RDP_FCC_2021

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REVUE DE PRESSE 2021 Contact presse : Ophélie Surelle – ophelie.surelle@gmail.com – 06 28 51 42 70













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PAYS :France

PERIODICITE :Hebdomadaire

PAGE(S) :6;8;10

RUBRIQUE :Esprit week-end

SURFACE :264 % 3 septembre 2021 - N°903 - Edition Week - End

ESPRITWEEK-END L'AGENDA DESSORTIES Ci-contre: photo de Mélanie Wenger, dans le cadre de la 33e édition du festival Visa pour l’image.

Ci-dessous: Printemps , peinture de Marie Raymond (1953).

MARIE RAYMOND, UNE REDÉCOUVERTE Musée des Beaux-Arts, Le Mans Alors que l’histoire de l’art redécouvre depuis plusieurs années la contribution des artistes femmes au XXe siècle, le musée de Tessé présente une importante exposition consacrée à Marie Raymond et remet en lumière cette artiste phare de l’abstraction parisienne des années 1950.L’exposition revient, pour la première fois, sur les multiples facettes de sa vie et de son œuvre. En tant que peintre, critique d’art et soutien de nombreux artistes… Jusqu’au 19septembre. lemans.fr

LAPHOTO ÀL’ÈRE COVID Perpignan, Pyrénées-Orientales La crise sanitaire mondiale aura mis entre parenthèses le travail de vigie des photojournalistes, couvrant les grands malheurs et petits bonheurs du monde. La 33e édition de Visa pour l’image met à nouveau leur travail en lumière. On y verra, dans 25 expositions gratuites réparties dans la ville, des gens masqués et affligés par le Covid-19mais aussi bien d’autres acteurs de l’actualité planétaire qui ont continué à vivre, se battre, aimer, créer, etc. Jusqu’au 26 septembre. visapourlimage.com

JAPON INTERLOPE Centre de la photographie, Mougins Le nouveau Centre de la photographie de Mougins a ouvert sesportes cet été avec une première exposition consacrée au travail de la photographe espagnole Isabel Muñoz. Elle

DU29SEPTEMBRE AU3 OCTOBRE

rassemble 38 tirages et quatre vidéos, résultat de plusieurs voyageseffectués au Japon. Inédites pour la plupart, les photographies d’Isabel Muñoz décryptent la culture alternative japonaise au plus près des danseurs de butô, des tatouages des yakuzas ou des adeptes de l’art du shibari… Jusqu’au 3 octobre. centrephotographiemougins.com

LAVOIX DELAMATIÈRE Musée des Arts déco, Paris «Bonne arrivée!» est la formule de bienvenue que l’on sert en Afrique de l’Ouest. Un titre qui sonne juste pour cette expo de rentrée au musée des Arts décoratifs sur les techniques artisanales africaines. Proposé par le collectif des Oiseaux migrateurs, un coup de projecteur sur une création pluridisciplinaire talentueuse: céramique, vannerie, fibres, peinture… Et plus si affinités: tables rondes et ateliers créatifs enfants. Uniquement ce week-end. madparis.fr

ILESTTEMPS DERÉSERVER BELMONDO, DELÉPINE &KERVERN ENVEDETTE AUFESTIVAL CINÉCOMÉDIES DELILLE

Poursaquatrièmeédition,du29septembreau3 octobre,lefestivalCinéComedies accueilleeninvitésd’honneurleduoBenoîtDelépineet GustaveKervern.Auprogramme: rétrospective deleursfilms,rencontres, dédicaceet soiréeexceptionnelle! Enplus,lecinémad’humour québécoisestàl’honneurcetteannée.Et,sansattendrel’ouverturedufestival,il serapossibledevisiterl’exposition consacrée à l’icônedu cinémapopulairequ’estJean-Paul Belmondo, programmée du11septembreau10octobreauPalaisRihour.festival-cinecomedies.com

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Nord

L’agenda du mois CONCERTS Therapie Taxi

Les 21 et 22 septembre à 19 h et à 22 h À Lille, Splendid

Camélia Jordana

Le 22 septembre à 20 h À Lille, Théâtre Sébastopol

Alain Souchon

Le 26 septembre à 18 h À Béthune, Théâtre municipal

Marc Lavoine

Le 28 septembre à 20 h 30 À Roubaix, Le Colisée

SPECTACLES

Camélia Jordana à Lille, le 22 septembre

Chantal Goya, Le soulier qui vole

Alain Souchon à Béthune, le 26 septembre

Le 25 septembre à 15 h À Lille, Zénith Arena Le 26 septembre à 15 h À Longuenesse, Scénéo

Gaspard Proust

Le 4 octobre à 20 h À Arras, Casino

RÉSERVEZ MAINTENANT Chantal Ladesou, On the Road Again Le 7 novembre à 16 h À Valenciennes/Anzin, Cité des congrès

Florent Pagny

Les 9 et 10 novembre à 20 h À Lille, Zénith Arena Gaspard Proust à Arras, le 4 octobre

Les secrets de Modigliani Jusqu’au 20 février 2022 À Villeneuve-d’Ascq, LaM

à Valenciennes/Anzin, le 7 novembre

Les secrets de Modigliani, à Villeneuve-d’Ascq jusqu’au 20 février 2022

VILLES EN FÊTE Festival CinéComédies. Exposition Belmondo : comédies en cascade. Projections. Du 29 septembre au 3 octobre : À Lille, Palais Rihour.

Le BAL Bière, festival de la bière et de la culture brassicole Du 13 au 19 septembre À Lille

II  TÉLÉ STAR L’hebdo de l’actu télé

A.B.

Festival CinéComédies à Lille, du 29 septembre au 3 octobre

© PIERRE PERUSSEAU / BESTIMAGE / © GUIREC COADIC/BESTIMAGE /; DR / N.DEWITTE-LAM

EXPOSITIONS






07/09 – Interview Jérémie en direct





26/09/2021 11:49

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26/09/2021 11:56

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09/09 – Interview en direct


09/09 – Interview en direct








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du 17 au 23 septembre 2021

[1498] Liberté Hebdo

ARTS & CULTURE

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Les chroniques de JPM à La Chope

Rencontre avec Michel Moglia, « militant de la cause »

DR

A

rrivant au comptoir de La Chope avec Michel, Samir me dit : « T’interviewes des mecs maintenant ? » « Ouais ! Trop de courriers de mâles se sentant stigmatisés. » Günther a aboyé. J’ai pas compris pourquoi. Michel avait pris une Leffe. Je lui expliquais que je voulais faire un papier sur le prix littéraire du Cheval Blanc dont il est un des créateurs. Mais il y a des gens qui à chaque phrase emmènent ailleurs. On croit prendre une autoroute, et l’on se rend compte que c’est bourré d’embranchements. Michel est originaire d’une famille ouvrière du Nord, où jamais on parlait politique. « Mais 1988, Renaud, “Tonton, laisse pas béton” et naît une fascination pour Mitterrand. » Formé à l’école SaintLuc en Belgique, il sera communiquant pendant 20 ans, « de la vieille époque, à la Séguéla, avant que la com’ devienne un objet à faire du fric ». Il travaillera avec Montebourg, Hamon, Mélenchon, « la gauche du PS ». Élu à la région Nord en tant que chargé du tourisme, puis des finances, il lâchera tout ses mandats en 2015 et quittera le PS à l’arrivé de Hollande. « Mais j’ai toujours voté communiste au premier tour. » Günther aboyait encore. Je prenais des

notes comme je pouvais. Je voulais parler du prix littéraire du Cheval Blanc, du nom de ce bar du quartier de Wazemmes à Lille : « J’y ai habité dix ans. Témoins d’une énième baston, nous étions plusieurs à se demander quoi faire pour le quartier. Claude Vadasz avait amené la musique, j’avais créé le festival “Mon film” avec Mathieu Bourgasser, il manquait l’aspect littéraire. De là est né le prix du Cheval Blanc, avec l’envie de créer de la convivialité, faire vivre le lieu et amener la lecture dans le

quartier. » Michel continuait en sirotant sa bière : « Il y avait deux risques. Que ça apparaisse comme un truc de bobo, de cultureux pour remplir le bar et se faire plaisir et que cela soit détaché des habitants de Wazemmes. Ils devaient y être associés. » Tout cela était éminemment politique, ressemblant au parcours de Michel, militant jusqu’au fond du verre de Leffe. « 600 bars ferment en France chaque année. J’ai demandé à ce qu’on labellise ces lieux de brassage social, les guinguettes, les

CINÉMA Du 29 septembre au 3 octobre

bars, tout comme on a pu le faire pour des lieux plus illustres. Le dossier est dans les mains du ministère de la culture. Il trouve que c’est une bonne idée mais il faut un lien avec la culture. Le Cheval Blanc est une institution et répondrait à toutes ces conditions. » « Ouaf ! » fit Günther ! « Je suis épaté par ces gens qui gueulent pour n’importe quoi, pour des conneries. La critique devient systématique. » D’où peut-être l’envie de Michel de créer une revue. « La gauche doit revenir aux questions sociétales, la prostitution, les prisons, le bien public. Il y a une richesse à gauche si les vieux laissaient l’espace. L’idée de la revue est de prendre une thématique et d’avancer sur une réflexion politique. » Michel avait aussi l’idée du festival Panthéon, « faire venir des gens par plaisir, pour qui on a de la bienveillance, sans prétention ». Il se dit « écœuré par le nivellement de la classe politique par le bas. Elle est dépolitisée, ne comprend rien, n’a aucune analyse et grille politique ». En plus d’amener ailleurs, Michel était actif. « Tout ce qui n’a pas été fait par la gauche, j’ai envie de le faire. » Günther a aboyé encore plus fort. « À mon avis, faut lui donner à boire » me dit Michel. « Politique jusqu’au bout » j’ai pensé… Ouaf ! Plus d’infos sur prixlitterairechevalblanc.wordpress.com.

Au programme du Festival CineComedies

L

e Festival CineComedies est un moment fort pour le rire et la comédie. Il se déroule du 29 septembre au 3 octobre avec comme invités d’honneur Benoît Delépine et Gustave Kervern. La très riche programmation du Festival est prévue dans plusieurs salles lilloises et régionales avec une mise à l’honneur de comédies québécoises telles que Jeune Juliette (Anne Émond), De père en Flic (Émile Gaudreault) et Starbuck (Ken Scott). Au Palais Rihour est présentée une exposition sur la carrière de JeanPaul Belmondo, une exposition qui était prévue avant son décès et qui se transforme en vibrant hommage à un acteur précieux pour le cinéma. L’exposition se prolonge avec la projection d’un documentaire, Belmondo l’influenceur, et de films

qui prennent plus de saveur sur grand écran que sur un écran télé. Il est prévu une rétrospective des films de Benoît Delépine et Gustave Kervern avec une soirée exceptionnelle le samedi 2 octobre au théâtre Sébastopol « autour de l’univers du duo ». Le scénariste-réalisateur Michel Leclerc sera le parrain de la résidence d’écriture à Arenberg, un moment fort pour la création et la découverte de nouveaux talents. La projection d’un de ses films, Au Nom des gens, est programmée à La Maison Folie de Wazemmes. Un hommage sera rendu à Robert Dhéry avec la projection des films Le petit baigneur, La belle américaine et un film moins connu à redécouvrir : Allez France. Une animation sur péniche se déroulera sur les lieux de tournage du film La vie est un long fleuve tran-

quille, une expérience originale. On est fait pour s’entendre, un film réalisé par Pascal Elbé sur le thème de la malentendance avec Pascal Elbé et Sandrine Kiberlain est programmé en ouverture du Festival à l’UGC et en présence de l’équipe du film. C’est le film de Emmanuel Poulain-Arnaud, Le Test, qui clôturera le Festival le 3 octobre en présence des artistes. Pour connaître la diversité et la richesse de la programmation du festival, les dates et les lieux de projections, de débats et d’animations ainsi que les conditions de réservations des billets (l’accès est gratuit pour de nombreuses séances), le site internet de CineComedies est à la disposition du public. Michèle LOTH Infos et réservations : festival-cinecomedies.com.






21/09 – Interview Jérémie


21/09 – Interview Jérémie








26/09/2021

Benoît Delépine et Gustave Kervern: «Nous sommes deux vierges folles !»

Benoît Delépine et Gustave Kervern: «Nous sommes deux vierges folles !» Par Benjamin Puech Publié il y a 3 heures, Mis à jour à l’instant

Les Grolandais (ici en 2016) ont fêté mercredi 15 septembre la publication d'un ouvrage sur leur carrière. À cette occasion, ils évoquent pour Le Figaro leur signe astrologique, les difficultés du métier ou leur rapport à la caméra. JOEL SAGET / AFP

ENTRETIEN - Alors qu'ils s'apprêtent à tourner un nouveau long-métrage, les tontons flâneurs du cinéma français jettent un coup d'œil dans le rétroviseur : dix films, peu de regrets, pas mal de rires. Ils pouffent. «Nos meilleures critiques, dernièrement, c'est dans Le Figaro qu'on les a eues...» Benoît Delépine et Gustave Kervern affectionnent le paradoxe, l'antithèse bien signalée. Eux-mêmes en constituent une, au moins visuelle. Le premier lance son rire et sa chevelure à rendre jaloux Nicolas Cage en arrière ; le second rigole en

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Benoît Delépine et Gustave Kervern: «Nous sommes deux vierges folles !»

silencieux, bras croisés, menton baissé. Le premier, vêtu sombre, bavarde sans se forcer ; le second, en chemise hawaïenne, paraît chiffonné. Gérard Depardieu compare Kervern à «un hérisson» (d'où l'amitié avec Delépine ?).

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Mercredi 15 septembre un cocktail est donné à la Halle Saint-Pierre au style Baltard, le temple de l'art brut. Les deux hommes y présentent non pas un film mais un livre bourré d'anecdotes sur leur carrière (Le Cinéma de Benoît Delépine & Gustave Kervern, éd. La Tengo). Une suite d'interviews auxquels ont participé Jean Dujardin ou Benoît Poelvoorde - Michel Houellebecq aurait bien voulu mais il était déprimé le jour de l'entretien. Dans l'actualité des tontons flâneurs du cinéma, il y a aussi leur patronage du festival lillois CineComedies du 29 septembre au 3 octobre et la sortie en coffret DVD le 15 octobre (Ad Vitam) de l'intégrale de leurs films. Dix, tout rond. Dont le dernier est reparti de Berlin avec une statuette argentée en 2020.

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Benoît Delépine et Gustave Kervern: «Nous sommes deux vierges folles !»

Les réalisateurs tiennent entre leurs mains «Le cinéma de Benoît Delépine et Gustave Kervern», de Jérémie Imbert et Christophe Geudin. Domine Jerome/ABACA

D'où la question : ces punks désormais soixantenaires sont-ils enfin rentrés dans le rang ? Pas vraiment. Le week-end passé par exemple, ils suaient sang et eau afin de réécrire à temps la fin de leur prochain long-métrage. Il en allait de l'avance sur recette du CNC. «Et on a vraiment plus beaucoup de pognon...» Un peu plus tôt, ils s'étaient rendu compte que le scénario pêchait à un endroit. Une catastrophe. Failli baisser les bras. Mais tout est bon, le tournage commence en «novembre, décembre». Gustave Kervern, qui peut aussi parler en tant qu'acteur, résume : « Ce sont des boulots de bipolaire. Non, de multipolaire. On vit tour à tour le sentiment d'imposture, le doute, l'attente, l'euphorie, la déception.» Benoît Delépine ajoute : «Même si ma femme m'y incite, je ne me dis toujours pas que je suis réalisateur... Je ne sais faire que ce qu'on fait.» Le duo s'exprime avec une réconfortante nonchalance. Même quand ils évoquent les articles salés de la presse de gauche genre Les Inrocks, qui «leur chie dessus à chaque fois» (Delépine). Un papier sur «Groland» paru dans Télérama il y a des années les fait encore bidonner: il était intitulé «Bigard à côté, c'est du Ronsard». S'ils respectent les critiques, ils les lisent avec parcimonie. Le risque est, entre autres, de «s'inhiber», perdre foi. C'est arrivé à un acteur réalisateur dont ils sont proches. D'ailleurs, Kervern reproche aux journalistes français de «ne pas parler assez du fond de leurs films», contrairement à nos confrères de Suisse et de Belgique. «Là-bas, on peut tomber en une journée sur quinze journalistes intéressants.» Toc. À voir aussi - EFFACER L'HISTORIQUE la bande annonce

Brut, quitte à ne pas être raffiné La forme, dans leurs films, interroge, divise. Les Grolandais refusent le champ contrechamp et les techniques habituelles. Ils pratiquent une seule position : le plan unique et long. Une façon de regarder plus posée, moins brutale. Et trop simpliste, disent les détracteurs. Gustave Kervern, à l'affiche du prochain Samuel Benchetrit intitulé Cette musique ne joue pour personne, reprend : «Moi qui suis un peu plus comédien que Benoît, je vois comment font les autres cinéastes : ils multiplient les plans fixes, rapprochés... Si on voulait on pourrait le faire mais on n'a pas envie.» Benoît Delépine assume : «On a aussi voulu trouver notre côté insolite.» Leur https://www.lefigaro.fr/cinema/benoit-delepine-et-gustave-kervern-nous-sommes-deux-vierges-folles-20210926

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Benoît Delépine et Gustave Kervern: «Nous sommes deux vierges folles !»

simplicité permet d'ailleurs, avantage non négligeable, «d'aller vite ». Record battu en 2013 avec Near Death Experience, dans lequel Michel Houellebecq campe un cycliste cyclothymique : dix jours de tournage. Ils sont convaincus que la profondeur se révèle dans la spontanéité, dans l'«art brut», celui qui reste à la porte des académies. «On travaille à l'inspiration. Tout peut servir : un nuage, un animal, quelqu'un qui passe», résume Benoît. «Mais on a fait des erreurs au début, concède Gustave. Nos scènes étaient trop longues puisqu'on n'avait pas de plans de coupe (qui assurent une transition entre les plans-séquences, pour plus de rythme, ndlr). Au grand dam de Kassovitz (producteur de Louise Michel en 2008, ndlr). Maintenant on arrive à gommer ce défaut». Au bout de dix longsmétrages... Dans leur carrière, leur façon de filmer comme de parler, les compères prennent leur temps. Et puis pas question d'effacer l'historique : « Les films sont des folies collectives. Je ne regrette pas. La spontanéité les rend vivants et nous, ça nous rend vivants», bougonne le plus barbu des deux. Il a le sens de la formule.

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Benoît Delépine et Gustave Kervern: «Nous sommes deux vierges folles !»

«Pomme d'amour» de Miss Ming, chanteuse, peintre et actrice qui jouait notamment dans «Mammuth» de Kervern et Delépine. Ses toiles sont affichées à la Halle Saint-Pierre. L'une d'entre elles représente Depardieu, «son père spirituel». Il pourra la découvrir jusqu'au 26 septembre. BP

Et l'humour, dans tout cela ? «Parfois, poursuit-il, on aurait pu avoir des rires plus francs puisque habituellement quand tu fais un gag, tu insistes avec un plan en coupe. Mais vu qu'on fait qu'un plan, on se débrouille autrement...» Et on rit différemment. On rit dans les basses, sardonique. Comme dans ce passage du Grand Soir (sans doute l'un de leurs films les plus réussis) où deux punks, Poelvoorde et Dupontel, tentent de dissuader un paysan de se pendre en lui expliquant combien ce geste est banal, «manque d'originalité». Un peu plus tard, le corps du pauvre homme ballotte, accroché à... un manège pour enfants. La scène dure, dure. À ce souvenir, le duo s'esclaffe, comme s'ils venaient de dégotter l'idée. C'est ce qu'ils aiment visiblement le plus : se faire rire l'un l'autre. D'où vient cette complicité de frangins ? « Nous sommes deux vierges folles !», lâchent-ils (référence uniquement astrologique). Ces cinéastes, mis donc au monde à la toute fin du mois d'août, montrent aussi une commune réserve. Ils ressemblent à leurs personnages. Être deux, ne serait-ce pas une façon de ne pas avoir à se dévoiler personnellement ? « Je n'aime pas tellement parler des films, explique le Breton. Je n'aime pas tellement parler en général.» On sent un fond de tristesse derrière cette vague nonchalance... Fin de l'analyse. Avant de partir, Benoît Delépine tend, goguenard, un livre (parodique) de Francis Kuntz, le journaliste facho du «Groland» : « Vous ne voulez pas le rapporter au Figaro ? On dit qu'Éric Zemmour lui a piqué toutes ses idées…»

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Interview Jérémie Imbert le 28/09








30/09/2021 13:22

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La copie, la reproduction et la diffusion sont soumis aux droits d’auteurs et nécessitent une déclaration préalable, conformément aux dispositions du code de la propriété intellectuelle. (Art L.335-2 et L.335.3)

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Benoît Delépine et Gustave Kervern : «On va tourner avec Césars» Benoît Delépine et Gustave Kervern : «On va tourner avec tous les losers des Césars» Gustave Kervern et Benoît Delépine racontent leurs tournages épiques dans « Le Cinéma de Benoît Delépine & Gustave Kervern ». Un ouvrage passionnant, bourré d’anecdotes, qui paraît quelques jours avant la sortie de l’intégrale de leurs dix films en DVD. Pour eux, Gérard Depardieu a joué au tarif syndical, Michel Houellebecq a tourné dans un maillot de cycliste peu seyant, Benoît Poelvoorde s’est fait raser la tête à son insu et Albert Dupontel a failli s’immoler devant un supermarché. Rencontre avec Gustave Kervern (en « présentiel » à Paris) et Benoît Delépine (en « visio » depuis Angoulême), deux cinéastes génialement allumés, qui sont aussi les invités d’honneur du Festival CineComedies à Lille jusqu’au 3 octobre (plus d’informations sur CineComedies ). Quand vous avez commencé le cinéma, vous aviez dit que vous ne tourneriez que dix films. Rassurez-nous : après un moyen-métrage et neuf longs (« Aaltra », « Mammuth », « Le Grand Soir », « Effacer l’historique »…), vous n’allez pas raccrocher ? GUSTAVE KERVERN. Non : on tourne en novembre ! On a cherché du côté du polar, de la série… Et puis, on a choisi un scénario qui nous trottait dans la tête depuis un moment. BENOÎT DELÉPINE. Ce sera un vrai film politique, qui s’appellera « En même temps » et sortira pour l’élection présidentielle. Ce sera très surprenant. On a trouvé nos acteurs le soir des Césars : à la fin de la cérémonie, ceux qui avaient une statuette étaient attendus par un taxi et les autres, non. Alors on a fait un « after »dans le hall avec les demi-bouteilles de champagne qui restaient et là, on a décidé de tourner avec tous les « losers »des Césars. Dans notre film, il y aura Jonathan Cohen, Vincent Macaigne, Yolande Moreau, India Hair… Et puis aussi François Damiens et Doully. Vous n’avez jamais reçu de César, mais un Ours d’argent à Berlin pour « Effacer l’historique » et un prix spécial à Cannes pour « Le Grand Soir ». Lequel vous a fait le plus plaisir ? B.D. Celui de Berlin parce que mon animal fétiche, c’est l’ours. G.K. À Cannes, ce qui était extraordinaire, c’est la soirée qu’on avait organisée : il y avait un concert des Wampas et c’est là que Pierre Salvadori, en me voyant faire le con sur scène, m’a choisi pour « Dans la cour ». C’est là aussi qu’on a rencontré Jean Dujardin. Je m’étais quand même fait engueuler par le festival parce que j’avais fait un doigt d’honneur à Brad Pitt sur le tapis rouge… C’est justement à Cannes, en 1999, que vous vous êtes rencontrés : lors d’une soirée, Gustave avait plongé dans un verre de pastis géant et manqué de se noyer… B.D. À ce moment-là, avec Moustic, on cherchait un auteur pour « Groland ». Quand on a vu Gustave sauter dans le verre géant, on s’est dit qu’il avait réussi l’entretien d’embauche haut la main. Vos films ont enregistré entre 40 000 entrées (pour « Near Death Experience ») et 866 000 entrées (pour « Mammuth »), mais aucun n’a coûté plus de 2 millions d’euros. Ils ont tous été rentables ? G.K. On est des bons plans pour les investisseurs ! On tourne en bons pères de famille et en général, on rembourse tout le monde. Pour « Mammuth », on a payé Depardieu après la sortie du film.


Vous parlez du tournage de « Saint-Amour » avec Depardieu et Benoît Poelvoorde comme de votre « Vietnam ». Le tournage a été si éprouvant ? B.D. On a commencé le film par une scène au Salon de l’agriculture. Depardieu, c’est comme la tour Eiffel : tout le monde veut son selfie avec lui. Gérard était comme une bête traquée parmi les bêtes d’élevage, donc il était assez pénible… G.K. En plus, Benoît (Poelvoorde) s’était engueulé avec l’agriculteur qui nous prêtait le taureau ! Après cette séquence, j’ai dit à Benoît que je ne tiendrai pas. Et puis, on a regardé les rushs, où Depardieu et Poelvoorde étaient magnifiques… Sur le reste du tournage, Gérard disparaissait parfois à 17 heures sur sa moto… Mais on est contents quand même de les connaître, ces deux gaillards ! « Le Cinéma de Benoît Delépine & Gustave Kervern », de Christophe Geudin et Jérémie Imbert, Ed. La Tengo, 239 pages, 24 euros. Coffret collector 10 DVD : « L’intégrale de Benoît Delépine et Gustave Kervern », ed. Ad Vitam, 69,99 euros Catherine Balle http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/benoit-delepine-et-gustave-kerve rn-on-va-tourner-avec-tous-les-losers-des-cesars-29-09-2021-XI7LDRTARNF6 TBAC7DXCRX5KEA.php LeParisien.fr -












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