vers une poésie industrielle à Gabès

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Remerciements

Je tiens à présenter ma reconnaissance et mes remerciements à Mr Nizar Ben ACHOUR , mon encadrant, pour sa disponibilité à encadrer ce travail à travers ses critiques et ses propositions d’amélioration et aux réunions qui ont rythmé la majorité des étapes de mon mémoire. Je remercie mes anciens encadrants Mr Thameur TRIGUI et Mme Sarah KHAMESSI MIMITA pour le temps consacré à la lecture.

Je remercie également ceux qui m’ont aidé tout au long de mon mémoire.

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Dédicaces A mes parents Pour tous les sacrifices qu’ils ont faits et pour tout le soutien qu’ils ont offert tout au long de mes études.

J’espère qu’ils puissent trouver dans ce modeste travail un témoignage d’amour et d’affection envers eux. A mes amis Pour leurs encouragements et pour les bons moments qu’on a vécus ensemble. I would never have done it without you.

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Sommaire Introduction générale.........................................................................p8 Problématique....................................................................................p10 Méthodologie....................................................................................p12

Première partie : Approche Interrogative

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Poésie du lieu...................................................................p19

A. Genius Loci ...........................................................................p19 B. Genius Loci au regard des artistes......................................p23 c. Langage du lieu....................................................................p25 Synthèse.................................................................................p28-29

Ville industrielle et son esprit du lieu.............................p32 A. Ville industrielle.....................................................................p32 B. Architecture industrielle........................................................p36 C. Language industriel.............................................................p38 D. Impact de l’industrialisation................................................p44 Synthèse................................................................................p48-49

Langage poétique industrielle......................................p52 A. L’Art et la ville........................................................................p52 B. L’art et l’industrie...................................................................p54 C. Poésie industrielle................................................................p56 Synthèse....................................................................................p59

Deuxième partie : Approche Analytique et Approche Suggestive

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Références......................................................................p64

A. Référence urbaine..............................................................p64 B. Références architecturales.................................................p72 C. Référence artistique.............................................................p80 Synthèse......................................................................................p81

Lieu d’étude....................................................................p83

A. Etat du lieu la ville de Gabès...............................................p85 B. Présentation de la zone industrielle de Gabès...............p102 C. Intervention Urbaine...........................................................p116 D. Intervention Architecturale ...............................................p128


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4 illustration personnelle

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Introduction Générale La première fois que je l’ai ressenti, c’était en arrivant dans une usine au sein de la zone industrielle. J’y venais pour une visite de chantier en période de mon stage d’été, une extension d’une usine de traitement de phosphate tunisien. La clôture de 4 mètre en béton armée, est un mur qui crée une sensation d’enfermement et de confinement, il s’agit alors d’un mur haut infranchissable en opposition avec la nature la mer et l’oasis. C’était repoussant. Une limite séparatrice, une frontière matérielle entre la ville et la zone industrielle. On dirait le temps s’arrête, « Quand le temps s’arrête, il devient lieu » Chawki Abdelamir. Le chemin longe l’usine par le sud, je traverse une montagne de déchets industriels ; poudre gypseux qui est le phosphogypse posé en plein air prêt à être jeté dans le golfe de Gabès, cette ville côtière détachée de son littoral à cause de l’implantation de cet écosystème industriel depuis 50 ans. L’atmosphère est irrespirable ! Les usines sombres et rouillées sont en charpente métallique dont la réverbération des bruits des machines et les jacassements des ouvriers sont doublement entendu. C’était assourdissant ! Les petites arbustes sont fades et mourantes, les ouvriers et les ingénieurs sans aucune expression faciale, on dirait cette zone d’ombre, ce trou noir, absorbait chaque photon d’espoir et d’enthousiasme de ces humbles travailleurs. Le lieu ne semble pas avoir d’àme ! Cette mémoire d’un lieu traversé noircit la mémoire collective des habitants , qui refusent d’adopter la zone industrielle comme étant une identité de la ville se greffant dans le tissu urbain et paysager, ce lieu qui s’étouffe sous les cendres d’un oubli forcé.

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illustration personnelle


Problématique La Tunisie occupe une place prestigieuse dans la production de phosphate naturel. Le lieu de production doit être conforme à la demande des acheteurs et à la hauteur du marché international, d’où, la création d’une zone industrielle au sud-est du pays, à Gabès en 1970. Et donc une ville usine portuaire qui nait, un hub industriel a perturbé le skyline de cette ville oasienne, une nouvelle identité s’est greffée, dont les plus grands artistes sont originaires, le grand poète Taher Bakri, le calligraphe el Seed et Abderrazak Hamouda, les chanteurs et poètes berbères... Et donc la ville s’est transformée en un laboratoire d’art urbain à une ville usine mourante. Le dénie des habitants de cette nouvelle empreinte a fait de Gabès une région côtière détachée de son littoral, ce qui a engendré des impacts sur l’urbain, le social et surtout l’environnemental. Qu’elle identité va se rattacher à cette ville ? La ville masquée derrière les façades métalliques et rouillées de sa zone industrielle dévoile une nouvelle empreinte collective. Une poésie masquée et oppressée par cette nouvelle identité, dont Les habitants nient son esprit du lieu. La zone industrielle, un non-lieu, partage un langage artistique dérobé. L’Art et l’industrie peuvent-ils s’entrecroiser ? Comment retrouver l’esprit du lieu dans cette zone industrielle ? Et révéler la poésie de cet environnement hostile ? Comment réconcilier les habitants avec ce non-lieu et changer leurs perceptions ? Comment drainer les usagers de nouveau à cette portion de la ville repoussante ? Comment intervenir à différentes échelles ; urbaine, architecturale, afin de régénérer cette ville usine oasienne ?

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illustration personnelle


Méthodologie Ce mémoire consiste à valoriser la poésie industrielle en tant qu’âme du lieu qui se manifeste dans l’espace architectural. D’entrecroiser deux langages, l’art et l’industrie afin de répondre aux questionnements qu’on a évoqués. Ce mémoire se structure en deux parties ; par une réflexion, la première partie, une quête de l’esprit poétique d’une zone industrielle, et une deuxième qui sera la manifestation d’une image sensible à Gabès. La première partie se structure en trois chapitres, dans le premier chapitre, nous allons étudier les notions de Genius Loci et puis du langage par atmosphère. Dans le deuxième chapitre, nous ciblons à étudier le langage industriel et architecture industrielle dans la ville usine et ses impacts sur le social, l’urbain et l’environnemental. L’objectif de cette étude est de montrer le lien ferme entre ces éléments, l’industrialisation, l’urbanisation et l’environnement. Le troisième chapitre, nous permettra de faire une lecture croisée entre l’art et l’industrie et comment révéler la poésie industrielle dans cet environnement hostile. Nous tentons de mieux comprendre le milieu industriel comme étant une tâche urbaine identitaire et un potentiel patrimonial sur le niveau urbain et social. La deuxième partie du mémoire se structure en deux chapitres, le premier consiste à dégager les concepts majeurs des références urbaines, architecturales et artistiques, afin de nous aider à mieux matérialiser la poésie industrielle dans notre conception ultérieure. Nous entamons, enfin, avec la partie conceptuelle, dans laquelle nous allons présenter la ville de Gabès, la zone industrielle, l’intervention urbaine et enfin le site d’étude. Puis une analyse séquentielle du site. C’est ainsi que notre réflexion a conduit à notre réponse architecturale ; la fabrique d’art de Gabès au sein de la zone industrielle ; un espace dédié à l’art et la culture et indirectement va sensibiliser les habitants de la région de la pollution de manière artistique contemporaine.

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illustration personnelle


PREMIÈRE PARTIE APPROCHE INTERROGATIVE

illustration personnelle

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POÉSIE DU LIEU A.GENIUS LOCI .....................................................P19 1. LIEU........................................................................................... P20 2. NON-LIEU................................................................................P21 3. MI-LIEU.....................................................................................P22

B. GENIUS LOCI AU REGARDS DES ARTISTES.......P23 1. Entre se souvenir et oublier..................................................P23 2. L’esprit de la place..................................................................P23 3. Contre l’uniforme....................................................................P23 4. L’ambivalence de l’ancien.....................................................P24 5. Structures organiques............................................................P24 C. LANGAGE PAR ATMOSPHÈRES.............................P25 1. Salk Institute..............................................................................P25 2. National Assembly Building................................................P27

SYNTHÈSE...................................................................P28-29

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Cette première partie est une quête de l’esprit du lieu, le lieu, le non-lieu et le mi- lieu. Afin de savoir comment restaurer l’âme d’un lieu à travers le langage par les atmosphères. Nous devons revenir à des généralités pour mieux appréhender l’identité du lieu. Dans notre cas, c’est la ville de Gabès et sa zone industrielle.

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Introduction Au regard de Schulz, marc Augé et Heidegger, on va étudier qu’est-ce qu’un esprit du lieu et comment un lieu peut se manifester comme non-lieu ou un mi- lieu. Puis via l’œil d’artiste Anastasia, on va mieux comprendre cette notion de Genius Loci. Et enfin et à travers ses projets architecturaux, on va dégager le langage par atmosphères et les caractères immatériel et matériel qui composent un lieu et le rend unique. 18


A. Genius Loci Depuis toujours, les architectes, concepteurs et usagers d’espace, cherchent à définir ce qu’est l’espace concret, le lieu vécu. Les recherches sont innombrables mais il y’en a une que nous retiendrons pour cette étude, c’est la notion d’esprit du lieu, connu par Schulz de Genius Loci. En effet Heidegger a dit que « les espaces reçoivent leur être des lieux et non de l’espace » dans son livre (x,1999), Selon Christian Norberg, « l’esprit du lieu » ou le « génie du lieu » il part du principe que chaque lieu possède un esprit, une âme, qui le rend unique. Bien qu’il soit difficile à définir ce terme, plusieurs analystes, tels Turgeon, Schulz et Berlinguer, se rejoignent pour définir l’esprit du lieu, comme synthèse d’éléments matériels et immatériels qui contribuent à marquer le site et à lui donner son identité. Il est évident que le Genius Loci implique une relation de l’homme à l’espace et cette relation offre la possibilité de s’attacher au lieu, selon leurs vécus et perception.

Figure 1: genius loci, l’esprit et le lieu source : schema personnel

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1.

Lieu :

« Quand le temps s’arrête, il devient lieu », Chawki Abdelamir, Le temps est une variable, sans aucune structure spatiale ni condition fixe et éternelle. Nous nous demandons alors comment assurer une stabilité de lieu compatible avec la dynamique de la transformation. Norberg-Schulz estime que le lieu est un espace paradoxal, qui évolue mais au même temps stagne afin de conserver l’identité du lieu tout en assumant sa capacité de changer, en l’ajustant à nos besoins, en gardant éveillée une conscience du lieu, en outre, le lieu est un espace doté d’un caractère qui lui distingue. Figure 2: le lieu entre materiel et immateriel, un espace a caractère source : schema personnel

Alfred North Whitehead : « l’art du progrès, c’est la préservation de l’ordre dans le changement, et le changement dans l’ordre » (Process and reality : An essay in cosmology (New York : Macmillan, 1929) D’après le petit robert, le lieu est une portion de l’espace, caractérisé par son usage ou par les évènements qui s’y étaient déroulés. La ville est un laboratoire d’art urbain qui est en perpétuelle changement avec son urbanisation galopante et industrialisation en mutation.

Figure 3: lieu n’est defini qu lorsqu’il a un historique, une identité et relationnel source : schema personnel

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2.

Le non-lieu :

Selon Rem koolhaas dans son livre junkspace « un espace qui ne peut se définir ni comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique définira un non-lieu » Donc comment changer la perception négative que trainait depuis longtemps ? De sauver un lieu pour ne pas perdre son identité, son historique. Corinne Luxembourg parle aussi de non-lieu comme étant un choix de nier l’identité, l’histoire, la culture industrielle du territoire. « Mais pourquoi se préoccuper à ce point-là du patrimoine industriel ? ne peut-on pas laisser la rouille dévorer les traces des hauts fourneaux, passer un coup de bulldozer sur les usines abandonnées, et ne plus songer à ces machines périmées, à ces murs décrépis ? » Marina Gasnier (dans son livre: le patrimoine industriel) Ce n’est pas un lieu vide ou négatif, c’est un non-lieu pratiqué sans esprit, une identité ambigüe et complexe.

Figure 4: lorsque le lieu perd un caractère, il devient quoi?

Figure 5: le non-lieu est sans identité, sans historique et non relationnel source: schema personnel

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Donc, Il est possible que deux espaces similaires puissent avoir des caractères très différents, pour marc Augé , « le lieu anthropologique est la construction concrète et symbolique de l’espace » (Introduction à une anthropologie de la surmodernité, L’Homme, 1994, tome 34 n°129).; les lieux sont identitaires, relationnels et historiques.

3. Le mi- lieu : Un lieu ou un non-lieu n’est qu’un territoire limité or Heidegger le soulève comme : « Limite n’est pas ce où quelque chose cesse, mais bien, comme les grecs l’avaient observé, ce à partir de Figure 6: le mi-lieu entre lieu et non-lieu source: schema personnel

Figure 7 : l’architecture le lieu physique possède un caractère immateriel qui lui rend unique identitaire et present source: schema personnel

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quoi quelque chose commence à être. »(Étymologies contrastées et appel au franchissement des limites). Un mi- lieu se veut les deux états à la fois au même moment, c’est entre le non-lieu pratiqué et le lieu non pratiqué que la notion du mi- lieu nait. Ce changement perpétuel rend le mi- lieu toujours omniprésent jusqu’à ce que ça devient un lieu ou un non-lieu.


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B. le Genius Loci via les artistes Anastasia Savinova combine plusieurs photographies de nouvelles architectures dans ses collages éclectiques de la série Genius Loci. Il semble qu’ils devraient redonner vie à l’espace tridimensionnel.

1. Entre se souvenir et oublier 9*

« Vieux murs en lambeaux. Ces lieux réveillent nos souvenirs » Elle s’intéressait particulièrement au phénomène de la mémoire humaine, que l’artiste a décrit avec une métaphore architecturale : Remembering est basé sur des blocs de construction individuels auxquels se collent les expériences accumulées de notre perception subjective. Savinova a illustré ce concept avec un collage en mosaïque de fausses briques. Cependant, plusieurs parties de ces collages sur carton restent vides ou patinées. Ils représentent des moments oubliés, les non-lieux. Les formes géométriques et la réduction des couleurs dominent l’image.

2. L’esprit de la place 10*

Savinova rappelle de façon plus abstraite le souvenir en termes de conception, dans Genius Loci, il devient relativement concret. Dans cette série, elle se promène dans différents espaces, absorbe son esprit particulier et cherche des signes authentiques. Ce sont des motifs architecturaux que Savinova photographie, collectionne et réorganise sous forme de collage ; soit des façades complètes ou partiellement complètes, avec des éléments individuels, matériaux régionaux ou constructions locales. La symbiose de l’architecture et la mémoire du lieu illustre le mode de vie local.

3. Contre l’uniforme Les collages ne sont pas que des paysages urbains fictifs. 23


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Ce faisant, l’artiste pose une question de pertinence socioculturelle. Savinova souligne également qu’elle critique la mondialisation, qu’elle considère comme une péréquation. En revanche, l’artiste est fascinée par la diversité des modes de vie et des idiosyncrasies locales, y compris culinaires et linguistiques. Elle les représente comme des formes d’identité collective sous un même toit.

4. L’ambivalence de l’ancien

Figures 8,9,10,11: les collages de l’artiste anastasia savinova qui a fait une collection appelée le Genius Loci afin de montrer l’esprit du lieu a travers le lieu, la memoire et l’immaginaire source :www.arch2o.com/genius-loci-anastasia-savinova

Figure 12: ci_joint la perception de l’auteur en se basant sur les notion préentées par l’artistes source : illustration personnelle

Savinova évite les points chauds de touristes qui ne servent que de décors théâtraux. Elle les appelle “architectures sans voix”. Ce sont des bâtiments dégradés sans esprit du lieu, aliénés de la loco et donc presque inexistant et irréels. Au lieu de cela, l’artiste s’intéresse aux dessins fragmentés et authentiques, ainsi qu’aux questions sociales et écologiques.

5. Structures organiques Les collages ont tendance à être des images homogènes. La structure organique résultante absorbe plusieurs époques, mais qui est combinée avec une codification culturelle commune. Les divergences temporelles entre les diverses stratifications continuent d’exister, sans que la présentation ne devienne un éclectisme glissant : les codes individuels de la ville s’inscrivent dans un contexte à la fois comme mémoire personnelle et comme témoignage traditions du passé.

Donc l’artiste a matérialisé l’immatériel, la poésie du lieu dans ces collages. Un langage artistique qui a accentué un langage poétique et donc ces deux langages s’entrecroisent par une dynamique relationnelle. Pouvons-nous matérialiser cette connexion avec un projet architectural ? De révéler la poésie industrielle dans un non-lieu hostile ? 24


C. Langage du lieu par atmosphères L’atmosphère du lieu est générée par la matière, la lumière, la température, et captée par nos 5 sens, la 6ème même. Un lieu n’existe pas pour être beau ou moche mais pour nous émouvoir, de nous faire sentir quelque chose d’immatérielle et intangible. Selon Louis Kahn « Une œuvre d’art … n’est pas un être vivant … qui marche ou court. Mais la réalisation d’une vie. Ce qui vous donne une réaction. Pour certains, c’est la merveille du doigts de l’homme. Pour certains, c’est la merveille de l’esprit. Pour certains, c’est la merveille de la technique. Et pour certains, il est de savoir comment il est réel. Pour certains, la façon dont il est transcendant.” (son livre junkspace)

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D’où ce n’est plus une simple perception puisque chaque lieu possède un esprit unique et spécifique, mais une image sensible personnelle.

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Qu’est ce qui compose l’atmosphère pour créer une image sensible ?

1. Salk institute Nous allons étudier les différents éléments qui composent l’atmosphère en analysant deux projets de louis Kahn où nous trouverons tous les éléments générant une image sensible théâtrale; les matériaux, la lumière, le son, et la température. Dans un premier exemple, the salk institue à San Diego, Californie, construit entre les années 1959-1965, est un campus de recherche en biomédecine composé de plusieurs laboratoires et salles de formation. L’unicité de ce complexe de laboratoires réside dans son implantation face à l’océan pacifique accentué par un axe principal, un cadrage de vue, dont différents espaces s’implantent en diagonal pour qu’ils profitent de la lumière

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17* Figures 13,14,15,16,17: salk institute au cours de la journée, californie, louis kahn, un time lapse pour voir le changement du lieu dependemen des atmospheres, descaractères qui composen une image sensible a chaque moment de la journée source archdaily

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Figure 18: salk institute, louis kahn, perspective interieure , des parois brutaliste en béton gris crée une ambiance interieure avec la pénétration de la lumière naturelle, un mouvement une certaine dynamique d’ombre et de lumière source :www.archdaily.com-louis-kahns-iconicsalk-institutecollage personnel Figure 19: ci-dessus salk institute coupe schematique pour voir la symetrie de l’espace et le plan d’eau central vers l’ocean source :www.archdaily.com-louis-kahns-iconicsalk-instituteillustration personnelle

Figure 20: homme dans l’espace selon loui kahn cadrage de vue, lumière et forme geometrique source : archdaily collage personnel

Figure 21: façade interieure de l’institut montrant l’articulation des volumes créant un mouvement, les materiaux utilisés sont le béton brut et le bois source : archdaily collage personnel

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naturelle du soleil. Ce projet n’est construit qu’avec le béton et les brises soleil en bois. Chez Louis Kahn, “l’architecture est une expression de la vérité des choses et notamment des matériaux, il exprime ainsi le béton, la brique, le bois avec sa vérité de fabrication.” Le choix des matériaux est intéressant puisque l’architecture brutaliste donne l’impression de l’opacité, un espace sombre sans identité et sans qualité spatiale or louis Kahn utilise le béton brut dans ces façades comme un canevas gris sur lequel la lumière et l’ombre vont créer naturellement une œuvre d’art dynamique et qui sera différente à chaque seconde de la journée.« Même dans une pièce sombre a besoin au moins d’une petite fente de lumière pour qu’on se rendre compte de son obscurité » La lumière est une composante immatérielle du lieu mais selon Kahn c’est « un donneur de toutes présences » et d’où la naissance du silence. Un ressenti, un son, sans fréquence. Chaque bâtiment est témoin d’un son, comme Kahn l’explique; “Entendre un son, c’est voir un espace.»

Ce projet sans les atmosphères et les composantes immatérielles (lumière, son, odeur, température) n’a pas d’esprit et surtout nous ne pouvons pas dégager une image sensible et un langage architectural propre à la poésie de ce lieu. Donc au regard d’architecte, l’immatériel et le matériel sont connectés.

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2. National Assembly Building 23*

Nous observons ça dans the national assembly building à Bangladesh de louis Kahn ; une architecture qui abrite les fonctions législatives du pays. « Lors de l’assemblée, j’ai introduit un élément générateur de lumière à l’intérieur du plan. Si vous voyez une série de colonnes, vous pouvez dire que le choix des colonnes est un choix à la lumière. Les colonnes en tant que solides encadrent les espaces de lumière. Maintenant, pensez-y simplement en sens inverse et

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pensez que les colonnes sont creuses et beaucoup plus grandes et que leurs murs peuvent eux-mêmes éclairer, alors les vides sont des pièces, et la colonne est le fabricant de la lumière et peut prendre des formes complexes des espaces et éclairer les

Figure 22 : the nationnal assembly building, Bangladesh,coupe, meme dans cette coupe les formes geometriques sont visibles et bien articulées louis kahn,

espaces. Je travaille à développer l’élément de telle manière qu’il devienne une entité poétique qui a sa propre beauté en dehors

Figures 23,24: ci-dessus des images de the

de sa place dans la composition. De cette façon, il devient ana- nationnal assembly building, Bangladesh,louis kahn, on observe les forme geometrique et l’articulation du cercle et du triangle dans que source de lumière. Ce n’était pas une croyance, ni un design, l’espace, les forme sont une composante materielles du lieu pour compléter l’image sensible ni un modèle, mais l’essence même d’une institution. » poétique. source www.archdaily.com collage personnel

logue à la colonne solide que j’ai mentionnée ci-dessus en tant

Les formes géométriques épurées créent une sonorité entre l’intérieur et l’extérieur avec la foule des gens assourdissante et le silence du cercle vide dans le carré dans la façade. Ce qui crée une température ambiante psychique, la température influe la manière dont ce lieu est occupé ; par exemple un espace froid durant l’été ou un espace chaud lors de la saison hivernale soulage le corps et l’âme et d’où l’esprit du lieu.

Figure 25: eclairage zenithal creant un mouvement dans l’espace sombre, lumière comme caractère immateriel du lieu parmis d’autre atmosphère qui definissent le langage du lieu poetique source: archdaily

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Conclusion du premier chapitre : Dans ce chapitre, à travers l’étude des notions d’anthropologie de Genius Loci et le langage par atmosphère des caractères immateriels, nous avons dégager un caractère, une poésie et un esprit du lieu. Mais est ce que cet esprit du lieu est toujours présent et ressenti même dans les zones industrielles? Dans ce second chapitre, nous nous intéresserons alors à l’étude du langage physique d’architecture industrielle, afin de révéler la poésie dans l’industrialisation malgré ses impacts. 28


Figure 26: comme conclusion, lieu independement de sa vocation ou fonction possède un esprit du lieu a caractère physique materiel et immateriel ressenti et donc ça crée une image sensible avec e langage par atmosphere source: personnelle

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V

ILLE INDUSTRIELLE ET SON ESPRIT DU LIEU

A. VILLE INDUSTRIELLE.......................................P32 1. Qu’est ce q’une ville................................................................................P32 2. Qu’est ce qu’une zone industrielle....................................................P32 3. Ville industrielle, ville usine...................................................................P33 4. Industrialisation.......................................................................................P34 5. Urbanisation.............................................................................................P35

B. ARCHITECTURE INDUSTRIELLE..............................P36 C. LANGUAGE INDUSTRIEL..........................................P38 1. La forme suit la fonction......................................................................P38 2. Vrais materiaux........................................................................................P36 3. Minimalisme............................................................................................P39 4. L’ordre.......................................................................................................P40 5. Art et Technologie.................................................................................P41

D. IMPACT DE L’INDUSTRIALISATION.......................P44 1. Impact économique...............................................................................P44 2. Impact social............................................................................................P45 3. Impact urbain..........................................................................................P45 4. Impact environnemental......................................................................P46 4.1 Impact terrestre.............................................................................P46 4.2 Impact maritime...........................................................................P47 4.3 Impact atmosphérique..............................................................P47

SYNTHÈSE..................................................................P48-49 30


Cette première partie cible à l’étude du langage physique d’architecture industrielle, en définissant la ville usine, la zone industrielle et la relation entre l’industrialisation, l’urbanisation et l’environnement.

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A.

Ville industrielle

1. Qu’est ce qu’une ville

Figure 28: mots et architecture, source .. https://www.flickr.com

Une ville, c’est un milieu urbain, qui est à la fois un milieu physique un territoire, et humain, une société, où se concentre une population qui s’approprie son espace en fonction du site et de son environnement, en fonction de ses besoins et de ses activités ; de vie, de travail et de loisirs. C’est le lieu théâtral où les acteurs et les spectateurs vivent ensemble et interagissent comme dans les marchés, les établissements institutionnels, mais quant à la zone industrielle, pourquoi il n’y a pas d’interaction entre producteur et consommateur ?

2. Qu’est-ce qu’une zone industrielle

Figure 29 : photographie d’une zone industrielle qui crée un nouveau paysage urbain forgeant la façade urbaine de la ville source: pinterest.com

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Une zone industrielle est l’ensemble des ilots aménagés et équipés afin d’accueillir des activités industrielles. C’est une portion du tissu urbain dont le zonage autorise un usage industriel, en général ces zones s’implantent sur le littoral pour leurs activités exportatrices. Prenons l’exemple du film « modern times » de Charlie Chaplin dont il nous montre la chaine de production, la mise en scène d’un produit industrialisé, la vie ouvrière. «Metropolis» du réalisateur Fritz Lang, datant de 1927, prend comme parti de nous montrer la décadence de ce système : la figure de l’ouvrier, représentée dans le film, s’épuise à la tâche dans les souterrains de la ville pour pouvoir faire fonctionner « le jardin d’Éden », lieu bourgeois et de plaisir, tout droit inspiré de l’imagination d’un industriel. Fritz Lang démontre l’aliénation du travail à la chaîne, à la limite de la saturation, thème que reprendra dix ans plus tard Charlie Chaplin, dans « Les Temps Modernes » (1934), également très critique sur le sujet bien que moins marquant dû à sa tournure plus comique. On assistera dans le film à la juxtaposition de deux images ; un bétail laissant apparaître doucement un groupe d’hommes allant au travail.


Comme dans la cinématographie ils ont accentué le quotidien d’un ouvrier dans l’usine. En focalisant sur la répétitivité et le travail à la chaine, les mouvements et l’impact de l‘usine sur l’homme et la ville. on va essayer de saisir ces notions dans notre site d’étude, la zone industrielle de Gabès en faisant une enquête sociale avec les ouvriers, et faire une analyse photographique pour dégager les éléments de la zone.

3. Ville industrielle, la ville-usine Ville industrielle ou cité ouvrière, c’est un territoire géographique aménagé pour la classe ouvrière généralement près de la zone industrielle. Si l’économie d’une ville est principalement dépendante de l’industrie et elle abrite une zone industrielle productrice et exportatrice donc c’est une ville industrielle. Il y a une différence entre la ville industrielle et industrieuse et la ville commerçante et consommatrice. Pour plusieurs villes, l’industrie est un pilier important dans leurs progrès et développement mais c’est une arme à double tranchant vu que ça engendre un déséquilibre en terme social et territorial. L’existence d’une faille dans le système de zonage selon les fonctions industrialo-urbaines cause plusieurs problèmes au niveau de tissu urbain, environnement et société.

Donc quelle est la relation entre l’industrialisation, l’urbanisation et l’environnement ? Est-ce que ces trois notions sont concomitantes ? Quant à Gabès quelle est sa position entre ses trois composantes ?

Figure 30 : Gabes une oasis tunisienne toujours pollué source : https://tn.boell.org/fr

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4. l’industrialisation Tout d’abord, l’industrialisation est définie comme un processus de structuration par emploi en croissance des machines. Une transition pertinente de la société agricole à la société industrielle. Figure 31 : trameway source https://www.histoires-de-paris.fr/ exposition-universelle-1855/ photographie

Figure 32 : palais de l’exposition universelle de 1878 source https://www.alamy.com/ photographie

Figure 33 : tour effel , l’exposition universelle de 1855 a paris source https://www.alamy.com/ photographie

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L’industrialisation s’est déclenchée dès le 18ème siècle avec la révolution industrielle en Angleterre vers 1720 sous forme d’organisation économique puis vers 1850, la révolution se manifeste comme un système économique dominant en Europe. Cette révolution a connu deux phases importantes, la première est associée au charbon et au fer afin de construire le chemin de fer, à l’industrie légère telle que l’alimentation, le textile, etc. et puis à la machine à vapeur. Et la seconde phase est, de son côté, associée à de nouvelles sources d’énergie qui sont l’électricité et le pétrole, les dérivés du fer (acier, aluminium) et de nouvelles industries (industrie chimique et industrie lourde ; les mines, la métallurgie et la construction navale). C’est l’un des évènements les plus importants de la civilisation moderne. L’industrialisation a influencé plusieurs domaines, mais surtout l’architecture. C’est le style industriel en verre et métal, une architecture révolutionnaire par rapport à l’ère classique et de la renaissance, qui était une construction massive, en monolithe et trame répétitive d’ouverture. En plus, L’Exposition universelle de 1889 hérite plusieurs progrès en matière d’industrie, ainsi que des formes architecturales et techniques liés à l’industrialisation.


5. l’urbanisation L’urbanisation c’est la croissance démographique d’une société sur un territoire géographique en une période de temps en créant des agglomérations urbaines. La relation entre l’urbanisation et l’industrialisation est controversable. L’industrialisation n’est pas concomitante de l’urbanisation, au contraire, l’industrialisation a brisé le milieu urbain préexistent. Les villes ont tiré profit de l’industrialisation en termes d’emploi et de progrès national et international, mais la coexistence de ces deux notions dans un cadre urbain adéquat nécessite une stratégie foncière et urbaine à long terme en tenant compte de l’environnement. Citons l’exemple de la ville radieuse du Corbusier , le zoning de la ville est la première volonté urbanistique de l’urbanisme moderne ; habiter, travailler, circuler et cultiver le corps et l’esprit autrement. Les formes et les acquis de l’industrie sont inégaux et souvent infructueux, ils permettent à le Corbusier de formuler son esprit nouveau ; de concevoir et de percevoir les lieux d’habitation comme une machine à habiter, à Mies Van Der Rohe d’établir une éthique ; de revoir les bâtiments industriels comme trésor masqué, et à Gropius d’en tirer un enseignement, de créer une nouvelle pensée, une philosophie éternelle.

Figure 34 : ville radieuse le corbusier source https://www.archdaily.com/411878/adclassics-ville-radieuse-le-corbusier maquette

Figure 35 : Ville Radieuse / Le Corbusier source https://www.archdaily.com/411878/adclassics-ville-radieuse-le-corbusier perspective

Ce qui a engendré ce qu’on appelle l’architecture industrielle.

Figure 36 : pla masse de la Ville Radieuse / Le Corbusier une bande pour l’habitat, une bande pour les erp, une bande pour le loisir source https://www.archdaily.com/411878/adclassics-ville-radieuse-le-corbusier

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B. L’architecture industrielle

Figure 37: charpente metallique de l’alumni memorial hall, on observe un certain rythme et ordre dans cette structure source conception de mies van der rohe

Figure 38 : usine de textile allmagne source https://wonderfulwanderings.com/ bauhaus-in-nrw-germany traitement personnel

Mies Van der Rohe n’est certainement pas l’architecte qui a le plus industrialisé le bâtiment, mais c’est celui qui a conçu ses projets en fonction de l’industrie et a utilisé les possibilités en profit de l’industrialisation ; sa passion pour les matériaux industriels, son audace quant aux méthodes de construction, son goût pour la géométrie épurée, simple mais fonctionnelle lui valut la réputation d’architecte anatomiste. Certes, le projet de l’industrialisation à l’époque est souvent exprimé par l’activité du Bauhaus. Cette idéologie toujours avancée, plus ou moins explicitement, comme solution à la crise de l’humanité, est ressentie par les architectes, citons Le Corbusier ; à travers la crise du logement au lendemain de la première guerre, en fonction de leur vision globale du monde de l’angoisse de la masse. Mies van der Rohe, qui « rejette toute doctrine », est l’un des pionniers du style et langage architectural industriel. En plus de Gropius et Behrens qui sont aussi pionniers du style industriel, ils ont initié l’art basé sur l’esprit mécanique. L’usine était considérée comme un temple du travail, une cathédrale moderne, intemporelle et donne une sensation de durabilité vu que la structure métallique dure beaucoup plus que les autres matériaux de construction des usines en pierre. Un plan libre, de baies vitrées, structure porteuse et haute, l’ingéniosité d’architecte donne au langage industriel une idéologie avant-gardiste.

Figure 39 :l’usine sulfurique en Pologne (1911) modernisme dans les usine en brique source https://journals.openedition.org

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Prenons l’exemple de l’usine sulfurique en Pologne (1911) un bâtiment haut en brique, percé par plusieurs ouverture et des saillies qui créent un jeu d’ombre et de lumière ce qui fait de cette usine une image sensible par les atmosphères


harmonieusement conçues et placées.

Dans le monde industriel, ça dépasse la conception d’une usine, d’une zone industrielle mais c’est la conception des villes usines, un urbanisme organisé comme les pièces d’une machine. « Après la première guerre mondiale, les architecte sont dépassés par la nouvelle dimension du phénomène industriel, et abandonnent le terrain aux ingénieurs. A part quelques rares exemples, les grands noms du mouvement moderne délaissent le programme industriel pour se consacrer au logement et à l’urbanisme même si, comme le Corbusier, ils font fréquemment référence à l’usine dans leurs manifestes. » Ferrier jaques,

Figure 40 : usine en brique pour montrer cette répétitivité et cet ordre dans l’usine ces hauts fourneaux source https://wonderfulwanderings.com/ bauhaus-in-nrw-germany traitement personnel

usine ; de l’ingenierie à l’architecture, usines t2, p12

L’architecture industrielle, épurée anatomiste et squelettique a une essence de sauvegarder le lien entre bâtiment et usager. Les bâtiments industriels sont faits pour durer, pour résister.

Figure 41 : l’interieur d’une usine en brique abandonnée on peut voir la poésie dans cette photographie avec la lumière et la hauteur de l’usine comme une cathedrale source https://wonderfulwanderings.com/ bauhaus-in-nrw-germany

Auparavant toute usine était moderne et fonctionnelle, mais avec le progrès après la deuxième guerre mondiale, le milieu industriel abrite un lien fort entre le social et l’usine. Figure 42 : l’interieur d’une usine moderne en charpente metallique on peut voir la poésie dans cette photographie aussi avec la couleur rouge et la hauteur de l’usine comme une cathedrale moderne et minimaliste source fashion show paris

Ce que nous pouvons retenir c’est que la modernité avait un impact direct et visible sur les usines et les zones industrielles en général et donc nous allons aborder le langage industriel de cette architecture pour cerner les concepts majeurs de ce milieu industriel afin de mieux accentuer l’esprit du lieu mécanique et la poésie machiniste de notre zone Figure 43 : la structure squelletique d’une usine d’étude. montre l’ordre et l’efficacité de telle structuresource livre d’ingenieur

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C. LANGUAGE INDUSTRIEL Figure 44 : ci-dessus la collection photographique de deux artistes Bernd et Hilla Becher qui voulait montrer les differentes typologies des composante d’une zone industrielle, ce qui est interessant c’est que le langage industriel est omniprésent dans les materiaux utilisés, dans la simplicité des formes, l’ingeniosité des imbications des volumes, l’ordre et le rythme dans les façades crée un mouvement, les hauteurs et les dimensions proportionnellement engendre une image sensible malgré l’aspect brutaliste, l’esprit du lieu ressenti et donne un identité à ces structures. source : https://www.laboiteverte.fr/bernd-ethilla-becher/

1. La forme suit la fonction Nous observons des fomres géométriques simples et épurées. Les éléments verticaux, les hauts fourneaux et les cheminées, un élément architectural a pour fonction de dégager la fumée excessive, la ventilation et le refroidissement de l’usine. Usine en charpente métallique afin de dégager l’espace intérieur pour abriter les méga machines, les ouvriers et les ingénieurs, couverte d’une toiture en double pente pour l’éclairage zénithal et la ventilation naturelle. Les citernes et les formes cylindriques de stockage des produits finis prêt à être exportés au monde et donc, cette forme souple n’a pour but que de protéger le produit des eaux pluviales, des vents dominants et en terme de sécurité ce n’est ouvert que par le toit. « Comme vous le voyez, tout le bâtiment est un grand espace unique. Nouspensons qu’il s’agit là de la voie architecturale la plus économique et la plus pratique aujourd’hui. Les fonctions au service desquelles est ce bâtiment changent sans cesse, c’est la raison pour laquelle nous avons revisité la formule deSullivan “ Form follows Function ” et construit un espace pratique et écono-mique dans lequel nous avons intégré les fonctions. »(Mies cité dans C. Norberg-Schulz, « Conversation avec Mies van der Rohe »,L ’ Architecture d’aujourd’hui, n° 79, 1958.)

« Dans la Villa Farnsworth de Mies, l’image et les données constructives coïncident. La Villa est le “ domi38


no ” version métal. Chaque détail renvoie aux caractères propres de ce type de construction : la jonction tangente du poteau et de la poutre, aux modalités d’assemblage de la construction métallique.»B. Reichlin, « International Style » in P. Pellegrino (sous la direction de), Figures architectu-rales, formes urbaines, Anthropos, Genève, 1994, p. 465.

2. Vrais matériaux (L’essence de l’architecture) Métal ; l’utilisation de l’acier et le fer n’est qu’une résultante évidente de l’industrialisation puisque c’est pratique, léger, ça donne une certaine liberté de construction et avec un gain de temps et d’argent. un materiau reflétant la lumière blanche naturelle créant un jeu d’ombre et de lumière tout le long de la journée. Béton : des dalles pré fabriquées pour la partie administrative de l’usine, la cantine, le stockage. «(...) Dans le Mineral and Metals Research Building, l’expression traditionnelle de l’usine allemande est appliquée directement dans toute sa pureté technique et tectonique sans aucune manipulation. Dans l’Alumni Memorial Hall, non seulement l’ossature est encastrée dans le béton, pour la protection contre le feu, mais la “ représentation ” de sa présence cachée, en termes de façades d’acier profilé classiquement et d’encadrement des fenêtres, apparaît ici comme le thème architectural essentiel du styleaméricain de Mies. » (K. Frampton, « Modernisme et tradition dans l’œuvre de Mies van der Figure 45 : FRANSWORTH house, minimaliste, Rohe 1920-1968 »)

3. Minimalisme La pureté des formes facilite la circulation, la chaine de tra-

l’utilisation du verre et de beton seulement, revetement en bois, la forme suit la fonction un plan libre et façade vitrée pour l’eclairage naturelle, boite close des sanitaires et cuisine. surelevé sur des pilotis pour raison de securité Mies van der Rohe: source : A Critical Biography

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Figure 46: Crown Hall, Chicago, 1956 source http://designluminy.com illustration personnelle

Figure 47 : Crown Hall, Chicago, en construction 1956 source http://designluminy.com illustration personnelle

vail, l’organisation des tâches. En plan, nous observons que des formes carrés, cercles et rectangles. En façade, nous avons des façades plates rectangulaires, les citernes cylindriques, les toitures en double pentes forment des triangles. Et donc nous revenons à l’analyse par atmosphère au premier chapitre, les formes géométriques simples, l’ombre et lumière et les matériaux. « Le travail sur le joint creux entre le profilé métallique qui constitue l’arête de l’angle et le remplissage de briques rappelle tout particulièrement le thème utilisé pour l’Altes Museum. Ce détail de l’angle transmet à l’extérieur l’idée ducadre métallique de la structure, évoquant par la platine son encastrement dansle sol et par le joint creux sa séparation d’avec les contreventements enbriques. » (J.-L. Cohen, Mies van der Rohe, Editions Hazan, 1994, p. 88.)

4. L’ordre Nous observons un certain rythme de la position des ouvertures, les éléments verticaux constituent la structure porteuse des tours et des usines de production. A l’échelle macroscopique la chaine de travail à la main ou par la machine et par analogie à l’échelle microscopique les usines organisées selon la chaine de production de l’arrivée des wagons pleins de phosphates au traitement du produit à l’entreposage des déchets solides à l’exportation via port industriel.

Figure 48 : Seagram Building, New York, 1958 un symbole de l’ordre du minimalisme et l’anatomisme de l’architecture industrielle et le style international source https://siteetcite.com/2016/05/06/missyou-mies/

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« La construction ne détermine pas seulement la forme, mais elle est la forme même. Lorsqu’une construction véritable rencontre un contenu véritable, il en résulte des œuvres véritables, des œuvres véritables et conformes à leur essence. Elles sont nécessaires en elles-mêmes et en tant qu’éléments d’un ordre véritable. On ne peut ordonner ce qui est déjà ordonné en soi. L’ordre dépasse l’organisation.


L’organisation consiste à définirdes fonctions. En revanche, l’ordre consiste à donner un sens. Si nous traitions chaque chose conformément à son essence, les choses s’organiseraient d’elles-mêmes selon l’ordre qui est le leur et c’est seulement à partir de ce moment qu’elles seraient entièrement ce qu’elles sont. Le chaos dans lequel nous vivons céderait la place à l’ordre et le monde redeviendrait signifiant et beau. »Mies van der

Figure 49 : usine de textile allmagne source https://wonderfulwanderings.com/ bauhaus-in-nrw-germany/ traitement personnel

Rohe, Conférence à Chicago, date inconnue, publié dans F. Neumeyer, Miesvan der Rohe. Réflexions sur l’art de bâtir, op. cit., pp. 320-321.)

5. Art et Technologie Nous observons les nouvelle technique de construction, les coffrages métallique pour les forme cylindriques, l’installation de l’éclairage, les dalles pré fabriquées qui supportent les méga machines. « La technique est enracinée dans le passé. Elle domine le présent et s’étendau futur. (...) Chaque fois que la technique atteint à son véritable accomplissement, elle se transcende en architecture. Il est vrai que l’architecture dépend deconditions factuelles, mais son véritable champ d’action se situe dans le domaine de la signification. J’espère que vous comprendrez que l’architecture n’a rienà voir avec l’invention de formes.

Figure 50 : usine Dye House, Germany, Krefeld source https://wonderfulwanderings.com/ bauhaus-in-nrw-germany/ illustration personnelle

(Mies van der Rohe, « Art et technique » publié in F. Neumeyer, Paris, 1996 (1950), p. 319.) Figure 51 : usine de textile allmagne source https://wonderfulwanderings.com/ bauhaus-in-nrw-germany/

Malgré cette architecture squelettique, son aspect anatomiste froid et assourdissant avec le bruit des machines et jacassement des ouvriers, c’est justement les caractères immatériels qui caractérisent un lieu, qui définit son esprit dans ce cas mécanique dont il crée une image sensible d’ombre et de lumière, des odeurs et des sons, de forme et de rythme. Et donc nous pouvons affirmer que l’architecture industrielle est porteuse d’un esprit du lieu. 41


LA VERTICALIT E

ET

L ORDRE .

schema personnel

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FORME SUIT LA FONCTION ET MINIMALISME

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D. Impact de l’industrialisation Introduction L’impact physique, c’est un rapport violent, qui se fait essentiellement de l’homme sur son environnement. La destruction d’un élément naturel au profit d’un élément artificiel. « Fichez moi donc la paix, avec votre évolution ! Allumez le feu aux quatre coins des villes, fauchez les peuples, rasez tout, et quand il ne restera plus rien de ce monde pourri, peut-être en repoussera-t-il un meilleur. » (Emile Zola , germinal) En effet, les incidences sont irréversibles et incontrôlables, citons alors quelques impacts de l’industrialisation sur la ville en terme de l’économie, du social, de l’urbain et de l’environnement. Figure 52: les zone industrielle sont généralement installée dans la périphérie des villes jusqu’à ce que l’étalement urbain dù à la croissance démographique commence à contourner la zone industrielle et enfin on trouve au sein de la ville, un milieu industriel polluant. dans cette partie on va citer les impacts de l’industrialisation et sa relation avec l’urbain le social et surtout l’environnement. source illustration personnelle

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1. Impact économique Apres la révolution industrielle, les villes sont devenues de plus en plus modernes grâce à l’implantation de ces nouveaux territoires qui sont les zones industrielles. Lorsque chaque ville oriente ses investissements pour l’exploitation de ces richesses naturelles, elle devient un pôle et une destination à l’échelle internationale, c’est alors que le secteur de transformation du phosphate est le secteur industriel le plus valorisé et le plus rentable pour l’économie tunisienne. Il est primordial que la Tunisie oriente surtout les recherches scientifiques vers ce secteur. Prenant l’exemple de la ville de Gabès, qui est un pôle industriel très dynamique abritant un écosystème portuaire indispensable pour l’économie du pays. En fait, le taux du chômage à Gabès est très bas, en outre, l’implantation de l’école d’ingénieurs et des études préparatoires surtout en génie chimique a fait de Gabès un pôle universitaire accueillant les étudiants d’autres régions afin d’exécuter leurs expériences et TP dans les laboratoires de l’école. La ville est devenue une destination pour les chercheurs et les chimistes.


2. Impact social L’industrialisation a suscité de nombreuses modifications dans le rapport au travail et dans la composition de la société. Dans le cas de la ville de Gabès, les jeunes sont encouragés de s’orienter vers le domaine de la production chimique ou les études du génie chimique afin de travailler au GCT ou dans les autres corps industriels. La zone industrielle s’impose avec sa pesanteur et son influence sur les composantes de la ville. Elle joue un rôle d’un repère symbolique référentiel pour le citadin de ce fait « il ne faut pas considérer la ville comme une chose en soi, mais tant que perçue par ses habitants » (lynch, 1976) D’ailleurs, l’impact social est dû essentiellement aux phénomènes de l’exode rural et l’urbanisation, qui ont engendré la construction informelle de plusieurs quartiers informels et la surpopulation dans les logements sociaux au centre-ville qui est devenue de plus en plus en congestion. Nous ne pouvons pas nier, qu’avec la disparition du système féodal dans lequel les gens ne s’attachent plus au même endroit au même lieu et donc on risque d’élever une société sans valeurs, sans attachement, sans croyance, une société laboureuse qui dépend essentiellement à l’emplacement de sa zone industrielle, le lieu de travail qui devient un lieu de vie.

Figure 53: l’etalement urbain et industriel a agressé le milieu naturel et a pollué l’environnement, la croissance démographique et l’anarchie des constructions informelles ont crées une pollution sonore, visuelle (immaterielle) en parallele avec la pollution terrestre, atmospherique et maritime ( materielle). source illustration personnelle

3. Impact urbain L’implantation de la zone industrielle se fait généralement loin de la ville en respectant le rayon de danger. Mais avec l’étalement urbain incontrôlable suite à la croissance démographique et urbanisation croissantes, la zone industrielle devient plus proche de la ville. Dans le cas de Gabès, cette ville est soumise à un étalement urbain croissant, cela pose de nombreux problèmes de transport puisque les zones d’habitation isolées dans les 45


Figure 54: oasis degradée et polluée

périurbains sont loin du centre-ville étouffé de logements surpeuplés, en perturbant la hiérarchie urbaine, où il y a les équipements et les services. Cet étalement, est limité côté nord par la zone industrielle, certains urbanistes la considère comme ciseaux urbains, une limite franchie, et côté ouest par l’oasis, donc vu les contraintes naturelles (oasis, mer, oued) et artificielle (la zone industrielle) une urbanisation dispersée s’est développée et des noyaux à densité élevée ont immergées allant de petits villages jusqu’aux quartiers entiers. Notamment une division parcellaire et des vides fonciers non habitables aux alentours de la zone industrielle afin de fuir la pollution atmosphérique émise des hautes cheminées de traitement de phosphate. Ces constructions ont fortement forgé le skyline de la ville.

4. Impact environnemental Figure 55: phosphogypse dans la mer

Figure 56: phosphogypse dans la mer

La pollution est la dégradation d'un écosystème par l'intervention, généralement humaine, par ces constructions, pour vivre, circuler et travailler. Ce qui influe la faune et la flore et engendre une bio dégradation. La pollution à Gabès saute aux yeux, une ville-usine côtière détachée de son littoral à cause de l’installation de la plus grande zone industrielle du pays. Ce qui a fait de Gabès la capitale de l’industrialisation. Or l’industrialisation a des effets néfastes sur l’environnement ; une pollution terrestre, atmosphérique et maritime qui a menacé la biodiversité de la faune et la flore et la santé des habitants de la région.

4.1 Impact terrestre -Appauvrissement des sols en éléments minéraux et en matière organique donc ça touche directement la nappe phréatique. -Agression des Oasis -Surexploitation des ressources d’eaux de la région et Figure 57: degradation des especes maritimes

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épuisement d’eau douce pour l’irrigation des terres agricoles et oasienne. -Entreposage des déchets industriels solides phosphogypse

4.2 Impact maritime -Impact sur la pêche, Gabès est connu pour son golfe qui abrite une diversité de l’espèce marine qui est malheureusement menacé et risque de disparaitre à cause des rejets du phosphogypse. Ceci a engendré une dégradation du fond marin. -Une grande partie du littoral de la ville est occupée par la zone industrielle et son port exportateur, de ce fait, cette partie interdite pour la bagnarde.

Figure 58: degagement de gaz d’acide phosphorique source https://www.lexpress.fr/actualites/1/

4.3 Impact atmosphérique -Poussière provenant des déchets solides stockés en plein air en plus l’émission des gaz émanant de la fabricatio de l’acide phosphorique des cheminées des hauts fourneaux qui a accentué le jaunissement des arbres et des palmiers. -les gaz issues de la fabrication de l’acide sulfurique et nitrique produisant les pluies acides. -atmosphère irrespirable surtout le nord-ouest de la ville à cause des vents dominants.

Figure 59: fuite de soufre, pollution terrestre corrosive pollution d’air source https://observers.france24.com/

Dans le Sud tunisien, la région de Gabès abrite la seule oasis méditerranéenne au monde. Dans l’Antiquité, c’était un pôle agricole et commercial florissant. Aujourd’hui, la grande zone industrielle de production chimique de Gabès en a fait de la ville une région côtière détachée de son littoral. L’Air est irrespirable, les ressources hydrauliques sont épuisées, les impacts sur l’agriculture et sur la santé des habitants sont catastrophiques. 47


synthese de l’impact de l’industrialisation dans notre cas d’etude

schema personnel

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L ANGAGE POÉTIQUE INDUSTRIELLE A. L’ART ET LA VILLE................................................P52 1. introduction..............................................................................................P52 2. Art..............................................................................................................P53 3. L’art et la machine.........................................................................................P53

B. L’ART ET L’INDUSTRIALISATION..........................P54 Le mouvement Bauhaus comme art social de masse......................P54

C. POESIE INDUSTRIELLE..........................................P56

SYNTHÈSE....................................................................P59

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Dans le chapitre précèdent, nous avons affirmé que l’architecture industrielle possède un esprit du lieu qui est parfois masqué donc dans ce présent chapitre, nous allons essayer de présenter l’art et son aspect industriel à travers la poésie industrielle et l’esprit machiniste.

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A. L’Art et la ville

1. introduction Même Baudelaire, presque monomaniaque et prophétique, il enjoignait les artistes de son époque de rompre avec toutes traditions de néo-classisme pour en créer un art neuf pour ce monde industriel neuf. Il fallait révéler la beauté du monde industriel, et donc la machine devenait une source d’inspiration ouvreuse de poésie potentielle et non plus un monstre métallique froid, on s’orientait petit à petit à une vision poétique et sensible du monde industriel. On n’oublie pas la poésie et l’esthétique dans la littérature dans « la colonie pénitentiaire » de Kafka, dans « glamorama » de Bret Easton Ellis et dans « l’herbe rouge » de Vian ; tous ces écrivains et poètes ont dégagé la poésie et la sensibilité de ce monde neuf. William Morris, est un fabricant, designeur textile, imprimeur, écrivain, poète, conférencier, peintre, dessinateur et architecte britannique a pour ambition d’échapper aux conditions de vie industrielle par l’industriel. Tellement l’industrie et la poésie sont deux mondes diamétralement opposés qu’ils se fondent en parfait symbiose pour faire naitre un nouvel art, de nouvelle industrie où l’homme n’est plus un machiniste mais la machine Figures 60,61,62,63 : elle-même. les couvertures des livres qui ont parlés de l’industrie et l’art citons, la colonie penitentiaire de franz kafka, glamorama de easton ellis, l’herbe rouge de boris vian et l’art et l’artisanat dee william morris. source https://www. pinterest.com

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2. Art L’art en général, ne s’agit pas des lois, mais des préceptes. Au sens strict du terme, on pourrait dire c’est la représentation de l’idéal, du beau sous une forme sensible et qui touche les spectateurs ; en tout cas c’est la définition objective retenue par l’esthétique classique. C’est une activité qui touche délibérément aux sens, aux émotions et aux intuitions. Il reflète une certaine société comme Hegel l’a expliqué dans son livre. Du simple dessin de l’homme primitif, au tableau hyper détaillé de la renaissance au carré blanc sur fond blanc de Kazimir Malevitch d’art abstrait. Les sculptures en pierres en Afrique à la méga installation métallique dans l’exposition universelle à Londres.

3. L’art et la machine Da Vinci, le père de “designo”, ingénieur, architecte, peintre fasciné par les machines a participé aveuglement au progrès industriel. Grâce aux curieux ingénieurs et constructeurs ces machines sont fonctionnelles. L’artiste porte un regard amoureux sur le monde et c’est cet amour qu’il donne aux choses ou aux gens qu’il peint et cet amour est maintenant conservé dans une petite boite noire entre les pellicules monochromes. « Une belle peinture, raccourcie en perspective, qui représente naïvement bien ce que jamais peintre n’a pu figurer sur son tableau, à savoir le mouvement continué de place en place » L’apparition de la photographie a contribué à la naissance de nouvel art, comme la cinématographie, les vidéos, la projection avec l’intelligence artificielle…

Figures 64,65,66 : leonardo da vinci auto-portrait machine l’homme de vitruve source https://www.sheffield.ac.uk/news/nr/ leonardo-da-vinci-sheffield-talks-1.839504

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Figure 67 : affiche de bauhaus source https://www.pinterest.com/ pin/342977327857124452/?lp=true

B. L’art et l’industrialisation

A la veille de l’industrialisation, les artistes, les poètes, les peintres et les photographes produisaient l’art sur commande pour servir à l’industriel. Afin d’assurer la promotion, de leurs produits et établissent une forme de marketing qui ne reflète pas ni l’artiste ni les préceptes de l’art. C’était même une excuse pour les peintres de se rebeller aux normes académiques et de renouveler et reproduire non pas des images fidèles à la réalité ou à la nature, les images pieuses ou scènes classiques de la renaissance, mais comme le mouvement futuriste dans l’ère machiniste utopiste où la machine est l’objet d’art principal même en architecture (saint Elia). Le machinisme était un fantasme cauchemardesque pour les architectes, mais ils ont pu profiter de l’industrialisation pour en concevoir et créer.

Le mouvement Bauhaus comme art social de masse

Figure 68 : affiche de bauhaus source https://www.pinterest.com/ pin/342977327857124452/?lp=true

L’école du Bauhaus 1919-1933 Le mot “Bauhaus” se traduit en “maison de la construction”. Le Bauhaus est une école allemande d’art, de design et d’architecture, fondée par l’architecte Walter Gropius en 1919 à Weimer après un an de la première guerre mondiale, l’unicité de cette école et l’originalité de sa philosophie est la fusion entre l’école des arts et de l’artisanat local de Weimer avec l’académie des beaux-arts pédagogique en faisant partie de l’industrialisation grandissante de l’époque. Selon Gropius, « le but de toute activité artistique est la construction ».

Figure 69: peinture de kandinsky source https://www.futura-sciences.com

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‘’Il n’existe aucune différence, quant à l’essence, entre l’artiste et l’artisan. L’artiste n’est qu’un artisan inspiré.


[...] mais, la base du savoir-faire est indispensable à tout artiste. Formons donc une nouvelle corporation d’artisans [...] voulons, concevons et créons ensemble la nouvelle construction de l’avenir, qui embrassera tout en une seule forme : architecture, plastique et peinture [...]. » Et donc cette recherche de beauté dans la production industrielle a fait du Bauhaus plus qu’une école mais une philosophie, une pensée, un manifesto ! L’école a déménagé en 1925 à Dessau, une ville industrielle, sous la direction de l’architecte allemand Mies van der rohe qui est le 3ème et dernier directeur de l’école, malheureusement l’école est dissoute par les nazis en 1933 qui clament qu’elle représente le berceau du bolchevisme culturel. Mais malgré son existence rapide la philosophie s’est incarné en états unis par les architectes et peintres qui s’enfuient à Chicago après la fermeture et avant deux ans de la deuxième guerre mondiale. Le Bauhaus, un bâtiment conçu par Gropius est un espace minimaliste, brutaliste et fonctionnel ; ouvert, illuminé, des murs rideaux entrecoupés par des murs de béton peint en blanc qui est une base de référence pour l’architecture internationale. Et donc un langage architectural marquant.

Figures 70,71,72,73: les oeuvres inspirées des

Le mouvement n’a jamais été politique mais au sens noble avec une volonté éducative, la participation publique et la construction collective qui sont les principes et valeurs fondateurs du mouvement. Nous pouvons retenir que l’industrialisation était un catalyseur pour créer de l’art pour penser, pour fabriquer, pour vivre l’art. Ces idéologies vont nous permettre de bien cerner le problème de la ville et proposer un lieu adéquat pour la fabrication et l’exposition.

machines de Kupka, l’un des artistes qui a rompu avec les notions academiques de l’art classique et qui a été inspiré par la machine pour en créer ces oeuvres. dans ce cas , on peut cpnstater que l’industrialisation est un catalyseur d’art et que ça a aidé les artistes à innover, à créer, à trouver une inspiration dans le brutalisme de l’industrie et sa poesie cachée source https://www.grandpalais.fr/fr/article/ decouvrez-les-oeuvres-inspirees-des-ma-

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C. POESIE INDUSTRIELLE Nous vivons dans un monde industriel qui a bouleversé notre quotidien. Un monde neuf accompagné par une nouvelle identité, une poésie masquée. Quelle est sa poésie ? Est-il important qu’il en eût une ? Elle ne peut être ni créée artificiellement, ni imposée. La poésie est-elle devenue consubstantielle à notre identité ? D’abord, notre ère actuelle est celle d’une confrontation dramatique, aussi titanesque que déroutante. L’industrialisation a créé un univers onirique et poétique que plusieurs villes ne pouvaient pas l’adopter et l’associer avec leur identité avant d’être industrialisée.

Figures 74,75 : factory trails: pittsburgh art abstrait, la photographie suréelle de l’architecture industrielle source https://www.pinterest.fr/pin illustration personnelle

Ensuite, elle est celle des interactions, du ressenti, de l’immatériel, des caractères poétiques qui ne sont capter que par nos sens ; ce n’est pas cette poésie “refoulée dans nos cauchemars collectifs”, dans la mémoire collective des habitants de la ville usine. Il s’agit de l’invisible productif, industriel, des atomes et des bits ; dans l’infiniment grand comme dans l’infiniment petit ; de plus petit détail d’une machine jusqu’à la zone industrielle puis à la ville usine. L’essence de la poésie industrielle réside dans le fait de définir un espace comme un lieu ou un non-lieu selon notre perception personnelle et la perception collective. De retrouver l’histoire du lieu, son relationnel et son identité. A l’invisible se surajoute l’éphémère. L’obsolescence règne dans l’ère de l’industrialisation. L’obsolescence porte en elle une part de poésie matérialisée dans nos villes à travers l’architecture des maisons, des lieux de travail et de loisirs. Donc parvenons-nous à retrouver la Poésie de l’invisible esprit de lieu régénérée après chaque métamorphose que subissent nos villes ? D’approprier l’éphémère espace non pratiqué ?

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Ce monde en profonde transformation, né d’une nouvelle révolution industrielle, est noyé dans la poésie. Citons quelques exemples pour mettre en valeur la poésie industrielle et dégager ce qui caractérise un milieu industriel poétique. Donc nous allons étudier, Le mouvement, la poésie d’expressivité de formes et de style dans l’usine l’Oréal, France conçue par Valode et Pistre en 1989. La poésie dans le mouvement et la simplicité des volumes, la souplesse de la toiture avec la fluidité de l’usine, l’air, cette cour centrale, une forme qui s’oppose à la rigidité des matériaux, la froideur de l’acier et la fragilité du verre, c’est l’expression de la poésie dans l’espace architectural d’un milieu industriel qui a créé une image sensible, fluide, et harmonieuse.

Figures 76,77,78: croquis de l’usine l’oreal, une toiture fluide, légére et fonctionnelle, les architectes valode et pistre ont conçu

une usine plan carré avec l’elimination des

angles ce qui a crée 4 percées visuelles et

fonctionnelle. une volumetrie dynamique source http://www.quatuor.org/exArD1.htm illustration personnelle

Figures 79,80: fondation cartier d’art contemporain de jean nouvel, une conception inspirée du langage industriel et naturel, la trame des arbres et celle des poteaux metalliques ont donné au projet un aspect industriel qui s’intègre parfaitement dans son paysage naturel et la notion de boite close ou la boite en verre est une notion appliquée qui a représenté la poésie du lieu, naturelle exterieure et celle intérieure du projet, on retient aussi la trame rythmée de la structure, la verticalité et l’ordre. source : https://www.fondationdefrance.org/fr/fondation/fondation-cartierpour-lart-contemporain illustration personnelle

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Figure 81: schematisation des caractères immateriels

O nature ! Sous. le nom. d’industrie Bientôt. absorbée Ce jugement. brutal de l’industrie Oppressant sa poésie masquée Au fond de la mémoire d’autrui Que d’ombre d’image sensible cendrée Des mouvements et rythme d’un silence détruit Dans la froideur d’une usine, L’esprit du lieu est retrouvé

ressenti dans un lieu industriel afin de composer une image sensible poetique illustration personnelle

source : l’auteur

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Première Partie

Cette première partie interrogative, était une réflexion répartie en trois chapitres où nous avons commencé par une quête de Genius Loci et le langage du lieu poétique à travers les caractères immatériels dont nous avons par la suite présenté les caractères matériels qui est l’espace architectural industriel dans le deuxième chapitre. En second lieu, nous avons saisi une relation entre la poésie et l’industrie, ces deux langages qui s’entrecroisent malgré les impacts de l’industrialisation pour en créer une architecture industrielle relationnelle et identitaire. Le troisième chapitre a ciblé l’art et l’industrialisation afin de mieux appréhender la poésie industrielle pour qu’on puisse dégager cette poésie et accentuer l’esprit du lieu de notre cas d’étude la zone industrielle de Gabès dans la deuxième partie suggestive. Avant d’étudier notre lieu d’étude, on va analyser une référence urbaine, architecturale et artistique dans l’objectif de tirer des concepts et intentions pour notre intervention. 59


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APPROCHE ANALYTIQUE

illustration personnelle

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4

REFERENCES A. REFERENCE URBAINE...............................................P64 Bilbao et son musée Guggenheim...........................................P64

synthèse..............................................................................P71

B. REFERENCE ARCHITECTURALE................................P72 1. La fabrique d’art cuba..................................................P75 Synthèse.........................................................................P75 2.Shanghai museum d’art moderne............................P76 Synthèse.........................................................................P79 C. REFERENCE ARTISTIQUE...........................................P80 Eduardo Trosoldi..............................................................P80 Synthèse......................................................P81

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Dans ce quatrième chapitre de la deuxième partie, nous allons analyser une référence urbaine, la ville industrielle Bilbao qui a perdu son esprit du lieu et nous dégageons comment ils ont pu le retrouver avec un projet culturel afin d’en tirer les objectifs et leurs moyens de réalisation pour notre cas d’etude. Puis nous analysons deux références architecturales; la fabrique d’art de cuba et le musée des arts moderne de shanghai. Enfin, nous tirerons les concepts de la référence artistique pour englober l’analyse urbaine et architecturale.

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A. Réfrences urbaines: Bilbao et son musée Guggenheim

Figure 82 : carte de l’emplacement de la ville bilbao en Espagne. source https://www.pinterest.es/ pin/403212972882791356/ illustration personnelle

Aujourd’hui, plusieurs villes et métropoles se concentrent Sur les projets culturels afin de développer l’urbanisme. Par exemple, Marseille a été totalement rénovée et Transformée pour en devenir la capitale Européenne de la Culture en 2013. De même Londres, la méga-ville industrielle s’est transformée en une mégapole culturelle et hôtesse de l’Art dans tous Les domaines. Et donc l’état et plusieurs corps politiques commencent à résoudre la dégradation urbaine de la ville par des projets culturels. L’exemple le plus pertinent dans ce cas c’est Bilbao Espagne, la capitale de pays basques qui était une fois une ville industrielle par excellence, a été revitalisé par un projet ; le musée Guggenheim de Frank Gehry, dont ce projet a contribué à sauver la ville de sa crise industrielle et économique. Bilbao se situe au nord d’Espagne, c’est la 5ème ville espagnole qui a un tissu urbain large mais lâche. La fameuse rivière Nervión qui traverse Bilbao a influé l’aménagement urbain de la ville.

Figure 82 : carte de l’emplacement de la ville bilbao en Espagne. source https://www.pinterest.es/ pin/403212972882791356/ illustration personnelle

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Le véritable changement du tissu urbain s’est produit en 1876, sous les commandes de la municipalité d’Ando. Un master plan bien structuré où les parcs urbains séparent les zones industrielles et les zones résidentielles.


Durant la période d’industrialisation, Bilbao a gardé le développement industriel rapide qui a été basé sur l’exploitation du fer, l’acier et la construction navale. Bilbao est devenu une ville usine portuaire. Son écosystème industriel s’est implanté le long du fleuve presque sur toute la rive gauche de Nervión. Au cours de cette période, la croissance démographique a favorisé l’urbanisation rapide . Durant les années 70, la ville a connu une crise industrielle engendrant une crise économique et influençant ainsi le social et l’urbain.

Cette crise a eu un impact grave, la terre, la mer et l’atmosphère étaient contaminées, la rivière été déclarée écologiquement morte. D’où, la politique et les autres acteurs ont dû réfléchir à une stratégie afin de faire face à ce problème et pour régénérer la ville.

Figures 83,84,85: la zone industrielle de la ville bilbao espagne, photographie du pont vehiculaire et photo aerienne de la zone industrielle de part et d’autre de la riviere source https://voirenvrai.nantes.archi. fr/?p=4402

Dans la partie suivante, nous analysons le plan d’urbanisme ancien et nouveau afin de dégager les handicapes et les contraintes de l’aménagement urbain. Nous pouvons retenir les objectifs faits et les appliquer dans notre cas, cette référence va nous aider à dégager les concepts urbains nécessaires pour la ville de Gabès.

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zone verte centre ville mal organisé

Figure 86 : diagnostic plan d’amenagement urbain pour montrer le zoning de la ville bilbao espagne source https://voirenvrai. nantes.archi.fr/?p=4402 illustration et schema personnelle

Avant Guggenheim, le tissu présente des faiblesses :

Figure 87 : plan d’amenagement urbain de la ville bilbao espagne source https://voirenvrai.nantes.archi. fr/?p=4402 illustration et schema personnelle

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- la zone industrielle étalée sur les deux rives rend la ville détachée de la rivière et presque invisible et inaccessible depuis le centre-ville. - il existe quatre ponts véhiculaires afin de déplacer et exporter la marchandise de la zone industrielle au reste du pays. --------> Manque de mobilité douce. - la zone d’habitat extramuros est anarchique, mal organisée et polluée. - une hétérogénéité sociale et fonctionnelle, la superficie de la gare est tellement grande qu’elle occupe presque le un tiers de la ville, et la superficie de la zone industrielle est plus que 70% de la ville. --------> Pas de mixité fonctionnelle. -le tissu urbain est morcelé et incohérent et donc inefficace pour faciliter le quotidien du citoyen. -la zone verte existante côte nord est limitée par la zone industrielle. -pas de stationnement ou arrêt de train puisque la gare n’a pour but que de recevoir les ouvriers et déplacer la marchandise.


Analyse urbaine de la ville post Guggenheim illustration et schema personnelle

voie ferrée pont pietonnier rue vehiculaire projet culturel zone verte zone polyfonctionnelle zone industrielle

Bilboko zezen-musée Mairie de Bilbao musée d’art moderne stade de bilbao complexe hospitalier musée guggenheim noyau ancien de la ville gare de bilbao batiments multifonctionnels

végétations bati

Figures 88: plan masse de la ville existant source google mapss Figures 89,90,91,92 : analyse urbaine de la ville et l’evolution d’amenagement en fonction du projet culturel source https://voirenvrai.nantes. archi.

circuit de transport public

illustration et schema personnelle

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Moyens de réalisation des objectifs : -limiter la zone industrielle en déplaçant quelques usines sur l’autre rive afin de dégager le tissu urbain pour en avoir un parc urbain entre la rivière et la zone d’habitat. - ajouter un pont piétonnier pour encourager la mobilité douce, ce pont est proche du projet Guggenheim afin d’inciter les gens à visiter le musée. - hiérarchiser la zone d’habitat près du projet en créant des axes et des percées qui mènent vers le projet -assurer une mixité sociale et fonctionnelle, d’où la polyvalence des bâtiments dont le RDC abritait les commerces, les étages entre habitations collectives et bureaux.

-Agrandir le parc existant côte sud en le prolongeant cette zone verte jusqu’au projet, un circuit vert guidé par une esplanade près des bords de la rivière et une piste cyclable et piétonne dans le parc.

-Ajouter deux stations de train près du projet, et donc le but est de diversifier la mobilité et les réseaux de la ville pour mèner directement ou indirectement au projet; soit à pieds, soit en voiture ou par train .

Revitalisation de Bilbao :

Figures 93,94 : illustration personnelle du musée

La revitalisation de la ville Bilbao était complexe puisque cette crise a impacté divers domaines, sur différentes échelles, et donc la stratégie a reposé sur un paysage urbain piloté par un projet phare architectural.

geggenheim bilbao espagne source : http://architecturalmoleskine.blogspot. com/2012/08/f-gehry-guggenheim-museum-bilbao. illustration personnelle 68

Mais quel projet ?


Le projet architectural : Le musée se situe au sein d’une zone industrielle abandonnée. Le marketing urbain était également très important mais risqué de baser une stratégie urbaine sur un si grand projet culturel. En fait, ce qui est fascinant c’est que le musée n’a pas émergé des projets d’urbanisme mais le centre-ville a été réorganisé autour de ce grand projet.

Figure 95: illustration personnelle du musée geggenheim bilbao espagne source : http://architecturalmoleskine.blogspo com/2012/08/f-gehry-guggenheim-museum-bi bao.html

Figure 96: elements graphiques de gugenheim dont on va retenir quelques objectifs apreès de ce projet source :https://www.architectural-review.com/ illustration personnelle

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Figure 97: plan masse musée geggenheim bilbao espagne source : http://architecturalmoleskine.blogspot. com/2012/08/f-gehry-guggenheim-museumbilbao.html

Le projet a été construit en utilisant les matériaux locaux notamment le titan comme enveloppe des façades. La ville a bien changé rapidement grâce à ce projet architectural qui a résolu un problème urbain et social appelé par les chercheurs « effet Bilbao ». Nous retenons de ce projet : - le programme fonctionnel, comment les fonctions de l’exposition sont articulés et l’accès au projet? - encourager la mobilité douce, ce pont est proche du projet Guggenheim afin d’inciter les gens à visiter le musée. - des axes et des percées qui mènent vers le projet - un circuit vert guidé par une esplanade près des bords de la rivière et une piste cyclable et piétonne dans le parc. - diversifier la mobilité et les réseaux de la ville qui directement ou indirectement mènent au projet Donc parvenons-nous à avoir ce phénomène pour la ville de Gabès ?

Figure 98 : synthese de cette reference urbaine est ce que l’effet bilbao peut reconcilier la zone industrielle de Gabes avec la ville? source : illustration personnelle

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Cette première partie analytique urbaine, nous a aidé à dégager de l’analyse de l’ancien et le nouveau aménagement urbain quelques objectifs et les moyens pour réaliser ces objectifs, d’avoir une réflexion urbaine répartie en trois grands concepts ; mobilité et réseaux concept de mobilité urbaine; ne pas bouger moins mais bouger mieux, équipements et mixité concept des villes durables, approche environnementale concept de la trame verte ou corridor urbain. Et par la suite, nous analysons deux projets architecturaux, la fabrique d’art à Cuba et le musée d’art moderne à Shanghai, puis nous allons extraire quelques concepts majeurs et essentiels pour nous guider à la conception de la fabrique d’art à Gabès qui est la matérialisation architecturale de l’esprit du lieu de cette zone, le collage des images sensibles et poésie industrielle masquée.

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B. REFERENCE ARCHITECTURALE 1. la Fabrique d’Art Cuba

Figure 99 : carte de cuba, la havana source http://www.lahabana. com/content/fabrica-de-artecubano-f-a-c-2/

Pour commencer le mot « fabrique » emprunté du latin fabrica, c’est l’atelier de l’ouvrier. Une fabrique est un bâtiment à caractère artisanal ou industriel, dans lequel on fabrique des produits de consommation à partir de matières premières. La fabrique désigne un mode de production industriel dispersé. Pour mieux comprendre la notion d’une fabrique d’art, nous allons analyser la fabrique d’art à cuba. A la base, ce bâtiment est une usine d’huile, qui s’est transformée après en une centrale électrique puis enfin en un lieu culturel et artistique consacré pour l’art et la culture des cubains. Le visiteur est incité à déambuler toute la soirée dans ce lieu en découvrant séquentiellement les sous espaces polyvalents et artistiques du bâtiment.

Figure 100 : vue aerienne de la fabrique d’art a cuba , la havana près de la rivière et de quelques friches industrielles source http://www.lahabana.com/content/ fabrica-de-arte-cubano-f-a-c-2/

Figure 101 : fabrique d’art cuba plan masse, limité par zone d’habitat et polyfonctionnelle, terrain accessible des 4 cotés de la rue et près du pont source http://www.googlemaps.com

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L’ambiance rappelle celle des friches industrielles des grands cosmopolites après la révolution industrielle, reconvertis en squat culturel haut de gamme. La Havane est bien différente de celle que côtoient les voyageurs qui limitent leur visite au quartier historique de la ville. Son premier objectif est de promouvoir et soutenir l’art contemporain cubain sous toutes ses formes (cinéma, musique, danse, théâtre, arts plastiques, littérature, photographie, mode, design graphique et architecture), mais aussi faciliter les échanges entre les artistes et le public. D’être un pont artistique entre la ville et ses habitants, la ville et les autres villes.


La FAC (Fabrica d’Arte Cubana) se compose de cinq espaces appelés “Navate” ou Nef. Le premier, Nef 1 est situé au rezde-chaussée, où se trouvent les entrées, espace de rencontre, bar, administration et une exposition temporelle. Cette zone qui accueille des espaces dédiés aux arts plastiques, à l’architecture, au graphisme, au design industriel, aux expositions de design et aux concerts, et une terrasse extérieure. Dans le deuxième espace (Nef 2), des installations photographiques sont présentées tandis que le Nef 3 est l’espace le plus polyvalent dédié aux jeux, à la danse, à la musique classique, aux films et aux défilés de mode, également équipé d’une cafétéria. Le quatrième espace (Nef 4) est dédié aux concerts de moyen format, tandis que Nef 5 abrite la salle des arts culinaires, un petit théâtre et une salle pour les artistes locaux et internationaux.

Figures 102,103 : fabrique d’art cuba, element phare de la reconversion et d’entrecoisé de l’art et l’industrie qui est un projet promoteur de l’art local sous toutes formes source http://www.lahabana. com/content/fabrica-de-artecubano-f-a-c-2/ illustration personnelle

Figure 104 : fabrique d’art cuba axonometrie qui montre les differentes ambiances à l’interieure du batiment, la grande nef centrale qui abrite plusieurs types d’art et qui est modulable selon le programme et le type d’exposition ou d’événement source http://www.lahabana. com/content/fabrica-de-artecubano-f-a-c-2/ illustration personnelle

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Figure 106 : fabrique d’art cuba axonometrie qui montre les materiaux d’extension, de l’usine ancienne, les types de construction hétérogène mais qui enveloppe la meme façade harmonieusement source http://www.lahabana.com/content/ fabrica-de-arte-cubano-f-a-c-2/ illustration personnelle

Les concepts dégagés : - Concept de la boite close des anciennes usines, un seul espace a plan libre polyvalent et modulable adéquat à toutes formes d’art. - Concept du parcours architectural non guidé, le visiteur en se promenant dans le projet assiste à la phase de création avant d’arriver à la salle d’exposition pour voir le produit fini. - Concept de lieu/non-lieu est matérialisé par la symbiose des espaces articulés autour d’un seul grand lieu polyvalent.

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Puisque nous optons pour un programme fonctionnel similaire à ce projet et qu’on propose que le projet va remédier la ville de Gabès et la réconcilier avec la zone industrielle est une fabrique d’art, nous pouvons retenir trois grands concepts de ce projet: Fabriquer - Produire de l’art, fabriquer l’art dans des ateliers de créations de formation modulaires. Exposer - Promouvoir l’art de la ville contemporain, une grande salle d’exposition et de projection. -Concevoir des espaces multifonctionnels capables de s’adapter aux différentes propositions artistiques, S’informer -Accroître les échanges culturels entre les artistes locaux et visiteurs. -Créer un lieu capable de permettre la représentation de toute forme d’arts 75


2. SHANGHAI ART MUSEUM

Figure 107: façade de musée d’art moderne shaghai coté de la rampe du parc et l’esplanade près de la rivière source : https://www.archdaily.com/894856/ shanghai-modern-art-museum-atelier-deshaus illustration personnelle

La reconversion de l’ancien bunker à charbon, un bâtiment industriel confronté à la démolition avant 2015 transformé en un projet architectural contemporain, pour être conscient de l’esprit du lieu masqué et de sa valeur culturelle non exploitée. la première session du festival d’art urbain de Shanghai a sauvé ce non-lieu pour en devenir un lieu consacré à l’art et à la culture, l’exposition et les installations plastiques. Un espace d’exposition moderne a fait de ce non-lieu avec sa structure du bunker une nouvelle architecture notamment les galeries et la rampe métallique qui mène au projet directement après un parcours urbain entre les petits arbustes du parc avoisinants.

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rdc

plan ech 1/1000

Figure 108: interieurs du musée d’art moderne shaghai, on peut voir clairement la structure originale du bunker et la seconde structure metallique du projet qui approprie l’espace en créant un lieu qui reunit l’art et l’industrie, une poetique industrielle presente et bien presentée source : https://www.archdaily.com/894856/shanghai-modern-art-museum-atelier-deshaus

La structure du bunker était le support vertical de tout le bâtiment. La circulation dans l’espace d’exposition était horizontale selon la structure d’origine du bunker.

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Figure 109: coupe ech 1/1000 musée d’art moderne shaghai, on observe un rythme dans les coupes, une certaine répétitivité qui se référe au langage industriel qu’on a déjà parlé source : https://www.archdaily.com/894856/ shanghai-modern-art-museum-atelier-deshaus illustration personnelle

Après avoir analysé ce projet architectural, nous ne pouvons pas ignorer le rythme, l’ordre, le minimalisme omniprésents dans les plans, les façades et les coupes. l’architecte a opté pour une forme géométrique cubique simple: le langage industriel qu’on a évoqué dans le deuxième chapitre. Le lieu qui abrite l’art et la culture, un lieu entre le passé (conservation du bunker et la structure primaire de l’ancienne usine) et le présent (les nouveaux matériaux tels que le béton, le verre, l’acier qui structure la rampe) la modernité du lieu à travers ses terrasses et la boite close inspirée par l’ancienne usine. Cela confirme la connexion entre l’architecture et son esprit du lieu, dans ce cas, l’architecture industrielle et son esprit du lieu mécanique dont il est présenté à travers les caractères, les atmosphères Figures 110,111: perspective et façade exterieures du musée d’art moderne shaghai on peut voir le rythme et le mouvement dans le traitement de la façade; un collage mixte de materiaux anciens et nouveaux pour en créer une nouvelle façade industrielle mais moderne et symbolique de cette poésie du lieu source : https://www.archdaily.com/ illustration personnelle

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. Nous avons dégagé de ce projet : -La massivité de la boite close -La matérialité diverse -La structure métallique de la rampe


-La fluidité de mobilité autour et à l’intérieur du projet -La symbiose entre matériaux anciens et nouveaux (béton, acier et verre) -Le plan libre, comme les usines pour fluidifier la circulation des usagers -L’ordre des poteaux et des sous espaces -La façade mixte, un langage industriel à caractère brutaliste moderne -Le collage entre passé et présent Et donc on va se baser sur ces concepts afin de concevoir notre fabrique d’art. Des concepts architecturaux qui matérialisent la poésie industrielle et son esprit du lieu.

Figures 112: conclusion illustration personnelle

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C. REFERENCE ARTISTIQUE EDUARDO TROSOLDI Artiste pluridisciplinaire, scénographe de formation, le jeune Italien imagine des structures architecturales, avec comme matière première, le treillis métallique. il s’agit d’une structure calquée sur la forme originale de la partie de la basilique disparue. Fabriqué uniquement avec du grillage fin, l’ensemble, de 14 mètres de haut, paraît d’une légèreté déconcertante qui matérialise le non-lieu. Une création scénographique, des sculptures de fer qui fait hommage à la révolution industrielle. On a observé que L’artiste recrée l’esprit du lieu perdu à travers une installation artistique métallique sur les ruines déjà existantes comme dans son projet pour la basilique, ou le marquage d’entrée pour le festival eaux claires. Une structure hyper légère mais avec un poids symbolique, une quête pour un esprit du lieu perdu, une création parfois accompagnée par un montage vidéo ou une scénographie avec l’intelligence artificielle pour bien évidemment accentuer cette poésie par un espace vide mais rempli d’âme. Entre lieu et non-lieu, il s’installe sous une structure en grillage fins qu’on ressent le Genius Loci d’un lieu oublié.

Figures 113,114,115,116,117: photographie des installations artistiques de Eduardo source : https://www.archdaily. com/894856/shanghai-modern-art-museum-atelier-deshaus

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Les concepts retenus de cette référence artistique sont : - Ossature métallique qui nous évoque les usines squelettiques - Un parcours urbain avec des installations pour nous guider vers le projet - Des installations artistiques qui se manifestent comme un lieu, non-lieu et un mi- lieu au sein de la zone industrielle et ont pour objectif de nous rappeler cette poésie industrielle. Parvenons-nous de ressentir la poésie du lieu dans la zone industrielle ? Comment va-t-on utiliser tous ces notions dans la partie analytique pour notre conception ?


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APPROCHE SUGGESTIVE

illustration personnelle

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5

L

IEU D’ETUDE

A. ETAT DU LIEU: LA VILLE DE GABÈS...............................P85 1. Historique de la ville...........................................................................................P86 2. L’économie de la ville........................................................................................P86 3. Pollution à Gabès................................................................................................P90 4. L’ART à Gabès.....................................................................................................P91 5. Mémoire collective à Gabès............................................................................P94

B. PRESENTATION DE LA ZONE INDUSTRIELLE DE GABÈS....P102 1. La genèse de la zone industrielle à Gabès.......................................P102 2. Site portuaire de Gabès.........................................................................P106 3. L’état du lieu un regard critique.........................................................P106 4. Poésie et langage industrielle...............................................................P109

C. INTERVENTION URBAINE..............................................P116 1. Trame verte et bleue...............................................................................P116 2. Axes structurants......................................................................................P118 3. Voiries..........................................................................................................P119 4. ilots...............................................................................................................P120 5. Réglementations du bati.......................................................................P121

D. INTERVENTION ARCHITECTURALE.............................P128 LA FABRIQUE D’ART..............................................................P128 1. Analyse du site...........................................................................................................P128 2. Programme fonctionnel.........................................................................................P129 3. Parti et intentions 4. Volumétrie

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A. Etat du lieu la ville De Gabès Dans notre cas, Gabès entre paysage urbain et paysage social abrite un nouveau paysage industriel qui perturbe l’équilibre entre la société et son environnement. La zone industrielle dépouillée de son identité est définie par son implantation en marquant un territoire clairement limité. Cette portion géographique est une propriété collective à grande échelle marquée de repères. L’implantation de la zone industrielle entre environnement naturel oasis, mer et l’urbain a clairement fait de cette zone un mi- lieu ambigüe qui nécessite d’être clarifié. Aperçu géographique et données climatiques de la région Le gouvernorat de Gabès se situe au sud-est de la Tunisie. Elle s‘ouvre sur la Méditerranée par son golfe de 200 km, entre la ville de Sfax et l’ile de Djerba, c’est l’une des régions les plus riches de la méditerranée en terme de biodiversité car ses eaux sont peu profondes sur de grandes distances. Le milieu marin fournit les conditions nécessaires à la prolifération et à la croissance de plusieurs espèces marines, c’est la pépinière de la méditerranée. La ville a la particularité d‘offrir une grande diversité entre paysage urbain et paysage naturel jouissant à la fois du littoral, des oasis, du désert, de la plaine et des montagnes. Etre à la fois ville oasienne et ville portuaire (port de pêche et de plaisance et port industriel), Les oasis de la région de Gabès sont le plus important ensemble d’oasis littoral existant en Méditerranée, s‘étalant sur une superficie d’environ 7000 hectares. Si on fait le parcours à l’entrée de la ville côté nord ou sud ; on a l’oasis, la ville, l’oasis et enfin la mer. Gabès bénéficie d’un climat de type tempéré, avec saisons internes arides et hiver modérés. Les températures sont ainsi relativement douces durant l’année. C’est une ville côtière limitée par la mer, les montagnes de Matmata et des hectares des oasis.

Figure 118: region de Gabès - la tunisie source : https://tunisieindustrie.nat.tn illustration personnelle

Figure 119: region de Gabès - la tunisie source : https://tunisieindustrie.nat.tn illustration personnelle

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1. Historique de la ville

Figure 120: photographie de l’oasis d’antan de Gabès source : http://medialibre.info/archives

Figure 121: ksour du sud source : https://tunisieindustrie.nat.tn

Figure 122 : photographie du port de peche d’antan source : https://tunisieindustrie.nat.tn

Figure 123: port de Gabès - la tunisie source : https://tunisieindustrie.nat.tn

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Gabès est une ville au sud-est de la Tunisie, c’est la 6ème plus grande ville du pays. Tout le long de son histoire la ville de Gabès, a connu plusieurs mutations dans sa fonction régionale ; d’une ville carrefour et point d’échange des civilisations à l’époque ancienne, à une ville industrielle. Historiquement, Gabès ou Tacapæ comme appelée à l‘antiquité a été fondée vers 800 av. J.-C. La ville fût un comptoir commerçant d‘échange entre plaine, littoral et montagne. En effet, Gabès a tiré son importance historique de son emplacement géographique stratégique ; c‘est ainsi qu‘elle fût nommée par Strabon « l‘emporium » pour son rôle commerçant marin. Gabès avait subi le sort de toutes les villes d‘Ifriqiya (Tunisie) « Il y a en Afrique, au milieu du désert (…) une cité nommée Tacapæ, dont le territoire, bien irrigué, est d’une fertilité miraculeuse », écrivait Pline l’Ancien L‘agriculture, le tourisme, la pêche sont les principaux maillons du tissu économique de Gabès. « Pour Louis Gallois, « notre pays n’est pas fondé sur une tradition industrielle, ses gènes sont agricoles. » Ou dit autrement par Pierre Veltz : « L’industrie est allée à la rencontre des fils et filles de paysans. »

2. L’Economie de la ville Aujourd‘hui, l‘industrie constitue le principal pilier de l‘économie de Gabès avec une zone industrielle qui a agressé les petits métiers. L’industrie est un domaine insensible, qui occasionne parfois ce facteur humain afin de rendre le humble ouvrier fier de son travail ou seulement fier de travailler pour telle entreprise, donc malgré le progrès technique, la machine n’a jamais remplacé les laboureurs. Le gouvernorat de Gabès abrite une activité industrielle axée principalement sur l‘industrie chimique lourde et ses activités annexes ainsi que les industries agroalimentaires et les industries des ma-


tériaux de construction. L‘activité industrielle se répartie sur trois zones à savoir la zone industrielle de Ghannouch, celle de El Hamma et celle de Metouia qui occupent respectivement 50%, 42% et 10% (GCT, 2017). Cette activité est assurée par 1068 entreprises parmi lesquelles 18 entreprises sont totalement exportatrices. 94% des capacités industrielles totales dans le gouvernorat de Gabès sont presque entièrement situées sur la côte. La zone industrielle de Gabès couvre au total 830 hectares, dont 530 hectares, zone de l’agence foncière industrielle (AFI), et 300 hectares domaine public maritime. La zone industrielle de Gabès abrite également une infrastructure d‘exportation pétrolière et pétrochimique ainsi que des installations de production d’électricité et de raffinage du gaz naturel qui couvrent respectivement 16% et 15% de la production nationale. Le secteur industriel est en expansion dans la région de Gabès.

Figure 128 : plan de la zone industrielle

Figures 124,125,126,127 : photographie de la zone industrielle

source : livre de l’amenagement des zone industrielle de la Tunisie

source : photos prise par l’auteur

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3. La pollution à Gabès A Gabès, la pollution de la ville saute aux yeux, la mer n’est pas accessible et celle-ci est trop polluée, une décharge sauvage agresse peu à peu la façade maritime méditerrannienne et l’oasis contournant la ville. Cette dernière qui tourne le dos à la mer à cause de l’industrie qui a conquis un littoral aujourd’hui ravagé. Cette industrie est gourmande en eau et génère des tonnes de déchets, le phosphogypse, un sable composé d’éléments radioactifs, de métaux lourds, d’acides et de restes d’engrais. La quantité de déchets astronomiques est telle, que la seule solution pour la Tunisie est de stocker le phosphogypse à l’air libre, au contact du vent et de la pluie d’où l’infiltration de l’eau qui pollue les milieux aquatiques ou bien le jeter en mer. Le cout considérable de l’industrialisation touche plusieurs secteurs importants, à savoir le tourisme (le taux d’occupation des hôtels stagne à un niveau largement inférieur aux régions touristiques aux alentours), la pêche (le golfe de Gabès possède en effet l’unique oasis maritime de la méditerranée qui constitue une réserve de biodiversité marine, richesse malheureusement dégradée dû à l’usage de plus en plus accru d’engins de pêche raclant les fonds de très faibles profondeurs).

Figure 129,130,131 : rejet des dechets industriels dans la mer , par terre et stockage en terril source : http://www.webdo.tn/2017/06/30/ pollution-les-gabesiens-exigent-la-fermeturedu-depotoir-de-phosphogypse/

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La zone industrielle de Gabès a influé plusieurs domaines comme on a parlé des impacts de l’industrialisation dans le chapitre deux, des impacts sur l’urbain, le social, et surtout l’environnemental, et donc et après avoir analysé et tiré quelques concepts des références surtout urbaine (Bilbao) nous proposons de dépolluer la zone industrielle afin de minimiser la pollution déjà évoquée. Cette approche écologique va recréer l’oasis au sein de la zone industrielle et rafraichir l’air pollué comme un filtre urbain, un corridor vert.


4. L’Art à Gabès Gabès autrefois ville oasienne côtière riche de sa pêche et son agriculture, s’est fortement dégradée au cours des dernières années, dès l’implantation de l’écosystème industriel. Donc le Gabès cinéma Fen créé par le groupe Kilani et avec les moyens humains et matériels réunis, un évènement culturel des arts visuels qui a eu lieu à l’agora ; l’ancien siège du parti destourien des années 60 reconverti en palais de cinéma sous le nom de l’Agora. Cette dernière a acceuilli le festival de Cinéma intelligent, une exposition de photographie « le temps scellé » dans le couloir encore noirci brulé en 2011 au cours de la révolution. Le festival organisé par la boite, sise dans la zone industrielle charguia, se pérennise Gabès comme cité de l’image.

Figure 132,133 : l’AGORA Gabes centre-ville en plan et en façade, une façade sipmle des ouvertures répétitives et classiques, style institutionnel de l’architecture en tunisie apres l’independance source:googlemaps.com https://tunivisions.net/22457/gabes-cinema-fen-2019-un-festival-unique-programme-du-12-au-18-avril-prochain/

Figures 134,135 : l’AGORA Gabes abrite des evenements de l’association cinemafen et artshow de gabes , el kazma c’est le seul espace dédié pour l’art source:https://tunivisions.net/22457/gabescinema-fen-2019-un-festival-unique-programme-du-12-au-18-avril-prochain/

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« No logo » un projet collaboratif et décentralisé organisé par l’association échos electrik pour son premier festival numérique E-FEST. Qui consiste à l’installation d’un centre mobile et éphémère accueillant des activités artistiques et de la création numérique ainsi que des ateliers avec des thématiques (vidéo mapping, impression 3D, réalité virtuelle, musique électronique…). Une structure gonflable nomade s’implante pour deux jours au sein de l’oasis qui abrite des concerts électroniques, des créations plastiques, de performances de danse… Afin d’optimiser l’implication des citoyens et les artistes locaux, le projet a lancé un appel à candidature « carte blanche de la ville .

Figures 136,137,138,139,140,141: E-festival organisé par l’association NO LOGO qui se déroule dans une structure nomade au sein de l’oasis puisqu’il n’y a pas un espace adequat à ce genre de festival ou d’art numerique

source:https://tunivisions.net

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Nous observons qu’il y a un manque flagrant d’espace dédié pour ces activités artistiques ou culturelles. Pour le moment l’Agora est le seul espace qui abrite ces activités, et quelques associations organisent les événements artistiques dans des structures légères, nomades et demontables (comme NO LOGO). N’ayant aucun lieu d’art et de culture cette ville pourra-t-elle valoriser son identité artistique ? Est ce qu’un projet architectural peut être l’une des solutions?


les oeuvres de SEED :

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5.

Memoire collective à Gabès

Le paysage industriel est une partie intégrante de l’identité urbaine, une projection physique de la mémoire collective des habitants. Le vécu industriel de la ville, passé ou présent, passe par cette mise en commun de l’expérience soit à l’intérieur de l’usine soit à l’extérieur, par chacun des caractères immatériels ou matériels qui ont rythmé la vie autour de l’espace usinier. Ainsi, peu à peu, la ville industrielle devient une ville de traces toujours imprégnée de cette cicatrice urbaine. Le passage d’un lieu au non-lieu est inévitable, la question est ce qu’il est irréversible ou non ? Le lieu est chargé de valeurs sociales, de ressenti, de symboles, d’imaginaires. C’est le produit d’une société, de ses représentations spatiales, de ses besoins d’appartenance. Nous pouvons dire que la zone industrielle est le lien entre cette identité et la société, au sens où il est un espace vécu, défini comme lieu pratiqué ou non-lieu pratiqué. Si nous considèrons que l’industriel fait partie de l’identité d’une ville d’une façon dominante ou récessive, alors il est partie prenante de nouvelles fonctions urbaines c’est à dire la structuration des lieux industriels fait ainsi partie de la mémoire collective. L’objectif est de faire cohabiter l’industriel et les nouvelles formes d’aménagement, de préserver l’esprit du lieu historique et social dans la ville et d’assurer une mixité fonctionnelle et donc créer un pôle attractif. Nous vous invitons d’assister à une mise en scène dans le quotidien d’un humble paysan, un pêcheur patient et un villageois berbère. Cette mise en scène est une enquête sociale afin de mieux comprendre l’impact de la zone industrielle dans la mémoire collective des habitants soit de façon visible ou récessive. « C’est 5h du matin, le soleil rayonne ses premiers spectres lumineux, la température est douce, Mohammed se réveille avec difficultés, il se dresse le dos brisé, que de courbatures et de

Figures 142,143,143,144,145: photos prise par l’auteur de ces acteurs socials pour completer notre enquete de la memoire collective locale source:https://tourisme gabes.com

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douleurs, il se demande tellement s’il a l’esprit libre mais enchainé par son corps jeune de 80 ans. Il sait que la première datte qu’il récoltera sera sa récompense. Ses mains rigides ne reflètent que la douceur de son esprit et la bonneté du simple paysan, les rides sur son front ne reflètent pas sa jeunesse enterrée sous l’ombre des palmiers. Pendant des décennies, la terre agricole utile est estimée à 86% de la superficie totale de la région. Mohammed ne se rend pas compte qu’il s’occupe des uniques oasis littorales du méditerranée, Il est 14h, je suis dans mon bateau, seul, entre mer et ciel. C’est un beau jour, je ne peux même pas distinguer la ligne d’horizon tellement la mer est d’un bleu impeccable que le ciel qu’elle reflète. Je reste figé avec patience en regardant le filet encore vide, immobile. Je prends mon temps à penser, à réfléchir, je suis tellement chanceux d’être dans ce domaine dont ma ville dépende économiquement. Parfois je me demande si j’étais un simple paysan, impossible ! Saleh est né d’avoir les pieds flottant dans la mer et non pas enraciner dans le sol comme un palmier. Je suis libre, je suis… et soudain le mouvement du filet a perturbé mes pensées. Enfin ! Ma récompense est là !

Figure 146 : Visages des ouvriers dépravés de leurs milieux naturels et identité collective source : collage personnel

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C’est 18h, Ali regarde le coucher du soleil qui disparait entre les montagnes de Matmata. Il fait froid, le ciel commence à noircir peu à peu. Il fait une dernière tour près de sa maison. Il faut être toujours prudent des loups et des renards qui sont toujours avides pour ses poulets et moutons. Il entre dans sa maison troglodyte, la température intérieure est chaude, c’est l’une de spécificités de ces maisons … Sa femme continue à tisser les margoums pour qu’Ali les vende pour les touristes qui sont fascinés par l’artisanat des berbères et leur mode de vie, et qui viennent pour voir de nombreux monuments islamiques ; mausolée du saint Sidi Boulbaba et la médersa.


En passant de l’esskifa au salon, Ali passe par le patio qui est éclairé par la lumière de la lune. C’est calme et sereine. À partir des années soixante, dans le cadre d‘un programme globale de développement du sud tunisien, les premières ébauches d‘industrialisation de Gabès ont commencé à voir le jour. C‘est ainsi qu‘un port de 650 ha fût créé et un ensemble industriel fût bâti. A partir de 1972 un groupe chimique de transformation de phosphate commençât à se mettre en place petit à petit… C’est 10h du matin, Ali, Mohammed et Saleh sortent du vestiaire en portant leurs blouses bleues et casques blancs, ils entrent dans l’usine chacun reprend sa place, sa tâche et sa machine. Aujourd’hui, ils n’appartiennent pas à la nature, la terre et la mer mais à un écosystème violent, carcéral et sombre, dont les ouvriers ne sont que des petites mains soumises à des cadences et une chaine fictive de travail infinie. » (Récit de l’auteur)

Figure 147 : memoire collective source : schema personnel

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7. Evolution urbaine de la ville

Figure 148 : carte de la ville de Gabes d’antan et d’aujourd’hui source: carte à gauche du livre les zi dans la Tunisie et celle à droite schema personnel

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Avant de passer à présenter la zone industrielle de Gabès, voici une carte de Gabès d’antan et Gabès d’aujourd’hui. Le but de cette comparaison et de voir l’état auparavant et l’état actuel du lieu, nous remarquons qu’avant la zone industrielle était à la périphérie de la ville loin du centre-ville et de l’oasis, c’est vrai que la superficie de la zone industrielle est quand même presque équivalente à celle du centre-ville, mais le problème c’est que maintenant, avec la croissance démographique, le taux d’urbanisation s’est élevé et s’est étalé loin de l’oasis sud de la ville donc près de la zone industrielle. De plus nous remarquons que la zone industrielle est plus grande qu’avant ce qui fait elle a agressé l’oasis avoisinante

le schéma suivant est un master plan de la ville, où nous avons présenté les fonctions de la ville autour de la zone industrielle.


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B. Présentation de la zone industrielle de Gabès (non-lieu) 1. La genèse de la zone industrielle à Gabès Au lendemain de l’indépendance de la Tunisie, toute l’attention est accordée au développement économique et social et à la mise en place des plans pour remédier aux grands déséquilibres régionaux hérités de la période coloniale. Ce qui a engendré la genèse de la zone industrielle au sudest de la Tunisie afin de décentraliser la capitale et minimiser l’exode rural pour éviter le déséquilibre sociospatial. Le tissu industriel de la région de Gabès abrite plusieurs secteurs différents. Les principaux établissements industriels sont situés dans la zone de Ghannouch à Gabès, considérée comme la zone la plus concernée en termes de densité des activités industrielles potentiellement polluantes. Nous citerons à titre d‘information les sociétés industrielles suivantes :

Figures 149,150,151 : carte pour montrer l’evolution de la zone industrielle l’extension remarquable source: schema personnel

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- GCT : Groupe chimique tunisien : la plus grande plateforme de production d‘Acide phosphorique et d‘engrais chimiques. - ALKIMIA : Société Chimique de production de tripolyphosphate de sodium, matière première pour les détergents. - SIREP BETON : société spécialisée dans la fabrication d‘articles en ciments ou en béton, béton prêt à l‘emploi - BRI : Ben Rhouma Industries : Société de construction métallique, chaudronnerie, pipe-line, montage et démontage, calorifugeage, traitement de surface et traitement thermique. - CIR INTER DES FRUITS : société partiellement exportatrice exerçant dans l‘entreposage frigorifique de tous produits agricoles.


- ICF : Industries Chimiques du Fluor est une société spécialisée dans la production et la commercialisation du fluorure d‘aluminium. - SIMG : Société D’industries Métalliques Générales : Société spécialisé dans la manutention, les bouteilles à gaz ainsi que la conception, la fabrication et montage de bâtiment industriels à structure métallique. - CMP : CONSTRUCTION METALLIQUE ET PLASTIQUE : société de Construction métallique, Services du bâtiment, Charpente Métallique et Chaudronnerie - TIMAB : usine de production et d’ensachage de DCP pour la nutrition animale. - ENTREPRISE LASSOUED DE PEINTURE : Spécialisée dans la maintenance et revêtement industrielle. - SUD BETON : société spécialisée dans la fabrication de béton prêt à l‘emploi - AGIL : SOCIETE NATIONALE DE DISTRIBUTION DE PETROLE AGIL : Distribution et de gaz butane-propane, des graisses industrielles et des lubrifiants.

2.

Site portuaire de Gabès

Le site industriel de Gabés est considéré comme le site de production le plus important du Groupe Chimique Tunisien. La longueur des quais est de 1830 m avec deux zones (780m) ayant un tirant d’eau de 39 pieds et deuxième zone (950m) ayant un tirant d’eau de 33 pieds et un quai de servitude de

Figures 152,153,154: le port industriel de Gabes source : schema personnel

100 m de long.

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3. L’état du lieu un regard critique La zone industrielle présente de lourds handicapes en terme d’emplacement, accessibilité, fonctionnalité et du bienêtre des travailleurs. Donc il fallait une intervention urbaine pour qu’on puisse bien cerner la notion du lieu et de retrouver l’esprit du lieu de cette zone. Sur papier l’aménagement est classique et d’ordre institutionnel, conceptuel et règlementaire. Mais en réalité en phase d’exécution et d’installation de la zone, plusieurs handicapes ont émergés et l’architecte n’est pas présent dans la conception. Cette portion de la ville est tellement déconnectée de son contexte et ne tire pas profit des avantages de son lieu d’accueil qu’elle devient un non-lieu repoussant presque inexistant dans la mémoire collective des habitants. Donc nous allons proposer un projet urbain et architectural afin de réhabiliter la zone à l’échelle locale, régionale, nationale et même internationale.

Quelles sont les décisions politiques de l’état face à ce problème ? Que sera la stratégie du SDARE dans 10 ans ? Voilà ce que l’état a présenté comme schéma directeur d’aménagement régional de Gabès 100


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source : ministre d’equipement.tn

Figure 155: le schema directeur d’amenagement regional de Gabes proposé par l’etat


4. Poésie et langage industrielle Nous allons mieux présenter le langage industriel par des croquis et une analyse photographique. Nous avons fait des illustrations plates de quelques photos prises par l’auteur, afin de mieux présenter le langage industriel dont nous avons parlé dans le deuxième chapitre, citons l’ordre, la verticalité, le rythme, le mouvement et les formes géométriques épurées.

la simplicité des illustrations et l’utilisation des nuances d’une seule couleurs montre quand même le caractère industriel et l’esprit du lieu omni-présent.

Figure 156: photos prise par l’auteur et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel

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le mouvement se manifeste en une skyline composée et dynamique, en plan c’est une projection de formes geométriques simples des usines, cylindres, hauts fourneaux...

le rythme et l’ordre sont deux spécificités que nous pouvons tirer de ces illustrations.

Figure 156: photos prise par l’auteur et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel

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Ce que nous pouvons retenir de la proposition de l’état dans le SDAR, c’est le réaménagement des zones avoisinantes de la zone industrielle (l’habitat, les zone multifonctionnelles…) se préoccuper de l’environnement naturel (oasis, mer) diversifier les réseaux et la mobilité à la zone et renforcer sa connexion avec la ville. L’objectif est de la moderniser et la rendre plus attractive, l’opération est Certes délicate, la marge de manœuvre est limitée, néanmoins c’est faisable. En tenant compte de ces données, et après cette analyse poétique de la zone industrielle nous pouvons commencer à esquisser le master plan mais avent tout une analyse urbaine de l’état existant de la zone. 105


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Figure 157: masterplan existant illustration personnel echelle 1/50 000e

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Diagnostic de l’etat existant Citons alors les changements que subit la zone industrielle au cours du temps pour que nous puissons contrôler l’étalement et bien intervenir dans la zone industrielle pour qu’elle soit une zone accessible, multifonctionnelle et un lieu qui assure le bien être des travailleurs. -Activités économiques qui s’ajoutent -Vocation qui change graduellement -Entreprises qui ferment -Extensions qui se préparent -Zone d’habitation qui se construit à côté -Nouvel accès à la zone -Raccordement aux transports publics -Manque d’espace vert -Manque de parking -Discontinuité visuelle -Voie ferrée limite la zone crée une difficulté pour y accéder -Pas de mixité fonctionnelle -Pas de mixité sociale -Terrains vides repoussant à cause de la pollution et l’inaccessibilité à la zone -L’extension de la zone anarchiquement non règlementée -Discontinuité de l’oasis sud et nord à cause de la zone -Absence totale de la mobilité douce (voie piétonne) -La voie véhiculaire et la même pour le bus et les camions, congestion de cet axe aux heures de pointe -Pas de diversité de réseaux routiers 108


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Figure 158: photos prise par faten gaddes et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel

Avant d’être architectural, le projet est une démarche paysagère qui vise à exploiter, stimuler et enrichir au maximum l’expérience esthétique et les caractéristiques hors norme de cet élément du territoire. Ce projet se déroule à plusieurs échelles. Tout d’abord, à l’échelle urbaine le travail est de recréer une unité entre la ville, la zone industrielle et l’oasis. Ensuite à l’échelle du quartier le but est d’intervenir sur la zone industrielle en injectant de palmerais sur l’axe principal et au sein des usines comme approche urbaine environnementale et enfin à l’échelle du projet, ça sera la conception d’une fabrique d’Art, un projet culturel au sein de la zone industrielle.

Figure 159: photos prise par faten gaddes et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel

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Figures 160,161: photos prise par faten gaddes et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel

« L’image classique de la ville goudronnée, bétonnée est en effet trompeuse : la nature y est aussi présente.» (Claude Auroi, 2003)

La verticalité L’ordre Le rythme La massivité dans la trame de la structure légère Le plein et le vide La boite close

La verticalité L’ordre Le rythme La massivité dans la trame de la structure légère Le plein et le vide La boite close 111


C. intervention urbaine

1. trame verte

echelle 1/100 000e Figure 162: la trame verte et espaces vert ajoutés dans la zone illustration personnel

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Zone noyau, un lieu naturel est considéré comme réservoirs de conservation des populations et la dispersion des espèces vers d’autres espaces vitaux potentiels. Les corridors sont des zones de restauration, zones de revitalisation des espaces qui n’ont pas d’enjeux écologiques. Dans notre cas c’est la zone industrielle. Revenons sur cet outil comme première ébauche de dépollution. La Trame verte lutte contre la fragmentation des milieux naturels, dans notre cas défragmenter l’oasis sud et l’oasis nord a pour but de conserver, de consolider et de créer ces couloirs entre les espaces naturels ; pour organiser un maillage continu, nécessaire à la survie de la biodiversité. La trame verte est liée en grande partie à l’urbanisation dispersée, en préservant ou en reconstituant un réseau d’échanges naturels, sur tout le territoire où les fonctions seront réparties de part et d’autres de cette trame verte. A l’échelle urbaine ce maillage permet à la nature de pénétrer en ville et de la connecter avec les espaces « naturels » qui existent d’une façon fragmentée. Comme ils ont fait


dans le cas de Bilbao, où ils ont opté pour une démarche écologique d’agrandissement de parc existant et le relier avec les espaces verts avoisinants. La nature, quand elle y est présente, est souvent provoquée, contrôlée, induisant une discontinuité et pollution inévitable. Et donc un corridor vert entre l’oasis sud et nord, et deux axes verts de l’oasis ouest qui va s’intégrer dans la zone industrielle.

2. axes structurants Dans le plan actuel de la zone industrielle, il existe un seul axe qui coupe la zone industrielle en deux, une partie clôturée où il existe les usines polluantes de production chimique et l’autre côté non clôturée. L’intervention sera de rajouter deux autres axes piétons et un troisième véhiculaire dédié pour le transport public. L’objectif est de diversifier les réseaux de transports et de dissocier les diverses formes de mobilité. L’axe piétonnier sera à la limite de la trame verte, donc les visiteurs ou le citoyen sera indirectement incité à se balader dans la trame verte qui mène à la fabrique d’art de Gabès.

Figure 163: les axes structurants de la zone illustration personnel

113 echelle 1/100 000e


3. voiries echelle 1/100 000e Figure 164: les voiries restructurées et ajoutées dans la zone illustration personnel

Figure 165: coupe sur la voiries vehiculaire et de bus public, illustration personnel

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Après la structuration des axes principaux de la zone industrielle nous allons proposer la restructuration des voiries véhiculaires existantes pour assurer une continuité et fluidité de la circulation. Une hiérarchisation de voiries de 40m à 16m. L’ajout des arrêts de bus pour le transport public dans l’axe principal. Les voiries sont générées des axes majeurs, afin de faciliter l’accessibilité


4.

ilots

Les ilots seront des ilots à concept d’ilot ouvert, où il sera composé de 70% d’espace vert et 30% bâti. . Un alignement est obligatoire avec un retrait de 10 m de chaque côté des voiries principales. La densité des ilots à droite de la trame verte sera de r+1 jusqu’à r+7. Des bâtiments polyfonctionnels qui assurent une mixité sociale et fonctionnelle dans la zone. A gauche de la trame verte, on injectera des ERP, afin d’assurer la mixité fonctionnelle pour que la zone sera un pôle attractif a mixité polyvalente et efficace. Figure 166: bati ajoutés, zone d’habitat, multifonctionnelle et ERP illustration personnel

echelle 1/100 000e

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Figure 167: plan masse de la zone illustration personnel


La zone industrielle sera un pôle attractif Dépollution : -limiter la zone industrielle en déplaçant quelques usines -injecter des parcs publics côte sud et créer le corridor urbain, la trame verte en la prolongeant pour lier les espaces verts sud et nord, un circuit vert guidé par des installations artistiques et une piste cyclable et piétonne dans le parc. Mobilité et réseaux - ajouter un axe piétonnier pour encourager la mobilité douce, il sera proche du projet afin d’inciter les gens à visiter la fabrique d’art. - hiérarchiser la zone d’habitat près du projet en créant des axes et des percées qui mènent vers le projet -ajouter des stations de train et de bus près du projet, et donc le but est de diversifier la mobilité et les réseaux de la ville qui directement ou indirectement mènent au projet soit à pieds, en voiture ou par train. Mixité des équipements -assurer une mixité sociale et fonctionnelle, d’où la polyvalence des bâtiments dont le RDC abritait les commerces, les étages entre habitation collectifs et bureaux. Parcours urbain A l’intersection de la trame verte et un axe végétal de l’oasis ouest, notre projet architectural sera implanté au sein de la trame verte, un parcours urbain avec des installations pour nous guider vers le projet et des installations artistiques dans la trame verte, qui se manifeste comme un lieu, non-lieu et un mi- lieu au sein de la zone industrielle et ont pour objectif de nous rappeler de cette poésie industrielle.

voilà le nouveau masterplan de la zone indusrteille, y vivre, y travailler et y circuler autrement. 117


118


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La partie urbaine, la réflexion du premier et deuxième chapitre dont on a mieux compris la poésie industrielle, et avec l’aide des références urbaines et surtout architecturale, nous entamons dans cette partie notre intervention architecturale, la fabrique d’art de Gabès qui s’intègre dans la trame verte à l’intersection de deux axes verts majeurs et par une voirie piétonne, véhiculaire et la voie ferrée. Ce projet va être le symbole de bras de fer de la zone industrielle, la parfaite matérialisation de la poésie industrielle donc ce lieu qui fabrique, expose et célèbre l’art et l’industrie. Et donc, la zone industrielle, zone d’ombre au fond de la mémoire collective des habitants sera éclaircie par ce projet et réconciliée avec la ville. 120


D. INTERVENTION ARCHITECTURALE : LA FABRIQUE D’ART

Le site est délimité par une voie piétonne côté est, qui avoisine la zone affectée aux formes d’habitat et polyfonctionnel. Côté sud, le terrain est délimité par une voie véhiculaire de 20 m près du parc urbain issu de la trame verte de l’oasis sud vers l’oasis nord.

Figure 169: zoom sur un exemple d’ilot reglementé illustration personnel

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Côte ouest, l’ilot de la voie ferrée isolé avoisine notre site, une diverse mobilité, véhiculaire, piétonne et par train. Le lotissement est d’une superficie de 270 m par 277 m (74 790 m²) avec la règlementation de bâti, notre projet occupera les 30% du lotissement donc qui aura une superficie de 3 295 m². Le site est branché aux réseaux divers, accessible par les 4 côtés et d’une mobilité différente qui nous donne la liberté pour sculpter notre fabrique d’art

Figure 171: mobilité diverse autour du terrain illustration personnel

122


2. programme fonctionnel

Figure 172: programme fonctionnel illustration personnel

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ACCEUIL

ACCUEIL ET ORIENTATION

ADMINISTRATION

TOTAL EXPOSITION ET SHOW SALLES DE SPECTACLES AMPHITHEATRE

SALLE POLYVALENTE EXPOSITION TEMPORELLE EXPOSITION PERMANENTE TOTAL RESSOURCE / INFO BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE

MEDIATHEQUE

LUDOTHEQUE

TOTAL

EQUIPEMENTS A CREER

SUPERFICIES EN M²

-Réception -2Bureaux d’information - archives

50m² 100m²

10 Bureaux Sanitaires 2 Salle de réunion 3 Archives

100m² 10m² 40m² 30m²

Loges Dépôts Sas Salle principale Sas sanitaires Dépôts Loges salle Sas Sanitaires salle

30m² 10m² 5m² 200m² 5m² 10m² 10m² 20m² 200m² 5m² 10m² 300m² 200m²

10m²

400m²

Archives Réception Sanitaires Espaces services Espace public Archives Réception Sanitaires Espaces services Espace public

10m² 10m² 10m² 40m² 300m² 10m² 10m² 10m² 40m² 100m²

Réception Sanitaires Espaces services Espace public

10m² 10m² 40m² 80m²

Accueil Escape de rencontre Boite noire Salle de shooting Salle principale Salle principale dépôts Salle principale sanitaires Salle principale Salle principale Salle principale Salle principale Salle principale loges Salle principale dépôts

30m² 40m² 20m² 30m² 50m² 70m² 10m² 70m² 10m² 80m² 70m² 70m² 70m² 60m² 10m² 80m² 10m²

Cuisine Sanitaires restaurant Cuisine Sanitaires restaurant Espaces ventes dépôts

20m² 10m² 200m² 20m² 10m² 70m² 70m² 20m²

TOTAL

160m²

180m² 310m²

245m²

245m² 315m² 100m² 200m² 1105m²

370m²

170m²

140m² 680m²

FABRICATION ET CREATION ATELIERS ATELIER PHOTOGRAPHIE ATELIER VIEDOMONTAGE ATELIER ART PLASTIQUE ATELIER MUSIQUE ATELIER PEINTURE ATELIER SCULPTURE ATELIER DANSE ATELIER THEATRE ATELIER CINEMA TOTAL CONSOMMATION ET VENTE RESTAURATION RAPIDE CAFETERIA BOUTIQUE

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TOTAL TOTAL

70m² 100m² 80m² 80m² 80m² 70m² 70m² 70m² 70m² 90m² 780m²

230m² 100m² 90m² 420m² 3295m²


3. parti et intentions Conception issu d’une stratégie urbaine, en relation avec le paysage naturel et industriel. Une architecture à caractère industriel digne d’abriter l’art, un projet qui donne une image facile à mémoriser par l’œil du public. La boite close dans la boite verte du trame verte, la fabrique sera un objet architectural composé. Une typologie d’une usine developée et complexe; toiture deconstruite inspirée de la double pente de l’usine d’aujourd’hui. Un parcours linéaire qui mène à la salle principale; un espace polyvalent modulable et variant adéquat à toute forme d’art. L’idée principale c’est de matérialiser le skyline de la zone industrielle et de faire un projet avec un skyline similaire mais moderne, dynamique qui va être un collage du passé ( skyline de la zi existante) et le présent qui est celle de la fabrique d’art.

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table de matiere Sommaire.......................................................................................................p6 Introduction générale................................................................................ p8 Problématique...........................................................................................p10 Méthodologie............................................................................................p12

Première partie : Approche Interrogative

1 ESPRIT DU LIEU................................................p15

A.GENIUS LOCI..................................................................p17 1. LIEU............................................................................................................p21 2. MI-LIEU....................................................................................................p22 3. NON-LIEU...............................................................................................p23

B. LANGAGE DU LIEU.....................................................p24 Langage par atmosphères

SYNTHESE............................................................................p28

2 A. VILLE INDUSTRIELLE..................................p29 1. 2. 3. 4. 5.

QU’EST CE Q’UNE VILLE..................................................................p30 QU’EST CE QU’UNE ZONE INDUSTRIELLE...............................p30 VILLE INDUSTRIELLE, VILLE USINE...............................................p31 INDUSTRIALISATION..........................................................................p32 URBANISATION....................................................................................p34

1. 2. 3. 4. 5.

La forme suit la fonction...............................................................p36 Vrais matériaux...................................................................................p36 Minimalisme..........................................................................................p37 L’ordre......................................................................................................p37 Art et Technologie..............................................................................p38

B. ARCHITECTURE INDUSTRIELLE..............................p35 C. LANGUAGE INDUSTRIEL..........................................p36

D. IMPACT DE L’INDUSTRIALISATION.....................p40

1. IMPACT ECONOMIQUE.....................................................................p41 2. IMPACT URBAIN...................................................................................p41 3. IMPACT SOCIAL...................................................................................p42 4. IMPACT ENVIRONNEMENTAL.......................................................p44 4.1 Impact terrestre.................................................................................p44 4.2 Impact maritime................................................................................p45 4.3 Impact atmosphérique...................................................................p45

SYNTHESE............................................................................p46 128


3 LA POESIE INDUSTRIELLE............................p48

A. L’ART ET LA VILLE.......................................................p49 1. introduction............................................................................................ p49 2. Art.............................................................................................................p49 3. L’art et la machine.............................................................................p50

B. L’ART ET L’INDUSTRIALISATION............................p50 Le mouvement Bauhaus comme art social de masse.............p51

C. POESIE INDUSTRIELLE..............................................p53 D. LES FABRIQUES D’ART...............................................p54 SYNTHÈSE............................................................................p57

Deuxième partie : Approche Analytique

4

REFERENCES......................................................p59

A. REFERENCE URBAINE :

1. Bilbao et son musée Guggenheim..............................................p60 2. Fran large grand dunkerque (gigantisme)...............................p70

B. REFERENCE ARCHITECTURALE:

Shanghai museum d’art modern......................................................p74

C. REFERENCE ARTISTIQUE:

Eduardo Trosoldi......................................................................................p78

SYNTHÈSE............................................................................p80

TROISIEME PARTIE : Approche Suggestive

5 LIEU D’ETUDE....................................................p83

A. ETAT DU LIEU : LA VILLE DE GABES...................p85 1. HISTORIQUE DE LA VILLE................................................................p86 2. L’ECONOMIE DE LA VILLE................................................................p86 3. POLLUTION A GABES.........................................................................p90 4. L’ART A GABES.......................................................................................p91 5. MEMOIRE COLLECTIVE A GABES..................................................p94

B. PRESENTATION DE LA ZI DE GABES................p102

1. La genèse de la zone industrielle a Gabes..........................p102 2. Site portuaire de Gabes...............................................................p102 3. L’état du lieu un regard critique..............................................p106 4. Poésie et langage industrielle.....................................................p108 4.1. Forme suit la fonction.................................................................p109 4.2. Matériaux..........................................................................................p110 4.3. Ordre...................................................................................................p111 129


4.4 Art et Technologie......................................................................p112 4. 5. Minimalisme.................................................................................p113

C. INTERVENTION URBAINE.....................................p116

1. Trame verte et bleue......................................................................p116 2. Axes structurants..............................................................................p118 3. Voiries....................................................................................................p119 4. ilots..........................................................................................................p120 5. Règlementations du bâti...............................................................p121

D. INTERVENTION ARCHITECTURALE : LA FABRIQUE D’ART

1. analyse du site...................................................................................p128 2. programme fonctionne..................................................................p129l 3. parti et intentions 4. volumétrie SYNTHÈSE

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Table de Figures et Webographie Figure 1: genius loci, l’esprit et le lieu source : schema personnel Figure 2: le lieu entre matériel et immatériel, un espace a caractère source : schema personnel Figure 3: lieu n’est définit que lorsque’il a un historique, une identité et relationnel source : schéma personnel Figure 4: lorsque le lieu perd un caractère, il devient quoi? source: schema personnel Figure 5: le non-lieu est sans identité, sans historique et non relationnel source: schema personnel Figure 6: le mi-lieu entre lieu et non-lieu source: schema personnel Figure 7 : l’architecture le lieu physique possède un caractère immateriel qui lui rend unique identitaire et present source: schema personnel Figures 8,9,10,11: les collages de l’artiste anastasia savinova qui a fait une collection appelée le Genius Loci afin de montrer l’esprit du lieu a travers le lieu, la memoire et l’imaginaire source :www.arch2o.com/genius-loci-anastasia-savinova Figure 12: ci_joint la perception de l’auteur en se basant sur les notion préentées par l’artistes source : illustration personnelle Figures 13,14,15,16,17: salk institute au cours de la journée, californie, louis kahn, un time lapse pour voir le changement du lieu dependement des atmospheres, descaractères qui composent une image sensible a chaque moment de la journée source archdaily collage personnel Figure 18: salk institute, louis kahn, perspective interieure , des parois brutaliste en béton gris crée une ambiance interieure avec la pénétration de la lumière naturelle, un mouvement une certaine dynamique d’ombre et de lumière source :www.archdaily.com-louis-kahns-iconic-salk-institutecollage personnel Figure 19: ci-dessus salk institute coupe schematique pour voir la symetrie de l’espace et le plan d’eau central vers l’ocean source :www.archdaily.com-louis-kahns-iconic-salk-instituteillustration personnelle Figure 20: homme dans l’espace selon loui kahn cadrage de vue, lumière et forme geometrique source : archdaily collage personnel Figure 21: façade interieure de l’institut montrant l’articulation des volumes créant un mouvement, les materiaux utilisés sont le béton brute et le bois source : archdaily collage personnel Figure 22 : the nationnal assembly building, Bangladesh,coupe, meme dans cette coupe les formes geometriques sont visibles et bien articulées louis kahn, source https://www.archdaily.com Figures 23,24: ci-dessus des images de the nationnal assembly building, Bangladesh,louis kahn, on observe les forme geometrique et l’articulation du cercle et du triangle dans l’espace, les forme sont une composante materielles du lieu pour compléter l’image sensible poétique. source www.archdaily.com collage personnel Figure 25: eclairage zenithal creant un mouvement dans l’espace sombre, lumière comme caractère immateriel du lieu parmis d’autre atmosphère qui definissent le langage du lieu poetique source: archdaily

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Figure 26: comme conclusion, lieu independement de sa vocation ou fonction possède un esprit du lieu a caractère physique materiel et immateriel ressenti et donc ça crée une image sensible avec e langage par atmosphere source: personnelle Figure 27: vers une poésie industrielle source: schema personnel Figure 28: mots et architecture, source .. https://www.flickr.com collage personnel Figure 29 : photographie d’une zone industrielle qui crée un nouveau paysage urbain forgeant la façade urbaine de la ville source: pinterest.com Figure 30 : Gabes une oasis tunisienne toujours polluée source : https://tn.boell.org/fr Figure 31 : trameway source https://www.histoires-de-paris.fr/exposition-universelle-1855/ photographie Figure 32 : palais de l’exposition universelle de 1878 source https://www.alamy.com/ photographie Figure 33 : tour effel , l’exposition universelle de 1855 a paris source https://www.alamy.com/ photographie Figure 34 : ville radieuse le corbusier source https://www.archdaily.com/411878/ad-classics-ville-radieuse-le-corbusier maquette Figure 35 : Ville Radieuse / Le Corbusier source https://www.archdaily.com/411878/ad-classics-ville-radieuse-le-corbusier perspective Figure 36 : pla masse de la Ville Radieuse / Le Corbusier une bande pour l’habitat, une bande pour les erp, une bande pour le loisir source https://www.archdaily.com/411878/ad-classics-ville-radieuse-le-corbusier Figure 37: charpente metallique de l’alumni memorial hall, on observe un certain rythme et ordre dans cette structure source conception de mies van der rohe Figure 38 : usine de textile allmagne source https://wonderfulwanderings.com/bauhaus-in-nrw-germany traitement personnel Figure 39 :l’usine sulfurique en Pologne (1911) modernisme dans les usine en brique source https://journals.openedition.org Figure 40 : usine en brique pour montrer cette répétitivité et cet ordre dans l’usine ces hauts fourneaux source https://wonderfulwanderings.com/bauhaus-in-nrw-germany traitement personnel Figure 41 : l’interieur d’une usine en brique abandonnée on peut voir la poésie dans cette photographie avec la lumière et la hauteur de l’usine comme une cathedrale source https://wonderfulwanderings.com/bauhaus-in-nrw-germany Figure 42 : l’interieur d’une usine moderne en charpente metallique on peut voir la poésie dans cette photographie aussi avec la couleur rouge et la hauteur de l’usine comme une cathedrale moderne et minimaliste source fashion show paris Figure 43 : la structure squelletique d’une usine montre l’ordre et l’efficacité de telle structure-

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source livre d’ingenieur Figure 44 : ci-dessus la collection photographique de deux artistes Bernd et Hilla Becher qui voulait montrer les differentes typologies des composante d’une zone industrielle, ce qui est interessant c’est que le langage industriel est omniprésent dans les materiaux utilisés, dans la simplicité des formes, l’ingeniosité des imbications des volumes, l’ordre et le rythme dans les façades crée un mouvement, les hauteurs et les dimensions proportionnellement engendre une image sensible malgré l’aspect brutaliste, l’esprit du lieu ressenti et donne un identité à ces structures. source : https://www.laboiteverte.fr/bernd-et-hilla-becher/ Figure 45 : FRANSWORTH house, minimaliste, l’utilisation du verre et de beton seulement, revetement en bois, la forme suit la fonction un plan libre et façade vitrée pour l’eclairage naturelle, boite close des sanitaires et cuisine. surelevé sur des pilotis pour raison de securité Mies van der Rohe: source : A Critical Biography Figure 46: Crown Hall, Chicago, 1956 source http://designluminy.com illustration personnelle Figure 47 : Crown Hall, Chicago, en construction 1956 source http://designluminy.com illustration personnelle Figure 48 : Seagram Building, New York, 1958 un symbole de l’ordre du minimalisme et l’anatomisme de l’architecture industrielle et le style international source https://siteetcite.com/2016/05/06/miss-you-mies/ Figure 49 : usine de textile allmagne source https://wonderfulwanderings.com/bauhaus-in-nrw-germany/ traitement personnel Figure 50 : usine Dye House, Germany, Krefeld source https://wonderfulwanderings.com/bauhaus-in-nrw-germany/ illustration personnelle Figure 51 : usine de textile allmagne source https://wonderfulwanderings.com/bauhaus-in-nrw-germany/ schema personnel Figure 52: les zone industrielle sont généralement installée dans la périphérie des villes jusqu’à ce que l’étalement urbain dù à la croissance démographique commence à contourner la zone industrielle et enfin on trouve au sein de la ville, un milieu industriel polluant. dans cette partie on va citer les impacts de l’industrialisation et sa relation avec l’urbain le social et surtout l’environnement. source illustration personnelle Figure 53: l’etalement urbain et industriel a agressé le milieu naturel et a pollué l’environnement, la croissance démographique et l’anarchie des constructions informelles ont crées une pollution sonore, visuelle (immaterielle) en parallele avec la pollution terrestre, atmospherique et maritime ( materielle). source illustration personnelle Figure 54: oasis degradée et polluée source https://www.lexpress.fr/ Figure 55: phosphogypse dans la mer source https://www.lexpress.fr/actualites Figure 56: phosphogypse dans la mer source https://www.lexpress.fr/actualites Figure 57: degagement de gaz d’acide phosphorique source https://www.lexpress.fr/actualites/1/ Figure 58: degradation des especes maritimes source https://www.lexpress.fr/actualites/1/ Figure 59: fuite de soufre, pollution terrestre corrosive pollution d’air source https://observers.france24.com/

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Figures 60,61,62,63 : les couvertures des livres qui ont parlés de l’industrie et l’art citons, la colonie penitentiaire de franz kafka, glamorama de easton ellis, l’herbe rouge de boris vian et l’art et l’artisanat dee william morris. source https://www.pinterest.com Figures 64,65,66 : leonardo da vinci auto-portrait machine l’homme de vitruve source https://www.sheffield.ac.uk/news/nr/leonardo-da-vinci-sheffield-talks-1.839504 Figure 67 : affiche de bauhaus source https://www.pinterest.com/pin/342977327857124452/?lp=true Figure 68 : affiche de bauhaus source https://www.pinterest.com/pin/342977327857124452/?lp=true Figure 69: peinture de kandinsky source https://www.futura-sciences.com Figures 70,71,72,73: les oeuvres inspirées des machines de Kupka, l’un des artistes qui a rompu avec les notions academiques de l’art classique et qui a été inspiré par la machine pour en créer ces oeuvres. dans ce cas , on peut cpnstater que l’industrialisation est un catalyseur d’art et que ça a aidé les artistes à innover, à créer, à trouver une inspiration dans le brutalisme de l’industrie et sa poesie cachée source https://www.grandpalais.fr/fr/article/decouvrez-les-oeuvres-inspirees-des-machinesde-kupka Figures 74,75 : factory trails: pittsburgh art abstrait, la photographie suréelle de l’architecture industrielle source https://www.pinterest.fr/pin illustration personnelle Figures 76,77,78: croquis de l’usine l’oreal, une toiture fluide, légére et fonctionnelle, les architectes valode et pistre ont conçu une usine plan carré avec l’elimination des angles ce qui a crée 4 percées visuelles et fonctionnelle. une volumetrie dynamique source http://www.quatuor.org/exArD1.htm illustration personnelle Figures 79,80: fondation cartier d’art contemporain de jean nouvel, une conception inspirée du langage industriel et naturelle, la trame des arbres et celle des poteaux metalliques ont donné au projet un aspect industriel qui s’intègre parfaitement dans son paysage naturel et la notion de boite close ou la boite en verre est une notion appliquée qui a représenté la poésie du lieu, naturelle exterieure et celle intérieure du projet, on retient aussi la trame rythmée de la structure, la verticalité et l’ordre source : https://www.fondationdefrance.org/fr/fondation/fondation-cartier-pour-lart-contemporain illustration personnelle Figure 81: schematisation des caractères immateriels ressenti dans un lieu industriel afin de composer une image sensible poetique illustration personnelle Figure 82 : carte de l’emplacement de la ville bilbao en Espagne. source https://www.pinterest.es/pin/403212972882791356/ illustration personnelle Figure 82 : carte de l’emplacement de la ville bilbao en Espagne. source https://www.pinterest.es/pin/403212972882791356/ illustration personnelle Figures 83,84,85: la zone industrielle de la ville bilbao espagne, photographie du pont vehiculaire et photo aerienne de la zone industrielle de part et d’autre de la riviere source https://voirenvrai.nantes.archi.fr/?p=4402 Figure 86 : diagnostic plan d’amenagement urbain pour montrer le zoning de la ville bilbao espagne source https://voirenvrai.nantes.archi.fr/?p=4402 illustration et schema personnelle

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Figure 87 : plan d’amenagement urbain de la ville bilbao espagne source https://voirenvrai.nantes.archi.fr/?p=4402 illustration et schema personnelle Figures 88: plan masse de la ville existant source google mapss Figures 89,90,91,92 : analyse urbaine de la ville et l’evolution d’amenagement en fonction du projet culturel source https://voirenvrai.nantes.archi. illustration et schema personnelle Figures 93,94 : illustration personnelle du musée geggenheim bilbao espagne source : http://architecturalmoleskine.blogspot.com/2012/08/f-gehry-guggenheim-museumbilbao. illustration personnelle Figure 95: illustration personnelle du musée geggenheim bilbao espagne source : http://architecturalmoleskine.blogspot.com/2012/08/f-gehry-guggenheim-museumbilbao.html Figure 96: elements graphiques de gugenheim dont on va retenir quelques objectifs apreès de ce projet source :https://www.architectural-review.com/ illustration personnelle Figure 97: plan masse musée geggenheim bilbao espagne source : http://architecturalmoleskine.blogspot.com/2012/08/f-gehry-guggenheim-museumbilbao.html Figure 98 : synthese de cette reference urbaine est ce que l’effet bilbao peut reconcilier la zone industrielle de Gabes avec la ville? source : illustration personnelle Figure 99 : carte de cuba, la havana source http://www.lahabana.com/content/fabrica-de-arte-cubano-f-a-c-2/ illustration personnelle Figure 100 : vue aerienne de la fabrique d’art a cuba , la havana près de la rivière et de quelques friches industrielles source http://www.lahabana.com/content/fabrica-de-arte-cubano-f-a-c-2/ Figure 101 : fabrique d’art cuba plan masse, limité par zone d’habitat et polyfonctionnelle, terrain accessible des 4 cotés de la rue et près du pont source http://www.googlemaps.com illustration personnelle Figures 102,103 : fabrique d’art cuba, element phare de la reconversion et d’entrecoisé de l’art et l’industrie qui est un projet promoteur de l’art local sous toutes formes source http://www.lahabana.com/content/fabrica-de-arte-cubano-f-a-c-2/ illustration personnelle Figure 104 : fabrique d’art cuba axonometrie qui montre les differentes ambiances à l’interieure du batiment, la grande nef centrale qui abrite plusieurs types d’art et qui est modulable selon le programme et le type d’exposition ou d’événement source http://www.lahabana.com/content/fabrica-de-arte-cubano-f-a-c-2/ illustration personnelle Figure 106 : fabrique d’art cuba axonometrie qui montre les materiaux d’extension, de l’usine ancienne, les types de construction hétérogène mais qui enveloppe la meme façade harmonieusement source http://www.lahabana.com/content/fabrica-de-arte-cubano-f-a-c-2/ illustration personnelle Figure 107: façade de musée d’art moderne shaghai coté de la rampe du parc et l’esplanade près de la rivière source : https://www.archdaily.com/894856/shanghai-modern-art-museum-atelier-deshaus illustration personnelle Figure 108: interieurs du musée d’art moderne shaghai, on peut voir clairement la structure originale du bunker et la seconde structure metallique du projet qui approprie l’espace en

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créant un lieu qui reunit l’art et l’industrie, une poetique industrielle presente et bien presentée source : https://www.archdaily.com/894856/shanghai-modern-art-museum-atelier-deshaus Figure 109: coupe ech 1/1000 musée d’art moderne shaghai, on observe un rythme dans les coupes, une certaine répétitivité qui se référe au langage industriel qu’on a déjà parlé source : https://www.archdaily.com/894856/shanghai-modern-art-museum-atelier-deshaus illustration personnelle Figures 110,111: perspective et façade exterieures du musée d’art moderne shaghai on peut voir le rythme et le mouvement dans le traitement de la façade; un collage mixte de materiaux anciens et nouveaux pour en créer une nouvelle façade industrielle mais moderne et symbolique de cette poésie du lieu source : https://www.archdaily.com/ illustration personnelle Figures 112: conclusion illustration personnelle Figures 113,114,115,116,117: photographie des installations artistiques de Eduardo source : https://www.archdaily.com/894856/shanghai-modern-art-museum-atelier-deshaus Figure 118: region de Gabès - la tunisie source : https://tunisieindustrie.nat.tn illustration personnelle Figure 119: region de Gabès - la tunisie source : https://tunisieindustrie.nat.tn illustration personnelle Figure 120: photographie de l’oasis d’antan de Gabès source : http://medialibre.info/archives Figure 121: ksour du sud source : https://tunisieindustrie.nat.tn Figure 122 : photographie du port de peche d’antan source : https://tunisieindustrie.nat.tn Figure 123: port de Gabès - la tunisie source : https://tunisieindustrie.nat.tn Figures 124,125,126,127 : photographie de la zone industrielle source : photos prise par l’auteur Figure 129,130,131 : rejet des dechets industriels dans la mer , par terre et stockage en terril source : http://www.webdo.tn/2017/06/30/pollution-les-gabesiens-exigent-la-fermeture-dudepotoir-de-phosphogypse/ Figure 132,133 : l’AGORA Gabes centre-ville en plan et en façade, une façade sipmle des ouvertures répétitives et classiques, style institutionnel de l’architecture en tunisie apres l’independance source:googlemaps.com https://tunivisions.net/22457/gabes-cinema-fen-2019-un-festival-unique-programme-du12-au-18-avril-prochain/ Figures 134,135 : l’AGORA Gabes abrite des evenements de l’association cinemafen et artshow de gabes , el kazma c’est le seul espace dédié pour l’art source:https://tunivisions.net/22457/gabes-cinema-fen-2019-un-festival-unique-programmedu-12-au-18-avril-prochain/ Figures 136,137,138,139,140,141: E-festival organisé par l’association NO LOGO qui se déroule dans une structure nomade au sein de l’oasis puisqu’il n’y a pas un espace adequat à ce genre de festival ou d’art numerique source:https://tunivisions.net Figures 142,143,143,144,145: photos prise par l’auteur de ces acteurs socials pour completer notre enquete de la memoire collective locale source:https://tourisme gabes.com Figure 146 : Visages des ouvriers dépravés de leurs milieux naturels et identité collective

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source : collage personnel Figure 147 : memoire collective source : schema personnel Figure 148 : carte de la ville de Gabes d’antan et d’aujourd’hui source: carte à gauche du livre les zi dans la Tunisie et celle à droite schema personnel Figures 149,150,151 : carte pour montrer l’evolution de la zone industrielle l’extension remarquable source: schema personnel Figures 152,153,154: le port industriel de Gabes source : schema personnel Figure 155: le schema directeur d’amenagement regional de Gabes proposé par l’etat source : ministre d’equipement.tn Figure 156: photos prise par l’auteur et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel Figure 156: photos prise par l’auteur et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel Figure 157: masterplan existant illustration personnel echelle 1/50 000e Figure 158: photos prise par faten gaddes et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel Figure 159: photos prise par faten gaddes et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel Figures 160,161: photos prise par faten gaddes et illustration de la zone industrielle, source personnelle illustration personnel Figure 162: la trame verte et espaces vert ajoutés dans la zone illustration personnel Figure 163: les axes structurants de la zone illustration personnel Figure 164: les voiries restructurées et ajoutées dans la zone illustration personnel Figure 165: coupe sur la voiries véhiculaire et de bus public, illustration personnel Figure 166: bati ajoutés, zone d’habitat, multifonctionnelle et ERP illustration personnel Figure 167: plan masse de la zone illustration personnel Figure 169: zoom sur un exemple d’ilot règlementé illustration personnel Figure 171: mobilité diverse autour du terrain illustration personnel Figure 172: programme fonctionnel illustration personnel

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