6 février 2024, Volume 7 Numéro 4 La voix des étudiants francophones d’Orléans
Sabrina Midou de l’École secondaire publique Gisèle-Lalonde et Sohaib Abdilahi de l’École secondaire publique L’Héritage sont tous deux finalistes pour la Bourse Loran. PHOTOS FOURNIES
Prochaine édition : 6 mars
Deux étudiants sont finalistes de la bourse Loran
Franck Djofang De Ngankam, 12e année École secondaire Gisèle-Lalonde
C’est avec une immense fierté que le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) annonce que deux de ses étudiants finissants, Sohaib Abdilahi, de l’École secondaire publique Gisèle-Lalonde, et Sabrina Midou, de l’École secondaire publique
L’Héritage, ont été sélectionnés comme finalistes pour la prestigieuse bourse Loran. La bourse Loran, offerte par la Fondation Boursiers Loran, est l’une des distinctions académiques les plus prestigieuses au Canada. Depuis 1988, cette organisation indépendante récompense de jeunes Canadiens qui se démarquent par leur détermination, leur engagement et leur leadership. Chaque année, 30 étudiantes et étudiants sont sélectionnés comme boursiers Loran parmi plus de 6000 candidatures. Les lauréats reçoivent une bourse d’une valeur pouvant atteindre 100 000 $, incluant l’exonération annuelle des droits de scolarité, une allocation annuelle de 9000 $, ainsi qu’un accès à des programmes de mentorat, de financement pour des stages d’été, et à des forums nationaux.
Pour devenir finalistes, Sohaib Abdillahi et Sabrina Midou ont traversé un processus de sélection rigoureux en trois étapes,
comprenant des entrevues régionales et provinciales. Leur candidature a su briller grâce à leur force de caractère, leur leadership et leur engagement profond envers leur communauté.
« Je suis très honoré d’être finaliste pour la bourse de Loran. C’est incroyable de voir comment mes passions pour le sport et le bénévolat m’ont mené ici. », a déclaré Sohaib Abdilahi.
De son côté, Sabrina Midou s’investit principalement dans plusieurs projets et initiatives qu’elle mène avec passion. Elle représente les jeunes de la région de l’Est au sein du Conseil de représentation de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) et fait aussi partie de l’équipe de Re:Action4Inclusion à Cornwall, où elle milite pour l’inclusion et la justice sociale.
Les finalistes, au nombre de 75 cette année, seront invités à Toronto en février pour participer aux entrevues nationales. Même sans remporter la bourse principale, les finalistes peuvent recevoir une bourse de 6000 $ pour souligner leur succès.
Félicitations à Sohaib Abdilahi et Sabrina Midou pour cette reconnaissance bien méritée. Toute la communauté du CEPEO leur souhaite le meilleur pour la suite de leur parcours!
CRÉATEURS DE DEMAIN
Conseil des écoles publiques de l'Est de Ontario
Égoïsme routier ou politique municipale désuète
Raphaël Boutin, 12e année École secondaire catholique Garneau
Un matin de janvier, une autre collision s’est produite entre un véhicule et un piéton en milieu scolaire. À l’École secondaire catholique Garneau, un élève a été renversé sur le chemin Carrière lorsqu’il se dirigeait vers l’établissement.
Heureusement, l’élève s’en est sorti indemne. Ce ne fut malheureusement pas le cas pour un autre élève qui a été happé et gravement blessé dans le stationnement de l’école Béatrice-Desloges l’an dernier.
Force est de constater que, depuis la fin de la pandémie, il y a une hausse dans les décès de piétons causés par des collisions avec des véhicules. D’après les données compilées par la Ville d’Ottawa, le nombre d’accidents ayant causé la mort de piétons depuis 2017 a plus que doublé, passant de cinq accidents fatals en 2017 à 11 en 2023. Les chiffres de
2024 sont attendus avec inquiétude.
Plusieurs facteurs pourraient contribuer à cette augmentation. D’abord, l’égoïsme routier semble en hausse, à Ottawa comme ailleurs. Ce phénomène désigne une attitude où les conducteurs manquent de civilité et priorisent leurs propres besoins dans le trafic sans égard aux autres. Un tel comportement sous-entend des actions comme ne pas ralentir en apercevant des piétons et même refuser de leur céder le passage. On discerne sans difficulté que des attitudes comme celles-ci augmentent significativement les risques d’accidents graves, voire mortels.
D’autre part, si on jette un coup d’œil aux politiques municipales qui ont été mises en place, on peut se demander si elles priorisent la sécurité des piétons ou la circulation automobile. Ottawa a lancé le « Road Safety Action Plan », visant à éliminer toute collision mortelle d’ici 2035. Des mesures comme
l’installation de caméras pour surveiller la vitesse des véhicules devant plusieurs écoles témoignent de cette volonté. Toutefois, ces initiatives semblent parfois contredites par des politiques qui privilégient la fluidité de la circulation au détriment de la sécurité des piétons.
Notamment, dans le cas de l’école secondaire Garneau, la ville considère un arrêt-stop devant l’école comme allant à l’encontre de sa politique, même s’il dessert le principal passage piétonnier pour accéder à l’école. La ville a donc enlevé cet arrêt à la surprise générale.
À titre de second exemple, la ville construit actuellement un carrefour giratoire à l’intersection de Jeanne-d’Arc et la promenade Vineyard ayant pour objectif d’assurer une meilleure fluidité de trafic. Pourtant, avant ce rond-point se trouvaient des feux de circulation qui permettaient aux
piétons de traverser cette intersection en toute sécurité. Par conséquent, ces réformes incitent les piétons à prendre des risques pour traverser des routes insuffisamment signalées, la perception de sécurité n’étant pas la même qu’autrefois. Les politiques de la ville ne semblent pas avoir la sécurité des piétons comme priorité. Seraient-elles désuètes? En fin de compte, si les conducteurs doivent adopter des comportements plus responsables afin de garantir la sécurité des piétons, les politiques municipales doivent tout de même refléter une réelle priorité envers les usagers les plus vulnérables : les piétons. Les politiques doivent non seulement être cohérentes, mais également agir avec urgence pour atténuer les risques immédiats. Ces dangers sont palpables dans notre communauté, comme en témoignent les données compilées par la ville ainsi que les accidents récents.
La santé mentale des enfants dans les écoles secondaires
Zahava Virginia Olszynko, 7e année École secondaire publique Louis-Riel
La santé mentale affecte une grande partie de la population des élèves dans les écoles secon-daires.
Selon la Santé publique d’Ottawa, un étudiant sur quatre aurait visité un professionnel de la santé mentale. Le plus grand problème cité serait centré sur des problèmes émotionnels tels que la dépression, l’anxiété et les attaques de panique. Cela nous montre donc que cette situation est préoccupante et devrait faire l’objet d’interventions préventives dans les écoles.
Les troubles anxieux sont les troubles qui se manifestent le plus fréquemment
chez les adolescents. La difficulté à gérer les demandes grandissantes sur leur temps, causée par la nécessité de trouver un équilibre nnnnnn entre l’école, les sports, les obligations familiales et le besoin de socialiser, entraîne une pression comparable à celle vécue par les adultes.
Une autre grande source de préoccupation chez les jeunes est le désir d’être accepté, accentué par le sentiment d’exclusion causé par l’omniprésence des réseaux sociaux, où ils voient tout ce qui se passe dans la vie de leurs pairs. Cela contribue également aux problèmes d’image corporelle.
Il existe de nombreux symptômes indiquant qu’un adolescent souffre de troubles de santé mentale, comme une
baisse significative des résultats scolaires. Il/elle peut éviter ses amis et sa famille, exprimer soudainement des accès de colère et de rage, ou encore modifier ses habitudes alimentaires et de sommeil. La liste est longue et peut même inclure des idées suicidaires.
Les enseignants, les parents, les amis et toutes les personnes présentes dans la vie d’un adolescent peuvent collaborer pour l’aider à préserver sa santé mentale. Il est essentiel de l’orienter vers un intervenant scolaire ou un professionnel de la santé mentale afin de le soutenir. On peut également lui proposer de parler à une organisation de santé mentale ou à un organisme de jeunesse local. De plus, il peut
consulter des ressources en ligne ou appeler une ligne d’aide téléphonique.
Pour conclure, la santé mentale fait partie intégrante de la vie de nombreux adolescents. C’est pourquoi il s’agit d’un sujet essentiel qui devrait être abordé régulièrement dans les discussions et les ateliers. Cela permettrait aux jeunes de comprendre qu’ils ne sont pas seuls dans leur sentiment d’isolement et qu’une des premières étapes pour s’en sortir est d’en parler.
Si tu connais quelqu’un qui souffre, prends le temps de prendre de ses nouvelles, d’être à l’écoute et de le rediriger vers quelqu’un qui peut l’aider. N’hésite pas à en parler à un adulte de confiance si la situation devient trop lourde
Conseil des écoles publiques de l'Est de Ontario
Une baisse pour une hausse : Pourquoi pas?!
Olivier Gagnon Maheu, 11e année École secondaire catholique BéatriceDesloges
Ah, nos chers voisins du sud. Les ÉtatsUnis, autant un symbole d’espérance et d’espoir qu’un symbole de monopole et d’individualité. Un pays aussi développé que celui des États-Unis devrait au moins avoir un peuple investi dans le processus électoral, n’est-ce pas? En fait, seulement 66 % des Américains admissibles au vote en 2020 se sont inscrits, en plus, c’est le chiffre le plus haut depuis quelque temps.
Alors comment est-ce que le Canada peut se distinguer du système américain? Simple : le vote fédéral devrait être réduit de 18 à 16 ans. Et je ne dis pas ça de nulle part, le Parlement en parle déjà. Le projet de loi
S-201 cherche à baisser l’âge de vote, alors enlevons le tabou et parlons-en!
Tout d’abord, il faut enlever les stéréotypes et l’âgisme: chimiquement, les cerveaux des jeunes sont assez développés pour obtenir leur propre opinion. Selon le psychiatre Frédéric Benoît, les adolescents jusqu’aux jeunes adultes ont la même capacité cognitive que celle des adultes, alors pourquoi donner uniquement le droit de vote à ces derniers quand leur cerveau est similaire?
Aussi, je sais que j’ai mentionné uniquement le Canada et les États-Unis, mais qu’en est-il des autres pays? Sûrement, ils doivent se battre aussi pour le droit de vote, non? Devinez quoi, en Allemagne, ils n’ont même pas besoin de se battre pour le vote à 16 ans,
ils l’ont!
En juin 2024, le droit de vote pour les élections européennes a été accordé aux jeunes de 16 ans, ce qui a donné la chance à près de cinq millions de premiers électeurs d’élire leurs représentants à l’échelle européenne.
Si je continue avec la comparaison, les systèmes électoraux en Europe, mais surtout l’Allemagne sont tellement plus complexes qu’aux États-Unis. Le système électoral aux É-U, c’est peut-être un code Morse, mais celui en Allemagne c’est Kryptos. On ne peut pas justifier une simplicité électorale et avoir un âge de vote plus haut, ça n’a juste pas de sens. Et oui, je comprends qu’il y a une raison évidente pourquoi je prends cette position. Mais un biais ne justifie pas mon
manque de billet de vote!
Alors, si on pense aux États-Unis, c’est clair qu’il est trop tôt pour un changement aussi gargantuesque. En revanche, pour le Canada, le projet de loi S-201 est rendu à sa deuxième lecture au sénat, ce qui n’est qu’un pas de plus pour qu’il passe. Ça s’en vient, mais pas assez rapidement à mon goût. Allez ouste!... Un peu plus vite, là, là!
C’est donc en croisant mes doigts que je souhaite longue vie à la campagne #vote16, qui fait de tout son possible pour rendre le changement possible. Et ne restons pas là à regarder le changement, engageons-nous aussi!
Je ne peux donc plus le dire assez clairement : il faut une baisse d’âge de vote pour une hausse d’intérêt électorale.
Qui sont les étoiles montantes du soccer à Louis-Riel
Oliver Brinkmann, 7e année École secondaire publique Louis-Riel
Tous ceux qui portent fièrement le polo Louis-Riel savent que cette école produit beaucoup de talents, non seulement dans le domaine académique, mais surtout chez les athlètes. Notre programme de sport-études est reconnu pour former des compétiteurs exceptionnels.
Ce n’est pas parce que je suis biaisé que je fais ces commentaires, mais bien parce que c’est un fait : plusieurs grandes vedettes du sport ont commencé leur parcours ici, à Louis-Riel.
Prenons par exemple Jonathan David, joueur pour la Ligue des Champions qui est le meilleur buteur canadien depuis novembre 2024. Il y a aussi Vanessa Gilles,
qui a remporté une médaille d’or avec l’équipe nationale canadienne. Mais ces superstars appartiennent au passé glorieux de notre école. Aujourd’hui, on se tourne vers l’avenir. Pour en savoir plus sur les étoiles montantes du soccer, j’ai eu la chance d’interviewer Nishaal Laperrière, ou « M. Nishe » comme l’appellent affectueusement les élèves.
Afin d’avoir l’heure juste sur les futures stars du programme de soccer, M. Nishaal Laperrière accepte de nous parler de quelques élèves qui, d’après lui, ont l’attitude, les qualités et les compétences, pour exceller dans le monde professionnel. Trois élèves de 12e année en particulier, semblent avoir retenu son attention. Ryan Spaans, gardien de but, Gaël Bah-Cellier et
Jaheim Hoindo font tous partie de l’équipe senior de Louis-Riel et jouent aussi avec le club local OSU. » Il nous explique également que ces élèves possèdent l’attitude gagnante pour devenir des joueurs de soccer professionnel, à l’aide des coachs de Louis-Riel qui sont investis dans leur succès.
À ce sujet, M. Nishe nous explique que les coachs recherchent trois qualités principales chez les joueurs, dont le leadership, une attitude positive et la capacité de continuer à apprendre (être « coachable »).
Il a ajouté que les coachs de soccer –et même les autres coachs dans différents sports – essaient de transmettre ces qualités lors de chaque session d’entraînement.
Enfin, il a insisté sur l’importance des heures de devoirs et les fameuses compétences à développer que l’on retrouve sur les bulletins scolaires de l’Ontario tels que l’autonomie et l’autorégulation. Sur ce point, la rigueur est de mise puisqu’ils aident les étudiants à être responsables et à gérer leur temps. Les sports : une distraction pour les études ?
Pour ma dernière question, j’ai demandé à M. Nishe si, selon lui, le sport pouvait être une distraction pour les études. Sa réponse a été très claire :
« Non, le sport n’est pas une distraction. Ça devrait même être une composante de la vie de tout le monde. Le sport crée des attitudes positives pour l’avenir, améliore la santé mentale et aide à rester en forme. »
Conseil des écoles publiques de l'Est de On-
Le mois de l’histoire des Noirs toujours important
Dominique Voufo, 8e année École secondaire publique Louis-Riel
Chaque année, en février, on célèbre le Mois de l’histoire des Noirs en Amérique du Nord, notamment aux États-Unis et au Canada. Ce mois a pour objectif de mettre en valeur et de célébrer les œuvres, les contributions et l’histoire des AfroAméricains et des Canadiens noirs à travers les générations.
Origines et contexte
L’historien afro-américain Carter G. Woodson a lancé l’idée en 1926 en créant la « Semaine de l’histoire des Noirs ». Son but était de combattre l’ignorance et le racisme en mettant en valeur les contributions des Afro-Américains. En 1976, l’événement s’est étendu à tout le mois de février grâce au succès du mouvement des droits civiques. Au Canada, l’idée a été adoptée en 1995, suite à une proposition de l’honorable Jean Augustine la première femme noire à siéger à la Chambre des communes.
En 2025, avec la fin de la décennie
internationale des personnes d’ascendance africaine, ce mois demeure aussi essentiel que jamais. Tout au long de février, le comité Black History Ottawa (BHO) fera la promotion d’une panoplie d’événements qui célèbrent cette riche culture. Il y aura plein d’événements, de discussions et de présentations qui auront pour but de rassembler les gens, de les divertir, mais surtout de les éduquer au sujet des divers aspects de l’expérience des Noirs, que ce soit dans les arts, les sciences, la politique ou les droits de l’homme. Un calendrier complet peut être retrouvé sur leur site : blackhistoryottawa.org
Contributions et réalisations
Le Mois de l’histoire des Noirs nous offre l’occasion de se souvenir des efforts de figures noires dans divers domaines :
• Politique : Personnalités comme Lincoln M. Alexander, Jean Augustine et Rosemary Brown;
• Sciences : Personnes telles que Dre Clotilda Douglas-Yakimchuk, Dr Charles
Lightfoot Roman et Sophia Jones;
• Arts et Culture : Artistes reconnus comme Kapwani Kiwanga , Stan Douglas et Kit Lang.
Événements et célébrations
Durant ce mois, de nombreuses institutions organisent des événements éducatifs et culturels. La cérémonie d’ouverture aura lieu au CNA, le 1er février de 14h à 17h. Un autre événement qui fait fureur chez les jeunes enfants est la lecture de récits écrits par des auteurs noirs et qui proviennent parfois de la région. Cette activité aura lieu à la bibliothèque Centrepointe le 9 février de 14 h à 16 h.
À mon école secondaire Louis-Riel, il y aura quelques activités au menu comme un concert de Kimya offert aux élèves de 8e et 10e année.
Il y aura également une présentation d’un court métrage sur les cheveux de jeunes filles noires par une ancienne élève du nom de Néma Nbilsil.
Il y aura une ligne du temps interactive
exposée sur les murs qui permettra aux élèves de s’informer sur des personnalités clés et des personnes d’intérêts.
Le 28 février, il y aura une cérémonie de clôture accompagnée de la journée culturelle qui fait toujours grande fureur à l’école.
Importance actuelle
Aujourd’hui, le Mois de l’histoire des Noirs reste important pour reconnaître et honorer les luttes et les triomphes des communautés noires. C’est un moment de réflexion sur les progrès accomplis et les défis persistants, comme le racisme.
Pour en savoir plus, explorez les ressources éducatives en ligne (comme celles du CEPEO) ou participez aux événements locaux organisés dans votre communauté pendant le mois de février.
En somme, ce mois souligne que l’histoire des personnes noires est marquée par la résilience, la créativité et le changement. Elle mérite d’être honorée non seulement en février, mais tout au long de l’année.