L'Orléanais 7 février, 2019

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ACTUALITÉ

Des jeunes célèbrent leur foi catholique au Panama Jean-Marc Pacelli L’Orléanais Pour la première fois, des représentants du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) se sont joints à la délégation de l’Archidiocèse d’Ottawa qui se rendait aux Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ). Organisé par l’Église catholique tous les trois ans, l’événement, qui en était à sa 16e édition, se déroulait cette année au Panama du 22 au 27 janvier. Au total, environ 700 000 fidèles y auraient participé. Parmi eux se trouvaient trois élèves de l’École secondaire catholique Garneau, trois élèves du Collège catholique Mer Bleue, ainsi que quatre membres du personnel. « Je connaissais depuis longtemps les JMJ, mais je ne savais pas trop ce que c’était. J’avais vu à la télé à quel point ça pouvait être gros. Je voulais aller vivre moi-même cet événement de foi », relate Jean-François Dacquay, un élève de 12e année de Garneau. Pour avoir la chance de se rendre sur place, les jeunes devaient soumettre leur candidature en remplissant à un formulaire. Une fois choisis, ils devaient mettre la main sur 1900 $, le CECCE payant l’autre partie des 3400 $ que coûtait le séjour. Pour Jean-François qui en était à son

premier voyage à l’étranger sans ses parents, le séjour a été formateur : « C’est un peu inquiétant au début, parce que, quand tu es avec tes parents, ils s’occupent de tout. Cette fois-ci, j’ai dû être plus autonome en prenant des décisions seul. À la fin, je n’avais plus aucune peur. » Si les JMJ sont des moments qui marquent la vie des jeunes, l’impact est souvent tout aussi fort chez les adultes : « C’était incroyable de voir des jeunes du monde entier se rassembler pour prier. Ça m’a donné beaucoup d’espoir que la foi est encore là, malgré tout ce qu’on entend de l’Église catholique », relate Hortense Mvuemba, conseillère en engagement communautaire et membre du personnel accompagnateur. Sur place, la délégation a eu l’occasion de participer à des catéchèses en groupes linguistiques, un Chemin de Croix et une veillée avec le pape François 1er, ainsi que de faire un pèlerinage de plus de 9 km. La présence des jeunes n’étaient pas consacrée uniquement qu’à la prière, ils ont aussi eu la chance d’assister au Festival de la Jeunesse, qui proposait des manifestations de diverses formes d’arts et de cultures dans le cadre des JMJ, telles que la musique, la danse, la peinture et la photographie. Les membres de la délégation ont aussi

Des élèves du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est prennent une photo de famille en compagnie de pèlerins venus du Panama et du monde entier. PHOTO COURTOISIE DU CECCE eu droit à deux journées libres. JeanFrançois en a profité, lors de la première, pour faire une visite de la ville de Panama. Lors de la deuxième, lui et son groupe se sont rendus à Portobelo où ils ont pu apprendre l’histoire du pays. Cette sortie s’est avérée révélatrice pour Mme Mvuemba : « Je suis originaire

de la République démocratique du Congo et j’ai découvert que mes ancêtres étaient venus au Panama. » De retour dans le froid canadien, les deux pèlerins gardent en souvenir l’accueil chaleureux des Panaméens et des rencontrent remplies d’amour et de joie vécues l’espace de quelques jours.

Un devoir de mémoire qui va de soi pour Madame Orléans Jean-Marc Pacelli L’Orléanais

fait appel à la Ville et à des développeurs pour voir s’ils pouvaient l’acheter et en faire un restaurant ou un hôtel. » Bien qu’elle n’ait aucune formation en histoire, il semblerait que cette discipline ne soit jamais bien loin d’elle : « Après avoir fréquenté l’École Saint-Joseph et le High School d’Eastview, j’ai travaillé à la Défense nationale, dans la section du Génie de l’air, puis à la section historique des Forces canadiennes. » Pendant les années passées dans cette section, elle a contribué à la rédaction de l’histoire officielle des deux Grandes Guerres, de la guerre de Corée, de l’histoire de Terre-Neuve, en plus d’avoir aidé à composer un discours de la reine Elizabeth II. Outre sa carrière auprès du gouvernement, Mme Côté a aussi œuvré dans le monde hospitalier, travaillant à titre d’officière au personnel à l’Hôpital Montfort, puis à l’Hôpital Saint-Vincent, en tant que directrice adjointe des Ressources humaines. Elle y a d’ailleurs passé 20 ans, mettant un terme à sa

Colette Côté carrière à titre de directrice des ressources humaines. En 2019, Mme Côté compte diminuer son engagement patrimonial, mais promet de continuer son travail pour promouvoir les sites patrimoniaux d’Orléans.

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Née en 1937, Colette Côté a vécu presque toute sa vie à Orléans, elle qui n’a quitté le secteur qu’en novembre 2017 pour aller vivre dans le secteur Vanier : « Je me considère encore à Orléans. J’y fréquente encore l’église… Ce n’est qu’à 8 minutes d’ici », précise-t-elle. Ce sentiment d’appartenance n’est pas surprenant lorsqu’on apprend que ses racines familiales sont profondément ancrées dans le sol d’Orléans, remontant presque aux origines du village : « Les parents de mon père sont arrivés en 1869 et ceux de ma mère, en 1873. » Avec des parents très présents dans la communauté, Mme Côté avoue avoir eu la chance de rencontrer presque toutes les familles francophones jusqu’à l’explosion démographique des années 1980. Jumelées à sa mémoire phénoménale, ces rencontres ont permis d’emmagasiner bon nombre de renseignements qui se sont avérés utiles pour elle. En effet, elle a, entre autres, contribué à l’écriture du livre

commémorant les 150 ans d’Orléans. Cet ouvrage lui a ouvert les yeux sur une lacune importante : « En composant le livre, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait très peu d’écrits sur notre histoire et que très peu de membres de la population connaissaient vraiment Orléans », affirme-t-elle. De là est née la Société francoontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) à laquelle elle a contribué plusieurs réalisations telles que l’identification de près de 200 sites patrimoniaux. Malgré tout, elle aimerait en faire plus pour notre héritage patrimonial : « Nous avons les deux mains liées! L’argent n’y est pas. » Elle cite en exemple la maison Gauthier. Cette construction de pierres, située sur le chemin Innes, avait été achetée par le grand-père de Mme Côté. En 2012, sa tante et son cousin ont dû la vendre, n’ayant pas les 400 000 $ nécessaires à sa rénovation. L’acheteur a démoli la résidence : « Mon cousin avait pourtant


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