NOUVELLES MOBILITÉS

Nouvelles mobilités : le recyclage des batteries s’organise

BATTERIES. L’éco-organisme Screlec, déjà en charge des piles et accumulateurs, lance sa nouvelle offre de collecte et de recyclage des batteries de la petite mobilité électrique. Le développement des trottinettes génère en effet des besoins de recyclage, dans des proportions encore mal connues. Grégoire Hamon

Jusqu’alors essentiellement organiser la collecte et le recyclage évoluer prochainement, ce qui oblige tourné vers la collecte et le de ces produits, avec des demandes les acteurs à anticiper. recyclage des piles et accu- fortes en provenance des fabricants et Screlec a déjà été contacté par plumulateurs, l’éco-organisme des collectivités locales », a-t-il indiqué. sieurs revendeurs de trottinettes élecScrelec élargit son champ d’interven- La contribution s’effectue pour l’instant triques, dont les engins, très sollicités, tion aux engins de la nouvelle mobi- sur la base du volontariat, puisque les mettent les batteries à rude épreuve. De même, plusieurs collectivités ont contacté l’organisme pour recycler des engins récupérés au fond de la rade de Marseille ou récupérés dans la Seine ! L’éco-organisme a déjà commencé à collecter et recycler 30 tonnes de batteries depuis février 2020, en partenariat avec la Fédération des professionnels de la micromobilité (FPMM) et Ecologic, son homologue agréé pour les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Fort de cette première expérience, ces trois partenaires entendent à présent offrir un guichet unique pour récupérer, recycler et éventuellement donner une

Déjà en charge de la collecte des piles et lité. Le 13 octobre, son directeur général, Emmanuel Toussaint Dauvergne, batteries des petits engins électriques sont actuellement classées comme des seconde vie aux engins et batteries électriques. Une démarche parallèle va accumulateurs, Screlec a annoncé le lancement d’une filière accumulateurs industriels, au même être menée par Corepile, l’autre éco-ororganise la récupération des batteries issues des nouvelles mobilités volontaire visant à collecter les batteries issues des engins de la petite titre que les batteries de voiture, et ne rentrent donc pas dans le périmètre de ganisme agréé pour les piles et accumulateurs, qui visera les batteries des urbaines. mobilité électrique comme les trotti- la responsabilité élargie des produc- vélos électriques. nettes, skateboards, draisiennes, gyro- teurs (REP), filière dont est agréée Screpodes, etc. « Il y a une difficulté pour lec. La réglementation devrait toutefois Seconde vie Une dizaine d’acteurs de la filière (revendeurs et loueurs) ont répondu pré-

Des durées de vie variables sents à l’appel de Screlec, et Emmanuel

Screlec va devoir se pencher sur la durée de vie effective Toussaint Dauvergne table sur une trendes batteries, dont la longévité théorique, estimée à sept taine d’adhérents d’ici à fin 2021, ce qui ans, serait bien inférieure avec un usage intensif. « Il y a une pourrait permettre d’atteindre 50 tonnes incertitude sur les taux de retour. Certaines batteries d’entrée de batteries de trottinettes l’an prochain. de gamme, utilisées pour les trottinettes en libre-service, ne durent pas plus de deux ans, alors qu’à l’inverse, les batteries des particuliers arriveront beaucoup plus tardivement en fin de vie », estime Emmanuel Toussaint Dauvergne, directeur général de l’éco-organisme. Screlec travaille également sur la seconde vie des batteries, puisque certaines pourront être Il s’agira de mutualiser la collecte avec celles des batteries de téléphones portables, sachant que Screlec propose dès à présent des contenants adaptés (fûts métalliques sur palette et dûment isoreconditionnées pour un même usage ou bien être utilisées lés). « Nous comptons également nouer à d’autres fonctions. D’anciennes batteries de voitures sont des partenariats avec les collectivités terainsi utilisées pour des fonctions d’éclairage. ritoriales pour l’installation de bacs spécifiques », indique l’éco-organisme. ■