étudiant 28 avril 2022, Volume 4 Numéro 7
La voix des étudiants francophones d’Orléans
Prochaine édition : 26 mai
Rendons grâce pour la vie que nous avons
Le 22 avril, dans le cadre du Jour de la Terre, le club Enviro de l’École secondaire publique Gisèle-Lalonde a adopté le parc Millennium en présence de la conseillère municipale de Cumberland, Catherine Kitts. PHOTO : JM PACELLI
Eloann Lacoste, 6e année École élémentaire publique Des Sentiers Quand on pense que chez nous, tout va bien, ça me fait réfléchir. Non que ce soit négatif, absolument pas, mais ça me brise le cœur de penser aux milliers de gens pour qui ça ne va pas bien. Pas ceux qui ont quasiment tout ce qu’ils veulent, comme beaucoup d’entre nous. Pas les gens qui n’aiment pas leur voiture. Mais les jeunes préadolescents et adolescents qui doivent apprendre à manier des armes, car leur dictateur les y oblige; les enfants de notre âge qui doivent descendre dans des mines pour extraire nos petits cailloux gris-gris dans des conditions horribles; les enfants de cinq ans qui crèvent de faim dans des huttes en Afrique et les gens qui doivent se cacher du crime et des gangs de rue toute la journée dans des bidonvilles au Brésil. Ceux-là, ceux qui n’ont pas de chance manquent de certaines choses auxquelles on n’aurait jamais pensé manquer : l’eau, la nourriture, l’amour, l’espoir. Tant de choses absolument essentielles et vitales qui n’existent pas et qui n’existeront peut-être jamais dans
leur monde et qu’on a en abondance, en surplus, même. Imaginez la haine des enfants d’Ukraine. Imaginez ce sentiment qui ne devrait pas exister chez un enfant et qui, pourtant, s’est installé dans leur esprit. Imaginez leur haine envers ce dirigeant paranoïaque qui a envahi leurs vies. Imaginez la douleur des enfants qui meurent de faim et de soif en Afrique, sans espoir de s’en sortir. Pour eux, il n’y a aucune lumière… Et toutes ces choses qu’on a, qu’on pourrait leur donner! Notre chance pourrait bénéficier à tout le monde, si on le voulait. Et non. Personne ne veut, ou alors nous sommes trop flemmards pour vraiment aider. Nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez. Ceux qui aident vraiment, ce sont ceux qui essaient sincèrement de leur donner une vraie lueur au bout de leur tunnel sombre. Alors, quand parfois on se dit que ça ne va pas si bien, si on a des problèmes, des tristesses, des douleurs, ayons une pensée ou deux pour tous ces gens dont la vie a été brisée, retournée, piétinée et lancée par la fenêtre pour toujours. Dites-vous : mes problèmes ne sont pas grandchose. Et relativisez vos maux.