Journée franco-ontarien 2024

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• Nous acceptons de nouveaux patients

• Nous traitons les patients anxieux

• Sédation intraveineuse (IV) disponible

• Nous aimons traiter les enfants

Depuis plus de 20 ans, nous sommes fiers de fournir un service exemplaire à la communauté francophone locale. Bonne Journée Franco-Ontarien! »

— Dre CHANTAL PLANT

La SFOPHO toujours aussi engagée

Échange culturel franco-orléanais, vidéos mettant à l’honneur la parole des aînés, préparation d’un bouquin sur l’histoire d’Orléans… Décidément Nicole Fortier, la présidente de la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans, et ses acolytes ne vont pas s’asseoir sur leurs lauriers dans les mois à venir dans le but de faire connaitre la communauté francophone ainsi que son histoire.

Pour le moment, les membres de la SFOPHO sont à peaufiner la 4e édition du Marché d’art et d’artisanat, qui se tiendra le 22 septembre au Centre des arts Shenkman à Orléans. Parmi les nouveautés de cette année, il y aura notamment le P’tit café de la SFOPHO, le popcorn du Marché et surtout une prestation musicale des Chansonniers d’Ottawa, qui en mettront plein les oreilles, eux, qui en sont à leur 50e anniversaire.

Des activités pour les enfants seront offertes pour la première fois par les conseils scolaires CECCE et CEPEO. L’entrée sera évidemment gratuite pour cette journée, qui soulignera également le Jour des FrancoOntariens et des Franco-Ontariennes.

Dès la fête du 22 terminée, Nicole Fortier

se remettra au boulot pour finaliser l’échange culturel entre Orléans, Ontario, et la ville d’Orléans en France.

Un voyage de deux semaines

Profitant de la Fête de Jeanne d’Arc, qui a eu lieu chaque année à Orléans au début du mois de mai, la SFOPHO prépare un voyage dans la cité de la célèbre pucelle du 27 avril au 10 mai 2025. C’est un projet que caressait depuis quelque temps Nicole Fortier. « Oui, j’en parlais de faire des échanges avec quelques lieux portant le nom d’Orléans comme la Nouvelle-Orléans ou l’Île d’Orléans », explique la présidente.

Cette fois-ci, ce ne sera rien de moins qu’à la cité de la Loire que l’échange culturel et patrimoniale aura lieu. Diverses activités sont prévues sur place. Bien que le projet soit avancé, Mme Fortier mentionne que la SFOPHO accepte encore les inscriptions même celles qui proviennent de non-membres de l’organisme franco-ontarien. Conserver la mémoire vivante

Pour mieux comprendre les raisons qui poussaient quelqu’un à s’installer à Orléans dans les années 1960 ou pour se rappeler la fondation de certains organismes communautaires, la SFOPHO a eu l’idée de faire appel à la vidéo afin d’enregistrer par G5

Fier d’appuyer la cause franco-ontarienne

Le comité de l’histoire et de la généalogie d’Orléans, de g. à d. : Rolande Faucher, Colette Côté, Monique Brûlé, Guy Legault (président), Suzanne Benoit, Danielle Carrière-Paris et Rachel Major. PHOTO : COURTOISIE

Communications, une firme québécoise, les souvenirs d’aînés orléanais.

Jusqu’en mars 2025, une cinquantaine de personnes participeront à des entrevues. Le tout sera colligé dans une vingtaine de vidéos, qui permettront d’explorer des thèmes comme la culture ou encore l’économie.

C’est à Monique Brûlé, la vice-présidente de la SFOPHO, qu’incombe la tâche de gérer avec toute une équipe ce projet, réalisé grâce

MATTHEW LULOFF

Orléans-Est – Cumberland 613-580-2471

Matt.Luloff@ottawa.ca www.matthewluloff.ca

LAURA DUDAS

Orléans-Ouest-Innes 613-580-2472

laura.dudas@ottawa.ca www.LauraDudas.ca

au programme Nouveaux horizons pour les aînés d’Emploi et développement social Canada. Il aura fallu trois demandes de la SFOPHO avant d’avoir en décembre dernier une réponse positive.

Soucieuse que ce soit un projet intergénérationnel, Mme Brûlé se montre enthousiaste à l’idée que les entrevues soient réalisées par

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TIM TIERNEY

Beacon Hill-Cyrville 613-580-2481 tim.tierney@ottawa.ca www.timtierneyottawa.ca

CATHERINE KITTS

Orléans-Sud-Navan 613-580-2489

Catherine.Kitts@ottawa.ca www.catherinekitts.com

SFOPHO : toujours aussi engagée

cinq jeunes. De plus, la responsable du projet est passablement satisfaite par le fait notamment qu’il y ait dans les vidéos des aînés issus de l’immigration. « On a pas mal une belle représentation », se réjouit Monique Brûlé. Une fois les vidéos tournées, il est convenu que les écoles d’Orléans aient accès au contenu de cette production.

L’histoire d’Orléans

Grâce à la plume de six passionnés d’histoire, Suzanne Benoît, Danielle CarrièreParis, Colette Côté, Rachel Major, Rolande Faucher et Guy Legault, 400 pages d’un ouvrage qui contiendra l’histoire d’Orléans ont déjà été écrites.

Le président du comité de l’histoire et de la généalogie d’Orléans, Guy Legault raconte que ça fait trois ans que le comité planche sur le projet. Contrairement aux autres publications de la SFOPHO qui ont coutume de s’intéresser à des événements plus spécifiques d’Orléans comme le nom d’un lieu, il s’agit plutôt ici « de l’histoire en général d’Orléans »,

précise le président du comité.

La géographie, le peuplement, la gouvernance, la santé ou encore l’histoire sociale sont autant de thèmes qui se retrouveront dans cet ouvrage. Détenteur d’une maîtrise en histoire de l’Université d’Ottawa, Guy Legault se dit impressionné par la qualité des connaissances de ses autres collègues du comité. Tous ces travaux individuels permettront de constater selon M. Legault que « l’histoire d’Orléans est plus grande que juste l’histoire d’Orléans, mais qu’elle englobe aussi l’histoire des Franco-Ontariens. » Si pour l’heure, selon l’historien, les Éditions David semblent voir d’un bon œil l’ouvrage, il reste tout de même plusieurs étapes avant l’impression de l’œuvre collective. À commencer par une relecture par le professeur Michel Bock de l’Université d’Ottawa. « Évidemment, si les Presses de l’Université d’Ottawa étaient intéressées de l’éditer, ce serait intéressant » pour tous ces bénévoles du comité.

Le Rendez-vous des aînés francophones d’Ottawa vous invite à célébrer le drapeau franco-ontarien le mercredi 25 septembre :

11 h 30

12 h

Lever du drapeau

Dîner spécial franco (12$ membre/15$ non-membre)

Ne manquez pas la prochaine pièce de théâtre présentée par la Troupe des Joyeux Retraités présente

De si vieux enfants

une comédie de Frédéric Dubost mise en scène de Richard Gratton

1, 2, 8 novembre à 19 h 30

3, 6, 10 novembre à 14 h

Soirée souper-théâtre le 9 novembre à 17 h

Achetez vos billets dès maintenant

Téléphone : 613 834-6808

Courriel : info@rafo.ca

En ligne : www.rafo.ca

3349 Chemin Navan, Orléans ON K1W 0K7

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FRANCO-ONTARIENNES

Une association qui suscite l’intérêt de la lecture

reconnaissants rappelle la nos forêts, en tous les jours création du reconnaissants représente la hiver. Le blanc rappelle les défis pour conserver Alors, profitons hivernales préserver notre tempêtes de la vie. reconnaissants drapeau qui à la francointernationale et céléen la parlant, chantant.

Lire et faire lire Ontario n’a pas encore six mois. Pourtant, le nouvel organisme est bien décidé à susciter chez les jeunes Ontariens un engouement réel pour la lecture de la littérature jeunesse d’ici et d’ailleurs.

Soyons reconnaissantes et reconnaissants pour le trille, emblème floral de l’Ontario, qui rappelle la richesse de la vie que nous avons dans notre province. Célébrons notre enracinement à cette terre ontarienne en partageant généreusement avec les personnes qui nous entourent.

En fait, ce n’est pas tout à fait vrai que cette association est totalement nouvelle dans le paysage scolaire franco-ontarien. Comme l’explique la directrice de Lire et faire lire Ontario, Claude Gagné, « on doit à Lire et faire lire Québec d’avoir soutenu ce merveilleux programme dans quelques écoles de l’Est de l’Ontario au cours des dernières années. »

Le concept, d’abord né en France en 1999, traverse l’Atlantique trois ans plus tard pour aboutir au Québec, puis en Acadie en 2009.

Mais maintenant que Lire et faire lire Ontario a sa propre entité, l’objectif est de pouvoir l’offrir dans toutes les communautés francophones de l’Ontario qui le souhaitent.

L’avenir de la francophonie ontarienne repose sur l’engagement de tous les membres de cette communauté à mettre en valeur et à animer l’espace francophone afin de se reconnaître, s’affirmer et de grandir. Plusieurs écoles du CECCE portent d’ailleurs un nom rendant hommage à la francophonie ou à d’illustres personnes ayant œuvré à la défense du français en Ontario, telles que l’École secondaire catholique Béatrice-Desloges et l’École élémentaire catholique Notre-Place, situées à Orléans. Rendons leur hommage en ce jour des Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens en célébrant haut et fort notre fierté à faire partie de cette belle et vibrante communauté.

Comment ça fonctionne?

Mme Gagné le résume très bien : « Des lecteurs bénévoles d’un âge certain vont lire à haute voix à de petits groupes de trois à cinq élèves des livres qu’ils ont choisis pour

leur potentiel de plaisir, de créativité et de découverte.

Chaque session comporte jusqu’à huit séances de lecture qui mettent en présence les mêmes enfants avec un même bénévole. Ils ont ainsi la chance de lire plusieurs livres ensemble. »

Mais ce n’est pas tout. Najat Ghannou, 40 ans dans le domaine de l’enseignement et le milieu associatif, explique que, non seulement on lit un livre pendant 40 minutes, mais on en profite aussi pour présenter également l’auteur ou l’autrice en plus d’élaborer un peu plus sur l’histoire et les illustrations, comme elle le fait quand elle va lire à l’école Jeanne-Sauvé.

Ce sont les bénévoles qui choisissent les œuvres qu’ils liront. Bien sûr, ils ou elles peuvent privilégier des autrices issues du monde de la littérature jeunesse francoontarienne comme Dominique Demers, Andrée Poulin ou encore Mireille Messier.

De plus, « le programme encourage les enfants à lire chez eux et à fréquenter aussi leur bibliothèque publique » de renchérir Mme Gagné.

Comme c’est le cas avec les conseils scolaires, des ententes ont également été con-

clues avec les bibliothèques afin qu’elles accueillent les bénévoles l’association.

Du côté du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO), le service des communications confirme que le conseil scolaire souhaite étendre le programme à plusieurs écoles élémentaires du CEPEO.

« Nous nous réjouissons de ce partenariat intergénérationnel qui bénéficie à nos élèves des écoles participantes », a-t-il tenu à préciser par courriel.

Campagne de recrutement

En ce qui concerne Orléans, selon la directrice, il manque une vingtaine de bénévoles afin de constituer les équipes qui iront dans les écoles suivantes : Jeanne-Sauvé, Des sentiers, L’Odyssée, Reine-des-Bois, SainteMarie et Séraphin-Marion.

Une équipe est donc assignée à une école en particulier. Elle est composée de cinq à sept lecteurs et lectrices de 50 ans et plus. Les bénévoles peuvent ainsi socialiser au sein de l’équipe. « Souvent, ils sont du même quartier que leur école. Ils échangent entre eux sur les livres et les bonnes pratiques d’animation », mentionne Mme Gagné.

L’organisme ayant divisé Ottawa en trois secteurs, l’ouest, le centre et l’est, en ce qui

concerne Orléans, l’antenne de coordination est au MIFO.

Les bénévoles recrutés doivent s’engager à offrir deux heures par semaine pendant huit semaines consécutives. Outre les 40 minutes de lecture qui sont faites, un retour sur l’activité d’une vingtaine de minutes est prévu avec l’enseignante.

Selon Najat Ghannou, la présence d’un ou d’une bénévole auprès de jeunes enfants issus notamment de l’immigration, peut aider à l’identification de l’image des grandsparents restés parfois au pays d’origine.

Il y a des liens qui se créent, c’est indéniable raconte celle qui s’amuse à faire des grimaces pour rendre ses lectures amusantes. La voix de Mme Ghannou s’illumine quand elle raconte qu’un petit ou une petite lui confie : « J’ai lu une histoire avec maman et papa! »

Pour s’inscrire comme bénévoles pour la session qui commence après l’Action de grâce et pour participer à l’atelier de l’autrice Andrée Poulin sur la lecture à haute voix aux enfants, le 26 septembre à la salle Claude-Aubry de la ville d’Ottawa, on ira consulter le site web de Lire et faire lire Ontario à https://lflontario.ca.

RCOC e la hone anss

francophone et francophile d'OrléansCumberland et des alentours.

Le français, c’est cool pour les ados?

Vivre en français, en salle de classe et dans sa communauté, n’est pas un défi pour l’élève de 11e année à l’École secondaire catholique Béatrice-Desloges, Olivier Gagnon Maheu.

À ses yeux, les jeunes de son âge peuvent « trouver une communauté unie et solide parmi les Franco-Ontariennes et FrancoOntariens, ce qui nourrit indéniablement la fierté d’être francophone et de vivre en français à Orléans ».

« Il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir et à célébrer en français », remarque l’élève. « Qu’il s’agisse de littérature, des arts, de la musique, ou même de la richesse des accents et des expressions. »

À l’école, Olivier Gagnon Maheu dit pouvoir facilement vivre en français grâce « aux efforts conscients des enseignants pour encourager l’utilisation du français et organiser

diverses activités en français ».

« Le but n’est pas simplement de parler en français, mais de permettre aux élèves de participer pleinement à des activités dans l’instant présent, sans se soucier constamment de leur maîtrise de la langue », commente-t-il.

À son avis, il est possible pour les élèves comme lui de se développer comme francophones, « souvent sans même en être pleinement conscients », lorsqu’une école se concentre non seulement sur la langue, mais aussi sur l’expérience des activités.

S’impliquer dans des causes francophones et choisir le service en français quand il est offert constituent d’autres moyens, selon l’élève de 11e année, par lesquels les jeunes peuvent renforcer leur identité francophone et contribuer à la vitalité de leur communauté.

Construction identitaire

Selon une animatrice culturelle au Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CEC-

CE), Marina Beaulieu-Chabot, « la famille joue un rôle essentiel dans la transmission de la langue et de la culture ».

Olivier Gagnon Maheu

« En parlant en français à la maison et lors de sorties en famille, et en valorisant les référents culturels francophones tels que la musique, la télévision, et les sorties culturelles, les parents contribuent à solidifier l’identité francophone de leurs enfants », observe-t-elle.

Cette dernière ajoute qu’avoir un cercle d’amis francophones « permet de pratiquer le français de manière naturelle et informelle », consolidant ainsi l’attachement des jeunes à la francophonie.

« Orléans est reconnue pour sa commu-

nauté francophone active, avec des festivals, des événements communautaires et des organisations locales qui offrent aux adolescentes et aux adolescents de nombreuses occasions de vivre en français », souligne l’animatrice culturelle.

« Ces expériences communautaires permettent aux jeunes de constater que la langue française est vibrante et actuelle. »

Mme Beaulieu-Chabot est d’avis que le milieu scolaire aussi « joue un rôle essentiel dans la construction identitaire des élèves francophones ».

D’ailleurs, d’après ce qu’elle observe dans son milieu de travail, les adolescents francophones à Orléans semblent fiers de parler français.

« Les adolescentes et adolescents francophones cultivent un sentiment d’appartenance et de fierté en reconnaissant et en valorisant leur héritage francophone », décrit-elle. « Les succès et réalisations de la communauté, y compris les contributions de personnalités influentes dans la francophonie, renforcent cette valorisation. »

De 10 h à 15 h

Centre des arts Shenkman 245 boul. Centrum, Orléans

Nouveautés gratuites : P’tit café, popcorn, activités et gourmandises pour enfants, Les Chansonniers d’Ottawa à11h15, tirages et autres!

From 10 am to 3 pm

Shenkman Arts Centre 245 Centrum Blvd., Orléans

New this year, all free: P’tit café, popcorn, activities and treats for children, Les Chansonniers d’Ottawa at 11:15 am, draws and more!

Entrée gratuite - Free admission

Orléans, une banlieue touristique? Le quartier a certainement de quoi attirer les visiteurs selon Tourisme Ottawa. « Le tourisme ne se limite pas au tourisme de loisir. Les visites d’amis et de membres de la famille de l’extérieur, le tourisme d’affaires, les tournois sportifs et les événements spéciaux sont toutes des formes de tourisme », donne pour exemple le directeur des affaires publiques pour Tourisme Ottawa, Jérôme Miousse.

« Un tournoi de hockey qui dure toute une fin de semaine, ou des amis qui viennent voir un spectacle à Orléans, prennent un verre au Stray Dog Brewing Company pour ensuite passer la nuit au Holiday Inn Express & Suites Orléans contribuent à l’économie touristique d’Orléans », offre à titre de scénario le directeur des affaires publiques.

M. Miousse indique ne pas avoir en main de données permettant de déterminer ce qui attire le plus les touristes à Orléans ni si les visiteurs sont plus souvent francophones ou anglophones.

« Certains facteurs qui peuvent attirer les

visiteurs à choisir de rester dans une communauté environnante d’un grand centre incluent leur proximité, les prix plus abordables de l’hébergement et la tranquillité », avance-t-il cependant.

M. Miousse confirme également que l’Ontario et le Québec, « qui ensemble comptent près de neuf millions de locuteurs francophones, sont deux des marchés les plus importants pour l’industrie touristique d’Ottawa ».

Des événements francophones

La responsable marketing et communication pour la Zone d’amélioration commerciale (ZAC) du Cœur d’Orléans, Saoussane Boutarta, parle de certains événements organisés à Orléans qui ont le potentiel d’attirer des visiteurs, et plus particulièrement, des touristes francophones.

Le Festival Famille en fête, le Festival Multiculturel et les spectacles au Centre des arts Shenkman par des groupes comme le Théâtre du Village figurent parmi les exemples cités par Mme Boutarta.

Cette dernière remarque néanmoins que le quartier accueille moins d’événements francophones que par le passé. D’après ses

observations, les événements anglophones organisés à Orléans ont tendance à avoir « une portée plus large », même si elle compare difficilement les efforts francophones avec les initiatives anglophones.

« La communauté met l’accent sur l’inclusivité et utilise souvent l’anglais lorsqu’elle interagit avec des personnes non francophones pour promouvoir la diversité et la multiculturalité », explique la

responsable marketing et communication. « Il est important de noter que la plupart des événements à Orléans ont des personnes francophones dans leurs comités qui parlent anglais, donc leurs contributions ne sont pas toujours visibles. »

Selon Saoussane Boutarta, « la communauté francophone est bien instruite et bilingue, ce qui permet de rapprocher les deux communautés ».

Jérôme Miousse Saoussane Boutarta

L’impro, bonne pour l’estime de soi et le français

Depuis 2008, la ligue d’improvisation pour adultes l’Acronyme sillonne Ottawa et Orléans. D’une improvisation mixte à une impro comparée, c’est aussi l’estime de soi qui se développe au détour des rires et des applaudissements.

Frédéric Lalonde, improvisateur de longue date et responsable du communautaire et des relations avec les organismes, précise que l’Acronyme assure l’arbitrage lorsque le MIFO programme des matchs d’impro comme ce sera le cas le 24 septembre, lors de la journée pour souligner les Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes, ou lors de la saison régulière d’impro du MIFO.

Non seulement sa ligue s’occupe-t-elle de l’arbitrage, mais elle assure également une formation auprès des élèves du secondaire avant les rencontres mensuelles du MIFO.

Jouant souvent devant des salles de 75 personnes, il estime que l’improvisation permet de se regrouper et d’avoir un impact sur la langue de Robert Gravel. « Ici, il n’y a pas de combat pour la langue. La majorité des joueurs se sentent épanouis

grâce à l’impro. »

Le français dans un cadre divertissant

Professeure titulaire à l’Université d’Ottawa et vice-doyenne aux études, Christine Dallaire s’est particulièrement intéressée au cours des dernières années au rôle du sport et de l’activité physique dans une perspective socioculturelle et dans la construction identitaire des jeunes francophones en milieu minoritaire.

Elle trace facilement un parallèle avec l’improvisation. « Que ce soit la pratique d’un sport, être membre dans une chorale ou faire de l’improvisation, l’important, c’est la pratique régulière d’une langue dans un milieu divertissant. Ça permet de tisser des liens dans un contexte agréable. »

Elle ajoute même que la pratique d’une activité comme l’impro permet « de développer des talents, non seulement pour soi, mais aussi pour les autres. C’est bon pour l’estime de soi. »

Patrik Guillotte, animateur culturel à l’école secondaire catholique Paul-Desmarais, abonde dans le même sens. L’impro s’est accrochée à ses baskets en 2001, alors qu’il était au secondaire.

Il estime que pour lui, cet art de la scène est devenu « un moyen social et une échap-

Patrik Guillotte (extrême gauche) lors d’une impro-bénéfice organisée par le MIFO en 2019. PHOTO : ARCHIVES DE L’ORLÉANAIS

patoire. Cependant, pour les jeunes, c’est un art incroyablement formateur. L’impro permet de développer des compétences essentielles pour le monde professionnel, telles que l’écoute active, la rapidité d’esprit, la confiance en soi, l’ouverture d’esprit, ainsi que le vocabulaire et la culture générale. »

Les improvisateurs le disent, cette

forme théâtrale est éminemment rassembleuse. En s’entraînant en français, « on vit des émotions très fortes », comme l’affirme Christine Dallaire. « Contrairement aux sports, en impro, nous coconstruisons des histoires avec des inconnus, ce qui favorise la proximité et un sentiment d’appartenance plus facilement », de renchérir Patrik Guillotte.

CONTE
CHANSON
CHANSON

Écrire en français, un geste de la plus haute importance

Auteur franco-ontarien et ancien professeur à l’Université d’Ottawa, Yvon Malette accorde beaucoup d’importance au thème de l’appartenance culturelle dans ses œuvres. « Le plus bel héritage possible » : voilà comment il qualifie la langue française.

« Elle nous permet de partager une histoire, une littérature, une culture, autant d’éléments identitaires qui façonnent l’être, qui développent une fierté et nous différencient », décrit l’auteur. « Nous occupons alors un territoire, même si nous sommes minoritaires, un territoire qu’il faut savoir défendre. »

Selon M. Malette, « la littérature ouvre des horizons, soulève des questions, oblige la réflexion ».

« Elle permet au lecteur de découvrir des idées, de percevoir le besoin de poser des gestes, de trouver des réponses pour mieux se réaliser et, possiblement, mieux écouter l’autre », poursuit celui qui a fondé les Éditions David en 1993.

Yvon Malette ne se voit pas écrire en d’autres langues que le français. « C’est ma langue maternelle, c’est celle que j’ai toujours parlée et qui m’a fait vivre, et c’est celle que je veux laisser en héritage à mes

petits-enfants », sourit-il.

Pour l’auteur, « l’écriture est devenue, ces dernières années, une façon d’être, une sorte de besoin de demeurer présent dans la société, une forme vivante d’humanisme ».

« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé jouer avec les mots, en découvrir de nouveaux, à chercher celui qui exprime le mieux mon idée et l’émotion, celui qui définit la signification et l’importance du geste posé », confie M. Malette.

Faire rayonner la capitale fédérale

L’auteure originaire de l’Est ontarien, Mélissa Balthazar, parle d’un amour similaire de la langue française.

« Écrire en français est d’une grande importance pour moi, car c’est ma langue maternelle et surtout, car je suis francoontarienne », commence-t-elle. « Le fait d’être en contexte linguistique minoritaire, c’est une autre raison d’écrire en français et d’inciter la communauté à apprécier la lecture de tous genres en français. »

Si M. Malette aime aborder l’appartenance culturelle dans ses œuvres, Mme Balthazar, elle, aime y glisser des références régionales.

« L’action qui se déroule dans l’histoire de mes romans est toujours en contexte canadien, particulièrement à Ottawa »,

atteste l’auteure. « Tout d’abord, c’est ma ville natale et j’ai une multitude de bons souvenirs qui m’attache ici. De plus, j’aime particulièrement susciter la curiosité des lecteurs sur la ville d’Ottawa, car elle ne reçoit pas l’attention qu’elle mérite, même si elle est la capitale du Canada. »

Alors que « nous entendons toujours parler de New York, Los Angeles, Montréal, Toronto et d’autres villes », Mélissa Balthazar tient à inclure Ottawa « comme ville de repère » dans ses romans.

« Le fait de situer géographiquement les lecteurs à Ottawa permet de rendre l’his-

toire encore plus authentique », estime Mme Balthazar. « Cela permet aussi aux lecteurs natifs de la région de se situer par rapport aux lieux connus de leur entourage. Cela donne aussi un portrait d’Ottawa aux lecteurs d’ailleurs qui ne connaissent pas le charme de cette grande ville qui donne l’ambiance d’une petite ville. »

Faire ressortir la fierté francophone, l’identité canadienne et mettre en valeur les divers emplacements géographiques d’Ottawa font partie des objectifs de Mélissa Balthazar quand, plume en main, elle livre ses histoires.

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Des jeunes d’ici partagent leurs cultures

Depuis le 1er septembre, les jeunes de 6 à 9 ans peuvent voir des enfants noirs partager leurs origines ethniques et culturelles, tout en dévoilant leurs passe-temps quotidiens, leurs talents et leurs patrimoines canadiens.

Parmi les 17 enfants qui ont eu la chance de participer à La quête de Lumie se trouvent deux jeunes d’Orléans, Khloé (10 ans) et Mathias (12 ans).

« Ma soeur avait participé à [la série] On fête ensemble et moi aussi je voulais être dans une émission », explique Khloé, quant à la raison de sa participation.

Née d’une mère canadienne et d’un père ayant un héritage culturel provenant d’Haïti et de Trinité-et-Tobago, elle a pu partager sa passion pour la danse ainsi que certaines traditions comme le parang, une célébration consistant à fêter d’une maison à l’autre.

En plus du parang, l’émission mettra de l’avant une « danse battle » avec des amies, du limbo avec son frère et ses deux soeurs en plus de la diffusion d’un message spécial reçu de la directrice artistique, chorégraphe

Elle m’a donné des conseils sur la danse et elle m’a encouragée. Ça m’a rendue très heureuse. »

Tourné dans le temps des Fêtes l’an passé, l’épisode de sept minutes permettra aussi aux téléspectateurs de découvrir les célèbres décorations qui font la renommée de Taffy Lane à Orléans.

De toute évidence, l’expérience devant les caméras a plu à Khloé qui souhaite avoir la chance de danser à la télévision dans le futur.

Quant aux gens qui regarderont son épisode, la jeune fille espère qu’ils retiendront que « même si quelqu’un est différent, tu devrais le traiter de la même façon que tu aimerais être traitée. »

De son côté, Mathias est un Canadien de deuxième génération aux grandsparents haïtiens avec une grande passion pour les sports. « Mon père jouait au football quand il était plus jeune et ça m’a inspiré à faire du sport... et j’ai adoré », précise-t-il.

Se qualifiant de fier Canadien aux origines haïtiennes, il mentionne que c’est sa mère qui a soumis sa candidature pour la série « car elle savait que je serais bon devant les

En plus de parler de sa culture, Mathias partagera, au cours de son épisode, des informations sur ses plats préférés, notamment le riz sauce pois, le riz légumes avec aubergine, plantains et griot de porc avec du ti-pik-liz. Il parle aussi d’un jeu traditionnel très populaire en Haïti : le bezig.

Au cours de l’enregistrement de son épisode, le garçon a reçu un message surprise d’un ancien joueur de football, maintenant commentateur sportif, Didier Orméjuste. « Ça m’a inspiré parce que je souhaite, moi

aussi, faire carrière comme commentateur sportif », dit celui qui aimerait aussi avoir la chance de jouer dans la NFL.

Une fois son épisode terminé, Mathias souhaite que les téléspectateurs auront une meilleure compréhension de ce qu’est le pays d’Haïti, de sa culture et qu’il aime le football!

L’épisode de Khloé sera accessible sur TFO.org dès le 22 septembre et celui de Mathias, le 1er décembre. Les diffusions à la télévision sont prévues une semaine plus tard sur les ondes de TFO.

Mathias
PHOTOS
Khloé

Décès de dix francophones bien connus (2023-2024)

Louis V. Patry

Contribution spéciale

Depuis septembre 2023, des francophones bien connus nous ont quittés. L’Orléanais a cru bon de rendre hommage à certains d’entre eux.

Roch Chatelain

Pilier de la communauté

Roch Chatelain est décédé le 6 octobre 2023 à l’âge de 84 ans. Après son arrivée à Orléans en 1960, il a travaillé comme plombier avant de devenir agent d’immeuble pour Century 21. Il a contribué à créér la ligue de hockey mineur et la première ligue de ballemolle à Orléans. Il a planifié et géré le carnaval d’hiver local dans les années 1970 et grâce à lui, la flamme Olympique a passé à Orléans. Il a également joué un rôle important en s’assurant que le Complexe récréatif d’Orléans sur la promenade Youville soit bâti. Il était membre de la Chambre de commerce de Gloucester ainsi que du Business Club d’Orléans. Il s’est mérité le titre de Citoyen de l’année en 1980. Jusqu’à la fusion en 2002, Roch s’est débattu pour éliminer les frontières entre Gloucester et Cumberland qui divisaient Orléans en deux.

Mgr Peter Schonenbach Prêtre

Mgr Schonenbach est décédé le 7 décembre 2023 à l’âge de 86 ans. Né dans le diocèse d’Ottawa, il a été ordonné prêtre en 1971 à la paroisse Our Lady of Perpetual Help. Il a été curé de plusieurs paroisses parmi lesquelles St-Joseph d’Orléans (2004 – 2012) et NotreDame-des-Champs. Il a également été recteur de la basilique-cathédrale Notre-Dame d’Ottawa.

Il a aussi occupé les postes de directeur des vocations (1973), coordonnateur pastoral diocésain (1975), vicaire épiscopal (1989) vicaire général (1993), secrétaire général au sein de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), directeur spirituel du mouvement Cursillo d’Ottawa,

aumônier national de la Société Saint-Vincent de Paul, président du conseil chrétien de la région de la capitale nationale (19851993), membre du conseil d’administration de Centraide (1975-1979), président du conseil de planification sociale d’Ottawa (19841987) et membre du conseil d’administration de la Fondation communautaire d’Ottawa (1996-2004). De 1957 à 1967, il a été actif dans le scoutisme diocésain.

Jean-Louis Schryburt Pionnier de la communauté francophone d’Ottawa

Jean-Louis Schryburt est décédé le 12 novembre 2023 à l’âge de 76 ans. Ce natif de la Basse-Ville d’Ottawa a fait une longue carrière en éducation (près de 50 ans). Il a été président de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) pour la région d’Ottawa et membre fondateur de la Maison de la francophonie d’Ottawa (CMFO). Il s’est aussi impliqué au sein de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO) entre autres en tant que directeur général de 2005 à 2007. En 2024, il a reçu à titre posthume le prix Champlain Fondateur de la Francophonie.

Karl Tremblay Chanteur

Karl Tremblay est décédé le 15 novembre 2023 à l’âge de 47 ans après près de quatre ans de lutte contre le cancer. Il était le chanteur du groupe québecois Les Cowboys Fringants, groupe qu’il a créé en 1994 avec Jean-François Pauzé. Il a conquis le cœur du public francophone grâce à son énergie et ses textes engagés. Les Cowboys Fringants ont vendu 1 300 000 albums à travers toute la francophonie.

Monique Bégin

Ex-ministre fédérale

Pionnière féministe, Monique Bégin est décédée le 8 septembre 2023 à l’âge de 87 ans. Elle a été l’une des trois premières femmes

du Québec à être élue à la Chambre des communes en devenant députée libérale en 1972. Son principal héritage est la Loi canadienne sur la santé de 1984 renforçant l’universalité et l’accessibilité du système de santé canadien et la création du crédit d’impôt pour enfant. Autrice et conférencière, elle a été récipiendaire de 18 doctorats honorifiques et a été nommée compagnon de l’Ordre du Canada en 2020.

Robert Roy Historien amateur

Robert Roy est décédé du cancer le 26 janvier 2024 à l’âge de 71 ans. Descendant d’une famille pionnière d’Orléans, il était un historien amateur et un avide généalogiste. Il a publié deux volumes de son livre « À la mémoire de mes ancêtres » qui explorent l’histoire d’Orléans et de sa famille. Le parc Roy à Orléans honore cette famille pionnière.

Benoît Pelletier

Professeur de droit à Ottawa et politicien québécois

Benoit Pelletier est décédé le 30 mars 2024 à l’âge de 64 ans. Élu député libéral au Québec en 1998, il a été responsable de plusieurs ministères dont celui des Affaires intergouvernementales et de la Francophonie canadienne. Sa contribution a mené à la création du Centre de la francophonie des Amériques en 2008, une organisation ayant pour mandat de promouvoir la francophonie et la langue française sur le continent. Ce gentleman a reçu le Prix d’excellence de l’Université d’Ottawa; il a été élu membre de l’Ordre des francophones d’Amérique et Commandeur de l’Ordre de la Pléiade en 2010, l’Ordre du Canada en 2017 et Grand citoyen de l’Ordre de Gatineau.

Edmond (Eddie) Côté

Bénévole très engagé dans sa communauté

Eddie Côté est décédé le 13 avril 2024, un mois avant son 81e anniversaire. Natif d’une famille pionnière d’Orléans, il a travaillé

comme courtier d’assurance avec son frère Gérald, partenaire en affaires au bureau d’assurance Bourgeois-Côté-Forget. Il était très engagé dans sa communauté comme membre des Chevaliers de Colomb, et comme bénévole au Rendez-vous des aînés francophones d’Ottawa (RAFO), depuis le début de l’organisme en 2005. Il était très impliqué dans les sports depuis sa jeunesse.

Jean-Pierre Ferland

Auteur-compositeur-interprète

Jean-Pierre Ferland est décédé le 27 avril 2024 à l’âge de 89 ans. Il a écrit plus de 450 chansons, autant pour lui que pour d’autres interprètes, ainsi que quatre comédies musicales et il a lancé 30 albums au fil des années. Quelques-uns des plus grands succès de ce Montréalais sont : Un peu plus haut, un peu plus loin; Une chance qu’on s’a; T’es belle; T’es mon amour, t’es ma maîtresse; Je reviens chez nous. Il a été nommé Officier de l’Ordre du Canada et Officier de l’Ordre de la Pléiade, entre autres.

Gilles Provost Grand homme de théâtre

Gilles Provost est décédé le 23 juin 2024 à l’âge de 86 ans. La carrière professionnelle de ce comédien et metteur en scène qui a grandi dans la Basse-Ville d’Ottawa s’étend sur 60 ans.

Il a participé pendant 10 ans à 44 productions au Théâtre français du Centre national des Arts en tant qu comédien ou metteur en scène. Il a fondé la troupe de tournée francoontarienne « Le Théâtre des Lutins » qu’il a dirigée pendant 10 ans, et il a enseigné à l’Université d’Ottawa. Cette figure de marque du monde théâtral d’Ottawa-Gatineau a été le « papa » du Théâtre de l’Île qu’il a géré pendant 30 ans depuis 1976 ayant dirigé quelque 80 pièces et spectacles.

Il a reçu la médaille du Jubilé d’argent (1977) et du Jubilé d’or (2002) de la reine Élizabeth II et il a été récipiendaire de l’Ordre de Gatineau en 2014.

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