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Édito |
Ruth Bänziger Maire
Chères habitantes, chers habitants, Une année déjà que vous m’avez élue, avec mes deux collègues, en tant que Conseillère administrative. En 2012–2013, je serai la première femme Maire « Verte » du canton. C’est donc surtout aux femmes que je souhaite dédier cette année plus spéciale, avec son lot de représentations et de discours. Ce sera l’occasion de dire et redire à toutes celles qui se demandent — comme cela a été mon cas — : « En serais-je capable ? » avant de s’engager dans des postes que l’on n’envisage que par engagement ou par envie de pouvoir (parfois les deux). À toutes celles qui souhaitent s’engager, je dis : « Faites le pas, on a besoin de vous, les femmes ont une place à prendre et des idées ou des manières à défendre dans tous les étages de la vie politique ». Avant d’endosser ce rôle de Maire qui sera le mien dès le 1er juin, l’heure pour un premier bilan — très subjectif — est venue. Tout d’abord, rappelons que l’on ne fait rien tout seul. Rien ne serait possible sans une administration communale qui se mobilise pour assurer le fonctionnement au quotidien de notre Ville, mais qui doit aussi témoigner d’une souplesse et d’une capacité à innover afin de suivre des directions politiques, parfois changeantes. Merci à elle, pour son engagement et sa persévérance. En effet, on partage les réussites et quelques ratés. Parmi ces derniers, l’échec de mise en œuvre d’un premier volet de déchetteries enterrées dans la Cité est un revers environnemental, social et en termes de moyens investis dans les études. Parmi les premiers, de nombreuses actions liées à la sensibilisation du public et des enfants aux thèmes du développement durable (énergie, biodiversité, déchets,…). Au chapitre des doutes, citons les projets de plan directeur communal : parviendrons-nous à donner les impulsions suffisantes à ce projet pour qu’il soit adopté par le canton, mais surtout
oserons-nous, en tant que commune, poser les questions et exiger les réponses du canton, à savoir vers quel territoire nous allons. Y aura-t-il encore de la place pour les paysages, la faune, la zone villas, un environnement où il fait bon vivre dans non pas 20, mais 50 à 100 ans ? Les habitant-e-s de ce canton et de notre commune ont le droit de savoir si les combats que nous menons aujourd’hui bénéficieront aux générations de demain. 2011–2012 était aussi une année sous le signe des transformations et des jalons posés en termes de mobilité, toutes les mobilités : arrivée du tram, trafic de transit, plan de mobilité douce et plan directeur piétons. Des options ont été prises, des premières actions réalisées, mais la concrétisation au quotidien et la correction des défauts de jeunesse prendra encore du temps, au-delà de l’année 2012–2013. Enfin, dans le travail de fourmi au quotidien, citons les demandes d’autorisation de construire ou transformations auxquelles on essaye d’insuffler, par le biais de préavis, des idées favorables à la nature en ville ou à la diminution de la consommation des ressources, ces idées teintées de vert, favorables à toutes et tous. Tournons-nous encore vers les projets ou actions en cours : « Villes en culture(s) » qui prévoit des actions ponctuelles en 2014 préfigurant la voie verte d’agglomération qui ira de Bernex à la Jonction, en passant par l’avenue des Grandes Communes ; de nouveaux « potagers urbains » ; des réflexions sur l’amélioration du taux de recyclage (qui stagne) ; le « Sentier didactique de la biodiversité » reliant le nord et le sud de la commune ; les passerelles sur le Rhône et sur l’Aire ; le renouvellement d’allées de chênes ; le ré-audit pour rester « Cité de l’Énergie » et bien d’autres encore. Ruth Bänziger Maire
ONEX Magazine | n°38 | Juin 2012