Ma première inspiration pour cette série est née d’une photo prise après la bombe atomique lancée sur Hiroshima le 6 Août 1945. Ce jour là, les êtres humains les plus proches de l’épicentre furent alors instantanément désintégrés par la chaleur dégagée et par la puissance nucléaire. Sur cette photo de Matsumoto Eiichi, nous pouvons constater que les seules traces restantes des êtres humains sont leurs ombres projetées aux murs. Ainsi, marqué par l’idée de la désintégration du corps et de la peur de la disparition totale de l’espèce humaine, j’ai tenté de montrer les traces d’un instant éphémère de la vie d’ individus inconnus.