ce que j’ai fait au SSA, je le reproduis maintenant à Béatrice-Desloges. » En plus de recevoir un prix, les directeurs et directrices d’exception ont aussi eu la chance de participer à quatre journées intensives de formation. Si Mme Gaudreault avoue garder le cap sur sa vision de Béatrice-Desloges, elle ne cache pas qu’il est impossible de rester indifférent à l’égard des nouvelles connaissances acquises : « On nous a poussés à réfléchir, à vivre des activités et on a assisté à des présentations. Le travail est de maintenant voir comment je vais prendre ce que j’ai appris pour améliorer ce que je faisais déjà. » Mme Gaudreault n’était pas la seule représentante

Johanne Gaudreault et son conjoint Gilles Bourgeois d’Ottawa lors du gala. Rabah Iddir, de l’École élémentaire publique Charlotte-Lemieux, située dans l’ouest d’Ottawa, a aussi eu le privilège d’accéder au rang de directeur exceptionnel.

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Améliorer la vie des gens, un ajustement à la fois Avec une approche nouvelle à la prise de conscience totale du corps et du traitement, le Dr Éric Caron, chiropraticien à Orléans, est désireux de partager ses riches connaissances chiropratiques et ses stratégies de soins de santé avec ses patients. Ayant établi sa pratique l’année précédente, le Dr Caron a déjà accueilli des patients à la recherche d’un chemin vers le bien-être à l’aide des dernières techniques, d’une approche plus large au traitement, ainsi que la recherche de classe mondiale offerte par le Dr Caron. Diplômé de l’École secondaire Béatrice-Desloges, le Dr Caron a reçu son B.Sc. double majeure en biologie et Sciences de la santé (HSS) à l’Université d’Ottawa, poursuivant ensuite ses études au prestigieux New York Chiropractic College (NYCC) où il a reçu son doctorat en chiropratique avec mention. Le NYCC est un chef de file en médecine chiropratique et le Dr Caron a insisté pour livrer à ses patients les soins les plus récents et les plus avancés. « Là où la médecine familiale traditionnelle soigne souvent les symptômes », explique le Dr Caron, « le soin chiropratique moderne est une combinaison de soins correctifs, où la douleur est soulagée en assurant que la pression est retirée des points douloureux avec un bon alignement des articulations et de la colonne vertébrale, et des soins préventifs visant à maintenir le fonctionnement optimal du corps afin d’éviter l’apparition de symptômes comme le mal de tête, la douleur du dos, les douleurs articulaires et musculaires. « Les patients sont maintenant plus informés que jamais, et je suis encouragé par le mouvement vers les soins axés sur le bien-être plutôt que de traiter la douleur seulement lorsqu’elle les fait crier. Le corps humain est un organisme conçu pour se réparer. » Pour le Dr Caron, l’approche des soins aux patients est de combiner les avantages des ajustements articulaires doux et sûrs avec les manipulations des tissus mous et des muscles pour assurer que le corps est en mesure de se guérir. Une étude après l’autre a montré que les patients dissimulent souvent les symptômes pendant des années avec un cocktail de médicaments d’ordonnance sans jamais vraiment adresser le déclencheur d’origine. Ces problèmes fondamentaux, laissés non traités, deviennent des altérations qui menacent souvent votre qualité de vie, pas seulement aujourd’hui mais souvent davantage au cours des années à venir. En tant que jeune diplômé, le Dr Caron bénéficie des toutes dernières informations, des données de recherche médicale et des techniques d’ajustement pour apporter les meilleurs soins à ses patients. Il est passionné par sa pratique et désireux d’améliorer la vie des gens, un ajustement à la fois.

Dr Éric Caron

Fallingbrook Chiropractic Clinic 4405 rue Innes (près de Tenth Line) Téléphone : 613-830-8919 Courriel : drericcaron@outlook.com

Un cabinet d’avocats en litige a de profondes racines communautaires Le cabinet d’avocats d’Augustine Bater Binks LLP peut bien avoir ses bureaux dans le Centre-Ville d’Ottawa, mais on ne saurait nier que ses racines à Orléans sont profondes. L’avocat principal Craig Bater est un modèle pour les avocats plus jeunes du cabinet en ce qui concerne le service communautaire. Il a été un membre actif de la Chambre de commerce d’Orléans pendant plusieurs années, y compris son service comme membre du conseil d’administration et trois mandats de Craig Bater président. Bater a montré le chemin et maintenant d’autres membres du petit cabinet de litige se font remarquer à Orléans, où demeurent quatre des sept membres du cabinet. « Grâce à Craig, nous avons plus de 30 années d’expérience à travailler avec des entreprises et des individus à Orléans », explique Jonathan Richardson, concitoyen à Orléans et partenaire actuel. Natif d’Orléans, Richardson a obtenu son diplôme du Gloucester High School et a été un membre fier du 1998 Amanda Hall National Champion Reach for the Top team de cette école. En 2016, il a été nommé pour un prix d’excellence en affaires à Orléans dans la catégorie de professionnel non financier de l’année; et à titre de père de deux jeunes filles, Richardson espère pouvoir bientôt tisser des liens encore plus forts au sein de la communauté. En 2017, on lui a présenté le prix Gordon F. Henderson pour sa contribution charitable significative au bien-être de la communauté grâce à son travail avec Lawyers Feed the Hungry. Sa collègue Amanda Hall a aussi fréquenté une école Jonathan Richardson secondaire dans l’est de la ville et se sent chez elle à Orléans. Madame Hall, une avocate de la famille, a demeuré à Orléans depuis 1982 et sert actuellement de directrice auprès du Tumblers Gymnastic Club, fréquenté par ses deux enfants. Alison Southern, une associée du cabinet, est capitaine auprès du 632 Phoenix Royal Canadian Air Cadet Squadron, basé à l’École secondaire Béatrice-Desloges. Richardson affirme que les racines communautaires et la petite taille du cabinet sont de véritables avantages. Alison Southern « Le fait d’être un petit cabinet de litige fortement lié à la communauté nous offre une énorme flexibilité », dit-il. « Nous pouvons travailler individuellement avec chaque client de façon à combler ses besoins, tout en offrant une approche d’équipe flexible et rentable. »

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LA SCÈNE CULTURELLE Le MIFO dévoile ses visages lors d’une exposition Jean-Marc Pacell L’Orléanais Le 8 février dernier, se tenait le vernissage des photographies Les humains du MIFO, qui étaient présentées jusqu’à la fin février, dans la Galerie d’art EugèneRacette du centre culturel d’Orléans. Inspirée par le blogue photo Humans of New York, cette exposition spéciale organisée dans le cadre du 40e anniversaire du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO) permettait aux visiteurs de découvrir des individus ayant un lien particulier avec l’organisme et Orléans. Chacun des clichés pris par le photographe Sébastien Lavallée était accompagné de citations qui témoignaient de leurs vies, de leurs rêves, de leurs grands accomplissements, de leurs familles et de leurs carrières. Les visiteurs pouvaient aussi entendre des extraits de témoignages transmis en boucle à l’aide d’un haut-parleur. Ces extraits sont désormais disponibles pour écoute au mifo.ca/event/exposition-humains-mifo. Pour les gens présents, le thème de l’exposition était des plus appropriés, le MIFO représentant bien plus qu’un édifice de béton : « Le MIFO est ce qu’il est aujourd’hui parce qu’il y a de nombreuses personnes qui y ont cru dès le début et tout au long des 40 dernières années », a déclaré la directrice générale Marie-Claude Doucet. Une opinion partagée par Jean-Guy Doyon, cofondateur et premier président du MIFO: « Le MIFO, c’est une grande famille qui a su développer un réseau de personnes

engagées et fières de leur langue et de leur culture. » D’ailleurs le côté humain de l’organisme était sur toutes les lèvres lors du vernissage : « C’est la communauté qui fait avancer le MIFO. C’est comme ça que l’endroit physique a fini par leur ressembler », a indiqué le photographe Sébastien Lavallée. « Pour moi, c’est le poteau central de la francophonie d’Orléans… c’est l’ADN d’Orléans », a pour sa part lancé Denis Gagnon, chroniqueur à ce journal et l’un des bâtisseurs présentés par l’exposition. De son côté, Pierre-Paul Noreau, le président et éditeur du journal Le Droit, compare le MIFO à l’une de ses employées, plus précisément à Joëlle Drouin, directrice du marketing et des communications : « La première fois que je l’ai rencontrée, je me suis dit : “C’est une tornade!” Elle symbolise le MIFO! C’est un organisme fondamental pour la communauté et qui lui donne de l’énergie. C’est dynamique, expansif et chaleureux. » Pour Gérald Poulin, président du CA de 1987 à 1990, le MIFO porte bien son nom : « Tout est dans l’implication francophone. C’est important de renouveler notre foi dans notre langue, dans notre communauté et dans tout ce qui touche la francophonie. » Âgé de seulement 20 ans, William Burton, entrepreneur et membre du CA du MIFO, y va d’une vision kitsch complètement assumée : « C’est cheesy, mais c’est notre soleil. C’est ce qui fait rayonner la francophonie à Ottawa. » Bien que Les humains du MIFO ait cédé sa place à

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photo d’elle-même, lors de l’exposition Les humains du MIFO. PHOTO: FRED SHERWIN une autre exposition, les photographies de ces héros du quotidien peuvent toujours être vues par les visiteurs qui se rendent au centre culturel d’Orléans, situé au 6600 rue Carrière.

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7 mars, 2019 • Volume 3, Numéro 3 • 9

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La cofondatrice du MIFO, Nicole Fortier, tient


LA SCÈNE CULTURELLE Damien Robitaille met le Shenkman tout feu, tout flamme

10 • 7 mars, 2019 • Volume 3, Numéro 3

Jean-Marc Pacell L’Orléanais Le 16 février dernier, le chanteur Damien Robitaille a offert une performance haute en couleur au public conquis d’avance qui s’est présenté au Centre des Arts Shenkman. « Je suis content de ne plus être le seul avec un accent dans la foule! Ce soir, ce sont mes musiciennes qui en ont un », a lancé l’auteur-compositeur-interprète né à Lafontaine, un petit village franco-ontarien situé sur les rives de la baie Georgienne. Visiblement, Robitaille s’amusait sur scène, comme il a su le prouver lors de son interprétation de Quelles sont les chances? où il demandait à la foule de faire des sons d’instruments de musique… puis d’animaux! Même ses musiciennes n’ont pu retenir leurs rires lorsqu’il a demandé que les spectateurs fassent des howler monkeys (singes hurleurs). D’ailleurs, le mot d’ordre non officiel de la soirée semblait être « plaisir », alors que les deux heures passées avec l’artiste étaient empreintes d’une joie indéniable d’être sur scène en compagnie d’une foule

énergique du début à la fin, qui embarquait dans son jeu. Nullement égoïste sur scène, le Québécois d’adoption a laissé à MarieChristine Depestre, sa percussionniste, deux occasions pour qu’elle fasse briller de mille feux sa voix qui a su charmer et renverser le public. Plus en retrait, la bassiste et choriste Fabienne Gilbert, originaire de Gatineau, a assuré une présence constante tout au long de la soirée. Bien qu’il soit plus connu pour ses chansons colorées, Damien Robitaille a tout de même présenté deux balades : Le fleuve, qu’il a interprété seul sur scène au piano, et Astronaute. À l’aube du jour de la Famille, le chanteur a annoncé que des membres de sa famille se trouvaient dans la salle : « Après 15 ans de métier, ils viennent finalement me voir sur scène », a-t-il dit à la blague. Ironiquement, il a ensuite entrepris Homme autonome, la dernière chanson officielle de la soirée, de laquelle il a eu quelques difficultés à sortir le passage

suivant : « Ma famille, c’est une bande de solitaires/Depuis plus de cinq générations/ Nous n’avons eu aucune réunion. » Un petit accrochage rapidement oublié et pardonné par une foule qui n’avait aucune envie de voir le spectacle se terminer. Au total, c’est 19 compositions que l’artiste franco-ontarien a offertes à la foule, sans compter les 5 supplémentaires qu’il a entonnées lors d’un rappel qu’il a qualifié de bien mérité : « Vous nous avez fait un beau cadeau ce soir. Ça fait du bien, vraiment! Ça nous donne le goût de vous faire un cadeau à notre tour », a-t-il affirmé avant de prendre des demandes spéciales. Si le spectacle s’est terminé sur l’air de Plein d’amour, Damien Robitaille avait aussi visiblement plein d’énergie, lui qui a absolument tout donné et tout laissé sur la scène de la salle Harold-Shenkman. Le chanteur sera de retour le 2 mai prochain au Centre des Arts Shenkman, lors du Gala des prix Trille Or animé par Vincent Poirier, cofondateur du groupe d’improvisation Improtéine. Damien se voit nommé dans 10 catégories lors de la

Damien Robitaille soirée qui sera diffusée en direct sur les ondes d’Unis TV.

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BABILLARD Vendredi 8 mars TABLE RONDE POUR AÎNÉS : « QUELLE EST LA PLACE DES AÎNÉS AUJOURD’HUI? » de 13 h à 14 h à la Place Besserer, salle Célébration, 889 chemin Hiawatha Park. Une invitation de la députée provinciale Marie-France Lalonde. Mercredi 13 mars OBJECTIF CINÉMA : « UN HOMME PRESSÉ », une comédie dramatique française à 19 h 30 au Cinéstarz Orléans, 250 boul. Centrum. Coût : 8 $ (adulte) et 6 $ (enfant). Jeudi 14 mars SPECTACLE JEUNESSE : « BIBLIOTHÉCAIRE- LE GROS ORTEIL » à 14 h au Centre des Arts Shenkman. Durée : 50 min. Âge : 5 à 12 ans. Billetterie : 613-5802700; en personne au 245 boul. Centrum. Mardi 19 mars RENCONTRE AVEC LA « DAME DE LA FRANCOPHONIE » de 9 h 30 à 12 h au Patro d’Ottawa, 40 rue Cobourg. Retraite en action vous convie à une rencontre avec Nicole Fortier, native d’Orléans, qui fera part de son expérience pour promouvoir et défendre le fait français dans notre région. Gratuit. Inscription réservée aux membres de Retraite en action. Infos : 613-860-1099 ou www.retraiteenaction.ca

Jeudi 21 mars HUMORISTE MARIANA MAZZA : « FEMME TA GUEULE » à 20 h au Centre des Arts Shenkman. Billetterie : 613-580-2700; en personne au 245 boul. Centrum. Vendredi 22 mars FOIRE D’INFORMATION « DEMEURONS EN SANTÉ, RESTONS ACTIFS » de 8 h 30 à 16 h au Rendezvous des aînés francophones d’Ottawa (RAFO), 3349 chemin Navan. Gratuit et le dîner est compris. Ateliers, conférences et de nombreux kiosques d’organismes communautaires et de santé. Inscription : www.inscription.rafo.ca SOUPER CABANE À SUCRE ET SOIRÉE DANSANTE : présenté par le Chalet du Ruisseau, le souper de cabane à sucre suivi d’une soirée dansante au sous-sol de l’église Saint-Joseph, organisé par le Club 60 Orléans. Bar ouvert à 16 h 30 et repas servi vers 18 h 00. Coût : 30 $. Achetez vos billets avant le 13 mars, au sous-sol de l’église, les mercredis. Infos Anita Poirier 613-841-6345. Vendredi 29 mars SPECTACLE LES RATS D’SWOMPE « VIVRE EN VILLE » à 20 h à la Grande Salle du MIFO, au 6600 rue Carrière. 613-5802766 ou www.mifo.ca.

Samedi 30 mars GALA DE LA FRANCOPHONIE à 17 h 30 au Centre de conférences, 200 chemin Coventry à Ottawa. Venez danser et chanter sur les airs folkloriques du groupe Les Gens du Nord. Coût : 95 $. Billets en vente à la réception du MIFO, 6600 rue Carrière ou en ligne au www.lecpc.ca SPECTACLE ÉDITH BUTLER à 20 h à l’église Saint-Joseph d’Orléans, 2757 boul. St-Joseph. Coût : 45 $. Billets au secrétariat de la paroisse ou au www.eventbrite.ca. Vendredi 5 avril PIÈCE DE THÉÂTRE « ENFANT INSIGNIFIANT! » : comédie dramatique de Michel Tremblay; Tournée Jean Duceppe avec Guylaine Tremblay et Henri Chassé à 20 h au Centre des Arts Shenkman. Billetterie : 613580-2700; en personne au 245 boul. Centrum. Samedi 6 avril SOUPER DORÉ, suivi d’une soirée dansante, organisé par le Club 60 Orléans au sous-sol de l’église Saint-Joseph. Coût: 20 $. Bar ouvert à 16 h 30 et repas servi vers 18 h 00. Les billets sont en vente au local du Club 60 Orléans au sous-sol de l’église SaintJoseph, les mercredis. Les billets doivent être achetés au plus tard le 28 mars. Infos: Anita Poirier 613-841-6345.

VOUS ÊTES RETRAITÉ? Devenez Bénévole! On a besoin de vous! Grâce aux bénévoles, la Maison de soins palliatifs d’Ottawa peut offrir sans frais, un soutien aux personnes atteintes d’une maladie l’imitant l’espérance de vie , ainsi qu’un soutien à leurs familles. Plusieurs options de bénévolat sont disponibles: Visiter des clients à leur domicile, aider au programme de jour et devenir chauffeur. Nous offrons une formation de base en soins palliatifs pour bénévoles au printemps 2019 en français à Orléans! Vous souhaitez en savoir plus! Participer à une séance d’information le 25 ou 26 mars à Orléans! Inscrivez-vous maintenant! Contactez: Paulette Hammell 613-424-6560 poste 221

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