RDP_SACEM_2021

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REVUE DE PRESSE SACEM - FESTIVAL DE CANNES 2021

Contact presse : Ophélie Surelle – ophelie.surelle@gmail.com – 06 28 51 42 70













































Cinéma

H

© ÉRIC GARAULT

Le directeur général de la ­ ACEM revient sur son action pour S protéger ses membres au cours des derniers mois de crise et affirme sa volonté de transformer en profondeur son organisme.

Quelle est aujourd’hui la situation de la SACEM alors que le secteur musical a été si durement touché par la crise sanitaire ?

Petit rappel : la SACEM est la première société de gestion de droits au monde pour les auteurs et les compositeurs de musique. La crise s’est répercutée avec force sur tout le secteur ; nous en faisons bien sûr partie, et, comme les autres sociétés œuvrant dans la musique, nous avons été particulièrement affectés. On peut même dire que la musique a été dévastée. Car les droits d’auteurs étant dus à la diffusion des œuvres, or les lieux de diffusion – salles de spectacles et de concerts, commerces… – étaient fermés. Et 2021 sera encore une année blanche pour le spectacle vivant : cet été, la plupart des festivals ont été annulés et les nouvelles sont mauvaises quant à la jauge imposée pour les manifestations culturelles qui ont lieu. Le public est rebuté à l’idée de présenter un pass sanitaire ou de se faire tester. Dans ce contexte, il ne faut pas non plus oublier que nous sommes une société privée à but non lucratif. Nous sommes une coopérative, en termes de modèle de gouvernance. Les membres de la SACEM sont ses propriétaires. Notre modèle économique a cette grande vertu : comme nous n’avons pas le droit de faire de profit, tout l’argent que nous collectons doit être reversé à nos membres, en dehors des frais de fonctionnement de la société. Mais la crise a provoqué un effondrement des droits d’auteurs que nous avons collectés, ce qui a entraîné un effondrement de notre financement. Quelles ont été les grandes actions et mesures de la SACEM au cours des derniers mois pour protéger les compositeurs et les artistes musicaux en ces temps difficiles ?

Nous avons réagi en menant une bataille sur quatre fronts. Le premier consistait à maintenir la société en conditions opérationnelles. Durant tous ces mois de confinement, tous les salariés de la SACEM qui n’étaient pas au chômage partiel sont restés disponibles pour accueillir nos membres et les aider. Le deuxième défi a été de lancer un plan massif de secours et de soutien à nos membres. Cela a consisté à verser plus de 11 000 aides, qui allaient de 200 euros à 5 000 euros selon les cas individuels. Nous avons lancé des aides exceptionnelles sous la forme d’avances remboursables, mais étalées sur cinq ans et dont le remboursement ne com-

le courant de 2022, d’être plus agiles, plus numériques, plus proactifs et encore plus au service de nos membres. Par exemple, notre nouveau service d’adhésion en ligne permet à de nouveaux membres de nous rejoindre où qu’ils soient dans le monde. Ce qui nous amène à nous internationaliser davantage et à rendre encore plus facile l’adhésion des jeunes compositeurs. Nous venons aussi de lancer une plateforme relationnelle que nous avons baptisée “SACEM Plus”, qui est une forme de réseau social entre nos membres. Elle leur permettra d’organiser des rencontres pour nouer des collaborations sur des projets mais aussi de faire connaître leur travail. Et enfin, les plateformes intensifient leurs productions en France. Avez-vous entrepris des négociations pour protéger vos compositeurs contre la signature de contrats qui ne respecteraient pas le droit d’auteur français ?

Jean-Noël Tronc « Nous avons mené une bataille sur quatre fronts » mencera qu’en 2022. Nous venons aussi de lancer une mutuelle avec Audiens pour tous nos membres et notamment pour les plus modestes. Le troisième défi a été d’initier un plan d’économie massif de manière à ce que nos membres n’aient pas à subir, en plus de la baisse de leurs revenus, une hausse des frais de gestion SACEM pendant les deux années Covid, en 2020 et 2021. Ce plan visait à nous faire faire des efforts financiers sans en demander à nos membres. Nous avons donc élaboré un plan de départ volontaire (nous tenions à éviter les départs forcés) sur 150 postes. Soit, malheureusement, 15 % de nos effectifs – ce qui est un

gros défi, surtout en ces temps où nous nous réorganisons car notre activité ne cesse de croître. A ce propos, une très bonne nouvelle : nous avons, chaque année, toujours davantage de nouveaux membres, toujours jeunes. Nous avions 5 000 nouveaux membres en 2015, puis 7 000 en 2019 ; 9 % d’entre eux étaient âgés de moins de 25 ans en 2014, 21 % en 2019. Nous avons aussi compris que cette crise serait plus grave qu’on ne le pensait et qu’elle allait durer. C’est pourquoi nous nous sommes lancés dans un dernier défi, un plan de transformation de la SACEM. Celui-ci va nous permettre, dès que la crise sera derrière nous, dans

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Depuis une dizaine d’années, nous avons des accords avec toutes les plateformes dans le monde, comme Netflix, et même avec les nouveaux réseaux sociaux, comme TikTok, au même titre que nous en avons avec Spotify et YouTube. C’est le cœur de notre stratégie : négocier sans cesse pour que les droits de nos membres soient traduits d’une manière concrète en vue d’une rémunération. La SACEM tient compte du digital depuis longtemps, comme le prouve l’évolution de nos droits internet qui n’ont cessé de croître ces dernières années, y compris durant la crise sanitaire puisque les plateformes en ont été les grandes bénéficiaires. Nous avons aussi souhaité nous battre aux côtés des organisations professionnelles de nos membres, avec l’aide des pouvoirs publics, pour que le cadre légal français soit exemplaire. Ce qui s’est passé en 2019 avec l’adoption des directives européennes (câble satellite ; SMA ; droit d’auteur) aura des conséquences très structurantes sur l’économie de la création du cinéma et de l’audiovisuel pour les cinquante prochaines années. Ces trois directives se traduisent aujourd’hui par des obligations de production pour un acteur comme Netflix avec, en plus, une obligation de production par des producteurs délégués indépendants. Les pouvoirs publics français ont transposé la directive droit d’auteur de manière complète le mois dernier et la loi française comprend une clause précise qui rappelle l’interdiction de la rémunération forfaitaire pour un compositeur de musique à l’image, quelle que soit la nationalité du contrat. C’est un des grands succès que nous avons obtenus avec le gouvernement français et qui est dans la droite ligne de la directive droit d’auteur : rappeler le principe de rémunération proportionnel. Propos recueillis par Nicolas Colle


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Cannes 2021 : rencontre avec Jean-Noël Tronc ( SACEM ) Le directeur général de la SACEM revient sur son action pour protéger ses membres au cours des derniers mois de crise et affirme sa volonté de transformer en profondeur son organisme. La musique étant indissociable du cinéma, cela fait sens pour la SACEM d’être à Cannes et de participer aux débats ? C’est effectivement dans la nature des choses. Comme Thierry Frémaux le disait très justement il y a quelques mois, le compositeur est, avec le cinéaste et le scénariste, le troisième coauteur du film. C’est ce que disait notre cher et regretté Bertrand Tavernier qui affirmait que le compositeur était le scénariste musical de son film. C’est d’ailleurs pour cela qu’il travaillait avec ce dernier en amont du tournage. Notre présence à Cannes est donc naturelle. Mais notre but n’est pas d’être seulement un partenaire institutionnel, mais de mener une action opérationnelle pour nos compositrices et nos compositeurs. Parmi les nombreux dispositifs que nous avons mit en place quant à notre présence à Cannes, celui dont je suis le plus fier, c’est d’avoir engagé une attachée de presse durant toute la période du Festival, Ophélie Surelle, qui est aussi l’attachée de presse de tous les compositeurs et compositrices qui viennent présenter leurs œuvres sur la Croisette. Un réalisateur qui vient présenter son film a toujours un attaché de presse. Mais un compositeur qui accompagne l’équipe de tournage n’en n’a pas nécessairement. C’est quelque chose de concret. Cela leur permet d’assurer leur propre promotion et de s’affirmer comme des auteurs qui ont, eux aussi, besoin de faire des rencontres et d’être reconnu. En quoi consistent vos activités sur la Croisette ? Durant le week-end central du festival, il y a une habitude qui s’est créée où nous organisons avec l’Institut Français, au pavillon Cinémas du Monde, une master class consacrée à un compositeur. C’est un moment de rencontre très privilégiée puisqu’à chaque fois, un compositeur évoque son travail devant une classe d’étudiants de cinémas du monde qui sont sélectionnés par l’Institut Français. Il y a 150 cinéastes et producteurs internationaux qui font acte de candidature et seule une délégation d’une quinzaine de personnes est invitée à Cannes. Cette master class est importante pour eux et pour nous, car ces jeunes au début de leur carrière peuvent écouter un compositeur leur expliquer son parcours et son travail. Cela vaut mieux qu’un discours institutionnel. Une nouvelle génération de réalisateurs et de producteurs comprend ainsi qu’il faut investir dans la musique de films et lui consacrer un financement important. L’autre événement important consiste à présenter et rendre hommage à un duo de réalisateur – compositeur comme nous l’avons fait ces dernières années avec Bertrand Tavernier et Alexandre Desplat. Cette année, nous accueillons Jacques Perrin et Bruno Coulais qui évoqueront leur collaboration. Enfin, nous essayons de trouver notre place dans les débats cannois qui sont des moments très importants pour l’industrie. Je vais notamment participer à la table ronde du CNC pour évoquer le grand combat de demain : la protection des droits des auteurs à l’heure du numérique. Quelle est aujourd’hui la situation de la SACEM alors que le secteur musical a été si impacté par la crise sanitaire ? Déjà un petit rappel : la SACEM est la première société de gestion de droits au monde pour les auteurs et les compositeurs de musique. Du fait que nous sommes dans le secteur musical, comme toutes les autres sociétés de ce secteur, nous avons été

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particulièrement touchés par la crise. La musique a même été dévastée car les droits d’auteurs sont dus à la diffusion des œuvres. Or les lieux de diffusion, comme les commerces, les salles de spectacles et de concerts, étaient fermés. Et 2021 sera encore une année blanche pour le spectacle vivant. Rien que cet été, la plupart des festivals ont été annulés et les nouvelles sont mauvaises quant à la jauge imposée pour les manifestations culturelles qui ont lieu. Le public est rebuté à l’idée de présenter un pass sanitaire ou de se faire tester. Dans ce contexte, il ne faut pas non plus oublier que nous sommes une société privée à but non lucratif. Nous sommes une coopérative en terme de modèle de gouvernance. De fait, nos membres sont les propriétaires de la SACEM . Notre modèle économique a cette grande vertu : comme nous n’avons pas le droit de faire de profit, tout l’argent que nous collectons doit être reversé à nos membres, en dehors des frais de fonctionnement de la société. Mais la crise a provoqué un effondrement des droits d’auteurs que nous avons collecté, ce qui a engendré un effondrement du financement de la SACEM . Quelles ont été les grandes actions et mesures de la SACEM au cours des derniers mois pour protéger les compositeurs et les artistes musicaux en ces temps difficiles ? Nous avons réagit en menant une bataille sur quatre fronts. Le premier consistait à maintenir la société en conditions opérationnelles. Durant tous ces mois de confinement, tous les salariés de la SACEM qui n’étaient pas au chômage partiel ont pu rester disponibles pour accueillir nos membres et les aider. Le deuxième défi a été de lancer un plan massif de secours et de soutien à nos membres. Cela a consisté à verser plus de 11 000 aides qui allaient de 200 euros à 5 000 euros selon les cas individuels. Nous avons lancé des aides exceptionnelles sous forme d’avances remboursables mais étalées sur cinq ans et dont le remboursement ne commencera qu’en 2022. Nous venons aussi de lancer une mutuelle avec Audiens pour tous nos membres et notamment pour les plus modestes. Le troisième défi a été d’initier un plan d’économie massif de manière à ce que, en plus de la baisse de leurs revenus, nos membres n’aient pas à subir une hausse des frais de gestion SACEM pendant les deux années Covid, en 2020 et 2021. Ce plan a permit à la société de faire des efforts financiers sans en demander à ses membres. Nous avons élaboré un plan de départ volontaire sur 150 postes, soit 15% de nos effectifs. Nous voulions éviter les départs forcés. Il n’empêche que c’est un défi majeur pour notre réorganisation car l’activité de la SACEM ne cesse de croître. Ce qui est une très bonne nouvelle. Nous avons, chaque année, toujours davantage de nouveaux membres et qui sont de plus en plus jeunes. Nous avions 5 000 nouveaux membres en 2015 puis 7 000 en 2019. 9% d’entre eux étaient âgés de moins de 25 ans en 2014 contre 21% en 2019. Et enfin, nous avons comprit que cette crise était plus grave qu’on ne le pensait et allait durer. C’est ainsi que nous avons élaborer notre dernier défi en lançant un plan de transformation de la SACEM qui va nous permettre, dès lors que cette crise sera derrière nous dans le courant de 2022, d’être plus agile, plus numérique, plus proactif et encore plus au service de nos membres. Cela nous a permit de mettre en place un nouveau service d’adhésion en ligne qui permet à de nouveaux membres de nous rejoindre où qu’ils soient dans le monde. Ce qui nous amène à nous internationaliser davantage et à rendre encore plus facile l’adhésion des jeunes compositeurs qui sont dans un monde toujours plus digital. Nous venons aussi de lancer une plateforme relationnelle que nous avons baptisé SACEM Plus qui est une forme de réseau social entre nos membres. Elle va leur permettre d’organiser des rencontres pour nouer des collaborations sur des projets mais aussi pour faire connaître leur travail. Et enfin, les plateformes intensifient leurs productions en France. Avez vous entreprit

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des négociations avec elles pour protéger vos compositeurs contre la signature de contrats qui ne respecteraient pas le droit d’auteur français ? Depuis une dizaine d’années, nous avons des accords avec la totalité des plateformes dans le monde comme Netflix ou même avec les nouveaux réseaux sociaux TikTok au même titre que nous en avons avec Spotify et Youtube. C’est le cœur de notre stratégie: négocier sans cesse pour que les droits de nos membres soient traduits d’une manière concrète en vue d’une rémunération. La SACEM est au cœur du digital depuis longtemps comme le prouve l’évolution de nos droits internet qui n’ont cessé de croître ces dernières années, y compris durant la crise sanitaire puisque les plateformes en ont été les grandes bénéficiaires. Nous avons aussi souhaité nous battre aux côtés des organisations professionnelles de nos membres, avec l’aide des pouvoirs publics, pour que le cadre légal français soit exemplaire. Ce qui s’est passé en 2019 avec l’adoption des directives européennes (câble satellite; SMA; droit d’auteur) aura des conséquences très structurantes sur l’économie de la création du cinéma et de l’audiovisuel pour les cinquante prochaines années. Ces trois directives se traduisent aujourd’hui par des obligations de production pour un acteur comme Netflix avec, en plus, une obligation de production par des producteurs délégués indépendants. Les pouvoirs publics français viennent de transposer la directive droit d’auteur de manière complète le mois dernier et la loi française comprend une clause précise qui rappelle l’interdiction de la rémunération forfaitaire pour un compositeur de musique à l’image, quel que soit la nationalité du contrat. C’est un des grands succès que nous avons obtenu avec le gouvernement français et qui est dans la droite ligne de la directive droit d’auteur: rappeler le principe de rémunération proportionnel dont je parlerais lors de la table ronde du CNC.

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Festival de Cannes et Marché du film : les principaux événements de l’édition 2021

Paris - Publié le mercredi 30 juin 2021 à 21 h 45 - Agenda n° 294704

Du 4 au 6 juillet : Afcae, rencontres nationales art et essai avec notamment, le 5 juillet à 9h l’assemblée générale ordinaire et le 6 juillet à 14h une conférence sur le bilan de deux mois de réouverture Mardi 6 juillet

14h30 : Studiocanal, présentation spéciale pour les 30 ans Mercredi 7 juillet

9h : Sacem, Spot the Composer (toute la journée)

10h : Nostradamus Report 2021, keynote sur le financement des films

10h : Europe Créative, le nouveau programme pour 2021-2027 (aspect contenu)

10h45 : CNC, table ronde « Liberté de création, un principe menacé ? »

15h : CNC, conversation « 70 ans des Cahiers du cinéma »

16h : impACT, panel sur le handicap et l’inclusion dans les films

17h30 : impACT, panel « big data et Hollywood, protéger la vie privée et libérer l’innovation » Jeudi 8 juillet

10h : CNC, table ronde « Venir tourner en France »

10h : Europe Créative, le nouveau programme Media pour 2021-2027 (aspect business)

10h30 : Fabrique Cinéma de l’Institut français, masterclass de Danielle Arbid

11h : CNC, table ronde « Le cinéma français dans le monde : à la reconquête des marchés et des publics dans la période postpandémique »

11h30 : Cannes Next/Bpifrance, le secret de la French Touch 14h30 : Meet the Streamers, face-à-face entre Reemah Sakaan de Britbox International, Filippa Wallestam de NENT Group et Anna Marsh de Studiocanal

15h : Cinéfondation, session de pitch

15h : Institut français, session de pitch de Shoot the Book !

17h15 : impACT, panel sur la reconnaissance de la diversité grâce aux récompenses Vendredi 9 juillet

9h : Coproduction Day, speed-meetings

10h : Institut français, rendez-vous de Shoot the Book !

10h : Europe Créative, le nouveau programme Media pour 2021-2027 (aspect spectateurs)

10h : CNC, le rôle de la France en faveur de la création internationale et du cinéma d’auteur

10h30 : CNC, exemple du fonds d’urgence pour le Liban

11h15 : CNC, présentation du programme Deental, exemple d’accompagnement mis en place avec la collaboration financière de l’Union européenne et le support de l’organisation


des états ACP

11h30 : Institut français/Organisation internationale de la francophonie, fonds image de la francophonie et lancement officiel de OuiCoprod.org

17h30 : Meet the Streamers, des initiatives indépendantes en Amérique latine

18h30 : impACT, mesurer l’impact d’un film Samedi 10 juillet

10h : International Film Finance Forum Cannes, panel sur le financement des films

10h30 : CNC/SACD, table ronde « Une nouvelle régulation au service de la création »

10h30 : Sacem/Institut français, masterclass « musique et cinéma » du compositeur Wissam Hojeij

15h : CNC, table ronde « Pour la transition écologique de nos filières, le CNC dit Action ! »

17h30 : Meet the Streamers, keynote de Discovery+ Dimanche 11 juillet

10h : CNC, keynote de JR suivie d’une conversation autour du compagnonnage artistique

10h : Fabrique Cinéma de l’Institut français, pitches et lancement du partenariat Coprocity

11h : CNC, conversations entre youtubeurs et résidents CNC Talents

15h30 : Sacem, table ronde « Métamorphose de la diffusion audiovisuelle : quelles conséquences pour la rémunération et les contrats des auteurs ? »

16h : Animation Days, panel « comment l’industrie du film d’animation fait évoluer sa narration » suivi du panel « l’inclusion dans le récit en animation » Lundi 12 juillet

10h : Meet the Streamers, keynote de la plateforme sud-coréenne Watcha

10h : CNC, table ronde « Liberté et diversité de la création : un enjeu dès l’écriture »

12h : CNC, « L’Avance, grand témoin du cinéma français »

15h : SACD, rencontre avec Manuel Alduy, directeur du cinéma et du développement international de France Télévisions, Valérie Boyer, directrice générale de France 2 Cinéma et Cécile Négrier, directrice générale de France 3 Cinéma

16h : Sacem, « A Life in Soundtrack » avec un hommage au duo Bruno Coulais et Jacques Perrin à l’occasion des 25 ans de Microcosmos

16h30 : Fespaco, conférence de presse de la 27e édition Mardi 13 juillet

9h30 : CNC, table ronde « Innover pour une industrie souveraine économiquement et libre “créativement” »

11h : SACD, rencontre avec Magali Valente, directrice du cinéma du CNC

11h30 : CNC, table ronde « L’accès aux financements au service de la création »

15h : Observatoire européen de l’audiovisuel, conférence en ligne « Du cinéma au canapé : la Covid accélère-t-elle le redéploiement de la production pour le grand écran vers celle destinée au petit écran ? »


15h : Sacem/Adami, projection de la collection Talents Adami Cinéma

15h30 : CNC, « Blockchain, objectif 2022 ! »

18h : impACT, keynote de WarnerMedia sur l’équité et l’inclusion à une échelle mondiale Mercredi 14 juillet

10h : CNC, trente ans d’éducation à l’image

11h : CNC, présentation des chiffres clés : fréquentation des jeunes en salles de cinéma et audiences des films de patrimoine pendant le confinement

11h30 : CNC, les nouvelles pratiques numériques dans le cinéma de patrimoine

15h : Acid/CNC, rencontre avec Julien Neutres, directeur de la création, des territoires et des publics, Fabienne Hanclot, cheffe du service de la création et Perrine Vincent, conseillère auteurs, autour de la nouvelle aide Parcours d’auteurs ainsi que les aides au court métrage, au documentaire de création et à la web création Vendredi 16 juillet : Journée de conférences dans le cadre de la Semaine du cinéma positif

10h15 : débat entre Ruben Alves, la réalisatrice Sabrina Van Tassel et d’autres invités sur « Le cinéma comme moyen d’expression de son engagement »

10h55 : focus sur « le documentaire ou un récit de l’engagement »

11h05 : conférence « le cinéma : moteur du changement » avec le réalisateur Edouard Bergeon

13h30 : rencontre entre la réalisatrice Haifaa Al Mansour et Audrey Tcherkoff, présidente exécutive de l’Institut de l’économie positive

13h45 : débat sur sur le thème « L’industrie du cinéma s’engage pour une meilleure représentation de notre société » avec Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Quentin Delcourt, réalisateur et cofondateur du festival Plurielles, Laurence Lascary, productrice, et le réalisateur Christophe Barratier

14h20 : conférence sur le thème « l’industrie du cinéma s’engage pour l’environnement »

14h55 : focus sur « les festivals passent au vert »

15h : remise du prix du cinéma positif

© Fréquences 2021 - Code de la propriété intellectuelle : « La contrefaçon (...) est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Est (...) un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur. »

















Interview de Wissam Hojeij


Cinéma

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© ALEXANDRE OLLIER

Lauréat du César de la meilleure musique pour La Nuit venue en mars dernier, Erwan Castex (le muicien connu sous le nom de Rone) est actuellement à Cannes pour y présenter le nouveau film de Jacques Audiard, Les Olympiades. Le compositeur est également membre du jury du prix de la meilleure création sonore à Un certain regard. A l’occasion des temps forts de la SACEM à Cannes, retour sur les débuts en fanfare de ce jeune prodige.

Après des années de carrière dans l’industrie musicale, vous venez d’effectuer récemment une entrée fracassante dans le milieu du cinéma en recevant un César dès votre première composition musicale pour “La Nuit venue”. Comment en êtes-vous arrivé à cette collaboration avec le réalisateur Frédéric Farrucci ?

Cela fait dix ans que je compose des albums, mais j’ai toujours souhaité travailler dans le cinéma. J’ai reçu plusieurs scénarios au cours des dernières années, mais cela me tenait à cœur de m’engager sur un projet de cinéma qui avait du sens. J’ai donc préféré attendre le moment opportun. Frédéric Farrucci m’a apporté un scénario rare. Cela a été une expérience très intense, car les délais de la production m’imposaient de composer la bande originale en trois semaines et que, même si j’aime travailler dans l’urgence, c’est court. Mai ça stimule la créativité. Le film étant une immersion dans un Paris que l’on connaît peu, F ­ rédéric et moi souhaitions concevoir une bande originale très “atmosphérique”. Nous avions comme référence commune des musiques électroniques très épurées, très aériennes. Nous avons trouvé assez vite une texture sonore avec des longues nappes qui se mariaient parfaitement avec les scènes de déambulation du personnage principal dans la nuit parisienne. Vous avez également composé la musique du nouveau film de Jacques Audiard, “Les Olympiades”, en compétition officielle cannoise. Comment avez-vous rencontré ce grand cinéaste ?

Il y a quelques années, on m’a demandé avec quels réalisateurs je rêverais de travailler. Et devinez quoi ? Audiard était le premier que j’ai cité. Quand il m’a appelé pour me dire qu’il souhaitait me confier la musique de son nouveau film, ça m’a paru surréaliste. Il avait vu La Nuit venue, avait beaucoup apprécié ; et il avait eu un gros coup de cœur pour un de mes clips, Room Of A View, qui reprend un spectacle que j’ai fait avec les danseurs du Ballet national de Marseille. Alors, il m’a invité à une projection privée de son film. Que j’ai trouvé sublime. Là-

Vous avez une autre actualité cannoise, puisque vous êtes membre du jury du prix de la meilleure création sonore à Un certain regard, aux côtés de Bruno Coulais, Guillaume Sciamma, Christian Hugonnet et Janine Langlois-Glandier. Que pensez-vous de cette initiative pour mettre en avant le travail des techniciens du son ?

Rone « Les Olympiades est une œuvre à part dans la filmographie de Jacques Audiard » graphie de Jacques. Une chronique sentimentale avec des intrigues amoureuses autour de trois filles et un garçon dans le XIII e arrondissement de Paris, autrement dit, une œuvre qui reflète la société contemporaine et la jeunesse d’aujourd’hui. C’est aussi un film qui prône l’inclusion en mettant en scène des personnages principaux issus de la diversité, mais il réussit à être ni trop appuyé ni caricatural.

dessus, il m’a dit de choisir trois scènes et de composer de la musique dessus, dans un délai de trois jours. Résultat, il a été très emballé. D’ailleurs, à l’origine, il souhaitait 25 minutes de musique sur l’ensemble du long métrage, mais, à la réflexion, il a estimé que le film devait être beaucoup plus musical et il a finalement décidé qu’il y aurait 45 minutes de musique. Là aussi, j’ai dû aller vite, composer le tout en à peine un mois.

Quelle était la direction artistique à suivre pour composer la bande originale ?

On sait très peu de choses des “Olympiades”. Que pouvez-vous nous en dire ?

Dans la première version du film, celle par laquelle Jacques me l’a fait

C’est un film à part dans la filmo-

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découvrir, il avait posé des musiques de référence sur plusieurs scènes, et notamment de la musique classique, comme des morceaux de Schubert. Mais moi, je compose de la musique électronique, et il le savait ; j'étais surpris, pourquoi se tournait-il vers moi ? Il m’a dit d’oublier ces références, de ne pas m’y attacher. J’ai compris que même si Jacques a une idée précise de ce qu’il attend, il aime être surpris, bousculé. Chercher à imiter Schubert ? Bien sûr que non, mon travail était voué à l’échec… Je suis donc parti dans une autre direction en proposant des sonorités très électroniques. Cependant, dans mes échanges avec Jacques, je comprenais qu’il avait certes envie d’un son moderne et urbain, mais qu’il était aussi très attaché à une texture sonore pas hyper compressée. Il fallait donc que je mélange l’électronique avec des sonorités assez “organiques” – en tout cas, qui ne soient pas froides. D’où le violoncelle et le piano.

J’ignorais l’existence de ce prix jusqu’à ce que Christian Hugonnet me propose d’intégrer le jury. Je trouve cette démarche d’autant plus appréciable qu’il n’y a pas de prix pour récompenser les techniciens et les musiciens dans la compétition officielle cannoise, contrairement à d’autres g randes cérémonies françaises, comme les César, ou internationales, comme les Oscars. J’apprécie le fait que, à travers ce prix, on ne récompense pas une personnalité précise mais avant tout un film et l’ensemble des personnes qui ont contribué à sa conception sonore, du metteur en scène à l’ingénieur du son en passant par le mixeur et le compositeur. Nous abordons les films en nous concentrant sur tous les détails sonores et sur ce qu’ils apportent à la narration. Quels sont vos projets ?

Je reprends actuellement mon spectacle avec les danseurs du Ballet national de Marseille. Nous serons notamment à la Biennale de Venise au début du mois d’août. Par ailleurs, j’ai un projet avec un orchestre symphonique pour une création avec 80 musiciens autour de la musique classique et électronique. Et, bien entendu, j’espère poursuivre ma collaboration avec de grands cinéastes. Propos recueillis par Nicolas Colle





Interview de Rone









Interview de Rone














Interview de Bruno Coulais, Audrey Ismael et Swan Arlaud



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